Once upon a time : I will to tell you... your story ! ♣ Théa

Once upon a time : I will to tell you... your story !

Les cours terminés, Théa se dirige rapidement vers le bureau de la vie scolaire. Elle fait signe à sa bande d'amis de ne pas l'attendre. Bien qu'ils auraient voulu qu'elle les accompagne pour aller boire un coup au mystic grill - les rayons de soleil commencent à revenir à Mystic Falls - mais Théa a été missionné après les cours. De toute façon ces derniers temps Théa n'avait pas la tête à ça, pas après les révélations de Julian, pas après sa rencontre avec ce vampire. Elle passait le plus clair de son temps à faire des recherches de son côté, ou alors quand Julian avait du temps pour elle à s'entrainer à l'auto défense. Mais elle ne devait pas oublier sa vie quotidienne, vivre avec ce savoir et continuer comme si ne rien était c'était dur. Personne à qui en parler, juste Julian et encore il ne lui disait pas tout, elle le sentait. Ca la chamboulait, depuis qu'elle sait tout ca elle a l'impression que tout son monde est boulversé. Mais bref, le moment n'est pas venu de penser à ça. Là toute suite elle a une mission d'ordre scolaire à accomplir. Ramené les cours à Eline Nox, absente aujourd'hui. Il parrait qu'elle c'est foulé la cheville. La bande a bien rie, avant de plaindre leur amie face à cette corvée. Il est vrai qu'ils ne l'ont jamais apprécié et inversement. Personnellement Théa n'était pas du genre à juger à la première apparence, mais il est vrai qu'Eline n'avait pas un caractère facile. Et quand elle a fini par se prendre la tête avec ses amis, Théa a naturellement pris leur défense, avant de tenter de calmer les tensions. Fait et dit, Théa et Eline sont loin d'être amis. Le côté sauvageon de la nouvelle l'a plus fait reculer qu'autre chose. Et bien que Théa soit une fille gentille avec son prochain, il faut croire qu'elles sont parti du mauvais pied. Théa reste une adolescente après tout, et elle ne peut pas être amie avec tout le monde. Dommage. Mais c'est surement mieux comme ça. Bien que la brune n'aime pas voir les gens à l'écart, il faut croire que c'est un choix qu'à fait Eline. Cette dernière est pas mal étrange, et au fur et à mesure Théa a cessé de s'intéresser à elle. Bien que sa tension palpable avec la bande se sentait à chaque fois qu'ils se croisaient dans les couloirs. Théa se contentait de son côté, uniquement de l'ignorer et de ne lui prêter aucune attention. Sauf que pas de bol, aujourd'hui c'est elle qui avait été désigné pour apporter les devoirs à la jeune fille. Bon, soit. Théa a toujours été plus ou moins une élève modèle, et cela ne la dérangeait pas. Tout du moins, le fait que la fille en question soit Eline la refroidissait quelque peu. Surtout connaissant le sale caractère de la demoiselle. Tant pis, elle avait pas le choix étant donné qu'elle avait déjà accepté.

Une fois à la vie scolaire, Théa imprima les cours du jour qu'elle avait noté dans ses cahiers. Ainsi que les devoirs. Et griffonna rapidement ce qu'il y avait à faire sur un post-it. 17h23, elle sort du BVS, livres et devoirs en main et quitte le lycée. Mettant l'adresse de l'indisposée sur son téléphone, google maps la conduit rapidement jusqu'à chez elle. Par chance, elle n'habitait pas trop loin. Une fois devant la porte, Théa sonne à la sonnette. Eline vient alors lui ouvrir, Théa remarque vite son boitement. Se demandant comment elle avait bien pu se blesser. « Salut, on m'a chargé de t'apporter les devoirs » se contente d'elle de dire. Elle est étonnée de voir qu'Eline l'invite à entrer. Elle semble même agréable, quelque chose dont elle ne l'avait pas habitué au lycée. De toute évidence, elle devait au moins déposé la tonne de livre, car la jeune femme n'était pas en disposition pour porter tout ça. Elle entre donc et dépose tout sur la petite table du salon. Observant avec curiosité les lieux, c'est sympa comme tout il faut l'admettre. « C'est joli. Tu vis seule ? » questionne t-elle plus par courtoisie qu'autre chose. Voyant qu'Eline était bien décidé à ne pas la laisser partir directement, Théa s'assit sur la banquette. C'est bizarre, ne pu t-elle s'empêcher de penser. Etre ici chez cette fille. Elle fut interpellé par sa voix qui lui proposa quelque chose à boire. « Non, merci » dit-elle toujours un peu sur la réserve. Bien qu'elle semble gentille, Théa reste distante. Néanmoins, voyant la bonne volonté de la jeune fille, Théa ne pu s'empêcher de lui proposer son aide « Besoin d'aide ? » la pauvre, elle doit sautiller d'une pièce à l'autre. Elle aurait plutôt du lui demander d'aller chercher ce qu'il faut au lieu de se déplacer elle même. Eline étonnement agréable poursuit sur une note d'humour qui détendit immédiatement Théa. Elle esquisse un petit sourire « Il y a pas de problème. Ca arrive a tout le monde d'avoir des jambes en cotons » poursuit-elle sur le même ton. « Comment tu t'es fais ça d'ailleurs ? » la Théa distante laisse place peu à peu à une Théa un peu plus chaleureuse au fil de la discussion. Elle attendit qu'Eline la rejoigne dans son salon, et lui indiqua les devoirs « Du coup, on a avancé sur la leçon d'histoire et on a enfin complété la carte. On a des exercices de maths à rendre pour mercredi, et on doit lire les six premiers chapitres de Bel-Ami de Maupassant avant Jeudi, on aura un contrôle dessus. Je t'ai tout marqué sur un post-it et je t'ai imprimé les cours d'aujourd'hui. Tu as des questions ? » elle n'oubliait pas la principale raison de sa venue, car car après tout elle était venu pour ça.

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Théa & Eline

Dans un monde parfait notre rencontre aurait sûrement eu lieu à cet instant. Loin de ce fichu lycée où de ces copines pour qui je n’éprouve pas le moindre intérêt. Ici je suis dans ce qui se rapproche le plus de mon chez moi. Faut dire que le climat est assez différent ici qu’en Norvège, et je n’ai pas non plus eu l’occasion de créer ici une décoration vraiment similaire à ce que j’ai pu connaître. Mais dans ce pays, éloigné de tout ce que j’ai connu, c’est bel et bien ici que je suis le plus à l’aise.
Puis, il faut penser qu’à mon arrivé ici j’espérais vraiment tomber sur les enfants cette famille de chasseur reconnue. J’avais l’espoir un peu niais qu’il serait un véritable appuis dans la mission que je dois mener ici. Mais il faut croire que rien ne se passe jamais vraiment comme prévu. Alors que mes rapports avec la jeune fille sont loin d’être au beau fixe… Il faut dire que Julian lui est d’un tout autre genre. Inaccessible, et je ne suis pas du genre à quémander l’attention de qui que ce soit. Une chose est certaine pour moi, il a l’esprit ailleurs. Occupé a des kilomètres de cet endroit où nous sommes censés étudiés. Aucun doute, son caractère, son allure. C’est un chasseur… Mais de lui je n’obtiendrais jamais rien d’autre que ce simple constat. Soit… J’étais pourtant résolue à un moment donner, je pensais réellement venir à bout de cette situation seule. Le destin à pourtant décidé de m’apporter une ultime occasion de partir sur de nouvelles bases. Cette fois si il ne sera pas questions de faux semblants. Elle a déjà des amies, et nous ne sommes pas faites pour nous mélanger. Non je dois jouer de nouvelles cartes, le jeux de la vérité serait sûrement la meilleure manière pour nous de trouver un terrain d’entente.

