Rencontre préméditée. [Mician]

Rencontre préméditée.

Mician

Douce vengeance prenant doucement forme dans le quotidien. La patience était la clef de la réussite et nul doute que l’obtention gagnante se ferait tôt ou tard. Tellement de souffrance endurée à cause de la sorcière par le passé. Le cœur ne pouvait se résoudre à accepter ce destin détruit et imposé, sans avoir à se battre pour faire payer le prix fort. Maintenant, c’était les mains à moitié vivantes qui tenaient les cartes et qui décidaient des choses. Le destin ne devait que suivre le même chemin, sans peine de représailles. La peur, un élément plus que satisfaisant, allait briller au sein des prunelles de l’ennemie jurée, créatrice de la personne devenue. L’attaque allait se faire tranquillement, doucement, lentement. Mais une fois qu’elle serait prise dans les filets, il sera trop tard pour s’en décrocher. L’araignée tissant tranquillement sa toile, préparant ainsi le terrain de jeu à la perfection. C’est ainsi que la silhouette diabolique se retrouve à observer encore et toujours cette fameuse école. Le corps aurait pu y rentrer en vue de la condition physique, mais l’esprit prévoyait autre chose de plus spectaculaire. La silhouette s’y glisserait entre ces murs, dès que la tendre Rose commencerait à paniquer et à perdre ses épines. Fleur fragile dans le fond, qui ne voyait pas le sécateur arrivait, prêt à lui ôter la vie. La partie ne faisait que commencer, la patience serait de taille. Mais le résultat, serait quant à lui, magnifique. Prunelles se posant sur une délicate silhouette qui s’échappe par la porte. Tiens tiens, douce enfant faisant le mur il semblerait. Yeux ne la quittant pas un seul instant, vent étant dans le bon sens pour ne pas se faire repérer. Esprit assimilant rapidement l’information et reconnaissant ce visage. La douce petite avait déjà été aperçu en compagnie de la sorcière immortelle. Moyen parfait d’en savoir un peu plus. Sourire diabolique s’affichant sur les lèvres, alors que la silhouette se redresse sans un bruit, prenant ainsi la direction que venait d’emprunter la jeune-fille. Mains dans les poches pour suivre le délicat sentier, la lenteur pour meilleure amie, n’étant nullement pressé. Mais finalement, le besoin cuisant de passer plus rapidement à l’acte. Pas s’arrêtant, alors que le nez pouvait encore sentir où se trouvait la jeune adolescente. « Hé demoiselle, vous savez que ce n’est pas très beau de faire le mur. » Ouïe entendant que la jeune fille s’arrête. Attention captée, mais corps restant sur ses gardes, pour ne pas se faire surprendre. Vent toujours dans le dos pour ne pas être repérée par l’odeur s’éloignant du corps, en vue de la nuit tombée. Mais cela serait sans nul doute un moyen de lui montrer qu’elle peut avoir confiance. Les différences font se ressembler. Demoiselle ayant pris sûrement la décision de voir qui l’interrompt, se glissant dans le champ de vision. A moins que ça ne soit la curiosité. Sourire se dessinant, alors que l’ombre des arbres cache sans nul doute le visage inconnu. « Je ne savais pas que cette belle école tolérait ce genre de comportement nocturne. » Pas s’avançant un peu avant de s’arrêter. La méfiance suintant de toute part. « Mais n’aies pas peur de moi, jeune demoiselle … » Pas s’avançant pour apparaître complètement, laissant les cicatrices se voir. Voix reprenant rapidement, ne la laissant pas placer un mot. « Je suis aussi différent que toi. » Les dés étaient lancés.

