Céder à la tentation. [Laghec]

Sujet: Céder à la tentation. [Laghec] Mer 27 Jan 2021 - 15:17

Céder à la tentation.

Laghec.

Quelques semaines que le corps se trouve à la Salvatore School. Mais malgré les promesses faites à la propre personne, elles ne sont malheureusement pour l’instant pas tenues. Ce n’est pas chose aisée de pouvoir se défaire de la carapace qui colle à la peau depuis des années. Petite demoiselle qui a grandi dans l’ombre de sa sœur jumelle, sans réussir à sortir de cette obscurité éprouvante. Et pourtant, un caractère qui peut se montrer affirmé par moment, si le cœur se met à battre bien trop vite et que l’esprit arrive à se détacher de cette carapace étouffante. Silhouette se trouvant allongée sur le lit dans la chambre vide, qui ne l'est plus tellement depuis que la jumelle a rejoint l'école. Le cœur ne sachant pas s’il est heureux de cette nouvelle ou non, lui qui est quand même relativement solitaire en soit. Regard se tournant sur la pile de livres se trouvant aux côtés du contour en bois, avec un sourire triste. Les livres empruntés il y a peu à la bibliothèque qui sont tous déjà terminés, bien que le contenu de certains n’étaient pas forcément très intéressants. Soupirs lasses expirés, avant que le corps ne se traine jusqu’au bord du lit pour se lever. Le reflet se reflétant dans le miroir posé sur le mur, avant que les pupilles ne se détournent. Image rendue donnant envie de vomir, alors que le regard a l’impression que le corps est bien trop gros. Main se tendant pour attraper le pull noir à capuche se trouvant au bord du lit, avant de l’enfiler rapidement comme pour cacher les rondeurs inexistantes. Doigts passant dans les mèches brunes pour les démêler avant de glisser la capuche sur le crâne, comme pour se protéger du monde extérieur. Ecouteurs se vissant dans les oreilles, avant que les doigts ne se mettent en mouvement sur l’écran pour faire défiler une playlist. Puis tu sors dans le couloir, prenant la direction de l’extérieur. Tu as besoin de t’éloigner un peu loin de l’école, et du bruit ambiant qui y règne en permanence. Prenant le chemin qui mène loin de la Salvatore School, vers la ville de Mystic Falls, le corps s’enfonce dans les bois. Soulagement pour le cœur de se sentir loin du monde et de retrouver cette sensation de solitude tant aimée. L’habitude d’avoir été un long moment seule, l’esprit n’arrivant pas facilement à se faire des amis. Pas continuant d’avancer, les sens étant beaucoup plus aiguisés. L’esprit a du mal à se faire au fait que les bruits sont largement amplifiés, ce qui fait qu’au quotidien cela en devient fatiguant. Perdue dans les pensées, les pas s’arrêtent soudain avant que l’esprit n’ait eu le temps de comprendre ce qui se passe. Une odeur délicieuse vient chatouiller les narines. Les mains coupant la musique, enroulant les écouteurs avant de ranger le tout dans la poche. Pas s’avançant silencieusement entre les broussailles, avant de s’arrêter derrière un arbre. Mains se posant sur l’écorce avant que la tête ne se penche sur le côté. Un jeune-homme se trouvant sur le sol, le bras en sang, sûrement dû à une chute à vélo en vue de ce dernier reposant un peu plus loin. Les veines noires apparaissant sous les yeux, alors que le feu se met à brûler dans la gorge. L’envie d’aller goûter au délicieux nectar s’écoulant de la plaie. Les pieds se mettant en marche dans l’unique but d’aller s’abreuver pour étouffer ce feu ardent brûlant dans la gorge.

Céder à la tentation

Every human being is a puzzle of need.
You must become the missing piece.

☾☾Aujourd’hui, pas de cours en vue avant un moment, pas de vieux manuel à ouvrir ou de casier qui claque. De quoi donner une bonne excuse à Alec pour aller se perdre en forêt et finir perché sur la plus grosse branche d’un arbre qu’il ai pu trouver. Adossé au tronc, cela faisait déjà une petite heure qu’il noircissait les papiers de son carnet.

