Restez toujours, restez deux bons copains - Feat Sora Inari

Restez toujours, restez deux bons copains

feat. Sora Inari & Jake Raeken

Je cours, j'ai le souffle court, erratique. Tous mes muscles commencent à tirer, cela fait déjà un moment que j'ai commencé à courir, plusieurs dizaines de minutes. Mais j'ai trouvé mon rythme de croisière et les endorphines font leur effet, me motivant à continuer toujours plus loin. C'est le week-end et il est encore tôt, trop tôt pour aller au réfectoire prendre un petit déjeuner. Il est trop tôt pour faire quoique ce soit en fait. J'ai mal dormi, trop mal dormi. La lune approche, très bientôt, et cela me rend un peu nerveux, c'est la première fois depuis que je suis ici que je vais me transformer en loup garou et cela me rend un peu nerveux en fait. Je ne connais pas bien l'endroit et je m'en voudrais de blesser quelqu'un à cause de mon ignorance des lieux. Alors rien de mieux qu'une petite course en pleine forêt au petit jour pour se vider la tête de toutes ces pensées négatives.

Perdu dans mes pensées, je me concentre pour suivre le sentier. Dans mes oreilles les écouteurs diffusent de la musique assez forte et à un rythme effréné destiné à me motiver et à maintenir mon rythme de course. Je vois la verdure défiler devant mes yeux, et je continue ma route, quittant un peu les gros sentiers de la forêt pour prendre des petits chemins un peu moins fréquentés et s'enfonçant dans la végétation de plus en plus épaisse. Je serpente entre les buissons et les troncs et c'est assez agréables. Cela me change de la course monotone que je peux avoir autour de l'école Salvatore ou dans la ville de Mystic Falls. C'est la première fois que je sors dans cette forêt et c'est agréable de changer d'air et de paysages. Sans compter l'air frais qui me remplit les poumons. Finalement je finis par me prendre dans la course, chassant toutes mes pensées parasites. Je profite enfin pleinement ma course, visant mon esprit.

Mais soudain j'aperçois du coin de l'oeil un éclair roux et je me fige immédiatement, dérapant légèrement sur le chemin. L'éclair roux également s'est figé sur le chemin. Sous mes yeux, un étrange renard à 5 queues me fixe de son regard pénétrant, mi-curieux mi-apeuré. Mon regard s'agrandit de stupeur... Ce renard... Je le connais. Puis je cligne des yeux croyant rêver et sous mes yeux, les queues disparaissent une à une pour n'en laisser qu'une sous mes yeux ébahis. Quoi j'ai la berlue ou quoi ? Il y avait bien 5 queues il y a une seconde non ? J'enlève mes écouteurs des oreilles, le regard rivé sur le petit animal qui me fixe en retour. Le silence de la forêt est étouffant, pas un oiseau rien, mais mon coeur bat à mes oreilles à toute vitesse comme un tambour assourdissant. Je connais ce renard, j'en suis sûr...

- C'est toi...

Mais le renard bondit aussitôt derrière un buisson. Merde. je me précipite pour aller à l'endroit où il a disparu. Mais je ne vois rien, où que je regarde. Puis mon regard capte quelque chose, une impression et je fonce sans me poser de questions, écartant les branches avec violence pour me faire un chemin. Je continue, n'hésitant pas à me griffer les bras et les jambes pour passer, mes sens en alerte. Je ne le vois que par éclairs, des éclairs qui me permettent tout de même de le suivre à la trace. Ca a du bien d'être un loup finalement. Parfois c'est une odeur familière que je reconnais au flair. La course-poursuite dure pendant plusieurs dizaines de minutes. Mais pourquoi fuit il ? Je ne veux pas lui faire de mal ! Je veux lui parler. Il faut que je lui parle ! Et mon coeur bat à tout rompre dans ma poitrine, peut être sous l'effort, peut être sous l'excitation.

