Arrivée en territoire ennemi ! (Miky & Pénélope)

Depuis toutes ses années à errer dans les couloirs de l’école Salvatore, c’était devenu de plus en plus rare d’être surprise et de rencontrer des nouvelles personnes. On en était venu à un point où il ne restait que les plus anciens élèves, les nouveaux ne restaient pas très longtemps en vie, mais de là à parler d’un problème de gérance ? Je ne voulais plus me mêler des affaires des Saltzman.

Malgré les efforts pour rendre l’école populaire, on avait de moins en moins d’inscrit, alors comprenez ma surprise quand je croisais cette tête que je n’avais jamais vue avant. Un petit agneau égaré, il avait clairement une tête de chien perdu, et je pense que j’organiserais bientôt des paris avec les autres pour savoir combien de temps il survivrait.

Je m’approchais de lui, peut être pas si discrètement que je l’aurais cru. Il était en train de regarder les trophées de foot dans la vitrine, à moins que ça soit son propre reflet qu’il regarde, ou plus probablement le mien qu’il contemple. Le garçon se retourne et je le toise des pieds à la tête d’un regard qui ne faisait pas semblant de faire autre chose que de le juger.

- Chéri, Tu m’as prise pour un guide touristique?

Il faisait au moins l’effort de sourire, et d’être poli, peut être que ça n’était pas désespéré pour lui. En tout cas j’aime l’idée de rencontrer quelqu’un de nouveau, peut être un amusement de choix pour égayer ma journée. Je lui offre finalement un sourire en retour, reprenant un ton beaucoup moins condescendant.

- Tu as vu juste, tout le monde te diras ici que je suis altruiste et bienveillante.

Il avait des affaires plein les mains, du sang plus que neuf qui débarque à l’instant. Il veut que je l’aide à trouver son dortoir et je comptais bien lui faire une visite complète de l’établissement. A mon tour je jette à œil à l’armoire des trophées, toujours la seconde place, parce qu’il serait inconvenant selon le professeur de se servir de ses pouvoirs pour gagner.

- Si tu cherche le trophée de la plus charmante, tu ne le trouveras pas ici, je le garde précieusement dans ma chambre.

S’il veut que je l’aide d’ailleurs j’aurais peut-être besoin d’un peu plus d’information. Je ne sais pas ce qu’il venait faire ici à par exhiber son visage d’oiseau tombé du nid. J’étais curieuse d’ailleurs de savoir quelle chambre lui avait été affectée, je pourrais là lui indiquer … ou qui sait, peut être l’aiguiller dans une chambre tout autre.

- Tu as un numéro de chambre peut être ?

Feat Pénélope Park

En m’occupant de l’accueil du nouveau, je savais que je pourrais tirer le tout à mon avantage. J’avais aperçu le garçon au loin, et ça m’amusait qu’il me prenne pour un guide. C’était certainement une excuse pour passer du temps avec moi, et comment l’en blâmer ? A sa place j’aimerais aussi passer du temps avec moi, et je ne me privais pas pour me vanter.

S’il était dans cette école c’était certainement qu’il avait certains pouvoir. En lançant des paris dans ma tête sur leurs natures, je proposais de l’aider à trouver sa chambre. Moi curieuse !? Peut-être un peu, je voulais savoir avec qui on l’avait mis, et puis certainement m’amuser en le faisant tourner dans les chambres.

- Numéro 1, c’est la chambre maudite.

Je prends une voix à la fois cynique et sure de moi, ne voulant pas montrer la moindre émotion qui trahirait l’idée que je me moque de lui. Il se passait tellement de chose dans l’école que les fantômes restaient monnaie courante. Les maléfices et les superstitions c’était notre quotidien, alors autant qu’il l’apprenne par moi que par quelqu’un d’autre.

- C’est tes parents qui n’ont pas assez pour payer une vraie chambre ? Sinon c’est une punition peut être.

En minaudant, je tourne autour du garçon qui avait encore l’air de chercher sa place ici. Je tourne littéralement autour de lui, deux doigt par-dessus son épaule, je glisse mon ongle contre sa joue en continuant de tourner.

- C’est qu’on aurait été un vilain garçon ?

Je souris malicieusement avant de lui mettre une pichenette tout légère de mon doigt sur sa joue et de me reculer d’un pas. Je l’inspecte, les mains cette fois dans mon dos, l’œil attentif et plutôt sérieux.