L’amas de feuilles mortes qui avaient engloutit la terre, l’avait étouffé, l’avait privé de couleur, simplifiant tout le temps d’un hiver, commençaient à laisser entrevoir quelques brins d’herbes fraiches. Prémisse de l’arrivée du printemps. Dans cette nature calme, le loup garou se sentait enthousiaste sans raison, courageux sans nulle part où aller. Le grand brun aux yeux bleus s’était toujours senti attiré par ce paysage sauvage des bois. Peut-être à cause de sa nature de loup garou qui avait toujours sommeillé en lui ? Ou bien de par le fait qu’il avait été retrouvé abandonné à l’orée d’une forêt, alors qu’il n’était encore qu’un nouveau né ? Il n’en savait trop rien et n’avait jamais vraiment chercher à le savoir en vérité. Dès lors qu’il avait franchi les premiers arbres, Alec avait pu découvrir une forêt nouvelle. Rien n’y bougeait. Pourtant, son ouïe lupine lui faisait entendre le moindre de ses murmures.

Alec avait beau être un être sociable, il lui arrivait par moment d’avoir besoin de ses moments de solitudes, loin des salles de classes et des couloirs mouvementés, de ses moments où il laissait libre cours à son esprit pour s’évader et plonger la tête la première dans une transe d’inspiration. Comme si les paroles et les mots qui défilaient dans sa tête guidaient sa main pour les retranscrire sur le papier vierge. Il le contentait simplement de composer et de griffonner quelques vers ,qui lui venaient par ci par là, dans un coin de la marge de son carnet avant qu’un bruit venu d’en bas le fit détourner les yeux de ses pages.

Du haut de sa branche, le jeune Gévaudan pouvait avoir une vue dégagée sur les alentours et plus particulièrement, sur le cycliste qui venait de chuter en beauté un plus loin, sur le sentier en contrebas. Rien de bien méchant en apparence mais son flair n’eut aucun mal à sentir l’odeur de fer. L’hémoglobine. Pas étonnant vu la chute qu’il venait de faire qu’il ne s’en tire pas sans quelques égratignures ou blessures de guerre, néanmoins ce fut une toute autre odeur venu s'ajouter à celle du cycliste qui titilla davantage le loup garou.

Celle-ci ne lui était clairement pas inconnue. En fait, il avait eu l’occasion de la sentir à plusieurs reprises depuis qu’il avait intégré la Salvatore High School. Un vampire. Et...comment dire ? N’importe qui s’y connaissant un minimum sait que sang plus vampire dans les parages, ça fait généralement pas bon ménage. Son regard balaya les alentours avant d’enfin trouver l’autre de la nuit. La fine silhouette encapuchonnée sous un sweat noir sortit d’entre les arbres et se dirigea droit dans la direction de l’humain blessé. Merde ! ça sent pas bon du tout ça ! Sans même prendre le temps de réfléchir, Alec avait déjà sauté de sa branche, atterrissant avec une agilité étrangement animale sur le sol parsemé de feuilles mortes et s’élança à une vitesse dépassant le commun des mortels sur le buveur de sang. Pris dans l’étau de ses bras, le loup garou plaqua le vampire derrière l’un des arbres, tirant la capuche en arrière pour découvrir son visage. Ses yeux s’agrandirent d’étonnement lorsqu’il croisa le regard de sa camarade de classe.

- Lagherta ? laissa-t- il échapper, laissant l’espace de deux secondes l’hésitation s’installer avant de quelque peu se reprendre, ... mais qu’est ce que tu fais ?!

Il n’eut maintenant plus aucun mal à la reconnaitre chacun des traits de la jeune femme, même avec ses yeux noirci par la faim et l’appelle du sang.

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Sujet: Re: Céder à la tentation. [Laghec] Lun 22 Mar 2021 - 17:57

Céder à la tentation.

Laghec.

