discovery of an unknown sister ~ Abby & Astrée

abigail & astrée

Abby n’appréciait pas sortir, sentir le regard des gens sur elle, pourtant elle y était parfois forcée. Ce n’était pas toujours simple pour elle, et au fond elle espérait que ses blessures cicatrisent rapidement afin de pouvoir enlever cette prothèse qu’elle n’aimait pas. Bien que sans elle trouvait son visage bien pire. Elle avait le cœur lourd, Abby aurait dû sauver ses parents elle aurait dû les faire sortir. Mais elle n’avait rien fait et le résultat était que ses parents n’étaient plus là, elle se retrouvait seule avec sa sœur. Heureusement que son oncle était venu pour s’occuper d’elles. La blonde a toujours eu des moments  difficiles à passer, mais elle les surmontait grâce à ses parents, maintenant qu’ils n’étaient plus là comment les choses allaient se passer ? Elle ne savait pas, elle avait peur. Il arrive de temps à autre qu’elle aille sur la tombe de ses parents elle qu’elle y reste des heures entières. La douleur était encore fraiche, tout comme ses blessures, elle n’arrivait toujours pas à réaliser qu’elle ne pourrait plus jamais les serrer contre elle. Elle tente d’être forte pourtant elle a envie de sombrer, s’écrouler.

Alors qu’une jeune femme s’arrête à côté d’elle, la curiosité d’Abby prend le dessus. C’est donc rapidement qu’elle demande si elle connaissait ses parents. Il y avait tellement peu de chance que la demoiselle croise quelqu'un que ses parents connaissaient, et pourtant c’était le cas. Elle n’avait jamais vu son visage, cette personne lui était totalement inconnue. Elle pose finalement son regard sur les plaques, elle les aimait tellement. « Ma mère était quelqu’un de fantastique… » dit-elle avec tristesse. C’était tellement dur de ne pas laisser les larmes prendre le dessus.  « J’ai aussi une petite sœur. » dit-elle avec le sourire. C’était d’ailleurs pour ça qu’elle ne sombrait pas, elle devait lui montrer l’exemple et l’aider à traverser cette horrible passe. Sa sœur était tout ce qui lui restait de sa famille, elle avait besoin d’elle. Elles affronteraient ça ensemble, de toute façon ce n’est pas comme si elles avaient leur mots à dire. « Vous la connaissiez d’où ? » demande-t-elle alors simplement sans imaginée une seule seconde qu’elle se trouve face à sa demi-sœur. A vrai dire elle n’était pas prête pour ce genre de révélation, jamais elle n’avait pu imaginer que sa mère ait eut une autre fille en dehors d’elle et sa fille.

