Sujet: This world sucks [violent] Lun 3 Aoû 2020 - 16:29
This world sucks
Jake & Julian
Par le fruit du hasard, Julian est parvenu à choper une adresse où de nombreux surnaturels seront réunis ce soir. Son esprit songe immédiatement au mot bombe pour éliminer tout ce petit monde efficacement, mais le chasseur n’est pas certain qu’il n’y ait pas quelques humains dans le lot. Il va donc falloir user d’une autre méthode pour faire le plus de victimes possibles sans trop se fatiguer, tout en évitant de se faire lui-même tuer. La nuit est déjà tombée depuis plus d’une heure quand Julian arrive sur les lieux situés en contre-bas du centre-ville, à l’écart de la population. Pourtant, il y en a du monde qui fait la queue à l’entrée du bâtiment en espérant pouvoir assister au spectacle, d’après ce qu’il entend. Quel spectacle au juste ? Julian est curieux, mais il n’est pas serein. Tous ses sens sont en alerte et lui hurlent qu’il est entouré d’ennemis. Cela ne l’empêche pas pour autant de trouver un moyen d’entrer.
Il y a toujours une voie de secours située à l’arrière du bâtiment et Julian profite qu’un employé un peu paumé face livrer une cargaison pour se faufiler à l’intérieur. Il se glisse sous la bâche et tente de se faire le plus discret possible, espérant que personne ne vienne vérifier la livraison. Il recule légèrement, jusqu’à ce que son dos heurt une barre métallique et qu’il entende un rugissement derrière lui. Julian s’éloigne à temps de la cage dans laquelle est enfermé un animal sauvage. Un loup et d’après la couleur luisante de ses yeux, ce n’est pas un simple animal. Qu’est-ce que fout un lycan dans une cage ? « Tout doux le bestiau. » Le loup rugit à nouveau et un abruti vient donner un coup dans sa cage depuis l’autre côté de la bâche en lui hurlant de se la fermer, ce qui ne fait qu’enrager davantage l’animal. Super ! Dans quel merdier est-ce qu’il s’est encore foutu ? Un jour, on finira vraiment par retrouver son cadavre dans un endroit étrange. Julian espère juste que son corps restera entier.
Malgré les grognements de la bête à son encontre, le brun attend que le colis arrive à destination et qu’il n’entende plus de voix dans les alentours pour vérifier si la voix est libre. « Je reviendrai pour toi. » Allez savoir s’il s’agit d’une promesse de libération ou d’une menace de mise à mort… Lui-même l’ignore. C’est le problème avec le chasseur, toujours à vouloir sauver les plus faibles. Généralement, ce sont les humains face aux surnaturels mais ce soir, il semblerait que ce soit des surnaturels mis en danger par d’autres surnaturels. Son côté chasseur lui hurle de tout détruire et d’aller fêter cela dans un bar du coin, mais son côté humain l’empêche de le faire. Julian aime affronter ses adversaires, il n’est pas du genre à profiter que quelqu’un soit blessé pour mieux l’achever. On pourrait l’insulter de bien des choses, mais pas d’être lâche.
Le brun parvient discrètement à sortir des coulisses sans se faire repérer pour rejoindre la foule. Un véritable événement est en train de se produire, avec la sono et les jeux de lumière pour créer l’ambiance, mais aussi quelques barmans et serveurs pour rassasier les invités. Aucune boisson ou nourriture auxquelles Julian ne toucherait, si vous voulez son avis. Puis c’est là qu’il l’aperçoit… Une immense arène autour de laquelle tout un tas d’abrutis se retrouvent agglutinés pour admirer deux loups en train de se battre. Un connard prend la parole dans son micro pour annoncer qu’il ne reste plus qu’un round pour prendre les paris sur le vainqueur du combat. Le chasseur analyse les deux lycans qu’on force à se battre. Chacun est marqué de blessures qui ne date de leur combat, ils ont été maltraités depuis bien plus longtemps. « Bande d’enfoirés… » peste-t-il à voix basse.