Je suis assez soulagée de voir que l’animosité qui a parfois pu s’exprimer entre nous dans les couloirs ne nous à pas rejoins jusqu’ici. Deux jeune filles qui ont du savoir vivre, au moins sans le vouloir on a réussi à s’entendre la dessus. Elle prend le temps de complimenter mon intérieur, et sur le coup je dois dire que je sais pas vraiment si j’en suis surprise où si ça me fait plaisir.
La conversation se fait donc naturellement, et même si Théa n’a rien souhaitée demander à boire j’ai quand même la courtoisie de ramener une bouteille d’eau et deux verres. Sait-on jamais… pour plus tard. Je décline poliment son offre et clopin-clopant je reviens en direction de la pile de cours qu’elle m’apporte que je ne peux considérer que comme relativement trop imposante. Mais quoi qu’il en soit ce ne sont pas les entraînements qui vont me prendre du temps dans les semaines à venir de toute évidence…

C’est assez agréable, et surprenant de voir à quel point il suffit de peu de choses pour que les choses évoluent. Dans ce cas tout particulièrement peut-être a-t-il simplement suffit que je cesse de me montrer détestable au quotidien ? Mais faut me comprendre aussi, ces gens au lycée ne sont qu’une étape, une excuse pour paraître normale. Je ne tiens pas vraiment a m’attacher à ces gens. Les faire fuir à toujours été plus simple. J’ai peut être aussi réussi à me convaincre que même s’ils n’en ont pas conscience, ils ne souhaitent pas vraiment me rencontrer non plus. En la rejoignant donc pour prendre quelques informations sur les cours je me retrouve confronté à nouveau au souvenir de ce qui restera à tout jamais la pire bourde qu’une chasseuse ait pu faire. « C’est vraiment ridicule je te promet… un garçon avait fait tomber son porte feuille. J’ai courut pour lui rendre, et j’ai dû glisser. » Comme pour ponctuer ma phrase je me laisse tomber sur le canapé à ses cotés. Me vautrer devant Nohan Solberg… En voilà une situation que j’aurais souhaité éviter. Mais maintenant les dés avaient été jetés, et j’avais eu la chance de gagner cette magnifique foulure.

Rapidement j’enregistre les grandes ligne du travail qu’il y a à faire. Rien d’insurmontable finalement. Un sourire s’affiche immanquablement sur mon visage. Aujourd’hui n’est pas encore le jour où je m’arracherais les cheveux en étudiant. « Rien d’insurmontable ça devrait aller ! Faut dire que j’ai déjà vu largement bien pire que quelques chapitres à lire où quelques lignes de calculs. J’imagine que toi aussi d’ailleurs ! » Premier sous entendu, une petite pique tout simple, alors que je pense encore que ma camarade de classe n’est absolument pas étrangères aux affaires du surnaturel que je m’apprête à évoquer. « Pour tout dire ça fausse un peu mes plans cette situation, disons que je suis pas venue en ville que pour étudier. On m’a déjà parler de ta famille pendant ma formation… Du coup je me demandais si… Enfin si malgré notre mauvais départ à toutes les deux, tu accepterais d’échanger quelques informations ? »

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Petit à petit le dialogue se dénoue. Petit à petit la Théa distante devient un peu plus chaleureuse. Étrange. Peut être est-ce le lieu qui fait ça ? Ou simplement qu’Eline n’est pas la même ? Elle est plus... sympa ? Est-ce le fait d’avoir une jambe cassée qui la rend comme ça ? Ou alors peut-être que Théa l’a simplement jugée trop vite. Pourtant cela fait bien longtemps qu’elle avait mit cette partie d’elle de côté. Mais elle reste une adolescente. Ses amis n’en reviendraient pas de la savoir ici, dans le salon de la jeune femme, en train de discuter. Avec le sourire. Ils n’apprécieraient sûrement pas ce tableau d’ailleurs. Mais Thea n’est pas buté sur ses positions. Bon certes, ça ne fait pas d’elle non plus son amie, mais il y a du progrès. Assez pour que Thea se détende et accepte de s’asseoir pour discuter un peu. Visiblement Eline vit seule. Sa famille est en Norvège de ce qu’elle a compris. Pourquoi être venu jusqu’ici pour aller au lycée ? Ça l’intrigue. D’ailleurs, ne se sent-elle pas seule dans cette ville ? A sa connaissance elle ne l’a jamais vraiment vu traîner avec quelqu’un au lycée. A t-elle des amis ? Cette pensée ne lui avait jamais réellement effleurée l’esprit avant vu qu’elle se contentait de l’ignorer mais c’est vrai qu’après réflexion... ça ne doit pas être facile. Et pour couronner le tout maintenant la voilà avec une cheville foulée.

D’ailleurs, Théa lui demande comment elle a bien pu se faire ça. La réponse est assez inattendue, un peu amusante. Bien que banal en soit « Oh... je suis navrée, ça a du être embarrassant » dit-elle en grimaçant légèrement imaginant la scène. Elle espère que le garçon a eu la gentillesse de l’aider au moins. Ne sachant quoi dire d’autre et ne voulant rester sur cette note, Théa reprend la parole « Il était mignon ? » demande t-elle dans un petit sourire. Histoire de faire la conversation, créer du lien, par curiosité aussi. Bien que Théa ne soit pas le genre de fille a s’étendre au sujet des garçons, parfois cela est bien utile pour alimenter une conversation. Finalement elle en revient à ce qu’elle était venu faire au début : lui parler des devoirs « Oui, ils ont été cool cette semaine sur les devoirs. Ce qui veut dire que la semaine prochaine ils voudront doubler la mise. Comme d’habitude » En effet, les professeurs ont la fâcheuse tendance à donner la masse de devoirs et de contrôles en même temps on dirait. Comme si ils complotaient tout ça avant en salle des profs. Alors oui, pour l’instant rien d’insurmontable. De toute façon Théa n’est pas le genre d’élève à attendre les contrôles pour réviser. Élève sérieuse elle révise quotidiennement, fait des fiches, afin de ne pas se laissé dépasser au dernier moment. Cela ne la chamboule donc pas vraiment.

Soudain, Eline reprend la parole. Thea l’écoute attentivement. Surprise elle ne s’attendait pas à ce qu’elle lui dise tout ça « Ta formation ? » répète t-elle en fronçant les sourcils face à son incompréhension. C’est le premier mot qu’elle a retenu. De quel formation parle t-elle ? Une formation scolaire ? Mais la suite de son discours, rend d’autant plus dubitative la jeune Fell. Attends, quoi ? Pourquoi lui parle t-elle de sa famille ? Thea n’arrive pas à tout saisir. Mais elle a la nette impression qu’il y a un double sens derrière. « Ma famille... tu veux dire, euh, le fait que ce soit l’une des familles fondatrice de la ville ? » demande t-elle hésitante. Faut dire que leur nom est gravé sur la plaque de la mairie et qu’ils sont connus pour ça en ville, pourtant elle ne voit pas ce qu’elle pourrait lui dire à ce sujet. Puis surtout... pourquoi elle a la nette impression que ce n’est pas de ça qu’il s’agit ? Pourtant ça ne peut être que ça... Parce que sinon cela voudrait dire qu’Eline est au courant pour les Fell, la chasse et le surnaturel. Et ça c’est pas possible, si ? Elle même débute dans toute ces connaissances, mais elle sait une chose, elle doit garder le secret de sa famille. Puis ça se trouve elle se plante complètement et se fait des idées. Donc elle continue dans ce sens, ne sachant quoi dire d’autres elle préfère rétorquer par une question « Qu’est-ce que tu pourrais bien avoir envie de savoir ? » questionne t-elle perplexe. C’est étrange tout ça.