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Abby & Astrée

Le courage au cœur, les pas se dirigeant vers le cimetière de la ville. Quelques difficultés pour trouver la tombe où repose la mère inconnue. Surprise de voir une autre silhouette devant cet endroit, alors que l’esprit se pensait être seul. Silhouette s’arrêtant aux côtés de l’inconnue, aucune parole ne franchissant la barrière des lèvres. Et pour cause, la compréhension des plus totales de désirer le calme pendant un moment de recueillement. Mais lorsque la voix de la blonde raisonne dans les oreilles, la réponse se fait rapidement. Quelque chose de simple, de polie. Cela ne sert à rien de faire plus. Cœur venant frapper plus fort contre la cage thoracique, en vue de la question posée. Doigts se serrant autour du sac à mains, l’esprit ayant beaucoup de mal à trouver les bons mots. Lien existant, mais l’incapacité à donner lequel. Surtout que dans le fond, l’esprit enfantin se souvient que très peu du visage maternel, voyant plus cela comme un abandon avec le recul. Soupirs poussés lourdement pendant quelques secondes, avant que les doigts ne se glissent entre les mèches rouges, pour reprendre contenance face à cette situation difficile. Paroles de la blonde raisonnant de nouveau dans l’air. Salive difficilement avalée, alors que l’esprit assimile rapidement les mots, comprenant parfaitement la situation. Question posée, même si ce n’est que pour avoir une confirmation aux paroles données. L’ignorance frappant à rythme régulier dans le cœur, face à l’inconnu de savoir que la silhouette a donc en plus de ça, une demi-sœur. Sourire s’affichant sur les lèvres, ne doutant pas un seul instant que cette mère inconnue devait être parfaite. Les larmes raisonnant dans le fond de la voix, même si elles ne coulent pas dans les yeux. La compréhension parfaite face à la douleur d’un parent perdu. Parole reprise, la respiration loupant une inspiration. Deux demi-sœurs. L’incompréhension de ne pas savoir comment gérer cette situation. L’esprit ayant était persuadé d’être la seule enfant de cette femme, même si c’était logique qu’elle aurait sans nul doute refait sa vie. Pincement au cœur d’avoir été abandonnée par la maternelle, alors que deux autres petites filles ont eu le bonheur de connaître son amour. Légère jalousie venant pointer le bout de son nez, bien que le visage ne laisse rien transparaître de la blessure se créant au fond du cœur. Question tant redoutée raisonnant dans l’air. Sourire crispé aux lèvres, se demandant comment lui répondre, sans trop en dire. « Hum je … Par mon père. C’était une vieille connaissance à Eva. Il est … décédé lui aussi mais il m’a parlé d’elle peu de temps avant sa mort. » Vérité, mais cachée. Solution simple mais l’incapacité de révéler à cette jeune-fille la vérité, alors qu’elle ne semble pas être au courant. Regard se portant de nouveau vers les plaques, alors qu’une question vient franchir les lèvres, avant que l’esprit ne puisse la retenir. « Comment est-elle décédée ? J’ai lu les articles de journaux, mais ce n’est pas forcément très précis … » Main se portant rapidement sur la bouche, comme pour muer ses lèvres bien trop curieuses. « Excusez-moi, ce n’est pas le lieu ni le moment de poser une telle question. »

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Pour Abigail tout ça, était loin d’être facile, elle avait le cœur lourd se sentant responsable. Après tout elle n’avait rien fait pour les aider à sortir, elle aurait dû trouver une solution, un moyen de leur éviter la mort. « Oh je suis désolée pour votre père, je sais ce que ça fait de perdre les personnes auxquels on tient. » dit-elle doucement. Après tout elle venait de perdre ses parents, elle connaissait donc ce sentiment. Cette perte qui était douloureuse, qui lui déchirait le cœur à chaque fois qu’elle se voyait. Elle était vivante et les marques sur son visage ne faisait que raviver les souvenirs. Les flammes qui dansent autour d’elle, ses parents qui hurlent voulant qu’elle sorte. Ce sentiment d’impuissance et le professeur qui la tire hors des flammes. Cette explosion qui l’a complétement brulé sur tout un côté. Les souvenirs sont horribles, elle tente d’oublier mais elle sait que c’est impossible. Qu’elle ne pourra faire disparaitre les images, bien qu’elle espère qu’avec le temps elles seront moins présentes. Abby n’allait pas chercher plus d’où la jeune femme pouvait connaitre sa mère, après tout cela ne la regardait pas vraiment. Même si en réalité elle était concernée tout comme sa petite sœur.

