Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par le mensonge ♦ PV Deana

Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par le mensongeMystic Falls. Une nouvelle vie, un nouveau départ. Il était grand temps pour moi de quitter ma prison doré. J’étais devenu la honte de mes parents, la risée de la ville, et je ne supportais plus les 4 murs de ma chambre. Aussi paradoxale que cela puisse paraître j’avais envie de vivre. Oui je suis un vampire, ou je suis déjà mort. Pourtant je n’ai pas envie de baisser les bras, où plutôt je n’ai plus envie de sombrer dans mes ténèbres.
Je ne sais pas pourquoi, je m’imaginais que les choses seraient différentes ici. Que si les gens ne m’avaient jamais connu avec mon ancien visage, il ne prendrait pas la peine de juger celui-ci. Je me trompais terriblement, de toute évidence il n’y a pas que le changement qui dérange les gens. Le simple fait que je puisse avoir un visage différent du leurs les effraie, où les rends méchants. Je dirais qu’au sein de l’école en elle même, j’ai réussi à trouver ma place, en rasant les murs au maximum pour ne pas me faire remarquer je fini par réussir à vivre une scolarité normale. Un première pour moi depuis 2 ans. Voilà deux ans déjà que tout à commencé..

Pourtant depuis mon arrivée ici, il me manque quelque chose pour me sentir totalement moi. Pendant ses deux ans enfermés chez moi, j’ai eu l’occasion de me découvrir de nouvelles passions, dont celle de la musique. Le piano est devenu mon moyen d’expression. Je suis même devenu plutôt bon, alors aujourd’hui je me suis senti poussé des ailes. Je me suis dit que se les professeur de l’école Salvatore étaient capable de supporter la vue de mon visage, un autre professeur quel qu’il soit en ferait de même. Et si j’ai eu une belle progression en autodidacte je pensais que prendre des cours de piano aurait quelques chose d’enrichissant.
Alors que je me rends à l’école de musique pour me renseigner sur les modalités d’inscription, tous mes espoirs se retrouvent balayés en un souffle, où plutôt en un cris. Ma capuche sur la tête, comme d’habitude je n’avais pas attiré l’attention sur moi dès mon arrivée. Mais quand la responsable des cours est venue me voir, elle a été stupéfaite. La morphologie actuelle de mon visage semble la troubler au point qu’elle n’a pas pu retenir ce cri. Ce cri auquel je suis tant habitué, et qui me déchire le cœur. Alors je décide simplement de faire demi-tour. Sans demander mon reste, et comprenant que les choses seraient compliquées dans cette ville aussi. Prendre un nouveau départ n’est pas toujours facile, mes spécificités ne simplifient pas les choses.

Honnêtement, je pensais avoir eu ma dose pour aujourd’hui, c’était sans compté une bande d’adolescente du lycée public, qui se trouvaient dans l’école de musique peut de temps avant. Ces dernières ayant entendu leurs professeurs, n’ont rien trouvé de plus intelligent où de plus constructif que de se lancé a ma poursuite pour « constater par elle même » le monstre que je suis. Je baisse la tête, fuyant leurs regards aux maximum avant qu’elles ne parviennent à me barrer la route. Je suis pris au piège par ces filles, des humaines dont je pourraient dans un sens me débarrasser en un claquement de doigt. Seulement j’ai déjà l’apparence d’un monstre, je ne sais pas si j’ai envie d’en avoir le cœur. Alors je baisse les bras et les écoutes lacement déverser leurs litres de haines à mon égard, à l’égard de ma différence. C’est mon lot quotidien, mon rituel dès que je sors de ma zone de confort. Alors que mes nerfs sont sur le point de craqués, que je ne sais plus si le vampire va prendre le dessus ou si je vais simplement me mettre à pleurer je sens une main se saisir de mon bras. J’ai un sursaut et ne peut m’empêcher de regarder la jeune femme, avant de baisser la tête à nouveau pour lui épargner la vision de mon visage. Elle n’était pas avec les autres, ne faisait pas partit de leurs groupes. Incapable de me sortir seul de cette situation récurrente quelqu’un était visiblement venu me tendre la main, où plutôt me tirer de ce mauvais pas. «Ah te voilà toi ! Je te cherchais partout. » Sans chercher à comprendre je me laisse entraîner à sa suite. Guidé par l’envie de quitter au plus vites cette séance d’humiliation des plus gênantes. Arrivés un peu plus loin, nous nous arrêtons, la capuche toujours sur la tête, les yeux fixant le bitumes je romps le silence. « Merci, vraiment… Tu n’étais pas obligé de m’aider, j’ai l’habitude. » Je sais que la moindre des politesses est de regarder une personne dans les yeux quand on lui parle, surtout pour la remercier. Mais à l’époque où je pouvais le faire j’étais trop insolent pour faire attention à ce genre de détails, et aujourd’hui que j’en ai conscience, mon visage cré un vide immense autour de moi.:copyright:️ 2981 12289 0

Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par le mensonge

feat. Thélio Drake

Le monde est un manège continuel, il reste avec la même musique et les mêmes sensations. Rien de bien palpitant en soi, mais sécurisant pour Deana qui n'a plus goût aux surprises depuis un certain temps. Elle s'oblige plus souvent à faire des choses qu'à véritablement le vouloir. Ces jours-ci, tout lui semble aller de travers. Elle ne cesse de se rappeler que c'est à cette époque de l'année qu'elle a fait la rencontre avec son ex-fiancé. Soudainement, Deana pense que tout a été finement calculé par ce dernier. Elle ne pense pas qu'il ait pu ressentir quoi que ce soit de vrai à son égard. C'est ça qui est le plus douloureux pour la jeune femme. Qu'elle ait été la seule à éprouver de forts sentiments. L'amour détruit et fait mal. Elle ne compte pas le revivre de sitôt. Tout du moins, elle ne s'en pas prête et plus capable pour le moment.

Ce week-end, Deana n'avait rien de bien palpitant à faire et elle s'est dit, que peut-être, elle pourrait emprunter une salle du conservatoire de musique pour jouer du piano dans sa bulle. Certes, la jeune femme aurait pu le faire chez elle, mais le simple son de sa mélodie aurait mis la puce à l'oreille de ses parents. Et celle-ci préférait fuir toute possible discussion avec ces derniers. James a bien tenté de la joindre pour prendre un déjeuner avec Nathaniel au Mystic Grill, mais elle avait décliné l'invitation en prétextant qu'elle devait trouver de l'inspiration pour une prochaine création à son cours et qu'elle devait faire des révisions. Une demi-vérité, parce qu'elle n'est parvenue à rien pour les révisions. Niveau stylisme, l'inspiration ne lui manque jamais. Alors, elle avait envoyé valser ses livres pour sortir non sans avoir ouvert la cage à Zeus. Ce dernier pouvait passer sa journée dans le jardin de la villa et revenir dès qu'il le voulait dans la chambre de Deana qui lui a sauvé la vie un jour d'orage. Vous comprenez d'où lui vient son prénom. Deana a longuement hésité avec Thor, mais a pièce a décidé que ce serait un prénom de la mythologie grecques qui le baptisera.

Le bâtiment aux briques rouges se dressait non loin et des souvenirs d'enfance naissaient dans la tête de la demoiselle. Sa mère qui l'avait emmené ici pour qu'elle prenne des cours de musique qui se sont succédé aux suppliques de Deana avec des cours de Taekwondo. Impossible pour Deana de rester uniquement derrière un piano, elle avait toujours eu besoin de se défouler. De plus, la demoiselle a toujours su manier ces deux activités avec beaucoup de facilité. Plus son temps était occupé et plus elle s'en était sentie comblée. En entrant, ce sont des cris qui l'ont accueillit. Sur le moment, elle n'a pas compris. Mais en voyant une personne se diriger vers la sortie suivie d'un groupe de filles moqueuses et insultantes, Deana a vite saisie le cœur du problème. Ce déversement de haine est à peine supportable pour la louve. Certes, son gène n'est pas activé, mais elle s'est toujours senti plus louve qu'humaine. Le regard plus qu'en colère, elle se dirigea vers le groupe et passa son bras sous celui du pauvre inconnu.

<< Ah te voilà toi ! Je te cherchais partout. >>

Autant dire que son apparition fit naître une certaine hilarité intérieure chez Deana. Voir le visage de ces filles, la bouche grande ouverte valait largement le détour.

<< Tu sors avec ça. Avec ce monstre. >> Fit l'une des filles en pointant l'inconnu du doigt.

D'un geste, Deana se saisit du doigt pour le tordre doucement, mais cela a eut pour effet de faire naître des traits tirés sur le visage de la fille qui ressentait une douleur vive.

<< Mais lâche-moi t'es folle ! >>

<< T'as pas idée de ce que je suis capable de faire quand on touche à mes amis. Devine qui est réellement le monstre maintenant. >> Dit-elle en la relâchant. << Sers-toi de ton cerveau pour autre chose que d'insulter les gens. >>

Sans attendre plus de réactions, Deana entraîna l'inconnu avec elle hors des murs de briques rouges. Bifurquant à gauche, ils se retrouvèrent non loin d'un sentier qui traversait le parc.

« Merci, vraiment… Tu n’étais pas obligé de m’aider, j’ai l’habitude. »

<< On ne devrait pas avoir l'habitude de ce genre de chose. >> Fit-elle en se mettant devant lui. Elle se penche un peu vers l'avant. << C'est plus sympa et poli de regarder les gens dans les yeux quand on leur parle, tu sais. >> Dit-elle d'une voix légère et douce. Elle relève sa tête retirant un peu la capuche pour observer ce visage qui a fait naître autant de dégoût que de peur. Mais pas chez Deana, certes, cela lui a paru étrange, mais elle se demandait plus ce qui a bien pu lui arriver plutôt que d'émettre un cri de stupeur et d'horreur. Elle se contenta de sourire. << Rien de si effrayant et dégoûtant. Les gens sont trop impressionnables. >> Fit-elle en remettant la capuche de ce dernier. << Je m'appelle Deana Peterson. >> Elle lui présente sa main. << Et toi ? >>

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Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par le mensongeMystic Falls. La surprise n’arrive pas à passer, je suis habitué à ses humiliations publiques. Me faire rabaisser, humilier, dénigrer, c’est mot lot commun. Mes journées ont pour habitudes d’être rythmée par ces évènements. Je sais pourquoi les choses sont ainsi, et depuis le temps j’ai appris, j’ai compris que c’était ma juste punition. Fatalement j’ai accepté mon sort, après tout il y a encore deux ans je faisais partit de ce genre de groupes, j’étais celui qui allait ridiculiser cette personne différente. Dans le fond je ne leur en veut même pas, les choses m’ont faire grandir, elles m’ont forcées à comprendre. Ces filles ne sont rien d’autre que le reflet de ce qu’elles renvoient. Leur seule confiance en elles, elles l’obtiennent de cette manière. De cette façon elles se donnent de l’importance. Elles ont l’impression d’être supérieur. Est-ce un syndrome psychologique que de s’identifier à celui qui nous cause du tord ? De se blâmer soit même pour les actions des autres ?
Les choses ont bien changées, je suis véritablement passé de l’autre coté du miroir.

Ce qui me surprends c’est l’intervention de cette fille, cette manière de me venir en aide, de me sortir de cette mauvaise passe. C’est une première pour moi ! Je ne viens pas d’un monde ou les gens font les choses pas pur bonté d’âme, mais par intérêt. La je ne comprends pas, je n’arrives tout simplement pas a entrevoir ce qu’elle aurait à gagner en me venant en aide. En devant porter sur elle le regards plein de dégoûts que ces filles lui portent désormais. L’altruisme, la compassion, ce sont des qualité que je n’aurais jamais imaginé acquérir, alors pensez vous que j’imaginais qu’une jolie blonde viendrait prendre ma défense au beau milieu d’une ville que je ne connais pas ?

Pourtant mon cerveau est forcé d’admettre et de constaté qu’elle ne fait pas que me sortir discrètement de leur ligne de mire. Au moment où j’entends une de ces filles lui demander si « on sort ensemble » je sens mon cœur se serrer. Qu’elle idiote, comme si elle n’était pas capable elle même de deviner qu’une bête dans mon genre n’était pas faite pour faire fondre les cœurs. La seule réponse qui c’était fait entendre sont les cris de cette même fille qui étaient entrain … De se faire broyer les doigts !? Un instant j’ai vraiment eu envie de me pincer pour vérifier que je n’étais pas entrain de dormir, de rêver.

Mon héroïne du jour n’a pourtant pas fini de me surprendre. Alors que je viens a peine de la remercier pour son intervention plus qu’inattendue, elle me fait remarquer ce que je sais déjà. Le manque d’éducation que je laisse paraître en ne la regardant pas directement. Alors que j’étais sur le point de me justifier elle ne m’en laisse pas le temps et retire légèrement ma capuche pour observer ce qui aura tant perturbé les autres. Quand je sens son regard sur moi je ne peux retenir une grimace de désapprobation en imaginant ce qui peut bien lui passer par la tête à cet instant. Rien de si effrayant ? Mais qui est donc cette fille au juste ? Une bonne fée ? « Disons simplement que la nature à réussi de plus jolies choses... » Alors qu’elle replace ma capuche je ne peux me retenir de lui adresser un sourire plein de gentillesse. Un sourire qui je l’espère ne donnera pas à mon visages des allures encore plus étranges. Je ne suis pas habitué à tant de douceur, et je dois dire que son intervention me réchauffe le cœur. Je tends alors la main pour saisir celle qu’elle me tends en lui répondant. « Je m’appel Thélio, Thélio Drake. C’est vraiment gentil ce que tu viens de faire...’

