Promenons nous dans les bois... (Andromeda)

Promenons nous dans les bois...

Alistair & Androméa

Je ne saurais dire ce que je suis partie chercher cette nuit. Il faut dire que depuis quelques semaines l’idée de faire semblant de dormir comme un personne totalement normale m’ennuie. Alors finalement, chaque fois que cela m’est possible je prend la décision de fuir cette école, comme je pourrais fuir cette fausse moi même que je dois y laisser apparaître. Si faire semblant n’a jamais été un problème pour moi je dois dire que ça commence à m’ennuyer. A quoi bon jouer quand on ne sait plus ce qu’il pourrait y avoir à gagner ? Cette nuit c’est donc la noirceur de la forêt qui viendra me tenir compagnie. Avant que des cris d’effroi ne viennent perturber le calme qui règne sur les environs.

Immanquablement ma curiosité me pousse à suivre ses cris, quel génie est assez performant pour éveiller une tel crainte chez un personne pour la pousser à hurler au point de prendre le risque de ne plus jamais pouvoir parler ? En bonne spectatrice je me maintiens à quelque mètres de la scène, étudiant avec curiosité cette créature qui venait de s’offrir un double repas extrêmement copieux. «  et après c’est nous les sangsues » ne puis-je m’empêcher d’ironiser intérieurement avec un petit sourire. J’aurais pu passer mon chemin, mais il y avait quelque chose qui me retenait ici. Comme un instinct qui me disait que le wendigo qui se tenait devant moi allait avoir quelque chose d’intéressant. Une intuition étrange certes, et j’aurais sûrement pu reconnaître cette intuition si mes émotions n’étaient pas éteinte, bloquant ainsi une partie de récepteur qui me reliaient au calice.

Sous sa forme de bête il prend alors la parole, faisant mention de ma présence comme si je cherchais réellement à me cacher. Il quitte ensuite sa forme de bête pendant que je me rapproche de lui, imprimant au mieux dans mon esprit tant l’apparence de la bête que le visage de l’homme. «  Ca c’est ce qu’on pourrait appeler un bon repas dit moi. » Lui fis-je remarquer. « Par contre niveau discrétion c’est assez moyen, pas très utile de se cacher en forêt si on entends les cris sur des kilomètres. »

Il faut croire que cette nuit était celle de la rencontre des assoiffés de sang. Je comprendrais sûrement dans quelques minutes cependant qu’il était celui qui avait consommé celui d’une personne qu’il aurait mieux fait d’ignorer.