You are there for me, always ~ Alianiel

You are there for me, always

Alaniel

Les choses ont toujours été ainsi, depuis toujours. Nathaniel à toujours été cette personne qui préfère rester fort, quoi qu’il arrive. Il est l’épaule sur laquelle je peux me reposer, quoi qu’il arrive. Pourtant, même depuis tout ce temps il n’est toujours pas capable de s’ouvrir, de se laisser aller à exprimer ce qu’il ressens. Quelque part je le soupçonne de considérer ces émotions comme une forme de faiblesse, et pourtant… Pourtant je suis certaine que je ne serais pas la même aujourd’hui si je ne m’étais pas attaché à lui de cette manière. Depuis mon retour à la réalité, je me suis forcée à reprendre un rythme de vie normal le plus vite possible. Non, ce n’est pas facile et il le sait, mais malgré tout si je fais tout ça, ce n’est pas seulement pour moi. Il compte énormément pour moi, tout  comme je sais que d’une manière différente il tient à moi aussi. Sans lui je n’aurais sûrement jamais réussi à sortir à nouveau de la maison de mes parents. Le fait d’avoir toujours pu lui confier mes peurs, mes craintes, de mettre les mots sur celle-ci m’ont permis d’avancer. Car jamais il ne m’a abandonné à mon sort. Il a su m’encourager et simplement pour le rendre fier j’ai pu redoubler d’effort. Je me demande même si il à conscience de tout ça, de cette force que peuvent nous donner nos émotions, nos sentiments à l’instar des douleurs qu’elles peuvent nous faire ressentir. Alors non, je ne m’attendais pas à ce qu’il me tombe dans les bras dès mon arrivé dans sa chambre, mais j’espérais pouvoir être là pour lui à mon tour. Qu’il m’autoriserais à franchir cette carapace qui me paraît de plus en plus infranchissable.

C’est alors qu’il se décide à répondre concernant ma décision de rester avec lui aujourd’hui et ce quoi qu’il arrive. Ce que je comprends dans ces mots, qu’il se sous estime beaucoup trop. Bien que je ne sois pas a l’aise dans l’exercice d’exprimer mes pensées, je me sens cette fois-ci obligée de le corriger. Je pose sur lui un regard sincère, chaleureux qui laisse transparaître ouvertement tout l’affection que j’ai pour lui. « Tu sais très bien que c’est faux… En classe j’arriverais sûrement à mémoriser un moyen de résoudre je ne sais qu’elle équation, où retenir quelques évènements dans la vie de je ne sais quel écrivain célèbre. Mais du plus loin que je me souvienne, celui avec lequel j’ai le plus avancé dans la vie c’est toi. Aujourd’hui comme demain où n’importe quel jour… Tu passeras toujours avant les cours où je ne sais quoi. Tu reste la priorité face à tout le reste. » Le cœur de la louve et le mien semble pour une fois battre à l’unisson, toutes deux décidées à laisser mes sentiments s’exprimer clairement sans me forcer à me braquer, à rougir de mes paroles. Comme toujours avec Nathaniel tout devient plus simple. Bien-sur j’ai une pensée pour Lizzie, pour ce que j’ai pu lui avouer contre mon gré et priant d’une certaine manière pour qu’elle ait su tenir sa langue et que ce que je ressens pour ce loup ne se soit déjà propagé dans l’école comme une traînée de poudre. Car même si tout est vrai, je doute  que ce soit le moment pour qu’il comprenne toute la portée de ces quelques mots.  

Je fais une nouvelle tentative en lui rappelant qu’il peut avoir confiance en moi, quand il me répond mon estomac semble se contracter dans une douleur presque agréable lorsqu’il explique que s’il n’avait pas confiance en moi, alors je ne serais même pas présente ici aujourd’hui. Pour autant même si je peux comprendre son ressenti il ne m’en semble pas moins erroné. Son regard fuyant me dissuade de poursuivre immédiatement. Je ne suis pas là pour insister, le forcer à parler s’il ne le désire pas vraiment, alors je décide de me taire un instant, pour lui laisser du temps, et surtout peser mes mots avant qu’ils ne s’échappent trop vite de ma bouche. Je n’ai aucune envie de le braquer où de faire le moindre faux pas. Pour autant je suis incapable de trop m’éloigner de lui, comme si le magnétisme qu’il exerce sur moi prenait des proportions physiques plus que d’être une simple image littéraire. C’est quelques instant plus tard que je l’observe ouvrir un tiroir et que je vois son visage changé, ses yeux voilés pas les souvenirs qui provoque encore une douleur lancinante. Je me rapproche alors doucement. Non pas par curiosité, mais par pure réflexe. Incapable de rester éloignée d’avantage quand je perçoit la tristesse qui se peint sur son visage. Je me place à coté de lui et regarde la statuette dans ses mains, joliment sculpté elle représente ce que nous devenons chaque nuit de pleine lune. Doucement je rapproche ma main de celle qui tient cette petite relique, jusqu’à ce qu’elles rentrent en contact. « Tu sais… J’ai pas eu beaucoup d’occasion de parler avec lui, qui plus est depuis que je suis rentrée. » Je resserre l’étreinte autour de ses doigts, secrètement heureuse de constater que les brûlures à son contact son presque inexistante. Je tourne légèrement la tête vers lui en levant les yeux pour pouvoir voir son visage. J’essaye de lui adresse un petit sourire timide, sans y parvenir moi même. « Mais je suis bien placée pour savoir qu’il y a d’autre chose à protéger que sa vie, et des moyens de représenter nos pensées qui sont simplement imagées.Il ne parlait peut être pas simplement de cette statue, mais de ce qu’elle représente. »
Depuis que je suis revenue, Nathaniel à fait beaucoup pour me permettre de mieux accepter ma nature de loup. Ce qui me permet d’ailleurs de formuler cette hypothèse aujourd’hui.
Il est tellement douloureux pour moi de ressentir sa peine, pour autant je ne connais aucun miracle qui pourrait lui redonner le sourire. Je prends la petite statue dans ses mains pour la poser sur la commode et ainsi récupérer toute son attention. Je passe une main affectueuse sur sa joue, essayant de me convaincre que ce contact pourrait le réconforter autant que sa présence peut me réchauffer le cœur. « Je pense qu’on a tous besoin d’être rassuré, à l’idée qu’une personne, ou quelque chose nous protège. James avait cette idée rassurante, et tout comme moi il avait la chance de t’avoir. Je suis certaine d’une chose, quelque soit l’endroit où il se trouve maintenant… Il gardera toujours un œil bienveillant sur son frère. Comme un ange gardien qui pourra veiller à ton bonheur. Il sera toujours là avec toi d’une manière ou d’une autre, soit en certain.»  

