Si tu es le préféré de la lune, que t'importent les étoiles ? ( Alianiel)

Pando

J'aime penser que comme la lune tu es toujours là, même quand je ne te vois pas...
Alianiel :hearts:

Il est là, devant moi. J’ai l’impression que ces quelques minutes d’incertitudes ont en fait durées une éternité. Je me sentais seule, perdue, ridicule. La louve en moi devenait incontrôlable. Indécise être la panique et la colère comme à chaque fois. Ces sentiments qui ne me lâchent presque jamais. Ma respiration devenait difficile. Puis il y a eu ce craquement qui à retenue mon attention. J’ai posé le regard dans cette direction, les yeux perdu dans le vague jusqu’à ce que la mise au point puisse se faire. Un éclat d’espoir, un soleil vient illuminer ma vie. Je suis a bout de force, mes nerfs sont proche de la rupture.
Au fond, je savais, j’avais cette certitude qu’il serait toujours là quand j’aurais besoin de lui. Mais le coté vicieux des attentes, des promesse, c’est qu’on vit éternellement dans la peur d’être déçues, de les voir brisées. Le risque de la déception elle même a la capacité de rendre fou. Je pourrais prendre le temps de respirer une seconde. Essayer d’éclaircir mes idées, retrouver mon calme. Mais il faut croire que la lune influence mes réactions, une fois de plus. Je ne prends pas le temps de réfléchir, de calculer mes mouvements. En fait je ne sais même pas si ce sont mes décision où celle de l’animal qui se réveil en moi progressivement. Alors au lieu de répondre à ses paroles plutôt encourageante je me jette tout simplement dans ses bras.

Là, je me sens enfin en sécurité, rassurée, apaisée. J’exprime cette simple frayeur d’avoir pu vivre ce moment en son absence. Alors que mes peurs commencent à s’évanouir doucement. Il a toujours eu cette facilité à me rassurer. Encore plus maintenant que la peur fait partit de chaque minutes de ma vie. Sans le vouloir sûrement, il me dit toutes les choses que j’avais besoin d’entendre alors qu’il me serre doucement contre lui. Il l’avait promis c’est vrai, et je me sens idiote de m’en être inquiétée maintenant. Sa main vient se poser sur ma joue, et je lève immédiatement les yeux dans sa direction. Il y à cette force magnétique qui agit sur moi en sa présence, je deviens une meilleure version de moi même. Mais j’accepte plus que volontiers d’être sa meilleure amie. Cette place qui m’offre ces moments particuliers avec lui que je n’échangerais contre rien au monde. Cette soirée sera une épreuve. A vrai dire, j’ai surtout peur de blesser quelqu’un quand elle sera aux commandes. Mais si tout suit son cour, je suis convaincue que tout ira bien. La violence de la louve ne saurait se manifester devant lui. Je m’écartes légèrement de lui, pour essayer de reprendre un peu contenance.
Je n’avais même pas pensé à l’idée de passer ma première pleine lune avec la meute. J’essaie d’y trouver ma place, mais je ne dois tout simplement pas être prête pour ça. Une soirée seule avec lui, voilà un programme qui me va parfaitement. Machinalement je me met à sourire, changement radical d’expression entre le moment où il est apparut et celui que nous vivons maintenant. Si sa présence ce soir lui fait plaisir il ne peut pas imaginer à quel point sa présence me semblait vitale.

« Tu sais Nate, je n’aurais imaginer la passer avec personnes d’autres. »

D’autres loups auraient sûrement acceptés de la passé avec moi. Pandora par exemple, depuis qu’elle partage ma chambre nous sommes devenues très proches. Où peut être Castiel qui est un bon ami. Mais le seul que je voulais a mes cotés, c’est la personne qui me connaît le plus au monde.

« Techniquement tu as sûrement raison, c’est la même transformation. Mais l’environnement est différent. Sans savoir pourquoi ça m’angoisse. Avec toi je suis certaine que tout ira bien, comme c’est toujours le cas. »

Je regarde le ciel pour ne pas rougir devant cette simple phrase qui cache beaucoup de choses, comme toujours une nouvelle fois. Le soleil se couche petit à petit, il nous reste encore un moment avant que les douleurs ne viennent me trouver pour me rappeler au monde de la nuit. Cette nuit sera différente de toutes les autres, unique en son genre. Je ne sais pas si l’approche de la lune y est pour quelque chose. Mais c’est comme si ce soir, pour la première fois depuis longtemps je désirais simplement vivre. Profiter de l’instant présent. Prendre chaque instant comme il vient.
Proche du nous, un tronc d’arbres mort à trouvé sa place sur le sol. Avec un sourire pour mon ami je me dirige vers le vieux morceau de bois pour y prendre place. D’un regard je l’invite simplement à me rejoindre. Soudainement j’ai l’impression qu’il y a des millions de choses que je ne lui ai jamais demandé sur ses transformation, ses nuits de lycanthrope avant maintenant.

« Dit moi, comment ça c’est passé pour toi ? La toute première fois ? Les sensations, les sentiments, je voudrais en savoir plus sur tout ça. Si tu veux bien m’en parler bien sur ? »  

Code by Kah!an

Pando

J'aime penser que comme la lune tu es toujours là, même quand je ne te vois pas...
Alianiel :hearts:

