the little bird sneaks out of the nest feat Aimée

the little bird
sneaks out of the nest feat Aimée

La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà. Le couvre-feu avait été annoncé et les élèves de la Salvatore Boarding school s’étaient dirigé tranquillement vers leurs dortoirs dans un brouhaha fracassant. Rien d’inhabituel avec des adolescents aux hormones déchainés. Ce soir-là accompagné de June, Claire avait fait un effort sur la conversation, alignant quelques mots de plus qu’à l’accoutumée tout en esquivant habilement les questions « trop personnelles » de la sorcière. S’épancher sur son malheur, n’avait jamais été dans sa nature et encore moins parlé à une psychologue. Même sur conseil du bien aimé Directeur Saltzman. Pas besoin, de toute manière elle ne compter pas resté très longtemps ici. « Bonne nuit June » glissa-t-elle à sa camarade avant de s’engouffrer dans sa chambre et de s’installer négligemment sur son lit. Cellulaire à la main, Claire se mit à composer le numéro de sa tante Aubrey. Déjà deux semaines et aucune nouvelle d’elle. Elles n’étaient jamais restées plus de 48h sans se parler. Que se passait-il ?

Disparition mystérieuse de sa tante Solange, décès de ses parents dans un laps de temps trop cours pour que ce soit naturel, lettre ensorcelée l’empêchant de lire . Amertume et incompréhension. Elle qui avait l’habitude d’être proche de ses tantes, de tous leurs dire et vide et versa. Son coeur s’accélère. Colère, inquiétude montes doucement. Mais pourquoi ? .

** FLASHBACK **
_Tu es en danger, Claire. C’est une longue histoire, mais j’ai parlé à Freya et… tu seras en sécurité là-bas. Ils ont les moyens de te protéger.
_ En danger de quoi ? Explique ! Je suis une sorcière, pas une médium !

** FIN**

Et puis elle se rappelle cette missive pour Alaric Saltzman, qu’Aubry lui avait glissé dans la main. Dans le bus, elle avait bien tenté de la lire à maintes reprises, mais lorsqu’elle l’avait ouverte, un simple papier blanc avec la signature de sa Tante. Indéchiffrable. Elle en avait rapidement conclu à un sort de lecture « sélective ». Impuissante de nouveau.

La sonnerie retentit, elle revint presque instantanément à la réalité. Dix, vingt, trente secondes… une minute puis deux. Elle perdit son calme. « Réponds, mais réponds… allez ! ». Soupire, l’angoisse qui remonte. Elle essaye plusieurs fois. Elle raccroche puis retape le numéro. Sans surprise. Elle tombe à nouveau sur son répondeur. L’inquiétude se lit sur son visage. Deux semaines qu’elle était là, impuissantes à ne pouvoir rien faire hormis suivre des cours. Futile, comparé à la situation dont elle devait faire face à l’heure actuelle. Perdre autant de membres de sa famille dans un laps de temps aussi court était suspect. Quelqu’un ou quelque chose était à leur trousse. Elle en était sûre.

Elle se lève tourne en rond. Elle ne sait pas quelle heure il est, peut-être vingt-trois heures, minuit ? Que sais-je, mais au fond d’elle quelque chose cloche. L’idée d’utiliser un sort de localisation sur sa tante lui traverse l’esprit, mais chaque minute compte. Son regard se dirige doucement sous son lit, un petit morceau de cuir dépasse. Elle se mord la lèvre inférieure, pensive. Devait-elle le faire ? Et si Aubrey avait des ennuis ? Elle ne le se pardonnerait jamais s’il lui arriver malheur à cause d’elle. « Et merde tant pis ». La jeune femme s’accroupit, saisissant les lanières de cuire de son sac à dos. À l’intérieur le strict minimum et quelques affaires pour effectué des sorts basiques de localisation. Puis, sans aucune hésitation ne franchit la porte de sa chambre. Il était temps de prendre les choses en main.