Puis finalement la course poursuite s'arrête dans une clairière. Le renard me fait face au milieu de la petite clairière alors que j'en émerge à l'orée, à bout de souffle. Sa posture ne me dit rien qui vaille, le renard me semble passablement énervé. Alors je m'approche doucement, me pliant légèrement en deux pour me rapetisser et j'avance de deux trois pas, prudent, les mains nues tendues vers lui pour lui montrer que je ne lui veux pas de mal. Puis doucement je murmure : "C'est moi... Tu ne te souviens pas de moi...?". Je l'entends grogner de manière hostile et me fige sur place, tendant directement un doigt en direction de mes yeux. "Mes yeux, tu reconnais mes yeux...?". Mes yeux, il devait connaître mes yeux. Eux ne changeaient pas lorsque je me transformais en loup, une de mes caractéristiques particulières. Est-ce qu'il se souvenait de moi ? Est-ce que c'était bien le même renard...? Il n'y avait pourtant pas dix mille renard à 5 queues si ? Je ne les ai pas rêvées ces queues si ? Alors je reste figé, près du renard, priant pour qu'il me reconnaisse...

(c) feu follet

Restez toujours, restez deux bons copains

Jake et Sora

Le jour s’est levé il y a peu de temps, une nouvelle fois j’ai préféré resté hors de l’école pour passer la nuit. Si un jour on venait à se rendre compte de mon absence, je répondrais simplement qu’il est encore trop difficile pour moi de trouver le sommeil ailleurs que dans un lit de feuille comme je l’ai toujours fait. La vérité est toute autre, une nouvelle fois j’ai passé la nuit à le surveiller. A veiller sur celui qui m’a sauvé autre fois, sous ma forme la plus simple, la plus douce. Celle d’une jeune renarde. Cette nuit il ne s’est pas rendu compte de ma présence dans les buissons, et il est finalement rentré chez lui sans la moindre égratignure, ce qui n’est pas si régulier. De ce fait je me suis endormie, au pied d’un arbre. Là, pendant la nuit mes efforts pour garder une apparence normale aux yeux des humains se sont eux aussi assoupis. A mon réveil je me suis retrouvée sous la forme que je préfère, sous la forme qui me représente vraiment. Même si je ne peux que remarquer l’absence d’une queue qui ne réapparaîtra qu’après un exploit magique, ou après encore plusieurs dizaines d’années. Comme a chaque fois que je la remarque, des flash de souvenirs me reviennent, et je suis de nouveau frustrée à l’idée de ne pas pouvoir remettre de nom sur ce visage qui hante mes nuit, et de ne pas comprendre d’où vient cette boule d’angoisse que j’essaye de réprimer. Un jour peut être je finirais par comprendre… Je m’étire, je baille et saute sur mes quatre pattes pour rejoindre le sentier.

En règle générale, à cette heure là les forêt ne sont presque pas fréquentées, alors je ne me méfie de rien. Je prends le temps de me balader, d’apprécier les biens faits de la brise matinale. J’aime les odeurs de la forêt quand la rosée matinale vient se déposer sur les feuilles. Perdue dans mes pensées alors que je pensais rentrer à l’école, je fini par entendre des bruits de pas rapides derrière moi. Perturbée je me fixe, comme un animal pris dans les feux d’une voiture. Je me retourne et fixe le nouveau venu, bêtement je met un peu de temps avant de me rappeler que mon apparence n’a rien de naturelle pour une personne lambda. Alors qu’il avance près de moi je suis obligée de me concentrer pour faire disparaître les stigmates de mon origine surnaturelle. Pourtant le jeune homme ne semble pas se déconcentrer de moi. Aurais-je trop tarder pour corriger cette erreur. La maison de celui que je me persuade de protéger depuis si longtemps est beaucoup trop loin, et je me demande comment je vais pouvoir me sortir de cette situation. Je suis perdue, surtout quand il prend la parole. Je comprends parfaitement ses mots, je ne suis pas un simple animal. Cependant je ne sais pas vraiment où il veut en venir… C’est moi ? Mais comment pourrait-il me connaître. Sa silhouette me semble totalement inconnue.