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Pando

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Alaniel

J’avais besoin de le voir, besoin de le retrouver. Je me souviens l’avoir cherché pendant un moment avant l’annonce du directeur, avant que les mots de celui-ci ne m’explique où mon meilleur ami avait disparut. Pourtant maintenant que je me retrouve face à lui, je me sens totalement impuissante, inutile. J’avais besoin de le voir, besoin d’avoir de ses nouvelles. Alors que bien souvent j’ai encore l’impression d’être un poids pour lui où pour ceux qui m’entourent, je ne voyais ma place à aucun autre endroit que près de lui quand il le voudrait. Pendant tout le week-end je m’étais persuadé qu’il finirait par m’appeler, me demander de le rejoindre. Finalement l’attente est devenue insupportable ce qui m’a poussé à le rejoindre dès son retour.  Mais pendant un court instant j’en viens à me demander si je n’avais pas plus besoin de le voir que lui de ma présence, où même de ma maladresse. Alors que j’y mettais toutes les bonnes intentions du monde, espérant ne pas tomber dans les banalités mondaines et épuisantes dans ce genre de situation je me rends compte que finalement je suis sûrement bien loin du compte. Un instant la louve grogne de frustration, d’incompréhension alors que je fais mon possible pour ne rien montrer de mon incompréhension passagère. Sa colère est quelque chose que j’ai beaucoup de mal à gérer, surtout quand je suis la seule personne dans la pièce à cet instant. Puis rapidement, la surprise de l’instant laisse place à un raisonnement plus posé. Ce n’est pas après moi qu’il en à, c’est Nathaniel. Je connais cette manière de cacher ses émotions, la louve à essayer de me souffler cette solutions quelques fois ces dernières semaines. Nate à toujours été du genre à vouloir préservé son entourage de ses états d’âme. De toute évidence, même quand les circonstances l’autorisent à se confier, à laisser tomber le masque, lui ne cesse de vouloir conserver cette image. Quelques fois je me demande ce qu’il à pu vivre pendant ses années que j’ai passé loin de lui, et surtout comment il à pu les vivre pour qu’aujourd’hui il préfère ériger ce bouclier entre nous… Quoi qu’il en soit je suis là pour lui, par pour écouter mon petit cœur fragile appeler à l’aide à la moindre forme de contrariété. Je décide de ne pas relever, voulant simplement laisser passer la tempête avant de reprendre sur autre chose. Sur un fait établi depuis toujours. Je serais là pour lui quoi qu’il arrive.

Il ne lui aura finalement fallut par très longtemps pour me montrer de nouveau le visage du Nathaniel que je connais et qui m’impressionne parfois. Celui que j’aime plus que raisonnable. Je lui adresse un sourire timide et je lève les yeux au ciel pour feindre la lassitude. « Nathaniel… J’ai envie d’être là, et ne t’en fais pas pour mes cours ça ira. Je pense pouvoir m’avancer et dire qu’Alaric se doute que je serais avec toi tu sais… C’est adorable de t’inquiéter pour ma scolarité mais en ce qui me concerne je préfère penser à toi en ce moment. » En ce moment comme à chaque instant que je vie, mais je ne pense pas que ce soit le moment le plus adapté pour ce genre de confidence. Encore faudrait-il que je sois capable d’articuler ses mots un jour, même si je suis inquiète à l’idée qu’il l’apprenne finalement de la même manière que j’ai pu entendre parler de ses aventures.

J’observe chacune de ses réactions avec une attention particulière. M’assurant surtout de chercher le moindre détails qui montrerait que ma présence n’est pas désirée. Je suis heureuse de voir qu’il semble se détendre, et fini même par accepter mon aide. Comme si j’avais peur qu’il change d’avis en quelques secondes je me met immédiatement à l’action. J’attrape un des cartons entreposés à l’entrée de la chambre et commence à mon tour à ranger quelques affaires. Récupérant un T-shirt par-ci par là pour caler soigneusement tout objet qui pourraient être fragiles. Je sais que là, maintenant Nathaniel ne veut plus voir ses affaires, mais je sais aussi que d’ici quelques mois, quelques années peut-être ce sera un réel plaisir pour lui et pour Deana de pouvoir redécouvrir ces souvenirs. Je ne peux m’empêcher de le regarder, chaque fois qu’ils en ont l’occasion mes yeux viennent se poser sur lui. Ce loup fort, et courageux mais que je sais blessé au plus profond de son âme. Alors que je reviens près de lui pour emprunter un nouveau vêtement qui servira à emballer un cadre photo, je me stoppe net et l’observe un instant, le regard plein de douceur. « Tu sais… t’es pas obligé de faire semblant avec moi Nathaniel. Je serais TOUJOURS là, tu te souviens ? Ca veut aussi dire que tu peux avoir confiance en moi, quoi qu’il arrive. » J’ai du mal à affronter son regard et je veux donner à cette déclaration autant de légèreté que possible, pour ne pas le braquer une nouvelle fois. Je veux simplement être certaine qu’il sache, qu’il comprenne que je n’en ai que faire qu’il reste fort plus que quelqu’un d’autre. La seule chose qui m’importe c’est lui, et ce qu’il ressens. Car avant d’être celui qui me plaît, il est mon meilleur ami. Après tout je le connais depuis toujours et il est sûrement celui à qui je tiens le plus dans ce monde.

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Les choses ont toujours été ainsi, depuis toujours. Nathaniel à toujours été cette personne qui préfère rester fort, quoi qu’il arrive. Il est l’épaule sur laquelle je peux me reposer, quoi qu’il arrive. Pourtant, même depuis tout ce temps il n’est toujours pas capable de s’ouvrir, de se laisser aller à exprimer ce qu’il ressens. Quelque part je le soupçonne de considérer ces émotions comme une forme de faiblesse, et pourtant… Pourtant je suis certaine que je ne serais pas la même aujourd’hui si je ne m’étais pas attaché à lui de cette manière. Depuis mon retour à la réalité, je me suis forcée à reprendre un rythme de vie normal le plus vite possible. Non, ce n’est pas facile et il le sait, mais malgré tout si je fais tout ça, ce n’est pas seulement pour moi. Il compte énormément pour moi, tout  comme je sais que d’une manière différente il tient à moi aussi. Sans lui je n’aurais sûrement jamais réussi à sortir à nouveau de la maison de mes parents. Le fait d’avoir toujours pu lui confier mes peurs, mes craintes, de mettre les mots sur celle-ci m’ont permis d’avancer. Car jamais il ne m’a abandonné à mon sort. Il a su m’encourager et simplement pour le rendre fier j’ai pu redoubler d’effort. Je me demande même si il à conscience de tout ça, de cette force que peuvent nous donner nos émotions, nos sentiments à l’instar des douleurs qu’elles peuvent nous faire ressentir. Alors non, je ne m’attendais pas à ce qu’il me tombe dans les bras dès mon arrivé dans sa chambre, mais j’espérais pouvoir être là pour lui à mon tour. Qu’il m’autoriserais à franchir cette carapace qui me paraît de plus en plus infranchissable.

