C'est juste une égratignure...

C'est juste une égratignure...

Julian et Sora

La nuit a été longue, et mouvementée… Quand le soleil se lève je suis encore sous ma forme de renard. Il faut dire que j’ai encore du mal a me séparer de cette forme pour trouver le sommeil. Même quand je trouve le sommeil au sein de l’école je me réveille souvent roulée en boule dans les draps, en ayant repris ma forme initiale pendant un rêve. Souvent, tout me semble beaucoup plus simple, beaucoup plus naturel quand je suis sous cette forme. Quand je me réveille mes cinq queues restantes sont apparentes, la cicatrice de la sixième manquante me rappelant à de vieux souvenirs. Je m’étire, le museau dans le vent. Mes articulations sont douloureuses mais aucunes blessures n’est présente. Cependant, je ne prends pas la direction de l’école, autre chose occupe mon esprit.
Dans la nuit, j’ai encore suivit Julian dans la forêt. Il y a de ça quelques années, il m’a sauvée d’une mort certaine. Je me suis retrouvée confrontée malgré moi à la cruauté des hommes. Coincée dans un piège comme un simple animal. Cet homme était prêt a m’abattre quand Julian est arrivé, sauvant ainsi ma vie et mon estime pour les humains. Sans rien attendre en retour, dans un simple geste de bonté il m’a libérer du piège, il m’a épargné une mort douloureuse. Je me suis alors jurée de veiller sur lui autant que possible.

Dans la nuit je l’ai vu enterrer ce vampire. Souvent ma gorge se serre quand je le vois chasser les créatures surnaturelles. Je me demande toujours ce qu’il ferait si il savait ce que je suis en vérité. Jamais jusqu’alors je n’ai eu à intervenir lors de ces chasses, restant tapis dans l’ombre pour ne pas le déranger. Bien souvent, c’est après son intervention que je pointe le bout de mon museau, pour m’assurer que tout aille bien. Mais là les choses étaient différentes. Un loup est apparut, s’en prenant à lui par surprise. Jamais je n’aurais pu le regarder sans réagir, alors sans réfléchir j’ai bondit hors d’un buisson pour protéger celui à qui je dois la vie. A nous deux, nous avons réussi à venir a bout de cette attaque surprise. Mais je sais que Julian à été blessé, et je sais qu’il a essayé de tenir bon autant pour sa fierté que pour n’inquiéter personne. Mais je reste un animal… j’ai bien senti l’odeur de son sang. Je dissimule alors magiquement mes queues supplémentaires afin de ressembler au simple renard qu’il a rencontré.  … Me référant à son odeur je suis sa trace jusqu’à sa maison, où j’attends de le voir sortir. Je le suis jusqu’aux lycée de mystic falls, cherchant une occasion de pouvoir m’approcher de lui sans être vue. Cette occasion ne vient pas, et pourtant je remarque bien qu’à sa démarche que quelque chose ne va pas. J’aurais sûrement des problèmes, mais je me refuse à rejoindre le manoir Salvatore tant que je n’aurais pas eu l’occasion de m’assurer qu’il aille bien. La loyauté des Kitsunes n’a aucunes limites.

Les heures passent, quand je le vois quitter l’enceinte de l’école avant même d’entendre une sonnerie retentir. Rapidement il se dirige vers la forêt sans un regard pour ce qui l’entoure. Je décide de faire un détour pour le rejoindre sans passer par la ville. Je préfère resté discrète, je crains toujours les réactions des humaines face à ma forme animale. Quand je le rejoins enfin je le découvre torse nu, et animal ou non, je suis quand même capable de constater qu’il est incroyablement bien bâtit. Sortant du buisson je me retrouve face à son arme pointée contre moi, je le connais, je sais qu’il ne me fera pas de mal. Alors je continu d’avancer doucement quand je l’entends affirmer qu’il aurait pu me tirer dessus. Foxy, c’est le petit nom qu’il m’a donné, et étrangement il me plaît beaucoup. Je prends le temps d’observer la plaie, et m’en approche d’avantage. Il a l’air certain que cette blessure n’est rien, mais son état m’inquiète. Je m’approche un peu plus pendant qu’il déballe sa pharmacie. J’en profite pour me frotter contre lui comme un renard domestique, et j’en profiter pour sentir. Quelque chose ne va pas, cette odeur, son état. Je le sens faiblir à chaque instant. L’idée de le suivre officiellement pendant ses chasses me plait beaucoup. Mais malheureusement je sens que le jour où la vérité éclate est enfin arrivé. J’angoisse, et tends la tête vers lui pour obtenir une dernière caresse avant le moment que je redoute tant.

