Des retrouvailles surprenantes (PV andro)

*Les avantages d'avoir une humanité aux abonnés absents c'est que les fêtes n'en sont que plus amusantes. Aucun doutes, aucun remords, juste du plaisir et de l'égoïsme à ne plus savoir qu'en faire. Aucune émotion pour venir se mêler de ce qui ne la concerne pas, un plaisir amplifié par la liberté totale qu'offrait l'absence de cette humanité des plus déplaisantes, l'italien n'était pas mécontent d'y avoir renoncer. La musique le traversait comme si il n'était composé que d'eau ou de sang. Le rythme l'entraînait et entraînait sa partenaire par la même occasion et pourtant, bien que leur corps ne semblaient totalement en auto-pilote, leurs cerveaux eux tournaient à plein régime. Leur conversation était bien loi des plaisirs simples de l'existence et ça ne déplaisait pas au brun, si il pouvait aider la blonde et lui permettre d'améliorer sa soirée, il n'en serait que plus satisfait.

L'italien percevait bien les ombres du doute qui passaient sur le visage pourtant si élégant de la française. Ces mêmes démons qu'il sentait parfois planer sur lui. Des démons bien lourds à porter mais parfois, ils offrent aussi un abri, un moyen de se complaire. Quitte à les avoir autant les utiliser. Les laisser ressortir pour afficher un air plus fragile et accessible pour mieux frapper et manipuler. Alessio avait un jour été un jeune homme à la noblesse absolue, au sourire doux et rassurant. Une sorte de chevalier blanc mais, sa renaissance, cette damnation de son âme sans qu'il y'ait son mot à dire, les siècles passé enchaîner comme un animal à lutter contre cette part sombre qui naissait se double maléfique sommeillant en lui avait eu raison de sa pureté et de ce qui l'avait rendu si bon de son vivant. Il était en quelques sortes devenus le démon qu'il avait affronter, même si il se tenait bien en l'absence d'émotion, si son humanité revenait, il serait alors voué à dévoiler ce monstre, résultat des expériences de cette Famille qu'il ne redoutait que trop.

Les apparences étaient bien souvent trompeuses, la preuve étant cette apparence de chevalier servant qu'Alessio semblait bien décidé à conserver. Se refusant à accepter que les choses n'étaient plus les mêmes. Le vampire sourit finement en entendant la réaction de la blonde et secoua la tête avant de répondre sur un ton amusé*

Oui éblouissante, belle, ravissante, choisie ton synonyme. Quand aux ombres et aux mauvais choix Androméda, ils ne te définissent que si tu acceptes de les laisser te définir. Certains disent que nos actions révèlent qui nous sommes, moi je ne pense pas. En prime, on à tous quelque chose de bon à apporter, l'ombre ne peut jamais venir sans lumière et vice versa. Je ne te pensais pas du genre à te sous estimer ainsi.. Tout ce dont tu es capable vraiment?

*Le contact et léger et le sourire un peu éméché, mais Alessio ne peut que répondre à ce sourire. Elle se rapproche, elle pivote sous son impulsion et rit. Elle rit comme une fille de 17 ans riraient en dansant avec son cavalier particulièrement beau lors d'un bal, cela le ramenait à sa vie d'avant, l'espace d'un rire. Puis elle s'accroche à lui et alors, la proximité s'accroît encore, un chaperon tel qu'il y'en avait par le passé aurait probablement fais son intervention à ce moment là, si cela existait encore, hors ce n'était pas le cas et ce n'était pas pour déplaire au vampire. Il haussa finement les épaules*

Parfois, ignorer un problème est le meilleur moyen de le résoudre. Probablement pas mon meilleur conseil, mais c'est le meilleur moyen de te libérer pour au moins ce soir, demain, les choses seront sûrement toujours les mêmes mais, pour ce soir au moins, tu es libérée d'eux.