Oui j’ai l’air d’un idiot, oui j’ai l’impression de ne plus savoir m’exprimer, de ne plus savoir rendre une conversation intéressante. Mon charisme s’est envolé en même temps que ma confiance et moi, et je dois avouer que je suis complètement déstabilisé. J’espère simplement que si mon physique ne l’a pas fait fuir, elle ne sera pas non plus repoussé par mon manque d’assurance.
«Je viens d’arriver dans une école de la ville, mais de toute évidence je pense que je vais me passer de l’école de musique locale » je jette un petit regard las derrière moi, pour montrer mon détachement avec la situation. Si je ne peux pas dire que ça ne m’atteint plus je peux affirmer que j’y suis habitué et que je devrais vivre avec. « Je me débrouillerais bien tout seul » Je hausse les épaules avant de lui faire face à nouveau. Enfin, avant de regarder le sol et de lutter quelques secondes avec moi même, avant d’accepter de lui dévoiler à nouveau mon visage. « Dis moi tu… Tu habites ici ? » :copyright:️ 2981 12289 0

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feat. Thélio Drake

Deana ne peut pas concevoir la méchanceté. Elle n'a jamais été tendre avec les êtres capables de cette forme de violence avec une telle gratuité. Déjà au lycée, elle était la première avec son jumeau à faire des mauvais coups comme du poil à gratter dans les affaires de l'équipe de pompom girls ou encore du laxatif dans leur eau. Toutes les mauvaises blagues y passaient et ce fut pire lorsque son jumeau a éveillé son gène de loup. Ce n'était qu'un accident et pourtant, les mauvaises langues sont allé bon train donnant que plus envie à Deana de se montrer implacable. Encore aujourd'hui, la jeune femme a démontrait que son visage d'ange n'exprimait pas ce dont elle se sentait capable pour les autres surtout quand on broyait le cœur d'une personne à coup de raillerie. Définitivement, Deana n'avait que ressenti l'envie d'écraser les doigts de cette fille. De plus, elle n'a pas manqué de lui dire que c'est malpolie de pointer quelqu'un du doigt comme ça et qu'elle s'avère chanceuse qu'elle ne le brise pas. Ce n'était pas l'envie qui manquait à la jeune femme.

Sans doute que son comportement a pris au dépourvu la victime du jour qu'elle a entraîné bien loin du bâtiment aux briques rouges. Elle ne souhaitait pas que ce dernier ait à subir davantage par la faute de Deana ou par la stupidité des humains. Deana n'est en rien dégoûté ni effrayé par l'apparence atypique de ce garçon. Faire partie d'une famille de loup-garou qui peut devenir pire que tout un soir de pleine lune permet de voir les gens sous un angle différent. Le côté impulsif de la jeune femme ne manque pas de cruauté si elle se laissait emporter. Ce qu'il s'est produit plus tôt n'était qu'un petit échantillon. Une goutte d'eau dans un lac. Un grain de sable dans le désert.

« Disons simplement que la nature à réussi de plus jolies choses... »

<< Sans doute. Mais elle cache souvent la beauté sous un masque effrayant. Ou bien le contraire... >> Fit-elle en remettant la capuche de ce dernier, bouclier protecteur contre toutes les personnes qui peuvent le dénigrer. Alors, Deana l'invite à s'éloigner plus encore de la populace. Plus loin dans le parc, là où la plupart des gens veulent se perdre pour se recentrer sur eux-mêmes. Là où la jeune femme se rend souvent pour tenter de méditer et de voir le meilleur même dans le bordel que peut être les émotions qui la bouleversent si forts.

« Je m’appel Thélio, Thélio Drake. C’est vraiment gentil ce que tu viens de faire...’

Serrant sa main, la jeune femme lui sourit haussant simplement les épaules. << Je n'aime pas ce genre de personne. Prête à se moquer ou à pointer du doigt. De par expérience, ces personnes sont bien plus laides. Toi, tu es juste unique et ce n'est pas un mal. >> Elle marchait à côté de lui tout simplement même si de coutume, elle ne veut pas de présence masculine sauf celle de sa famille. Mais quelque chose chez cette personne l'avait attiré. Sans doute sa détresse.

«Je viens d’arriver dans une école de la ville, mais de toute évidence je pense que je vais me passer de l’école de musique locale »

<< C'est dommage. J'y ai fait mes cours de piano là-bas. Si l'on oublie la débilité de certain, ça peut être cool de s'y rendre. Mais si tu veux, je peux te mettre en relation avec mon ancien professeur de musique. >> Fit-elle en esquissant un sourire. << Entre artiste, on peut bien s'entraider. >> Passant une main dans sa longue chevelure, un parfum de vanille s'en dégageant, elle regarde devant elle. << De quelle école tu parles ? Le lycée de Mystic Falls ou la Salvatrore ? >> Cela ne l'étonnerait pas qu'il soit à la seconde.

« Je me débrouillerais bien tout seul »

<< Comme tu veux, mais mon offre tient toujours. >>

« Dis moi tu… Tu habites ici ? »

<< Oui, je suis originaire d'ici et toi ? >> Elle va s'asseoir sur un banc croisant les jambes. << Je t'admire, je crois que j'aurais été moins calme que toi. J'ai jamais aimé ce genre de fille. J'étais une vraie peau de vache avec ce type de filles au lycée. Toutes mes mauvaises blagues y passaient. Poil à gratter, laxatif et j'en passe. Ah oui les araignées dans leurs casiers aussi. >> Elle rit. << Désolé, mais il ne faut pas avoir peur, je suis quelqu'un de sympa en général juste de trop impulsive avec certaine personne. >>

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Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par le mensongeUn instant je suis estomaqué par la justesse de ses paroles, et je me vois contraint de baisser à nouveau les yeux. Mon histoire est justement issue de « ce contraire ». Je dois même avouer que cette apparence à fait de moi quelqu’un de meilleur, de plus ouvert aux autres. De moins me centrer sur moi même, et de regarder le monde qui m’entoure avec un regard nouveau. Certains ignorants pourrait en déduire que l’altruisme est une nature réservée a ceux que la nature n’a pas gâtés. Pourtant devant moi j’ai la preuve exacte du contraire. Une image féminine qui incarne la beauté dans toute sa simplicité. Une beauté d’âme, illuminée par un physique des plus avantageux. Une personne qui pense avec son cœur de toute évidence. Une perle rare en somme, dans cette océan de paraître dans lequel nous vivons.
Admiratif ? Fasciné ? Bien-sur que je le suis, si ma condition m’a fait renoncer il y a bien longtemps à l’idée de pouvoir plaire d’une quelconque manière je n’en ai pas moins des sentiments humain. Qui peut se venter de rester de marbre en toutes circonstances ? De ne jamais s’étonner de ce que la vie laisse sur son chemin.

<< Je n'aime pas ce genre de personne. Prête à se moquer ou à pointer du doigt. De par expérience, ces personnes sont bien plus laides. Toi, tu es juste unique et ce n'est pas un mal. >> A l’heure actuelle ces propos trouvent du sens. Bien-sur que je ne suis pas la même personne que par le passé. Si la malédiction m’empêche de lui expliquer l’origine de ce masque de malheur, c’est la honte qui m’interdit de lui avouer qui j’ai pu être. C’est d’ailleurs ce qui me retient également de maudire ces autres qui n’ont pas encore été amené à retenir cette leçon de la vie. Celle qui vous apprends que l’argent n’a aucune valeur face à la bonté d’une âme, ou a l’intensité de sentiments réels. Même cette nature qui nous entour, je n’ai compris que bien trop récemment qu’elle n’est pas monnayable à loisir, et que tout l’argent du monde ne compenserait pas sa beauté.

Je ne sais pas quel genre d’autres surprises me réserve cette héroïne des temps modernes qui n’a pas hésité à voler à mon secours. Mais je peux déjà en ajouter une à ma liste quand elle m’annonce qu’elle a pris des cours de piano elle aussi. « Dis moi, tu caches encore beaucoup de qualité ? » Sa gentillesse, son empathie et maintenant son goût pour la musique. Cette journée se déciderait-elle à devenir un bonne journée ?
Malgré sa proposition, je dois avouer que l’envie de me retrouver face à un nouveau professeur ne me rassure pas vraiment. Même si Deana de part sa seule présence à su réchauffer ma journée mon optimisme me fait parfois défaut. « Je ne suis plus très sûr de vouloir infliger ma présence a qui que ce soit … » Je marque une légère pause avant de reprendre. Son attitude lumineuse et le décors verdoyant me poussant à éviter a tout pris de tomber dans la morosité, je reprends. « D’ailleurs, ton ancien professeur ? Tu as arrêter le piano ? » Depuis que j’ai découvert le goût de la musique, je ne pourrais m’en passer. Je serais surpris d’apprendre qu’elle ait délaissé cet art.
Nous continuons de marcher et je dois avouer que l’idée d’avoir une conversation simple et naturelle avec une personne me semble tout droit sortit d’un rêve alors je me laisse gagner par un sourire. « Je suis à l’école Salvatore, tu sais ‘‘l’école des dingues de la ville’’ ! »Sur ces derniers mots je prends une petite voix haut perchée et insupportable de manière à imiter la voix d’une des filles que nous avons croisés tout à l’heure.

Je la rejoins sur le banc, en l’entendant décrire son attitudes passée, les farces qu’elle pouvait faire avec son frère, je regrette dans un sens de ne pas avoir mis les pieds plus tôt dans cette ville. Bien que je doute malheureusement que leurs blagues aient pu me faire changer d’une manière équivalents à la punition qui m’a été infligée. Pourtant malgré ces pensées noires je sens que sa bonne humeur et communicative et quand j’entends son rire je ne peux me retenir de l’accompagner. « Je suis arrivé il y a quelques semaines, mais j’aurais vraiment aimer vous voir à l’œuvre. Je pense que j’aurais trouvé ça… très drôle ! Si ça peut te rassurer la peur est loin d’être la première chose qui me vient à l’esprit depuis que je t’ai vu à l’œuvre Deana. » Je la regarde et lui adresse un sourire franc. Avoir peur d’elle , après ce qu’elle vient de faire pour moi ? Il faudrait que je sois fou. « J’ai plus où moins pris l’habitude, où d’une manière ou d’une autre je me suis dit que je devait avoir mérité ça. Je te promet de réfléchir à ta proposition… Tu pourrais peut-être m’accompagner ? »
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La méchanceté gratuite est une chose que Deana ne peut définitivement pas comprendre. Bien sûr, elle aurait pu en avoir l'envie de l'utiliser avec son ex-fiancé, mais à quoi bon ! Cela ne changerait jamais le fond du problème. Il l'a trompé avec la secrétaire de son père ouvrant ainsi les yeux à la jeune femme de la façon la plus dure qui soit. La douleur venait et s'en allait dans une valse incessante, un manège d'émotions dont elle se passerait bien. La jeune femme s'est effacée du monde, ne voulant plus parler de son malheur, se méfiant des hommes en général ou bien se laissant peu approcher par eux. Oui, il y avait Emilien, mais c'était un ami de Leonora et il avait su se montrer très courtois envers Deana. Maintenant, il y a cette personne à côté d'elle dont l'apparence n'engageait pas vraiment, mais la jeune femme avait senti le bon cœur de ce dernier. La vie n'est déjà pas simple comme ça, ce n'est pas la peine d'en rajouter plus encore. Pourtant, certaines personnes s'évertuent à montrer le pire d'elle-même. Rien ne va plus, c'est vraiment lamentable. Deana n'arrive pas à comprendre la stupidité des gens et surtout de ces filles dont elle a en horreur.

« Dis moi, tu caches encore beaucoup de qualité ? »

Elle émet un léger rire. Des qualités ? Ne se trompe-t-il pas de personne ? Deana ne se pensait pas vraiment débordante de qualités, elle essaie juste de faire les choses bien et d'agir comme on aimerait qu'on agisse envers elle. Mais il y a des moments où elle en a assez d'agir de façon posé. Elle aimerait exploser autre chose que sur son sac de boxe. Cela serait tellement plus jouissif qu'on la traite de folle parce qu'elle serait devenue violente. Sans doute, la louve en elle qui veut se faire connaître, ce qui en soit, n'a rien d'étonnant. Bien qu'en sommeil, cette part d'elle s'exprime de par un caractère plus emporté et passionné. << Je ne sais pas si on peut dire que j'ai des qualités, tu sais. >> Fit-elle simplement en passant une main dans ses cheveux.

« Je ne suis plus très sûr de vouloir infliger ma présence a qui que ce soit … »

<< Ta présence n'est pas si désagréable que ça. Il ne faut pas que tu t'attardes sur la méchanceté des gens, sinon tu risques de ne plus vouloir sortir. >> Ce n'était certes, pas évident à faire, plus simple à dire. Combien de fois n'a-t-elle pas envie de se confiner refusant toutes les fêtes qui peuvent se dérouler ici et là. Non, définitivement, Deana, c'est fait ce que je dis, pas ce que je fais.

« D’ailleurs, ton ancien professeur ? Tu as arrêter le piano ? »

<< Arrêter non, je pratique toujours le piano. Mais la retraite de mon ancien professeur m'a coupé l'envie de me rendre là-bas. >> Fit-elle doucement alors, qu'elle tourne son visage vers lui. << Et puis avec mes cours à l'université doublé du trajet, j'ai dû faire un choix. >> Elle lui sourit. Oui, c'était plutôt fatiguant de rouler trente minutes le matin puis le soir et ce qu'importe le temps qu'il fait. Deana ne voulait plus trop s'encombrer de cours même si le piano est quelque chose qu'elle n'arrêtera jamais. Elle avait son piano à la maison, celle-ci pouvait tout aussi bien pratiquer dans la pièce que ses parents avaient faits pour elle.