Sur la pointe des pieds, elle descend les escaliers. Un regard à droite, puis à gauche. Elle passe par le bureau du directeur, se saisissant des clés de voiture de celui-ci. Très observatrice, elle les avait repérés dès son arrivée puis ressortit aussi sec. Personne à l’horizon, l’horloge indique vingt-trois heures trente. La porte a seulement quelques mètres d’elle…

(c) naehra.

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Aimée & Claire

◊ ◊ ◊

Les cours de la journée s’était relativement passé vite. Aimée avait été heureuse de voir la progression de ses élèves, ainsi que le calme. De nombreuses classes d’art étaient comme une sorte de récréation, où les élèves discutaient et ne faisaient pas vraiment attention. Pourtant dans la classe d’Aimée c’était différent, déjà de une, parce que c’était un choix et non pas une obligation, et de deux c’était aussi car la vampire montrait une certaine autorité. Cet endroit était fait pour se détendre, faire grandir la créativité de chacun, apaiser les âmes tourmentées le temps d’un cours ou de quelques heures. Aimée a toujours aidée du mieux qu’elle pouvait ses élèves, comme elle avait pu le faire avec Anton, ou même Aria. C’était important pour elle qu’ils se sentent bien. Si jamais Aimée avait la possibilité de laisser sa salle plus longtemps ouverte elle le faisait pour que les élèves puissent être au calme. Ce n’était cependant pas le cas pour ce soir puisqu’elle avait une réunion entre professeur, installé dans la salle des profs, la soirée se déroule encore rapidement. Les premiers professeurs partent une fois que la réunion est terminée, tandis que d’autres continuent de parler de tout et de rien. Aimée vient rapidement à être l’une des dernières, alors qu’elle se rend compte qu’elle a oublié son sac dans sa classe elle fait marche arrière ouvrant la salle d’art plastique. Elle rentre, attrape son sac puis referme avant de se diriger vers la sortie. Aimée aurait pu décider de vivre dans l’école, mais c’était bien plus simple pour elle d’avoir son appartement, rien que pour recevoir des amis. Parfois souffler loin de ses élèves était une chose que la vampire aimait, parce que bien qu’elle les adorait, ils étaient parfois lourd tout au long de la journée. Après tout il restait des ado en plus d’être des créatures, choses qui n’était pas toujours simple. Alors qu’elle arrive dans le grand couloir qui mène à l’entrée elle semble apercevoir une chevelure blonde. « Ou comptes-tu aller comme ça jeune fille ? » dit-elle alors qu’elle vient se mettre devant elle à vitesse vampirique. Elle croise les bras attendant quelques explications. Claire n’était pas là depuis très longtemps mais Aimée avait été mise au courant de sa situation qui n’était pas vraiment simple. « Je doute que tu ais l’autorisation de sortir à cette heure du soir. » dit-elle en la regardant dans les yeux. Aimée pouvait se montrer douce et compréhensive, mais pour l’heure elle affichait un air sévère. Hors de question de laisser la sorcière sortir alors qu’elle la sait en danger.

(c) oxymort

@Claire Wildes

The little bird sneaks out of the nest feat Aimée

Des jours qu'elle n'avait toujours pas eu de nouvelles de sa tante, les coups de fil sonnant dans le vide, pas une missive magique, un mail ou que sais-je encore. Comment voudriez-vous garder votre calme dans une telle situation ? Qui plus est, lorsque le seul membre encore vivant de votre famille avait mystérieusement disparu des radars ?
Pour Claire, cette situation était devenue une véritable torture. Durant la semaine, la jolie blonde passée le plus clair de son temps à laisser trainer ses oreilles ou encore à chercher un sort dans les livres de la bibliothèque afin de lire la lettre magique destinée au directeur Saltzman. En vain. Elle n’était peut-être pas aussi douée après tout ? L'incertitude, le doute l'avait assailli et lorsque ce soir, elle finit par avoir une ouverture, elle avait finalement pris la décision de régler ça par ses propres moyens.