Du bout des doigts, la musique provenant du téléphone est coupée. Mains agiles rangeant l’appareil dans les poches, avant que la silhouette n’avance pour rejoindre le derrière d’un tronc d’arbre. Peau de la paume frôlant l’écorce de l’arbre, avant que la tête ne se penche sur le côté pour observer la scène. Le regard aperçoit immédiatement le vélo qui se trouve un peu plus loin. Mais ce qui interpelle surtout les pupilles attentives, c’est le liquide carmin s’écoulant de la plaie ouverte. Feu de la faim brûlant au fond de la gorge, alors que les veines noires se dessinent sous les yeux. L’envie cuisante d’aller lécher la plaie, et qui sait, peut-être même plus … La faim faisant tordre le ventre de douleur, alors que l’esprit se déconnecte pour l’envie unique de se nourrir. Pas s’avançant dans les broussailles, se moquant clairement des ronces qui peuvent s’accrocher au pantalon. Le regard ne peut plus se détacher de ce nectar s’écoulant. Pas continuant leur chemin, mais se retrouvant bloquer soudain. Grognement animal s’échappant des lèvres retroussées, alors que des bras encerclent la silhouette. Bras et jambes se tordant dans tous les sens, dans l’unique but de se détacher afin de pouvoir parvenir au but ultime : le sang. Mais soudain, le corps se retrouve plaqué contre un arbre, alors que la capuche est baissée. Yeux s’agrandissant de surprise de se retrouver face à un visage familier. L’envie de se nourrir étant toujours plus forte, alors que les mains agrippent avec force les biceps du loup-garou. « Je … Faim … » La douleur d’articuler est complexe, alors que l’odeur du sang est toujours aussi présente dans l’air. C’est tellement difficile de résister, alors que les canines pourraient tout simplement se planter dans la jugulaire de l’inconnu. Salive venant à être difficile à avaler, alors que les doigts s’agrippent toujours plus dans la peau du loup. « Faut … Il faut partir … » Difficulté à se montrer raisonnable. Mais soudain, le jeune-homme blessé fait du bruit, ravivant sûrement sa plaie. Inspiration profonde de prise, alors que l’estomac commence sérieusement à crier famine. Les bras repoussant le loup, avant que ce dernier n’arrive à reprendre une prise sur la peau. « Partir … S’il te plait… » Dents devenant bien plus que douloureuses à cause de la faim présente. Yeux se fermant, avant de se laisser entraîner par le loup garou. Pupilles ne recroisant que la lumière du jour, lorsque l’odeur du sang n’est plus présente. Souffle lourd s’échappant des lèvres, afin de se calmer et de faire enlever les traces noires sous les yeux. Regard n’osant pas croiser celui du bienfaiteur, sûrement pas la honte de ne pas avoir été loin de craquer et de tuer un innocent. Mains s’accrochant dans les cheveux, alors que les pupilles se fixent dans le sol. « Je suis désolée Alec … Sincèrement désolée … » Paroles se faisant murmures, alors que les mots ont du mal à s’échapper. « Merci de m’avoir sauvé … » Parce que dans le fond, c’est ce que le loup a fait.

Céder à la tentation

Every human being is a puzzle of need.
You must become the missing piece.

☾☾Des yeux prédateurs. Des veines noircies par la faim. Et pour parfaire le tout, des crocs acérés dépassant des lèvres de la jeune femme. En faite, Alec avait beau avoir attérit dans cette école un peu spéciale ( pour ne pas dire complètement dingue ) depuis quelques mois déjà, à côtoyer des vampires à chaque coin de couloir; ça devait être la première fois qu'il voyait de ses yeux un buveur de sang comme on peu en ce les imaginer dans les films d'horreur, en pleine crise sanguinaire. Encore moins sur un visage familier.

Oui sa première rencontre avec la nouvelle vampire n'avait rien à voir avec la petite brune qui se tenait a présent devant lui, arrivant à peine à articuler tellement il lui était difficile de contrôler sa soif. Le jeune garou avait d'ailleurs aucun mal à l'imaginer vu la force qu'elle mettait inconsciemment à lui broyer littéralement les avant bras.