« Je suis à l’école Salvatore, tu sais ‘‘l’école des dingues de la ville’’ ! »

Deana se mit à rire donnant un léger coup d'épaule à Thélio. << Oh, je vois. >> Elle se racle la gorge. << Personne n'est fou là-bas, simplement différent du commun des mortels. >> À nouveau, elle ancre son regard dans le sien. << Mes deux frères s'y trouvent aussi. Peut-être qu'un jour, j'y finirais aussi ou peut-être pas. >> Elle rit encore un peu à son imitation de quoi donner du baume au cœur. Finalement, il ne se laisse pas avoir par la méchanceté de ce groupe de filles. C'est un bon point et le témoignage d'une grande force morale. << Donc, tu es de quelle nature ? Sois pas surpris, je suis habituée à ce qui dingue. >> Fit-elle pour reprendre ces mots.

« Je suis arrivé il y a quelques semaines, mais j’aurais vraiment aimer vous voir à l’œuvre. Je pense que j’aurais trouvé ça… très drôle ! Si ça peut te rassurer la peur est loin d’être la première chose qui me vient à l’esprit depuis que je t’ai vu à l’œuvre Deana. »

<< Ah, ça je m'en doute bien. Surtout qu'on se faisait rarement surprendre voir pas du tout attraper. >> qui pourrait croire que le grand sportif sérieux et la petite élève modèle et populaire seraient les instigateurs de ces mauvaises blagues.

« J’ai plus où moins pris l’habitude, où d’une manière ou d’une autre je me suis dit que je devait avoir mérité ça. Je te promet de réfléchir à ta proposition… Tu pourrais peut-être m’accompagner ? »

<< Arrête de dire ça. Personne ne mérite une forme de méchanceté ou de violence. >> Fit-elle avec douceur posant sa main sur la sienne. << Enlève-toi cette idée de la tête. Tu ne mérites pas ça du tout. >> Serrant doucement sa main, la jeune femme esquisse un sourire. << Oui bien sûr, faudra juste s'arranger avec mon emploi du temps, mais je serais heureuse de t'accompagner. >> Son portable se met à sonner et la jeune femme sursaute ne s'y attendant pas. << Excuse-moi. >> Elle prend son portable répondant à l'appel de sa mère. << Mais non, Zeus n'a pas disparu, il est allait faire un tour dans le jardin... Mais maman calme-toi, c'est un écureuil, il faut bien qu'il aille faire un tour de temps en temps. >> Elle fait un regard d'excuse à Thélio puis reprend. << Non, je ne suis pas restée, c'est plus comme avant. Non, mais t'en fais pas ça va.... Ah, j'ai reçu mes tissus ? Oh super, je pourrais faire la robe.... D'accord, oui maman à tout à l'heure. >> Elle raccroche en poussant un long soupire mettant le portable dans son sac. << Excuse-moi.... Où on en était... Ah oui, t'as un portable ? Je te passe mon numéro comme ça, on reste en contact. Enfin, si tu veux. >>

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Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par le mensongePlus je reste près d’elle, plus j’ai l’impression d’avoir du mal a respirer. Sans s’en rendre compte elle me renvoie perpétuellement à l’image de celui que j’étais. Si je dis que ma journée à été illuminée par sa présence, ce n’est pas qu’une métaphore. Ses mots me font me sentir plus léger, comme si un poids désagréable quittait mes épaules. Je vous assure une aussi belle femme aurait fait perdre la tête au plus saint des hommes. Mais je ne saurais vous dire ce qui m’intrigue le plus chez elle. Vous l’aurez compris je ne suis plus de ceux qui se laissent simplement charmer par une apparence. Chez elle il y a cette petite chose en plus, cette aura totalement différente.
Je pense ne pas me tromper en affirmant que cette bonté en elle l’illumine. Cette lumière dans son regard que j’ose à peine affronter. Les mots pourraient manquer pour décrire cette énergie qu’elle dégage.

Je préfère garder pour plus tard le constat alarmant sur ma vie sociale inexistante et le fait que je ne soit pas souvent le bienvenu dans les soirées qui peuvent s’organiser dans les environs. L’écouter parler de tout et de riens, comme si ses mots formaient une douce mélodie qui éveil des sentiments enfouis. Des regrets peut-être, de ne pas avoir eu sa bonté d’âme depuis toujours et de n’être capable de lui présenter autre chose que ce que je suis aujourd’hui. Le reflet écorché d’une personnalité détestable. Bien-sur ce sortilège m’a fait changer à bien des égards, la musique est venu combler ce vide dans ma vie. Si celle-ci peut me permettre de revoir Deana à l’avenir, je ne souhaite pas laisser passer cette chance.

Alors que j’ai personnellement veiller à ne pas mentionner les attributs particuliers de mes camarades d’école, c’est elle qui mentionne le sujet. A ma plus grande surprise. Parler de ma nouvelle nature de vampire est quelque chose de totalement proscrit. Imaginez les réactions des gens si en plus de ma tête affreuse je venais leur annoncer que je suis un buveur de sang. Deana d’où sort tu exactement ? Pourquoi tout paraît si simple depuis que tu es apparut ?

Elle m’apprends que ses deux frères font partit de mon école, et qu’elle la rejoindra peut être un jour. Seul cette deuxième partie m’interpelle. Le fait qu’elle ai conscience d’une part de magie en elle. Sans savoir si elle aura besoin un jour où non de rejoindre l’école ne laisse entrevoir qu’une seule possibilité. Aux vues de mes connaissances dans le domaine, bien qu’encore limitées la seule explication serait que Deana soit une louve qui n’aurait pas encore déclenché sa première transformation.
J’ai toujours été étranger à cette guerre qui oppose nos deux races, tout du moins encore pour l’instant. Alors je souris simplement à l’idée de constater qu’en plus de la musique, nous avons d’autres points communs. Comme cette appartenance au monde de la nuit. «Bien mademoiselle je suis habituée à ce qui est dingue, tu as devant toi un vampire. » Je me retiens d’accompagner mes paroles d’une grimace de vampire digne d’un mauvais film. Non le but n’est clairement pas de l’effrayer !

Nous continuons simplement à discuter sur ce petit banc, un petit moment que je savoure comme peu d’autre ces dernières semaines. Quand sa main se pose sur la mienne j’ai senti mon souffle se couper. Un contact humain initié aussi simplement. Deana es-tu apparut pour me donner cette impression passagère de me sentir vivant. Encore plus quand elle affirme accepter que nous nous voyons à nouveau, dans le cadre d’un cours de Piano. A cet instant j’ai vraiment l’impression d’être devenu un jeune normal, qui passe une journée normale. Ou non pardons, excusez moi : Une très bonne journée !
Son téléphone se met alors à sonner, mettant fin à ce contact qui me forçait presque à retenir mon souffle, par peur de la voir s’envoler. Alors que je ne suis même pas la raison de l’envol de cet oiseau de paradis. Alors qu’elle est au téléphone, j’écoute les sonorité de sa voix comme on prends plaisir à écouter une sonate. Quand elle m’adresse un regard désolé j’ai l’impression de défaillir.

Ses derniers mots envers sont interlocuteur et elle s’adresse de nouveau à moi. Quand elle me demande mon numéro de téléphone je vous jure, j’ai l’impression de devenir ce collégien que je n’ai jamais été. Vous savez ce garçon peu sur de lui qui paniquer dès qu’il arriver à communiquer avec une fille. Alors que milles choses me passent par la tête j’essaie de feindre un certain détachement en prenant mon téléphone dans ma poche. Face à elle je pourrais presque m’identifier à Ulysse face aux sirènes. Sauf que personne n’a prit la peine de m’attacher pour m’empêcher de défaillir, ou de perdre le contrôle de ma réalité. Face a l’expression d’un doux rêve je suis seul a bord de ce bateau qui navigue en eaux troubles. « Bien-sur, tiens » Je lui tends mon téléphone pour qu’elle y enregistre son numéro. Quand je reprends mon petit appareil je prends quelques secondes pour écrire un message.

«Ta présence est un vrai plaisir,
Je serais ravis qu’on reste en contact ! »

L’avantage d’écrire ces mots, c’est que je n’ai pas a bafouiller pour les exprimer, biens qu’ils soient criant de vérité. Je dois avouer que je suis épris d’une certaine peine à l’idée de la voir partir soudainement. Alors j’essaie de me raccrocher à un peu de discutions en espérant faire durer notre échange. « Tu m’excuseras sûrement d’avoir écouté mais, tu fais de la couture ? »
Bien-sur d’autres passages de sa conversations m’ont intrigué, mais je ne tiens pas à me montrer intrusif. Si la vie accepte de remettre Deana sur ma route, j’aurais alors tout le loisir d’en apprendre d’avantage sur sa personne.

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Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par le mensonge

feat. Thélio Drake

Soyons sincère. Deana n'aime plus autant la proximité des hommes, elle contrôle son amitié avec la gente masculine avec beaucoup plus de prudence. Bien sûr, Deana compte des hommes dans son entourage, mais la plupart ne sont pas les gros lourds que l'on peut croiser dans la rue et qui tentent par tous les moyens de vous séduire quand une fille leur plaît. Deana n'a définitivement pas besoin d'un mec stupide faisant partie de sa vie. Elle a déjà donné pour le genre séducteur et manipulateur. Elle s'en est à peine remise, ou plutôt pas du tout, parce qu'il lui arrive d'avoir le regard perdu dans le lointain et de pleurer. Elle pleure parce qu'elle a véritablement aimé et que celle-ci s'est fait déchirer le cœur, broyé à plusieurs reprises. Parfois, la pauvre peine à trouver de l'air tellement son palpitant reste blessé. Sa famille et ses amis lui ont permis de remonter la pente, mais Deana n'espère plus grand chose des hommes. Trop écœuré par leur façon de tromper leur monde. Donc ce qui a attiré la jeune femme vers Thélio, c'est sa fragilité. Sa contenance à ne pas répondre en mal à des filles qui se sont moquées de son apparence. Pour un vampire, il était différent de ce que l'on s'est toujours évertué à dire à Deana. Les lycans et les vampires sont des êtres en perpétuelle confrontation, mais en voyant Thélio, elle se dit que ces derniers sont comme tout le monde. Il y en a des bons et des mauvais partout. Certes, ils boivent du sang, mais que font les lycans une fois que la pleine lune est haute dans le ciel ? Sûrement pas des promenades tranquilles.

C'est donc naturellement qu'elle lui propose d'échanger leurs numéros de portable après que sa mère l'ait appelé en panique. Heureusement que la jeune femme parvient toujours à la calmer, parce que même si Zeus se trouve dans le jardin, sa mère se serait inquiété pour rien.

« Bien-sur, tiens »

<< Merci. >> Fit-elle en prenant le portable frôlant les doigts du vampire sans y faire véritablement attention. Rapidement, elle entre ses coordonnées et en fait de même avec son portable. La jeune femme lui rend et peu de temps après elle reçoit un message de sa part qui l'a fait sourire. C'est mignon. C'est la première pensée qui vient à son esprit alors que la jeune femme vient à le regarder dans les yeux. Il n'y avait pas de dégoût dans les pupilles claires de Deana, bien au contraire. Elle le regardait normalement faisant fi de sa particularité. Bien sûr qu'elle souhaiterait savoir ce qui lui est arrivé. La curiosité étant un défaut propre à chacun à des mesures différentes, mais elle s'abstient. Sans doute, est-ce une chose qu'il n'a pas forcément envie de partager en ce moment. << Ta présence est un véritable plaisir aussi, Thélio. C'est plaisant d'avoir la compagnie d'un homme qui n'est pas un gros lourd se pensant grand séducteur et capable d'avoir tout ce qu'il veut, rien qu'avec un sourire. >>

« Tu m’excuseras sûrement d’avoir écouté mais, tu fais de la couture ? »

Elle rit légèrement. << Petit curieux. >> Deana lui donne un léger coup d'épaule. << Ne rougit pas. Alors pour répondre à ta question, je suis étudiante en stylisme, la couture j'en fais depuis très longtemps. Je crée mes propres tenues et je travaille en ce moment sur deux robes de cocktail pour mon cour de coutures. >> Son regard s'illumine comme si des étoiles baignaient son regard. << J'attendais ces tissus avec impatience, je commençais à m'ennuyer chez moi à ne rien faire. >> Elle tourne son visage vers Thélio. << J'aimerais beaucoup te proposer de venir un jour chez moi, mais... Cela risque d'être compliqué entre mes parents et mes frères. Ils ne sont pas très vampires, vois-tu. Je dois être l'exception qui confirme la règle, je pense. >> Elle soupire en regardant devant elle. << Je sais que trop bien que la méchanceté peut être dissimulée chez tout le monde humain ou être surnaturel. >> Secouant la tête pour sortir de sa mélancolie soudainement, elle se tourne vers Thélio. << Alors monsieur l'artiste. Dis-moi tout, quelle est donc ta mélodie préférée au piano ? Est-ce que tu en écris ? Depuis combien de temps tu en joues ? >>

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Il y a quelque chose de magique chez cette fille, quelque chose d’étrange, de déstabilisant qui me transperce l’âme autant qu’elle me réchauffe le cœur. « un homme qui n'est pas un gros lourd se pensant grand séducteur et capable d'avoir tout ce qu'il veut, rien qu'avec un sourire. » Cette seule phrase arrive a me faire ressentir les émotions les plus contradictoires que sont la fierté et la haine. La joie et la peine. Elle fait naître en moi la dualité de celui que j’étais et celui que je voudrais être. Je vous jure quand j’entends ces mots je me sens ridicule, honteux. Quand elle me met face au miroir fictif de mon passé une partie de mon âme est entrain de hurler.
Tout chez elle m’évoque la chaleur d’une belle journée de printemps, son sourire, son visage délicat, la douceur de sa voix. Si je n’étais pas résigné depuis un certain temps, à l’idée d’oublier toute forme de Happy End concernant mon histoire, j’aurais sûrement autorisé mon cœur à chavirer. Je réaliserais sûrement trop tard qu’il est impossible de contrôler ce genre de sentiments, tout comme il est impossible de les monnayer. Dans cette course poursuite contre l’expression de mon propre cœur je suis condamné à perdre. Quand ces flammes brûlantes aurons consumés mon âme je me rendrais compte que ces main si douces, ce sourire… Je les veux... Même si je n’ai pas le droit de les vouloir.