— « Où comptes-tu aller comme ça jeune fille ? »
Et merde. Elle s'arrêta net, prise au piège malgré elle. Aimée se trouvait à présent devant elle affichant un air sévère de son professeur d'Art.
— « Je doute que tu aies l’autorisation de sortir à cette heure du soir » L’ idée d'usée son pouvoir sur la vampire lui traversa l'esprit, mais la jeune femme se ravisa presque aussi rapidement. Elle ne souhaitait pas s'en prendre physiquement à Aimée, elle qui l'avait aidée dès son arrivée et l'avait gentiment prise sous son aile. Au lieu de ça, la jeune femme laissa échapper un soupir.

Évidemment qu'elle n'avait pas eu d'autorisation, elle l'avait pris pour elle-même. Claire prit une grande respiration, comme pour essayer de calmer cette angoisse qui montait en elle. Sa tante était danger, elle en avait la certitude. Comment allait-elle pouvoir faire comprendre au corps professoral et encore plus à Aimée qu'elle devait s'en aller ?
— " Ecoutez faut m'excuser c'est pas contre vous ou cette école, mais ma tante est en danger, j'en ai la certitude. Alors je passerais cette porte ...et ce même si je dois vous écarté moi-même de cette porte." Sous-entendu à peine voilé. Mais Claire connaissait parfaitement ses limites et son pouvoir de sorcière, et elle le maîtriser plutôt pas mal du haut de ses dix-huit ans. Elle était forte, endurante, elle avait suivi avec assiduité des cours donnés par ses tantes de magie offensive. Chose qui manquait cruellement au programme scolaire de cette école.
— " A présent la question est : Est-ce que je vais être obligé de recourir à la magie ou bien allez-vous me laisser passer professeur ?" Lui dit-elle à la regardant droit dans les yeux.
— " Je sais que vous faites ça pour me protéger, mais croyez-moi rien ne m'empêchera de retrouvé ma tante, pas même vous."

(c) naehra.

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Aimée & Claire

◊ ◊ ◊

Aimée aimait l’école, c’était comme sa maison. Elle se sentait responsable de tous ces gosses. Alors qu’elle venait de terminer la réunion et remballer ses affaires, la professeur d’art se dirigeait vers la sortie. Elle tombe nez à nez avec Claire une nouvelle élève. Alaric l’avait prévenu sur les soucis de la demoiselle, elle savait que ce n’était pas simple mais la sorcière était bien plus en sécurité ici. Aimée était certaine, qu’elle n’a pas de permission pour sortir, et encore moins à cette heure là. La vampire avait prise la demoiselle sous son aile dès son arrivée afin de l’aider au mieux à s’intégrer. Des menaces réellement ? Elle la laisse parler. Bien que c’était certain que la sorcière pouvait écarter la professeur de son chemin, elle doutait qu’elle passerait plus loin. « Le gardien risque d’être beaucoup moins appréciable que moi. Donc si tu veux passer, vas y mais je te préviens que tu ne pourras pas passer plus loin que la barrière. De plus tu risques d’avoir de bien plus gros ennuis crois moi. » dit-elle simplement alors qu’elle croise les bras se trouvant face à sa protégée. « Si ta tante t’a fait venir ici c’est parce qu’elle sait que tu y es en sécurité, comment va-t-elle réagir si elle apprend que tu es partie pour l’aider ? Que tu as pris le risque de te mettre en danger. Tu ne sais même pas ce qui t’attend dehors, où même si tu es assez puissante pour te sortir de là. Sortir de l’école ne ferait qu’empirer les choses. » dit-elle alors qu’elle la regarde. Savoir sa famille en danger était certainement horrible et ça Aimée pouvait le comprendre, surtout que sa famille avait été tout pour elle. Se mettre en danger ainsi ne ferait qu’empirer les choses et ça Aimée en avait la certitude. La vampire espérait vraiment qu’elle convaincrait la sorcière de ne pas partir, après tout elle se sentait responsable d’elle depuis son arrivée. Ce n’était pas simple. « S’il te plait, réfléchis. Ce n’est pas la bonne solution. Si tu le souhaites nous irons voir Alaric demain afin de trouver une solution pour voir si ta tante va bien. Elle est forte et je suis certaine qu’elle n’est pas seule. » dit-elle pour apaiser la demoiselle qui se trouvait face à elle.