Parfois, il y a des avantages à être considérée comme l’éternelle bonne copine. Même si les mots que j’emploie sont criant de vérités concernant mes sentiments. Je peux facilement retenir le feu qui me monte au joues quand je me rend compte qu’il ne se formalise pas face à mes mots. Au contraire, il y répond comme le ferait un grand frère, une personne aimante qui prend plaisir à nous éloigner d’une situation désagréable. C’est toutes ces petites attentions touchantes qui me pousse à me contenter de ce lien qui nous unie. Car après tout, il est déjà tout ce qu’il y a de plus unique finalement. Ce qui me surprends plus en revanche, c’est que les loups aient laissé l’Alpha partir sans chercher à comprendre le pourquoi du comment. Soudainement je me met à penser qu’après l’altercation avec Jed qui à pas mal chambouler la meute, il pourrait ne pas voir d’un bon œil que je m’accapare Nate dans un moment aussi important pour les loups. Mais même si ce besoin d’être à l’écart de tout ça ne simplifie pas mon intégration, je n’y changerais rien. Quel que soit la raison. Parfois il faut juste faire les choix qui nous semble juste, en accepter les conséquence. Pur moment d’égoïsme que je suis prête à assumer.
Puis finalement, il y a ce poids que j’avais l’impression d’avoir sur le cœur qui se dissipe comme s’il n’avait jamais exister. Il sera là pour me protéger, encore et toujours. Même si je déteste cette image de louve fragile que je dégage, finalement sa protection je la désire plus que je ne voudrais l’admettre. N’est ce pas là simplement la preuve que je compte pour lui ? Puis finalement, je pense que nous savons lui comme moi, que me protéger reviendrais à me poser des limites si je venais à déraper.

Assise sur ce tronc d’arbre mort, je m’apprêtais à essayer de me projeter. En vérité, en lui demandant comment tout c’était passé la première fois que ça lui était arrivé à lui. Comme une enfant je m’attendais à une sorte de petite histoire. Une description qui me permettrai d’en savoir plus, mais il est vrai que tout ceci remonte à un certain temps pour lui déjà. Je ferais peut être mieux de me contenter de cette simple réponse. J’ai peut être hâte finalement, de ressentir ces choses là moi aussi. « Pour la douleur je pense que je commence à comprendre l’idée… Plus tu lutte contre elle, plus c’est difficile. Mais je suis loin d’être passée maîtresse dans l’art de la détente quand mes os se ... » Les mots se bloquent dans ma gorge et je manque de m’étouffer. Le spectacle qui s’offre à moi ne pouvait provoquer aucunes autres réactions. Je peine a ravaler ma salive pour terminer cette phrase laissée en suspends. « … brisent ».
J’ai du mal à poser mon regard sur autre chose. Là, à l’orée de la forêt. Dans un environnement que nous ne connaissons que trop bien, j’ai l’impression d’être totalement perdue. Dans un autre monde alors que mes yeux se refusent à regarder autre chose. Pendant un instant on pourrait croire que je me suis mise à rêver. C’est ce ciel de couché de soleil et ces teintes flamboyantes ainsi que le calme et le naturel de ce moment qui me donne cette impression de surréalisme. Oui ça peut paraître idiot, j’ai déjà vu mon meilleur ami torse nu avant ça. Mais il faut croire que l’arrivé de la pleine lune renforce tous nos instinct, toutes nos émotions. Aussi futiles qu’elles puissent être. En passant par la peur, la joie, où même cette attraction qu’il exerce sur moi.

Quand j’arrive tout de même à récupérer le contrôle de mon esprit, je me rend compte que ce geste n’a sûrement rien d’anodin et lui éviterais de rentrer dans un drôle d’accoutrement à l’école. Dans les cachots de l’école je n’avais pas vraiment à me poser de questions sur ce sujet. Ici en revanche c’est différent, et il est dores et déjà beaucoup trop tard pour prendre le risque de retourner dans l’école… Me voilà bien. D’une manière où d’une autre il est évident que mes vêtements risquent de souffrir de cette nuit. Comment ? Oui Nathaniel me connaît par coeur, mais de là à me dénuder devant lui ? Comme ça ? Je pique un fard à cette simple idée. C’est indécent, je n’arrive même pas à vraiment imaginer cette scène… Et pourtant il semble que mes choix soit limités. Car si je ne trouve pas une solution maintenant c’est devant un plus grand nombre de personne que je vais devoir m’exposer. «  J’avais pas vraiment pensé à ça. » Finis-je par lâcher en regardant une dernière fois ses abdominaux avant de trouver mes baskets subitement très intéressantes. Pourtant je sens bien certaines tentions qui commencent à se faire sentir comme des courbatures que je ne ressens que depuis mes dernières lunes. Signe que la transformation n’est pas loin.
Je lève les yeux pour regarder autours de nous, quelques arbres peut être. Même si il faut admettre que la pudeur ne serait pas mon premier problèmes lorsque je serais entrain de me tordre de douleur. Je repose mon regard sur lui quand la louve se décide à reprendre le contrôle. Je la sens bouillonner en moi, cette petite chaleur qui annonce sa présence.

Je fini par m’en remettre à son commandement, celui qui me répète que je me pose trop de questions, que les choses sont comme elles sont. Celle qui est tout autant dévoué à l’alpha qu’à mon habitude. Peut être même plus que quand je ne fais que l’admirer en secret. Puis je dois l’admettre, quand je n’ai pas l’impression de me battre contre cette partie de moi, quand dans de rares moments comme celui-ci nous entrons enfin en symbiose… Je me sens parfaitement bien. Peut-être qu’un jour viendra où ces deux parties de moi cohabiterons vraiment, tous les jours. Mais pour l’instant j’ai l’impression que peu à peu l’angoisse laisse place à l’excitation. « Quoi qu’il en soit, mieux vaut lui que qui que ce soit d’autre » Lâchais-je dans un murmure avant de me redresser, tout en cherchant la lune du regard comme pour essayer d’évaluer le temps restant.