Mon instinct prend le dessus, instinct que j’ai déjà constaté plus puissant que celui de mes camarades de classe. Un instinct animal en somme que je n’ai jamais voulut prendre le temps de perdre. Comme un moyen sécurisant de me garder en sécurité. Je saute dans le buisson le plus proche sans réfléchir et je m’enfuis. Alors que je pensais être en sécurité je me rends compte que l’homme me suit toujours au travers des broussailles. Je continue de courir jusqu’à ce que je rejoigne une clairière que je connais bien. Ici je ne risque de blesser personne, aucuns de mes amis de la forêt que je considère souvent avec plus de sympathie que mes nouveaux congénères humains. Je fais volte face avant qu’il n’arrive dans mon champ de vision. Je sens l’air autour de moi s’engouffrer dans ma fourrure et m’en sert pour canaliser mes pouvoirs, de la même manières je me prépare a faire réapparaître mes queues pour pouvoir les charger d’électricité. Pourtant quand il arrive en face de moi, il semble plus étonné que mal intentionné. Me souvenir de lui ? Si je souffre d’amnésie, elle ne concerne que ma vie passée ce qui n’a rien de rassurant pour moi. Un grognement s’échappe de ma gorge. Puis il en vient a me parler de ses yeux. Cette lueur bleue… Étrangement elle me rappel quelque chose. Toujours sur la défensive je me rapproche doucement. Des souvenirs de nuits de pleine lune me reviennent. Comment est-ce possible ? Alors que je me rapproche de plus en plus de lui mon air se fait de plus en plus étonné. Je tourne la tête comme l’animal intrigué que je suis et un petit glapissement de surprise s’échappe de ma gueule. Je fini par être assez proche pour pouvoir reconnaître son odeur. C’est bien lui, ce loup que je ne croisais que certaine nuit. Je m’approche jusqu’à passer la tête au creux de sa main. Il n’y a plus de doute il s’agit bien de lui. Mais j’ai du mal à comprendre comment une telle chose est possible. Serait-il un loup-garou ? De toute évidence, je ne vois pas d’autres solutions. Il est alors peut-être temps de partager mon secret… Je recule de quelques pas, et mes queues réapparaissent avant de laisser place à mon corps de femme. Encore a quatre pattes je me redresse, bien que toujours plus petite que lui je fixe mes yeux toujours dorés dans les siens. « Pour une surprise… Je… Je comprends mieux pourquoi tu disparaissais sans laisser de trace à chaque fois. »

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Restez toujours, restez deux bons copains

feat. Sora Inari & Jake Raeken

Une scène un peu surréaliste se passe dans cette clairière. Moi face à un renard que j'ai poursuivi à grandes enjambées à travers bois. Si je n'avais pas la musique pour me gueuler encore dans les oreilles et la sensation de douleur que je ressentais dès qu'une branche me fouettait le bras ou le visage un peu violemment, je croirais être au beau milieu d'un rêve étrange. Et pourtant je vis cet instant mais cela n'en fait pourtant pas un moment plus normal pour autant. Je suis toujours en train de parler à un renard énervé. Mais je ne sais pas pourquoi j'ai le sentiment qu'il comprend tout ce que je dis. Et je soutiendrai jusqu'à ma mort avoir vu ses queues multiples quelques minutes auparavant, là où ne devrait s'y trouver qu'une seule. Alors j'ai les yeux écarquillés de surprise mais aussi d'anticipation. Je ne sais pas ce qu'il va se passer. Je ne sais même pas si je m'adresse au bon renard. Non mais c'est vrai, il n'est déjà pas courant de croiser un renard à plusieurs queues mais rien ne me dit que ce renard était bel et bien celui que j'avais connu des années auparavant... Il y a encore tellement de choses que j'ignore sur le monde surnaturel. A vrai dire, je m'étais presque convaincu depuis toutes ces années avoir rêvé ce renard qui était apparu pendant les soirs de pleine lune. Comme si la transformation m'avait parfois joué des tours...