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@Claire Wildes

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La main en l'air, comme si elle s'apprêtait à user de son pouvoir, Claire était en train d'écouter les arguments de son professeur tout en lorgnant discrètement sur la porte à quelques mètres seulement d'elle.
AIMEE —« Le gardien risque d’être beaucoup moins appréciable que moi. Donc si tu veux passer, vas-y, mais je te préviens que tu ne pourras pas passer plus loin que la barrière. De plus tu risques d’avoir de bien plus gros ennuis crois moi. »

Évidemment, il fallait s'y attendre. Aimée était un professeur et une vampire. Elle pourrait très bien user de ses pouvoirs en une fraction de seconde. Mais serait-elle plus rapide que Claire ? Elle évalua un instant la situation. Aimée n'avait serte pas tout à fait tords, mais Claire se sentait parfaitement capable de s'occuper de deux personnes et d'une barrière magique.

AIMEE — « Si ta tante t’a fait venir ici c’est parce qu’elle sait que tu y es en sécurité, comment va-t-elle réagir si elle apprend que tu es partie pour l’aider ? Que tu as pris le risque de te mettre en danger. Tu ne sais même pas ce qui t’attend dehors, où même si tu es assez puissante pour te sortir de là. Sortir de l’école ne ferait qu’empirer les choses. (...) « S’il te plait, réfléchis. Ce n’est pas la bonne solution. Si tu le souhaites nous irons voir Alaric demain afin de trouver une solution pour voir si ta tante va bien. Elle est forte et je suis certaine qu’elle n’est pas seule. »

"...Pour l'aider" Ces mots résonnent dans sa tête comme un marteau piqueur. Comment ça "pour l'aider" ? Elle baissa lentement sa main en signe de reddition. Aimée avait fini par laisser échapper un semblant de réponse. Mais devait-elle être soulagé ou encore plus inquiète pour sa tante ?

Tant de questions vinrent à se bousculer dans sa tête. L'aider pourquoi ? Pourquoi tant de mystères autour de cette lettre ? Pourquoi l'avoir envoyé ici, loin d'elle si elle avait tant besoin d'aide ? Aubry ne lui faisait-elle pas assez confiance pour lui dire la vérité ? Doutait-elle de ses capacités magiques ?

CLAIRE — « Alors elle est bien en danger... mais pourquoi m'avoir envoyé ici ? » Perdue. Elle se tue un instant, lui jetant un regard accusateur. « Pourquoi tant de cachotteries ? Ce n'est pourtant pas si compliqué de me dire la vérité. Tout ce que je demande c'est un peu d'honnêteté ! … Alors je veux bien rester ici, du moins le temps que je sache réellement de quoi il en retourne. Mais demain matin, à la première heure, je veux avoir une sérieuse discussion avec vous et le directeur. Plus de cachotteries et encore moins de mensonges ! (...) J'ai besoin de réponse. Aubry est la seule famille qui me reste. Il est hors de question que je la perde. » Finit-elle par lui dire, toujours méfiante à l'égard de son professeur.