« Je crois que j’ai hâte d’y être maintenant » Je coule vers lui un regard brillant de gratitude et d’admiration. Un regard qui se fera de plus en plus sauvage au fils de la tombée de la nuit. « Finalement, il n’y a que demain que je pourrais dire ce que ça fait n’est-ce pas ? »  

Code by Kah!an

Pando

J'aime penser que comme la lune tu es toujours là, même quand je ne te vois pas...
Alianiel :hearts:

Il y a ces moments où la vie suit son court, tel un long fleuve tranquille. Mais si la vie est pareille à un cour d’eau, je me laisserais toujours surprendre par ses rapides, ces cascades où encore ses torrents. Ceux qui me bercent, où m’emportent violemment, me happent, m’engloutissent, me submergent… Comme maintenant, me laissant incapable de contenir mes émotions, ni même d’identifier ce que je suis vraiment. Heureuse, joyeuse, inquiète où enthousiaste ? Un peu de tout en même temps, un cocktail détonnant, plus enivrant que tout ce que l’ont pourrait imaginer pour les fêtes de fins d’année. Et pourtant c’est légal, d’avoir la tête qui tourne comme c’est le cas en cet instant.
Il faut dire qu’il ne fait pas grand-chose pour que mon cœur cesse de tambouriner sur un rythme décadent. Il ne peut probablement pas savoir tout ce trouble qu’il provoque en moi. En vérité face a ce spectacle je ne suis pas capable de réfléchir convenablement. C’est particulier, comme si une partie trop terre à terre de moi même s’éclipsait petit à petit. A moins que ce ne soit le coup de la pleine lune ? Mais j’ai du mal à croire qu’elle soit seule responsable de tous mes sentiments. Bien qu’évidement, elle accentue chacun d’entre eux. L’idée que les douleurs puissent s’estomper me paraît alors des plus simples a accepter quand je dois lutter pour contenir le rouge qui me monte aux joues. A-t-il seulement la moindre idée de ce qu’il est capable de provoquer comme réactions autour de lui ?

Puis finalement, il renforce mon paradoxe personnel. Comment pourrait-il lire si facilement en moi sans s’être rendu compte de mon petit secret ? Où plutôt de ce que tout le monde semble remarquer a part lui. « Ait confiance en toi... » Voilà un concept innovant pour une louve dans mon genre, mais finalement il n’est pas le premier à me donner ce conseil. Ma camarade de chambre elle aussi semble déterminé à me répéter la même chose. Puis définitivement, maintenant que ces mots sont formulés à voix haute tout paraît évident : il vaux infiniment mieux prendre cette décision maintenant que de subir un manque d’action plus tard. D’ailleurs cette prise de conscience ressemblerait également trait pour trait aux conseils donnés par la louve quelques jours plus tôt. Au moins je l’aurais écouté… enfin a 30 % mais c’est déjà un bon début. Puis à cet instant il faut avoué qu’un nouveau changement commence à se faire sentir au plus profond de moi même. « Je pense que c’est inévitable, je préfère éviter de me faire remarquer de cette manière. » Finalement je lui laisse entrevoir un petit sourire amusé, avant de faire glisser ma veste le long de mes épaules, puis mon pull. Me laissant simplement dans un débardeur qui ne survivrait pas à la transformation.

Alors qu’il annonce que l’évènement tant attendu ne va pas tarder à commencer, il me semble commencer à sentir quelques petites gênes aux niveaux des mes articulation. Comme des crampes, de petites courbatures qui apparaissent puis disparaissent de manière assez aléatoire. Elles ne feront que s’accentuer comme toujours. Le temps n’est plus vraiment aux manières et puis, si mes yeux sont toujours attiré en direction de sa silhouette, je ne devrais en aucun cas craindre le poids de son regard. « T’en fais pas ça va aller, je devrais survivre sans trop de problème dans cette tenue en ta présence. » Articulais-je doucement sur la fin en essayant de contenir une nouvelle crampe alors que je me penche pour retirer mon jean à mon tour. Il faut dire qu'il aurait pu me voir dans une toute autre situation, si il avait été avec Deana quand elle m'a retrouvée. Une nouvelle douleur se fait sentir quand je me redresse. Alors que je m’imaginais rougir, la louve à commencer a prendre sa place. Pas d’angoisses, plus de confiance, une sérénité d’esprit différente.

Je me rapproche alors du loup, les douleurs se rapprochant de plus en plus. Comme pour imprimer une image rassurante une dernière fois avant que tout commence. «  J’ai rarement eu besoin de parler pour que tu me comprennes dans la plus part des cas, il y a pas de raisons que ça change cette nuit... » Je finirais a peine ma phrase quand un rayon de lune finira par balayer la clairière. Avant d’avoir le temps de m’y préparer j’ai l’impression d’être parcourue d’un courant électrique. Un sensation désagréable et douloureuse qui traverse ma colonne vertébrale et me fait tomber à genoux. Un premier cri de douleur que je ne pourrais pas retenir, alors que je fixe l’alpha, me donnant une nouvelle raison, une raison plus sauvage, plus instinctive de la considérer comme mon reperd... 

Code by Kah!an

Pando

J'aime penser que comme la lune tu es toujours là, même quand je ne te vois pas...
Alianiel :hearts:

Il paraît que la pleine lune nous fait perdre le contrôle au début, parfois elle fait ressortir des facettes ignorée d’une personnalité. Je ne nierais pas que ces derniers jours, j’étais plus versatile que d’habitude, mais je restait incontestablement la fille timide, parfois un peu gauche. Alors je me surprends finalement ce soir, et finalement je ne doute pas que les mots rassurants de mon Alpha ait pu avoir une influence sur ma réaction. Le calme avant la tempête de toute évidence. De toute manière la situation est inévitable, et il n’est clairement pas l’heure de se poser ce genre de questions. Après tout, si j’ai tant souhaité passé cette première transformation avec lui, c’est aussi et surtout par ce que je lui fait confiance. Les erreurs, les oublis de cette première nuit de liberté, je veillerais au moins à ne pas les refaire à l’avenir.
Puis il faut dire que mon esprit m’aide facilement a ne pas me focaliser sur le problème quand mes propres pensées me surprennent, mais pendant un instant je regretterais presque de ne pas avoir été présente ce matin là, quand il est revenu à l’école dans son habit le plus simple.

