Parfois le hasard a son avantage [Rydian & Liam]

Parfois le hasard a son avantage.

Liam & Rydian

La nuit commence à tomber, et le ciel au dessus du manoir à déjà perdu ses couleurs depuis quelques heures. Les journées les plus courtes de l’année sont entrain de défiler. Quand les élèves se réveillent il fait encore nuit, et la lune est déjà venue reprendre sa place quand la dernières heure de cours se termine. Le froid a déjà pris le contrôle de la ville depuis plusieurs semaine. Alors que je franchis la grande porte de fer qui servait autre fois de porte d’entrée à ceux qui y habitaient je ne peux m’empêcher d’apprécier ma nature de loup qui m’offre généreusement cette résistance au froid. Alors que les arbres se sont vêtus d’un épais manteau blanc, je ne suis couvert que d’un simple T-shirt.  La bise est bien présente, mais elle m’accompagne plus comme une vieille amie qu’elle ne me dérange. Elle me rappel le Canada, la meute de mon père… Tout ce que j’ai perdu avant d’arriver ici. Oui les plaies ont cicatrisés avec le temps. Je n’irais pas jusqu’à dire que tous mes regrets se sont envolés. Mais je suis désormais capable de pensé à cette époque sans être assaillit par les remords. Après tout, tous ces jeunes que j’accompagne au quotidien ne sont-ils pas la preuve qu’on doit tous grandir avec nos problèmes, nos regrets. Nous devons les supporter jusqu’à ce qu’ils deviennent une force. Mais il arrive parfois que malgré tout, nous ne soyons jamais totalement en paix avec le passé.
Je prends tranquillement la direction du centre de Mystic Falls, je ne prends même pas la peine de regarder en direction du parking dans lequel ma voiture dort depuis plusieurs semaine déjà. Alors que j’étais impatient de passé mon permis, je me rends compte maintenant que ce bon vieux tas de ferraille ne m’apporte guère, préférant réalisé la plus part de mes trajets en marchant, dans le calme. Depuis toutes ces années c’est encore le meilleure moyen que j’ai trouvé pour faire le point sur toutes les choses du quotidien. La meilleure solution pour une introspection objective et constructive. Ce soir j’ai décidé de quitter le réfectoire, non pas pour me retrouver au calme, mais simplement pour changer d’air. Puis il faut dire que depuis que je suis arrivée , à l’époque où j’étais moi même étudiant cet endroit m’a servir de repère à de nombreuses reprises.

J’arrive devant le bar/restaurant le plus connu des environs. Le mystic grill. J’entre dans l’établissement et un sourire satisfait s’installe naturellement ses mes lèvres, comme quand on retrouve un vieille ami. Je me dirige vers une serveuse pour lui demander une table. Elle regarde autour d’elle et je comprends facilement que mon repas va être l’occasion de rencontrer de nouveaux visages. Étant habitué des lieux elle sait parfaitement que partager une table de me dérange pas. Elle s’excuse cependant une nouvelle fois du manque de place et s’en va me chercher une place. J’attends patiemment son retour jusqu’à ce qu’elle m’indique une table à rejoindre. Une nouvelle fois mon visage se fend d’un sourire quand je reconnais mon compagnon de table.  Un visage connu au sein de l’école, bien que je n’ai jamais eu l’occasion d’apprendre a le connaître d’aucune manière. Il m’invite a prendre place et je m’exécute sans attendre. « Ne vous en faîtes pas j’ai l’habitude. Ce n’est pas rare que les lieux soient bondés.  Moi c’est Liam enchanté. »

Je prends place a table et m’installe confortablement. Ayant déjà parfaitement en tête ce que je vais commander. « Dites-moi, me permettez vous de vous offrir un apéritif. Pour me faire pardonner de troubler votre tranquillité ? »

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Parfois le hasard a son avantage

Je n’avais point l’habitude des nouvelles tavernes modernes : les restaurants pardon. Ces derniers étaient toutefois une invention moderne bien utile. J’étais pour le moment capable d’utiliser quelques instruments modernes en cuisine mais ce qui en sortait n’était pas toujours comestible. Le four était une utilisation inconnue à mes yeux, je ne comprenais pas comment il fonctionnait ni même comment agir pour qu’il fonctionne. Alors je me retrouvais souvent client de ce lieu qui m’offrait un répit culinaire.

Sans étonnement, le lieu était un lieu pris d’assaut par plusieurs êtres souhaitant également se sustenter sans passer par leur demeure. Et cette fois encore, je fus parmi eux, installé par une demoiselle à une table pour deux personnes. Je ne m’étonnais guère de retrouver la demoiselle quelques secondes après ma commande me demandant si je pouvais accepter une autre personne à ma table. J’acceptais rapidement, recevant un regard que je ne saurais décrire de la dame avant de voir approcher un visage familier. A ma souvenance (= dans mon souvenir), ce visage était relié à l’école. Si je ne me trompais point, il appartenait à une personnalité du corps éducatif bien que je ne saurais resituer sa place en l’instant. Je me présentais, l’invitant à s’assoir et je le vis suivre mes conseils en me répondant. J’offrais un sourire léger à l’homme face à moi, qui bien plus jeune que moi, savait pourtant faire preuve d’une certaine maturité apparemment. A voir après si cette dernière allait ou non durer.

