Kara Lane | From darkness to light ... Although flickering | Terminé

Je m’appelle Kara Lane. Et ceci est mon histoire… Pour la comprendre, je dois vous raconter celle de ma famille, de ce Coven qui m’a naître et de ceux qui suivent aveuglément les Lane.

La première de notre lignée. Celle qui s’est intéressée la première à ces dons magiques coulant dans son sang ou plutôt serpentant étant donné le serpent qu’elle pouvait naître, se nommait Tabitha Lane. Durant 50 ans, elle a fait de son époux sa seule victime. Une haine si grande le liait à lui, qu’elle l’a tourmenté tout au long de sa vie. Ce dernier n’a connu que des incidents et des maladies qui n’ont fait qu'agrandir le bonheur de mon ancêtre. 50 ans à préparer cet homme à rejoindre les cercles infernaux afin d’en être l’une des nombreuses victimes qui s’en suivront. Mais aussi le berceau même de cette force qu’est celle des miens. Le mal est ce qui nous rend fort et plus nous en faisons et plus nous nourrissons les entités auxquelles nous sont liées.

Tabitha fut la première et bien d’autres s’en suivront, grands personnages de notre arbre généalogique. Un arbre qui s’est lié à trois autres familles qui ont eu tous comme préceptrice, mon ancêtre. Depuis lors, les mariages furent arrangés entre nos familles afin de ne pas perdre les us, les coutumes et les croyances de ce qui lie notre magie.

Une magie aussi sombre que la nuit. Une magie à peine effleurée dans ces films que vous pouvez voir pour vous donner le frisson. Ces mythes et ces légendes que vous entendez, ne sont qu’une partie de la vraie histoire. La magie peut être belle oui. Sans aucun doute même. Mais je n’ai vu que le berceau du mal lorsque mes yeux se sont ouverts au monde.

Ma naissance ? Elle fut entourée du Coven entier, au milieu d’un cercle avec des dessins qui vous paraîtrait bien étrange, mais tellement claire pour l’esprit qu’est le mien. Avant même que je ne pousse mon premier souffle, ma mère m’a haïe prédisant que je finirais par trahir le Coven entier, mais que si je continuais à suivre les traces de mes ancêtres, je serais la plus puissante sorcière de la famille Lane et la future dirigeante du Coven. Une partie de la prédiction à laquelle mon père s’est rattaché avec hargne. Bien que j’avais un frère aîné, celui-ci ne le satisfaisait pas vraiment. Il n’y jamais eu de prédiction de ce genre pour lui. Et mon père, Allan Lane s’est toujours tourné vers ce que la magie lui dictait, y croyant dur comme fer. Seule, ma mère n’était pas dupe quant à ce que j’allais réellement devenir.

Parmi les nôtres, il n’y a pas d’amour. Pas dans le sens dans lequel on peut l’entendre. Il y a une forme d’amour qui n’est pas commune. Sombre et effrayante. Je n’avais que de l’attention que si je parvenais à réussir un mauvais sort et j’avais le malheur de ne pas savoir m’y prendre ou bien l’un de mes frères, nous avions le droit à une punition. Mon père croyait à la punition corporelle, nous frappant, nous diminuant, nous insultant et nous critiquant usant même de magie contre nous.

Cela ne pouvait que nous renforcer selon lui…

J’ai vécu dans le sens des miens durant bien longtemps pensant que le mal était la seule chose correcte. La seule manière acceptable de vivre. Un enfant ne vient pas au monde méchant. Il le devient en observant son entourage. Vous savez tous ces jeux d’horreur auxquels certains peuvent jouer ? Un exemple flagrant. SILENT HILL. Et bien notre univers était semblable à celui-ci. Notre monde devait ressembler à cela. Sous l’égide de ce que notre inconscient le plus sombre peut créer. Croyez-moi, ce monde a été formé par les générations futures et sont renforcées par celles présentes et à venir. Un monde qui fait peur et qui ne doit jamais voir le jour.