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Théa & Eline

Voilà un bon moment que j’attendais ce genre d’occasion, partager une discussion avec Théa loin de sa clique, et mieux encore : sans que son grand frère ne soit au courant. Dans sa façon d’être, de se comporter il ne faisait aucun doute quant au fait que Julian serait difficile à approcher. Mais je ne me fais pas d’illusion, j’ai connu bon nombre de chasseurs dans ma vie, et parfois… même les personnes les plus lumineuses finissaient pas se renfermer sur elle même. Le contact des créatures dites de la nuit, les massacres qu’ils nous arrivaient de découvrir tout comme la perte de nos proches. Toutes ces choses influençaient directement le caractère des chasseurs.
Aujourd’hui pourtant j’avais enfin la satisfaction de pouvoir avancer sur la bonne voie, mes projets dans cette ville semblaient enfin pouvoir se concrétiser. Si ma première approche du vampire que je suis venue traquer avait été un véritable fiasco, il avait au moins permis d’amorcer une conversation avec la fille d’une des familles fondatrices de cette ville. En examinant ce tableau avec un peu d’optimisme on pouvait donc considérer que c’était un mal pour un bien !
Si quand Théa est arrivée chez moi j’étais septique quand à nos capacités à communiquer l’une avec l’autre, il semble que, tout comme moi elle soit décidée à afficher un visage nouveau. Il faut dire que mon attitude y est peut être pour beaucoup. Je ne suis pas du genre à faire des efforts sur ma façon d’être au lycée. En Norvège je prenais mes cours par correspondance et évoluait principalement avec d’autres chasseurs. Les biens accumulés par la famille qui m’avait adoptée étant plus jeune me mettait a l’abri du besoin. La plus part du temps un travail nous servait principalement de couverture, un peu comme mon statu de lycéenne modèle dans cette ville. Mais j’avais déjà appris par le passé qu’il faut parfois montrer un visage plus doux lorsqu’on veut pouvoir se faire des alliés. Puis, dans le fond ce sale caractère n’était qu’une carapace. Je ne suis pas une personne foncièrement mauvaise… Mais je suis loin d’avoir pour ambition de devenir une personne populaire dans les environs, je ne fais donc rien pour.

Lorsque je lui explique les circonstances de ma blessure je peux lire une sorte de compassion gênée sur son visage. Elle mettait pourtant le doigt sur quelque chose de juste. Ce moment là avait été bien plus embarrassant que tout ce que je pouvais imaginer. Je préférais ne même pas sur enchérir pour effacer rapidement ce souvenir de mon esprit. Sa question suivante me surpris cependant sans commune mesure. Est-ce qu’il était… mignon. A vrai dire je ne m’étais pas vraiment poser la question. Techniquement oui… enfin il devait sûrement l’être mais je n’avais pas pris le temps de me poser ce genre de question. Ne pas se laisser distraire tel était le plus important, ne pas oublier qu’il était un ennemi mortel, un ennemi à abattre. «  Il l’était peut être, sûrement… en fait c’était pas vraiment ma préoccupation à ce moment là. » Pour ne pas paraître trop étrange je ponctue ma phrase d’un sourire lumineux. Quand elle saurait elle comprendrait surement…
Notre conversation commence donc à ressembler à celles de deux camarades de classes, échangeant simplement sur les quantités de devoirs donnés par les professeurs. Si je donne le change à merveille, elle en fait de même. La petite chasseuse semble parfaitement maîtriser sa couverture elle aussi.
Mais finalement il est temps de parler de choses plus sérieuses et je me suis décidée à mettre les deux pieds dans le plat. Après lui avoir annoncé avoir entendu parler des siens durant ma formation j’avoue que j’admire sa performance théâtrale. Elle joue parfaitement l’innocence et l’incompréhension. A moins que… Non c’est impossible ! Une lignée tel que celle des Fell ne laisserait tout de même pas un membre de la famille hors de l’univers de la chasse. Je n’arrive pas à m’en convaincre… Même si elle me ferait presque doutée… «  T’es plutôt douée dans ton genre, je pourrais presque croire que tu ne sais pas de quoi je veux parler. »

Je lui adresse un clin d’œil avant de boire une gorgée de la boisson que j’avais déposée sur la table un peu plus tôt. Agrémenté d’un peu de verveine comme toujours, et je m’étais même mise à apprécier ce goût particulier bien des années au paravent. «  Même si c’est très impressionnant que ta famille fasse partit des fondateurs disons que je parle d’une autre de vos particularités » Par ce qu’au fond je suis persuadée qu’elle est au courant de tout. Les multiples scénarios que j’avais imaginés ne contenaient aucunement l’idée qu’elle puisse ne pas pratiquer la chasse elle aussi. « En fait je ne suis pas ici seulement pour étudier, mais aussi pour chasser… » Non, pour garder un minimum de crédibilité j’éviterais soigneusement de lui expliquer que je me suis blessée devant celui que je devais traquer. «  Je voudrais savoir ce que tu sais des vampires dans les environs. Lesquels il faut craindre… Après ce qui est arrivé a ton père j’imagine que la liste de ceux a éliminer doit être longue. » Ma mine c’était assombrit a la mention de ce souvenir qui doit être douloureux pour elle. La perte d’un proche est toujours difficile a surmonter, et je m’imagine parfaitement qu’elle et Julian ne pourraient trouver la paix que lorsque tous les représentants de cette espèce auraient disparu de la ville.

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L'ironie de la situation fait qu'elle se retrouve ici, avec cette fille qu'elle ne portait pas dans son coeur de base. Et réciproquement. Encore loin de se douter que tout ça a été parfaitement manigancé pour les emmener à ce moment précis. Pour avoir cette discussion qui va suivre et va bouleverser sa vie à tout jamais. Autant dire qu'elle n'est pas prête. Elle n'est pas prête pour ce qu'elle va entendre. Pas du tout. Cette discussion toute bête sur ce garçon et le fait qu'il soit mignon lui aurait largement suffit. Mais Eline ne l'a pas fait venir ici pour ça, bien qu'elle ne le sait pas encore. Elle sourie quand Eline dit que ce n'était pas sa préoccupation, bien qu'elle ne nie pas le contraire. Affaire à suivre. « J'imagine oui » répond simplement Théa. C'est vrai que quand on se foule la cheville on a d'autre préoccupation en tête que flirter. Mon dieu elle commence à parler comme Pauline. Faut qu'elle arrête.

La conversation dévie de plus en plus sur un sujet que Théa a du mal à saisir. Peu à peu son sourire se fâne. Elle gigote nerveusement sur le canapé. Que veut-elle dire en parlant de sa famille ? Théa mise sur le fait qu'elle vient d'une famille fondatrice mais finalement non, il semblerait que ce n'est pas ce dont il s'agit. Eline l'accuse même de faire semblant. Et oui, une partie d'elle songe à la chasse. Mais elle n'allait pas en parler à une parfaite inconnue ? Elle n'en a même pas parlé à ses amies. A part Pauline. Comment pourrait-elle être au courant ? Théa commence à stresser. Peut-être qu'elle se fait de fausses idées ? Qu'Eline insinue autre chose ? Pourtant son instinct lui dit que c'est bien de ce sujet qu'elle parle. Pourtant Théa reste toujours sceptique « Je suis pas sûre de comprendre ce que t'essaies de me dire » confie t-elle mal à l'aise. Julian lui a bien dit que le secret devait rester dans la famille. Elle l'avait déjà brisé avec Pauline. Elle ne pouvait pas recommencer. Puis finalement tout s'éclaire. Le verdict tombe. Il semblerait qu'Eline aussi soit une chasseuse. Théa est surprise « Chasser ? Tu veux dire que toi aussi tu es une... chasseuse ? » elle comprends mieux. Ca la soulage un peu. En soit, Théa n'est pas vraiment une chasseuse de son côté. Okay Julian lui a appris des prises d'auto défense. Mais a aucun moment il a souhaité réellement l'entrainé. Pour ne pas qu'elle se mette en tête de partir à la chasse. Pour la protéger. Alors que lui court chaque nuit à la chasse aux vampires. Mais elle n'est plus une petite fille. Bien qu'elle n'a jamais réellement eu envie d'aller chasser du vampire. Parce que chasser voulait dire tuer. Et tuer, même un vampire, ce n'est pas dans ses valeurs. Puis soudain une information filtre. Théa n'écoute plus. Elle retient que ces mots après ce qui est arrivé à ton père. Son souffle se coupe. Son coeur tambourine fortement dans sa poitrine. La confusion se crée sur son visage. « Attends, qu..quoi ? »
elle n'est pas sur de comprendre ce qu'elle veut dire par là. Et une partie d'elle n'a pas envie de comprendre mais c'est plus fort qu'elle. Elle doit savoir. Même si cela doit lui donner des vertiges « De quoi tu parles ? » demande t-elle la gorge serré et la boule au ventre. Parler de son défunt père lui donne envie de pleurer. Le meilleur père du monde. Mort dans un accident de voiture selon la version officiel. Qu'allait-elle lui révéler ? « Qu'est-ce qui est arrivé à mon père ? » demande brusquement Théa, craignant le pire. Une chose est sur, la vérité va la détruire. Et ce sera irréparable.