C’est alors qu’il se décide à répondre concernant ma décision de rester avec lui aujourd’hui et ce quoi qu’il arrive. Ce que je comprends dans ces mots, qu’il se sous estime beaucoup trop. Bien que je ne sois pas a l’aise dans l’exercice d’exprimer mes pensées, je me sens cette fois-ci obligée de le corriger. Je pose sur lui un regard sincère, chaleureux qui laisse transparaître ouvertement tout l’affection que j’ai pour lui. « Tu sais très bien que c’est faux… En classe j’arriverais sûrement à mémoriser un moyen de résoudre je ne sais qu’elle équation, où retenir quelques évènements dans la vie de je ne sais quel écrivain célèbre. Mais du plus loin que je me souvienne, celui avec lequel j’ai le plus avancé dans la vie c’est toi. Aujourd’hui comme demain où n’importe quel jour… Tu passeras toujours avant les cours où je ne sais quoi. Tu reste la priorité face à tout le reste. » Le cœur de la louve et le mien semble pour une fois battre à l’unisson, toutes deux décidées à laisser mes sentiments s’exprimer clairement sans me forcer à me braquer, à rougir de mes paroles. Comme toujours avec Nathaniel tout devient plus simple. Bien-sur j’ai une pensée pour Lizzie, pour ce que j’ai pu lui avouer contre mon gré et priant d’une certaine manière pour qu’elle ait su tenir sa langue et que ce que je ressens pour ce loup ne se soit déjà propagé dans l’école comme une traînée de poudre. Car même si tout est vrai, je doute  que ce soit le moment pour qu’il comprenne toute la portée de ces quelques mots.  

Je fais une nouvelle tentative en lui rappelant qu’il peut avoir confiance en moi, quand il me répond mon estomac semble se contracter dans une douleur presque agréable lorsqu’il explique que s’il n’avait pas confiance en moi, alors je ne serais même pas présente ici aujourd’hui. Pour autant même si je peux comprendre son ressenti il ne m’en semble pas moins erroné. Son regard fuyant me dissuade de poursuivre immédiatement. Je ne suis pas là pour insister, le forcer à parler s’il ne le désire pas vraiment, alors je décide de me taire un instant, pour lui laisser du temps, et surtout peser mes mots avant qu’ils ne s’échappent trop vite de ma bouche. Je n’ai aucune envie de le braquer où de faire le moindre faux pas. Pour autant je suis incapable de trop m’éloigner de lui, comme si le magnétisme qu’il exerce sur moi prenait des proportions physiques plus que d’être une simple image littéraire. C’est quelques instant plus tard que je l’observe ouvrir un tiroir et que je vois son visage changé, ses yeux voilés pas les souvenirs qui provoque encore une douleur lancinante. Je me rapproche alors doucement. Non pas par curiosité, mais par pure réflexe. Incapable de rester éloignée d’avantage quand je perçoit la tristesse qui se peint sur son visage. Je me place à coté de lui et regarde la statuette dans ses mains, joliment sculpté elle représente ce que nous devenons chaque nuit de pleine lune. Doucement je rapproche ma main de celle qui tient cette petite relique, jusqu’à ce qu’elles rentrent en contact. « Tu sais… J’ai pas eu beaucoup d’occasion de parler avec lui, qui plus est depuis que je suis rentrée. » Je resserre l’étreinte autour de ses doigts, secrètement heureuse de constater que les brûlures à son contact son presque inexistante. Je tourne légèrement la tête vers lui en levant les yeux pour pouvoir voir son visage. J’essaye de lui adresse un petit sourire timide, sans y parvenir moi même. « Mais je suis bien placée pour savoir qu’il y a d’autre chose à protéger que sa vie, et des moyens de représenter nos pensées qui sont simplement imagées.Il ne parlait peut être pas simplement de cette statue, mais de ce qu’elle représente. »
Depuis que je suis revenue, Nathaniel à fait beaucoup pour me permettre de mieux accepter ma nature de loup. Ce qui me permet d’ailleurs de formuler cette hypothèse aujourd’hui.
Il est tellement douloureux pour moi de ressentir sa peine, pour autant je ne connais aucun miracle qui pourrait lui redonner le sourire. Je prends la petite statue dans ses mains pour la poser sur la commode et ainsi récupérer toute son attention. Je passe une main affectueuse sur sa joue, essayant de me convaincre que ce contact pourrait le réconforter autant que sa présence peut me réchauffer le cœur. « Je pense qu’on a tous besoin d’être rassuré, à l’idée qu’une personne, ou quelque chose nous protège. James avait cette idée rassurante, et tout comme moi il avait la chance de t’avoir. Je suis certaine d’une chose, quelque soit l’endroit où il se trouve maintenant… Il gardera toujours un œil bienveillant sur son frère. Comme un ange gardien qui pourra veiller à ton bonheur. Il sera toujours là avec toi d’une manière ou d’une autre, soit en certain.»  

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You are there for me, always

Alaniel

En vérité j’avais imaginé les choses d’une manière bien différente. Je me souviens du soir où j’ai retrouvé Nathaniel après ces années de séparation. J’étais rentrée chez moi, angoissée comme jamais à l’idée de retourner dans cet enfer. Quand on a frappé a la porte j’étais terrorisé à l’idée de voir quelqu’un et finalement son visage était apparut devant moi. En quelques heures, tout semblait devenir plus clair, plus facile. En quelques instant il avait réussit a faire disparaître les nuages dans mon cœur, le brouillard dans mon esprit. Il avait fait revenir un rayon de soleil sur ma manière d’envisager la vie. Maintenant, à cet instant j’aimerais avoir cette capacité pour lui faire retrouver le  sourire, le pouvoir de lui redonner confiance en l’avenir. Je me rends compte à présent qu’il n’est même pas conscient de toutes les bonnes choses qu’il a apporté dans ma vie… Je me suis évertuée à garder certaines choses secrètes, à ne pas trop en dévoiler pour ne pas être percée à jour. Peut-être aurais-je dû être plus démonstrative durant ces dernières semaine. Je refuse de le laisser pensé que la meilleure chose pour moi serait de l’abandonner. Mon cœur se serre rate un battement, et quand j’essaie de parler je me rends compte que ma gorge est presque douloureuse. Similaire à ces sensations que je ressens dans mes rêves, quand j’essaie de hurler et qu’aucun son ne sort de ma bouche, pourtant cette fois j’arrive parfaitement à m’exprimer malgré tout. « Je peux pas te laisser dire ça et je suis certaine que tu le sais parfaitement… Je suis incapable de te laisser. »

