Cuisine humaine. [Libre]

Cuisine humaine.

Libre.  

Cette ville possède quelque chose d’étrange. Tu es encore surprise d’avoir recroisé Rose ici, chose que tu n’avais pas espéré une seule seconde. C’est bien pour cette raison que tu as du mal à croire à cette drôle de coïncidence. C’est comme si le destin voulait te rappeler qu’il n’y avait pas que ta quête qui pouvait se montrer importante dans ton cœur, mais également les anciennes connaissances que tu avais pu forger au fil des siècles. Sans oublier que c’était grâce à Rose de Castro que tu n’avais pas pris une ride depuis de nombreuses années. Alors certes, pour ce faire, tu avais sans nul doute du sang sur les mains. Mais dans tout sacrifice, il faut bien savoir se salir pour obtenir le meilleur de ce que l’on désire. Et puis, hormis la sorcière, personne d’autre n’était au courant que tu avais eu recours à la magie noire. Sinon, nul doute que le directeur ne t’aurait certainement pas accepter au sein de son école, dans la crainte que tu puisses avoir une mauvaise influence sur ces jeunes gens, en cours d’apprentissage de leur nature respective. Tu as croisé assez d’être surnaturel au cours de ton existence, pour savoir que certains ont du mal à se contrôler, pendant plusieurs mois. Et justement, c’est le but de cette école : faire que les jeunes puissent se contrôler, afin de pouvoir intégrer le monde des humains par la suite. Et tu apprécies grandement cette idée, c’est pour cette raison que ton cours te semble être important, afin de les former à ce qui les attendra, une fois les murs de cette école, franchis.
Revenant vers l’école, avec un grand sac dans les mains, tu ne peux t’empêcher de soupirer face à l’odeur qui se dégage de ce dernier. Cela va sûrement piquer l’odorat des vampires ou des loups, mais il faut bien en passer par là. Et pour cause, la plupart des humains se nourrissent régulièrement de ce genre de repas, et donc, il faudra sûrement à un moment ou à un autre, faire semblant pour les jeunes d’apprécier ce met, même s’ils voudraient plus une bonne poche de sang. Rentrant dans l’enceinte du bâtiment, tu te diriges immédiatement vers ta classe. Sur le chemin, tu croises quelques élèves voir quelques collègues, que tu salues d’un signe de tête ou d’un sourire. Certains semblent intriguer par l’odeur du sac, ce qui te fait doucement rire intérieurement. Entrant dans ta salle de classe, tu poses le sac en papier sur ton bureau, avant d’aller ouvrir les fenêtres. Hors de question que ta salle sente le fast-food à la fin du cours ! Sortant tes affaires, tu attends patiemment la sonnerie. Laissant les élèves prendre place, tu t’assois sur ton bureau, croisant les jambes, laissant ton regard se perdre sur chacun des jeunes. « Bonjour à tous. Alors dîtes moi, à quoi vous fait pensez cette odeur ? » A voir qui arrivera à le sentir, vue que tu as ouvert également les fenêtres pour brouiller les odorats développés.