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Aimée & Claire

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Cette élève n’était pas là depuis très longtemps et Aimée pouvait déjà voir qu’elle avait besoin d’aide. La vampire essayait de résonner du mieux qu’elle pouvait la blonde. Ce n’était pas toujours simple de faire comprendre aux différents élèves qu’ici ils étaient sous protection. Il était vrai que l’école avait subi des attaques, mais maintenant que Malivore était détruit tout était réglé. Même si la brune restait toujours à l’affut, elle n’avait pas confiance en ces créatures bien qu’elle appréciait certaine d’entre elles, elle gardait toujours un œil ouvert. « Ecoute je ne sais pas qu’elles sont les choses que tu sais. Mais je pense effectivement qu’une discussion avec le principal sera une bonne solution. Alaric est juste, il saura répondre à tes questions. De mon côté je ferais de mon mieux pour t’aider si besoin il y a. » dit-elle simplement. Bien sur qu’Alaric répondrait à ses questions, il fera de son mieux pour protéger Claire comme sa tante lui a demandé. Avec le temps Aimée s’attachait à ses élèves, elle les prenait sous son aile afin de les faire avancer au mieux. Claire était perturbée, mais agir ainsi sans savoir ce qu’il en retournait vraiment était dangereux. « Tu sais Claire, il vaut mieux prendre le temps de réfléchir. Je sais que dans des situations comme la tienne, ce n’est pas facile. Pourtant il le faut, sans quoi tu risques d’y laisser ta vie. Tu ne sais même pas de ce qu’il en retourne. » dit-elle d’un ton légèrement inquiète. La vampire ne savait pas si Claire lui jouait un tour pour la faire partir et en profiter pour filer, ou encore si elle était sincère dans ces mots. Si la blonde venait à avoir des ennuis bien sur qu’Aimée se sentirait concernée. Après tout, à cette heure-ci elle était la seule à pouvoir faire changer d’avis la jeune femme. « Si tu tiens vraiment à savoir comment va ta tante, je peux me rendre sur place. » dit-elle doucement en lui affichant un petit sourire. « De plus je suis certaine qu’Alaric pourrait envoyer certain professeur chez toi pour savoir si elle va bien. » affirme-t-elle. Bien sur elle n’était pas vraiment certaine qu’il le ferait mais s’il ne voulait pas, il était certain qu’Aimée ira d’elle-même, peut-être même qu’elle demandera à Almaël ou Asher de l’accompagner.

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@Claire Wildes

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Évidemment, depuis son arrivée, Claire se trouvait sur la défensive. Elle avait toujours eu ce "petit truc" qui lui faisait douter. Faire confiance aux autres était devenu relativement difficile depuis la disparition de ses parents. Beaucoup de non dit, de mensonges et cachotteries. Elle ne savait tout simplement plus à qui elle devait faire confiance ou non.

AIMEE — « Écoute je ne sais pas qu’elles sont les choses que tu sais. Mais je pense effectivement qu’une discussion avec le principal sera une bonne solution. Alaric est juste, il saura répondre à tes questions. De mon côté je ferais de mon mieux pour t’aider si besoin il y a. »

Le doute l’envahit soudain, devait-elle lui faire confiance ? Après tout cela ne faisait que quelques semaines que la jeune femme côtoyait les élèves de cette école, ainsi que le corps professoral. Le discours d’Aimée se voulait - visiblement- rassurant, mais devait-elle pour autant baisser sa garde ? Des questions et encore des questions. Le trouble. Elle ferma les yeux l’espace de quelques secondes, pris une profonde respiration.

CLAIRE — « Très bien. Puisque vous proposez votre aide. J’en ai besoin et je souhaiterais que vous me laissiez lire la lettre que ma tante vous a donnée. »

Il fallait s’y attendre non ? Aimée venez clairement de lui tendre une perche. Ainsi, elle l’avait saisie sans hésitation. Cela lui permettrait peut-être de savoir réellement ce qui se passe. Le silence tomba, Claire attendit patiemment la réponse de son professeur. C’était le moment ou jamais pour la jeune femme de voir si elle pouvait avoir confiance en sa professeur … ou non.