J’aurais voulut continuer en dire d’avantage. Mais je fut tout simplement interrompue par sa découverte, et l’effet qu’elle provoque chez lui. Au traits de son visage, à leur façon de se tendre presque imperceptiblement, de se crisper je sais. Et je peux parfaitement comprendre ce qu’il ressens. C’est plus fort que moi, magnétique. Alors que d’ordinaire je fais encore mon maximum pour éviter les contact qui peuvent l’être je suis complètement incapable d’entretenir cette distance avec lui. Alors je me suis approchée doucement jusqu’à le rejoindre, pour tenter d’apaiser sa peine. Sa remarque révèle peut être quelque question, mais même si nous sommes des loups, nous ne sommes pas invincible. Un organe vital en reste un, quelque soit notre forme. Mais jamais je n’aurais le courage de faire ce constat à voix haute, il le sait parfaitement. Il n’a certainement pas besoin d’entendre ça. Alors je prends cette petite statue et l’éloigne de lui. Ma main vient trouver sa joue et j’essaie de lui exposer mon point de vue… Qu’il rejette en bloc, mes yeux s’écarquillent quand j’entends ses mots et je sens un souffle glacé parcourir mon dos lorsqu’il fait mine de s’éloigner de moi. Toute cette froideur, cette colère. Je sais pourtant quel genre de caractère peut avoir ce loup que j’admire tant, mais je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà pu les ressentir alors que nous parlions tous les deux. Bien sur ce n’est pas contre moi qu’elles sont dirigées, mais contre le monde entier. Pour autant je ne suis pas sûre que mon coeur de louve soit capable de faire la différence, car une multitude d’émotions différentes me traversent, aussi contradictoires les unes que les autres. Je la sens parfaitement, cette sensation qui se réveil en moi quand je me sens blessée, mais face à lui c’est comme si ma louve était incapable de montrer les crocs, préférant baisser les oreilles et attendre que l’orage passe. Dire que pour une fois, c’est moi, celle que j’ai toujours été qui souhaiterais sa présence, sa force de caractère. Mais aujourd’hui je n’aurais aucun joker pour doper un quelconque sentiment de confiance.

«Nate, s’il te plaît arrête... » Ma voix est plus suppliante qu’autoritaire, je me rapproche de nouveau et pose une main sur son épaule. Un geste plein d’affection, et réalisé avec bien plus d’assurance que mes paroles précédentes. L’invitant à se retourner pour me faire face. « Tu sais, je pense que tu es le seul à douter de tes capacités… Tu es le seul à avoir un jour, une seule fois osé penser que tu puisse être un incapable . » Petit à petit ma voix prend plus d’assurance. Je sais que je crois en lui plus qu’en moi même, et il n’est pas difficile de comprendre que c’est cette seule chose qui me donne assez de cran pour m’exprimer avec autant de conviction. Je plonge mon regard dans le sien et me lance dans cette déclaration, pour laquelle j’espère trouver les mots justes. « Je te connais pour ainsi dire depuis toujours Nathaniel, et jamais à aucun moment je n’ai osé douter de toi. Tu ne peux pas protéger tout le monde, tu ne peux pas tout prévoir. Tu n’es pas médium, tu n’es pas non plus un dieu. Mais ce que je sais, c’est que bien plus que de protéger la vie des gens qui t’entourent tu protège leur bonheur ! As tu la moindre idée de l’importance qu’une telle chose peut avoir, de pouvoir s’endormir en étant convaincue que quelque part une personne tiens a toi et te rends heureuse ? Honnêtement je l’espère. » Oui je l’espère vraiment, comme chaque soir quand je ferme les yeux je peux espérer qu’à un moment, lui aussi pense à moi, au moins un peu. « Tu sais quoi ? Scoop de l’année ! je n’ai pas disparut à cause de toi, mais a cause d’un psychopathe qui à profité du fait que je sois seule. Ce soir là et a plusieurs reprise j’aurais pu y passer et tu sais quoi, à chaque fois c’est à toi que je pensais Nathaniel ! Pourquoi ? Parce que c’est ce qui m’a permis de garder l’espoir, de ne pas devenir folle en voulant croire que je te retrouverais après tout ça. Si le pire devait m’arriver je voulais simplement imaginer ton visage pour emporter un bon souvenir de ce monde avec moi. Alors non, la meilleure chose pour moi ne serait pas de t’abandonner comme tu peux visiblement le croire. Rien que le fait de l’imaginer me fait mal, et si tu disparaissais de ma vie je serais incapable de le supporter. Tu es bien plus important que tout ce que tu peux imaginer aujourd’hui je te le promet ! »

Non, cette fois je n’ai pas eu besoin de la louve pour me donner du courage, la seule présente de mon ami, de mon envie de lui faire comprendre tout ce que je ressens, et tout ce qu’il peut se tromper aurons suffit. Je me saisit de ses mains, tant pour lier un nouveau contact que pour essayer de l’inciter a m’écouter, à me comprendre et a ne pas tourner le dos de nouveau. « Tu es capable de tout, tu t’en rendrais compte si tu te voyais comme je te vois… et je suis certaine que James pensais la même chose que moi a ce propos. Je n’ai pas le moindre doute le dessus. »  Si seulement il pouvait vraiment tout comprendre, tout serait peut-être plus simple. Je baisse un instant les yeux et essaye de dissimuler mon visage rougissant en prenant conscience de toutes les choses que je venais de lui dire, et sans relever la tête je reprends d’une voix plus timide. « Je tiens vraiment à toi tu sais… et je veux pas que tu doutes de toi... »  

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Alaniel

Dans les situations inexplicable, c’est un reflexe de se sentir coupable. Endosser la responsabilité de la réalité peut rendre les choses, moi inexplicable… C’est la seule chose qui pourrait justifier cette situation. Lui qui s’en veut pour la mort de son frère et moi, qui me déteste de ne pas réussir à le faire changer d’avis. Je suis incapable de détourner mon regard de lui, cherchant vainement à comprendre, a trouver les mots qui pourraient le réconforter. A chaque instant pourtant, il me rappel ce que c’est que d’être en vie. Lui qui doute pourtant tellement de lui… Depuis mon retour j’ai l’impression de m’être enveloppé dans ma propre souffrance, et j’ai oublié qu’il aurait pu souffrir aussi. J’ai occulté l’idée que d’autres aient pu être marqués par ces évènements.  Que lui pouvait souffrir aussi. Je comprends a présent tout ce que j’ai manqué, tout ce qui pouvait se cacher sous ces traits de caractère que je ne lui reconnaissais pas. Nathaniel n’a jamais été du genre à appeler à l’aide, où à partager ses pensées. Pourtant j’aurais du reconnaître les signe, car si je comprends une chose au travers de ces mots, c’est que ce sentiment de culpabilité qui l’obsède ne date pas d’aujourd’hui.