Rencontre préméditée

------|Lucian & Mia|-----

La journée avait été longue. Mia ne voulait qu’une chose : se détendre, boire. Un animal dans la forêt ferait l’affaire. A défaut de prendre le sang d’un humain. Elle travaillait tous les jours pour se contrôler, ne pas sauter sur le premier venu qui avait une blessure. Aussi minime soit-elle. Alors elle avait mis June au courant, sa colocataire et confidente. Elle allait la couvrir. Bonne amie qu’elle était, Mia était chanceuse d’avoir une personne aussi gentille et avenante que la demoiselle. Aussi rapidement, depuis son arrivée qui plus est. Mia prit son téléphone, au cas où quelqu’un chercherait à la joindre. Elle le mis dans son jean, enfila un gilet par dessus son t-shirt à manches longues et sortie de la chambre. A droite, à gauche, personne. Elle se faufila dans les couloirs et sortie de l’école pour s’engouffrer dans la forêt. Mais une voix l’interpella et la fit s’arrêter. Qui pouvait bien la déranger à cette heure-ci ? En tout cas, ce n’était pas quelqu’un qu’elle connaissait, elle ne reconnaissait pas sa voix. Elle faisait le mur si elle le voulait, personne ne pouvait l’en empêcher. Surtout pas un inconnu. Mais la voix de celui-ci n’était pas douce, loin de là. Mia savait qu’il fallait se méfier. Si elle avait bien appris une chose durant ses longues années de vie, c’était qu’il ne fallait pas faire confiance à quelqu’un qui l’interpellait dehors, à cette heure-ci, avec ce ton. Elle s’arrêta tout de même et se retourna. Elle avait faim, elle ne pensait pas qu’à ça, mais presque. Qui osait l’interrompre dans sa lancée ? Regardant en face d’elle, elle fronça les sourcils, plissa les yeux pour essayer de voir de qui il s’agissait. « Que me voulez-vous ? Je suis quelque peu occupée. » dit-elle. Quelque part, il s’agissait là d’une excuse pour qu’il la laisse tranquille. Mais en même temps, elle ne savait pas qui il était, ce qu’il lui voulait. Dans tous les cas, elle savait se défendre. Elle avait apprit à le faire depuis bien longtemps.

️Ely

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Mician

Attention de la demoiselle captée, la voix ne pouvant s’empêcher de parler de l’école. La presque certitude que le directeur ne doit sûrement pas accepter un tel comportement dans ses rangs. Les sorties nocturnes ne doivent sûrement pas être autorisées, mais le fait de fermer les yeux sur la situation est sûrement mieux et plus facile à gérer. Enfin tout ça n’est que supposition dans l’esprit complètement fou, mais qui sait parfaitement pourtant ce qu’il fait. Esprit de vengeance se parant à chaque éventualité, mais surtout, qui sait le chemin à parcourir pour atteindre Rose de Castro. L’ennemie de toujours, celle qui a créé l’atrocité se trouvant devant la jeune-femme. La voix reprenant tranquillement, tentant de la rassurer. Il faut happer sa curiosité pour pouvoir gagner sa confiance. Et cela ne peut que se faire si la demoiselle ne ressent pas la peur dans son cœur. Pas s’approchant rapidement, pour laisser la lune courir sur la peau meurtrie par les cicatrices. L’esprit se moquant clairement de l’apparence rendue, étant devenu un zombie contre son gré. Affirmation se faisant par la voix, expliquant que la différence est l’élément qui lie les deux âmes. La différence est que l’un des corps est vampire, l’autre est mangeur de chair. Les deux sont dans un corps humain, si ce n’est dans l’apparence. Rien n’est réel : tout n’est que du camouflage pour mieux tromper l’œil le moins aguerri. Levant les mains dans un signe de défense, pour ne pas montrer une seule pointe d’agressivité, afin qu’elle ne se sente pas en danger. Raclement de gorge, alors que les épaules se haussent, avant qu’un petit sourire ne se dessine en coin. « Occupée, tu dis ? A quoi bon, nous sommes en plein milieu de la nuit ? A moins que … tu ne sois occupée à chercher de la chair fraiche, afin de planter tes crocs dans une bonne jugulaire bien juteuse ? Je te l’ai dit, je suis moi-même différent. » Sujet de nouveau lancé, montrant ainsi que la compréhension de ce monde est dans l’esprit. La différence rapproche ou divise, dans ce cas-là, nul doute qu’elle va rapprocher les deux cœurs. Main se tendant en avant dans sa direction, pour la saluer comme il se doit. A la demoiselle de choisir et de voir ce que sera sa décision. « Je m’appelle Lucian, et comme tu l’auras sûrement remarqué, je ne suis pas totalement humain. Je suis un zombie. »