Que lui reste-t-il comme choix à présent ? S’il libère ces animaux, qui ne sont pas juste des animaux, il y a un risque pour qu’ils s’en prennent à des humains une fois dehors. Le traumatisme marque les esprits et rend violent. Julian ne peut pas prendre un risque pareil. Est-ce qu’il doit les achever pour autant ? Pour l’instant, ce sont toutes ces personnes qui admirent le combat de l’autre côté de la cage qu’il a envie d’égorger… Julian en a assez vu comme cela, il est temps d’agir. Le chasseur revient sur ses pas, à la recherche de la cargaison dans laquelle il s’était faufilé. Il ne tarde pas à la retrouver, mais un autre enfoiré est présent dans la pièce, muni d’une lance télescopique dont il s’amuse à faire entrer le bout dans la cage pour électrocuter le loup apeuré. Pour la première fois, Julian se fout bien de savoir s’il s’agit d’un humain ou d’un surnaturel. Il se rapproche dans son dos, s’empare d’un taser qu’il trouve parmi les instruments de tortures et s’arrête derrière l’inconnu. « Hey, du con ! » Le type a tout juste le temps de se retourner qu’il se prend une décharge réglée à la puissance maximale. Autant dire qu’il ne lui en faut pas beaucoup avant de s’écrouler.
« Je vais te libérer… » dit-il à l’adresse du lycan, sans trop savoir s’il comprend son langage dans sa forme lupine. « Mais je vais avoir besoin de toi pour foutre un joli bordel pendant que je m’occupe des autres. » Julian s’accroupit et fouille les poches de celui qu’il vient d’électrocuter à la recherche d’un trousseau de clés. « Et si tu as l’occasion d’éliminer quelques-uns de ces abrutis, donnes-t-en à cœur joie. » Le chasseur cherche dans une autre poche et finit par trouver ce qu’il veut. Bingo ! Il se relève, prêt à ouvrir la cage sans réellement savoir s’il va le regretter ou non, mais du bruit dans son dos attire son attention. En un instant, le brun braque le canon de son Glock en direction du nouvel arrivant. « Un pas de plus et cette balle finit entre tes deux yeux. » Mais peut-être qu’il aurait mieux fait de tirer directement plutôt que de menacer, avec les surnaturels, on n’est jamais à l’abri d’une rapidité hors du commun…
acidbrain
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Sujet: Re: This world sucks [violent] Mar 4 Aoû 2020 - 0:34
This world sucks
feat. Julian Fell & Jake Raeken
La douleur... Elle se fait plus forte cette nuit. La première, la toute première depuis mon arrivée à Salvatore. Toute ma frustration, mon appréhension se libère d'un coup. Je ne résiste pas, j'ai appris à ne plus résister. C'est contre-productif, contre-nature même. Alors mes os se tordent douloureusement et je tombe à terre, une main sur les épines de pin qui finissent par se tordre, piégées dans ma poigne. Alors j'en profite pour me déshabiller rapidement, d'une main tremblante, secoué de spasmes erratiques lorsqu'une côte se déforme, puis une vertèbre. Je finis rapidement nu sous ce grand arbre reconnaissable de la forêt, mes vêtements en tas à ses pieds pour que je puisse les retrouver au petit matin. Puis enfin vient la délivrance, la complétion. Et je bondis aussitôt entre les fourrés poussant un long cri, une longue plainte qui fait écho à mes nouveaux désirs, mes nouvelles pulsions. Et bientôt j'entends que mon cri est repris en écho, à des kilomètres à la ronde par un semblable et ma joie est à peine contenue. Si peu contenue que ma course est déviée aussitôt, me dirigeant droit vers la source de l'appel sans prendre la peine de réfléchir.
Je dévore les centaines de mètres qui nous séparent à grandes foulées. Mais je finis par freiner des quatre fers à cause d'un bruit étrange à l'endroit où était censé se trouver le loup. J'entends des chaînes, des grognements, des aboiements outrés et furieux, des cris, des fouets, des impulsions électriques. Mes oreilles captent trop de choses, trop de choses qui ne devraient pas être là. Mes oreilles se replient contre mon crâne et je m'aplatis instinctivement sur le sol, sur mes quatre pattes, avançant prudemment. Mon museau sort de quelques centimètres entre deux buissons et mes deux yeux d'un topaze luisant captent une scène révoltante. Un loup dans une cage, des hommes beaucoup trop armés, certains déjà blessés, l'odeur métallique empeste l'air et titille mes babines. Mais je me retiens, je me crispe même, sentant mes griffes s'enfoncer dans le sol. Je n'ai pas le temps de réagir, le véhicule démarre déjà sur les chapeaux de roues mais je n'hésite pas et je m'élance à leurs poursuites. Qui peut bien s'amuser à nous capturer ?
