Petite imprudence - Felicia&Julian

Mystic Falls, c'était sympa. Mais parfois il fallait s'en éloigner pour mieux revenir. Il y avait tout un tas de bars et de boîtes de nuit à Mystic Falls, mais c'étaient probablement des endroits surveillés, car beaucoup savaient pour les vampires dans cette ville. Mon instinct me disait donc de changer de terrain de jeu. Mais pour l'heure, avec le soleil dehors, j'étais coincée chez moi. Ca me laissait largement le temps de me préparer pour la sortie du soir, éclairée de lumière artificielle à défaut de pouvoir supporter celle du soleil. Dans ma salle de bain, je vérifiais que j'étais prête. Tout pouvait porter à croire que je me préparais pour une sortie entre amis, mais le fait était que j'étais seule. Beaucoup y verraient un peu de désespoir, moi je m'en fichais. Le but n'était pas de sortir avec quiconque ni de me faire des amis, le but était de trouver un repas convenable. je me faisais donc jolie parce que je le suis certes, mais aussi pour être dans la thématique. J'avais beau me fiche de tout, il fallait quand même garder une certaine image.

Une fois prête, je n'avais plus qu'à surveiller l'heure, alternant entre la télévision et le téléphone. Malgré mon âge, je m'étais plutôt bien adaptée à la technologie moderne, qui était d'une utilité stupéfiante. Installée sur mon canapé, je zappais les programmes tous plus ennuyeux les uns que les autres, mais au moins à la télévision, je n'avais pas peur que les rayons du soleil me crament. Ce petit outil me permettait de ne pas oublier à quoi ressemblait le monde vu de jour, et peut-être d'anticiper une éventuelle acquisition d'une bague de jour. Je me méfiais cependant des sorciers, d'où le fait que je n'en avais pas encore approché un.

Cependant, au fil du temps j'avais appris à quelle heure environs le soleil se couchait, laissant place à la nuit. C'était souvent à ces environs là que je sortais, même si je laissais souvent quelques minutes d'écart pour éviter toute mauvaise surprise. Là, il était temps. Je me levai du canapé et éteignis la télé, avant de prendre une veste pour sortir finalement. Une fois dehors, je pris la direction, à une vitesse trop rapide pour l'être humain, de la sortie de la ville. Mon premier objectif était assez loin, mais j'avais le temps, la nuit venait de tomber. Et je n'avais pas de voiture pour m'y conduire. Je m'arrêtais sur le bord d'une route, il fallait que je remédie à ce problème, bien que je ne garderais pas la voiture, il m'en fallait bien une pour aller là où je voulais aller. Quand des phares apparurent au loin, je tendis le bras, levant le pouce. Autant faire du stop plutôt que d'utiliser une manière plus brutale. La voiture s'arrêta, et l'homme au volant me proposa de monter, je ne me fis pas prier pour monter du côté passager et fermer la porte.

- Où voulez vous aller ?

- Ne vous en faîtes pas, je suis parfaitement capable d'y aller seule.

Ce que je faisais maintenant n'était pas prévu mais, autant se faire un petit en-cas ! Immédiatement, je me jetais sur le conducteur, pour le mordre dans le cou. Il y eut un moment où il choisit de se débattre, mais au fur et à mesure que le sang le quittait, sa résistance s'affaiblissait. Une fois qu'il fut vide de toute hémoglobine, j'ouvris la porte conducteur pour laisser tomber le corps sur la chaussée, avant de prendre sa place au volant, me servant du miroir au dessus du pare brise pour me débarrasser de toute trace de sang. Je fermis ensuite la porte et je démarrais, prenant la route à destination de... Un bar, je saurais lequel quand j'y serais.

Le chemin défilait, défilait et défilait encore, jusqu'à ce que finalement j'aperçoive un bar, nommé "l'Humanity", un comble quand même. Intriguée, je me garais sur le parking et descendis de la voiture. J'entrais alors, il y avait du monde. Assez pour que je puisse entamer ici le plat de résistance. Je m'assis devant une jeune fille qui semblait seule. Mon regard pénétra alors dans le sien.

- Ne dis rien, Ca fait plaisir de te voir, peut-être pourrais-tu me rendre ce plaisir ?

Et, sans qu'elle ne bronche, je l'embrassai sur la bouche, avant de, petit à petit, descendre vers la carotide, et y planter mes crocs. Pour toute personne qui verrait ça, ce ne serait que la continuation du baiser, n'est-ce pas ? Pauvre Felicia, que tu fais preuve de naïveté sur ce coup...