Ses parents ne méritaient pas de finir ainsi, ils avaient encore tellement de choses à vivre. Ils ont été tellement tendre et aimant avec leurs deux filles, pour le destin avait-il choisi de leur donner une fin si tragique. Son cœur se serre alors que l’inconnue lui demande ce qu’il s’est réellement passé. Les journaux n’avaient pas été très clair, et à vrai dire cela arrangeait Abby. Voir tous ces médias qui s’interrogeait sur ce tragique événement ne faisait que l’énerver, c’était d’ailleurs pour ça qu’elle les envoyait bouler. Mais rapidement la jeune femme s’excuse. « Non ce n’est rien... C’est juste que ce n’est pas très facile d’en parler... » dit-elle dans un premier temps. Il était vrai qu’elle ne parlait que très peu de ce qu’il s’était passée, et même avec sa petite sœur. Certainement pour éviter de remuer encore et encore la douleur. « Au début il y a eu le feu, ils sont restés coincé. Puis lorsque je suis sortie il y a eu une explosion… » dit-elle tristement. Elle sent que les larmes montent elle n’arrive pas à les contenir c’est plus fort qu’elle. Elle renifle légèrement et glisse son doigt sous l’œil afin d’essuyer les larmes.  

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Epaules se levant dans un geste d’impuissance, alors que les lèvres affichent un sourire triste. La blonde devant comprendre parfaitement cette douleur résidant au fond du cœur, par la perte tragique d’un être aimé. Plusieurs mois de passés et pourtant, toujours cette même tenaille enserrant le cœur face aux souvenirs amères résidant dans l’esprit. « Je me doute bien. Le temps aide à accepter les choses comme on dit, même si la douleur et les souvenirs restent toujours présent entre le cœur et l’esprit. » Paroles prononcées sans aucune once de méchanceté. Pensée acquise au fil des mois suivant la mort du paternel, moyen de relativiser pour ne pas se laisser sombrer dans les méandres de la douleur et de la perte. Paternel ne souffrant plus dans cette vie. Uniquement le corps restant qui ne ressent que de la peine d’avoir perdu un être cher, connu depuis la plus tendre naissance. Modèle depuis toujours. Modèle qui semblait invincible face au reste du monde et qui pourtant, s’en est allé tel un oiseau voulant découvrir de nouveaux horizons. Question venant franchir les lèvres, avant que les mots ne puissent être bloqués dans la gorge. Curiosité de vouloir en savoir plus, surtout pour comprendre ce qui s’est réellement passé avec cet élément tragique. Journaux et médias étant restés vague sur cet incendie, ne permettant pas à l’esprit de rassembler tous les éléments du puzzle. Main se posant rapidement sur les lèvres suite à cette question curieuse, comme pour sceller ces dernières bien trop imprudentes. Le but n’étant nullement de blesser la demoiselle en question, en vue du cœur qui comprenait parfaitement cette douleur de la perte d’un être aimé. Excuse prononcée très rapidement pour rattraper l’erreur commise. Le lieu et le moment n’étant nullement rassemblés pour pouvoir poser une telle question et surtout, pour en attendre une réponse précise. Tête se mettant en mouvement dans un signe de compréhension, alors que les larmes viennent rapidement border les paupières. Cœur s’en voulant de s’être montré trop curieux, face à la douleur et à la détresse de la demoiselle. « Je comprends et je m’en excuse encore une fois … Vous n’êtes vraiment pas obligée de me répondre. » L’explication tombant par la voix chargée d’émotions de la jeune-femme. Gorge se serrant en comprenant parfaitement que la blonde a dû assister à tout ça. Main se portant sur son épaule dans un geste profond et sincère de réconfort. Inspiration prise pour parler d’une voix douce, remplie de compréhension face à la détresse se dégageant de l’être à côté. « Je comprends parfaitement que ce n’est pas facile d’en parler … Mais vous savez, vous feriez mieux de le faire, avant que cette douleur ne vous ronge. Bien sûr, en parler, ça fait mal. Mais vous pourrez avancer beaucoup plus facilement, une fois que vous aurez exprimé toute cette peine et cette rage, qui habitent votre cœur. Et puis, ne vous sentez pas coupable de tout ça. Vous êtes en vie, votre petite sœur aussi, et je suis certaine que c’est ce que vos parents auraient voulu. En tout cas, si vous avez besoin d’une oreille attentive, je suis là. » Le besoin de se montrer présente, même si la vérité n’a pas encore éclaté. Mais le cœur anxieux de savoir comment réagirait les deux demoiselles, si la vérité venait à se savoir.