Non, il n’est pas du genre à juger, encore moins à me juger. Il faut dire qu’il connaît toutes les facettes de ma personnalité, ou presque… Il me connaît depuis toujours, et je n’oublie pas la première nuit que j’ai passé à mystic falls après cet enfer. Cette nuit où il a été présent, où il a su m’offrir ce sentiment de sécurité, que je ne ressens qu’en sa présence finalement.
Je me débarrasse de mon jean avec difficulté, avant d’être incapable de résister d’avantage. Cherchant quelque part la force de tenir, je tourne le regard dans sa direction. Avant que me joues se teinte d’une couleur pivoine quand je me rend compte que son regard s’était posé sur moi à ce moment là. Cette distraction fut de trop courte duré, moment presque innocent avant que la douleur prenne le dessus.

Mes genoux heurtent le sol alors que je grimace de douleur. J’essaie, tant bien que mal de l’imiter. De contenir la douleur, de la retenir. Mais je craque rapidement, lorsque ma colonne vertébrale est finalement parcourue par une sorte de frisson dévastateur. Un long gémissement se fait alors entendre quand cette première crampe d’une longue série vient à s’estomper. Alors je me concentre sur ce qu’il me dit, sur l’idée de ce qui viendra après. Accepter la douleur, voilà finalement l’ironie. Accepter le même genre de douleur que celles que la louve m’a permise de fuir la première fois.
Torturer par le changements de mon corps, je fini par fermer les yeux. Mes ongles viennent creuser la terre par réflexe alors que mes poignets se tordent pour prendre la formes des pâtes de la bête.
J’ai pourtant essayer d’articuler quelque chose, sans en comprendre réellement le sens. L’expression de ma gratitude, ou de mon attachement à sa présence. Quoi qu’il en soit ces mots que j’ai voulut exprimer ce sont transformer en un espèce de grognement.
Ma vue changeait peut à peut alors que devant moi je découvrais déjà c’est silhouette somptueuse.

La douleur se dissipa enfin, alors que j’observait ce grand loup. Rien d’étonnant à ce qu’il ait autant de grâce, autant d’allure sous cette forme. En toute objectivité je ne pouvais nier cette aura rassurante qui émane de lui, cette aura qui impose de respect. C’est comme si je comprenais réellement pour la première fois, toute la vérité de sa place d’Alpha. Au delà de la confiance que j’avais en lui. C’était une question d’instinct.
Comme pour affirmer que tout allait bien, la louve vient frotter sa tête contre l’encolure du mâle alpha. C’était surprenant, de voir que même la communication devenait instinctive sous cette forme. Comme si nous étions de simple loup depuis toujours.
Simplicité, liberté… voilà les sentiments que je garderais inlassablement en tête. Ces sensations qui me feront attendre la première transformation. Ces courses à travers les bois, ces instinct de chasseur contenu par le jeux, les taquineries que peuvent se faire les loups d’une même meute. Plus aucune retenue, comme si j’avais enfin, pour un instant brisé les chaînes qui me retiennent habituellement. Pour une fois, pour la toute première fois j’aurais pu sentir cette communion, ce moment où j’étais une louve, elle n’était plus la bête qui sommeil en moi. J’étais elle, et elle était moi, tout simplement.

Le temps passait beaucoup plus vite que je ne l’avais imaginé. Je ne me serais rendue compte de rien si l’alpha n’avait pas levé sa truffer vers le ciel, pour me faire remarquer que la lune se rapprochait finalement de la ligne d’horizon.
L’odorat développé du prédateur, ou un sens de l’orientation naturel ? Quoi qu’il en soit je n’eut pas à me poser beaucoup de question pour retrouver l’endroit d’où nous étions partit.
Ce moment de liberté se terminera avec douceur. Je n’ai d’ailleurs jamais vraiment compris pourquoi la première phase est si douloureuse, alors que le retour a la forme humaine paraît seulement désagréable. Le prix a payer pour gouter à ce genre de liberté il faut croire…
Tout est fini, et pourtant c’est comme si je ne ressentait aucune fatigue ?
Je met quelques secondes à me réapproprier mon corps, comme si je devais réapprendre certains mécanismes en une fraction de seconde. Lapse de temps pendant lequel j’oublie mes vêtements pendant un instant. Moment pendant lequel je suis incapable de dire le moindre mots.

C’est en croisant son regard que je fini par reprendre le contrôle, enfin à vrai dire je fini par extériorisé ce restant d’euphorie. Un grand sourire qui se transforme en éclat de rire alors que je daigne enfin me vêtir d’une manière plus convenable. Je saute dans mes vêtements, bien trop pressée de partager ces nouvelles sensations.
Je suis envahie par une nouvelle énergie qui me pousse immédiatement à rejoindre Nathaniel. Un sourire éternel aux lèvres je fini par me planter simplement devant lui, avant de poser les mains sur ses épaules. Comme si il était mon ancre, celle qui me rattache à la réalité.

«  C’était Géniale, Formidable !! » Sans plus de cérémonie je me jette finalement à son cou. L’euphorie du moment ayant décidée de mettre mon éternelle timidité de côté. « Merci Nate, merci pour tout. »

Je serre celui qui devrait être mon meilleur ami dans mes bras comme s’il venait de m’offrir le plus beau des cadeaux. Le soleil n’était pas encore levé, mais ce retour à la normale annonçait son arrivée. Bientôt le ciel quitterait ces habits noirs pour nous offrir un panache de couleurs chaudes et orangées.

«  Dis moi, ça te dit qu’on prenne un moment ? On pourrait profiter du lever de soleil ? J’avoue que j’ai pas vraiment envie de rentrer maintenant ? »

A vrai dire, je ne lui laisse pas vraiment le choix, l’entrainant un peu plus au centre de la clairière. La simplicité de cet instant, cette atmosphère. J’avoue, je ferais tout ce que je peux pour le faire durer au maximum. Puis, il faut dire que ces derniers temps nous n’avons pas vraiment pu profiter d’un moment seul tous les deux. Il faut croire que je n’en ai jamais assez visiblement, et que même après cette nuit l’enfant en moi souhaite prolonger le rêve.
Je m’assieds alors simplement dans l’herbe fraiche. Et l’invite à me rejoindre. La transformation ressente doit jouer sur ma perception des choses, car le froid n’a pas encore saisit ma peau. Comme si la matinée se passait en été… à moins que la simple envie de rester puisse jouer sur mes sens ?
Puis c’est comme si la louve était encore éveillée, que sa confiance ne m’avait pas encore quitté. Alors je cède, j’écoute son instinct.