Je le vois approcher la bouteille de désinfectant de sa plaie, et un glapissement aigu s’échappe de ma gueule. Durant mon ancienne vie, j’ai appris à être guérisseuse, et même si certains souvenirs m’échappent encore je me souviens de ça, des gestes. Je redoute par dessus tout qu’il empire les choses et sous cette forme je ne peux rien faire. Au moment ou le son sors de ma gorge mes queues apparaissent, et petit à petit je prends la forme d’une jeune femme. Me redressant et levant instinctivement les mains en l’air pour essayer de prouver que je n’ai aucune mauvaise intention. «  Julian… s’il te plaît ne m’en veux pas. Je t’en supplie ! » Je regarde sa plaie avec inquiétude. Je suis inquiète pour lui, pour sa santé et peut être même pour sa survie. Je sais les dégâts qu’une blessure de cette importance mal soignée peut avoir sur un homme. Au point que je m’inquiète plus pour lui que pour la réaction qu’il aurait à mon égard. «  Je t’expliquerais, je t’expliquerais tout, mais je t’en prie… laisse moi juste t’aider ! »  

Code by Kah!an

C'est juste une égratignure...

Julian et Sora

Je ne suis pas emballée à l’idée de lui révéler mon identité, mes pouvoirs. J’ignore qu’elle sera sa réaction, mais je ne connais que trop bien cette haine qu’il voue aux être surnaturels. Je me suis souvent demandée comment les choses pourraient tournées entre nous si il découvrait la vérité. Depuis plusieurs années il est devenu celui en qui j’ai le plus confiance, il m’a sauvé la vie et depuis nous entretenons un lien particulier. J’ai toujours eu l’impression qu’il était capable de me comprendre sans que j’ai besoin de prononcer le moindre mot. Quand j’avais cette envie de le prendre dans mes bras il me suffisait de venir me blottir contre lui. Il ne s’est jamais rendu compte des fois où, à distance je jouait avec les courants d’air pour que son odeur échappe aux flair d’un loup mal intentionné… Je lui ai toujours caché cette partie de ma personnalité pour entretenir notre complicité. Me pardonnera-t-il tous ces secrets ? J’ai finalement grandit en veillant sur lui, et lui a aussi veiller sur moi. Le  voir me détester serait un véritable cauchemars. Pourtant, je n’ai pas le choix… Aujourd’hui les choses sont différentes. Il n’a pas l’air de se rendre compte de la gravité de ses blessures. Une seule réalité éclate alors a mes yeux, je préfère encore le voir me détester que de jouer avec sa vie. Après tout, je pourrais toujours veiller sur lui à distance n’est ce pas ? Sa réaction ne se fait pas attendre, et dès que les premiers son sortes de sa bouche un sentiment amer s’empare de moi. J’ai subitement l’impression d’avoir brisé sa confiance… Ce moment que je redoutais tant est arrivé.

Alors que je voulais m’approcher de lui les réflexe incroyable du chasseur m’en empêche. En une fraction de seconde il sort l’une de ses dagues que je connais si bien. Mais pour la première fois il la dirige dans ma direction. Instinctivement j’exécute un mouvement de recul. Comment ? Comment est-ce possible ? Dans la même instant sa voix se fait entendre m’interdisant de l’approcher. Pourtant quand il me regarde il ne me semble pas lire dans son regard le même dégoût que quand il regarde un vampire où même un loup… Je ne bouge pas d’un centimètre, étudiant les réaction de celui que je connais si bien. Je n’arrive pas a croire qu’après tout ce que j’ai vécu avec lui, il puisse ainsi en un instant vouloir me rajouter à sa liste de chasse. Ses mots me rassurent dans un sens, il ne veut donc pas vraiment me faire du mal… Je lui adresse un regard désolé tout en gardant cette distance alors que tout ce que je souhaite c’est qu’il me laisse accéder à cette plaie. Je ne lui veux aucun mal moi non plus. « C’est bien moi… Je suis désolée Julian s’il te plaît... » Je ne fini pas ma phrase, je le vois chanceler et instinctivement je tente de faire un pas en avant pour lui venir en aide.  Mais sa dague reste pointée dans ma direction. Les paroles qu’il m’adresse ensuite me fendent le cœur, il « avait » confiance en moi. Cet emploi du passé me renvoie en pleine figure mes plus grandes craintes. Je refuse de le perdre comme ça… Je ne peux pas le laisser, et encore moins dans cet état. Alors que j’allais ouvrir la bouche pour plaider une nouvelle fois ma cause je le vois flancher, sa dague qui me retenait éloignée tombe sur le sol et quelques instant après c’est lui qui se retrouve à terre adosser à ce chêne. Je me baisse pour récupérer la dague que je sais précieuse pour lui et me rapproche enfin de lui.