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La perte de quelqu’un n’était pas facile, et Abby pouvait le confirmer, elle avait été impuissante face à la mort de ses parents. Elle était là devant eux, et pourtant elle n’avait rien pu faire, c’était Asher qui l’avait sorti de la maison avant que celle-ci n’explose. Un coup dur, que la blonde ne pourra jamais oublier. « Le principal est de continuer à les rendre fiers, du moins autant qu’on le peut. » dit-elle simplement. En effet Abigail continuait à vouloir rendre fière ses parents même s’ils n’étaient plus là. Elle ne pouvait se permettre de faire n’importe quoi, puis à vrai dire elle n’était pas ce genre de personne. Il était vrai qu’elle souffrait horriblement, que la tristesse prenait souvent place sur son visage, mais jamais elle n’irait faire quelque chose qui décevrai ses parents. Ça comptait bien trop pour elle.

L’inconnue demande alors la cause de la mort, il était vrai que l’incident n’avait pas été très détaillé dans le journal, mais c’était ce que Abby avait voulu. Les gens n’avaient pas à connaitre son histoire, seul ses proches le pouvaient. Prenant son courage à deux main la demoiselle explique l’incident bien que dans sa voix on peut entendre la tristesse. C’était difficile. L’inconnue vient alors à lui porter un geste de réconfort, une main posée sur l’épaule. Un sourire de tristesse vient alors se glisser sur le visage de la blonde alors qu’elle l’écoute attentivement. « Vous pensez ? Je veux dire je suis sûr que pour mes parents le plus important est que ma sœur et moi soyons en vie, mais c’est tellement dur. » dit-elle. La vie sans ces parents était vide, Abby était complétement perdu, n’ayant plus vraiment de pilier. Certes son oncle était présent, mais elle ne le connaissait pas, depuis sa naissance elle ne l’avait vu que peu de fois. Alors se retrouver vivre avec un inconnu n’était pas la meilleure des choses. Le principal était que les deux sœurs ne soient pas séparées, au moins elles pourraient se soutenir l’une et l’autre comme elles l’avaient toujours fait. Amadea était tout pour Abby, c’était la personne qui comptait le plus dans sa vie actuellement. « Merci beaucoup en tout cas… » elle s’arrête quelque instant pensant qu’elle ne connaissait même pas le nom de l’inconnue. « Quel est votre nom déjà ? Moi c’est Abigail, mais beaucoup de monde m’appelle Abby. » dit-elle doucement en la regardant. Après tout c’était quand même mieux de connaitre le nom de la jeune femme.  