Je veux bien admettre toute forme de curiosité qu’elle éveille en moi, et mon visage aussi de toute évidence vu qu’elle m’apprends que malgré tout ce que je pensais, le rouge est encore capable de me monter aux joues. Pendant qu’elle m’explique qu’elle fait des études de stylisme et qu’elle est à l’origine de ses propres tenues je m’autorise alors a l’admirer librement. Pauvre fou, tu ne devrais pas te laisser aller au plaisir d’une tel contemplation… Et je vous jure que quand elle a mentionné l’idée de m’inviter chez elle mon âme a faillit sortir de mon corps pour s’autoriser un hurlement de joie. Même si dans cette même phrase elle mentionne l’idée que ce ne serait pas possible rien que le fait qu’elle le mentionne me donne cette impression d’être un adolescent de 14 ans. Adolescent qui se laisse envoûter par son regard brillant comme on se perds dans un ciel étoilé.

Vient alors ce sujet que je maîtrise et qui me met en confiance. Le piano, alors qu’elle me pose ses questions je sors mon téléphone de ma poche et y branche mes écouteurs. Après quelques pressions sur l’écran tactile je me tourne vers elle et accroche délicatement l’un d’eux à son oreille avant de mettre la deuxième sur la mienne, et je lance la musique.

« Je n’ai pas vraiment de morceau préféré, mais si je devais en choisir un aujourd’hui ce serait celui-ci. Le début, calme, plutôt sombre, monotone m’évoque la tristesse d’une journée banale, de la routine. Petit a petit l’artiste s’autorise à plus de sentiments, plus de joie comme s’il venait de faire une rencontre incroyable, que quelque chose venait égayer le fil de son morceau. Puis il retourne se perdre dans les limbes d’une routine ennuyeuse. La musique ralentis, le volume diminue… Puis le rythme de son cœur s’emballent à nouveau. Les notes s’envolent alors comme si le piano nous racontait un joyeux souvenir, où la joie hypothétique de revoir une personne. » Je m’arrêtes un instant pour l’observer et avant de rougir je préfère reprendre ma description « Jusqu’à la fin du morceau les rythmes varient mais gardent une certaine luminosité, même quand la mélodie touche à sa fin. Comme pour évoquer la fin d’un rêve, où le terminus d’une vie joyeuse. Une sorte de happy end en somme » Comme à mon habitude la musique à pris le pas sur ma raison. Pas étonnant que j’ai choisi ce morceau, une métaphore musicale aux battements d’un cœur. « J’ai fait du Piano quand j’étais très jeune, mais je m’y suis mis très sérieusement depuis deux ans. Le matin, le soir, la nuit… Quand ça me prends je crois que je ne peux plus m’arrêter. »
Je nous enlèves nos écouteurs respectifs avant de tout ranger dans la poche de mon sweet. De toute évidence cette musique serait une métaphore musicale à la joie de la rencontrer. Elle aura illuminé une journée des plus moroses. Je ne peux que l’en remercier. « Pour la création, je n’ai jamais pris le temps d’écrire vraiment des morceaux. Ces dernières années j’ai plus évolué en utilisant mon oreilles qu’une partition je dois l’avouer. Je préfère laisser la musique me parler. » Je lui sourit, un vrai sourire comme j’en accorde tellement peut ce derniers temps. « Et toi alors ? qu’elles autres surprises est ce que tu caches ? »

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La musique est l'expression la plus sincère de notre âme. Combien de fois Deana ne s'est-elle pas perdue dans cette forme de langage pour déverser toutes les émotions qui peuvent traverser son être. Elle si forte depuis son enfance, s'est vu affaiblir par la personne qu'elle aimait sincèrement. Prête à tout pour un homme, on en vient à oublier qui l'on est parfois et cela aurait dû lui mettre la puce à l'oreille. Mais elle était encore jeune quand elle a rencontré Kieran. Elle le pensait fait pour elle. S'étant laissé avoir par de doux sourires, un mot susurré à l'oreille. Des déclarations dignes d'un roman. Deana y a cru parce que son esprit était celui d'une délicate jeune fille continuant de rêver. Mais tout s'est brisé du jour au lendemain. Sans James, Nate, Leonora et ses parents, elle aurait sombré tellement loin qu'elle n'aurait pas su remonter la pente.

La musique l'a aidé, mais ce n'est pas pour autant qu'elle ira vers des hommes pour papoter de tout et de rien. Trop craintive et méfiante désormais. Sans doute, allez-vous dire ce qu'elle fait ici avec Thélio. La réponse est répétitive. Il a eu besoin d'elle. Différent de ce que la jeune femme a pu croiser jusqu'à présent. Se sentir plus forte que quelqu'un qui reste figé sous les insultes ou plutôt parfaitement maître de lui-même, cela a attiré Deana comme un papillon vers la flamme d'une bougie vacillante. Cela lui a fait du bien de sentir qu'on ait eu besoin d'elle. De se sentir plus forte qu'une autre. Elle qui a l'impression de passer son temps à jouer de ses émotions, à faire croire que tout va bien alors que dans son cœur, c'est une tornade d'émotions qui se développe. Sortant à nouveau son téléphone pour y brancher ensuite des écouteurs, Deana le laisse en mettre un à son oreille. À son tour, elle lève sa main pour effleurer la sienne afin d'arranger son écouteur, elle sourit en entendant les premières notes.

« Je n’ai pas vraiment de morceau préféré, mais si je devais en choisir un aujourd’hui, ce serait celui-ci. Le début, calme, plutôt sombre, monotone m’évoque la tristesse d’une journée banale, de la routine. Petit a petit l’artiste s’autorise à plus de sentiments, plus de joie comme s’il venait de faire une rencontre incroyable, que quelque chose venait égayer le fil de son morceau. Puis il retourne se perdre dans les limbes d’une routine ennuyeuse. La musique ralentis, le volume diminue… Puis le rythme de son cœur s’emballent à nouveau. Les notes s’envolent alors comme si le piano nous racontait un joyeux souvenir, où la joie hypothétique de revoir une personne. »

Fermant les yeux, Deana se laisse emporter par la partition qui s'écoule de chaque note jouée. C'est vraiment magnifique et elle a l'impression que cette mélodie parle à une partie de son cœur qui a souffert et se trouve encore en souffrance. C'est comme si cette musique souhaitait la consoler et tenter de rattacher les morceaux de son palpitant éparpillé.

« Jusqu’à la fin du morceau les rythmes varient mais gardent une certaine luminosité, même quand la mélodie touche à sa fin. Comme pour évoquer la fin d’un rêve, où le terminus d’une vie joyeuse. Une sorte de happy end en somme »

<< Cette musique... >> Fit-elle en ouvrant à nouveau les yeux pour croiser le regard de Thélio. << J'ai l'impression qu'elle traduit une partie de ce que je suis. C'est étrange, mais j'ai cette impression... >> Cette impression que l'on peut guérir d'un mal qui nous poursuit sans relâche.

« J’ai fait du Piano quand j’étais très jeune, mais je m’y suis mis très sérieusement depuis deux ans. Le matin, le soir, la nuit… Quand ça me prends je crois que je ne peux plus m’arrêter. »

<< La musique est le langage le plus sincère qui soit. Il est universel. Pas besoin de mot pour traduire une émotion, une envie, un désir profond. >>

Elle lui rend son écouteur avec un léger sourire sur les lèvres avant de s'adosser au banc et de lever le tête vers le ciel. Ses yeux se fermant à nouveau pour se laisser bercer par la douce chaleur des rayons solaires.

« Pour la création, je n’ai jamais pris le temps d’écrire vraiment des morceaux. Ces dernières années j’ai plus évolué en utilisant mon oreilles qu’une partition je dois l’avouer. Je préfère laisser la musique me parler. »

<< C'est pareil. Laisse tes doigts te guider et tu verras que ton coeur a plus à chanter que tu ne peux le croire. >> Elle esquisse un sourire alors qu'elle prend une profonde respiration.

« Et toi alors ? qu’elles autres surprises est ce que tu caches ? »

Deana ouvre les yeux et baisse la tête pour regarder Thélio. << Des surprises ? Tu me surestimes un peu trop, tu sais. >> Elle approche sa main du visage du vampire et en vient à retirer la petite feuille d'un arbre qui s'était posé sur sa capuche. << Je suis une jeune femme comme les autres s'ouvrant doucement à la vie et à ces rêves. Un jour, j'aimerais ouvrir ma propre boutique de vêtement, lancer ma marque, imposer mon style. Peu m'importe si j'éveille mon statut de louve ou non, rien ne m'empêchera de vivre mon rêve. >> Elle sourit doucement en regardant droit devant elle. << Sans doute former ma propre petite famille comme le souhaiteraient mes parents. Mais moi, je veux vivre pleinement chaque instant seul ou avec l'homme que j'aime. Voyager et découvrir le monde. >> Elle rit un peu. << Rien de bien surprenant, je crois. >> Elle finit par se tourner vers lui. << Est-ce que tu voudras bien qu'on joue cette mélodie ensemble ? J'ai l'impression que tu n'as fait que des solo au piano. On pourrait former un petit duo, j'ai l'impression qu'on a les mêmes goûts en matière de mélodie. Je pourrais te faire écouter mes petites créations, si tu le souhaites, bien sûr. >> Elle sursaute son portable sonnant à nouveau. << Excuse-moi, si je ne réponds pas, je risque de voir les flics débarquer. >> Elle rit avant de décrocher à son jumeau. << Mais arrête de crier, je t'entends... Mystic Grill ? Tu penses qu'à manger sérieux... Ce soir ? Oui pourquoi pas. >> Elle regarde Thélio et sourit. << Non, je ne suis pas seule. Un ami musicien. Oui plus ou moins de l'école. Non, mais t'es flic, je t'en pose des questions sur tes relations ptite tête... Non, j'veux pas savoir. Oui, t'en fais pas, je serais là. Nate sera là ? ... Non ? Oula, ça sent l'envie de parler, t'en fais pas, je serais là. Oui à ce soir, bisou. >> Deana regarde Thélio. << Désolé, mais une fois qu'il parle, j'ai dû mal à l'arrêter. >> Elle cherche sur sa galerie photo de son portable et lui montre un modèle. << Voilà mes dernières créations et l'autre est... ah... Trouvé. C'est celle-ci. >>

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Je suis heureux de constaté que les notes de ce morceaux lui parle autant qu’a moi. La magie de la musique c’est que toutes les mélodies racontent une histoire, que nous interprétons de manière différente à tel ou tel moment de notre vie. Un langage tellement beau et parfois si dur à partager. En quelques notes ont peut en apprendre beaucoup sur une personne, si ont sait écouter, et observer ses réactions. Je ne suis pas surpris que chacune de ces notes lui aient parlées. Incarnant elle même une forme de poésie, je ne doutais pas qu’elle serait réceptive. Le fait qu’elle lui ai parlé, qu’elle s’y identifie me prouve que c’est une personne différente.
Chacune de ses paroles concernant la musique, concernant notre instrument de prédilection font écho au plaisir que j’y ai trouvé. Aux joies de pouvoir exprimer ses sentiments aux travers d’un nouvel instrument, quand les mots nous manquent pour raconter une histoire. Je me sens plus à l’aise avec elle que je ne l’ai encore été avec personne depuis tous ces changements.

<< C'est pareil. Laisse tes doigts te guider et tu verras que ton coeur a plus à chanter que tu ne peux le croire. >>

Elle m’épate, me surprends, me fascine, et je suis encore à milles lieux de comprendre ce qui m’arrive réellement. Où si je le comprends alors je suis très doué pour me dissimuler la vérité. Si elle pense être surestimé je suis persuadé du contraire. Je ne saurais décrire cette chose si particulière en elle qui font que je suis persuadé d’avoir encore des millions de choses à découvrir à son sujet. En l’écoutant parler de son rêve, je me rends compte que mes projets d’avenir ne sont pas très élaborés. J’étais destiné à reprendre l’entreprise familiale et à devenir le despote à la place du despote. Ce patron incroyablement méprisant envers ses ouvriers alors qu’il ne serait pas capable de faire la moitié de leur travaux journaliers. Voilà à quoi ma vie aurait du ressembler si les choses avaient été différentes. Si mon père n’avait pas fuit tous contact avec moi depuis que j’ai changé. Dans un sens, je suis bien heureux maintenant que cette rupture ai eu lieu. Et même si je prends toujours un soin méticuleux à vider le compte en banque auquel j’ai accès tant que je poursuivrais mes études, je sais que j’aimerais faire quelque chose qui me passionne autant qu’elle semble passionner par le stylisme. Je réalise encore grâce à elle que cette vie pleine de paillette ne m’aurait finalement permis d’être heureux seulement en surface. Voyager, découvrir le monde, ce sont des choses que j’ai toujours voulut faire, et j’ai appris il y a quelques années que désormais j’aurais toute l’éternité pour parcourir ce monde. Concernant la famille… Je craint que la famille Drake ne connaisse pas de nouvelle génération. Elle perdurera grâce à moi, et s’éteindra avec moi.
«Je pense que tu as toutes tes chances de réussite ! » Je lui adresse ce compliment alors que je détaille sa tenue actuelle. Je ne cache pas avoir un certain plaisir à pouvoir la détailler librement sans en avoir honte. Pigmalion aurait été vert de jalousie en découvrant que la nature avait donné la vie à une beauté aussi pure et délicate. « Si tu m’autorises la remarque, l’homme qui aura la chance de partager ça avec toi, sera le plus heureux des hommes. » Non ce n’est pas une phrase bateau, je pense vraiment ce que je dis.