Je m’agenouille à ses cotés. Me forçant a le regarder dans les yeux alors que la honte me souffle un comportement contraire. « Je voulais pas te mentir… J’avais peur de cette réaction.. » Une larme, une seule se met à couler le long de ma joue. Le Kitsune incarnent la ruse, dans les légendes. Pour ma part j’aurais préféré ne pas avoir à le tromper de cette manière. Les légendes ne nous présentent pas non plus comme des créatures sentimentales, mais il faut croire que le temps et cette nouvelle vie acceptent de faire changer la donne. « Je ne partirais pas… Pas tant que tu ne m’auras pas laisser  t’aider, te soigner. » J’approche ma main de son T-shirt, doucement, tout en cherchant dans son regard un signe qui m’autoriserait à continuer, à dévoiler ses blessures. « Après tu choisira, tu feras ce que tu veux de moi... » annonçais-je en faisant un mouvement de tête vers la dague que j’ai déposé a ses pieds. Je n’ai pas peur de lui au fond, et j’espère ne pas me tromper. 

Code by Kah!an

C'est juste une égratignure...

Julian et Sora

L’heure des révélations était donc enfin venue… Si lui semble surpris, perdu, ou pire encore… je n’en mène pas large non plus. En somme il faut commencer par avouer que je me suis toujours sentie plus à l’aise sous ma forme animale. La peau du renard à toujours été et restera sûrement celle que je préfère… et de loin. Entre les flash des souvenirs de ma vie passé, et cette vérité que je me vois aujourd’hui obligée de lui exposer… J’aimerais tellement n’être véritablement que la «  Foxy » qu’il avait toujours connu. Même si finalement, qu’aurait pu faire une simplement renarde devant la détresse palpable de son protecteur… Je m’en rends beaucoup moins compte maintenant que mes sens sont amoindri par cette apparence humaine. Mais je me souviens parfaitement de cette odeur aigre qui s’insinuait dans ma truffe. Preuve que cette blessure est beaucoup plus grave que ce qu’il peut imaginer. Je suis incapable de penser à autre chose qu’à cette réalité. Peut m’importe cette rage qu’il nourrit depuis des années vis a vis de tout les êtres qui se rapprochent de près où de loin du surnaturel. La seule chose que je perçois c’est que sa vie est en danger, et que maintenant je suis capable de l’aider.

Je me souviens parfaitement de notre rencontre. Je cherchais à retrouver ce loup qui m’avait tenu compagnie durant des années. Un matin sans prévenir il avait disparut. Pendant une certaine période il m’avait fait comprendre l’idée de partir pour rechercher son frère, sans jamais vraiment déterminer de date pour cette nouvelle aventure. Dans le fond j’aurais espéré pouvoir le suivre, la solitude n’a rien de vraiment plaisant… Pour autant ce jour là, quand je me suis réveillée sur mon tapis de feuille je n’ai plus senti sa présence. C’est en essayant de retrouver sa trace que ma patte c’est retrouvée prise au piège dans les dents acérées et métallique de cet objet maudit. Je suis restée ainsi, a hurler de douleur pendant un temps qui m’a parut beaucoup trop long. J’avais peur, j’étais terrifié. Quand j’ai vu cet humain apparaître j’ai vraiment cru que mon heure était venue… Pourtant Julian est arrivé, s’est approché de moi le plus calmement possible et à forcer le piège à s’ouvrir malgré les grognement que mon instinct me dictaient de lui adresser. Dans un sens il m’a sauvé la vie alors que toute mon attitude, mon comportement lui hurlait de s’éloigner de moi. Il incarnait ces humains dont j’avais peur et il m’a finalement fait changer d’avis. Depuis je n’ai pas passé une nuit sans pensé à lui, sans m’assurer qu’il était réellement saint et sauf, en sécurité après ces parties de chasse. De mon point de vue, à l’heure actuel les rôles sont inversés. Que je craigne pour ma vie où non peut importe. Je lui suis redevable et s’est dans ma nature de lui rendre la pareille. C’est plus fort que moi.