- J’y gagne quoi si je te conduis à ta chambre ?? Parce qu’avec tout ce qu’on raconte sur la chambre maudite … je ne sais pas si c’est très sage d’y aller.

Feat Pénélope Park

En compagnie du garçon perdu, j’essayais de le sonder à ma manière. Il faut dire que celui-ci ne faisais rien pour me faciliter l’approche. Il est gay, très certainement, ou il a simplement peur des jolies filles trop charismatique pour lui. Je m’amusais pourtant à essayer de le dérider un peu, mais je comprenais vite qu’il avait une acuité supérieure à la normale.

S’il se croyait important, il découvrirait rapidement qu’ici avoir une force ou une vitesse hors norme n’était justement pas hors norme. Je voulais le laisser parler, s’ouvrir, savoir ce qu’il avait à raconter, mais vraisemblablement il n’y avait rien à dire. Il n’était pas très drôle en fait, j’aurais surement dû partir pour chercher un autre jouet.

- Dis-moi le nouveau, tu es comme ça avec toute les filles, où juste celles qui t’intimide ?

Plus je m’approchais de lui et plus il s’adonnait à prendre une direction opposée. Il devait faire ça juste pour m’embêter, alors je me posais un instant à le dévisager sans plus m’avancer. Je croisais les bras sur ma poitrine en attendant une réponse de mon interlocuteur frigide.

- Il y a tellement de chose qu’il faut que je t’apprenne. La chambre finalement c’est le cadet de tes soucis.

C’est plus fort que moi, je me dois d’intervenir lorsque je vois une pauvre âme à sauver, et ce gars-là, clairement il a besoin d’un gros shoot de Penel’attitude. Je m’approche une dernière fois pour le regarder fuir en riant de sa bêtise. J’étais démasquée en un regard, la fille la plus prude de toute l’école.

La vérité c’est que j’étais de moins en moins souvent dans ce côté de l’école. Quand tu as gouté au savoir-faire féminin, c’est dur de se sevrer avec des gars. Je pouvais clairement comprendre ce que ressente les vampires qu’on veut nourrir avec du sang de lapin, c’est uniquement pour la survie de l’espèce.

- Je suis démasquée, prude c’est mon deuxième prénom.

Avec mon index sur les lèvres, j’indiquais au garçon qu’il ne devait pas divulguer mon secret avant qu’on prenne la direction des chambres. Il avait esquivé ma question, mais je comptais bien lui rappeler un jour qu’il me serait redevable pour ma si grande dévotion du jour.

Quand on passait dans ce long corridor qui nous mènerait à destination, je sentais un souffle pas si neutre dans mon cou. Si c’était un esprit, il avait une haleine qui gardait une odeur bien vivante. Je fronce les sourcil en voyant que la lumière c’était éteinte, mon voisin feignant la parfaite indifférence.

- Elle aurait pu s’enfuir en portant son haleine au loin.

J’avais toujours été sensible aux odeurs, et il m’en fallait peu pour m’incommoder. Une autre raison qui fait qu’en général je préfère la compagnie des filles. Sans argumenté d’avantage, on continuait notre avancée jusqu’à pénétrer dans l’antre des mâles.

- Je vais t’aider à trouver ta chambre !

Il n’avait pas besoin de moi, parce que les numéros de chambre étaient sur les portes. Et pourtant, avant qu’on arrive à les distinguer, je me concentre pour lancer un sors qui mélangera tous les numéros.

- Numerus fallus, equilibrus sonae.

Je souriais, en déplaçant selon mes souvenir les inscriptions à mon gré. Je décale tous les numéro d’une porte, faisant tomber le 1 directement sur la porte des douches communes. Je lui montre le chiffre qui clignote, laissant suggérer que ma magie avait simplement fait ressortir en plus clair le numéro de sa chambre.

- On dirait que c’est la 1ère porte, heureusement que je suis là.

Feat Pénélope Park

J’avais décidé d’accompagner le garçon dans sa quête périlleuse de trouver sa chambre. Il faut dire qu’il est plutôt lent au démarrage, le genre de garçon qui a besoin qu’on fasse absolument tout le boulot pour lui. J’imagine qu’il est resté longtemps chez sa mère, le pauvre, s’il s’avait ce qui perd à vivre sa vie pleinement.