*Alessio aurait pu continuer mais, la blonde l'embrassa et Alessio répondit au baiser en enlaçant la jeune femme un peu plus fort, la soulevant légèrement du sol. Cela signifiait il quelque chose? Peut-être.. ou.. Peut-être pas, mais en tout les cas, il n'était pas le moment de se questionner, non, il était temps de se laisser aller, de profiter et il aurait tout le temps d'y réfléchir plus tard. C'est pas comme si il avait l'éternité devant lui. Il rompit le baiser quelques instants, simplement parce que passer plus d'une minute sans respirer n'était pas spécialement humain. Il faisait mine d'haleter et caressa la joue de la blonde avant de lui voler un baiser, prenant cette fois l'initiative et passant un main dans la crinière blonde de la française.*

*Alessio n'avait que rarement eût une telle proximité avec quelqu'un. Pas physiquement, non les dernières décennies de fêtes avaient contribuées à corriger le tir, mais, il n'était jamais aussi proche qu'avec la française. Peut-être parce que l'Histoire les avaient liés bien avant tout cela. A une époque où elle était une fière guerrière de l'empire français et lui un vampire torturé et qui s'accrochait tant bien que mal à l'humanité qu'il se figurait avoir encore en lui. Il était bien différent même si, en apparence, cela ne se voyait pas vraiment, mis à part qu'il était moins craintif et plus, entreprenant. L'italien s'estimait être une bonne version de lui même sans ses émotions, malgré quelques envies de violences de temps en temps. Il était amusant de constater qu'ils avaient comme qui dirait échanger leurs personnalités. Androméda semblait plus en phase avec des émotions plus profondes et "humaines" et lui en était détaché autant que possible, cherchant à les fuir et à fuir ce qu'elles apportent. L'italien en avait conscience, la fuite n'était pas la bonne option et pourtant, elle était la seule option qu'il souhaitait prendre.

Lui et la blonde se retrouvent, les corps collés, dans un jeu de séduction qui bien que maladroit, était des plus efficaces. Les regards aiguisés des demoiselles de l'assemblée étaient pesants et pourtant, malgré cette attraction qu'il semblait être, dans le fond, il n'était qu'un accessoire pour mettre en valeur la française. Le désir des hommes, la haine et la jalousie des femmes et au centre, ce regard couleur cobalt, ce sourire à la fois victorieux et narquois, mais embrumé par l'alcool et peut-être quelques démons qui subsistent. Un baiser et le monde disparaît, cela semble être tiré d'un roman à l'eau de rose et pourtant, c'est la réalité. L'effet d'Androméda sur n'importe qui, elle estompait le reste jusqu'à devenir centre de l'attention et effacer tout ce qui n'était pas elle. Alessio se laissait volontairement happer par ce baiser, il ne luttait pas le moindre instant, à quoi bon? Pourquoi se priver d'un moment comme celui-là pour une pudeur disparue des siècles auparavant? Aucune chasteté à préserver pas d'étiquette à honorer. Ils n'étaient que deux vampires, partageant une soirée, deux âmes qui semblaient égarées et par un miracle sorti d'un livre ou d'une série, ils se sont retrouvés pour cette soirée.

Un baiser comme un phare dans la nuit, légère lueur d'espoir rappelant que la vie ce n'est pas que destructions et chaos. Une passion, partagée et peut-être éphémère mais, si elle s'avérait éphémère, raison de plus de si abandonner, et si elle s'avérait être plus complexe, alors il aviserait le moment venu. Un problème n'est un problème qu'au moment où on le qualifie comme tel après tout. La pression de leurs lèvres s'intensifie sous le besoin d'Androméda et Alessio ne refuse aucunement de faire de même. Pourquoi se torturer l'esprit maintenant? Ils avaient l'éternité pour cela, par contre, cette soirée peut-être jamais ne se reproduirait.

L'étreinte s'acheva comme elle avait commencée, en un instant, mais ce baiser qui semblait si long par avant, semblait désormais bien trop court. Il plongea son regard dans celui de la blonde en souriant également et haussa un sourcil face à sa remarque, puisqu'elle décidait de jouer de provocation, ainsi soit-il.*

Je vois qu'on est sur la même longueur d'onde, acceptable, c'est exactement ce que j'allais dire de ce baiser..