Mais ce renard est toujours bien réel en face de moi. Enfin bien réel... Des choses restent surprenantes... Il me semble attentif à mes moindres paroles et réagit comme s'il comprend tout. Et il y a cette brise étrange qui agite ses poils roux alors que pourtant je ne ressens aucun air sur mon visage. Comme s'il y a un microcosme étrange autour de lui. Alors mon instinct me dicte de faire attention, de ne pas trop m'approcher. Quelque chose n'est pas tout à fait normal ici. Alors je reste figé, agenouillé au devant du renard, le souffle toujours court après cette course folle. Je parle de mes yeux et je vois ses prunelles suivre mon doigt tendu pour se ficher dans mon regard. Ses yeux sont étonnamment expressifs. Il me semble perdu, interrogateur et je reste dans l'expectative, attendant qu'il me reconnaisse, peut être. J'espère en tout cas qu'il ne me sautera pas à la gorge ! Il se rapproche prudemment, comme un animal sauvage intrigué mais apeuré et j'observe son air qui change petit à petit, passant à la surprise, surprise qui se fait carrément plus franche lorsqu'il en glapit. Alors je ne peux retenir un petit rire en le voyant enfin se rapprocher pour passer sa tête dans ma main.

Je suis à vrai dire soulagé, soulagé de ne pas être fou, de ne pas avoir imaginé tout ça. L'air de rien, ce renard représente beaucoup dans ma vie de loup-garou. Après mon premier homicide et ma première transformation, j'ai obtenu un transfert en Amérique pour sécuriser une zone à la frontière du Canada, avec l'aide de ma toute nouvelle famille Demaury qui m'avait obtenu ce petit passe-droit, évoquant un traumatisme lié à l'attaque. Alors mes premières transformations se passaient près de ces grandes forêts au Nord du pays et c'est là-bas que j'ai rencontré ce renard. Lui qui m'a aidé à mieux maîtriser mon "don" et à ne pas becqueter tout ce qui passait. Lui qui me tenait occupé en jouant avec moi et qui me familiarisait alors avec mes nouvelles capacités. Sans lui, je pense que j'aurais pu faire bien plus de dégâts. Il était très précieux pour moi même si parfois il m'évoquait plus un doux rêve étrange qu'une réalité... Mais maintenant que je le vois avec mes yeux d'humains, tous ces souvenirs me reviennent à l'esprit et toute mon affection pour ce renard remonte en moi. Alors je ne peux m'empêcher de caresser cette petite tête tout doucement, ravi de le revoir, frottant sa tête du plat de ma main droite et grattant doucement le côté droit de son visage avec ma main gauche.

Puis mon nouvel ami retrouvé s'écarte doucement de quelques pas, et mon sourire qui était jusqu'à présent resté figé sur mon visage se mue en une expression de surprise complète. Ce beau renard qui se tenait à quelques mètres de moi, vient de se transformer sous mes yeux en une belle jeune femme rousse et... nue. "Woaaah !" C'est tout ce que j'ai pu dire alors que je me suis relevé par réflexe en un bond, beaucoup trop rapide et beaucoup trop peu maîtrisé. Alors je m'étale au sol, sur le cul, littéralement. Mes yeux deviennent ronds et se fixent sur la jeune femme qui me fait face. Mon cerveau met bien du temps avant d'assimiler qu'il n'y a aucun doute possible : le renard est en fait une renarde qui vient de se transformer en femme. Oui oui. Elle me parle et je ne comprends pas tout de suite à quoi elle peut faire référence. Puis je tilte enfin. Ma condition de loup-garou. Effectivement, elle ne m'a jamais vu me transformer, je prenais bien soin de le faire à l'abri dans un coin de la caserne afin de n'être vu de personne. Alors j'acquiesce doucement de la tête, me relevant, toujours un peu sonné par le fait que ce renard peut me parler lui aussi.

- Oui, je suis un loup-garou. Il fallait que je rentre avant la fin de la nuit pour ne pas éveiller de soupçons. Et toi tu es... Tu es... euh...?