Jamais voir le jour comme ceux qui naissent sans magie. Car oui, la magie saute parfois une ou deux générations, peut-être un enfant dans une famille. L’idée depuis quelques générations, c’est de s’accoutumer à ces derniers. Au lieu de les bannir, nous devons les utiliser comme des serviteurs. Ils ne sont là que pour une utilité que ceux qui ont la magie auront choisi. Leur sort n’est pas le plus enviable parce qu’il arrive que certains deviennent des cibles pour l’entraînement des apprentis. Moi-même, j’en ai utilisé plusieurs et je n’étais pas réputé pour être la plus douce.

Influencée par les miens, surtout par mon père, j’exécutais son désir puisque le désir du dirigeant fait loi dans le Coven. J’étais aveuglée par les préceptes qu’on m’enseignait et que je pensais juste. Après tout, j’ai vécu dans un environnement malveillant depuis ma naissance. Comment pourrais-je voir la vie comme vous ? Mon frère aîné, lui, avait vite fait la différence. Il me disait si fatigué des énergies néfastes qu’il ressentait autour de nous, qu’un jour, il a tout bonnement disparu. Il avait 18 ans et la rumeur de mort se murmure parmi les nôtres. Ma mère en serait la coupable puisqu’elle me menaçait souvent de me tuer comme mon frère si je venais à les trahir. Vivant ou bannie. Peut-être que le sens en est le même. Je n’en sais rien en vérité.

Dès que mes 8 ans, mon père m’a obligé de me mettre à l’initiation de notre Coven. Je n’étais qu’une enfant. J’avais peur de la colère de mon père, ma mère et de tous les autres suivants avec hargne la tradition. Mon père me poussait à bout et avait choisi non pas une victime, mais deux. Des jumelles.

Qu’est-ce que l’initiation ? Il s’agit de tourmenter le plus longtemps possible une victime par le biais de la magie. Moins de 5 ans de tourments, c’est considéré comme peu acceptable et de ce fait, vous n’avez rien à dire. Vous êtes considéré comme faible face aux ténèbres.

Plus de 5 ans à tourmenter votre victime et vous êtes assurés d’une bonne place dans le Coven. Mais si vous prolongez plus encore ce passage, vous êtes parmi les meilleurs. Votre parole est d’or dans les réunions et on vous écoute prenant vos avis et vos impressions en considération.

Sans doute, aurais-je déjà dû me remettre en question, parce qu’à ce moment, mon frère aîné se trouvait déjà partagé. Mais j’ai persisté. J’ai tourmenté ces deux soeurs sans pitié ni regret. Je ressentais de l’amusement et une certaine fierté à voir le regard de mon père s’illuminer. Les années se sont écoulées et mon initiation était encore présente. 13 ans à m’amuser de leurs peurs, leurs inquiétudes. Le pire était que comme mon ancêtre Tabitha, j’arborais un visage enclin à l’amitié. Je savais ce qu’elles vivaient, mais je ne faisais qu’appliquer ce qu’on voulait de moi, même si j’avais perdu de l’intérêt. J’étais allée si loin que je ne savais plus comment me dépêtrer de tout ça.

La prise de conscience fut simple. Sans appel. L’initiation vous dit quelle est la marche à suivre. Mais le résultat, vous y ferait face une fois que cela est terminé. Personne ne m’a rien sur tout ça. Mon frère l’a soupçonné. Mon plus jeune frère jubile à l’idée de le découvrir. Son visage d’ange cachant le mal en personne. Quand on arrive à la fin, on fait face à un spectacle horrifiant. Les jumelles se sont tuées. Un double suicide. Et moi, j’ai vu ce que leurs âmes allaient devenir. Prisonnière des tourments et des flammes du monde infernal afin de nourrir les pouvoirs du Coven.

21 ans et la vérité me tombe dessus. C’est une gifle et des coups plus horribles qu’auraient pu m’infliger mon père… Ma mère… Tout le Coven et les ancêtres. J’ai refusé qu’une telle chose se produise alors, j’ai éveillé un autre pouvoir en moi. En échange de mon âme, je voulais libérer les jumelles.

Mon sang. Ma magie. Tout ce que contenaient mes chairs étaient une source inespérée pour l’entité. Cependant, c’était sans compter les astres. Ils m’ont sauvé, ressentant que je valais tellement mieux que ce que j’avais fait jusqu’à présent. Me sacrifier ainsi à éveiller quelque chose d’autres, le noir se teintant doucement de blanc.