Ma vitesse hors-norme me permet de ne pas me faire distancer mais la voiture se dirige en ville et il devient très compliqué de ne pas me faire repérer. Je dois composer avec les ruelles, avec les autres voitures, avec mon ouïe, mon odorat et ma vue pour ne pas lâcher prise. La traque, j'y suis habitué. Et le sang, ce sang est si odorant. C'est ce qui fait qu'il est si délicieux. Finalement la cible arrive à destination, l'endroit est assourdissant. Il sent l'humain à plein nez, les parfums tous plus odorants les uns que les autres, comme une compétition, un capharnaüm olfactif. Agressé par ces sensations, je grogne puis avise des caisses dans la ruelle voisine qui me permet de bondir facilement sur une climatisation extérieure, sur un rebord de fenêtre sur le bâtiment en face puis sur le toit du bâtiment convoité. Il m'offre une vue imprenable sur le fourgon : je vois les hommes descendre, abandonner le loup à une escorte très réduite. Je vois une autre silhouette entrer dans le fourgon, ne jamais en ressortir. Je vois ensuite la cage se faire transporter à l'intérieur. J'aimerais intervenir mais tout mon corps s'hérisse, crie au danger. Je sais que quelque chose ne va pas mais je ne sais pas quoi. Alors je gémis pitoyablement d'impatience et d'impuissance et gratte le sol du toit de mes griffes, laissant des sillons sur la pierre.
Finalement je me fais violence et d'un bond me propulse jusqu'au toit voisin. Il ne suffit que d'un coup de patte puissant pour faire sauter la porte permettant d'y accéder. En bas, les bruits de musique me plaquent les oreilles sur mon crâne, dans l'anticipation de la douleur. Tous mes poils de couleur sable se hérissent mais je progresse lentement, sur la pointe des pattes, le flair à l'affût, les oreilles sentinelles, les prunelles perçantes. Ma progression est plutôt lente, je me fige dans les coins pour me faire discret, évitant les nombreux gardes. Je pourrais les tuer facilement mais je préfère ne pas attirer l'attention. Je finis par déboucher sur une grande salle obscure, comme une salle de spectacle. Mais le spectacle est macabre et mon grognement se fait franc, menaçant. Je ne le souhaite jamais mais je crois bien que je vais manger de l'humain ce soir. Des semblables, apeurés, effrayés, la queue entre les jambes, sont obligés de se battre contre leur volonté. Des hordes d'humains abrutis par une soif de violence qui se reflète jusque dans leurs yeux les encouragent à force de vivats révoltants.
La décision est prise, l'impulsion instantanée, les foulées puissantes. En un rien de temps je me retrouve près des coulisses, l'entrée par laquelle a été chargé le loup. J'ai besoin de le libérer lui d'abord, d'avoir un back-up pour foutre la zizanie dans ce club de débauche malsaine. Je parcours l'ultime couloir qui mène vers la pièce, je peux y sentir l'odeur forte du loup que j'ai humé dans la forêt toute à l'heure. Mais un garde est devant la porte, ne bouge pas d'un pouce. Il ne bougera pas davantage alors que je fonce vers lui et lui saute à la gorge. Le liquide métallique emplit ma bouche alors que nous atterrissons au sol et que son agonie s'étouffe dans un lent gargouillis. Je préfère abréger ses souffrances d'un coup sec de la mâchoire et le cou craque délicieusement. Son corps se détend comme un pantin désarticulé et retombe au sol alors que j'halète doucement pour me ressaisir. Ce goût est si délicieux, si puissant. Il est très difficile pour moi d'abandonner ma proie, mon festin. Il me faut toute ma volonté pour ne me contenter que de lèchements de babines sur mes poils crèmes souillés.