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Le cœur comprenant parfaitement la douleur qui peut y régner, suite à la perte d’un être cher. L’esprit le sachant pertinemment, vue que le paternel a fermé les yeux il y a quelques mois. L’oreille se faisant attentive, alors que la blonde répond doucement. Effectivement, continuer à rendre fiers les êtres perdus, est une raison qui fait continuer d’avancer, malgré la douleur résidant dans le corps. « Si ça vous permet d’avancer et de rendre votre douleur moins vive et plus acceptable, continuer à vouloir les rendre fiers. » Surtout que dans la voix de la jeune-fille, le cœur entend parfaitement la détermination dans ses mots. Sûrement qu’elle s’est fixée ainsi dans cet objectif, afin de pouvoir supporter plus facilement la douleur causée par la perte des parents. Reprenant la parole, l’esprit s’en veut immédiatement après avoir demandé la cause exacte de l’accident. Les journaux ont été vagues, si bien que l’explication exacte n’a jamais pris place dans le cœur. C’est pourquoi la question vole dans le silence pesant, avant que la voix ne raisonne de nouveau, pour s’excuser. La curiosité raisonne avec force effectivement, mais pas assez pour faire souffrir la demoiselle. Mais après une grande explication, la blonde explique ce qu’il s’est passé. Le cœur se serrant douloureusement, en comprenant parfaitement que la demoiselle a assisté à la mort de ses parents. Main se posant sur son épaule dans un geste tendre de réconfort. La compréhension se faisant parfaitement dans le cœur, alors que les poumons se remplissent d’air pour pouvoir parler d’une voix tendre. Le besoin de lui expliquer qu’elle doit parler de cette douleur, afin de se libérer du poids qui pèse sur ses épaules. Et puis, elle est en vie, ainsi que sa sœur. Le cœur est certain que c’est ce que ses parents auraient voulus. La conclusion se faisant doucement, l’oreille attentive étant tout à fait possible, pour donner quelques petits conseils. La tête hochant dans un mouvement positif, alors qu’un léger sourire vient naître sur les lèvres. « J’en suis persuadée. Certes, c’est dur à l’accepter, mais comme tous les parents, voir ses enfants en vie et heureux, il n’y a rien de plus beau. Et c’est sûr que c’est dur … La mort est toujours dur à supporter pour ceux qui restent, pas pour ceux qui sont partis. » La demoiselle semblant se perdre quelques secondes dans ses pensées. Le silence s’installant, l’esprit ne voulant le rompre pour ne pas mettre mal à l’aise la blonde. Mais la voix de cette dernière raisonne doucement, alors que les lèvres se relèvent dans un sourire sincère. « De rien, c’est normal. » Même si la blonde ignore la vérité cachée. Rire s’échappant des lèvres maquillées. C’est vrai qu’elles n’ont même pas échangé les banalités comme toutes autres personnes auraient pu le faire. « Enchantée Abby. Moi c’est Astrée. » Présentation faite, permettant ainsi de mettre un prénom sur un visage. Voix reprenant rapidement, pour continuer d’échanger quelques banalités. « Vous êtes au lycée de Mystic Falls ? Personnellement, je suis tatoueuse et la nuit, je suis surveillante au dortoir de la Salvatore School. »

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Abby avait le cœur vraiment lourd, c’était vraiment dur de garder la tête haute alors qu’elle avait perdu des êtres qui lui étaient cher. Ses parents étaient aussi importants que sa sœur, sa famille était tout pour elle. Et pourtant depuis l’incident elle avait perdu la moitié de sa famille ne gardant que sa petite sœur. Heureusement qu’Amadea était chez une amie ce soir-là, elle n’aurait pu supporter de tout perdre. Elle se disait qu’il fallait qu’elle se batte pour sa petite sœur, qu’elle lui montre l’exemple. Elle se devait d’être forte. L’humaine voulait les rendre fiers, continuer à aller de l’avant comme s’ils étaient toujours là pour la réprimander lorsqu’elle avait une mauvaise note. Construire son avenir, voilà ce qu’elle devait faire. Pourtant un avenir sans eux s’avérait être compliqué, qui allait la guider ? Son oncle pouvait le faire, mais elle ne connaissait pratiquement pas, il était comme un inconnu tellement elle l’avait vu peu de fois. Ce n’était vraiment pas une situation simple. « Je ne dirais pas que cela la rend moins vive, mais je ne peux continuer d’être ainsi, il faut que je continue d’avancer... Même si c’est sans eux. » dit-elle le cœur lourd.