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Théa & Eline

Lorsque la cadette des Fell était arrivée chez moi pour me remettre mes devoirs, j’avais imaginée de multiples scénarios. Du plus simple au plus complexe, en passant par des réactions plus véhémentes de la part de ma camarade de classe. Mais je dois avouer que ce qui est entrain de se dérouler dans mon appartement est loin de ce que je pouvais imaginer.
Au début il me semblait évident que sa réaction était une ruse, une sorte de moyen de garder le secret, de jouer celle qui ne sait pas. Feindre l’ignorance était parfois la meilleure ruse pour paraître naturelle et ne pas trop en faire. Je l’ai moi même pratiqué plusieurs fois.
Je lui offre un sourire en donnant plus de détails, pour qu’elle comprenne bien que nous faisons partit du même camp. La surprise qui est sienne n’est alors clairement pas feinte. Faut dire qu’il est rare de trouver plusieurs familles de chasseur au même endroit. Même si je dois bien admettre que depuis que Jonah est arrivé en ville cette théorie semble relativement mise à mal.

« Surprise ! Enfin si je puis dire… Mais oui depuis quelques temps vous n’êtes plus les seuls chasseurs dans les environs. »

Je m’attends alors à ce que les langues se délient, à en apprendre plus sur ceux qu’elle compte rayer de la carte d’ici quelques temps. J’avoue que dans le fond je suis également curieuse de savoir si ils ont conscience de l’existence de Nohan. A quel point se vampire sait-il se tenir ? A quel point sait-il garder son existence secrète ? Et par dessus tout dans le fond je tiens à vérifier que je suis bien la seule sur ses traces. Ce n’est pas vraiment dans mes habitudes, mais je dois dire que je n’ai pas l’intention de partager cette proie. Il est censé être issue de la famille de ceux qui m’ont adopté. C’est presque une histoire de vengeance personnelle, une envie de rétablir l’équilibre par moi même. Je me dois de laver le nom de ceux qui m’ont permis de survivre, et je tiens à le faire seule. Mais en vérité… Les choses sont loin de se déroulées comme je l’imaginais. Plus qu’une simple impression, à sa façon de bafouiller, à sa mine surprise… Je comprends parfaitement que je viens de lâcher une bombe. Mais bon sang à quoi pense donc Julian, garder sa propre petite sœur dans l’ignorance ? Comment peut-il oser ? Je n’arriverais décidément jamais à le comprendre. Faut croire que j’ai eu raison dans un sens de me tourner vers Théa plutôt que vers lui. Même si je me retrouve à devoir rétablir des vérités… Vraiment difficiles à assimiler. J’ai été élevée dans l’idée de cacher toutes émotions. Ce qui ne veut pas dire que je n’ai pas de cœur, et que je ne sais pas faire preuve de compassion.  Les questions se succèdent, elles sortent de la bouche de la chasseuse en devenir. Je sens un sorte de panique s’emparer d’elle. La vérité transformera sa vie, comme elle à déterminé la course de mon destin. Seulement… je n’étais pas vraiment préparer à incarner cette vérité destructrice.

« Je pense que tu as déjà tout compris malheureusement... »

Je prends une inspiration lente, et pause une main qui se veut réconfortante sur son épaule. Qu’elle reste calme au maximum, qu’elle ne cède pas à la panique. Des choses qui peuvent lui paraître inconcevable désormais. Mais qui lui serons d’un grand secours à l’avenir.

«  De ce que je sais, lors de sa dernière mission ton père devait traquer une vampire venue d’Europe. Une créature qui avait déjà une longue histoire sur le vieux continent et qui avait fuit un coven de sorcière pour venir jusqu’ici. Il était le seul à avoir réussi à retrouver sa trace... »

Raconter le début de l’histoire est chose simple, seulement je sais que mes derniers mots rendrons l’histoire plus réel. Plus sombre. Je tournes mes différentes phrases à une vitesse folle dans ma tête pour tenter de trouver la bonne formulation. Je baisse les yeux pendant un instant, avant de retrouver un semblant de courage pour lui annoncer ce que Julian n’a visiblement jamais eu la force de dire.

« Il était sur ses traces, puis n’a jamais plus donné signe de vie. Son corps à été retrouvé. La version officielle tu la connais… Mais en Norvège la famille à réussi à se procurer une copie des documents fournis par le légiste. Sa nuque présentaient de nombreuses plaies… Il a du se battre comme peu de chasseur son capable de le faire. Tous les indices le démontraient… Mais les humains ont fermés les yeux comme toujours. » Je déglutis douloureusement avant de conclure. « C’est cette créature qui t’a volé ton père. »

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Plus les seuls chasseurs dans les environs ? Est-elle en train de dire qu'il y en a d'autres en ville ? Mise à part elle bien sur. Car visiblement sa camarade de classe est elle aussi une chasseuse. Bien que Théa ne se considère pas tellement comme tel, son héritage familiale parle pour elle. Alors oui, elle a suivit des cours d'auto défense avec son frère. C'est renseigné et tout le tralala. Mais ça ne fait pas d'elle une tueuse de vampires pour autant. Pas encore en tout cas. Mais elle est loin de s'imaginer que cette conversation sera le déclencheur émotionnelle qui fera d'elle la chasseuse qu'elle va devenir. Et justement cette conversation est arrivé.

La bombe est lâché et est sur le point d'exploser. Cette évocation de son père. Cette vérité qui est sur le point de la détruire de l'intèrieur. Elle arrive, doucement mais surement. Elle se glisse comme un poison dans le cerveau et le coeur de l'adolescente. Mais elle ne veut pas faire le lien, elle ne veut pas comprendre. Parce que ce qu'elle sous-entend ne peut pas être possible. Car si c'était le cas, ça l'anéantirait. « Quoi ? Non, non je... » balbutie t-elle quand Eline affirme qu'elle a compris. Oui, une partie d'elle a compris, mais l'autre ne veut pas. L'autre est dans le dénie. Pourtant Eline confirme, c'est bien un vampire qui a tué son père.

Sa gorge se noue face à cette violente vérité. « Non... » souffle t-elle. Elle ne peut pas y croire. Elle ne veut pas. Cela voudrait dire qu'on lui a encore menti ? Que Julian était au courant et lui a rien dit ? Mais aussi que ca n'avait rien avoir avec un accident, mais un assassinat. Ca l'a fou en l'air. « Non. Il est mort dans un accident de voiture, ca peut pas être vrai » elle sent son estomac se retourner, prise d'une violente envie de vomir. Des images de son père se faisant assassiner par un vampire. Qui ? Qui a osé lui arracher son père ? Non. Non c'est pas vrai. « Ca ne peut pas. C'est pas possible » son coeur tambourine dans sa poitrine si fort qu'elle peut l'entendre, l'eau salée brouille ses yeux. « Tu mens » souffle t-elle à nouveau alors qu'elle sent le sol flanché sous ses pieds.

L'air commence à lui manquer, elle se sent en train de suffoquer. Cette nouvelle est un véritable choc psychologique et émotionnelle. Elle tente de se lever en s'appuyant à la table « Il faut que je... » elle est prise de vertige, elle manque de retomber mais se raccroche comme elle peut. « J'ai besoin d'air » réussi t-elle à articuler alors qu'elle commence à marcher vers la sortie alors qu'elle se raccroche un à un aux murs de l'appartement. Comme un état second, elle se précipite vers la sortie alors qu'elle a toujours du mal à gérer sa respiration.

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Théa & Eline

Dans une autre vie j'aurais peut-être pu être a sa place. Finalement force m'est de constater aujourd'hui que tout se joue a peu de choses. Au sein d'une même famille le destins de deux enfant ne se joue finalement pas à grand chose. Dans le cas de Théa tout particulièrement, car il lui manquait quelque chose, une information cruciale qui n'était autre que la vérité. Pour ma part j'avais eu la chance de ne jamais vivre dans le secret. Depuis toujours je savais... Je savais que ces sangsue, ses monstres assoiffés de sang peuplaient notre monde. J'avais connaissance depuis mon plus jeune âge que tout était de leur faute. D'une certaine manière la famille m'avait permise de nourrir cette soif de vengeance pour en faire une arme infaillible. Si je n'avais pas pu avoir la peau de celui qui avait tué mes parents biologique, alors je ferais tout simplement en sorte d'éliminer la majorité d'entre eux !