Aujourd’hui plus que jamais je suis prête a mettre des mots sur toute l’admiration que je lui voue. J’ai ce besoin de lui faire voir ce que je vois en lui depuis toujours, car je suis incapable de le laisser croire toutes ces choses. Si son visage reste toujours fermé, au moins mes mots semblent l’avoir atteint, car pour autant que je le connaisse il n’est pas habituel pour lui de ne pas savoir quoi répondre. « Alors ne dis rien, et crois moi simplement » murmurais-je en guise de réponse, comme pour l’inciter à ne pas rejeter les vérités que je venais d’énoncer. Quelques instant passe, des secondes de solitudes que nous partageons passé loin du monde qui nous entoure. Puis, son regard se posant sur nos mains réunies il reprends, et ses mots me font relever les yeux dans sa direction. Un simple loup, parfois je crois rêver tellement les mots qu’il emploie me paraissent vide de sens. A moins que je sois tout simplement aveugle, mais il me semble que je fais assez partit des spectateurs pour reconnaître une personne d’exception quand j’en vois une. C’est un des avantages à passer plus de temps à observer le monde qu’a oser interagir avec lui. Une moue désapprobatrice apparaît sur mon visage, mais elle s’envole bien vite sous l’effet de la surprise. Mon regard se perds inévitablement dans le sien, empêchant mon corps de frémir face à ce contact imprévu. Alpha où non, il a toujours été ce bienveillant protecteur au regard rassurant. A ses mots mon cœur ratte plusieurs battement. Imaginer qu’il tient à moi est une chose, l’entendre de sa bouche me surprends de la plus douce des manières et je perds pieds pendant quelques instant. J’ai l’impression d’être complètement transparente face à lui, laissant entrevoir toute ma personnalité sans lutter pour me cacher. Quoi qu’il arrive, tôt ou tard la vérité finira par éclater. On ne peux pas lutter contre le temps qui passe. Mais je ne peux que penser que mon innocence à des conséquences désastreuses. Si je regardes les choses en face, tout serait bien différent si j’avais été capable de m’en sortir par moi même sans que tous voient en moi ce louveteau à protégé. Nathaniel tout particulièrement. C’est cette raison qui l’aura poussé à tenir tête à Jed pour préservés ces souvenirs que je n’avais pas envie de dévoiler.

Sa voix est devenue plus froide et étrangement c’est quand sa main quitte ma joue que mon corps est parcourus de frissons, qui me font presque tremble. « Je me demande parfois si nous vivons les mêmes choses toi et moi.. Tu es alpha car tu n’es pas un simple loup, par ce que malgré ce que tu t’évertues à pensé tu pense aux autres avant tout. Tu ne peux pas te sentir responsable des souffrances de ceux qui t’entoure, et tu devrais te rendre compte de tout le bonheur que tu apportes à ceux qui t’entoure. »  Toutes ces émotions différentes qui se succèdent en viennent à me faire perdre mon souffle, sans que je m’en sois rendu compte la louve elle même semble avoir été perturbé par cet ensemble d’émotions, se réveillant à son tour, me permettant de retrouver d’avantage d’aplomb, pour ne pas flancher. Elle même semble se refuser à laisser son alpha s’engouffrer sur cette route sans issue sur laquelle il semble décidé à s’engager. Je fais un pas en avant et plante mon regard dans le sien. Ma voix perds de sa douceur, se fait plus ferme et sure d’elle. « Je pense que tu es une bonne personne Nate, par ce que tu l’es ! Depuis que je suis arrivé ici j’ai entendu bien des choses certes. Mais rien qui fasse de toi une personne horrible ! Tu as plus de valeur que tant d’êtres vivants dans ce monde complètement fou.  On ne peut pas vivre sans blesser quelques personnes, parfois même sans le vouloir. Sinon on ne vit pas, nos choix ne peuvent pas toujours plaire a tout le monde. »

Il est vrai qu’il m’est arrivé à de nombreuses reprises de souffrir des ragots qui pouvaient être colportés de part et d’autre de l’école au sujet de Nathaniel et de ses relations. Effectivement ces choix ne peuvent pas plaire a tout le monde, pas même à moi. Ce qui ne m’empêche pas de le voir tel qu’il est réellement et de l’apprécier… de l’aime ainsi. Ma voix se radoucit, la louve acceptant de ne pas céder à une confiance excessive, me laissant reprendre le contrôle face à celui qui guide mes pas depuis si longtemps. « Si tu veux vraiment tout savoir, oui tu me rends heureuse. Pour tout ce que tu fais pour moi, pour tout ce qui te représente. Je me fiche même bien des gens qui pourrait prétendre que tu les ais blessés… Je sais qui tu es, et je sais pourquoi tu es capable de me faire sourire. » Je prends une inspiration calme avant de  poursuivre sur ces mots que je pèse avec soin. « James t’aimais, c’est aussi réel que l’affection que je te porte. Deana quand à elle a tout autant d’admiration pour toi que moi. Alors si tu ne veux pas me croire sur parole, pense à eux... » Étrangement j’ai cette envie de me jeter dans ses bras pour lui faire comprendre toute l’affection que je lui porte, en espérant qu’une réelle proximité me permettrait de lui prouver qu’il n’est pas seul, que je crois en lui. Mais des liens invisible semble toujours m’en empêcher. Alors je coule toujours sur lui ces yeux pleins d’adoration comme si cela pouvait suffire. Comme si je pouvais lui transmettre mentalement tout ce que je perçois en ce simple regard.  

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Alaniel

Il est parfois incroyable de constaté a quel point, en changeant simplement de contexte une personne peut paraître différente.  Demandez a qui vous voulez dans cette école, pour tout le monde Nathaniel Jenkins incarne la confiance en lui, un tempérament fort, et plus encore il est l’alpha de la meute. A de nombreuses reprises j’ai également pu entendre parler de lui comme étant un bourreau des cœurs, un coureur de jupons. On ne devrait pas juger un livre sur sa couverture, et je regrette que tous ces gens aient fait de même avec lui. Si tout le monde pouvait le voir un seul instant avec mes yeux, ils comprendraient enfin la gravité de leurs erreurs. Bien surs, ils comprendraient aussi inévitablement tout ce que je ressens pour lui… Avouons l’inavouable, il m’est arrivé et il m’arrivera encore sûrement d’avoir envie de pleurer en pensant à lui. Mais finalement, il n’y est pour rien. La jalousie que j’éprouve parfois à l’encontre de ces autres ne vient que de moi et j’ai toujours fait en sorte de lui cacher mes ressentiments. A vrai dire, même si je voulais lui adresser le moindre reproche, il me suffit de le voir couler vers moi un regard chaleureux pour que toutes ces peines s’envolent en un instant. C’est l’effet qu’il a sur moi, comme si en sa présence plus rien n’avait d’importance. S’il savait tout ce que je ressens, la porté que ces mots ont sur moi.  Il existe peut être des personnes plus bienveillante, mais je sais au plus profond de moi qu’il à un coeur d’or, des principes, et que ces bonnes intentions envers ses proches n’ont aucunes limites. Quand au fait qu’il prétende que je vaux mieux que lui ? Arriverais-je à lui faire comprendre que ces mots n’ont aucuns sens ? Que la petite louve apeurée par le monde extérieur ne désire que trouver un jour sa place auprès de l’alpha incroyable qu’il a toujours été pour moi. « Si l’un d’entre nous n’est pas à la  hauteur, ce n’est certainement pas toi. » N’importe quel personne spectateur se rendrait compte de notre dialogue étrange, de nos phrases qui ne sont pas portées sur la même fréquences. Mais il a toujours été mon modèle, bien au-delà de ce que  je ressens pour lui. Tout simplement pour ce qu’il est vraiment.