AIMEE — « Tu sais Claire, il vaut mieux prendre le temps de réfléchir. Je sais que dans des situations comme la tienne, ce n’est pas facile. Pourtant il le faut, sans quoi tu risques d’y laisser ta vie. Tu ne sais même pas de ce qu’il en retourne. (…) Si tu tiens vraiment à savoir comment va ta tante, je peux me rendre sur place.(…) De plus je suis certaine qu’Alaric pourrait envoyer certains professeurs chez toi pour savoir si elle va bien. »

Y laisser sa vie ? Ces paroles confirmées une nouvelle fois sont pressentiment. Quelque chose se tramé, quelque chose qui lui échappé.

CLAIRE — « Vous savez, lorsque du jour au lendemain on vous expédie loin de chez vous, loin de votre famille, de vos amis, sans rien vous expliquer, c’est… déstabilisant. Elles sont les seules personnes qui me restent dans ma vie. Elles m’ont pratiquement élevé. Je tiens à elles et je ferais n’importe quoi pour mes tantes. Je suis sûre que vous pouvez facilement vous mettre à ma place, aussi …» Elle prit une profonde inspiration avant de reprendre la parole. « Si vous insistez pour m’aider, aidez-moi à convaincre le directeur de me laisser vous accompagner. Promis je ne ferais rien de stupide, mais je viens avec vous, ça, c’est certain. »

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Aimée & Claire

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Aimée essayait de calmer Claire, surtout l’empêcher de faire une énorme connerie. Car oui partir en pleine nuit n’était pas une bonne idée, surtout qu’ici elle pouvait assurer la sécurité de la sorcière. L’école était assez bien entourée pour protéger les élèves au besoin. Claire était assez têtue, lorsqu’elle avait une idée en tête elle n’en démordait pas. « Ce n’est pas moi qui l’ait, elle a été confiée au Directeur. Il te faudra donc attendre jusqu’à demain. » dit-elle calmement. Aimée n’avait pas eu de lettre en main, tout du moins elle avait pu la lire mais elle ne l’avait pas gardée. En effet c’était au principal que la lettre avait été confié. Les professeurs avaient été mis au courant afin de connaitre le possible danger, et surtout ce pourquoi Claire ne devait pas tenter de retrouver ses tantes. La famille elle sait très bien ce que c’est. Et surtout qu’on pourrait être prêt à tout, même se mettre en danger. Pourtant Claire se devait de respecter le souhait de ses tantes, tout du moins le temps que la situation s’améliore. « Je sais à quel point c’est difficile d’être séparée de sa famille. J’ai moi-même été obligée de simuler ma mort à mon mari et mes enfants pour leur éviter de découvrir ce que j’étais. Cela n’a pas toujours été facile, j’ai eu de nombreuses fois envie de retourner les voir, les prendre dans mes bras. Mais je m’étais éloignée pour leur bien. Et tes tantes ont choisies de t’éloigner pour ton bien. Il faut que tu arrives à accepter ça. » dit-elle toujours aussi calmement. Un pincement au cœur l’avait traversé à l’évocation de sa famille. C’était une période si horrible pour elle. Aujourd’hui il ne lui restait qu’Almaël qu’elle considérait comme son frère. Elle poursuit rapidement. « Et d’accord je viendrais avec toi demain pour demander au directeur si nous pouvons nous rendre chez tes tantes. J’espère que tu ne feras rien de stupide, on ne sait pas ce qui nous attend. Et encore moins comme tes tantes pourraient réagir si elles venaient à savoir que tu es là. » dit-elle doucement. En effet l’école avait promis de garder Claire sous protection. Cependant connaissant Claire elle n’abandonnerait pas de sitôt, il fallait donc trouver une solution pour qu’elle soit un minimum encadrée. Aimée saurait réagir, mais elle ne pourrait peut-être pas protéger correctement la sorcière s’il venait à se passer quelque chose. C’était donc important qu’elle ne fasse pas de chose stupide.

(c) oxymort

@Claire Wildes