Erased memories (PV Lucian)

L’esprit remplit de vengeance tourne tout le temps à plein régime, afin de se parer aux éventuels retours de situation. La défaite n’est nullement envisagée. La seule chose qui stoppera le cœur dans sa quête, c’est de voir Rose de Castro plus bas que terre, après tout le mal qu’elle a infligé au corps, tout cela dans l’unique but de devenir immortelle. Trahison amère en bouche, surtout que la sorcière avait fait croire être l’ami de l’esprit vampire à l’époque. Et c’est sûrement ce qui a fait que la vengeance est encore plus réfléchie et pousser. Le besoin de l’anéantir pour tout le mal qu’elle a fait, pour le corps qu’elle a détruit pour son propre intérêt. Soupirs lourdement poussés, alors que la main joue avec le stylo, alors que le professeur continue son cours. Histoire, matière barbante qui n’a aucun intérêt réel dans l’esprit brisé. Yeux se posant pour une énième sur l’horloge murale, mais le temps semble être suspendu, ne voulant pas avancer pour que l’heure se termine bien plus vite. Plus que trois minutes. Le corps se redressant rapidement, pile d’affaires devant sur la table, prête à être rangée dès que la sonnerie raisonnera aux oreilles. Soupirs de soulagement poussés, mains rangeant rapidement les affaires au sein du sac avant que la silhouette ne se lève rapidement pour quitter la salle de l’enfer. Pas parcourant rapidement les couloirs de l’école, le cœur ne désirant pas s’attarder une fois de trop dans le bâtiment scolaire. Remontant le col de la veste, la main pousse ensuite la porte principale, sortant ainsi dans l’air frais. Malgré la période hivernale, le soleil avait décidé de pointer le bout de son nez aujourd’hui, permettant de chauffer les manteaux malgré le peu de degrés présents affichés au thermomètre. Pas se dirigeant vers le centre-ville, dans l’unique but de rentrer. Mais silhouette se figeant en reconnaissant un visage, assis sur un banc. Ce n’est tout simplement pas possible ! Souvenirs de l’enfance refaisant surface. La certitude d’avoir affaire à l’ami d’enfance résidant dans le cœur. Mais le savoir également que l’ami ne se souviendra de rien, et pour cause, le corps ayant été un long moment dans le Malivor. Curiosité grandissante, pas se dirigeant vers le jeune-homme. Silhouette se plantant ce dernier, avec un raclement de gorge pour attirer son attention. Le besoin pressant de trouver une idée pour commencer une conversation, sans le faire fuir par une gêne quelconque. « Excusez-moi de vous déranger … hum… Vous n’auriez pas une cigarette ? » Idée comme une autre. Mais en vue du peu de temps, c’était toujours mieux que rien ! Le regard se portant sur une figurine dans la main. Cœur ne pouvant battre la chamade, mais il l’aurait fait s’il avait été existant. « Hum vous avez une très belle figurine en tout cas. » L’espérance qu’Alessio lui montre, pour lui confirmer le doute qui réside malgré tout dans l’âme, quand à l’identité de l’ami d’enfance qui semble être retrouvé.

Le temps est plutôt beau en vue de la période hivernale qui s’est installée sur la ville. Fort heureusement d’ailleurs, car la neige, la pluie et le vent, ont tendance à rendre maussade l’humeur quotidienne. Surtout que l’esprit a déjà énormément de mal à se concentrer sur les explications barbantes du professeur. Si l’esprit ne devait pas se fondre dans la masse pour éviter d’attirer le regard, nul doute qu’il ne serait guère présent, assis sur cette chaise en bois loin d’être confortable ! Fort heureusement, la sonnerie finit par raisonner, au plus grand bonheur de tous les étudiants. Le corps se redressant rapidement après avoir rangé toutes les affaires dans le sac, et se dépêchant de sortir dans l’air frais. Le besoin pressant de quitter le bâtiment scolaire, comme si l’esprit aller étouffer dans cette endroit de malheur. Soupirs lourdement poussés, alors que le regard parcourt l’extérieur, comme d’ordinaire. Pupilles se posant sur une silhouette assise sur un banc, alors que le cœur aurait cessé de battre s’il avait été présent. Impossible, est le mot qui semble battre contre les tympans, alors que l’œil attentif à du mal à y croire. Curiosité dévorante, le besoin d’en savoir plus et de s’assurer qu’il s’agisse bien de l’ami d’enfance. Pas s’avançant dans sa direction, avant de s’arrêter non loin et de demander une cigarette. Moyen comme un autre d’aborder la conversation, même si l’esprit aurait sans doute pu trouver bien mieux ! Sourire s’affichant sur les lèvres, alors que la réponse se fait presque dans une voix mécanique, l’esprit étant complètement ailleurs. « Ce n’est rien. Merci quand même. » De toute manière, les lèvres n’ayant nullement besoin d’une cigarette. Regard se portant sur la figurine tenue dans les mains, alors que le doute réside malgré tout dans le cœur. Peut-être que l’ami d’enfance aurait pu être victime d’un vol ? Et que la ressemblance est uniquement dû à l’esprit voulant croire à l’amitié perdue il y a de cela de nombreux siècles ? Commentaire sur le travail fait sur la figurine, les mains se rappelant encore parfaitement les échardes qui s’étaient logées pendant le façonnage de cette dernière. De nombreux défauts sans nul doute, en vue du jeune garçon qui l’avait réalisé. Mais tout le cœur et l’âme avait été mis dans cet ouvrage, de façon à offrir un cadeau à l’ami, afin de forger l’amitié dans le bois éternel. Main se glissant autour de la figurine en bois, alors que le jeune-homme reprend la parole. « C’est étrange que vous ne vous souveniez pas qui vous l’a offert. Un cadeau comme ça pourtant, fait main, ça ne s’oublie pas. Comment se fait-il que vous n’en ayez aucun souvenir ? » Curiosité de savoir si un infime souvenir résidait malgré le Malivor, dans l’esprit de l’ami perdu. Pouce caressant délicatement la figurine, l’esprit se souvenant parfaitement des heures passées à travailler sur ce cadeau de fortune. Sourire en coin et pourtant triste s’affichant sur les lèvres, en voyant les prénoms gravés dans le bois. Le manque d’expérience a fait que les lettres sont loin d’être belles, mais le cœur se souvenant pourtant de la joie qu’avait ressenti Alessio lorsque sa main avait attrapé ce présent. Main tendant de nouveau la figurine, alors qu’un sourire sincère s’affiche sur les lèvres. « En tout cas, c’est fait en bois de chêne. La personne qui vous l’a offert devait tenir à vous, vu que ce n’est pas évident de graver tout ça, avec un simple couteau. » L’esprit ayant peut-être fait un impaire en parlant du couteau. Seules les secondes qui allaient suivre allaient pouvoir déterminer la chose.