Essuyant quelques esquives du vampire, je ne continuerais pas à essayer de le faire profiter de mon contact si chaleureux. S’il voulait resté seul et renfermé, c’était son problème, et si mon cœur pure de sorcière serviable ne me criait pas d’aider l’animal perdu, je l’aurais planté devant le panneau de l’école.

Les couloirs de l’école n’étaient pas tant compliqués à apprivoiser, si on ne compte pas les salles magiques, il n’y avait pas de labyrinthe à travers le manoir. Pourtant on se retrouvait comme deux explorateurs à la recherche de la première chambre dans une épopée digne d’être contée au cinéma.

- Sur les portes ?? Des chiffres chéris, ce sont des chiffres, je t’apprendrai à compter si tu veux.

Il est difficile à cerner, tantôt innocent et perdu, la seconde d’après mon voisin laissait transpirer un peu plus de confiance en lui. Enfin juste un peu, parce que je me mettais à éclater de rire lorsqu’il parle de poussière qui lui faisait peur. Le pire c’est qu’il semblait presque sérieux en me demandant d’ouvrir la porte pour lui.

- C’est crade chez les garçons tu as raison.

D’un signe de la main, je déverrouille la porte qu’il s’entrouvre un tout petit peu. Techniquement je ne savais pas ce qu’on allait trouver à l’intérieur avant d’entendre les bruitages de ce qui s’avérait être un ébat improviser. J’étais à la fois piquée de curiosité, et d’un autre côté je ne voulais pas faire profiter le vampire d’un spectacle qui le traumatiserait d’entrée.

Seule, je me serais amusée de la situation, mais pour l’instant, je fais le geste à l’envers pour refermer la porte dans un petit claquement sec. Je sais qu’il a entendu, mais il n’a peut-être pas pu apprécier que je le conduisais dans les douches. Je me contente de sourire, à la fois amusée et un peu décontenancée.  

- Je crois que ta chambre est occupée pour l’instant.

Ça ne serait certainement pas arrivé chez les filles ! A défaut d’être plus sage, on était carrément plus discrète. En faisant un signe de la tête pour montrer le pied de la porte du regard, j’invitais mon voisin à se délester un peu.

- Tu as qu’a laissé ton sac ici. Ça risque rien, personne va prendre tes affaires le myso.

Le manoir était fermé au public, et les entrées quand même bien contrôlées. S’il venait à perdre quelque chose, ça serait forcément un élève de l’école qui se serait servi. Je n’aurais pas de problème à laissé trainer un sac au sol, ça n’était pas de mauvaise foi que je lui conseillais ça cette fois. Il aurait bien l’occasion de s’apercevoir plus tard que sa chambre n’était pas celle qu’on venait d’essayer de voir.

- Le seul truc miso que je connaisse moi c’est la soupe qu’il font à la cafét…Je te la fais visiter ?

Feat Pénélope Park

Après l’incident des douches, le nouveau me faisait comprendre qu’il voulait allez dans sa chambre, et qu’il avait bien compris que j’essayais de le berner. Il prenait un air sur de lui, montrer qu’il était le plus malin, même si j’aurais pu le faire tourner un peu en rond pour le punir de se montrer si peu joueur.

C’était mon divertissement de la journée, aussi j’aurais aimée qu’il soit plus … divertissant. Il me montre son sac en stipulant qu’il voulait juste l’écarter de la route, mais je n’en croyais rien. Même si après tout je n’avais aucune raison de lui cacher sa vraie chambre, je n’aimais pas qu’on me dise ce que je dois ou pas faire.

- On a aussi une infirmerie tu sais ? Si jamais tu veux tuer quelqu’un par contre, cantonne-toi à Landon, il a l’habitude, je te raconterai si tu es sage.

On avait clairement d’autre problème plus dangereux à l’école qu’un accident de sac à main, aussi je laissais mon voisin m’expliquer que je n’avais rien à craindre, qu’il voulait quand même faire la visite avec moi. Je le dévisage en détaillant ce doigt qu’il m’offrait, je ne sais pas quel âge il croit que j’ai, mais je ne souvient même pas avoir fait ça étant enfant, il faut dire que je n’ai jamais eue beaucoup d’amie à l’école.

- J’aurais d’autres projet plus intéressant pour ton doigt ! Mais on en est pas encore là.