Oui qu'est-ce qu'elle est au juste...? Un renard-garou ? Ca existe ces trucs-là ? Je suis au courant qu'il existe d'autres créatures étranges dans le monde : apparemment l'école avait été le théâtre de la visite de plusieurs d'entre-elles. Mais un renard qui se transforme en humain, je n'en ai pas entendu parler. Et que fait elle si loin de la forêt que j'ai quitté plusieurs années auparavant lorsqu'on m'a assigné ailleurs ? Et qu'est-ce qu'elle est devenue ? Autant de questions qui se poussent dans ma tête... Mais d'abord, une chose à régler avant... "Euh tiens au fait." lui dis-je en me séparant de mon sweat shirt sans manche que j'adore mettre pendant la course pour brûler plus de calories. Il est un peu trempé mais... Et bien c'est mieux que de la voir nue devant moi non ? Et j'avais heureusement encore mon tee-shirt, collé contre mon torse par la sueur, sur moi. Je lui tends gentiment le sweat pour qu'elle se couvre avec. Puis je reprends, tout perdu que je suis :

- Je n'en reviens pas de t'avoir croisé... Je croyais que tu n'avais existé que dans mon imagination de loup perturbé par la pleine lune... Que... Qu'est-ce que tu fais ici ?

(c) feu follet

Restez toujours, restez deux bons copains

Jake et Sora

Je ne m’y attendais pas, et après tout comment aurais-je pu anticiper de tel révélations ? J’ai l’impression que ça date d’une autre époque, d’un autre temps. Pourtant, il n’en est rien, tout c’est bien passé durant cette vie. Parfois, j’ai l’impression que le temps où je n’étais qu’un renard parcourant les forêts remonte à beaucoup trop loin. Je dois dire que j’aimais cette vie, l’idée de n’avoir à rendre de compte à personne. De pouvoir vivre en total liberté sans répondre à je ne sais qu’elle règle de bien-séance avec lesquelles j’ai encore du mal actuellement. Son odeur, je m’en rappel parfaitement. Elle fait remonter en moi de nombreux souvenirs. Au fil de ma vie, je dois avouer avoir lié une amitié particulière avec deux loups. Celui-ci, celui qui se tient devant moi, je ne le voyais pas chaque jour, en vérité sa présence à mes cotés se limitait à une simple nuit par mois. Mais inutile de vous dire que pour un animal, le cours du temps et sa perception est totalement différente de celle que je m’en fais actuellement. Beaucoup de choses ont changées depuis cette époque, et je ne sais pas si je suis satisfaite où non à l’idée de partager ce genre de métamorphose avec d’autres. Il faut dire que, même si j’ai 19 ans de retard concernant mon éducation au surnaturel je sais que les loups-garou endurent certaines souffrances au moment de la pleine lune. Comme il à sûrement pu le constater, ce n’est absolument pas mon cas. Je passe d’une forme à l’autre sans le moindre problème. Jouant sur les formes du renard, pour ressembler à ceux que tout humain peut croiser en forêt, reprenant ma forme de kitsune quand sous cette forme je ressens le besoin de faire appel à la magie élémentaire qui m’est propre. A vrai dire, ma forme humaine m’apporte plus de problèmes éthiques qu’une réelle gène. Il faut dire que les humains sont si étranges parfois. Je veux dire, comme ce rapport à la nudité, a cause du quel il me prête spontanément son sweet qu’aucune autre personne a part lui n’aurait du porter aujourd’hui. Connaissez-vous une autre espèce d’animaux qui recouvre son corps de tissus ? Certains dirons que c’est par ce que la peau des hommes est presque nus… C’est une justification que j’ai décidé d’accepter car finalement, ces notions sont tellement entrées dans les meurs actuels qu’il me semble tout simplement impossible de le faire changer d’opinion. Inutile de lancer ce genre de débats en société, ceux-ci vous répondrons qu’en hiver sans vêtements ils souffrent du froid, sans réaliser que l’espèce humaine à perdue toute sa résistance en se pliant au confort de ce genre d’artifice. Donc oui, on ne peut pas dire que je sois une personne pudique, mais avez vous déjà vu un animal faire preuve d’une quelconque sorte de pudeur quand finalement, chaque parcelle d’herbe représente l’enceinte de son foyer.

