Anton Harper || Love me again

Anton naquit dans une atmosphère enchanteresse, imprégnée de mystères et de traditions, au cœur du quartier français de la Nouvelle-Orléans. En tant que fils aîné d'une lignée de sorciers, il était destiné à perpétuer les enseignements ancestraux du coven qui régnait sur le quartier français. Sa grand-mère, la régente du coven, veillait à ce que les préceptes magiques soient transmis avec soin à la nouvelle génération. Dès son plus jeune âge, Anton fut donc plongé dans les arcanes de la magie. Sa grand-mère, sage et respectée, lui enseignait les rituels et les incantations, tandis que sa petite sœur, Nina, suivait ses pas avec admiration. Le coven du quartier français était renommé pour son lien étroit avec la magie ancestrale, puisant dans les connaissances transmises de génération en génération. Les esprits des ancêtres étaient consultés pour guider les membres du coven dans leurs rituels et leurs sorts. Anton grandit dans ce monde magique, s'émerveillant devant les manifestations de puissance des anciens et aspirant à un jour être digne de leur héritage.

Lors de son quatorzième anniversaire, Anton fut envoyé à l'école Salvatore, un pensionnat pour les êtres surnaturels, un lieu où la réalité se mêlait intimement au surnaturel. Pour le jeune garçon, ce n'était rien de moins qu'une porte vers l'aventure, une invitation à explorer un monde au-delà de l'ordinaire. Bien que son éducation magique ait été solide, Anton avait grandi avec une fascination pour la culture populaire, dévorant des livres de super-héros, regardant des séries et jouant à des jeux vidéo. Il avait souvent la tête dans les nuages, imaginant des scénarios épiques où il était le héros, un sorcier intrépide se battant pour la justice et la vérité.

Pour lui, l'école Salvatore ressemblait étrangement à Poudlard, l'école de sorcellerie qu'il avait tant rêvé de rejoindre en lisant les livres de la saga Harry Potter. Il se voyait déjà comme un membre de la maison Gryffondor, prêt à affronter tous les défis avec bravoure et détermination. Malgré son attrait pour le monde de la magie fictionnelle, Anton restait un adolescent typique, avec ses passions pour les bandes dessinées, les jeux de rôle et les marathons de séries télévisées. Il avait parfois du mal à distinguer la frontière entre la réalité et la fantaisie, se perdant dans ses rêveries où il était le protagoniste de sa propre saga fantastique.

Anton était un vrai geek, imprégné jusqu'au fond de son être des subtilités de la culture populaire. Il était facilement impressionnable Hope Mikaelson était l'une des rares personnes qui parvenait à attirer son attention. Elle était badass et d'intimidait d’un autre côté à cause de sa réputation sulfureuse. Il avait entendu parler de la malédiction qui semblait entourer la famille Mikaelson, mais les détails lui échappaient. Trois ans plus tard, lorsque Nina rejoignit l'école Salvatore, elle fut déçue de constater que son grand frère, qu'elle avait toujours admiré, était considéré comme un vrai loser. Anton était renfermé sur lui-même, immergé dans sa bulle de fiction et de fantasmes. Sa naïveté et son manque de maturité pour son âge faisait de lui la cible parfaite pour les moqueries et les brimades de ses camarades. Nina, bien qu'elle-même nouvelle dans cet environnement, se sentait obligée de défendre son frère. Bien évidemment cela ne plaisait pas à Anton, qui avait du mal à accepter l'aide de sa petite sœur, car cela blessait son orgueil.

Malgré le que Hope Mikaelson était l’une des rares filles à avoir attiré son attention, Anton ne pouvait s'empêcher d’avoir une obsession sur une autre fille de l'école Salvatore, Lizzie Saltzman. Non seulement, s’était la fille du directeur, mais s’était la personne la plus populaire de l’école, faisant fondre le cœur de nombreux garçon, dont Anton en faisait partie. Depuis son premier jour à l'école, il a toujours été captivé par sa beauté, ses cheveux blonds irradiant de lumière et ses yeux d'un bleu profond, elle était tout simplement sculptée par les anges. Le jeune sorcier était conscient de l'inaccessibilité que représentait Lizzie, étant donné sa popularité, mais s’était justement cela qui alimentait son désir de l'approcher. Il rêvait secrètement d'attirer son attention ne serait-ce qu'un instant, de partager ne serait-ce qu'un sourire avec elle. Pour lui, Lizzie était la quintessence de la perfection, un être d'une beauté inégalée. Pourtant, Nina ne comprenait pas l'obsession de son frère pour Lizzie. À ses yeux, Lizzie n'était qu'une peste arrogante qui se croyait supérieure aux autres à cause de sa popularité. Elle voyait bien que cela affectait Anton, le plongeant encore plus profondément dans sa bulle de rêveries et de fantasmes. Mais malgré ses tentatives pour lui ouvrir les yeux, Anton restait aveuglé par son admiration pour Lizzie, incapable de voir au-delà de son image de perfection.