- Lag..., laissa-t-il échapper dans un petit rictus de douleur, attends relax.

Lorsqu'elle réussit enfin à lui demander de partir, Alec n'avait encore jamais autant d'accord avec quelqu'un qu'en ce moment même. Surtout que l'humain blessé dans les parages n'aidait pas à maîtriser la vampire qui se débattait de nouveau à l'appel du sang. Sans parler du fait qu'il les avait sans doute entendu.

- Aie... Il y a quelqu'un ?

Merde... Désolé mec, j'serais bien te filer un coup de main mais j'ai déjà une vampire, qui a qu'une envie c'est te bouffer, à m'occuper là ! Le grand brun fixa de nouveau la petite brune lorsqu'elle lui répéta une nouvelle fois de quitter les lieux, ce à quoi le loup garou lui répondit par un simple hochement de tête. Ses bras s'enroulèrent autour des jambes et des épaules de la petite brune pour la soulever du sol, son corps venant se coller contre le torse du loup garou. Ok il est temps de se tirer d'ici.

- Accroches toi.

Et en une fraction de seconde les deux ados s'étaient volatiliser. Le loup avait détaler à une vitesse dépassant le commun des mortels, il se décida à réduire la cadence de ses pas qu'une fois qu'il fut sur que son flair ne soit plus titiller par l'odeur d'hémoglobine, se qui devait surement être le cas de la vampire aussi. Au moins une chose de cool, c'est qu'ils étaient plus au moins sorti d'affaire. Un petit coup d'oeil en direction de Lagherta qu'il tenait entre ses bras lui permit déjà de voir les traits de la jeune femme revenir à la normale. C'était déjà ça de gagner. Pourtant l'ambiance générale tenait plus du malaise, surtout chez sa camarade de classe, que des réjouissances. Le coin des lèvres du jeune Gévaudan s'étira dans un lèger sourire qui se voulait rassurant.

- Hm, il haussa quelque peu les épaules penchant lègerement la tête de côté, ben c'est rien t'sais c'était sur mon chemin alors...

Une petite touche d'humour, peu être un peu maladroite certes, mais parce qu'il y avait peut être besoin de dédramatiser un peu la situation; surtout que ça devait pas être facile pour une nouvelle vampire comme Lagherta.

- J'crois qu'on devrait pas trop rester là. Tu crois que t'arriveras à marcher ?

Question légitime puisque, bien que cela ne le déranger pas vraiment de son coté, le loup garou venait de réaliser que cela faisait déjà un petit moment qu'il
la maintenait contre lui, coller l'on contre l'autre. Non parce que à coup sur elle allait finir par sentir le loup et il savait pas trop si c'était un truc qu'y poser problèmes aux vampires.

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Céder à la tentation.

Laghec.