Sans attendre plus longtemps, je récitais la formule pour annuler la précédente, ça aurait été drôle pourtant, toute la journée de voir les garçons s’embrouiller. Je fais un signe de la tête indiquant la porte à côté, la vraie porte avec le numéro 1 indiqué dessus. Je n’étais même pas sur de la personne qui serait son colocataire, il me semble que cette chambre est vide depuis longtemps.

- J’avais oublié, tu as un souci avec les chiffres. C’est écrit 1, ça veut dire que c’est ta chambre.

Je n’allais pas lui ouvrir la porte cette fois, parce qu’il faudrait bien qu’il apprenne à l’ouvrir sans moi. Je l’observais faire ce qu’il avait à faire, en me demandant bien ce qu’il avait fait de mal pour mériter la chambre maudite. Il n’était pas comme les autres étudiants, il avait certainement vécu beaucoup plus de chose que la plupart des bébé vampire qu’on traine à l’école.

D’ailleurs le temps qu’il s’occupe de sa chambre, je retourne fureter dans les douches, juste pour essayer de reconnaitre la voix qui crie si mal. C’est certain, elle fait semblant, et elle ne sait pas simuler. Quand je retourne dans l’autre pièce le bruit avait cessé, comme s’ils avaient remarqué qu’on les espionnait. Je soupire, un peu déçue, et referme la porte en reportant mon attention sur celle d’à côté.

- Du coup, bienvenue dans la chambre maudite

Feat Pénélope Park

Le nouvel arrivé n’était peut être pas si amusant que je l’aurais imaginer. En même temps je ne m’étais pas non plus imaginer grand-chose, au vu de sa dégaine et de cette chambre qu’on lui avait attribuée, c’était comme si avant même d’apprendre à le connaitre, le garçon avait une cible défense d’approcher.

Malgré ça, il manifestait quand même son envie de faire une visite avec moi. J’avais essayé de remettre de l’ordre dans les numéros de chambre après que j’aie toisé mon voisin d’un regard incrédule, l’observant faire le singe pour ouvrir la porte avec son coude.

- Tu es un grand garçon, tu vas y arriver.

J’aurais pu l’embêter, et tenter de retenir un peu celle-ci à l’aide d’une incantation, mais le nouveau finirait par croire que j’abuse de mes pouvoirs. Je le laissais un instant dans cette chambre, je soupirais en l’entendant s’extasier sur la chambre. Encore un mec que le professeur à du ramasser dans la rue, pourquoi il fallait qu’on héberge tous les cas sociaux ici ?

- Les propriétaires du manoir sont plutôt persuasifs en affaires.

C’était la seule explication qui pouvait expliquer comment les deux frères salvatore continuaient à parvenir à leur besoin d’une façon princière. D’ailleurs je ne pense pas que le professeur Saltzman paie de loyer, et puis, on s’en fou, non ? Moi je m’étais éclipsée, toujours curieuse de découvrir qui était le couple mystère des douches.

La vérité c’est que je n’avais pas envie de voir, juste de savoir, et ça me rendait folle de ne plus rien entendre du tout. A cause de ce garçon et de sa chambre trop grande pour lui, j’avais manqué le scoop du siècle. Alors quand il me reparle des douches à mon retour dans son nouveau chez lui, je hausse les épaules.

- Je voulais juste savoir qui c’est la trainée qui crie comme ça. Pour se faire prendre dans les douches aussi bruyamment, soit c’est un sacré bon coup, soit elle veut juste faire l’intéressante.

Peut-être que je missionnerai le garçon pour en savoir plus. En tout cas il n’avait pas menti en affirmant vouloir juste poser son sac. Il était prêt à repartir, mais on le serait à moins quand on sait quelle belle compagnie il avait. Je lui fais un signe de la tête pour lui indiquer qu’il pouvait se bouger et qu’on commencerait.

- Je sais même pas ton nom, je peux t’appeler Myso ?

J’aimais bien faire visiter l’école, enfin quand c’est des enfants, ça me fait toujours chaud au cœur d’accueillir les petits, et de les accompagner, ils sont beaucoup plus réceptif à tout ce qu’on leur raconte. Moins habituée aux visites pour adulte, je m’adapterai en fonction.

- Moi c’est Pénélope, tu as de la chance dans ta visite, tu as commencés par la plus intéressante.

Après un clin d’œil malicieux, je tends le doigt vers le fond du couloir, en indiquant les chambres nouvellement numérotées dans le bon ordre.