« Puis tant qu’on y est je pourrais peut-être te demander ton avis. » Je tourne les yeux vers lui, espérant qu’il ne serait pas trop simple pour lui de voir ou je veux en venir. « Je me demandais, qu’est ce que tu pense de l’idée… que deux très bons amis puissent finir par devenir, plus que ça. Je veux dire. Que leur relation change pour quelque chose de plus intime par exemple ? »

Code by Kah!an

Pando

J'aime penser que comme la lune tu es toujours là, même quand je ne te vois pas...
Alianiel :hearts:

La transformation avait été bien différentes de toutes les autres, et si dans les cachots chaque retour à la normal laissait encore entrevoir quelques douleurs dues à la mutation, cette fois c’était totalement différent. Je me sentais libre, légère, par moment j’avais presque l’impression de voler. Le fait d’avoir pu me dégourdir les pattes y est pour beaucoup, mais l’euphorie d’une nuit parfaite fait tout le reste. La petite louve torturée semble avoir disparut pour quelques petite heures au moins. Au point que j’ai fini par me jeter dans les bras d’un alpha encore torse nue. Bien incapable de me contenir, de contenir toute cette joie. Je pense pas que j’aurais oser réaliser tel prouesse si mon esprit n’était pas à moitié grillé par toutes ces choses que j’ai ressenti, sans trouver les mots pour les décrire.

A cette instant je pouvais comprendre, enfin ce que Gwen voulait dire, quand elle parlait de se laisser aller à la confiance en soit. Se laisser porter par l’instant, sans se soucier de demain. Pour une fois, la première sûrement je comprenais où elle voulait en venir. Je me surpris presque à penser  que malheureusement il n’y aurait pas de pleine lune toutes les nuits pour me galvaniser de cette manière. Mais une fois par mois, pendant quelques heures, finalement c’était déjà une amélioration acceptable non ? Pas du genre gourmande je m’en contenterais facilement.
C’est d’ailleurs la conversation que j’ai eu quelques jours plus tôt avec ma meilleure amie, où plutôt avec une de ces gardiennes de l’âme comme j’aime à les surnommer, qui me revient en tête. Prendre mon courage à deux mains, prendre les devants. Comme un petit diablotin sur mon épaule je l’imagine me rappeler ses mots. « Ces moments que tu es heureuse de partager avec lui, si tu ne fais rien il les passera avec une autre… Puis elle pourrais finir par la connaître mieux que toi... » Définitivement ce soir ces pensées me paraissent inacceptables, intolérables. Pour une fois je me sentirais presque prête à affronter la vérité du monde, de son monde. De la confronter à celle du miens…

Alors que je lui propose de prendre un peu de temps avant de rentrer Nate me propose deux possibilités. Rentrer un peu plus tard pour manger à l’école, où prendre un peu plus de temps ensemble pour aller déjeuner en ville. Dans mon esprit la question ne s’est pas posée une seule seconde. Même si jamais je n’aurais oser l’admettre à voix haute, tous prétexte est bon à prendre quand il s’agit de passer un moment avec l’alpha. «  Petit déjeuné en ville ! Sans hésitation. !» Puis il faut dire qu’a cette idée, mon esprit s’imagine déjà un énorme muffin au myrtilles accompagné d’un chocolat chaud. Ma dernières escapade en ville seule remonte aux courses de Noël, et je me souviens encore de la difficulté à garder mon calme. Autant dire que les évènements du nouvel an n’avaient pas arrangé les choses… Mais avec Nate rien ne pouvait m’arriver, j’en ai toujours été persuadée.

J’ai le cœur au bord des lèvres en demandant finalement conseil sur le chemin à suivre, sans lui dire concrètement qu’il est le premier impliqué. Mon cœur bat à une vitesse folle et l’espace d’un instant je me sens idiote d’avoir dit ces mots. Comme si c’était désormais écrit sur mon front que j’avais toujours eu un faible pour le beau Nathaniel Jenkins. Alors qu’il commence à répondre je suis suspendue à ses lèvres jusqu’à ce que le nom de Castiel apparaisse comme une mauvaise blague. Quoi ? Comment ? Tout ce stress et … hein ? S’en était trop pour mon petit cœur, ou mes nerfs et sans comprendre pourquoi je me mis soudainement à rire d’une manière incontrôlée. Alors que l’alpha avance ces fameux arguments que j’ai déjà avancé à Pandora des centaines de fois, et qu’elle s’est amusé à démonter à chaque fois. Pourtant c’était tout ce qui me terrorisait : l’idée de perdre Nate à tout jamais…

« Castiel ? Non enfin pas du tout ! C’est un ami, une sorte de petit frère tout au plus. Mais non vraiment, ce serait trop bizarre ! Où est ce que t’es allé chercher une idée pareille ? »

Puis il y avait aussi le facteur vampire qui entrait en compte. ?e pense que quoi qu’il arrive, j’avais déjà assez donné dans le domaine du glauque et cruel ces dernières années, pour que mon cerveau me pousse d’une manière ou d’une autre dans ce genre de situation. Non indéniablement ce à quoi j’aspirais c’était ce genre de tranquillité d’esprit que je ressens quand je suis avec un loup bien différent que celui qu’il a cité : lui même.
Je me mordille la lèvre un instant, un peu hésitante. Il faut bien reprendre mon sérieux après cette drôle de surprise. Si je ne veux pas avoir l’air d’une folle il va aussi falloir que je reprenne. Que je renchérisse sur ce sujet que je viens de lancer, et soudainement je me dis que ça aurait peut-être été plus simple si il avait tout compris du premier coup comme je le craignais au départ. Je lui souris, cherchant un peu mes mots avant de reprendre.