Les doigts fins agrippent avec force les avant-bras du jeune homme, alors que la faim fait tordre l’estomac. Il serait tellement simple de pouvoir s’abreuver à la gorge de cet humain. Sans parler que cette odeur est tellement … enivrante. La faim ronge l’estomac alors que le peu de conscience humaine refait surface. Assez en tout cas pour demander au loup de partir loin de cette scène. Mais l’envie de boire du sang reprenant le dessus, alors que la lutte intérieure se fait encore plus grande. Il serait tellement simple de céder à ses pulsions sanguinaires qui brûlent la gorge comme un feu ardent. Les mots prononcés par le loup atteignent à peine l’esprit, alors que ça en devient de plus en plus compliqué de se montrer raisonnable. Une dernière supplique de lancer, alors que l’humain vient tout juste de prendre la parole. Grognement presque bestial s’échappant des lèvres, avant que les bras du loup garou viennent encadrer le corps frêle. Première fois que le corps se retrouve aussi prêt de celui d’un jeune-homme, mais l’esprit étant bien trop occupé à lutter contre la faim, pour s’en rendre compte. Yeux se fermant pour une concentration encore plus grande, alors que l’air vient chatouiller le visage, et faire voler quelques mèches de cheveux, en signe de mouvement. Odeur s’effaçant légèrement, puis finissant par disparaître totalement. Souffle soulagé s’échappant des lèvres, alors que les veines noires viennent à disparaître. Yeux honteux se fixant dans le sol, alors que la voix ne se fait que murmure. L’envie de disparaître dans le sol pour ne pas avoir à affronter un regard remplit de jugements. Loup reprenant la parole, alors que les lèvres se pincent doucement. Petite boutade tombant à l’eau, alors que le cœur n’a nullement envie de rire. Le sang étant déjà imprégné sur les mains, cela aurait pu se reproduire une nouvelle fois. Fort heureusement, Alec avait été sur le chemin. Mais le serait-il la prochaine ? L’esprit ne veut clairement pas y penser … Esprit reprenant pied dans la réalité, alors que la tête s’hoche doucement dans un mouvement positif, malgré que la voix soit faible et brisée. « Oui, merci. » Corps se détachant pour descendre des bras protecteurs, alors que l’envie de retourner s’y blottir fait battre le cœur plus vite. Sensation étrange. Pas se mettant en route, alors que les doigts jouent machinalement, dans un geste nerveux, avec la manche de veste. « Tu … Je sais que c’est beaucoup demandé mais … Mais tu crois que ça peut rester entre nous ? » Silhouette s’arrêtant pour planter les yeux dans celui du sauveur. « Je vais … trouver une solution pour ça mais … mais je ne veux pas me faire renvoyer. » Rien que l’idée même fait monter les larmes aux yeux. L’espérance de croire qu’il va garder le secret.

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☾☾
Par moment, il arrivait au jeune Gevaudan de ne pas trop réfléchir avant d’agir. ça avait été le cas, lorsqu’il avait foncé droit vers une petite vampire assoiffée pour la stopper. Il ne s’était même pas rendu compte du danger quand il l’avait volontairement laissé s'accrocher à son cou pour l’éloigner de l’humain. Après tout, une morsure était si vite arrivée, surtout avec des crocs de vampire aussi près de sa jugulaire. Mais cela n’avait même pas traversé l’esprit du jeune Gevaudan, la seule chose qui lui avait importé c’est de sortir d’affaire autant sa camarade de classe vampirique que le cycliste du dimanche. A coup sûr, elle n’aurait pas échappé à la colère d’Alaric si cela avait tourné au vinaigre et autant dire qu’Alec ne voulait même pas imaginer de ce que pourrait être la punition pour une aussi grosse erreur. Ce n’est qu’une fois que le loup fut sur de s’être éloigné de ce qui aurait pu devenir une scène de crime, qu’il se décida à stopper sa course et laisser les pieds de Lagherta toucher de nouveau la terre ferme. Cependant, une étrange sensation de malaise ne tarda pas à s'installer dans les bois, une fois que l’adrénaline eut quitté leurs veines.Alec avait bien tenté de détendre un peu l’atmosphère en essayant de prendre son air cool , mais forcé de constater que cela ne semblait pas vraiment marcher. Il n’arrivait pas à croiser une seule seconde le regard de la petite brune, comme si l’herbe sur leurs pieds était devenue étrangement bien plus intéressante.

-J’dirais rien aux profs ou aux autres si c’est ce qui t’inquiètes.

Le grand brun se disait que s’il avait été dans son cas à elle, il aurait aimé que quelqu’un en face de même. Puis, il n’était pas connu pour être une balance. Son regard capte enfin celui de Lagherta ; elle lui assure qu’elle va gérer, qu’elle va trouver une solution mais ses yeux ne tarde pas à s’embrumer de larmes. Oh non, elle va pleurer. Ce qui est plus effrayant que de voir des bébés phoques se faire massacrer sur la banquise, c’est de voir une fille pleurer ! Qu’est ce qui devait faire maintenant ? Il ne pouvait pas rester là comme un con à la fixer. Allez un peu de courage Gévaudan ! Le loup garou prit une grande inspiration en se frottant machinalement la nuque, avait de se décider à faire un pas dans la direction de la vampire. Puis un deuxième. Jusqu’à ce qu’il ne se retrouve plus qu’à quelques centimètres d’un de l’autre. Lentement, son bras droit vint s’enrouler autour des épaules de la jeune femme et dans une lègere inpulsion, raprocha son petit corps de nouveau contre le torse de loup garou.