Mais si jusqu'ici on m'avait enseigné que mes sentiments pourraient me porter préjudice, que la distance et la froideur était le meilleur moyen de me préserver. Je savais que dans cette situation la réalité était toute autre. Je venais de lâcher une bombe. De lui annoncée que tout ce qu'elle pensait évident concernant la mort de son père n'étaient que de vastes mensonges, pire encore : je venais de lui annoncer que sa famille lui mentait depuis toujours. Sur son visage, dans sa manière de réagir et dans ses mots. Dans tout ce qu'elle exprimait je pouvais lire le résultat d'une forme de panique. C'était un choc pour elle, et finalement... j'arrivais à le comprendre.

Elle ne me crois pas, ou du moins refuse de le faire dans un premier temps. Tout du moins c'est ce qu'elle dit car son "besoin de prendre l'air" prouve tout le contraire. Alors qu'elle se dirige vers la porte j'ai l'impression qu'elle va s'effondrer a tout moment. Tant pis pour ses foutues béquilles je les laisse a coté du canapé pour me diriger le plus rapidement possible dans sa direction. Après tout une chasseuse ne va quand même pas laisser tomber sa mission a cause d'une petite foulure. Et actuellement ma mission n'était autre que Théa et l'aider à digérer cette drôle de nouvelle. Arrivée à sa hauteur je pose une main sur son épaule. Une main qui se voudrait rassurante malgré nos rapports compliqués jusqu'à aujourd'hui.

- Théa... Je suis désolée vraiment... Mais honnêtement je pense pas que ce soit le moment d'aller ou que ce soit.

Je jette un regard en direction de mon balcon. Une solution qui semble être le meilleur moyen de satisfaire son besoin de prendre l'air. Tout en maintenant au mieux la situation sous contrôle.

- Si tu veux prendre l'air on peut aller boire un verre sur cette micro terrasse a la limite...

Joignant le geste a la parole je l'attire doucement dans ma direction pour ne pas la brusquer et l'inviter gentiment à s'asseoir sur l'une des chaises installées à l'extérieur.

- Je suis vraiment désolée. En fait j'imaginais pas vraiment que... Enfin que tout ça t'était vraiment inconnu. J'aurais peut être du trouver un autre moyen de te le dire ou, je sais pas... En fait je suis pas vraiment douée pour tout ça. Mais je pense que tu méritais de savoir la vérité.

Je laisse mon regard se perdre un instant sur la petite vue de la ville de mystic falls. Il s'en passait bien des choses étranges par ici. Dans un sens cette réunion d'urgence sur ce balcon n'en était qu'une des nombreuses démonstrations.

- " Déjà qu'on était pas vraiment partit du bon pieds toutes les deux, je pourrais encore plus facilement comprendre que tu me déteste cette fois..."

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C'est trop pour elle. Son coeur commence à défaillir au fur et à mesure que les mots traversent les lèvres d'Eline. L'air lui manque, ses poumons ont du mal à se remplir tant le choc et la douleur lui compresse la poitrine. Assassiné. Son père a été tué par un vampire. Elle n'arrive pas à assimiler ces mots. Elle n'y arrive pas car ce serait un mensonge de plus sur la montagne de cette dégoulinante franchise auquel elle n'a jamais eu droit. Ses oreilles bourdonnent. Tout se coupe autour d'elle. Tout sauf cette souffrance intèrieur qui la poignarde au coeur en continue. Tout sauf cette voix qui lui chuchote cette vérité qu'elle ne veut pas croire encore et encore. Elle se lève. Elle a besoin d'air ou elle va tomber. Le sol lui semble soudainement bancal alors qu'elle s'accroche à la commode pour prendre la porte. Sortir. Vite. Tout de suite. Mais Eline la rattrape jugeant que ce n'est pas une bonne idée. Mais dans sa crise d'angoisse Théa est complètement déconnecté de la réalité, elle ne réalise pas réellement ce qu'il se passe. « Non. Si. Je peux pas... j'ai du mal à respirer. Je dois... » dit-elle en respirant de plus en plus fort. Elle est sur le point de faire un malaise. Mais Eline l'entraine sur le balcon. Théa se laisse trainer malgrè elle. Arrivé sur ledit balcon elle s'accroche fermement à la rembarde. Si fort que ses phalanges blanchissent à serrer trop fort. « Je peux pas... » souffle t-elle de nouveau.

Eline finit par faire assoir la jeune Fell sur une chaise. Bonne idée, cela l'empêcherait de s'effondrer au sol sans prévenir. Malgrè sa pression exercé sur la rembarde Théa se laissa faire une seconde fois. Trop bouleversé pour réagir de toute façon. Elle sembla se reconnecter à la réalité quand Eline prit la parole une nouvelle fois, lui intimant qu'elle méritait de connaitre la vérité. Et par conséquent lui rappelant une nouvelle fois qu'elle ne faisait que vivre dans le mensonge jusqu'ici. « NON ! » s'exclame un peu trop fortement Théa en se levant d'un bon. Bien trop dépassé par l'émotion elle hausse la voix alors que ses yeux s'humidifient de nouveau. « Je ne peux pas y croire. Je ne peux pas parce que cela voudrait dire qu'on m'a mentit. Que ma mère et que mon frère m'ont mentit. Encore. Des mensonges. Toujours des mensonges. Tout est faux. Mon monde est faux. J'ai l'impression de défaillir à chaque révélation. Que je suis en train de m'écrouler sous tout ces secrets et de me noyer. J'en peux plus... » c'est un cri du coeur. Elle s'écroule de nouveau sur la chaise laissant cette fois-ci échappé plusieurs sanglot. Elle lâche les armes. « Il me manque tellement » elle parle de son père bien évidemment. Continuant de pleurer. De faire cette chose qu'elle s'est si longtemps interdit. Tout refouler en elle et sourire. Mais là c'est la goute d'eau. C'est trop, elle craque.

Après quelques minutes elle finit par relever son regard trempé sur sa camarade. Cette fille qui n'était même pas son amie. Et pourtant qui avait été plus honnête avec elle que sa propre famille. Parce que oui, même si elle ne voulait pas y croire, Théa savait au fond de son coeur que c'était vrai. Sinon elle n'aurait pas réagit comme ça. Mais ca fait tellement mal d'accepter cette vérité. Peut-être pour ça que sa famille lui a caché la vérité. Elle aurait préféré l'apprendre de leur bouche. Mais Julian n'a fait que lui mentir depuis le début. Elle sent la haine étriquer son ventre en repensant à tous ces mensonges. Elle lui en veut. Elle en veut au monde entier. Mais pas à Eline. « Je ne te déteste pas » finit-elle par lui avouer alors que petit à petit la colère commence à prendre l'ascendant sur la tristesse. « Tu es peut-être la seule personne honnête de mon entourage au final... » lâche t-elle de nouveau. La souffrance lui retourne l'estomac alors qu'elle oscille entre être triste et en colère. Elle est les deux. Et maintenant elle veut en savoir plus.

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Théa & Eline

Il paraît qu’il y a sept étapes clef pour une personne lorsqu’elle fait ton deuil. Sept étapes clef, et immuables propres a chaque être humains. Dans un premier temps le choc, et on peu dire sans exagérer que le choc a bien été présent lorsque la vérité est tombée. Puis le déni, dans sa forme la plus pure. Le simple fait de nier l’évidence, en préférant conserver cette fausse vérité qui était devenue la sienne. La colère, liée à ces mensonges, a cette situation qu’elle ne pouvait pas contrôler. A cette vérité qu’on avait souhaité lui cacher. Puis finalement viennent les étapes de reconstruction, celles qui te permettent de te redresser, d’avancer. La phase de l’acceptation, celle ou on comprends finalement que la vérité est bien là et qu’on ne peut pas la changer. Suivit souvent de près par l’acceptation, qui d’une certaine manière me semble étrangement liée a la naissance d’une nouvelle relation entre Théa et moi.
Non, Théa Fell ne venait pas de faire le deuil de son père. La vie serait bien trop simple si tout pouvait se passer si vite. Mais elle venait de faire celui du monde dans lequel elle avait grandit. Elle venait, au sens métaphorique du terme : d’enterrer la vérité avec laquelle elle avait grandit. L’étape la plus importante était à venir. Car le destin lui ouvrait deux portes désormais. Deux portes devant lesquelles je m’était moi même trouvée il y a des années de cela. Julian, son grand frère avait quand à lui déjà très certainement fait son choix.