Enfin il semble accepté de briser le mur qu’il érige constamment entre ses sentiment et le monde.  Enfin il cesse de porter ce masque que je ne connais que trop bien, laissant apparaître un visage que je déteste entrevoir. Son regard, son visage, tout m’évoque et me fait ressentir toutes ces blessures qu’il à du endurer avant de se relever. Je reste silencieuse un instant, lui laissant un peu de temps. Le temps finalement, ce n’est pas ce qui fera cicatriser ces plaies que porte son âme. Simplement ce qu’il lui faudra pour apprendre a vivre avec. Ces mots, le son de sa voix me déchire le coeur, alors que je suis encore plantée là, debout au milieu de la chambre. Je dois même retenir les larmes qui me montent aux yeux. Si Nathaniel à cette capacité à mettre une barrière entre ses sentiments et ce qu’il exprime ce n’est pas mon cas. J’ai toujours été d’un naturel empathique. L’entendre exprimer ces mots, sentir leur profondeur me glace le sang. Par dessus tout, je me sens totalement impuissante. Alors qu’il a toujours été présent pour moi je me sens totalement incapable de l’aider. Si je pouvais changer les choses… Je donnerais n’importe quoi pour pouvoir lui épargner cette souffrance.

Son regard perdu dans le vague se reporte alors sur moi, et instinctivement je me rapproche de lui alors qu’il reprends la parole. Une nouvelle fois je me perds dans l’immensité de mon impuissance. James était comme Nate, un loup accomplit, avec du caractère et un talent inné pour gérer ces aptitudes de loup.  Tout ce que je suis alors capable de faire c’est de me rapprocher encore et de venir m’agenouiller face à lui. J’aimerais vraiment pouvoir trouver les mots qui allégerons ses peines. « J’aimerais pouvoir prétendre être capable de m’entraîner avec toi tu sais… mais je doute vraiment être un jour capable de t’égaler… Laisse toi un peu de temps. Même si personne ne le remplacera jamais, je t’assure qu’il y a toute un meute qui aurait beaucoup à apprendre de toi. » Je n’exprime que la vérité. M’entraîner avec lui, ce serait le ralentir, l’handicaper dans sa progression. Ce n’est pas ce que je souhaite, même si je fais partit des loups qui ont encore tout à apprendre.

Je plonge mon regard dans le sien, l’une de mes mains vient trouver les siennes pendant que l’autre se dirige vers sa poitrine, pour se poser directement à l’emplacement de son cœur, dont je sens aisément les battements. « Personne ne le remplacera jamais, mais il sera toujours avec toi ne l’oubli pas. Il ne sera peut être plus présent pour te soutenir physiquement, mais je sais que dans chacun de tes combats il sera là. Crois moi, n’abandonne pas. » Autant que faire ce peut je lui adresse un demi sourire, comme pour appuyer mes propos, comme si ce simple geste pourrait l’inciter a faire de même, où pour cacher toute cette impuissance que je ressens face à son malheur.

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Pando

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Alaniel

Parfois, souvent même il a le dont de m’énerver… Mais aujourd’hui je veux bien le comprendre. Je sais mieux que personne ce que ça représente que de perdre un être cher. Ça peut paraître incroyable mais durant ces trois ans ce ne sont pas les coups, ni même la tortures où toutes ces choses qui font que je ne supporte plus qu’on pose la main sur ma peau. Ce qui m’a le plus marqué c’est l’absence soudaine de toutes ces personnes qui faisaient partit de ma vie. Tous ceux qui avaient contribué à faire de moi la jeune femme que j’étais encore ce soir là, toujours souriante et pétillante. Pleine de vie et de joie de vivre. Je sais que tout à changé depuis. J’essaye de faire comme si rien n’avait changé la plus part du temps, mais il faut bien admettre que depuis mon retour tout est différent. C’est ce que je voudrais éviter à Nate, le soir où nous nous sommes retrouvés j’ai vu toutes ces émotions dans son regard, comme s’il revenait d’un autre monde. Je me souviens aussi de toute sa peine lors de la mort de ses parents. Cette peine qu’il essaye encore de cacher actuellement. Je rêve d’avoir ne serais-ce qu’une fois le même effet sur lui qu’il a sur moi. Cette manière magique qu’il a de me faire tout oublier. Je fais ce que je peux, pour essayer de trouver les mots qui pourraient l’apaiser. Pourtant quoi que je fasse j’ai l’impression d’être inutile, mes mots le traverse sans jamais l’atteindre. Au fond quand il me répond j’ai l’impression de me prendre une grande gifle. Les mots d’une potentielle réponse s’étranglent dans ma gorge.

Je tente autant que faire se peut de capter son regard, d’essayer de réellement capter son attention. La meute a beau être essentiellement composé de loups adolescents, qui cherche leur place, il est peut être vrai que certains d’entre eux rêveraient de prendre la place d’alpha qu’il a pris récemment. Mais quoi qu’il en soit, en ayant connaissance de beaucoup d’entre eux je doute que l’un d’entre eux soient capable de le surpasser d’une quelconque manière. Il n’est pas seulement un tas de muscle, il incarne aussi des convictions que bon nombre d’entre eux semble totalement incapable d’assimiler. Des valeurs qui s’ajoutent a son tempérament fort pour former un cocktail explosif, mais qui n’en sont pas moins des valeurs pures et respectables. Je me sens rassurer quand il affirme lui même qu’il ne baissera pas les bras, a tel point que j’ai l’impression que mon cœur se remet à battre, comme si il s’était arrêté pendant un temps indéfini. Pourtant au même instant le ton de sa voix se fait rageur et il se lève d’un bon comme si je n’étais finalement pas là. « Nate ... » Seul son prénom est alors capable de sortir de ma bouche, accompagné d’un souffle de désespoir. Je ne m’imagine pas un seul instant être ailleurs que près de lui à cet instant, et paradoxalement j’ai l’impression de ne pas avoir assez d’importance pour me sentir a ma place.