Fuir le Coven, on ne le fait comme ça d’un claquement de doigts. Je suis passée en jugement devant le conseil qui m’a réformé de tous mes privilèges au sein de la communauté. Comme si j’en avais quelque chose à faire.

Vous pensiez vraiment que c’était tout ? Les plus hauts dirigeants m’ont battu avant de laisser les sans-magie se débarrasser de moi. Voyager dans un coffre d’une voiture et être jeté du haut d’une colline, ce n’est pas ce qu’il y a de plus agréable, mais j’ai accepté ma sentence. C’est un moindre mal après ce que j’ai fait. La tête tournée vers les étoiles, je me suis concentrée sur celle-ci avant de m’évanouir.

Où tout ceci s’est produit ? À Richmond, une ville de la Virgnie. Belle en apparence, mais obscure sous un autre angle.

Je ne savais pas comment j’allais m’en sortir, mais les astres me murmuraient de n’avoir rien à craindre. J’ai fait confiance. Ils m’ont sauvé. À mon réveil, j’ai fait face à un autre sorcier. Si je devais le définir, je dirais qu’il est mon âme sœur en matière de magie. Le reflet dans mon miroir. Mon pendant masculin. Il m’a sauvé, m’a offert une nouvelle vie, un travail et m’a enseigné à faire confiance à la magie que j’ai éveillé et qui au fond faisait déjà partie de moi sans même que je le sache. Vivant sous le même toit, je n’avais pas à craindre de la solitude. Vivre avec des fantômes, cela n’a rien d’amusant, mais je pouvais être satisfaite d’un point. J’avais sauvé l’âme des jumelles et ces dernières reposent en paix.

Durant deux ans, j’ai fait un apprentissage. Pas que dans la magie où j’avançais tellement vite que cela impressionnait mon ami, mais en matière de comportement humain et de sociabilité. Certes, certains de mes défauts ne me quittent guère, on ne peut pas changer radicalement une personne. J’ai fait tellement de chemin jusqu’à présent, que je peux en être fière. Ne plus être dans mon Coven, c’est être libéré et sentir un poids immense de vos épaules enlevé. Je pouvais voir le monde comme il pouvait l’être sans mal et sans douleur. C’était beau et apaisant.

Un jour, quelqu’un est venu à moi, me parlant d’une école à Mystic Falls. Enfin à moi, c’était plutôt une connaissance de mon ami et immédiatement, j’ai voulu en savoir plus. Je buvais ces paroles tout en réfléchissant. Et si je pouvais y aller. Apporter ma propre pierre et former quelques sorciers. Mon expérience était grande et non-négligeable.

Quand j’ai sauté le pas disant au revoir à mon âme sœur sorcier, je suis allée passer un entretien sans rien caché de mon histoire. J’ai eu le droit à une chance. On m’a surveillé, mais au final, voilà 3 ans que j’y enseigne ayant largement gagné la confiance de mes pairs et des autres. L’attaque des créatures ne m’a pas fait perdre pied, mais j’ai donné le maximum pour protéger les élèves combattant certaines créatures néfastes.

En décembre 2030, les Astres m’ont mise en garde contre quelque chose, mais sans savoir plus. J’ai eu beau consulter les cartes, associant l’eau et ma magie, mais c’est resté vague, mais néfaste. Ce jour-là, j’étais accompagnatrice, même s’il s’agissait de Richmond où les bons et mauvais souvenirs de ma vie s’y trouvent, je n’ai pas hésité. Mais la soirée devient un cauchemar et j’ai fait face au pire être qui existe. Son énergie, sa magie… Tout me semblait à la fois inconnu et familier. Non pas le personnage, mais la magie qui s’en dégageait. Le Nécromancien a fait sentir son arrivée marquant nos esprits, mais la route tourne et nous avons pu revenir à l’école où je fais en sorte d’être constamment sur mes gardes.

Tout peut arriver. Tout peut être construit, mais détruit aussi…

Qu’annoncent les astres et les cartes pour mon avenir ?