- Après la tienne, tu as la chambre 3, 4, 5, 6 oups, excuse moi, dis moi si je vais trop vite, tu vas être obligé de prendre tes deux mains pour compter.

Je tourne alors la tête dans la direction de la pièce d’où personne n’était encore sorti depuis tout à l’heure. Je suis sure qu’ils se cachent les bougres et attendent un moment propice pour s’éclipser.

- La tu as les douches, je les connais pas celles-là, mais l’ambiance à l’air conviviale.

Feat Pénélope Park

Le garçon avait enfin trouvé sa chambre, il faut dire que personne ne voudrait la lui prendre celle-là. Il ne mit pas longtemps à se délester de ses affaires et à revenir sur mon intérêt pour la pièce aux bruits intriguant de l’autre côté. Bien sur que je connais chaque élève, mais je ne m’abaisserai pas à prétendre les reconnaitre à leurs façons d’exprimer de façon non dissimulée leur plaisir.

- Je les connais bien oui, tu les connaitras aussi.

Personne ne quittait réellement l’école une fois qu’ils y étaient rentrés. Du moins pas de leurs pleins grés, la seule porte, c’était celle de la mort. Tout ceux qui avaient tentés de fuir était revenu, une façon de prouver que l’herbe n’était pas plus verte ailleurs.

Le blond, il finirait par se fondre dans les murs, d’ici quelques mois c’est lui qu’on entendrait gémir dans les douches. Enfin, peut être plutôt quelques années, il faut dire qu’on part de loin, et qu’on aurait besoin d’un gros job d’intégration avec celui-là.

- Tu as raison, comme Penelope et parfaite, ça commence pareil, c’est ce qu’on appelle le destin.

J’avais enfin un prénom, mais j’étais presque déçu. Ça levait un mystère, et ce garçon devenait de moins en moins intéressant. Mais comme il réclamait cette visite que je lui avais promise, je m’attelais à la tâche. J’avais décidé de lui montrer que je pouvais être une bonne hôtesse, après tout, il n’y a pas que Lizzie qui peut dissimuler ses cornes derrière un sourire.

- Tu n’as pas le niveau encore pour la chambre numéro 2, inutile de s’y attarder.

Reprenant un sourire malicieux que je tourne en direction de la chambre numérotée, j’aimais cette idée de laissé planer un doute. S’il voulait qu’on fasse toutes les pièces une à une, il devrait se trouver un autre guide. Mais pour jouer aux malins, je savais faire aussi. Je pointe du doigt la prochaine porte, entre deux chambres.

- Le placard à balai, ça tu as droit de voir. On a récupéré un nouveau concierge en début d’année, un loup un peu empoté.

Ça n’est pas bien de juger les gens, mais si j’étais l’incarnation du bien, ça se saurait. Je pouvais continuer à passer le couloir en revue, mais mon voisin était déjà exaspéré. J’ai du mal à le cerné, alors que c’est pourtant ma spécialité d’étudier le comportement des gens. Je me retourne vers lui, venant remettre une mèche de cheveux derrière mon oreille.

- Ecoute mon grand, si la visite ne te plais pas tu …

Avant même que je puisse finir ma phrase, je vois le blond se hâter dans la direction des douches. Il était carrément nul en infiltration et mettait les deux pieds dans le plat. En poussant la première porte, on entrait dans la pièce qui avait été le théâtre d’un échange bruyant entre deux élèves de l’école.

Mike avait arboré un sourire d’enfant, plutôt fière de ce petit jeu qu’il m’accusait de mener juste avant. S’il y avait encore quelqu’un dans ces douches, c’était fini, ils n’avaient nulle part où se cacher. Suite aux interjections de moins voisin, je prends la parole, d’une voix neutre et un peu moins enjouée que celle du garçon.

- Brandon, sort de là, je ne connais que toi pour avoir aussi peu de classe, à faire ça dans les douches.

Si j’avais pu apprécier passer du temps avec le sorcier, il avait perdu toute crédibilité avec moi quand il avait tenté de lier Josie à nos histoires. Je soupire, et tourne les yeux vers le blond qui avait l’air tellement excité à l’idée de surprendre les deux amants.

- Mike ! C’est un nouvel arrivé dans l’école. Je lui fait une visite, et il aimerait rencontrer ses voisins.