Une prestation a quatre main et la confirmation silencieuse de la revoir. Mes pieds touchent-ils encore le sol où suis-je simplement entrain de rêver ? Alors que mon cœur s’emballe son téléphone vient encore à sonner, me permettant de reprendre contenance sans me laisser déborder par l’impatience, par l’euphorie. En silence pendant qu’elle est au téléphone j’apprécie de voir que quelqu’un tiens à elle, la surveille, peut-être un peu trop a sa façon de demander à son interlocuteur s’il est de la police. Elle finit par raccrocher et s’excuse. « Ne t’en fais pas, c’est normal que ton entourage cherche à prendre de tes nouvelles, a prendre soin de toi. » Oui c’est là réaction que toutes personnes proches devraient avoir.
Je me perds alors dans la contemplation des photos qu’elle me montre et reste subjugué devant la classe et l’élégance de ses créations. La finesse et la délicatesse des tissus de cette robe bleue digne d’une princesse. Et cette autres robe aux reflets métalliques qui feraient pâlir d’envie les diva des tapis rouges. « Elles sont magnifiques ! » Je lève ensuite vers elle un regard curieux alors que des images d’elles dans ces tenues s’insinuent dans ma tête. « Encore une fois je me permets une remarque, mais tu dois être éblouissante dans ces tenues. »
Je réalise ensuite que son coup de téléphone ne m’a pas permis de répondre à sa proposition musicale. Je serais bien fou d’oublier de répondre à une telle invitation. Une prestation a quatre main avec une jeune fille aussi impressionnante ! Ce serait un honneur autant qu’un réel plaisir.
«Au fait concernant l’idée de jouer ensemble, ce serait avec plaisir. Je n’ai effectivement jamais eu l’occasion de partager ma musique avec personne, où en tout cas pas avec une personne comme toi. » Je suis adresse alors un sourire malgré moi, un sourire franc et massif. Et me ravise rapidement, je ne sais pas a quoi ressemble mon visage fendu par un rictus aussi adorable soit-il et je reste convaincu que sa beauté est trop pur pour lui infliger d’avantage de laideur.

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feat. Thélio Drake

Son visage s'illumine rien qu'en parlant de ses passions. Avec qui cela ne serait pas le cas, me diriez-vous. Avec Thélio, Deana sait que ce dernier peut comprendre quand on se laisse emporter dans les beautés de ce qui nous plaît vraiment. Elle sourit et se laisse aller sans crainte d'une tromperie quelconque. De toute façon, le cœur de la jeune femme est bien trop grand pour détester véritablement les hommes qui ne le méritent pas. Certes, la défensive reste là et hurle en un écho infini dans sa tête, mais elle laisse tout de même une chance de la connaître. Et puis peut-on vraiment prétendre à la méfiance quand on a croisé un vampire qui aurait eu mille occasions de se jeter au cou de ces filles qui se sont moquées lui ? Non, forcément, un homme qui parvient à se contrôler n'est pas mauvais. Un vampire qui plus est ! La raison et la logique, surtout, voudrait que Deana se méfie de lui parce que c'est dans la nature des loups de le faire. Mais Deana est encore humaine. Une humaine avec un cœur de louve certes, mais elle ne peut pas détester les de par leur simple nature. Elle sait que sous toute forme de beauté peut se cacher la laideur. Et que le contraire en est aussi vrai. Il n'y a qu'à regarder Thélio pour ça. Il est comme Adam, dans le conte de la Belle et la Bête. Mais moins brute et méchant. Il est ouvert, artiste et doux ce qui a su toucher le cœur de la jeune femme. Deana lui offre facilement son amitié. Elle a même l'impression de pouvoir se confier à lui plus qu'à ses frères. Simplement parce qu'elle sait que ces derniers se font déjà assez de soucis pour elle, d'où le fait qu'on l'appelle constamment ou bien qu'on lui envoie un message. Même son père, qui n'aime pas perdre son temps avec les sms a appris à le faire même lorsqu'il est au travail.

«Je pense que tu as toutes tes chances de réussite ! »

<< C'est très gentil merci. Mais j'ai encore pas mal à apprendre pour arriver au niveau que je vise. >> Pas la perfection, mais s'en approcher serait vraiment pas mal pour la jeune femme.

« Si tu m’autorises la remarque, l’homme qui aura la chance de partager ça avec toi, sera le plus heureux des hommes. »

<< En espérant le trouver un jour. >> Fit-elle dans un long soupir qui voulait tout dire, bien que Thélio ne peut imaginer réellement ce qui se passe dans la tête de sa nouvelle amie. Elle le laisse regarder ses deux dernières créations avec un petit sourire au coin des lèvres. Des heures de travail sans parler de la recherche d'idée. Quand son téléphone sonne à nouveau, elle soupire, mais décide de prendre l'appel échangeant un petit moment avec son jumeau avant de raccrocher et de montrer les photos à Thélio qui n'a pas eu le temps de les voir.

« Ne t’en fais pas, c’est normal que ton entourage cherche à prendre de tes nouvelles, a prendre soin de toi. »

<< C'est parfois étouffant, tu sais. Mais, je ne vais pas m'en plaindre. >> Pourquoi le ferait-elle ? N'est-ce pas un soulagement de se savoir entouré, même si par moment le fait de se sentir seule se fait lourdement sentir au fond de son cœur ?

« Elles sont magnifiques ! »

<< Merci. Je suis contente qu'elles te plaisent, j'ai beaucoup travaillé dessus. >> Et ses frères ont plutôt travaillé à courtiser les deux modèles que Deana avait choisi pour les porter. Mais quand elle les a engueulés et chassés, ils ont fini par se montrer plus calme.

« Encore une fois je me permets une remarque, mais tu dois être éblouissante dans ces tenues. »

Elle se met à rire. << C'est très gentil, mais une fois crée, je les offre à mes modèles pour les remercier. J'ai un book entier de mes créations. Ce qui me suffit amplement. >> Deana range son portable.

«Au fait concernant l’idée de jouer ensemble, ce serait avec plaisir. Je n’ai effectivement jamais eu l’occasion de partager ma musique avec personne, où en tout cas pas avec une personne comme toi. »

Posant son regard sur lui, Deana lui fait son plus beau sourire. << C'est génial. Il faudra juste trouver un endroit tranquille pour jouer du piano. >> Elle réfléchit et pense au conservatoire de musique. << Je téléphonerais au directeur du conservatoire, il me connaît depuis longtemps, il me passera la clé pour que je puisse m'y rendre en dehors des heures d'ouverture. Le gardien sait qui je suis aussi, donc y aura pas de problème. >> Elle penche sa tête vers l'avant pour mieux le regarder. << Tu devrais sourire plus souvent Thélio. Tu n'as pas besoin de te cacher avec moi. Je sais mieux que personne que la pire des laideurs se cache sous une belle apparence. >> Son regard se voile soudainement et doucement elle vient a baisser la tête. << Ouais, c'est souvent les meilleurs qui paient la méchanceté de certains. >>

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Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par le mensonge

J’aurais vraiment aimé avoir la même facilité qu’elle à être épatante. J’aurais aimé être ce même rayon de soleil, ce genre d’étoiles qui illumina la nuit. Du plus loin que je me souvienne j’ai toujours eu une étrange facilité à décevoir et blesser les gens qui m’entourent. J’ai fini par vouloir fuir ce monde qui avait été le mien, fuir cette ville aux building incroyablement tristes. Cette famille corrompue par l’argent. J’ai fuis ce monde qui ne me correspondait plus avant de me laisser consumer par la noirceur de ce monde. Une rencontre hasardeuse avec un professeur de l’école Salvatore aura fini par me convaincre que cet endroit serait mon point de chute idéal. Je suis arrivé ici il y a quelques semaines sans vraiment savoir où je mettais les pieds. Il y a encore quelques minutes j’étais persuadé que les choses ne seraient pas vraiment différente. Puis j’ai croisé le chemin de cette jeune femme.
Je vis une période, où je me contente des choses simples de la vie, la beauté d’un levé de soleil. Où le calme sombre de la nuit. Depuis mon arrivé je me suis réfugié dans la musique encore plus qu’avant. Une manière de fuir la réalité, de m’enfermer dans un rêve plus beau que la vie. J’étais persuadé que ce serait la meilleure façon de procéder, un moyen de le protéger des autres. J’ai même fini par prendre goût à ma solitude. Moi qui à l’époque ne jurais que pas le nombres de personnes qui pouvaient m’entourer, aujourd’hui je me satisfais de ma propre compagnie.

Alors que devrais-je dire sur mon bonheur à cet instant ?
Avoir une conversation agréable, la tenir sur la durer. Imaginez un instant le plaisir d’observer un oiseau rare sans que celui-ci ne s’envole dès que vous approchez. Que cette créature d’une beauté presque surnaturelle vous permette de l’observer sans craindre de vous. Sans penser une seule fois à s’envoler, et en vous envoyant même certains signes qui montrent que votre présence ne lui est pas désagréable. Si je suis en plein rêve je vous en pris ne me réveillez pas. Laissez moi un chance de découvrir que ce monde peut encore me réserver de bonnes surprises. Que ma vie peut-être mienne, sans que je ressente cette peur de la vivre.

A travers ces appels quels reçoit, je découvre l’intérêt que les proches d’un personne peuvent lui porter. Pour ma part même dans « mes grandes années de gloire » je n’ai jamais eu l’occasion d’avoir ne serais-ce qu’un cercle familial dit classique. Mes parents ont toujours été royalement absents, ma mère ayant quitté le domicile familial dès mon plus jeune age et mon père ayant simplement compensé son absence à l’aide de domestiques et d’amantes dont il changeait avec une facilité déconcertante. Non je n’ai pas eu de très bons exemples dans la vie. Je ne suis pas partit sur de très bonnes bases. J’apprécie donc encore d’avantage de découvrir qu’une fille comme Deana, obtient toute l’attention qu’elle mérite.

Une nouvelle qualité vient s’ajouter à la longue liste que je pourrais dresser en fin de journée. Alors quel met toute son âme à fabriquer des créations toutes plus belles les unes que les autres, elle les offres tout simplement aux models qui ont la chance de travailler avec elle. Quoi ? Non je ne suis pas un expert dans le domaine du stylisme. Mais j’ai eu l’occasion de fréquenter certaines des plus grandes fortunes des environs. Ceux pour qui les vêtements de créateurs sont le prêt à porté des personnes plus modestes. Si j’affirme facilement qu’elle a de grande chances de réussir dans ce domaine, c’est que j’en suis intimement convaincu. Si j’avais la chance de pouvoir récupérer visage humain alors peut-être que j’aurais pu la mettre en relation avec certaines de ces personnes a l’influence exagérée. Un tel talent mérite d’être reconnu j’en suis convaincu. Si Deana m’a annoncé il y a quelques minutes qu’elle était issue d’une famille de loups, j’en viens malgré tout si elle ne serait pas habitée par l’âme d’une fée. Tiens d’ailleurs, ça existe les fées ?

Je réfléchissais déjà moi même à une solution pour que nous puissions nous retrouver et jouer. J’avoue avoir pensé a la salle de musique de l’école Salvatore, mais j’ignore totalement si elle pourrait m’y rejoindre alors qu’elle n’a pas déclenché sa nature de louve. Bien qu’elle soit au courant des secrets du monde de la nuit. « J’allais te demander si tu as le droit de te rendre à l’école Salvatore, même si ta malédiction n’a pas encore été activée ? Mais de toute évidence tu es pleine d’idées et de solutions. » Évidement ma curiosité et piqué le petit garçon rêveur en moi ne peux s’empêcher de se demander s’il aura un jour la chance de la croiser au détour d’un couloir.