Maintenant qu’elle savait, qu’elle avait toutes les cartes en main. Sa reconstruction passerait inévitablement par une décision précise. Choisirait-elle de garder sa vie actuelle, en restant loin du monde de la nuit, des vampires de des risques qu’ils représentent, ou est-ce que comme moi, comme Jonah ou comme son frère, elle choisirait d’emprunter une voie plus sombre.
Ça ne faisait aucun doute, que si elle choisissait de prendre la même route que nous, elle pourrait rapidement devenir un avantage. J’avais conscience de la hargne, de la motivation, que pouvait procurer un besoin de vengeance. Dans ce cas là, je saurais aussi me rendre disponible pour l’entraîner, la former, lui offrir les secrets pour arriver à ses fins. Dans le cas contraire, je saurais respecter son choix. Après tout, la vie de chasseur n’est pas faite pour tout le monde. Je pourrais facilement envisager qu’elle ne veuille pas non plus suivre la voie don tout le monde à vraisemblablement voulut la préserver jusqu’ici.

Dans un élan compatissant, je pose une main sur son épaule. Non, jusqu’ici nous n’avons pas été les meilleures amies du monde. Mais malgré mon caractère, je ne suis pas non plus totalement insensible. « Ils ont peut être seulement voulut te protéger Théa… Je sais que c’est dur… Mais essai de ne pas trop leur en vouloir pour ça. » Car non, en aucun cas mon but n’était de la pousser à détester ceux qui l’avaient entouré depuis toujours. J’aurais voulut dire quelque chose pour la réconforter, pour apaiser un instant le manque de son père. Mais même si je n’avait pas connu mes parents très longtemps, que j’en avait très peu de souvenir. Je savais que le manque perdurait et perdurerait… Une plaie qu’on fini par oublier, mais qui ne se referme jamais réellement.

«  Je n’aurais rien à gagner à te mentir… Souvent les gens n’apprécient pas cette partie de moi. Je n’ai jamais été du genre à faire semblant. Je dis ce que je pense… De la même manière j’aurais voulut t’épargner tout ça. Mais je pense vraiment que tu méritais de connaître la vérité. »

La question me brûle les lèvres a vrai dire. J’aimerais pouvoir lui dire que plusieurs possibilités s’offre à elle désormais. Mais je doute… Je doute que le moment soit bien choisi. A vrai dire elle a peut-être déjà largement eu son lot d’émotions pour la journée.

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Tout son monde s’écroule. Plus rien n’a de sens. Tout part en vrille. Elle vient d’apprendre l’inimaginable. Son bien aimé père a été tué par un vampire. Elle ne veut pas le croire. Ses émotions sont en ébullition. La souffrance qu’elle ressent est extrême. Comme si elle revivait le mort de son père une seconde fois. Elle a l’impression de flancher. Qu’elle va s’écrouler. Elle doit reprendre sa respiration. Reprendre ses esprits. Son coeur est meurtri. On lui a mentit. On lui ment depuis toujours. Elle est triste et en colère. Comment son frère et sa mère ont-ils pu lui dissimuler une chose pareil. Mentir. Ils n’ont fait que ça. C’est la goutte de trop. Celle qui fait déborder le vase. La goutte qui va la noyer dans l’ocean de requin.

Alors quand Eline tente de plaidoyers en faveur des menteurs, Thea réplique immédiatement. « Ne pas leur en vouloir ? » s’exclame t-elle pleines de ressentiments. « Comment veux-tu que je ne leur en veuille pas ? Ils m’ont menti ! » et ce n’est pas la première fois. Mentir sur le monde surnaturel est une chose, mais mentir sur la mort de son père en est une autre. Ça elle ne peut pas pardonner. Elle est rancunière. Cette révélation la touche au coeur. Son père était son modèle, son hero. Ils étaient très proches. Sa mort l’a détruite. Elle avait le droit de connaître la vérité. « Ils m’ont menti sur le monde surnaturel ! Sur notre famille et maintenant sur la mort de mon père ! » s’exprime t-elle sous la colère. Elle a se sentiment d’avoir été trahi par les personnes les plus proche d’elle. C’est une double écorchure au coeur. « Encore combien de mensonges vais-je devoir supporter avant que tout ça ne s’arrête ? ». C’est vrai. Il y a t-il autre chose qu’elle ne sait pas ? Qu’on lui a caché ? Elle aimerait bien le savoir. Elle ne leur fait pu confiance désormais.

Hors, Eline vient de lui prouver sa sincérité. Il fallait que la vérité sorte de la bouche de cette fille qu’elle ne connaît presque pas. Qu’elle n’appréciait même pas avant ce jour. Elle est la seule personne fiable à ses yeux désormais. Peut-être que la colère et la souffrance fausse son jugement. Peu importe. Elle est trop blessée pour ça. Eline lui dit qu’elle méritait de connaître la vérité. Elle approuve. La tristesse, cette souffrance commence à se transformer en haine. Elle relève la tête le visage encore trempé de larme. Mais cette fois son visage est fermé, dure, déterminé. « Qui ? » demande t-elle. Évidemment elle finit par préciser pour qu’Eline comprenne sa demande. « Qui l’a tué ? » elle veut savoir. Savoir si son père a été vengé ou non. Si ce monstre est mort. Peut-être que ça la soulagera un peu, même si ça ne changera rien. « Est-ce qu’il est mort ? » elle parle du vampire. Parce que si ce n’est pas le cas elle le traquera elle même. Jusqu’à la mort. Julian avait raison, la connaissance la conduirait tout droit à la chasse. Comme lui. Comme une Fell.

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Théa & Eline

Si j’ai appris l’art de la manipulation depuis mon plus jeune age, je n’avais pas voulut jouer cette carte là avec Théa. Non pas que je souhaitais particulièrement remonter dans son estime au début de notre conversation. Mais plus parce que dans certaines situation je suis de celles qui aiment s’en remettre au destin. Dans ces circonstances précises, peu de personnes normalement constituée ressentirait exactement les mêmes choses que Théa. C’est une chose de croire que « c’est la faute a pas de chance », et «  ce n’était qu’un accident » , ou encore « C’est le destin... ».

S’en est une autre de savoir qu’un monstre est responsable de notre malheur… Ajouter à ça tous ces mensonges ! Finalement, elle devait ressentir exactement ce que j’étais capable d’imaginer. Mais le but de ma révélation n’était pas de diriger sa colère vers ses proches. Après tout, l’innocence des jeunes de notre âge peut parfois donner envie. Finalement, ils paraissent tous si sage est innocent lorsqu’on est perpétuellement quand on chasse. Quand on est confronté a la mort, sans pouvoir jamais réellement promettre que demain il ne se passera rien…
Je peux imaginer que sa famille ait voulut la préserver… Rompre les traditions familiales pour protéger sa fille, ou sa petite sœur. En soit l’image était belle dans le fond, peut être le comprendra-t-elle a son tour quand le choc sera passé ?

« Même les gens bien mentent aussi, ça n’en est pas moins de bonne personnes pour autant. » Annonçais-je tant pour la calmer concernant son ressentiment concernant ceux qui ont préservé le secret. Que pour en faire le constat.
« On mens constamment, ça deviens facile avec le temps, habituel. »  
C’était vrai… Chaque jour je cache une partie de mon identité au commun des mortel. Il en va de même pour tous les chasseurs, pour tous ceux qui ont un lien avec le monde surnaturel. On a toujours l’explication. L’excuse pour rendre des évènements inexplicables, totalement logique et probable.

Finalement on en arrive a LA question. Celle qui pourrait tout déclencher !
Cette étincelle qui ne demande qu’à être attiser pour se transformer un immense brasier.
Cette question qui pourrait transformer cette vague de colère en une envie de vengeance tenace. Un besoin de rétablir l’équilibre enivrant. Une simple question qui a lancé le destin de nombreux chasseurs. «  Qui ? » Comme si elle cherchait le point précis, un reperds pour concentrer sa colère. Suivit de l’éternelle question emplie de sarcasme concernant un vampire. «  Est-ce qu’il est mort ? » Qui était un moyen de détourner la vrai question. « Pourrais-je envisager de le tuer moi même? »
Ce cheminement qui ferait d’elle – du moins je l’espérais – l’alliée que j’espérais trouver en elle.