« C’est marrant, ces arguments c’est exactement ceux que j’avance à Pandora en général. Ceux qu’elle s’amuse à démonter un par un aussi… » Je jette un œil dans sa direction comme si ça allait m’aider à trouver une suite logique, mais fatalement son regard me perds plus que de raison. Je dévie rapidement mon attention avant de sentir le rouge me monter aux joues, et en profite pour poursuivre à moitié perdue dans la lune. Parlant à moitié pour lui, mais surtout pour moi même.
« Puis en fait, faut dire que  c’est complètement idiot, je suis même pas sure qu’il ait déjà pensé à moi de cette manière. Ce que je peux comprendre, il peut avoir tellement mieux sans faire le moindre effort. »

Bon, faut croire que je vais réussir à plomber l’ambiance avec mes bêtises, et je voudrais surtout pas qu’il regrette d’avoir accepter ce petit déjeuner en ma compagnie. Car si comme toujours je fini par me raisonner au fait que je n’aurais pas cette place particulière dans sa vie, j’aime au moins pouvoir  y tenir une certaine place.
Je me force à un regain d’énergie et en sautillant je me retourne pour lui faire face. Feignant un sourire et une bonne humeur qui ne tromperait personne. Alors que mon regard est encore perdu bien loin, dans des songes qui me paraissent totalement hors d’atteinte.  «  Bon et si j’arrêtais de t’ennuyer avec mes bêtises ? Il y a bien d’autres choses plus intéressantes que tout ça… Qu’est ce que mon Alfa préféré voudrait manger ? En voilà une question plus utile dans l’immédiat tu ne crois pas ? »  

Code by Kah!an

Pando

J'aime penser que comme la lune tu es toujours là, même quand je ne te vois pas...
Alianiel :hearts:

Je me pause de nombreuses questions ce matin. Des questions qui auraient pu me miner le moral en règle général. Mais même si ces interrogation le concernent pour la plus part, la simple présence du loup à mes cotés rendent les choses plus légères. Finalement, c'est cette sensation que j'essaie d'expliquer à Pandora la plus part du temps. C'est parfois assez dur à expliquer…
Voilà maintenant un certain temps que je ne m'interroge plus vraiment concernant mes sentiments pour Nathaniel Jenkins… Voilà bien longtemps que les faits sont là, avant même qu'il ne vive sa première pleine lune placée sous le signe du loup. Au fil du temps j'ai appris à me satisfaire simplement de sa présence. Je n'ai jamais eu, et n'aurais visiblement jamais assez confiance en moi pour prétendre officiellement au titre de petite amie du loup. Imaginer qu'il puisse s'intéresser à moi de cette manière m'ayant toujours semblé particulièrement présomptueux. Mais malgré ça il à toujours été celui qui m’aie porté le plus d’intérêt, et ce du plus loin dont je me souvienne. Comme ce matin finalement, il à toujours su se montrer disponible et à l'écoute à mon propos. Comme maman le disais souvent «  parfois il faut savoir se contenter de ce que l'on à... »

L'idée qu'il ai put m'imaginer avec Castiel me perturbe d'une certaine manière. Il faut croire, que de tous ceux qui me connaissent un tant soit peut il reste le seul à ne se douter de rien. A moins qu'il ait compris depuis bien longtemps sans pour autant vouloir me blesser. Voilà peut être pourquoi il à orienté la conversation en direction de mon ami… Je n'arrive pas vraiment à me retenir de faire la grimace. Cette idée m'est vraiment désagréable, elle me retourne l'estomac… Je peine réellement à m'en débarrasser. Il faut dire également que j'espérais quelque part qu'il voit les choses à la manière de Pandora, ou de son double. Sans le savoir il m'aurait alors ouvert la porte pour en dire plus. Mais il faut croire que ce n'est pas demain matin que ma meilleure amie pourra se montrer fière de moi. Sur le chemin de la grande déclaration je suis visiblement entrain de rebrousser chemin.

Alors que je commençais à regarder mes chaussures comme si elles allaient pouvoir m'offrir une échappatoire, où un peu de courage, Nathaniel reprends la parole. Mon cerveau, ou bien même mon cœur n'étaient visiblement pas prêt. L’ascenseur émotionnel sera d'une tel intensité que perdue je manquerais de trébucher en marchant simplement. Que venait-il de dire au juste ? Inévitablement je sens le feu me monter aux joues. Sans pouvoir les contrôler je sens les commissures de mes lèves qui se contractent en un sourire contre lequel lutter me donnerais des crampes. J'ai presque l'impression d'avoir eu droit à une hallucination auditive.
Je peine clairement à suivre la suite de ces paroles. Mon esprit à visiblement pris la décision de faire un voyage vers d'autre horizons. Il a pris la fuite vers de multiples pensées que je pensais réservées au moment des rêves. Remontant les yeux dans sa direction je perçois très distinctement les lèvres de l'alpha qui s'activent. Mais en l'observant c'est comme si j'écoutais sans l'entendre. La petite voix de mes pensées couvrant toute possibilité de me reconnecté avec la réalité pendant quelques instant. Les yeux brillant d'une enfant un matin de Noël, encore perturbée par l'importance que ces mots avaient soudainement pris sans que je m'y attende. J'entendrais presque Gwen gloussée d'ici si elle me voyait rougir ainsi et perdre tous mes moyens devant lui.
Je finirais enfin par revenir dans le monde des vivants, saisissant à peine la fin d'une phrase au passage. «  ou on tente l'inconnu ? »  