Elle reprends la parole et je jure avoir cru sentir mon cœur s’enflammer , et honnêtement j’ai même eu ce réflexe ridicule de regarder derrière moi pour m’assurer que j’étais bien celui à qui elle s’adressait. Vous n’imagiez pas a quel point ces simples paroles me réchauffent le coeur, joie de courte durée quand j’observe son regard devenir comme distant et que son beau visage disparaît de ma vision quand c’est elle qui fini par baisser la tête. Muée d’une énergie nouvelle qui semble de pas m’appartenir je lève doucement la main pour la porter à son visage, écarter une mèche de ses cheveux et relevé doucement son menton pour qu’elle me regarde. Je lui adresse un sourire un peu plus gêné, mais pas moins franc et compatissant. « Je veux bien faire l’effort de sourire mais ne te laisses pas avoir non plus par la noirceur de ce monde. » Je replace une nouvelle fois une mèche de ses cheveux avant de retirer a regret ma main de ce contact délicieux. « Je me demande bien qui aurait oser être la cause de ton malheur… Il y a biens des trésors dans la vie, mais je peux t’assurer que cette personne finira par regrette d’avoir laissé le plus beau de tous derrière sois. Crois moi si je te dis que je suis loin d’être un parfait romantique, mais j’ai bien compris qu’il n’y a rien de plus précieux que l’amour d’une personne capable d’oublier toutes les autres pour toi. Je suis aussi bien placé pour savoir que même dans les moments les plus sombres il suffit simplement de se concentrer sur un peu de lumière pour que tout devienne plus clair. »
Conscient que notre conversation à pris un ton beaucoup moins léger j’essaie de revenir à une note plus positive. « Alors, la belle accorderait-elle sont plus beau sourire à la drôle de bête ici présente ? » J’essaie de finir ma phrase sur une grimace que je veux plutôt comique pour essayer de lui voler ce trésor dont elle est seule détentrice : son magnifique sourire.
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Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par le mensonge

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« J’allais te demander si tu as le droit de te rendre à l’école Salvatore, même si ta malédiction n’a pas encore été activée ? Mais de toute évidence tu es pleine d’idées et de solutions. »

<< Toujours avoir un plan B, c'est ce que mon père dit toujours. Et puis je ne voudrais pas que tu ais des ennuis à cause de moi autant avec Nate que James. >> Eux-mêmes sont ancrés dans cette dualité entre les lycans et les vampires. Quelque chose qui dépasse largement Deana qui en a marre de ce genre d'émotion. Détesté, quelqu'un, parce qu'il appartient à une autre race n'a pas de raison d'être pour la jeune femme. Il lui faut quelque chose de logique pour que cela soit le cas. Elle préfère juger les personnes pour ce qu'elles sont vraiment au fond de leur chair. Même si cela ne lui gênerait pas de se poster devant l'école Salvatore et de rejoindre Thélio comme elle peut le faire par moments avec ses deux frères, Deana préfère se le refuser pour qu'il ne soit pas embêté. Et connaissant Nate et James, ils seraient capables de lui dire de rester loin d'elle et par la même occasion de la faire entrer dans une colère noire. Deana ne supporte pas qu'on joue les gendarmes comme ça avec elle.

Mais, doucement, son sourire vient à s'effacer et son regard se perd dans le lointain. Autant, peut-elle dire qu'elle prend le dessus sur ses émotions concernant son passé, celle-ci n'arrive pourtant pas à s'en détacher. La douleur est présente et plus vive à chaque fois qu'elle y repense. Deana avait imaginé son avenir au moment où son fiancé lui avait passé la bague au doigt. Elle était jeune, facilement manipulable, naïve et rêveuse. Mais il y a cru aussi sûrement qu'on croit que la terre et ronde. Mais quand la vérité vous frappe, celle-ci vous brise en un millier d'éclats qu'il vous faut du temps pour assembler à nouveau. Sous le mouvement de la main de Thélio, Deana lève les yeux sans se douter qu'une larme à coulé le long de sa joue. Sa peau semble presque immunisée à cette caresse à laquelle elle n'est que trop habituée désormais.

« Je veux bien faire l’effort de sourire mais ne te laisses pas avoir non plus par la noirceur de ce monde. »

Un sourire triste se peint sur les lèvres de Deana. << C'est trop tard pour ça, Thélio. >> Fit-elle d'une fois qui manque presque de force soudainement. Elle ne s'échappe pas quand il replace sa mèche. La jeune femme a l'impression qu'elle peut se confier avec lui. Avec James, il n'y a pas besoin de mots, ils ont toujours été connectés l'un à l'autre depuis leur naissance. Rien d'anormal entre jumeau, mais Nate aussi semble la comprendre. Mais Deana s'est efforcée à sourire avec le temps que parfois, il faut bien que cela déborde.

« Je me demande bien qui aurait oser être la cause de ton malheur… Il y a biens des trésors dans la vie, mais je peux t’assurer que cette personne finira par regretter d’avoir laissé le plus beau de tous derrière sois. Crois-moi si je te dis que je suis loin d’être un parfait romantique, mais j’ai bien compris qu’il n’y a rien de plus précieux que l’amour d’une personne capable d’oublier toutes les autres pour toi. Je suis aussi bien placé pour savoir que même dans les moments les plus sombres, il suffit simplement de se concentrer sur un peu de lumière pour que tout devienne plus clair. »

Prenant sa main dans la sienne pour la serrer doucement, Deana regarde devant elle. << J'y ai pensé une multitude de fois d'en finir. J'ai souffert et ça continuer parfois. >> Elle laisse un silence se faire avant de reprendre. << J'ai été fiancé... À quelqu'un de plus âgé que moi... Je pensais que je pouvais être heureuse avec lui, mais il a préféré me tromper et m'utiliser pour ses propres ambitions. J'étais si sûre de mon choix qu'il m'a brisé comme personne n'a pu le faire avant lui. Alors non... Il m'arrive plus souvent d'être englouti dans les ténèbres que la lumière, Thélio. Alors crois-moi quand je te dis que je ne suis pas parfaite. >>

« Alors, la belle accorderait-elle sont plus beau sourire à la drôle de bête ici présente ? »

Le vampire cherche à la faire sourire, mais elle ignore pourquoi son cœur hurle de douleur en cet instant. Elle pose son regard sur lui et vient caresser sa joue avec tendresse avant de poser sa tête sur son épaule. << Laisse-moi être comme ça... Juste un instant s'il te plaît. Ne me regarde pas, je ne veux que tu vois mes larmes. >> Elle ferme les yeux aussi fort qu'elle le peut dans l'espoir que ces perles salées et douloureuses disparaissent, mais c'est trop dur. Une main sur sa bouche parvient à étouffer un sanglot. L'amour, c'est aussi construit autant qu'il peut détruire. Deana n'est pas prête d'oublier cet homme qu'elle a véritablement aimé, honnête à chaque instant qu'ils ont passé ensemble même en s'offrant à lui pour sa première fois. Tout a été feint et contrôlé. << J'ai tellement honte... Je suis désolé, je devrais pas t'infliger ça... Si tu veux que je parte, dis-le moi et je m'en irais. >>

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Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par le mensongeDes ennuis à cause de ses frères. Soit, connaissant moi même les pensées les plus sombres des hommes, je suis apte à comprendre qu’ils souhaitent veiller sur le sœur. Je suis bien placé pour savoir que nos intentions ne sont pas toujours des plus pures face à une créature aussi resplendissante qu’elle. A l’époque j’aurais sûrement tenté ma chance moi même, trop imbu de pas personne pour me rendre compte du mal que je pourrais causer. Alors je préfère ne pas insisté, en vérité je suis plutôt rassuré. Une si belle fleur mérité d’être soignée, et entretenue avec soin afin de pouvoir s’épanouir librement. Je le sais, j’en suis parfaitement conscient, pourtant j’avoue qu’une nouvelle fois mon cœur semble se serrer. Au fond de moi je sais parfaitement que j’ai entretenu l’espoir de pouvoir la revoir simplement. Le plus tôt possible même, car oui sa simple présence me fait l’effet d’un rayon de soleil.
Même quand je vois son visage s’assombrir je ne cesse d’y rechercher cet éclat de vie qui rend son regard incroyable. Je reviens alors côtoyer cette vielle amie : l’impuissance. Car face aux blessures du passer je ne peux véritablement rien faire. Je n’ai pas les capacités de changer les choses qui l’ont rendu tristes, comme je ne peux pas transformé un orage en ciel ensoleillé. Cette goutte d’eau salée qui se perds sur son visage me fait chavirer. J’ignore qu’elle sorcellerie s’est encore emparé de moi mais a cet instant je serais prêt à n’importe qu’elle folie pour lui faire retrouver le sourire.

N’importe quoi ? Vraiment ?
N’importe quoi qui ne la prive pas d’une partie de son identité en somme… Il y aurait bien une option qui l’empêcherais à tout jamais de ressentir toutes ses douleurs, toutes ses peines. L’hypnose nous permet à nous vampires toutes sortes de fantaisies. Une manière de moduler les souvenirs, influencé les actes. Pour autant je serais incapable d’influencer en quoi que ce soit sa nature. Car je ne suis pas de ce genre là. Du moins je ne le suis plus.
J’ai appris, encore aujourd’hui que c’est la beauté naturelle du cœur qui rend les gens incroyables. Si je suis capable de m’en rendre compte aujourd’hui c’est aussi parce qu’a un moment donné le destin m’a joué des tours. Finirais-je par penser que rien n’arrive au hasard, et que quelque part il y a un chemin de tracé pour chacun d’entre nous ? Mais j’aimerais ne pas avoir autant changé. Pouvoir décidé de mon propre chef que la vie l’a assez fait souffrir et moduler les choses selon mon bon vouloir. Être une bonne personne amène certains avantages mais nous exposent à certaines blessures du cœur.

Puis la peine laisse place à une partie de moi qui elle ne pas pas quitté. Quand je l’entends parler de l’idée d’en finir je sens mon sang bouillir dans mes veines, un éclair de colère venant pétrifier mon esprit pendant quelques secondes. Ce n’est sûrement pas à Deana que j’en veux. Mais à ce monstre qui ressemblait beaucoup à mon moi passé. Je sens même mes muscles qui commencent à trembler. Comme j’ai pu être idiot, et comment lui a-t-il pu être un parfait crétin ?
Si mes conquêtes ont été trop nombreuses, je peut affirmer que beaucoup d’entre elles n’étaient pas bien différentes de moi. Où tout du moins face à elle j’espère ne pas avoir été capable d’infliger ce genre de douleurs a qui que ce soit. Ce qui me foudroie encore d’avantage c’est qu’elle semble encore de jeter la pierre. Justifiant sa soit disant « imperfection » du simple fait d’être submerger pas des émotions des plus nobles. Comme si elle était incapable de se rendre compte de l’exemple de vertus qu’elle représente.
J’étais a pas grand-chose, vraiment a rien de concentré cette colère contre moi même en écrasant un coup de poing beaucoup trop violent sur l’écorce d’un arbre environnant. Cherchant un moyen on un autre pour évacuer ce trop plein d’émotions contradictoire que sa détresse éveil chez moi. C’est alors qu’elle est venue m’apporter la réponse à mes tentions, sans que j’ai besoin de bouger.
Quand sa tête de pose sur mon épaule, c’est comme si je n’avais plus la possibilité de m’autoriser a une quelconque sorte de brutalité. La seule chose qui atteint mes pensées est sa présence et mon envie de lui offrir un pilier. Une épaule sur laquelle se reposer en toute sécurité. Malgré sa demande de ne pas poser mes yeux sur elle, je ne peux retenir mon regard. Je coule sur elle un regard teint d’un mélange de compassion et d’adoration.

« Laisse toi aller ne t’en fais pas, tout finira par aller mieux. » Je passe alors un bras protecteur autour de ses épaules en essayant de lui transmettre un peu de réconfort. Juste ciel je crois perdre la tête. Devrais-je avouer un peu égoïstement que cette étreinte me réchauffe un peu le cœur, et que son parfum me transporte dans un univers beaucoup plus serein. A sa dernière déclaration je laisse échappé un petit rire faussement amusé.

« Princesse, ce n’est quand même pas quelques larmes qui vont me faire fuir voyons... » Alors qu’elle s’est montrée pareil à un ange tombé du ciel comment peut-elle imaginer que j’aurais pu fuir face a sa peine. Comment pourrais-je dignement l’abandonner à ses démons alors qu’elle parvient a m’extirper des miens ? Je resserre l’étreinte autour de ses épaules, et je ramène ma main libre vers son visage. Une nouvelle fois je la force à relever la tête pour pouvoir voir son visage et prends le temps de sécher des joues rosies par les larmes. «Deana, tu ne devrais pas avoir honte de toi, il devrait avoir honte de lui… Tu n’es pas responsable de l’idiotie des hommes. J’aimerais faire quelque chose pour t’aider. Mais ne regrette pas ta sensibilité, tes émotions où toutes sortes de passions » J’amène mon pouce jusqu’à la commissure de ses lèvres et fait la mouvement de les étirés en un sourire en frôlant légèrement le contour de son visage. « Je suis sure que ce sont ces choses là qui font de toi une artiste formidable, et une personne merveilleuse »
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Il y a des moments où vos épaules se trouvent si lourdes que vous avez l'impression d'être Atlas à devoir supporter le monde et son déroulement. Autant, on peut être assez fort pour faire face à son devoir, il y a des moments où l'on ne souhaite qu'une seule chose. Abandonner. Ni plus ni moins. Deana n'arrive pas à s'enlever de la tête ce qui a pu se passer dans sa vie jusqu'à présent. Un combat continuel contre elle-même. Contre sa propre impuissance et cette dépression qui va et vient, bien plus qu'elle ne le voudrait. Moins intense, mais toujours dérangeante. Combien de fois, James n'est-il pas venu dans sa chambre pour la consoler alors qu'elle se réveillait en pleur. Combien de fois ne l'a-t-elle pas vu pleurer avec elle justement parce qu'il ressentait les émotions la traversant. Des jumeaux qui n'ont besoin d'aucun mot pour savoir ce qui traverse la tête de l'un ou l'autre. Mais parfois, c'est compliqué pour Deana qui ne voudrait pas que son frère ressente tous ses sentiments si vifs et à peine supportable, au point que cela la rend malade. Elle souhaiterait juste s'effacer du monde. En ce moment, la tristesse lui donne l'impression qu'elle n'a pas de grande utilité. Sentiment contradictoire avec ce qu'elle a pu montrer juste avant à Thélio. Elle se sent tellement ridicule de pleurer contre lui. Mais les larmes coulent par nécessité et aussi parce qu'elle l'impression que ce garçon ne va pas la juger et lui dire des discours qu'elle n'a que trop entendu. Sans doute, les dira-t-il, mais ces derniers auront plus d'appui et de logique pour l'esprit brouillé de la jeune femme. C'est étrange n'est-ce pas ? On a l'impression que les arguments et les mots des personnes qui se trouvent à l'extérieur du cercle familial ont raison. C'est bête, mais les gens s'y accrochent comme une évidence.