Je reprends mon chemin. Un nouveau coup de patte sur la porte qui s'ouvre à la volée et d'un regard avise une situation étrange. Un homme à terre, tremblant. Un peu devant lui se trouve un homme à genoux devant une cage, un pistolet rivé sur moi, il hésite. Son autre main tient des clés. Dans la cage se trouve le loup grognant de peur, d'incompréhension et de souffrance. Je gronde sans le contrôler vraiment. C'est une menace, un avertissement. Mes yeux bleus luisent comme jamais, rivés dans les siens dans un air de défi et mes pattes sont tendues, le poil tout hérissé. Il n'aurait pas dû hésiter, je l'aurais s'il fait le moindre geste. D'un jappement, le loup me somme d'arrêter et de le laisser tranquille mais je ne fais pas confiance à l'homme en face de moi, je sais reconnaître un tueur lorsque j'en vois un. Mais il a l'air de vouloir l'aider alors le doute m'assaille et je me contente de grogner. Puis tout se passe très vite, j'aperçois un éclair, un éclat. Imbécile. J'aboie à mon tour, furieux, et je m'élance. J'évite la balle de l'un, assez facilement, me contente de bondir au-dessus de lui et je mords. Ma mâchoire se referme violemment sur le bras de l'homme au sol qui brandit un pistolet dans la direction de l'homme sauveur-dangereux. Le coup est dévié au dernier instant et retentit comme si un milliers de ballons explosaient en même temps, au même endroit. J'entends un hurlement de douleur et de peur mêlées, je sens ce goût métallique différent qui me remplit à nouveau la bouche, je renifle ces odeurs de fluides corporelles qui s'échappent de l'être terrifié. Je serre encore plus fort et le bras se brise, le radius et le cubitus se cassent net dans un craquement de brindille, mes crocs s'enfonçant encore plus dans la chair. Finalement les hurlements cessent. L'homme s'est évanoui.
Je finis par me retourner doucement, fixant l'autre homme du regard. Le deuxième ne nous dérangera plus. Je jette un regard à l'autre loup qui se détend visiblement puis à l'homme qui n'a toujours pas ouvert la cage et qui se contente de me fixer, comme s'il décidait quoi faire de moi, ou comme s'il essayait d'estimer s'il était en danger ou non. A nouveau je me fais violence, mes grognements ne cessent pas. La violence me pousse à tuer encore plus et à me nourrir de sang. Cette lune est particulièrement compliquée pour moi. Cette ville est totalement nouvelle. Mon loup le ressent, il est si loin de son alpha qu'il a besoin de compenser par quelque chose. C'est dur pour moi de fusionner pleinement avec lui et de le maîtriser. Mais je finis par y arriver et dans un dernier grognement, je m'allonge au sol, attendant patiemment que l'homme se décide à ouvrir la cage. D'ailleurs, je grogne, d'uen impatience signifiant *Dépêche toi, je n'ai pas toute la nuit devant moi, je dois buter des gens.* Alors je me lèche une patte couverte de sang humain en attendant, mon regard bleu ne quittant pas une seule seconde ma nouvelle proie : le sauveur-dangereux.
La forme loup de Jake (en plus gros et menaçant xD):
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Sujet: Re: This world sucks [violent] Mer 5 Aoû 2020 - 1:28
This world sucks
Jake & Julian
La soirée ne se déroule clairement pas comme il l’avait imaginé. Il en vient même à regretter son plan de placer une bombe dans l’enceinte du bâtiment pour emporter le maximum de surnaturels. Le hic, c’est que s’il se défend bien arts martiaux et tirs de combat, la fabrication de bombe en revanche n’est pas encore son fort. Va falloir qu’il apprenne. Quoi qu’il en soit, Julian n’avait pas envisagé l’option où il viendrait libérer quelques lycans pour semer la zizanie, le tout en espérant ne pas se faire tuer. Non non, ce n’était vraiment pas dans ses projets ! Les loups-garous en général il les flingue. Après un coup pareil, on risque de dire qu’il s’adoucit… Quoi que, il n’a aucun compte à rendre puisqu’il ne connaît pas d’autres chasseurs, donc il fait ce qu’il veut en fait. C’est au moins cela de prix d’être seul.
Après avoir mis k.o le crétin qui torturait gratuitement le loup enfermé dans une cage, Julian s’apprête désormais à le libérer. Ouais, il a dû prendre un coup sur la tête à un moment donné, n’essayez pas de comprendre. Le trousseau de clefs en main, le chasseur s’apprête à ouvrir la cage lorsque du bruit derrière lui attire son attention. Il braque aussitôt son arme avant même de constater quel est le danger et se trouve à observer un autre loup sauvage dans le blanc des yeux. Ses babines sont couvertes de sang, ses poils hérissés et ses grognements ne lui annoncent rien qui vaillent. Le chasseur le met tout de même en garde, en espérant que l’animal puisse le comprendre, mais il se demande s’il ne devrait pas tout simplement tirer. Son cerveau est un peu en train de griller, entre son envie de libérer les loups et celle de les éliminer… Il va bien falloir qu’il prenne une décision en tous cas.