*Il souriait finement et passa le pouce aux coins des lèvres d'Androméda lentement, son rouge à lèvres avait légèrement bavé sous l'intensité du baiser.*

Cependant, je suis certain que tu peux faire mieux. Sans le moindre doute en réalité.

*Il la pressait légèrement contre lui jetant un regard à la demoiselle qu'ils avaient remis à sa place en début de soirée, cela semblait si lointain désormais et alors il embrassa une nouvelle fois Androméda, son regard croisant celui de la demoiselle. Si le baiser était évidemment plaisant, Alessio décelait une pointe de plaisir supplémentaire à lire dans le regard de la mortelle la tristesse et la jalousie. Une pointe de sadisme en lui, qui était signe des changements que sa psyché avait subies au fil des siècles. Il pressa un peu plus Androméda contre lui, une main dans sa chevelure dorée et l'autre au creux de ses reins, le baiser prit en fougue à mesure qu'Alessio se laissait aller à cette pulsion mélangée du plaisir de ce baiser et de la colère de la mortelle. Puis il rompit le baiser, comme si de rien était, adressant un clin d'oeil à la française.*

*"Que trépasse si je faiblis!", phrase d'un temps passé, phrase souvent oubliée et pourtant intemporelle. Ce soir, Alessio avait constaté nombre de choses, à commencer par des moments de bonheur qu'il n'avait que trop rarement connu. Si depuis que son humanité n'était plus et qu'il avait réussi son ultime fuite il avait vécu, il n'avait encore jamais côtoyé de personnes comme Androméda. Elle avait cette capacité à le transpercer d'un regard, le pousser hors d'un temps que les moins de 200 ans ne peuvent pas connaître. Un temps où régnaient la bienséance et l'étiquette, deux choses dont ils étaient les garant mais aussi ceux fuyant le plus ardemment cette vie de contraintes. Se pliant à ce qu'iposait leur monde tout en cherchant à dicter ses mêmes règles.

Deux âmes en proies à des démons qu'elles ne cherchaient aucunement à avouer et qui par conséquent ne questionnait pas l'autre. S'offrant un déni commun pour un soir, une soirée comme suspendue dans le temps et l'espace qui ne souffrait aucune comparaison, ni aucun besoin de rappels. Elle et lui n'existaient plus en cet instant. Ils étaient deux pièces d'un puzzle trop complexe pour en deviner le dessin final. Deux pièces aux formes étranges et qui ne semblaient pas pouvoir s'intégrer au tableau, mais, pour un soir au moins, les deux pièces trouvaient un semblant d'accroche l'une avec l'autre. Au diable le résultat final, au diable les autres pièces. Juste eux deux et l'Enfer qui les attendaient. L'Enfer de la chute inexorable qui les mènera sans aucun doute à une fin aussi tragique qu'éclatante. Mais au lieu de chercher à se ralentir l'un l'autre, ils préféraient s'offrir un moment d'arrêt pour ensuite accélérer leur chute commune, quitte à tomber autant ne pas le faire seul après tout. Une fuite en avant, comme bien souvent dans la vie de l'italien. Une fuite qui ne cesse jamais, une fuite qui ne lui laissera de répit que lorsqu'il sera mort. Une nuit d'oubli, un instant où tout n'est que decorum excepté lui et cette blonde aux yeux si profond que la noyade y semblait une évidence. Avait-il envie de s'y noyer? Sans l'ombre d'un doute. Mais, comme tout, cela devait s'achever et à vrai dire, Alessio avait des choses à éclaircir dans son esprit avant de se noyer ainsi.