« Laisse toi aller ne t’en fais pas, tout finira par aller mieux. »

Deana l'a déjà entendu un peu trop de fois cette phrase, mais ça la fait pleurer davantage. Ses larmes coulent sans qu'elle puisse y mettre fin. << Je ne devrais pas. Il ne les mérite pas. >> Les larmes sont comme des diamants, quelqu'un qui nous fait du mal ne les mérite pas. La jeune femme ne sait plus où elle a entendu ça, mais elle a trouvé cette phrase si juste. Si belle aussi.

« Princesse, ce n’est quand même pas quelques larmes qui vont me faire fuir voyons... »

Malgré elle, elle esquisse un sourire se doutant bien que s'il n'a pas fui en la voyant écraser les doigts de cette fille, Thélio ne le fera pas maintenant. Deana reste contre lui, honteuse de se redresser pour montrer son visage baigné par les larmes. Pourtant, Thélio force le barrage en posant sa main sous e menton de Deana pour l'obliger à lever la tête. La pauvre est bien trop faible pour se battre et refuser ce mouvement. Elle le fait évitant le regard de ce dernier comme si cela allait changer quelque chose.

«Deana, tu ne devrais pas avoir honte de toi, il devrait avoir honte de lui… Tu n’es pas responsable de l’idiotie des hommes. J’aimerais faire quelque chose pour t’aider. Mais ne regrette pas ta sensibilité, tes émotions où toutes sortes de passions »

<< Je me sens écrasée par elles. >> Fit-elle simplement. Plus encore, elle se sent écrasée par la tristesse qu'elle inflige aux siens sans le vouloir. Personne n'est dupe. Certaines fois, sa famille se doute que son sourire et sa bonne humeur se trouvent faussés. Mais par gentillesse, ils ne disent rien préférant faire comme si de rien était espérant ainsi ne pas la blesser davantage. << Tu ne peux rien faire, Thélio. Cela doit passer, mais je me demande pendant combien de temps, je vais encore souffrir. >>

Son pouce à la commissure transforme sa moue triste en un léger sourire, bien que le regard de Deana reste larmoyant. Elle n'arrive pas à le satisfaire. Lui, ce nouvel ami qu'elle a trouvé un jour comme un autre et à qui elle se confie sans même savoir pourquoi.

« Je suis sure que ce sont ces choses là qui font de toi une artiste formidable, et une personne merveilleuse »

<< Toi, tu sais me voir comme ça. Mais lui n'a vu que son ambition et le fait que je sois une héritière. >> Fit-elle en se levant alors que la rage lui prenait. Elle voudrait frapper, mais se retient. << Je n'étais rien. >> Elle lui tourne le dos. << Sans que personne le sache, je suis allée le voir pour des explications, mais... Il m'a clairement dit, que je n'étais qu'une fille de riche stupide et naïve avec qui il a joué un rôle ni plus ni moins. Que je lui ai toujours donné envie de vomir. >> Pourquoi lui disait-elle cela. << Je ne sais même pas pourquoi je t'en parle alors qu'on vient de se rencontrer. Cela ne se fait pas. Je suis vraiment désolé Thélio. >> Elle s'approche de lui en posant ses mains sur son visage pour le prendre en coupe et le relever vers elle avec douceur. Elle sourit avant de se pencher pour déposer un baiser sur son front. << Un remerciement pour ta gentillesse. Je suis contente de t'avoir rencontré. Tu es loin de tous ces vampires dont on m'a parlé. Ton regard est bien trop honnête et gentil pour être feint. Je commence à être douée pour comprendre qui est qui. >> Elle retire sa capuche pour le regarder un peu mieux. << Avec moi, tu n'as vraiment pas besoin ça, tu sais. Tu es très bien comme tu es. Si l'on sait te regarder comme il faut, on se rend compte de ta beauté. >>

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Je me sens fondre devant elle comme neige au soleil. Plus tard, dans quelques jours je me trouverais sûrement idiot de ne pas avoir remarqué les signes. Sa peine me transperce le cœur tel une lame gelée. Alors que le désir brûlant de voir un vrai sourire illuminer son visage embrase mon âme. Je suis sur que n’importe qui d’extérieur rendrait compte de ce qui se passe en moi, du charme qui est entrain d’opéré. Il faudrait sûrement être idiot pour ne pas le remarquer. Mais certaines rumeurs disent que dans ce genre de situation, les principaux concernés sont toujours les derniers a ce rendre compte de la réalité. Dans quelques jours je maudirais encore ses larmes autant que je chérirais l’idée de retrouver ce sourire.
Dans quelques jours j’aurais l’impression d’être le clown d’un mauvais spectacle. Lorsque je serais incapable d’oublier cet après midi qu’elle a complètement chamboulé. L’arroseur, arrosé. Celui qui ne prenait pas les raisons du coeur au sérieux est entrain de se faire engloutir dans un océan d’incertitude que je ne suis absolument pas près a affronter, encore moins a maîtriser. Moi qui rêvais d’un compte de fée, je trouverais ma réinterprétation d’un classique d’une bien piètre qualité.

Pour l’instant je suis encore simplement bercé par le naturel du moment, la spontanéité de nos gestes. Je me laisse guider par un cœur que je n’ai que trop peut souvent écouter. Je suis la musique que me dicte ce chef d’orchestre silencieux, et je prends le temps. Le temps de mesurer les temps qui espacent l’écoulement de chacune de ses larmes. Je prends le temps d’admirer le bleu de ses yeux, le rose de ses joues. Je prends le temps d’écouter, soigneusement le son et le sens de chaque mots. J’aimerais pouvoir partager sa peine, alléger son fardeau. J’aimerais donner a la musique de sa vie une note plus joyeuse, plus entraînante pour la pousser à regarder en direction de l’horizon qu’elle mérite. J’aimerais pouvoir la convaincre plus facilement qu’un jour tout sera plus simple… J’aimerais vraiment pouvoir mettre fin a sa peine. Alors j’essaie de me convaincre moi même que ce demi-sourire est peut-être une victoire assez acceptable ? Alors que je voudrais faire tellement plus. En essuyant une nouvelle larme je souffle simplement. «J’espère que le temps se rangera vite de ton coté… ça devrait être un crime de te faire pleurer... » et c’est moi qui fini par verser une petite larme en echo aux siennes. Non pas par ce que je suis triste, mais par ce que je me sens honteux de l’entendre me dire de si jolies choses, alors que si elle avait posé les yeux sur moi quelques années plus tôt elle m’aurait sûrement détesté.
Un crime ? Ce n’est rien a coté de ce qui me passe par la tête quand elle poursuit. La voir aussi fragile m’insupporte. Comment peut-elle prétendre n’avoir rien été. Mes muscles se tendent a nouveau et je ne peux rien faire pour me contrôler. Depuis ma transformation la colère est surement la chose que j’ai le plus de mal a gérer. Pourtant je ne suis pas spécialement quelqu’un de violent ou de nerveux. Mais sans savoir pourquoi il y a certains sujet qui me tiennent à cœur plus que d’autre et qui pourraient me transformer en une tempête des plus dévastatrice. Je me retrouve contraint d’abandonner la douceur de sa joue, incapable de contrôler la rage et le dégoût que ce personnage méprisable m’inspire. Je fini par serrer le poing, mes ongles côtoyant intimement ma chair, je me concentre sur cette douleur pour ne pas laisser ma colère prendre le dessus. Comment a-t-il pu oser ? Comment peut-on dire des choses aussi horribles ? Est-il encore capable de dormir la nuit après ça ?

Elle me tire de cette bataille mentale contre moi même, en se confondant une nouvelle fois en excuse. Elle finira pas me rendre fou je vous assure… Quand elle pose ses mains sur mon visage je sens immédiatement un sourire s’afficher sur mon visage. Je perds pieds quand je la vois approcher son visage et je me sens rougir en louchant sur ses lèvres qui viennent déposé un baisé aussi léger qu’un papillon sur mon front. Je me mordille la lèvre inférieur, perturbé… « Je… Je t’en prie ce n’est rien… Je te remercie d’avoir pris le temps de regarder ce que d’autres ne prendraient pas la peine de voir. Je la laisse retirer ma capuche. Sous la chaleur de son regard je me sens presque comme une personne normale. Je me saisit alors des mains qui m’ont débarrassé de se couvre chef, et ancre mon regard dans le sien.
« Tu es une personne formidable Deana, je t’en prie n’en doute jamais. Je comprends facilement pourquoi ta famille veut prendre soin de toi. Le monde serait beaucoup plus beau si les gens prenaient un peut plus le temps de te ressembler. » Je marque une courte pause, prenant le temps de choisir mes mots, comme s’il risquaient de bouleverser l’harmonie qui s’est installé entre nous. Je serre légèrement ses mains dans les miennes. « Si a l’avenir tu as besoin de quelque chose, où de quelqu’un a qui parler. Surtout n’hésite pas à me faire l’honneur de m’appeler. » Je lui adresse un sourire tendre et gêné. Parler avec mon cœur n’est pas un exercice que je pratique quotidiennement. «Je ne ressemble peut être pas à ses vampires dont on t’a parlé. Mais je t’assure que quoi qu’il arrive je suis quand même capable d’arriver en quelques secondes… enfin si tu veux de ma compagnie bien-sur. »
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«J’espère que le temps se rangera vite de ton coté… ça devrait être un crime de te faire pleurer... »

C'est quelque chose que Deana n'espère plus vraiment ni qu'elle recherche. La pauvre ne veut plus se leurrer dans ce souhait presque utopique. Combien de fois a-t-elle souhaité que son cœur cesse d'aimer encore cet homme, sans qu'aucune réponse ne lui parvienne. Combien de fois par jour ne se maudit-elle pas de faire du mal à sa famille. Cette sensibilité qu'elle commence à haïr ne lui permet pas de remonter la pente. Cela fait plus d'un an et la douleur reste tellement vive. Comme tisonnier chauffé à blanc qu'on ne cesse de tourner encore et encore dans ses chairs. Cette souffrance, elle ne veut pas s'effacer comme trop habitué à accompagner la vie de la jeune femme. Deana voudrait s'en débarrasser, mais elle a peur de se leurrer dans des émotions qui ne sont pas aussi vraies que ce mal qui la poursuit depuis quelque temps.

En sentant Thélio verser sa larme, Deana se maudit davantage. Voilà qu'elle fait souffrir un ami qu'elle vient à peine de rencontrer. Elle se redresse vraiment mal à l'aise. Décidément, elle a un exploit désastreux à rajouter dans la liste de ses défauts. Le voyait-il qu'elle n'avait rien d'extraordinaire ? Elle passe son temps à faire souffrir les autres quand son chagrin lui rappelle à son bon souvenir. Elle pourrait partir, le laisser là sans explication, mais non. Au contraire, elle se rapproche pour prendre son visage en coupe et déposer un baiser sur son front. Par simple pardon, elle s'en veut d'être si mauvaise et maladroite. De laisser ses souvenirs l'accaparer et lui faire oublier ce qui mérite de lui donner le sourire. Retirant la capuche de Thélio, Deana plonge son regard dans le sien, avec un léger sourire sur les lèvres. Il semble heureux de passer pour quelqu'un de normal au regard de la jeune femme.

« Tu es une personne formidable Deana, je t’en prie n’en doute jamais. Je comprends facilement pourquoi ta famille veut prendre soin de toi. Le monde serait beaucoup plus beau si les gens prenaient un peut plus le temps de te ressembler. »

Ces mains sur les siennes, Deana esquisse un léger sourire. A-t-il déjà son avis fait sur elle ? Il se trompe tellement sur elle. Tout du moins, c'est que Deana pense en cet instant. << Ne me surestime pas tellement s'il te plaît, mes chevilles vont enfler à force. >>

« Si a l’avenir tu as besoin de quelque chose, où de quelqu’un a qui parler. Surtout n’hésite pas à me faire l’honneur de m’appeler. »

<< C'est promis, Thélio. Merci pour ta gentillesse. >>

«Je ne ressemble peut être pas à ses vampires dont on t’a parlé. Mais je t’assure que quoi qu’il arrive je suis quand même capable d’arriver en quelques secondes… enfin si tu veux de ma compagnie bien-sur. »

<< Tant mieux pour moi que tu ne ressembles pas à ces vampires. >> Fit-elle en laissant un léger rire lui échapper. Ses mains toujours sur les joues du vampire, elle caresse les pommettes de ses pouces. De plus en plus, celle-ci se rend compte de sa nature de par la froideur de sa peau. << Souris plus souvent, cela te va beaucoup mieux. >> Un dernier baiser sur le front avant de s'éloigner et de prendre son portable qui venait de lui signifier l'arrivé d'un nouveau message. << Je vais devoir te laisser. Mon père vient me chercher et il vaut mieux que tu évites monsieur Peterson. Je ne tiens pas à ce qu'il fasse une crise cardiaque avant d'être sûr de rester dans son testament. >> Elle lui fait un petit clin d'œil. << Prend soin de toi petit vampire et n'oublie pas, ne te laisse jamais déprécier sans ton consentement. >> Elle s'en va en courant ne laissant la trace de sa présence que par le parfum fruitier de sa peau.