A l’habitude de mon ancien compagnon de jeu, j’en viens à me demander si, comme moi il n’aurait pas quelques difficultés à s’adapter à sa forme de bipède. Sous l’effet de la surprise il se redresse tellement maladroitement qu’il finit par retrouver le sol une fois de plus. Amortissant la chute avec son postérieur. Je ne peux d’ailleurs retenir un petit rire amusé. Il y a peu, j’ai du dévoiler cette forme humaine à un jeune homme qui ne l’avait encore jamais découverte. Pour lui je n’était que « foxy » une petite renarde qu’il avait sauvé d’un piège il y a de ça quelques années. Une renarde avec qui il avait eu la chance de lier une amitié particulière. Mais mon petit protégé, ce chasseur avait eu une réaction totalement différentes quand les évènements m’ont poussés à reprendre forme humaine pour lui venir en aide. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai mis si longtemps à lui révéler le secret de ma magie. J’ignore encore s’il sera capable de me pardonner complètement ces cachotteries et ma nature. Après tout, peut-on demander à un chasseur de perdre tous ces instincts ? Cependant l’heure n’est pas à ces souvenirs. Je me concentre de nouveau sur ma conversation avec ce loup. Sur les réponses qu’il attend de moi maintenant que j’ai enfilé son vêtement, qui me fait presque une robe. « Une renarde-garou ? Non c’est plus… exotique que ça à vrai dire. Je suis une Kistune, je ne sais pas si tu en as déjà entendu parler ? » Il faut dire que moi même, j’ai du attendre de rentrer à l’école Salvatore pour mettre un nom sur ma nature.

Je suis aussi surprise que lui d’avoir fait sa rencontre, il faut dire que le monde paraît si grand parfois, alors que finalement il a tendance à pousser les gens à se retrouver. Certains parleraient du destin ? « Je ne m’y attendais pas non plus, disons que j’ai fini par lier certaines attaches qui m’ont poussées à venir ici. Mais si ça peut te rassurer, tu es aussi sains d’esprit que moi. » Pour autant que l’on puisse me qualifier de saine d’esprit….

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feat. Sora Inari & Jake Raeken

Quelle était la probabilité de la revoir ici et maintenant ? Ce fantôme de mon passé qui me semblait tout droit sortir de mes rêves. Tout ça dans cette forêt étrange dans laquelle je ne faisais que passer de temps en temps pour maintenir mon endurance et mon cardio. Bon probablement plus élevée que ce qu'on pourrait penser. Après tout c'est une école de créatures surnaturelles, j'imagine qu'il n'y en a pas 36 dans le pays non plus. Et puis un renard à plusieurs queues... Tu t'attendais à quoi exactement Jake ? Ce n'est pas une simple mutation génétique, un renard ne naît pas avec plusieurs queues comme ça. Alors j'ai toujours un peu de mal à le réaliser. Je suis tombé littéralement sur mon postérieur. Et j'y reste un bon moment avant de me reprendre et de réaliser ma position délicate. D'ailleurs, si la nudité de mon amie me pose un sérieux problème assez délicat. Elle ne semble pas du tout gênée de son côté, même presque amusée lorsque je lui propose mon sweat pour la couvrir un peu. Non pas que la demoiselle n'est pas attirante, loin de là en fait. C'est juste un peu... Et bien dérangeant. Nous n'avons pas franchement l'habitude de voir ses amis à poil devant soi n'est-ce pas ? Surtout lorsque c'est la première fois qu'on lui parle en fait. Quelle drôle de situation...

Lorsque les émotions s'apaisent, nous en sommes tout à notre excitation de nous retrouver après toutes ces années et à notre surprise de découvrir qui nous étions vraiment depuis le début ! Je peux revoir assez clairement la couleur de sa robe de renard dans ses cheveux flamboyants. C'est si évident maintenant qu'elle m'en parle. Mais un kitsune, je n'en avais jamais entendu parler avant. Après, ce n'est pas non plus comme si j'étais une encyclopédie non plus. Alors je secoue la tête doucement par la négative, demandant un peu plus de précisions à mon amie retrouvée : "Non ça ne me dit rien... Qu'est-ce que cela implique pour toi...?" Doucement, je décide de m'installer sur l'herbe, tapotant une place en face de moi pour qu'elle puisse s'installer dans l'herbe en face de moi et qu'on puisse discuter tranquillement pour rattraper le temps perdu.

