Sauvetage Amical. [Athelinora]

Sauvetage amical.

Athelinora.

T’as vraiment encore du mal à te faire à l’idée qu’il y a un monde surnaturel qui existe. Tu ne comprends pas comment tu as pu l’ignorer pendant autant de temps. C’est comme si on t’avait menti tout au long de ta vie. Mais en tentant d’en parler avec ton père, tu as bien compris qu’il n’était nullement au courant de cet envers du décor. Par contre, pour ce qui est de ton frère … Tu as l’impression qu’il te cache quelque chose. D’ailleurs, tu n’as toujours pas réussi à aborder le sujet de la drogue que tu as vu sous son lit. Mais en même temps quand tu as essayé, il t’a répondu qu’il devait t’annoncer quelque chose. Apparemment, d’après ce qu’il t’a dit, une connaissance à lui chercher une personne pour travailler certains soirs dans son night-club. Et vu que ton frère sait que tu veux mettre un peu d’argent de côté, il a direct pensé à toi. Aussi, tu as accepté cette proposition, même si dans le fond, tu as l’impression qu’il ne t’a pas dit toute la vérité. Mais de ce fait, tu dois d’abord faire tes devoirs, car tu ne pourras pas travailler le soir. C’est tout simplement hors de question que tu puisses avoir ta moyenne qui baisse à cause d’un travail. Ton père t’en voudrait et tu ne veux pas en arriver là. D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’après les cours, tu t’es rendue à la bibliothèque afin de pouvoir avancer tous tes devoirs de la semaine. Tu sais que tu en auras un ou deux de plus entre temps, mais ainsi, tu n’auras plus que les révisions à faire le soir, après avoir été travaillée. Et puis, si vraiment tu n’arrives pas à combiner les deux, tu t’excuseras auprès de l’ami de ton frère en lui expliquant que tes études sont bien plus importantes que de mettre un peu d’argent de côté. Regardant l’heure sur ton téléphone, tu remarques qu’il est temps de rentrer. Surtout que ton ventre commence à crier famine, alors que tu n’as pas mangé ce midi. En même temps, tu ne voulais pas te retrouver en retard dans tes révisions. Rangeant tes affaires dans ton sac de cours, tu remarques au même instant que tu es toute seule hormis la bibliothécaire. Te relevant, tu salues la vieille femme qui semble absorbée par un roman à l’eau de rose. Aussi, elle ne remarque même pas que tu prends la sortie. Marchant tranquillement dans les rues, tu remontes le col de ta veste pour te protéger du froid. L’hiver est encore bien installé et d’un côté, tu espères que cela va vite changer. Un frisson te remonte le long de la colonne vertébrale. Tournant la tête, tu as une désagréable impression. Comme si tu étais suivie. Pinçant les lèvres, tu accélères le pas. Après tout, tu n’as pas oublié ce que t’as dit Alistair, et tu sais maintenant qu’il y a des monstres qui se cachent dans l’obscurité. Aussi, tu as peur que ça soit de nouveau le cas. Mais tu n’as pas le temps de réagir … Tu te retrouves projetée contre un arbre. Tu grimaces de douleur, tu n’as pas le temps de te relever que tu sens un souffle contre ta peau. Le même monstre que la dernière fois dans la forêt. « Au secours venez m’aider ! » Tu hurles alors que tu sens ses crocs qui percent ta peau.