Un coup de feu part et surprend tout le monde, le chasseur y compris. Julian comprend ce qu’il se passe au moment le loup bondit au-dessus de lui pour atterrir sur le trouble-fête armé. Cette soirée est vraiment en train de prendre une tournure étrange… Le brun déglutit lorsqu’il voit l’animal se débattre contre l’autre abruti qui vient de tirer une seconde fois. Les ricochets de la balle ne le rassurent pas vraiment, mais par chance cette dernière ne blesse personne. Non, la seule chose qui est en train de faire un carnage, c’est le loup avec sa proie. Julian se dit qu’il n’aimerait pas finir sous ses crocs. Voilà pourquoi il doit éliminer les surnaturels, la majorité d’entre eux sont bien trop dangereux pour l’espèce humaine. En même temps, ne vient-il pas de l’aider ? Pas à dire, son cerveau va finir par lui faire avoir un AVC à force de se triturer les méninges.
Après un craquement d’os désagréable qui fait grimacer le chasseur, la cible du loup s’écroule à ses pattes, inconscient, et l’animal reporte son attention vers Julian. « Tout doux… » dit-il en rangeant son arme en signe de bonne foi, afin de lui prouver qu’ils sont dans le même camp. Le sont-ils vraiment ? Ce soir Julian veut bien faire une exception, si cela lui évite de finir dévorer ou démembrer. Il n’est pas encore suicidaire. Quelques grognements plus tard, le lycan finit par se calmer et s’allonger sur le ventre, sans le quitter des yeux. Julian comprend qu’il l’attend. Devant son prochain grognement impatient, le chasseur se racle la gorge et se tourne légèrement vers la cage, tout en conservant un angle de vue vers l’animal en liberté. Dans le langage des loups, il ne faut jamais montrer le dos à son adversaire, Julian est bien placé pour le savoir. « Et si on allait s’incruster à une soirée de surnat’, hein ? Bonne idée Julian ! » Oui, il se parle à lui-même pendant qu’il teste les clefs du trousseau. Ne cherchez pas à comprendre, ça l’aide simplement à rester calme.
Au bout du troisième essai, la clef tourne enfin dans la serrure et Julian ouvre grand la porte avant de reculer de quelques pas. Deux loups face à un chasseur, pas besoin d’être un génie pour savoir qu’il ne fera pas le poids. Si ces deux-là ont envie de faire de lui son goûter, Julian ne pourra pas y faire grand-chose. « Vous serez prié de ne pas me bouffer, j’suis encore trop jeune pour mourir. » L’humour noir fait aussi partie de ses méthodes pour garder son sang-froid. « Puis j’suis sûr qu’on devrait trouver d’autres potes à vous enfermés dans le coin et aux dernières nouvelles, mes mains seront plus efficaces que vos pattes pour ouvrir des serrures. » Franchement il leur donne de bons arguments là ! Si ces loups veulent quand même le dévorer, ce sont des idiots ! Le premier sort de la cage et le dévisage de toute sa hauteur, suivit par le second qui se lève de sa place. Julian s’est rarement senti aussi petit. « Hum… la fête est par là... » dit-il en indiquant la porte derrière lui d’un mouvement de main. Aussitôt dit, le loup qui était enfermé le contourne pour quitter la pièce et Julian sent que les choses risquent d’être intéressantes à partir de là. Enfin, elles le seront pour lui aussi si l’autre bestiole poilue ne le dévore pas.
acidbrain
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Sujet: Re: This world sucks [violent] Jeu 6 Aoû 2020 - 21:18
This world sucks
feat. Julian Fell & Jake Raeken
Je n'avais pas vraiment eu l'intention de bouffer qui que ce soit ce soir. Mais on ne m'a pas laissé le choix. Kidnapper un de mes semblables... C'était hors de question... Une aberration. Pendant la pleine lune. C'est le moment où on est le plus fort, le plus heureux, le plus apaisé. Ce loup a sûrement été enlevé à sa meute, à son alpha. Il doit très mal le vivre, tout comme moi d'ailleurs. Il y a vraiment des inconscients, cela m'hérisse le poil rien que d'y penser. On ne peut pas nous laisser gueuler quelques soirs par mois à la lune ? C'est trop demander ? Un souffle chaud et puissant s'échappe de mon poitrail. Et qu'est-ce qu'il attend pour ouvrir ce chasseur ? S'il est aussi efficace que ça pour libérer les autres loups, on y est jusqu'à demain. Mais je calme ma nervosité en léchant ma patte, ça me détend.