Alors que j’observe sa plaie, tout en me servant dans un premier temps de ce qu’il s’est procuré pour désinfecter celle-ci je ne peux m’empêcher de grimacer. Ce stupide Garou ne l’a vraiment pas louper, et il ne perds rien pour attendre. Si son odeur vient une nouvelle fois à chatouiller mes narines je me promet que d’une manière où d’une autre je trouverais le moyen de venger mon petit protéger beaucoup plus sévèrement encore que mes agissement de la nuit précédente. « Julian, j’aurais préféré ne pas te mentir… Vraiment… Mais tu aurais refuser de me revoir. » Timidement alors que je retire une compresse précédemment imprégnée de désinfectent de sa plaie. «  Tu ne m’aurais plus laisser veiller sur toi… Je ne voulais pas que ça arrive. »

C’est sûrement difficile à comprendre, mais j’ai pu apprendre certaines choses sur ma nature de Kitsune depuis que je suis entrée à l’école Salvatore. Les actions d’un Kitsune sont irrémédiablement liée aux actions de ceux qui l’entourent. Bien plus que de simple humains. Les mauvais souvenir d’une personne me pousse irrémédiablement vers des actes qui peuvent devenir potentiellement répréhensible, mué de colère, de rancœur. A l’inverse, montrer de l’intérêt à un Kitsune,  considérez le de la bonne manière et il vous vouera une fidélité sans faille. Les mots des professeurs face à mes incertitudes prennent aujourd’hui du sens. «  Je m’appelle Sora Inari… mais tu sais finalement Foxy me plaît bien, je n’ai rien contre cette habitude. »

Je regardes à nouveau la blessure, j’aurais bien une solution pour cautériser rapidement la plaie, mais je refuse d’agir sans son consentement. J’espère juste vraiment qu’il aura la clairvoyance de me laisser opérer… Dans le cas contraire je n’aurais d’autre solutions que de le pousser en direction de l’hôpital. Où même d’être poussée à aller rencontrer sa petite sœur qui, je le sais de par tout ce qu’il m’a raconté. Ne le laissera jamais souffrir sans agir. «  C’est beaucoup plus grave que ce que tu imagines… Je, je peux t’aider, réduire les dommages rapidement mais. Ça implique l’utilisation de magie… » Je suis gênée, je m’en veux et je peine même à maintenir son regard, moi qui aimait tellement la tendresse que je pouvais lire dans ses yeux a mon égard il y a encore peu de temps. « Tu veux bien me laisser faire ? S’il te plaît? »
 

Code by Kah!an

C'est juste une égratignure...

Julian et Sora

Une sensation dérangeante. Je m’étais toujours préparer à ce genre d’évènements. Depuis que je me suis mise a mentir à Julian après qu’il m’ait sauvé, depuis que j’ai décidé de veiller sur lui. Une part de moi était parfaitement consciente que ça ne durerait pas éternellement, toute ces fois où je l’ai entendu dénigrer la légitimité des créatures surnaturelles, je savais qu’un jour où l’autre il finirait par comprendre… Pourtant, je suis rester, espérant que cette réalité n’éclate pas, ou pas tout de suite. Je suis de ceux qui pensent qu’il n’y a pas besoin de mots pour tisser une relation, d’autre langages beaucoup plus purs et totalement silencieux peuvent suffire. On sous estime souvent le pouvoir d’un simple regard. Mais j’avais aussi imaginé le pire, de toutes les manières dans mon esprit, il finirait par me rejeter, n’hésitant pas a me tuer dans la plus part des Scénarios. Je n’osais pas espérer que ces quelques années de complicité pourrait peser dans la balance. Je sais cette haine qu’il entretiens depuis dans années, dans le seul but de devenir insensible concernant le sors de ces victimes.
Pourtant finalement, il me laisser l’approcher, observer de plus prêt cette blessure qui le rend vulnérable. Peut être que finalement, même sous ce visage humain il sait toujours lire mes intentions aussi clairement que lorsque je suis « sa foxy ». J’ose espérer que malgré tous ces non dit, il sait que jamais je n’imaginerais lui faire le moindre mal après tout ce temps. Je me rends déjà bien compte que c’est une chance pour moi, qu’il m’adresse encore la parole, sans m’insulter au minimum.