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sms de Deana:

Deux semaines se sont passé depuis cette rencontre. Une douceur dans le temps que Deana s'est accordé loin de chez elle et de sa famille. Deana n'aurait vraiment pas dû pleurer sur son épaule ni lui raconter ce qui blesse encore son cœur aujourd'hui. Mais il semble tellement plus simple de se confier à des personnes qui ne vous connaissent pas totalement. Que vous ne pouvez pas réellement blesser. Tout du moins, c'est ce que la jeune femme a pensé avant de se rendre compte que ce vampire a laissé une larme couler pour elle. Pour cette histoire qu'elle a à peine murmuré. Mais son ouïe a bel et bien entendu, bien malgré elle. Cependant, elle était heureuse d'avoir trouvé un ami vers qui se confier même s'il appartenait à une race que les siens ont toujours détesté. Loups et vampires n'ont jamais fait bon ménage, mais Deana est tellement de tout cela. Préférant constater ce qu'est la personne au fond d'elle plutôt que son apparence et son appartenance.

Assise sur le petit banc face au piano, la jeune femme caressait les touches avec un amour certain. Elle n'était pas sûre que Thélio pourrait se libérer ni même parvenir à la rejoindre avec le règlement de l'école. Mais il faut avouer une chose, niveau règle, la famille Peterson la respectait quand celle-ci l'arrangeait. Cela faisait bien une heure qu'elle se trouvait là sans savoir si elle allait jouer ou non. Cela fait tellement longtemps que la jeune femme ne s'était pas présenté à cette salle. Elle n'y était plus élève, mais le directeur et le gardien la connaissant la laissaient entrer pour qu'elle puisse y jouer en toute sérénité. Au vieux gardien, Deana lui a dit qu'un ami allait venir lui tenir compagnie. Ce dernier se contenta de sourire sans véritablement poser de question. Au vu de la longue nuit qui attendait ce dernier, Deana avait apporté du café et des pâtisseries comme à chaque fois qu'elle venait d'ailleurs. C'était la moindre des choses pour elle.

Finalement, ses mains se mirent à caresser les touches noires et blanches pour laisser ressortir une mélodie qu'elle avait elle-même composé. Oh, ces dernières étaient peu nombreuses, mais suffisantes pour montrer ce petit côté artiste de Deana qui aurait pu, selon son ancien professeur, se tracer une voie facilement dans le métier. La musique était un plaisir, un moyen d'expression sincère. Un journal intime que personne ne pouvait ni ouvrir ni véritablement comprendre. Dans cette musique, il y avait autant de la douceur qu'un brin de tristesse. Elle laissait ressortir ses émotions qui émergeaient sans cesse dans son palpitant. Les yeux fermes et le sourire aux lèvres, Deana se laisse transporter loin d'ici. Loin de ce monde qui peut parfois l'étouffer. D'elle-même, quand son propre cœur la noie sous le chagrin. Mais la musique est un fil discret qui la lie à son existence pour ne pas oublier qu'il y a des choses qui méritent que l'on revienne. Il y a toujours quelque chose de très fort qui nous rattache à celle-ci.

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Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par le mensonge

Deana & Thélio Je la regarde partir après un dernier sourire, après une dernière fois où ses lèvres proches de mon visage on faillit me faire tourner la tête. Je reste quelques instant à la même place en regardant sa silhouette s’éloigner. Si j’ai conscience que cette fille va changer ma vision du monde ? Je ne suis pas aussi clairvoyant. Pour l’instant je suis trop occupé à sourire niaisement en sa direction. Le cœur léger à l’idée d’avoir fait une si belle rencontre. Mon esprit est aussi accaparé par quelques questions. Me recontactera-t-elle vraiment ? Me laissera-t-elle réellement devenir son ami ?
Son ami hein ? Comme si mon coeur allait me laisser tranquille. N’est ce pas le concept même de cette malédiction ? Me condamner à désirer quelqu’un de toute mon âme, me consumant de l’intérieur sans jamais pouvoir atteindre cette objectif. Condamné à vivre avec l’idée d’une romance chimérique. Alors encore à cet instant je ne m’interroge pas sur ce qu’elle peut bien réellement penser de moi. Je me refuse ces questions, la seule chose ayant de l’importance étant cette silhouette fine et élancée, a la grâce absolut qui s’éloigne et dont je ne peux dévier le regard.
Ce soir là, c’est le pas léger que je rentrerais à l’école, et toute la soirée me sembla être d’une simplicité incroyable, laissant mon esprit vagabonder vers l’image de son visage jusqu’à ce que je trouve finalement le sommeil.

Deana Peterson I love you

Salut toi ! Comment va ? J'ai du temps libre à tuer, tu viens me rejoindre au conservatoire ? J'y suis en ce moment. Si tu viens, essaie de ne pas te faire prendre, je m'en voudrais d'être responsable d'une heure de colle. Sinon ça sera pour une prochaine fois. Tiens-moi au courant. Gros bisou

Le temps de trouver un moyen de sortir d'ici et je te rejoins. Je me dépêche, prends soin de toi.

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Codage par Libella sur Graphiorum

J’étais allongé dans mon lit, les écouteurs sur mes oreilles quand mon portable se met à vibrer. Depuis quelques jours, deux semaines tout au plus nous nous sommes envoyé quelques messages avec Deana. Des échanges parfois bref, d’autre fois plus long qui n’ont cessés de me mettre du baume au cœur. Des instants hors du temps que je ne partageais qu’avec elle, où je me sentais moi même. Ça peut paraître ridicule mais derrière mon écran de téléphone j’ai passé mon temps a sourire quand l’image de son contact s’affiche sur mon écran. Non, je n’ai encore jamais eu l’occasion d’immortaliser moi même ce sourire, et incapable de l’oublié j’ai trouvé une façon de le retrouver. J’ai découvert cet aspect magique des réseau sociaux, leur manière de pouvoir nous fournir à toute heure une image de la personne que vous voudriez voir.
Comme si le tactile me brûlait les doigts je m’active à lui répondre, faisant rebondir mes doigts sur l’écran à une vitesse folle. Hors de question de décliner son invitation, mon cœur s’emballe et un sourire enfantin s’installe sur mon visage. Un réflexe d’adolescent futile me pousse à me regarder dans le miroir avant de partir. Un réflexe qui a d’ailleurs faillit me pousser à rester enfermé dans ma chambre. Je me laisse de nouveau tombé sur mon lit, fermant les yeux quelques instant, sauf que son image semble s’être gravé sous mes paupières et je suis incapable de réprimer cette envie de la revoir. Pas de camarade de chambre a l’horizon, je jette un coup d’œil par la fenêtre pour vérifier qu’il n’y ai personne dans le parc. J’écoute le silence de la nuit. Définitivement je refuse de prendre le risque de me faire prendre dans les couloirs, Ramses à beau paraître relativement sympathique et détaché je doute qu’il me permette ce genre d’escapades.
Je monte sur le rebord de la fenêtre, inspecte une dernière fois, et je saute. J’atterris facilement sur mes deux jambes et je me met au courir, mes hésitation et mon manque de confiance en moi l’ont déjà trop fait attendre. Je me précipite donc vers le conservatoire de musique. Les rues de mystic falls sont désertes, c’est d’ailleurs ce qui me pousse à aimer la nuit. Quand j’arrive a proximité du bâtiment, j’ai l’impression de m’essouffler. Un bon vieil ami que je n’ai pas côtoyer depuis l’enfance semble se rappeler à moi. Le stress ? Rhaa arrête de rêver Thélio tu n’as aucunes raison de stresser pour quoi que ce soit. Tu vas juste jouer de la musique. Bon tu vas jouer du piano, en tête a tête avec cette fille que tu es incapable d’oublier. Mais stresser ne te servira jamais à rien, car tu n’obtiendra jamais rien de plus que ses sourires. N’est ce pas déjà tout ce dont tu pourrais te contenter ? Sa joie de vivre ?

Je m’approche du bâtiment, ma fidèle capuche sur la tête et je croise un bonhomme aux allures sympathique qui relève la tête vers moi. Sûrement le gardien. « Vous êtes sûrement l’ami de la petite Deana ? » ne voulant pas lui imposer la visions de mon visage que garde la tête légèrement baisser, le temps de lui répondre positivement. « Allez y, elle est au premier étage ». Un homme fort sympathique qui doit sûrement être surpris de voir un homme en sweet à capuche entrer dans son conservatoire.
En réalité je ne me concentre pas sur les indication du vieil homme concernant la localisation de la belle. Je me met simplement à suivre cette mélodie divine qui se met à toucher mon cœur. Une grande volée d’escalier m’amène rapidement à la porte de la pièce sacrée d’où proviens cette musique. La porte est légèrement entre ouverte et je m’accorde quelques secondes le plaisir de la regarder jouer. Me rappelant notre entrevu précédente je fais même l’effort de me débarrasser de celle qui me sert à me cacher. Je m’extasie devant cette harmonie qu’elle partage avec son instrument s’exprimant avec des sons qui ont plus de sens que les mots. Puis petit a petit prenant mon courage a deux mains je fini par ouvrir la porte qui me sépare définitivement d’elle en faisant le moins de bruits possible, quand une petite idée sournoise me vient en tête.
Restant tout aussi discrets je me précipité derrière elle sans qu’elle ne puisse le remarquer, comme un vampire l’aurait fait si il était en pleine traque. Sauf que mes intentions n’ont rien de sanguinaire. J’approche dans son dos, priant intérieurement pour que le parquet ne finisse pas par trahir ma présence et la déconcentrer de son œuvre fantastique. Je me place derrière elle et pose délicatement mes mains sur ses yeux pour la surprendre, tout en m’assurant de pouvoir la retenir si toutefois la surprise venait à la faire basculer.

« Je suis là ! Tu vois je t’avais bien dit que tu ne pouvais être qu’une artiste formidable. Je savais que j’avais raison. » Je dépose alors un baisé affectueux sur le haut de son front avant de lui adresser mon plus grand sourire. :copyright:️ DABEILLE

Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par le mensonge

feat. Thélio Drake

Cette mélodie n'est pas seulement une douceur qui réchauffe le cœur, mais aussi une musique qui la détruit un peu plus à chaque fois qu'elle la joue. Tout est si clair désormais qu'elle l'a vu de ses propres yeux. Comment a-t-elle pu être si aveugle et stupide durant tout ce temps. Deana n'en avait dit mot à personne parce qu'elle connaissait que trop bien la réaction des siens. Les gènes lycans apportent une impulsivité qu'elle-même expérimente quand les choses sont difficilement acceptables. La musique lui permet d'apprivoiser ce pan-là de sa personnalité autant que le sport. C'est un moyen sûr pour que la colère ne la rende pas incontrôlable. La musique adoucit les moeurs, c'est un fait plus que vrai, n'en doutez jamais. Deana y trouve un réconfort intense et cela n'est que plus important entre ces murs parce qu'elle se sentait mal de devoir jouer dans la pièce que son père avait fait installer rien que pour elle lorsqu'elle n'était qu'une petite fille rêveuse. Ce rêve de prince charmant enfouit dans une part de son être face à la réalité des choses. Il n'y a pas de prince en ce monde, seulement des hommes capables du meilleur comme du pire. Pour la plupart, ces derniers n'assument pas leurs actes et c'est fort dommage gâchant ainsi la beauté de leur personnalité. Quand Deana fut prise dans le tourment de la trahison, elle a préféré oublier la gente masculine. Ils sont bien trop compliqués à comprendre et les accepter ne lui était que trop difficile. Certes, certains arrivaient encore à la toucher en son fort intérieur, mais c'est rare. Tout comme il est rare qu'une musique la touche et ne la fasse pleurer.

D'un geste amoureux, la jeune femme caresse les touches noires et blanches pour exprimer ce chagrin d'un amour qui n'a jamais existé en vérité. Tout fut faussé parce qu'elle n'a été qu'un outil. Un simple outil pour les ambitions d'un homme qui n'éprouvait ni tendresse, ni respect pour elle. Celle-ci l'a bien vu dans ce restaurant s'agenouillant au sol avec une lueur qu'il n'a jamais eu avec elle. Faire sa proposition à la femme avec qui il l'avait trompé qui se trouvait enceinte qui plus est. Non, c'était trop pour le cœur brisé d'une jeune femme qui n'a pas su le guérir totalement bien qu'elle y a cru très fort jusqu'à présent. Dieu que cela peut faire mal cette vision autant que les sourires moqueurs de ces derniers lorsqu'ils se sont aperçus de sa présence. Deana n'est sans doute pas faite pour être aimée. Au final, peut-être que son destin est de goûter à une longue solitude. De n'être qu'une simple amie à qui l'on demande conseil et qui les donne sans même avouer que cela lui fait mal. Mal à un point que l'on ne peut se douter. Celle-ci se souvient de ces fois où elle a voulu disparaître, être invisible à la face du monde. Mourir tout simplement parce que la douleur lui est trop insupportable. Ses mains tremblent presque alors qu'elle veut simplement parler en mélodie.

Mais celle-ci sursaute lorsque des mains se posent sur ses yeux. Elle ne l'avait pas entendu arriver. Cette façon de faire si enfantine la fait sourire. Posant ses mains sur les siennes, la jeune femme garde le sourire pour ne rien laisser paraître. Deana voulait simplement passer un peu de temps avec son ami, rien de plus.

« Je suis là ! Tu vois je t’avais bien dit que tu ne pouvais être qu’une artiste formidable. Je savais que j’avais raison. »

Celle-ci pose son regard sur lui avec un léger sourire. << Tu es gentil, merci beaucoup. >> Elle lui fait de la place à côté d'elle tapotant même l'espace vide pour l'inviter à s'asseoir. << Je suis contente que tu ais pu venir. >> Retirant doucement la capuche de Thélio, Deana vient déposer un baiser sur sa joue. << Alors, tu veux bien jouer pour moi la mélodie que tu m'as faites écouter la dernière fois ? >> De son pouce, elle efface la légère trace du rouge-à-lèvres laissé sur sa peau. << Comment vas-tu depuis la dernière fois ? J'espère que personne t'as embêté hein. >>

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