Tant d’émotions contradictoires, une part de moi ressens la tristesse qui s’installe, et je sens les larmes qui menacent de me montrer aux yeux. Ma sensibilité mêlée a l’empathie face aux sentiments de Nate ne forment pas un bon mélange. Alors que lui semble retenir à merveille tout signe précis de tristesse je sens que je suis sur le point d’exploser. Depuis la première fois depuis que je suis arrivée dans cette chambre je sens la louve que je redoute tellement qui s’éveille et me permet de me redresser pour le regarder alors qu’il avance dans la chambre. Je serre les poings, enfonçant mes ongles dans la paume de mes mains pour me concentrer sur autre chose, pour m’éviter de craquer sous la pression que je m’inflige moi même. « Ça peut paraître fou venant de moi… mais je comprendrais. » Je baisse les yeux un instant, essayant de retrouver mon calme, alors qu’au fond je sais déjà que c’est peine perdue. J’inspire, expire et je reprends la parole. « Je comprends parfaitement cette envie de vengeance... de vouloir rendre justice. Oui je sais, je ne serais capable de rien, ou en tout cas de pas grand-chose au vu de mes compétences qui sont plus que ridicules… Mais ça devient insupportable… Je supporte pas l’idée de te voir souffrir Nate ! J’en ai marre d’être un poids pour ceux qui m’entourent. Alors fait au moins l’effort de me croire que je te dis que tu es quelqu’un de bien, un exemple pour nous tous et que tu n’y est pour rien si ces choses arrivent. » Au court de mes paroles, les larmes se sont misent a couler sur mes joues, la petite chose sensible que je suis n’a pas su maintenir le masque a l’instar de mon alpha que j’admire tant. Ma voix s’est mise à dérailler, je perds le peu te contenance que j’avais et mes joues se mettent à rougir sous l’effet de la honte. Un sale moment à passé un de plus, rien d’insurmontable face à ce sentiment d’inutilité. « Pour une fois j’aimerais pouvoir dire que moi je n’ai rien promis à personne. J’aimerais pouvoir prétendre pouvoir t’aider rien qu’une fois… » J’essuie rageusement les larmes qui ne cesse de couler sur mes joues. Mais qu’elle andouille je suis… « Je suis désolée Nate... » Pourquoi je m’excuse au juste ? Pour tant de choses en réalité. Pour être incapable de me hisser à sa hauteur. Pour être un poids pour lui plus qu’un tremplin, pour être venue aujourd’hui pour le réconforter alors que finalement je fini moi même pas être étouffée par mes sentiments ainsi que la détresse que je ressens venant de lui. Je m’excuse pour ma faiblesse en somme.  

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Alaniel

Le schéma qui semble régir notre relation semble rester identique à toutes les autres fois. Je commençais à perdre pieds, a me sentir complètement déconnecté de lui. Ce besoin d’être utile pour lui semblait une fois de plus réduit à néant. Il faut aussi prendre en compte, que durant mon absence j’ai loupé beaucoup d’évènement dans sa vie, dans son évolution. D’une certaine manière je sais qu’il faudra que je l’accepte, que je me fasse une raison même si ça me force à admettre que contrairement à ce que je voudrais croire. Je n’ai pas toujours été présente pour lui. Je ne peux pas lui expliquer pourquoi c’est si important pour moi de pouvoir lui faire oublier toute cette douleur qu’il peut accumuler depuis si longtemps. Pas aujourd’hui, la plaie est encore trop récente, ni même demain… mais un jour peu-être. Je ne peux l’expliquer pourtant, à force il ne fait aucuns doute que tous ceux que je connais ont fini par le comprendre. Alors que j’étais venue pour lui, c’est Nathaniel qui comme toujours arrive près de moi comme une bouée de sauvetage pour m’aider à survivre dans l’océan tumultueux de mes regrets, de mes émotions refoulées, dissimulées qui ne cesse de vouloir m’engloutir. Sa main vient trouver mon visage, comme une ancre elle me maintient dans sa réalité. Mon souffle se coupe tout comme le flot de ces larmes qui venaient troubler ma vue. Mon regard s’accroche au sien, finalement c’est toujours ce regard qui arrive à me convaincre, a me faire espérer qu’un jour je ferais mieux. Me faire rêver qu’un jour viendra où je serais digne de lui.

Il est parfois si sage dans ces paroles, si réfléchi malgré la situation qu’il est entrain de vivre. Il ne fait aucun doute pour moi, il est l’Alpha, le seul qui mérite de l’être. J’aimerais parfois croire que cette faculté qu’il a, à me convaincre pour me faire avancer vient de ce seul statut. Mais ce serait un mensonge. Ça ne date pas d’aujourd’hui. Ça à toujours été ainsi. Il comprends mes intentions mieux que personne, même si celle-ci sont visiblement insuffisante et que me nombreuses tentatives ont toutes étés vouées à l’échec. Quand il se rapproche de moi, je suis a nouveau prise dans ce vieux cliché de l’adolescente qui à le souffle coupé par la proximité de celui qui lui plaît. Un jour peut être comme me l’a conseillée la tornade blonde je serais capable de lui en dire d’avantage. Comme un jour peut-être je deviendrais une louve forte et indépendante. Dans une dizaine d’année peut être au rythme où vont les améliorations me concernant… Mais pour l’instant tout cela n’a que trop peut d’importance. Incapable de dire un mot qui puisse sonner juste sur l’instant j’esquisse un petit mouvement de tête, pour lui faire signe que je comprends.

Il met fin à ce moment de proximité avec plus de douceur que la précédente, ce demi sourire amusé qu’il semble m’adresser… Je sais qu’il fait tout ça pour moi, pour ne pas me brusquer. Je lui serais à jamais reconnaissante de toutes ces attentions qu’on pourrait ne pas remarquer mais qui sont pourtant bien réelles. Il a raison cependant, nous devons finir d’emballer ces affaires. Puis, j’imagine que sortir de cette pièce pourra aussi lui permettre de respirer un air différent et qu’il en à besoin. Alors qu’il s’approche du lit pour y déposer un carton je le suis et me hisse sur la pointe des pieds, pour déposer spontanément un baisé sur sa joue. « T’as encore du mal à comprendre que je serais toujours inquiète pour toi hein ? »

Puis l’air de rien, je me retourne et prend un autre carton avant de me diriger vers leur armoire. Faire le vide dans les vêtements qui n’appartiennent pas à Nate aurrait pu paraître compliqué pour quelqu’un d’autre. Mais on va dire que le fait d’être sa meilleure amie me donne une longueur d’avance en ce qui concerne sa garde robe. Enfin...même si il va de soit que la vrai raison de limite à l’idée que j’ai posé les yeux tant de fois sur le loup que je sais parfaitement ce qui est à lui où non. Petit secret ma fois bien gardé de ma petite personne mais qui, pour une fois, me permet de lui être utile. C’est alors qu’il me pose une question sur mes parents. « Ils vont bien, enfin ils ont l’air d’aller bien. Ils ont repris le travail mais ça n’a pas été simple de les convaincre que tout irait bien pour moi ici. » Je prends soins de terminer le premier carton avant d’aller en chercher un deuxième et de terminer le tri que j’aurais pensé bien plus long.