Peut être que je joue de ma chance, mais j’ai tout de même voulut tenter. L’usage de ma magie. Voilà qui me semblait être très certainement le meilleur moyen de venir à bout de cette blessure, ici et maintenant. Mais si tout se passe moins violemment que ce que j’imaginais, il reste égal à lui même, loyal envers ces principes. Il refuse catégoriquement que j’intervienne de cette manière. Pour autant, j’avoue aisément que les mots qui suivent me réchauffe immédiatement le cœur. Alors qu’il aurait toutes les raisons de me déteste, il affirme que ce choix n’est pas lier à une forme d’animosité envers moi particulièrement. En vérité, j’aurais pu être vraiment étonner qu’il accepte. Je baisse juste légèrement les yeux, un peu anxieuse a l’idée de le laisser comme ça. Jouer avec sa vie pour suivre ses idéaux, un principe louable sur le papier, mais qui ne m’enchante pas quand il concerne mes proches.
Il tente de faire comme si il n’avait rien, comme si ce n’était rien. Mais au fond il sait comme moi que ce n’est pas une bonne idée. Il est courageux, il n’admet pas facilement ses faiblesses, mais il est intelligent je n’en ai jamais douté. Il essaye de me garantir le contraire, il essaie. Rien de concluant, ses mimiques n’ayant même pas été crédible une seule seconde. Je me suis redressée instinctivement pour le retenir, s’il venait a vaciller. Mais sa force de caractère, ou sa fierté l’empêcher de flancher.

Quand il parle de rentrer s’écrouler dans son lit, un nouveau pincement se fait ressentir, et je suis prête a trouver tous les arguments du monde pour le convaincre de ne pas affronter cette blessure seul. Mais avant que j’ai le temps d’ouvrir la bouche, il me demande si je souhaite l’accompagner. Pendant un court instant je remarque que ma tenue n’est pas du tout adapté à une balade en ville, ni même dans un quelconque endroit public, et sous ma forme animale je ne pourrais pas le soutenir.
Heureusement, si nous longeons la bordure de la forêt je sais que nous arriverons tout aussi rapidement que par la ville. Et je ne risque pas de me faire interpeller pour exhibition sur la voie publique… Mais il faut dire que là, maintenant j’ai d’autre soucis en tête que d’aller chercher mes vêtements a l’autre bout de cette forêt. «Bien-sur, je ne vais pas te laisser dans cet état, crois moi. » Sans lui en demander d’avantage je prend sa main et l’invite a passer son bras autour de mes épaules avant de commencer à avancer.

Le chemin en vérité je le connais par cœur, que ce soit dans cet accoutrement où dans ma peau de renard n’y change rien : quoi qu’il en soit je ne suis pas la bienvenue dans la ville. Il a donc bien fallut que je trouve une solution pour pouvoir le voir dès qu’il quitte sa maison pour rejoindre le monde de la chasse.
Je sans que sa démarche est lourde, difficile, mais il fait preuve de retenue et fait en sorte comme toujours de cacher au maximum sa douleur. La vérité qu’il a apprise aujourd’hui n’y est pour rien a ce niveau là, depuis toujours il a été du genre a dissimuler ses problèmes.
Le chemin me paraît un peu plus long que d’habitude surement l’ambiance étrange qui s’est installé au fil de quelques pas. Je fais en sorte de ne pas y faire spécialement attention. Après tout le chemin qui nous sépare de sa maison n’est plus très long.

Quand nous arrivons à hauteur d’un lotissement je tourne la tête dans sa direction. Souhaitant avant tout rompe le silence. « Voilà, maintenant tu sais pas où je passais à chaque fois pour savoir quand tu partais... ». Avant que nous puissions être vu du voisinage je m’arrête net et le regarde avec inquiétude. « Tu pourras marcher seul jusqu’à la porte ? Je ne peux pas vraiment me montrer comme ça. » Je m’éloigne légèrement avant de fermer les yeux. Le souffle de l’air, la chaleur du feu, ces deux éléments semble un instant remplacer chacun de mes membres. Ma vue devient plus net quand j’ouvre a nouveau les yeux. Je me sens plus légère, presque plus moi même.
J’oriente mon museau vers lui, puis vers sa porte avant de venir me coller a sa jambe dans un geste que je souhaite rassurant.
Nous voilà arriver devant ce lieu que je ne pensais jamais visiter : sa maison.  