Mes yeux ne quittent pas un instant le sauveur-dangereux. Je scrute le moindre de ses gestes. Il sent la nervosité. Pas vraiment la peur, mais il n'est pas rassuré. On peut difficilement lui en vouloir lorsqu'on se trouve devant un loup et un de ses congénères qu'on s'apprête à libérer sans trop savoir si on va servir de repas ou non. Cette simple pensée révèle mes crocs. Cela m'amuse. Ce petit humain qui semble pourtant bien sûr de lui n'en mène pas large. Et quelque part, il m'amuse à parler tout seul. Je commence tout doucement à me désintéresser de lui lorsqu'il se met à essayer plusieurs clés. Il est long, un peu maladroit et ce n'est guère digne de mon intérêt de fier lupin. Je me lance carrément dans un grand nettoyage. Si on le laisse trop longtemps, le sang sèche et est trop collant. En plus je suis bien plus beau gosse en loup sans sang sur ma gueule. Alors je m'applique sérieusement, m'amusant par moment lorsque le chasseur prend la parole.
Puis un clic caractéristique retentit, je n'ai pas fini de faire ma toilette mais je me redresse pourtant, mes oreilles suivant le même mouvement, attentives. L'homme est de plus en plus nerveux et raconte des bêtises. Pourquoi on le mangerait ? Il nous aide ! Les humains sont vraiment étranges parfois. Les loups sont bien plus fiers et respectables que ça. Alors je grogne sur le principe histoire de le mener encore en bateau. Ne dit-on pas : question bête, réponse bête ? Finalement mon acolyte sort de sa cage posément et je lui aboie dessus. Un moyen de communiquer entre nous "Il y en a d'autres, on les force à se battre entre eux, il faut qu'on les aide. Aide moi à les libérer". L'autre me fixe un moment pour m'écouter de ses grands yeux jaunes puis acquiesce, grogne une dernière fois en direction du chasseur pour le principe. Un avertissement qu'il n'a pas intérêt à nous faire faux bond ni à être un fardeau. Moi je me contente de me remettre sur mes pattes et de m'étirer doucement avant la bataille. Vu ce qu'il y avait là-dedans, ce ne sera pas de la tarte. Et il me semble bien avoir senti des cadavres ambulants. Ces saletés...
J'avance doucement vers lui avec un grognement en fond sonore. J'hésite à ce que je vais faire de lui. Mon instinct me dit bien entendu de le dévorer. Il en a trop vu déjà. Mais il nous a aidé alors mon côté humain lutte et reprend assez facilement le dessus. Mon loup s'est assez calmé en broyant le bras de l'autre gars. Alors j'approche doucement, en prédateur, mes yeux figés sur lui. Je réfléchis à ce que je vais faire. Je finis par me dire qu'il peut nous être utile mais qu'il va finir par nous gêner à un moment ou à un autre. Il va être lent. Mais on est peu nombreux pour le moment. Et ils sont beaucoup à l'intérieur. Alors je grogne plus fort, énervé de ce dilemme qui ne devrait pas avoir lieu. Et un loup n'est pas fait pour réfléchir autant. Surtout quand ça concerne un humain. Finalement je cède au bénéfice du doute à quelques pas de lui. Ma tête vient se frotter contre les jambes du chasseurs. Autant que je le sécurise pour qu'il ne se fasse pas attaquer par un loup par inadvertance ou même en rentrant chez lui. Ce ne serait pas juste.