Je finis par rigoler doucement à sa remarque. Être aussi sain d'esprit qu'elle. Pour le coup, je ne suis pas sûr qu'on puisse considérer un renard à 5 queues comme sain d'esprit... Enfin pas plus qu'on puisse considérer qu'un loup garou ayant croisé le chemin d'un renard à 5 queues me direz vous... Alors je finis par acquiescer doucement de la tête. Des liens d'attache dans le coin, je peux comprendre ça. Moi aussi j'ai un lien d'attache par ici. Sans Simon, je crois que je n'aurais jamais mis un pied dans cette ville étrange qui regroupe toutes les créatures surnaturelles de l'ensemble du pays, certaines plus bizarres que d'autres. Mais bon, Simon était ici et une protection supplémentaire n'était pas du luxe. Puis, l'espace d'un instant, un trait de méfiance me traverse l'esprit, écho de nombreuses créatures bizarres qui avaient déjà mis les pieds dans l'école avec de mauvaises intentions. Je me gratte gentiment la tête, demandant alors innocemment :

- Dis-moi, loin de moi l'idée que tu en serais capable et quelque part j'en doute mais... Je dois poser la question quand même. Tu ne serais pas venu à Salvatore pour voler un quelconque objet ou pour kidnapper quelqu'un, si ?

Allez savoir pourquoi les créatures qui faisaient cela étaient toutes des créatures... Exotiques comme elle le dit très justement. Jamais des loups ou des vampires ou de simples magiciens... Alors un kitsune... Allez savoir ! Mais cela me surprendrait beaucoup à vrai dire. Elle n'avait pas un mauvais tempérament, elle m'avait aidé à mieux gérer mes transformations sans même le savoir. Mais nous ne sommes jamais trop prudents... Les dryades sont censées être gentilles elles aussi et cela ne les a pas empêché d'essayer... Mais je finis par rire de ma propre bêtise, secouant la tête doucement. Non impossible qu'elle ait été dans le malivore... Alors je lui souris doucement.

- Non laisse tomber, je ne pense pas que tu puisses être méchante... Puis, je me rembrunis légèrement, me raclant la gorge doucement. A vrai dire, c'était assez gênant à révéler comme cela de but en blanc mais, j'avais toujours voulu le lui dire. La remercier pour ce qu'elle avait fait pour moi sans le savoir... "En fait... Euh... Maintenant que je t'ai enfin retrouvée... Et bien je voulais te remercier en fait. Tu ne le sais sûrement pas mais nos petites virées nocturnes m'ont fait beaucoup de bien quand j'étais un jeune loup... Je ne contrôlais rien et voulais être violent avec tout le monde qui croisait ma route mais tu m'as aidé... A me détourner de tout cela. Alors merci." Mon regard croise le sien, honnête et franc mais je finis par regarder ailleurs en me raclant à nouveau la gorge, soudain pris de malaise. Hum. Il va falloir trouver un autre sujet Jake... Tu passes pour un petit louveteau là ! C'est alors que sort de ma bouche ce qui me passe par la tête soit un : "Et sinon cette forêt tu l'aimes bien...?" Aïe... Pathétique Jake...