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------|Lucian & Mia|-----

En effet, la différence des deux personnes se trouvant l’une en face de l’autre les rapprochait. D’une certaine façon. Mais voilà que quelqu’un qu’elle ne connaissait pas l’accostait, alors qu’elle allait se nourrir. Du sang d’un animal, histoire de ne pas s’emporter et venir à bout d’un humain. Déjà qu’elle ne savait pas se contrôler à la vue du sang, alors quand elle commençait à en boire sur un humain, il finissait allongé par terre, sans vie, le coeur stoppé. Alors oui, il la dérangeait très légèrement. La jeune femme se tourna vers lui et elle eut un peu peur à cause de ce qu’il dit. Comme si il savait déjà beaucoup de choses sur elle. Ok, ils étaient tout deux « semblables », mais il semblait lire en elle comme dans un livre ouvert. Comme si...Comme si il l’avait observé. Comme si il l’avait étudié. Quelque part, si ça se trouve, il avait étudié d’autres personnes comme elle. D’autres vampires. Peut être. « Vous êtes flippant. » dit-elle en le vouvoyant. Parce qu’elle ne se permettait pas de le tutoyer. Après tout, ils ne se connaissaient pas. Quand on ne connaît pas, on vouvoie. C’était une marque de respect et de politesse. Quoi qu’elle n’était pas obligée d’être polit avec ce...cette personne. Elle hésita à lui serrer la main, mais elle avait envie de jouer, de s’aventurer dans ce petit chemin qui se dessinait devant elle. Elle prit donc cette main qui se présentait à elle. « Mia. Et comme vous le savez déjà, je suis une vampire. ». La question était : comment le savait-il ? Elle ne prit donc pas beaucoup de temps pour lui demander : « Est-ce écrit sur mon front ? Ou êtes-vous, en plus de ça, devin? ».

️Ely

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Mician

Explication lancée tranquillement et sournoisement, alors que la demoiselle annonce être occupée. L’esprit réactif sachant pertinemment ce qu’elle allait faire, en cette heure tardive de la nuit. Même si dans le fond de la pensée, la question reste comme suspendue, sans aucune réponse : est ce que le directeur est au courant des activités nocturnes de ces élèves ? L’esprit est persuadé que oui, mais dans ce cas, pourquoi ne fait-il rien pour empêcher tout ça ? Rire s’échappant des lèvres, alors que la sincérité vient percer dans les paroles de la jeune-femme. Doux compliment pour les oreilles, même si dans la réalité, autrui se serait vexé d’une telle qualification. « Merci beaucoup pour ce compliment, on me le dit souvent. » L’esprit toujours fou et détraqué, n’étant jamais réellement loin de celui remplit de vengeance. La folie ayant gagnée l’âme depuis que le cœur a cessé de battre à cause de l’épineuse Rose. Rire intérieur par le fait qu’elle tente le vouvoiement. Petite demoiselle bien élevée qui pourtant, sort en cachette une fois la nuit tombée. Doux euphémisme de vouloir se montrer polie, alors que l’esprit ne respecte pas les règles imposées. Pas s’avançant légèrement, main dressée en avant, histoire de montrer que la politesse réside malgré tout dans les veines. Regard ne quittant pas un seul instant la demoiselle, observation cuisante de la moindre de ses réactions. Son regard se voilant quelques secondes par les douces notes de l’hésitation, avant que la curiosité ne vienne balayer tout sur son passage. Main se glissant dans celle tendue, sourire se dessinant sur les lèvres. Un nouveau pas de parcouru dans l’unique but de gagner sa confiance. Présentation donc rapide, expliquant que le gène humain ne fait plus partie de l’organisme. Que le zombie existe bel et bien, sans pour autant avouer que l’apparence n’est plus la même une fois le jour levé, grâce à un sort lancé par une sorcière. Le besoin de garder les cartes dans la manche, le jeu ne devant pas se dérouler trop rapidement, sous peine de perdre certains atouts de surprise. Tête s’hochant dans la positive. Mia. Prénom qui ne sera guère oublié dans l’esprit loufoque, surtout que la demoiselle sera un pion essentiel dans la mise en place du plan. Rire s’échappant une nouvelle fois des lèvres, alors que la main relâche celle de la jeune vampire. Curiosité bien placée, mais face à la manipulation datant de plusieurs siècles, la ruse fera largement son effet. « Je ne suis pas né d’hier, aussi, j’ai appris à côtoyer différentes espèces. Sans parler qu’avant d’être ce que je suis, j’étais moi-même un vampire. Donc je sais parfaitement ce que c’est d’avoir les crocs en pleine nuit, si tu peux me permettre ce jeu de mot. » Vérité bien placée, sans pour autant en dire trop. Le but du mensonge est toujours de garder une pointe de vérité, pour ne pas s’étendre et se perdre dans ses propres calomnies. « Alors dis-moi, jeune Mia, qu’allais-tu chasser ? Ce n’est pas en pleine nuit que tu risques de trouver beaucoup d’humains … »