« Ce serait trop simple si on connaissais son nom. » Les monstres aussi maniaient l’art du mensonge comme personne finalement. Il font bien trop souvent partit du décors. Ils peuvent être partout finalement. « Mais il y a eu quelques preuves... ». Désormais je devais faire l’effort de me souvenir de tous ce que je savais, tout ce que j’avais entendu, trouver ou constaté concernant cette affaire.
« Une vampire notable aurait quitté l’Europe a cette période. On parle d’une vampire qui était maintenue entre la vie et la mort depuis une centaine d’année avant qu’une erreur provoque son réveil. » On avait pu avoir quelques témoignages concernant son allure, ce qui avait conduit certains a faire quelques théorie sûrement...  « A son arrivée, ton père à du se mettre sur sa trace. » La réputation des Fell voudrait évidement qu’il ne soit pas tomber sur elle par hasard. Le problème étant que ce genre de vampire tue sans remords, tout en ne prenant jamais la peine de revendiquer leurs actes.
« Personne ne m’a jamais dit qu’on avait pu le venger... » Je pourrais l’aider dans sa première chasse. Dernièrement j’avais été principalement occupée par l’idée de mettre en place une première stratégie concernant le suceur de sang qui occupait mon esprit. Celui qu’on m’avait envoyé élimine. Ce fichu vampire qui s’était montré si dur a approcher pour étudier ne serais-ce que la première de ses habitudes. Cette créature insupportable qui avait même eu l’audace de se montrer serviable… Insupportable, tête a claque au possible, mais il avait eu l’audace de se faire passer pour quelqu’un de presque normal. Un petit con dans son genre. Un autre menteur talentueux, qui avait caché son art de la chasse, pour ensuite dissimuler le monstre qu’il est devenu. Tu te perds un instant dans tes pensées. Les vampires, ces monstres… J’aurais peu être préféré qu’il m’attaque en pleine rue pour pouvoir réagir, plutôt que de feindre l’innocence et devoir remettre a plus tard un affrontement inévitable. Il aurait simplement eu un avantage, a la place il m’a tout de même offert la possibilité de nous offrir une mise a mort respectable. Une rencontre qui promettait d’être rythmée. Il m’avait finalement aider… a pouvoir l’éliminer…

Je me perdais dans mes pensées, comme bien trop souvent lorsque je pense a ceux que je vais traquer. J’étais ce genre de chasseuse, de celle qui réfléchit a un plan. Réfléchissant peut-être un peu trop et trop rapidement parfois… « Je ne me suis pas mise sur sa trace, du moins pas encore. On m’a envoyé débarrasser la terre d’un autre buveur de sang. » Je n’étais jamais contre un peu de travail supplémentaire cependant. « Mais si tu veux retrouver sa trace, on pourrait y travailler. Julian a peut être déjà pu la retrouver… Je doute qu’il n’ait pas fait son enquête » On fait tous cette enquête finalement. On pourrait croire que ça fait partit d’un rituel chez nous, ceux que les vampires rendent orphelin.

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Ce n’est pas facile à digérer, elle est encore sous le choc. Éprise de douleur, tristesse, colère. Pleine de ressentiment. Son coeur s’etrique a chaque fois qu’elle repense à son père. Son sourire, ses accolades chaleureuse. Il lui manque tellement. Sa mort a de loin été le plus dure qu’elle ait eu à affronter. Plus que l’existence d’un monde à part. Ils étaient proche et la cicatrice de sa disparition n’a jamais rellement été refermé. Et Eline vient de la rouvrir. Thea exprime ses ressentiments, Eline tente de la raisonner mais elle n’a pas envie d’entendre ça. « Ne leur trouve pas d’excuses ! » dit-elle. Elle se sent trahi par sa propre famille. La dernière chose qu’elle souhaite et qu’on prenne la defense de ceux qui lui ont mentit. Elle leur en veut.

Quand Eline affirme que mentir c’est facile et habituel, que tout le monde le fait, Thea vrille. Elle ne l’accepte pas. « C’est justement ça le problème ! » crie t-elle à moitié. Mensonge, mensonge toujours des mensonges. Elle n’est plus une petite fille. Elle n’a pas besoin qu’on la protège, seulement qu’on lui dise la vérité et qu’on la traite comme une adulte. C’est trop demander ? Peu importe qu’ils l’aient fait pour son bien, elle ne digère pas. C’était son père, ça la concerne tout autant. Elle avait le droit de savoir. Qu’il y ait des vampires certes, elle avait encaissé. Mais que l’un d’eux ait tué son père bien aimé et qu’on ne lui a rien dit ? Ça non. Évidemment Julian devait se douter que cette information l’aurait poussé vers la chasse. Probablement que c’est en partie pour ça qu’il ne lui a rien dit. Mais trop tard, maintenant qu’elle sait tout, le destin la conduit tout droit vers ce chemin.

Elle s’interroge, se demande qui est l’assassin. Elle a besoin de savoir. Savoir si son père a été vengé. Au fond elle espère que non, qu’elle pourra le venger de ses propres mains. Voir l’assassin en face et lui enfoncer un pieu dans le coeur. Même si pour ça il lui faudrait un bon entraînement surtout si même son père n’a pas pu lui faire face. Ça la ronge rien que d’y penser. « Évidemment… » marmonne t-elle amer en serrant les dents. En effet ce serait trop facile. Mais pourquoi les choses ne pouvaient-elles pas être facile pour une fois ? Néanmoins Eline finit quand même par lâcher quelques informations. Thea écoute attentivement. « Ce serait elle ? » celle qui a tué son père. Celle qu’elle doit tuer et qu’elle tuera.  La haine au coeur pour cette vampire inconnu. Jamais elle n’aurait pensé vouloir ni pouvoir tuer quelqu’un. Ça n’a jamais été dans sa nature de pacifiste. Même en apprenant la nature des vampires elle n’avait pas souhaité emprunter cette voie. Mais là on avait touché à son père, tout était remis en question. La douce petite Thea ne pouvait plus exister si elle voulait devenir celle qui vengerait son cher papa. Elle continue d’écouter Eline. Elle croise les bras et hausse un sourcil quand elle évoque son frère. Hors de question. « Tu veux parler de ce frère qui me ment depuis des années ? Qui nous dit qu’il nous dira la vérité ? » il serait capable de lui dire qu’il l’a déjà vengé pour l’empêcher de poursuivre sa propre vengeance.  « Je ne veux pas dépendre de lui » affirme t-elle.

« Je veux que tu m’apprennes à me battre, à chasser » et pas seulement des cours de défense cette fois, des techniques d’attaque. Son regard est déterminée. Elle sait ce qu’elle veut et elle veut que ce soit Eline qui lui apprenne. Son frère lui a mentit alors elle allait lui mentir aussi. Elle s’entraînerait en cachette dans son dos. Ne lui dirait rien de ce qu’elle a appris. Parce qu’elle sait qu’il tenterait de l’en empêcher, mais cette fois-ci personne ne l’arrêtera. La douleur et la colère brûlent dans son ventre. Son père est omniprésent dans sa tête. Elle le vengera comme il se doit.

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Théa & Eline

Dire qu’au départ elle venait simplement m’ apporter des devoirs…
Alors non, je ne voulais pas trouver des excuses à ceux qui lui faisaient ressentir ce sentiment de trahison. Je ne l’ encourageais pas à oublier tout ce qui avait été fait pour lui cacher la vérité. Mais a mon avis elle n’ avait pas encore toutes les clefs pour juger les actes de ses proches. Dans quelques temps elle serait capable de comprendre, elle pourrait voir de ses propres yeux ce qui nous pousse à garder l’ existence des êtres de la nuit secrète.
Bien sur je n’ allais pas me lancer maintenant dans ce genre de plaidoyer. Il n’ y a rien de plus énervant que d’ entendre une version détournée du fameux «  quand tu seras grande tu comprendra ». A la place je laisserais simplement ce sujet en suspends. La vie est formatrice, elle aurait le temps de s’en rendre compte par elle même.