Quand Deana m’a ramené chez moi ce fameux soir, Nathaniel m’avait appris que mes parents avaient décidé de prendre un peu de distance avec Mystic Falls, leur travail respectifs leur avaient permis de s’en éloigner. A mon retour, ils étaient près à tout abandonner pour me retrouver. L’idée de m’installer à l’école Salvatore ayant été insinué rapidement dans mon esprit j’ai fini par leur forcer la main à ne pas tout abandonner. Ce qui n’aura pas été une chose simple. D’ailleurs régulièrement ma mère m’envoie des messages pour s’assurer que tout aille bien pour moi, et par dessus tout : que je lui réponde. Je ferme le second cartons et vient les déposer au pieds de l’ancien lit de James. « En fait ils n’étaient pas du tout fan de l’idée de repartir pour le travail au début ! J’ai mis un certain temps a leur faire accepter l’idée que tout irait bien ici. D’ailleurs si tu veux tout savoir je suis certaine que le «mais ne vous en faites pas, Nathaniel est aussi dans cette école » à vraiment jouer en ma faveur. Ils t’ont toujours beaucoup apprécié. » Je balaie la pièce du regarde à la recherche d’autre chose à ranger pour m’occuper les mains, et l’aider le plus efficacement possible avant de prendre. «Ils vont rentrer pour les fêtes de fin d’année, tu pourrais venir passer une soirée à la maison. Je suis sure qu’ils seraient ravis ! »  

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Alaniel

C’est une réalité, une constance. Notre lot quotidien depuis longtemps déjà, et depuis mon retour rien n’a vraiment changer. Bien au contraire. Certains diraient qu’il est comme un frère pour moi, en vérité il me connaît bien mieux que si c’était le cas. La version officielle c’est qu’il est mon meilleur ami. Officieusement, c’est bien plus compliqué que je ne voudrais l’admettre. Il s’inquiète toujours pour la petite et fragile Aliana. Même si je n’aime toujours pas lui causer du soucis, sa bienveillance me touche d’avantage depuis que tout est arrivé. De mon coté c’est un peu la même chose. Dans le fond je sais qu’il est plus fort que moi dans bien des domaines, tant sur le plan physique. Que concernant sa force de caractère. Mais je le connais trop bien pour croire qu’il peut être insensible au monde qui l’entoure. Je m’inquiète pour tout ce qu’il fait en sorte de dissimuler à ceux qui l’entourent. Quand il mentionne à nouveau que ce n’est pas à moi de m’inquiéter je lui adresse une petite moue subtilement désabusée en levant les yeux au ciel. Une petite scène qui évoque l’idée que ce n’est pas vraiment comme si je choisissais de tenir à lui, de me faire du soucis pour ceux qui compte pour moi. En vérité c’est pour son bonheur que je m’inquiète la plus part du temps.
Alors que le sujet dévie sur le sujet de ma famille, tout naturellement, nous reprenons l’emballage. En vérité j’avoue que j’essaie d’être la plus efficace possible. Une pause, voilà clairement ce dont il a besoin. La blessure est encore trop récente, passer sa journée dans les souvenirs de l’aiderait absolument pas. En lui expliquant qu’il avait été difficile de les convaincre de me laisser reprendre une vie normale ici, j’emballe encore quelques affaires. Mais c’est inévitable un petit sourire vient se greffer timidement sur mon visage quand il me dit que lui n’aurait pas accepter de me laisser. Je tourne la tête quelques instant, me concentrant exagérément sur ce que je suis entrain de faire. Luttant pour ne pas laisser le feu de montée aux joues.

Parfois, je me demande si il a conscience de la porté de ses mot quand il me parle. Mais quand j’entends ses mots je sais parfaitement que je ne supporterais pas de revivre loin d’ici, loin de lui. Je n’ai jamais eu aucun doutes sur ses attentions concernant ma sécurité. Sa présence m’offre le souffle dont je pense manquer parfois, je suis plus calme, plus sereine. Il fait office de paratonnerre à toutes ces angoissent qui m’assaillent généralement. Mes parents eux même n’ont jamais douté des bonnes intentions de Nate me concernant. Depuis que nous nous connaissons ma mère à toujours eu des éloges à faire le concernant. Ce n’est certainement pas moi qui vais la contredire. Mon père était du même genre, jusqu’à mes 14 ans. Depuis qu’il avait décidé de passer en mode papa poule concernant les garçons qui pourraient approché sa petite fille. Mais je sais parfaitement que ce n’est pas par ce qu’il est avare en compliment, qu’il ne les pense pas. Puis d’une certaine manière, s’en est a me demander si mon père n’avait pas compris certaine chose avant que je ne les comprennent moi même ?
«Je pense que tu as raison, et en fait je crois que je partage l’idée. Je me suis toujours sentie en sécurité avec toi. » Une nouvelle fois je refuse de relever les yeux. Je ferme un nouveau carton en évitant de croiser son regard. Je pense parfaitement, et plus que tout les choses que j’exprime. Sauf que même si je feint de livrer certains ressentit sereinement à un ami, je sais parfaitement que dans ma bouche, ces mots pourraient bien prendre de multiples sens. Il a été prouvé que je ne suis pas douée pour dissimuler ce que je ressens. Il paraît qu’il est facile de lire sur mon visage tout ce que je ne dit pas. Une bonne raison pour reprendre rapidement un nouvel emballage.

Il est évident que nous avons très bien avancé, quand je me rend compte que je ne sais plus vraiment ce que je peux ranger de plus dans ma boite. J’étais soulagé qu’il ait accepté de venir passer une soirée à la maison pendant ces vacances. Tout naturellement je lui promet en retour de venir le voir chez les Petterson quand il penserait que ce serait le bon moment.
J’observe une nouvelle fois autour de nous. Même Nathaniel semble avoir ralentit la cadence concernant les derniers objet de James. Je pense que nous en avons fini, et me rapproche de lui pour  venir appuyer ma tête sur son épaule en levant les yeux au ciel pour l’observer. « Je pense qu’on touche au but. » Je me retourne vers lui pour lui adresser un demi sourire timide.
Je glisse mes mains dans les siennes, heureuse de trouver ce contact que j’arrive a trouver rassurant quand il s’agit de lui. Je fait mine de l’attirer en direction de la porte, même s’il est évident que s’il voulait rester immobile il n’aurait aucun mal à résister à mon attention. «Je pense qu’on devrait y aller maintenant, tu as besoin de manger quelque chose. Tu sais quoi ? T’as pas le choix c’est moi qui t’invite ! »
Non il n’y a pas à s’inquiéter, Saltzman ne dira rien aujourd’hui… En ville avec lui je sais que je ne crains rien. Puis tout ce que je veux c’est une chance de lui accorder une pause. De lui offrir un bon moment, qui pourrait l’empêcher de repenser, au moins un instant à tous ces bons souvenirs. C'est pourquoi je l'attire en direction de la sortie, tout en étant déterminé a suivre le but que je m'étais fixé : ne pas la quitter un sel instant de cette journée.  

 

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