« Enchanté également, sir Liam, de partager ce repas avec vous. »

Je laisse mon regard se tourner quelques secondes vers la salle, observant son affluence et la course des taverniers. Je me disais que la moindre des choses serait de faire venir cette serveuse afin que nous soyons servis en même temps si nous devions partager un repas quand Liam reprit la parole, me faisant tourner mon regard vers lui. Une seconde, je fronçais légèrement les sourcils, pris par surprise mais je finis par me reprendre. Il présentait son esqueste (= sa quête) comme si je devais subir sa présence et non pas que je l’avais accepté depuis longtemps. Mais je ne mis pas immédiatement les mots dessus, préférant reprendre doucement la parole.

« Vous n’avez rien à vous faire pardonner, mon cher. Mais nous pourrions effectivement profiter de ce temps pour apprendre à nous connaître quelque peu, nous allons partager une bonne heure de notre ensemble après tout. »

Avec un léger sourire, je finis par réussir à interpeller une des dames de l’établissement et nous pûmes commander nos boissons. Je tournais ensuite mon regard vers Liam et je décidais finalement de faire le premier pas car cette question viendrait forcément interrompre notre repas à un moment. Autant agir maintenant en espérant ne pas passer pour un paltoquet (= homme grossier).

« Excusez mon outrecuidance (= impertinence), mais je suis certain de vous avoir vu dans l’école de Salvatore, je suis pour autant incapable de vous resituer dans leur équipe. Puis-je vous demander quel est votre rôle ? »

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Parfois le hasard a son avantage.

Liam & Rydian

Cet endroit, l’illustration même de ma jeunesse, de mes premières années à l’école Salvatore. Un endroit typique de notre époque, où la plus part des plats sont servit avec des frites. D’ailleurs l’odeur familière de celles-ci flotte dans l’air comme chaque soir de grande affluence . J’aime la bonne cuisine, mais je n’en reste pas moins un enfant du continent Américain. Pour mon plus grand plaisir je dois avouer que le mystic grill à su faire un savant mélange de saveur qui sait réjouir mes papilles. Quoi qu’il en soit ce soir l’endroit est tellement bondé que je dois partager ma table. J’aurais pu tomber sur n’importe qui, n’importe quel personnage loufoque de mystic falls. Mais il faut croire que j’ai de la chance. Rydian n’a absolument rien à voir avec le pochetron du coins, ni même avec un parfait imbécile sans cervelle comme j’ai pu en croiser par centaine. Il faut admettre une chose, quitte à partager un repas, autant le faire en bonne compagnie sous peine de passer un moment pénible. Je me demande même si, sur un plan psychologique une mauvaise rencontre ne pourrait pas influencer la saveur du plat ?

Je me suis assis à sa table, m’excusant bien évidement de troubler sa tranquillité. Oui, je suis un enfant de l’Amérique mais j’ai reçus une bonne éducation. Il est simplement dommage de constater qu’il m’aura fallut vivre le décès de mes parents pour me rappeler de toutes ces valeurs qu’ils ont voulut m’inculquer. Toutes… sauf ce désir de mon père de me voir devenir alpha à mon tour. Cette faculté restera enterrée dans les tréfonds de mon âme pendant encore bien longtemps je le craint ! Alors que nous commençons à converser, je ne peux m’empêcher de remarquer son phrasé relativement différent de celui couramment utilisé de nos jours. Viendrait-il d’une autre époque ? Pourtant aucun de mes instinct ne semble déceler quoi que ce soit qui le rattacherais à l’espèce des vampires, et en premier lieux, sa présence ici pour se restaurer. Cependant, avec l’apparition du malivore il n’y a plus rien de surprenant dans le fait de croiser des créatures tout aussi… étranges les unes que les autres. J’étais assez réfractaire, et réticent vis a vis de l’existence de ces nouveaux êtres surnaturels. Cependant, au fil du temps je me suis laissé convaincre qu’ils ne sont pas différents des autres créatures plus connues de notre monde. Finalement, certains sont capables de s’intégrer facilement dans notre univers, en acceptant nos règles, nos coutumes. Tandis que d’autres sont tout simplement incapables d’oublier leurs vieilles rancœurs, vivant indéfiniment dans l’ombre d’une vengeance qu’ils rêvent d’assouvir. Tout dépend de l’individu plus que de sa nature.

Quand je m’excuse il me répond d’une manière très polie et ma fois très appréciable. Il faut croire que la compagnie des adolescents rend certaine action plus louable a mes yeux. Mais après tout je faisais partit des leurs il y a encore seulement quelques années. « Je suis de votre avis. Quitte a partager un repas, autant en profiter pour discuter. Nous n’avons rien à perdre après tout. » Mon interlocuteur réussi à capter l’intention d’une serveuse pour que nous puissions commander nos apéritifs précédemment commandés. Sans surprise je commande une bière, décidant de savourer quelques bulles d’une boisson fraîchement et légèrement alcoolisée. Une fois la commande prise il revient vers le commencement de notre discussion. Comme je le pensais, je l’ai déjà croisé au sein de l’école. C’est d’ailleurs ce sujet qu’il aborde. Bonne occasion d’ailleurs pour lui demander si lui aussi fait partit de l’équipe pédagogique de l’établissement.

« Vous avez vu juste, j’occupe le poste de Surveillant de dortoir, et avant cela j’étais moi même élève à l’école Salvatore. Je me permet de vous retourner la question, vous faites également partit des employés d’Alaric ? » Parfois c’est a se demander si l’école n’est pas plus grande qu’il n’y paraît. Quand on voit la quantité de personne que l’on peut y croiser.
Pour mon plus grand plaisir, où par miracle nos boissons ne tardent pas à arriver. Le premier service toucherait-il a sa fin pour que nous soyons prise en charge si rapidement ? Où est-ce le fait d’être un habitué qui joue en ma faveur.

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