Alors je tourne autour de lui, me frottant allègrement. Ses petites jambes sont frêles et sèches. Il est tout maigre, rien à manger là-dessus. Et puis ce n'est pas franchement agréable. Mais je laisse mon odeur partout. Puis finalement, alors que je suis dans son dos, je lève une patte furtivement et laisse échapper un petit jet d'urine qui vient éclabousser le bas de son pantalon et ses chaussures. Une odeur forte s'échappe alors, mon odeur, l'odeur qui dit "propriété privée, ne pas toucher". Croyez moi, l'odeur est bien plus forte quand nous sommes loup. Alors je suis satisfait de moi. Puis, avant de me faire crier dessus voire taper, je bondis d'un petit geste ample pour m'éloigner de lui. Je finis par avancer vers le couloir, le gardant dans mon dos. Je me fige, voyant le loup qui attend plus loin dans le couloir. Ma tête se tourne vers lui, se baissant légèrement et grattant le sol devant moi. J'espère être clair, ce n'est pas évident lorsqu'on ne peut pas parler. Je vois son incompréhension et son froncement de sourcil et je soupire. Pas très malin celui là. Alors je recommence mon cinéma, essayant de d'imiter un espèce de cheval-loup étrange. Ma fierté de loup n'a jamais pris un aussi beau coup. Même le loup dans le couloir retrousse ses babines en se fichant de ma tête. Alors je grogne, agacé, pour le presser. *Bon tu vas monter oui ?!*
Finalement, il finit enfin par comprendre, pas trop tôt me direz-vous, et je grogne alors qu'il m’enjambe pour s'installer sur moi. Quelle honte, me faire chevaucher comme un vulgaire canasson. Je grogne à nouveau mais finit par m'élancer. Avec la vitesse, je sens à peine l'humain sur mon dos. Je finis par dépasser très rapidement le couloir, le deuxième loup s'élance alors très vite à ma suite. Je progresse à grandes enjambées et la vitesse me grise. Mes sens sont en alerte et me dirige. Finalement, j'avise un groupe de vampires qui ne nous a pas encore repéré, ils se tiennent dans une pièce, en grande discussion autour d'une table. Il y a du vin, de la nourriture. Ils semblent bien profiter du moment. Nous progressons trop vite pour eux lors d'un soir de pleine lune. Le combat est inévitable, cette pièce, auparavant vide, se situe entre nous et l'arène de combat. Alors les vampires se lèvent à la dernière minute et le choc est rude. Je sens mon cavalier qui se fait déjà désarçonner par le choc. Moi je me contente d'agripper le vampire, ma nouvelle cible, toutes griffes dehors, ma gueule entourant déjà son cou frêle. Et puis tout bascule, le bas est en haut, le haut en bas et je serre, en grognant d'une rage meurtrière. Le combat vient de commencer. Et déjà je ressens les vibrations de l'air, les vampires s'activent enfin.
Sujet: Re: This world sucks [violent] Ven 14 Aoû 2020 - 0:39
This world sucks
Jake & Julian
Confronté à deux loups qui lui font face, Julian préfère ne pas s’imaginer dans quel état il finira cette soirée. De toute façon, en faisant ce boulot il connaissait les risques et les a acceptés, mais quand même, dix-neuf ans, cela reste tôt pour mourir. Le chasseur n’est clairement pas à son avantage ce soir, entouré de loups et de vampires, mais s’il doit choisir un camp, ce sera sans hésiter celui des poilus. Aurait-il protégé les suceurs de sang si la situation avait été inversée et qu’ils avaient été les victimes des loups ? Julian hésite, mais une part de lui préfère se convaincre que dans ce cas de figure, il aurait simplement trouvé un moyen de tout faire sauter. Il en veut bien plus aux vampires qu’aux autres surnaturels. Les deux poilus semblent communiquer dans leur langage animal et Julian se demande bien ce qu’ils peuvent se dire. Peut-être qu’ils se mettent d’accord pour savoir comment se partager son corps et ses organes. Il est persuadé que celui dans la cage aime les poumons et que celui couvert de sang préfère le cœur… Pourquoi pense-t-il a cela déjà ?
L’un d’eux se rapproche et grogne, ce qui ne rassure pas Julian qui garde une main à proximité de son arme. Même si elle est rangée, il est capable de dégainer rapidement. Il doute peut-être avoir une chance contre eux, mais il n’a pas l’intention de se laisser faire pour autant. Les grognements cessent et Julian le prend comme signe qu’il ne va pas faire office de repas. « Super, maintenant qu’on est tous devenu potes, on ferait mieux de se bouger. » Parce qu’il n’a pas l’intention de crécher ici. Le chasseur décide à peine de se mettre en route que la tête du loup vient se frotter contre ses jambes. Qu’est-ce qu’il est censé comprendre par-là ? Un signe d’affection ? Ou peut-être un : ne t’éloigne pas trop de moi, nourriture sur pattes ! Julian préfère chasser ses pensées de son esprit et essaie aussi de repousser la tête de loup qui risque de le faire trébucher à force de le coller comme ça. « Tu vas t’arrêter, oui ? » s’agace-t-il en s’arrêtant, pointant son regard dans celui du loup. Étrangement ce dernier s’arrête et au moment où Julian est sur le point de reprendre la route, il sent quelque chose d’… humide… éclabousser son pantalon et sa chaussure. C’est pas vrai ! « Bordel ! Tu m’as pris pour un putain d’arbre ou quoi ?! » Ouais, il peut être vulgaire quand il n’est pas content. Le chasseur aurait bien accompagné la parole à un coup de pied au cul, si le loup n’avait pas immédiatement bondi pour se sauver. Foutu poilus !