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------|Lucian & Mia|-----

Mia ne se convenait pas aux règles. Elle les respectait, pour la plupart, mais parfois, au diable le règlement. Temps que personne ne la voyait ou ne la dénonçait pas. De plus, elle ne peut s’empêcher d’être repoussée par Lucian. Pas dans le sens où il n’était pas beau, mais dans le sens où il ne lui inspirait pas confiance. Alors elle resta tout de même en retrait (du moins au début), et eut un léger rictus quand il lui répondit que son : « Tu es flippant » était un compliment. D’accord. Ok. Non mais pas de problème. En tout cas, elle le trouva un peu plus bizarre encore. En quoi était-ce un compliment ? Ce n’est pas une insulte, mais ce n’est pas quelque chose qui se dit dans une conversation polie. « De rien... » dit-elle avec réserve avant de prendre. Puis elle accepta de se laisser aller un peu. Ou tout du moins, de laisser sa curiosité prendre place. Elle lui serra la main, puis l’enleva quasiment aussi rapidement qu’elle l’avait glissé dans celle de ce...personnage. Puis Lucian rie et commença à lui faire la leçon. Du moins c’était de cette manière qu’elle voyait les choses. Peut être avait-il était une mauvaise idée de commencer à lui parler, de ne pas partir se nourrir d’un sang chaud battant dans les veines de sa victime du soir. « Je ne suis plus toute jeune non plus. Quel âge avez-vous, au juste ? ». Ca lui était égal de paraître intrusive ou trop curieuse. Elle était comme ça et, face au mort vivant loufoque, elle faisait encore plus ressortir ces traits de caractère. « J’évite les humains. Je… » elle hésita encore une fois, mais se reprit rapidement : « Un animal sera moins une perte qu’un humain. Quoi que certains le mériteraient bien. » commença-t-elle à penser tout haut. Il fallait qu’elle arrête, d’ailleurs, parce qu’elle courrait à sa perte de cette manière. "Que faites vous ici, vous ?".