Ses parents auraient voulu qu’elle continue ses études, qu’elle vive son rêve mais pour l’instant c’était dur. Abby détestait se remémorer l’incident, elle le voyait déjà assez souvent dans ses cauchemars, pourtant elle explique à la jeune femme ce qu’il s’est passé. Après tout elle avait vraiment l’air de compatir, perdre un parent n’était pas simple. « Vous dites vrai. Jusqu’ici je n’avais pas vraiment connu de pertes, je veux dire on ne voit pas vraiment toute ma famille alors lorsqu’il y a un décès cela ne m’affecte pas. » dit-elle simplement glissant un léger sourire sur son visage. Après quelques minutes Abby vient finalement à se présenter à l’inconnu, après tout ce qu’elles s’étaient dit, elles pouvaient au moins connaitre les noms l’une de l’autre. « Enchantée Astrée, c’est un joli prénom. J’aime beaucoup. » dit-elle simplement. « Je suis à l’université, même si en ce moment je ne m’y rends plus vraiment, je prends mes cours par correspondance.  Les gens me regardent tous comme un monstre, et je n’ai pas vraiment la force d’affronter tout ça. » confie-t-elle doucement.  Après tout Abby n’aimait pas affronter le monde extérieur, le regard des autres était compliqué et douloureux. Elle n’était pas énormément sociable, après tout elle pouvait compter ses amis sur le doigt d’une main. Bon il était vrai que sa timidité jouait aussi peut-être un peu sur ça. « Vous devez tellement bien dessiner. Vous avez votre centre où vous êtes une employée ? » demande-t-elle simplement curieuse.  

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Les mots cachés ne voulant pas avouer la vérité et la connaissance sur la douleur encourue par le cœur nouvellement connu. Dur réalité à affronter de voir un être cher s’en aller, et ne jamais le revoir. Vivre seulement avec l’absence creusant un petit morceau de l’organe vital, qui ne pourra jamais être comblé malgré que la vie continue et qu’il faut mettre un pas devant l’autre. Aussi, si le moyen de rendre fier les défunts parents est la façon d’avancer, cela doit rester ainsi. Chaque âme a besoin d’un but pour se reconstruire après une telle douleur, il faut simplement pouvoir trouver laquelle. Hochement de tête face à une telle compréhension, l’âme ne sait pas tellement quoi répondre. Il est certain que le corps et le cœur, devront faire sans la figure paternelle. S’apitoyer ne les fera malheureusement pas revenir au cœur de la vie. Curiosité de savoir ce qui s’est passé malgré une grande maladresse, alors que le cœur hurle de vouloir dévoiler la vérité au grand jour. Accepter un décès n’est jamais très facile, surtout que dans cette situation, ceux sont les personnes vivant avec les souvenirs qui en souffrent le plus. Triste réalité mais qui permettra peut-être au cœur de la jeune-femme d’avancer un peu plus facilement. « C’est toujours plus facile à accepter lorsque ce ne sont que de vagues connaissances, si je peux le dire ainsi. » Présentations lancées, le sourire venant se glisser sur les lèvres lors du compliment envers le prénom. Pseudonyme assez rare, mais qui séduit régulièrement l’interlocuteur. « Merci c’est gentil. Le vôtre l’est également. » Sincérité perçant dans la voix, alors que les mots s’échappent des lèvres pour poser une question scolaire. L’envie d’en savoir donc plus sur cette sœur cachée, malgré que la vérité n’ait toujours pas été exposée au grand jour à cause de la peur tiraillant le ventre. Main s’avançant pour se poser sur l’avant-bras de la blonde, alors qu’un sourire sincère et remplie de tendresse se dessine sur les lèvres maquillées. « Vous n’êtes pas un monstre. Ne laissez personne le dire ou le penser. Votre cicatrice forme la jeune-femme que vous êtes. Quiconque vous dira le contraire, mériterez quelques baffes bien placées. En tout cas, c’est une chance que vous ayez pu trouver une façon de continuer vos études, sans être en présentielle. » Main se retirant du contact, alors qu’un rire s’échappe des lèvres. « Du travail. J’aime dessiner, mais j’ai appris à le faire également. Et non, je tiens mon propre shop. Vous voulez venir y jeter un coup d’œil ? Je vous payerai un café ou autre chose, comme ça, si cela vous tente ? » Moyen plus convivial de lui annoncer la vérité. Le cœur désirant le faire, afin de voir la réaction de la sœur secrète. Mais l’esprit ne voulant la forcer, lui laissant ainsi son libre arbitre dès plus complet.