Mais sa rancœur laisse place à autre chose quand je commence à parlé de la cause de tout ceci. Du facteur originel qui à tout déclenché. Cette fichue vampire centenaire dont on avait perdu la trace. Le problème avec la traque aux vampires de l’époque ? Leur identité s’est perdue au travers des ages. Tout est toujours plus compliqué quand on ne connaît rien d’autre que l’existence même de la bête à traquer… Une facilité que j’avais de mon coté concernant le descendant de la famille qui avait basculé de l’autre coté.
Pour en revenir à Théa, c’est une détermination, une envie de vengeance qui voyais le jour dans ses yeux noisette. Cette lueur qui s’allumait dans ses yeux, comme une lumière sombre. Je ne la connaissais que trop bien. Je pouvais être certaine d’une chose : elle se souviendrait de tout. Elle n’oublierais pas le moindre mot, pas la moindre interjection. Contrairement à moi qui avait dû tout apprendre, je pense pouvoir affirmer qu’elle à ça dans le sang. Elle est déjà entrain d’enregistrer tout ce qui pourrait lui être utile. Doucement mais sûrement elle se préparait pour ce que nous savions toutes les deux être inévitable : sa première chasse ! Un sorte de consécration après toutes ses années à traquer ses monstres sans relâche. Un clin d’œil du destin qui faisait de moi le maître d’une élève des plus prometteuse.

« Je t’apprendrais tout ce dont tu auras besoin Théa. Les armes, les plantes, l’eau bénite… Tout ce qu’il y a à savoir. » J’étais presque enthousiaste à l’idée de commencer cet entraînement au vu de cette énergie qu’elle dégage. « Mais la première leçon concernera les enquêtes. Tu peux en vouloir à ton frère. Mais il est probablement la meilleure source d’information que nous pourrons trouver la concernant. A toi de voir si la faim justifie les moyens cette fois. »

Je marque une courte pause, et passe une main dans mes cheveux. Pensive.
« On ne commencera pas aujourd’hui, tu as encore du temps pour y réfléchir. Avant tout tu as besoin de prendre du repos, et du recul. » Je la regarde un instant avant que mon regard tombe sur mon genoux encore mal en point. « Il serait également plus sage de t’entrainer quand j’aurais régler ces problème là aussi. »

C’était fait.
C’est officiel !
La chasse de Théa Fell allait commencer aujourd’hui…

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Thea s’est un peu calmé bien que ses émotions en vrac la fait toujours autant vriller. La colère au cœur, elle ne raisonne plus du tout comme avant. C’est bien pour ça qu’elle la douce et pacifiste Thea lui demande de l’entraîner. Quand Eline lui explique tout ce qu’elle va lui apprendre, Thea écoute attentivement. Une partie d’elle a déjà hâte de commencer. Cependant, quand elle enchaîne en reparlant de son frère, Thea se braque  « Julian ne doit pas apprendre que je suis au courant. Je le connais, il mettrait tout en œuvre pour m’empêcher de poursuivre dans cette voie » c’est une certitude. Son frère trop protecteur serait capable de l’enfermer à double tour dans un placard pour l’empêcher de partir à la chasse.  « Il m’a mentit pendant des années. C’est mon tour. Nous n’avons pas besoin de lui. J’irai fouiller dans ses affaires pour savoir ce que je peux trouver, mais je ne l’impliquerait pas. Comme il ne m’a jamais impliqué » rancunière, elle ? Totalement ! Mais en même temps Julian savait qu’elle n’appréciait pas le mensonge et pourtant il lui mentait constamment. Cela pouvait passer encore mais pas quand cela concernait son père. Thea avait été tellement affecté par sa mort. L’homme qu’elle aimait plus que tout, son modèle. Ça elle ne pouvait pas pardonner.

Quand Eline lui dit qu’elle ne commencerait pas aujourd’hui, Thea réplique immédiatement  « Je suis prête » affirme t-elle avec conviction. Elle n’a pas envie d’attendre. Après tout ce qu’elle vient d’apprendre la dernière chose qu’elle souhaite c’est de se reposer. Elle veut agir et vite. Commencer l’entraînement sans attendre. Elle grimace quand Eline lui montre sa jambe, c’est vrai elle avait oublié ce détail.  « Rétabli toi vite dans ce cas, je vais avoir besoin de toi ». Elle est la personne qui lui faut. Celle qui lui a dit la vérité. Elles qui étaient destinés à ne pas s’apprécier au début, Thea vient de radicalement changer d’avis à son sujet. Eline est plutôt sympa dans le fond quand on creuse un peu. De plus, elles sont désormais liées par la chasse.  « Merci encore, pour m’avoir dit la vérité je veux dire » conclut-elle en se levant. Elle est encore secouée par tout ce qu’elle vient d’apprendre. Un flux d’émotions bouillonnent en elle qu’elle ne demande qu’à faire sortir. Il est probablement temps qu’elle parte. Elle serait bien restée pour discuter encore un peu mais sa mère doit probablement se demander où elle est passée. Après tout, de base elle était seulement venue pour lui apporter les cours. C’est tout. Elle ne s’attendait pas à ce que cette visite prenne cette tournure. Observant autour d’elle, elle trouve un morceau de papier et un stylo sur un buffet. Elle griffonne rapidement son numéro de téléphone dessus et lui tend  « Appelle moi » termine t-elle. Elle lui offre un hochement de tête conquérant et se dirige ensuite vers la sortie. Après un dernier au revoir elle quitte l’appartement. Une chose est sûr, elle n’est plus la même que quand elle était entré dans cette appartement quelque temps plus tôt. Maintenant elle n’a plus qu’une seule envie : venger la mort de son père coûte que coûte.

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Théa & Eline

Cette entrevue n’aurait certainement pas pu mieux se passer. Il faut dire qu’on était loin d’être partit sur de bonnes bases… Bien au contraire, et pour le coup j’en viendrais presque à me demander si cette cheville foulée n’est pas finalement un signe du destin. Une manière que la vie a eu de mettre Théa sur le chemin de la vérité. Plus important encore à mes yeux : cette rencontre hors de l’influence de l’école ou de ses amis lui permettra de reprendre le flambeau de sa lignée. J’en fais mon affaire : Théa Fell deviendra a son tour une grande chasseuse, j’en suis certaine !

Dans quelques jours je la recontacterais, je me présenterais a elle en personne au lycée pour lui annoncer que les festivités allaient pouvoir commencer. Au fond, c’est comme si j’étais impatiente de vivre son premier entraînement. Il faut dire que j’ai tant entendu parlé de sa lignée. Les Fells sont une référence en ce qui concerne les familles chasseuses en Amérique, pour ne pas dire « La » référence ! Je reste persuadée que ce n’est pas qu’une histoire d’entraînement. Quelque part, au fond d’elle même devait se trouver le foyer d’un feu sacré, un brasier ardent, la flamme du talent… Il ne resterait donc qu’à déclencher l’étincelle…
Je ne suis pas entrain d’imaginer que tout sera facile, même avec les plus grandes prédisposition, affronter ses suceurs de sang demande de l’entraînement. Particulièrement quand on cherche à éliminer une vampire comme celle que nous allons traquer… N’oublions pas qu’elle a réussi a venir a bout d’un adversaire tel que Mr.Fell, nous aurons donc besoin de chance, de ruse… Mais pour être totalement honnête, même si La Famille m’a envoyé ici pour traquer Nohan, ajouter cette victime a mon tableau de chasse ne serait pas une petite fierté !

«  C’était normal pour moi que tu puisse savoir, connaître la vérité est une chose primordiale pour pouvoir se construire à mon avis. » Je lui adresse un sourire déterminé, pour répondre a la conviction qu’elle met déjà en affirmant son envie de commencer. « Je ne dirais rien a Julian, et promis je te rappel aussi vite que possible. »

C’était une évidence : J’allais faire mon maximum pour récupérer rapidement l’usage de ma jambe, dans un premier temps pour reprendre ma mission personnelle. Disons que c’est une motivation supplémentaire et non négligeable. Je prends son numéro et la raccompagne un peu maladroitement en direction de la sortie. Nos retrouvailles seront explosives !

«  A très vite, graine de chasseuse. » murmurais-je dans un sourire une fois qu’elle eu passé la porte et qu’elle se soit engagée dans le couloir.

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