Code by Kah!an

C'est juste une égratignure...

Julian et Sora

Si je n’ai pas de problème avec mon corps, ou avec la pudeur il semble que ce ne soit pas bien perçut par les humains. Encore bien moins dans ce genre de quartier. Puis j’imagine assez mal les voisins venir interpeller madame Fell concernant le fait que son fils soit rentré de l’école avec une fille entièrement nue. Non content de faire du bruit dans le village, ça ne faciliterais pas la vie du chasseur. Lui qui à déjà bien du mal à garder son secret. Il revient vers moi avec des vêtements. Un jean féminin, merveilleusement bien coupé. Il doit appartenir à Théa, cette petite sœur qu’il a mentionné plusieurs fois déjà. Cette petite sœur pour laquelle il ferait tout. Je ne dis rien, l’heure n’étant pas a me comporter comme une amie de toujours. Même si c’est ce que je voudrais être pour lui, je me sens encore honteuse de lui avoir appris la vérité de cette manière. Il fallait bien que ce moment arrive un jour… Le destin n’a juste pas voulut attendre que je prenne la décision de moi même. Plusieurs fois j’y ai pensé, mais à chaque fois je me suis rétracté en imaginant ce regard remplis de déception que j’aurais voulut ne jamais rencontrer. Autant que je peux je me rassure, essayant de me convaincre que si il n’était pas capable de me pardonner, je ne serais peut être pas ici. Quand d’un autre coté je suis bien obligée d’admettre que je ne lui ai pas vraiment laissé le choix.
Rapidement j’enfile les vêtements, reconnaissant distraitement son odeur sur le sweet qu’il m’a prêté. Voilà une tenue qui semble plus normale, même si plus que jamais de maudit la magie qui est en moi. Tout ce que je veux c’est m’assurer que tout aille bien pour Julian. Je me soucierais de ce qu’il pense de moi plus tard. Je me rapproche de la porte qu’il a laissé ouverte, je prends le temps pour une grande inspiration. J’expire péniblement en posant la main sur celle-ci avant d’entrer dans cette maison. Plusieurs fois, alors que je guettais les sorties du chasseur, je me suis demandé à quoi pouvait ressembler cet intérieur. Pour autant le caractère extraordinaire de celui-ci pourrait détonner avec la décoration des lieux. Tout semble conventionnel, stable, représentatif en surface de la maison idéal pour une vie de famille. Bien loin des nuits agitées du fils aînés de la famille.

Il remarque mon arrivé, et m’invite a disposer à mon aise, a me servir si j’ai besoin de quoi que ce soit. A vrai dire, mon esprit tourne à plein régime, et je suis incapable de me concentrer sur d’autres besoins que celui de répondre à cette question : Comment l’aider à aller mieux ? Je n’ai pas pu insister pour l’usage de mes dons tout à l’heure. Mais quoi qu’il en soit, je reste fixé sur cette idée. Particulièrement sur le fait, que s’il ne veut pas entendre raison je n’hésiterais pas à agir tout de même. Quoi qu’il puisse pensé concernant mes principes, où ma loyauté après cette révélation, pour moi il n’y a rien de différent dans le lien que nous avons tissés au fil du temps. Je préfère encore prendre le risque qu’il m’en veuille, plutôt que de le voir souffrir, où pire encore… Après tout rien ne m’empêcherais de continuer à me terrer dans l’ombre de ses nuits de chasse. Si j’ai compris quelque chose c’est qu’on est pas tous dotés d’une bonne étoile pour veiller sur nous. Je ne sais pas ce qui à pu se passer dans cette autre vie, cependant celle-ci me donne au moins l’occasion de me rendre utile pour quelqu’un. De donner un sens à tout ça.