Il était prêt à sacrifier sa dignité pour attirer ne serait-ce qu'un soupçon d'attention de la part de Lizzie. Quitte à même lui baiser les pieds. Le jeune garçon considérait chaque moment passé près d'elle comme une bénédiction, se persuadant qu'il avait de la chance de simplement respirer le même air qu'elle. Il enviait secrètement les garçons qui avaient le privilège de capturer ne serait-ce qu'un regard de sa part. Pourtant, malgré ses rêves les plus fous où il s'imaginait partageant sa vie avec elle, il se sentait constamment intimidé par son aura, qui le rendait vulnérable et faible.

Mais un jour, Anton décida finalement de mettre de côté sa timidité et de lui avouer ses sentiments. Malheureusement pour lui, la réaction de la jeune blonde fut loin de ce qu'il avait espéré. Elle s’étouffa dans son rire, le ridiculisant ouvertement et le renvoyant à son statut de looser. Les mots cinglants qu'elle lui lança résonnèrent dans toute la classe, faisant écho à ses pires craintes. Lizzie lui fit comprendre avec mépris qu'un garçon comme lui n'avait aucune chance avec une fille comme elle, anéantissant ainsi ses espoirs en un instant. Le monde semblait s’écroulé autour de lui. Humilié et blessé, Anton quitta la classe sous le regard moqueur de ses camarades, les larmes aux yeux et le cœur brisé. Cette humiliation publique laissa une cicatrice profonde sur son estime de soi déjà fragile, le plongeant dans un abîme de désespoir et de douleur.

Depuis son humiliation publique, Anton évitait soigneusement Lizzie, redoutant de croiser son regard et de se confronter à sa propre insignifiance. Heureusement pour lui, la jeune femme avait rapidement oublié l'incident, mais ses camarades, eux, n'avaient pas la même célérité à tourner la page. Les moqueries et les ricanements continuaient de pleuvoir sur lui, transformant sa période scolaire en un véritable cauchemar. Heureusement, Anton pouvait compter sur le soutien indéfectible de sa sœur et de quelques rares étudiants qui lui rappelaient qu'il n'était pas seul dans cette épreuve.

Deux ans plus tard, le destin lui offrit une occasion inattendue de prendre sa revanche sur la vie. Lors d'une attaque de vampire au retour de vacances, Anton se fit mordre et devint à son tour une créature de la nuit. Cette transformation bouleversa sa vie de manière inattendue. Non seulement il acquit une apparence séduisante, avec des muscles plus développés et sans besoin de lunettes, passant du gros looser au beau gosse populaire de l'école. Décuplant sa confiance en soi. Décidé à se venger de toutes les personnes qui l'avaient toujours considéré comme un looser, le vampire devint un séducteur impitoyable, jouant avec les sentiments des autres pour assouvir sa vengeance. Sa haine envers Lizzie, nourrie par son obsession passée, devenait un moteur puissant qui le poussait à agir de manière cruelle. En se demandant si cela ne cache toujours pas ses sentiments pour Lizzie, au point de vouloir à nouveau attirer l'attention sur lui. Quoi qu'il en soit, ce changement radical n'était pas du goût de Nina et de ceux qui l'avaient toujours soutenu. Les amis d'hier risquaient-ils de devenir les ennemis d'aujourd'hui ? Alors qu'Anton s'enfonçait de plus en plus dans sa quête de vengeance, il perdait peu à peu de sa personnalité attachante qui le rendait si spécial. À moins qu'une personne bienveillante ne parvienne à le délivrer de ce cycle destructeur avant qu'il ne perde tout ce qui faisait de lui une personne compatissante.

Malgré sa transformation en un être séduisant et confiant, une grande blessure demeurait toujours dans le cœur d'Anton. Il ne supportait pas qu'on lui rappelle le looser qu'il avait été par le passé. Chaque allusion à son ancienne timidité et à son manque de confiance en soi avait le pouvoir de le faire sortir de ses gonds, ravivant des douleurs profondes qu'il tentait désespérément de dissimuler derrière sa nouvelle façade. Les moqueries ou les remarques ironiques sur son ancienne apparence ou son comportement autrefois timide étaient comme des lames acérées qui le transperçaient, ranimant des souvenirs douloureux et des sentiments d'humiliation qu'il pensait avoir surmontés.