Je peine à reprendre totalement le contrôle, rougissante, les yeux brillants je me met à bafouiller un instant. «  L'inconnu ? Euh oui bien sur ! Je pourrais te suivre à l'autre bout du monde. L'inconnu ne me fait pas peur si tu es dans là. Ou tu voudras quand tu voud... » Je ne finirais pas ma phrase. C'est en parlant que j'ai fini par reposer les pieds sur terre et me rendre clairement compte de ce que j'étais sur le point, ou en train de dire. Comme pour retenir des mots qui pourraient sortir de ma bouche sans y avoir été invités, je plaque mes deux mains sur ma bouche. Ridicule… Aliana tu es véritablement R.I.D.I.C.U.L.E me répétais-je intérieurement.
Honteuse il m'est difficile d'affronter son regard une nouvelle fois, le cafouillage était tellement énorme. Tellement criant de sous entendus que je ne sais plus vraiment ou me mettre. Rien que le ton de ma voix a cet instant me donner envie de me gifler. Mais ou avais-je la tête. Alors en gardant le regard rivé sur le sol, tentant de faire mine de rien j'essaie tant bien que mal de me rattraper. « Le euh… Mystic Grill s'est une valeur sure… Mais je suis pas souvent en ville… enfin, si tu as une autre idée, ça peut être sympa aussi. »

Code by Kah!an

Pando

J'aime penser que comme la lune tu es toujours là, même quand je ne te vois pas...
Alianiel :hearts:

C’était presque devenu une seconde nature chez moi. Cette manière de me trouver ridicule sans trop savoir pourquoi. D’hésiter sans cesse avant d’agir, d’avoir peur de ce que chacune de mes actions pourraient engendrées. Il faut dire que même si maintenant je suis de retour dans «  le monde réel » depuis plus de six mois, je suis toujours habitée par cette sensation étrange. L’impression que tout ceci n’est pas fait pour durer, que tout pourrait à nouveau basculé demain. Comme une sorte de répit que la vie m’aurait offert, tout en s’apprêtant à tout me reprendre en à peine quelques instants. Dans le fond c’était aussi ma plus grande peur… Imaginer reperdre à nouveau tout ceux à qui je tient me détruirait littéralement de l’intérieur. Mais je tentais tant bien que mal de faire bonne figure, de ne pas me laisser envahir par ce potentiel avenir que je redoute tant… Après tout, si j’ai réussi à m’enfuir il faut aussi se rappeler que celui qui m’a gardé si longtemps enfermé lui est toujours libre d’aller et venir où il veut. Libre de me retrouver si ça fait partit de ses projets.
Alors il faut s’imaginer que je vis chaque instant de ma vie comme si il pouvait être le dernier. Ce sourire que j’affiche la plus part du temps n’est pas le signe d’un bonheur retrouvé, mais plus le signe fiable que j’ai appris à aimer chaque moment de la vie, chaque moment de liberté, aussi simple soit-il.
Pourtant malgré tout ce que je voudrais faire croire, j’ai beaucoup de mal à sortir de l’enceinte du manoir Salvatore en règle général. La moindre excursion en ville est une épreuve. Pourtant, ce matin c’est bien moi qui ait fini par initier cette excursion. Il faut croire que l’adage dit vrai : La fin justifie les moyens. Et rien, rien dans ce monde ne vaut ce genre de moment de paix, ces moment de complicité que je partage avec Nathaniel. Même si cela peut paraître purement égoïste je ne souhaitait pas avoir à le partager à nouveau dans l’immédiat. J’avais enfin pu vivre cette première transformation en extérieur. Ce moment que j’avais été pressé de vivre, tout en le redoutant parfois. Mais tout c’était passé à merveille, et au fond j’étais presque pressée désormais de vivre ma prochaine pleine lune.

Galvanisé par les évènements récents, j’affichais une confiance en moi plus grande qu’à l’accoutumé. Peut-être même un peu trop parfois, quand les mots sortent naturellement de ma bouche sans que je puisse les retenir. Mais il faut croire que mon air un peut bébête arrive à le faire sourire, alors je me détends. Puis ces mots finisse par faire revenir un sourire plus naturel sur mon visage. Oui, ensemble nous pourrons tout affronter ça ne fait aucun doute. Tout affronter, mis à part ces sentiments refoulés depuis si longtemps, semble pourtant me souffler une petite voix intérieur. Cette même petite voix qui me pousse à garder mes secrets et mes doutes pour moi chaque jour que dieu fait. Celle qui me convainc au quotidien que je ne serais jamais rien de plus qu’une petite louve effrayée par la vie.
Pourtant, j’avais fait une promesse à Pandora. Je lui avais promis que j’y arriverais. Que je ferais fit de mes craintes pour essayer… Tenter ma chance… Si elle apprenait que je m’étais résignée si facilement il ne fait aucun doute que Gwen finirait par prendre le contrôle pour me tirer les oreilles. Et encore… Ce serait la version douce. Car elle pourrait encore utiliser ses arguments qui m’avaient complètement chamboulés. Ceux qui affirmaient que si je ne faisais rien un jour, une autre prendrait cette place que je convoite tant. Cette théorie qui dit que ce jour là, alors il n’aura plus vraiment besoin de moi. Car une autre connaîtrait tout de lui. Non… Je ne souhaite absolument pas entendre ces mots à nouveau. Cette perspective m’est bien trop douloureuse à imaginer. Pourtant il semble que j’ai déjà laissé tomber cette mission pour aujourd’hui. Laissant maladroitement encore un peu de chance à ce futur cruel de ce mettre en place.