- Tu sais quand j’suis devenu un loup garou, les mois qui ont suivi j’ai connu une passe … compliqué, finit-il par dire brisant au passage les quelques secondes de silence qui avait précédé, J’venais de débarquer ici donc forcément j’voyais du monde comme nous mais j’avais envie de leur hurler que… que j’avais besoin d’aide, mais j’arrivais pas à le faire.

Son regard bleuté se baissa vers sa camarade de classe.

- On est pas forcé d’en parler mais si t’en as envie, t’as le droit de me hurler dessus si t’as besoin d’aide.

Il afficha à la vampire un léger sourire qui se voulait autant compatissant que rassurant.

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Céder à la tentation.

Laghec.

Les yeux se ferment, alors que le loup emmène le corps loin de l’idiot humain. C’était pourtant clair que les bois n’étaient pas des plus réputés et pourtant, il fallait que ce dernier décide de venir faire du vélo et tombe, à cet endroit précis. Fort heureusement d’ailleurs pour lui que le loup n’était pas loin, sinon, il ne serait jamais rentré chez lui et les mains blanches seraient de nouveau tâchées par le sang d’un innocent. Ouvrant de nouveau les paupières, le cœur ne peut s’empêcher de se sentir déçu de devoir quitter les bras rassurants du jeune-homme. C’est la première fois que l’âme éprouve un tel sentiment et ça en est presque terrifiant. Mais la réalité des choses venant à nouveau pointer le bout de son nez, et l’esprit ne peut s’empêcher de se sentir honteux. Après tout, les crocs auraient pu tuer l’humain, sans qu’une once de pensée cohérente ne vienne interférer dans l’acte. Idée venant germer dans l’esprit alors que les mots sortent difficilement, à l’idée de mettre l’ami contre le règlement. Mais l’esprit ne peut s’empêcher de s’inquiéter à l’idée même d’être renvoyée de l’école. Que dirait le paternel ? Et Moïra aurait de nouveau toute l’école à ses pieds ? Fort heureusement pour l’âme, le jeune loup-garou semblant comprendre, affirmant qu’il ne dirait rien. A personne. Soupir de soulagement s’échappant immédiatement des lèvres, alors qu’un léger sourire vient naître sur le visage. « Je t’en remercie du fond du cœur … » Reprenant la parole, l’esprit tente de se convaincre qu’il va réussir à maîtriser ce côté soif de sang. Il ne sait pas encore comment, mais il va falloir trouver. Le regardant s’approcher, le corps ne sait pas comment réagir. Ce dernier ne peut s’empêcher de sursauter, de surprise, lorsque le bras du loup se retrouve autour des épaules. Pourquoi fait-il ça ? Ne voit-il pas qu’il se trouve face à un monstre ? Mais soudain, le corps est rapproché du sien. La salive se fait difficile à avaler, alors que les joues rougissent quelque peu de ce rapprochement. L’écoutant avec attention, un nouveau soupir vient s’échapper des lèvres. « Je comprends … Mais je me vois comme un monstre ? Comment les autres pourraient-ils me voir autrement ? » Après tout, si l’âme ne s’accepte pas, comment les autres peuvent-ils le faire ? « Mais j’ai besoin d’aide … Je ne suis pas vampire depuis longtemps. Je ne savais même pas que ça existait, hormis dans les livres c’est pour dire … Tu crois que tu pourrais m’aider ? Après je … je ne veux pas que tu te mettes la meute à dos, par ma faute … » Inconsciemment, l’idée qu’il s’éloigne fait que les mains agrippent le t-shirt du loup avec force. Des sentiments inconnus se mélangeant dans le cœur et dans l’âme.