Alors qu’il disparaît dans la salle de bain, je commence à faire les cents pas dans le couloir, me concentrant autant que possible sur le bruit le l’eau pour ne pas devenir folle. Mes pensées s’égarent, s’éparpillent puis finisse toujours, inlassablement par revenir au point de départ. Petit a petit mes allés et venues dans le couloir se font plus grand, plus long et je fini par tomber sur cette porte. Il n’y à aucun doute sur le fait qu’il s’agisse de la chambre du blessé. Une nouvelle fois, depuis tout ce temps je reconnaîtrais son odeur entre milles. Il faut dire également que son odeur est particulièrement présente dans cet endroit. Piquée par la curiosité je fini par entrer. La simplicité de l’endroit détonne avec le reste de la maison. Mais paradoxalement c’est peut être celle qui ressemble le plus au chasseur que je connais. Ne sachant plus vraiment comment m’occuper je me met à me ronger nerveusement les ongles quand il me rejoint finalement dans la pièce.

« J’avais deviné, ça ne pouvait être que ta chambre. »

Je me tourne vers lui, en lui adressant un sourire timide. J’aimerais vraiment avoir la certitude qu’il ne décidera pas de se passer de ma présence dès qu’il aura retrouvé des forces. J’observe rapidement son bandage. Il aura au moins pris soins de se soigné lui même, mais le résultat n’est absolument pas satisfaisant. Je le regarde se laisser tomber sur le lit. Hésitant à le rejoindre, lui qui à toujours détesté les créatures surnaturelles accepterais-t-il vraiment ma proximité désormais ?
Devant ses remerciement je lui adresse une mine tant désolé que compatissante. En tant que « Foxy » j’ai toujours été reconnaissante du chasseur qui m’avait sauvé la vie. Aujourd’hui il semble que j’ai enfin eu l’occasion de lui venir en aide à mon tour.

« Je t’aurais jamais laissé seul dans cet état, comme tu ne m’a pas laissé coincé dans ce piège il y a longtemps. Si je peux faire quoi que ce soit d’autres pour t’aider surtout n’hésite pas. »

Julian est du genre à viser la perfection, il à beaucoup d’attentes. Particulièrement envers lui même. Quand il repense a sa chasse de la nuit passé, fatalement il ne peut s’empêcher de se blâmer. Je ne sais pas vraiment comme réagir. A vrai dire dans ces moments là, naturellement la petite boule de poil rousse se serait approché doucement de lui, lui aurait offert quelques petits coups de truffes avant d’essayer de lui apporté le réconforte qu’il mérite. Maintenant sous cette forme je sais à peine comme je dois réagir.

« Tout ne peux pas toujours être parfait, tu n’est pas infaillible, personne ne l’est. Ne doute pas du fait que tu est un chasseur incroyable. Si tu veux tout savoir, je ne voudrais figurer sur ta liste pour rien au monde. Si tu me permet, je suis certaine qu'il serait admiratif de tes talents. »

Je tourne légèrement la tête pour dissimuler mes joues rougissantes. Pourtant, il faudra bien aborder le sujet à un moment donné. Si je veux pouvoir regagner sa confiance, je me dois d’être totalement honnête avec lui. Peut-être qu’après tout ce qu’on a partagé il acceptera peut être de comprendre, et dans le meilleur des cas, hypothétiquement de m’accepter tel que je suis. Mes épaules s’affaisse, mélange de malaise et de renonciation, puis je prends une petite place sur le lit qu’il occupe.

« Tu sais, cette nuit là quand tu m’as trouvé. J’étais pas encore comme ça. » Machinalement je regard ce corps de femme qui est le mien. « J’étais juste une renarde, qui aimait vivre dans sa forêt. Je pensais vraiment passé ma vie loin des villes, des humains… De tout ce qui va avec cette vie. » Détourné le regard n’est pas nous plus la solution, et j’ai besoin de voir ces réactions. D’essayer de deviner ce qu’il pense de tout ça. « La première fois c’est arrivé par accident, Il y a moins d’un an... J’ai pas tout compris je me suis retrouvé avec cette apparence humaine, et j’ai mis des jours avant de pouvoir redevenir moi même. Tu sais en vérité, souvent quand j’y pense j’aimerais encore n’être qu’un simple renard. La vie de Foxy, c’est celle que je préfère. C’est celle que je suis vraiment. »

Maladroitement je dépose une main que je voudrais amicale sur son genoux. Pour initier un contact. Pour essayer de retrouver un reperds. Foxy communique au contact, au feeling. Trouvé les mots s’avère être un exercice bien plus compliqué que ce que l’on pourrait imaginer.  

" J'ai pas eu le courage de t'avouer plus tôt ce qui m'étais arrivé... Je suis désolée."

Code by Kah!an