Mais pour l’heure tout ce qui compte c’est de trouver un endroit où nous pourrions nous rendre, car de toute évidence mon estomac aussi commence à crier famine. Afin de trouver un idée je m’étais initialement orienté vers ce bar restaurant que tout le monde connaît dans les environs. Mais il faut dire que je me basais sur des souvenirs assez lointain de mes balades en ville. Le nom de « Starbucks » me fit alors l’effet d’un déclic. Une idée lumineuse, j’avais toujours eu envie de découvrir cette enseigne. Pour comprendre l’origine de sa popularité à travers le monde.
Nate tapote quelques mots sur son téléphone avant de me le tendre gentiment, je laisse alors mon regard vagabonder sur l’écran à la recherche de ce qui me ferait le plus envie. Des boissons glacés aux boissons chaudes, du café le plus simple au moka en passant par les chocolats chauds il y en avait vraiment pour tous les goûts. Comme pour signaler son appréciation de l’idée mon estomac se fit alors entendre. La décision était donc prise. « Honnêtement je suis pas certaine de savoir quoi choisir pour l’instant, mais ce qui est sur c’est que j’ai hâte d’y faire un tour ! »
Imperceptiblement, une fois le lieu de notre repas choisi nous accélérons le pas. Le petit déjeuné commençait vraiment à se faire attendre, et l’idée de s’installer dans un endroit accueillant et confortable m’était également particulièrement agréable.
Il ne nous auras pas fallut très longtemps pour rejoindre ce fameux starbucks, au loin on à rapidement fini par apercevoir l’emblématique logo de la chaîne, nous n’avions alors plus qu’à faire quelques pas pour partager un bon en-cas.

A notre arrivée sur les lieux, je suis agréablement surprise par le cadre. Une grande partie du mobilier était en bois et métaux, alors que la seule couleur présente était là pour rappeler leur célèbre enseigne. Sans surprise, à cette heure là l’endroit n’était encore pas très fréquenté. L’occasion pour nous d’être tranquille encore un petit moment. Les effluves de café et de quelques pâtisseries sortant du four ne manquèrent pas de me mettre l’eau à la bouche. J’affichais un sourire satisfait en me tournant vers l’Alpha. « Je te laisse choisir nos places ! »

A vrai dire, je me fiche bien de l’endroit où nous allons nous installé sa présence étant largement suffisante pour que je passe à un bon moment. Après que nous nous soyons installés je commence à parcourir la carte, tout me faisant envie après cette nuit mouvementée. Plus j’affinais mon choix, plus mes pensées se remettaient à vagabonder. Revenant petit à petit vers les paroles de Nate, me demandant inlassablement pourquoi il avait pensé à Castiel, alors que j’aurais espéré qu’il comprenne plus rapidement. Tentant de chassé ces pensées de mon esprit je me décidais à clôturer mon choix de petit déjeuné. « Je pense que pour moi ce sera un muffin évidement, et finalement dans le temps du café je vais quand même me laisser tenter par un chocolat chaud. »  

Code by Kah!an

Pando

J'aime penser que comme la lune tu es toujours là, même quand je ne te vois pas...
Alianiel :hearts:

Enfin arrivé sur le lieux de notre petit déjeuné ! A vrai dire mon estomac gargouille depuis que nous avons pris le temps de regarder le menu. Il faut dire que l’Alpha semble, sans mauvais jeux de mots avoir un appétit de loup lui aussi. Puis, il avait totalement raison. Se faire plaisir était quelque chose d’important. Même si, d’une certaine manière je vois difficilement comment je pourrais passer une meilleure matinée qu’aujourd’hui. Si… Peut être si j’avais eu le cran de lui avouer ce que je ressens depuis toujours quelques minutes plus tôt. Je me ferais peut être un peu tapée sur les doigts par ma colocataire qui me fera encore remarquer que si je ne prends pas les devants un jour, il est possible qu’une autre prenne cette place que je convoite tant.

Prendre notre commande ne dura pas très longtemps, et étrangement pour la première fois je regrettais que l’attente ne s’éternise pas. J’étais bien consciente que la fin de ce petit moment privilégier viendrait après ce petit déjeuné. Drôle de paradoxe alors que je pouvais sentir mon estomac se tordre dans tous les sens et réclamer de quoi assouvir cette faim qui prend de plus en plus de place.  Il faut dire qu’il avait aussi un don pour me distraire de ce genre de besoins primaire. Comme cette manière d’évoquer le mécontentement de la meute a l’idée qu’il se soit éloigné d’eux pour cette nuit. Je restait un instant songeuse et ma réponse fini par sortir totalement spontanément.

«  Je pense que je pourrais facilement supporter leur regards désapprobateurs dans ces conditions là. Je dois dire que je n’ai pas vraiment de scrupules à m’accaparer la présence de leur Alpha. Je pourrais même facilement recommencer l’expérience autant de fois que possible. »

Oui mon intégration dans le groupe était importante. Nathaniel l’avait d’ailleurs beaucoup simplifié en remplaçant Jed à la tête de la meute. Mais quand il s’agit de passer du temps avec lui il faut croire que cet aspect de la vie scolaire passe en second. Qu’ils m’en veulent si ils le souhaitent. Mais il occupait une place importante dans ma vie bien avant qu’ils aient la chance de faire sa rencontre. Je ne ressentais donc pas le moindre scrupule à l’idée de recommencer si l’occasion se présentait à nouveau.

Notre commande nous fut ensuite apportée par une vendeuse souriante. Non définitivement je ne pourrais pas faire traîner les choses éternellement j’avais bien trop hâte de dévorer les mets odorants qu’elle venait de nous donner. Le fait de pouvoir me dépenser et de ne pas être enfermée dans un cachot semble avoir été beaucoup plus éprouvant physiquement que mes transformations différentes.

« Tu sais, c’est plaisant de pouvoir revivre ce gens de moments. Comme avant qu’il y ait tout ce monde qui gravite autour de toi. Quand je pouvais encore profiter de toi sans me dire qu’il y a tant de monde qui t’attends quelque part. »

Ce genre de moments qui me rendent nostalgique, où j’avais peut être l’impression par moment d’être l’une des seules à avoir de l’importance. Mais je sais que si je ressens parfois les choses de manière différente ce n’est en rien dans les intentions de Nate. Je sais, ou j’espère que dans le fond pour lui non plus les choses n’ont pas changé.   

Code by Kah!an

Pando