Un premier baiser au goût de la surprise, ce qui de leur temps aurait été un acte interdit pour deux jeunes gens se connaissant à peine, impensable mais délicieux, à peine le temps de savourer ce goût unique aux lèvres de la blonde qu'elle se retirait, laissant un goût amer d'inachevé, un besoin naissant de plus. Une Gourmandise née de ce goût si intriguant et de la Luxure de cet instant. Effaçant la Colère, estompant la Paresse. Réveillant l'Avarice de l'italien en contrepartie de son Orgueil. La Jalousie de ce lui passé trop idiot pour en profiter pointant le bout de son nez. Elle était à ce point-là tentatrice qu'elle unifiait les 7 pêchés capitaux sans le moindre problème. Si les deux sont immortels, elle peut le tuer. Un regard, un mot, en cet instant le moindre murmure de la belle aurait pu mettre un terme à son immortalité. Un bien grand pouvoir qui ne se révélait que par cet abandon commun des deux âmes pour cette soirée que certains rêveraient éternel sans savoir que c'est son éphémerité qui lui donnait toute sa superbe.

Nier l'évidence, rejeter l'exquis baiser comme si il était de seconde zone. A quoi bon dire la vérité, tout deux la connaissait et leur second baiser n'en fut que meilleur. Le défi de surpasser le précédent, l'occasion retrouvée de savourer ce goût, de retrouver cette fougue de l'instant, une passion indéniable qui donnerait chaud probablement à tout humain les regardant mais, peu lui importait, ils n'existaient pas ces mortels, ils n'étaient que pur décoration dans le monde de l'italien et de la française.

Les fins sont toujours bien trop amères, même si tout le monde y finit heureux, une fin n'est jamais plaisante. Alessio aimait à se dire qu'un jour, il finirait par arracher la dernière page de chaque livre ainsi, ils ne se finiraient jamais vraiment. Mais tout devait finir, même un immortel le savait. Pas un mot mais, Alessio savait à la fin de ce second baiser que le temps de cette soirée s'achevait. La prolonger ne la rendrait que moins mémorable. C'était ainsi, même si il trouvait cela injuste, même si il aurait aimé ce jouer du destin. Mais, si à jamais cette soirée devait être la seule de son genre, Alessio n'en regretterait rien, pas même la fin.

"Que trépasse si je faiblis", encore cette phrase qui s'imposait à son esprit alors que la réalité le frappait de plein fouet. Ce moment de parfait oubli était désormais fini, la facilité de ce jeu le fascinait. Elle posait un doigt sur son torse et sur une promesse tendancieuse, la belle quitta le bal. En effet, l'image de cendrillon lui collait à la peau en cet instant. Un sourire flottait sur les lèvres du vampire avant que ne l'assaillent les doutes et les questions. Androméda était dangereuse. Elle flirtait trop facilement sur le fil de l'humanité d'Alessio, le retour de ses émotions. Il craignait cela bien plus qu'il ne pourrait le reconnaître. La crainte de ce lui qui sommeillait au fond, ce lui fracturé par les sévices. L'ancien Alessio et sa part plus sombre, plus laide, plus dangereuse. Le sourire s'était estompé. Le froid avait reprit sa place et l'italien se rendit compte que la redescente était bien plus brutale que n'importe quelle drogue d'Almaël. Cependant deux questions insidieuses subsistaient dans un coin de sa tête, des questions qu'il refusait de se poser. La première était "Se laissera t-il tenter à réessayer l'expérience?" La réponse semblait d'une évidence simple donc inutile de se la poser la seconde elle était bien plus insidieuse encore, si la redescente était aussi brutale, l'addiction risquait elle d'être aussi forte? Voilà une question à la réponse dangereuse qu'il valait mieux ne pas se poser.

"Que trépasse si je faiblis!", une dernière fois cette phrase lui vint en tête. Il semblerait pour Alessio que le trépas porte le même nom que la faiblesse. Un nom aux origines grecques et que l'on à attribué à une galaxie. Un nom qui étonnamment rimait avec trépas, un signe du destin? Probablement. Il pouvait encore s'en sortir, fuir cette ville, fuir ce risque, fuir cet attachement qui menaçait son équilibre. Mais non, il savait que c'était désormais impossible, la vampire avait mordue dans sa chair et lui avait offert un aperçu de ce que pourrait être une vie agréable. L'italien passa une main dans sa chevelure brune en soupirant.*

Advienne que pourra

*Un murmure alors qu'il quittait le bar à un rythme bien plus lent que celui de la blonde. Il avait encore une nuit dont il devait profiter.*