(c) feu follet

Restez toujours, restez deux bons copains

Jake et Sora

Il y a cette petite chose, cette énergie qu’il dégage et qui me pousse a me sentir naturellement en confiance. Son odeur peut être, que je n’ai pas mise très longtemps a reconnaître. Qui m’évoque des souvenirs beaucoup plus doux, plus tendre que ce a quoi je suis habituée depuis que je tente de m’habituer à cette vie humaine.
Tout est différent maintenant, les usages, l’attitude, la façon d’exprimer tout ce que l’on ressens. A vrai dire j’ai l’impression qu’il n’y a rien de naturel dans le fait de se livrer a la norme de l’humanité. J’ai un mal fou à me fondre dans le décor. Soudainement, cette lumière du passé m’offre de nouvelles perspectives. Comme si aujourd’hui, pour une fois j’avais le droit de souffler. Je retrouve aujourd’hui l’image de ce que j’ai vécu avant que Julian ne me tire de ce piège. Avant que je me rapproche de la civilisation. De cette époque où ces rêves d’une femme humaine ne semblaient être que des songes, avant que je découvre qu’elle était le reflet d’une ancienne vie.

Alors qu’il s’installe sur l’herbe en me faisant signe de le rejoindre, il évoque le fait que ma nature lui soit inconnue. Je ne peux pas lui en vouloir, d’après ce que l’on a pu me dire, tout en faisant remonter mes souvenirs, ceux de mon espèce vivent, ou vivaient au japon il y a de ça très longtemps. Alaric avait également cru que je pourrais venir du malivor. Seulement je suis sur le sol Américain sous ma forme animale depuis 19 ans maintenant. Rien a voir avec ces évènements ressens . Je m’installe alors confortablement face à lui pour répondre a sa question. « En fait, je suis un esprit renard apparemment, il paraît que c’est normal que je me sente plus a l’aise sous ma forme animale pour l’instant. En fait contrairement au loups-garous je peux me transformé quand j’en ai envie, et il j’ai eu droit a une affinité avec quelques éléments. » Je lui adresse un sourire, qui veut tout simplement dire : ne t’en fais pas tout est normal.

Après avoir partagé avec lui les grandes ligne des facultés qui me sont propres, je suis déjà satisfaite de savoir qu’il ne me jugera pas sur les différences. Le coté pratique de toute cette histoire, c’est qu’en vivant dans une école pour les êtres surnaturels. Je suis a l’abri des jugements sans fondement ou de toute forme d’idées reçues sur mon identité. Les gens que je croise, que je côtoient faisant presque tous partit de mon monde ou les légendes sont totalement réelles.
Alors que Jake reprends la parole, je ne peux m’empêcher de pencher la tête sur le coté, comme le ferait la renarde intriguée. Kidnapper quelqu’un, voler quelque chose ? Ces attentions me rappel bien cette présence masculine que je vois dans mes rêves. Mais ça n’a jamais été mon attention.
J’avoue que mon cœur doit s’accélérer un instant, quand mon esprit se met à tourner a plein régime. Pourquoi soudainement, il pourrait penser quelque chose de pareil à mon sujet ?
Alors il se met à secouer frénétiquement la tête comme pour se débarrasser d’une mauvaise image qui viendrait s’insinuer dans son esprit. Puis il nie lui même sa propre idée un peu folle. Sentant venir de lui une certaine forme de malaise. Je préfère adoucir l’ambiance en laissant échappé un petit rire cristallin. « Non ne t’en fais pas, je ne suis pas le nouvel ennemis numéro un de la ville tu n’as rien à craindre. »

Le souvenirs, le passé, ces nuits où nous n’étions finalement rien d’autre que des enfants de la lune. Ces moments qu’il décide finalement d’évoquer. Parfois je les regrette, car ils faisaient partie d’une période ou tout me paraissait plus simple. Mais il faut croire que loin de nos nuits de franche camaraderies, sa vie a lui n’a pas été si simple. Ca me touche qu’il ai aimé ces retrouvailles autant que moi et il me semble même sentir le feu me monter au joues. « Je suis heureuse que tu gardes un bon souvenir de tout ça, et puis tu sais, je pourrais peut être me présenter a nouveau lors de la prochaine pleine lune. »

Sa dernière question semblait peut être un peu sortie de nul part. Mais dans un sens c’est peut être l’un des sujets les plus adaptés pour nous. « Bien, oui ce n’est pas la plus grande, ni même la plus belle que j’ai pu voir. Mais j’y trouve mon équilibre, ma place, plus facilement que dans les couloirs de l’école a vrai dire. »

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