️Ely

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Présentation raide de faite, afin de savoir qui est cette jeune vampire. Demoiselle voulant être certainement contre le règlement, et pour cause, la certitude régnant dans l’esprit que le directeur n’accepterait pas que ses élèves fassent le mur. Alors quand la demoiselle lance ce léger compliment, en tout cas la phrase raisonne ainsi aux oreilles. Continuant dans la conversation, la demoiselle s’interroge sur le fait que l’esprit a deviné rapidement l’espèce à laquelle elle appartient. L’esprit expliquant donc qu’il n’est pas né d’hier, mais que surtout, il est passé par le stade vampire, bien que ça soit il y a longtemps. Mais la connaissance encore parfaite dans l’esprit, le souvenir intacte de ce qu’a été la vie. Sauf que cette période se rapporte régulièrement à Rose de Castro et à tout ce qu’elle a fait endurer à l’esprit détruit. La responsable de ce que le corps est devenu, du monstre et de l’esprit vengeur qui s’est emparé de l’âme. Sourire lancé avant que les mains ne se lèvent dans un signe de non agressivité. « Je n’ai pas dit que vous étiez toute jeune, mais je pense que j’ai quelques années de plus à mon compteur. J’ai 554 ans et toi ? » Vérité placée, l’esprit se moquant clairement qu’elle soit au courant du temps passé. Surtout qu’en réalité, le corps a arrêté de frôler le sol pendant de longues années, et pour cause, Malivor avait happé le nouveau corps. Voix reprenant tranquillement, en demandant à Mia ce qu’elle comptait chasser. En vue de l’heure tardive, l’esprit sachant pertinemment que les humains ne courent pas la forêt en pleine nuit. Donc si elle comptait manger une bonne petite jugulaire, elle risquait sans nul doute d’avoir un peu de mal. La voix de la brune raisonne, alors qu’un sourire s’affiche sur les lèvres. Effectivement, un animal ne représente pas la même perte, mais le goût n’est également pas le même. Le corps ne pouvant de toute manière pas se nourrir d’un être animal. Le besoin de chair fraîche, mais de provenance humaine. Haussement d’épaules, alors que la tête se penche légèrement sur le côté. « C’est vrai que certains le méritent. Et je cherchais également à me nourrir, quand j’ai entendu du bruit. » Simple constat, rien de bien ordinaire. Mais nul doute que la demoiselle comprendra parfaitement cette situation. Idée venant germer dans l’esprit. Sourire se dessinant sur les lèvres immédiatement, le besoin si jamais de proposer. « Et si on cherchait ensemble un humain qui mérite la mort ? Tu pourrais te nourrir, moi aussi, et en même temps, on empêchera un humain de faire du mal à d’autres. »

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Qui était Mia, au juste ? Qui était-elle au final à part une vampire commençant à se faire vieille ? Peut être...oui peut être qu’elle était spéciale. Apparemment, nous sommes spéciaux aux yeux d’une personne en particulier. Puis de sa famille aussi, mais Mia n’avait pas de famille et au final, en voulait-elle ? Et à quel prix ? Il y avait certaines choses qui devaient être éclaircies et ce sera le cas quand elle aura le courage de sauter le pas. Mais elle ne doutait pas qu’elle arriverait à avoir l’avoir. Un jour ou l’autre.
Peut être que le directeur de l’école n’acceptait pas les fuites et le fait de faire le mur, mais Mia s’en fichait bien. Au contraire, elle était même heureuse de faire ce qui lui importait plus que le simple règlement de cet école, dans laquelle elle ne restera pas bien longtemps. Du moins c’est ce qu’elle pense. Alors franchement, si on venait à apprendre qu’elle faisait le mur, ça ne la dérangeait pas. Quoi qu’il y avait un certain timing à respecter. Notamment parce qu’elle devait des informations à ce chasseur pas très commode et qu’elle avait retrouvé la trace de sa mère. Après qu’elle ait réussi à lui rendre son service pour qu’il la laisse en vie et qu’elle ait réussi à aborder sa mère (bien que le mot n’était pas le bon. Pour elle, une mère n’aurait jamais abandonné son enfant), elle pourrait partir de cette école.
Mia n’avait aucune idée des plans de Lucian. Au contraire, elle ne se doutait de rien et ne pensait pas qu’il voudrait se servir d’elle pour se venger. Se servir d’elle, peut être, il avait plutôt l’air du genre à le faire, mais pour se venger...Peut être était-ce légitime. Mais peut être ne méritait-elle pas de souffrir, de se faire dominer d’une quelconque manière. Elle détestait ça. Elle aimait dominer. Je ne parle pas de relations amoureuse, sexuelles tout ce que vous voulez, mais je parle surtout de conversation et de gestes à l’encontre d’inconnus, d’humains qu’elle méprisait. Rien de plus, rien de moins. « J’aurais 436 ans cette année. » dit-elle un peu sèchement.
Puis Lucian lui proposa de se nourrir du sang d’un humain. Sûrement était-ce une mauvaise idée. Alors elle hésita longuement, commença par dire non, puis peut être, puis non, puis...merde. « Et où est-ce que vous voulez trouver ça ? Dans une ruelle, un homme qui essaie de faire ce qui est la pire crainte pour une jeune fille qui traîne trop tard le soir dans des endroits inconvenants ? Ce serait trop parfait. ». Voilà un scénario plutôt basique, cliché et presque improbable. Parce qu’ici, elle n’avait pas encore vue ce cas.

️Ely