Ils reprennent finalement leur route, le loup en tête avant de se figer en apercevant son camarade un peu plus loin. C’est là qu’il se passe un truc… plus ou moins amusant. Le loup essaie de communiquer avec le chasseur pour lui faire passer un message et si la première réaction de Julian est de froncer les sourcils dans un air incompréhensible, il comprend rapidement ce que lui demande son nouvel acolyte. Sauf que ce serait trop facile de dire qu’il a saisi et il a une vengeance à prendre, pour avoir été considéré comme un arbre. Alors même s’ils perdent un peu de temps, le jeune Fell fait mine de ne toujours rien avoir compris pour laisser le loup se ridiculiser un peu, jusqu’à ce qu’il en ait marre et lui grogne dessus. « Ça va, ça va, je te faisais marcher ! Tu imites plutôt bien le cheval, pour un loup. » Julian se moque gentiment, mais le loup n’a pas intérêt à le lui reprocher, après tout, on dit qu’ils ont un caractère rancunier, alors il peut bien comprendre qu’il ait voulu se venger de son jet d’urine sur ses fringues !
Pas vraiment à l’aise, Julian finit tout de même par… grimper sur le dos du loup et s’accrocher doucement à son pelage lorsque ce dernier se met à courir. Qui aurait cru qu’il se retrouverait dans une telle situation un jour… L’expérience n’est pas désagréable en soit, mais s’il avait le choix, le chasseur ne recommencerait pas. Question de prudence. Alors que Julian se félicite intérieurement de ne pas être tombé du dos du loup, il finit par repérer un groupe de vampires… qui les ont repérés aussi. Le choc est brutal. Le chasseur se retrouve éjecté de son dos mais ne reste pas immobilisé au sol quand il entre en contact avec. Être lent, c’est mourir plus rapidement. Alors il roule sur le sol et se dresse, dégainant son arme à feu d’une main et sa machette de l’autre. Oui, il a réussi à substituer son arme fétiche en douce sous le nez de maman Fell, mais il faudra qu’il la remette en place avant qu’elle ne le remarque… Foutue punition. Julian est plus doué pour manier les lames de la main droite, en revanche pour tirer il s’en sort aussi bien avec la droite que la gauche.
L’une de ses balles siffle près d’un loup sans le toucher pour autant et termine son chemin dans la jambe d’un vampire, trop concentré sur son adversaire pour la voir venir. Julian esquive une attaque de justesse et tente de toucher son adversaire de sa lame, mais celui-ci est vif également. Un coup de pied dans son poignet finit par lui faire lâcher son pistolet, mais tant qu’il conserve sa machette, Julian ne perd rien de son assurance. Après tout, ce n’est pas son arme fétiche pour rien. Chacun est occupé à mener son propre combat et Julian peut s’estimer heureux que les vampires soient plus attirés par les loups que par lui, même s’il en a deux à devoir gérer. Le chasseur reste toujours en mouvement, des gestes qui ne l’épuisent pas mais qui lui permettent au contraire de rester vigilant. Il essaie de ne pas avoir d’ennemis dans son dos car il n’y aura probablement personne pour assurer ses arrières. Même s’il se prend quelques coups, Julian s’en sort relativement bien et quand une ouverture s’offre à lui, il n’hésite pas. Sa lame éventre littéralement le corps du vampire qui lui fonçait dessus et si jamais il ne meurt pas du coup, il restera immobilisé à cause des effets magiques de sa machette qui le plongeront dans une illusion où il devra faire face à ses pires cauchemars. Les boyaux de son ennemi à l’air, Julian est sur le point de le décapiter pour être sûr d’en finir, on n’est jamais trop prudent. Malheureusement, l’autre vampire qu’il a envoyé valser n’a pas encore dit son dernier mot…
acidbrain
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Sujet: Re: This world sucks [violent] Jeu 20 Aoû 2020 - 0:22
This world sucks
feat. Julian Fell & Jake Raeken
Je n'ai aucune idée de qui peut bien être ce petit homme qui nous a aidé, mon copain loup et moi-même. Mais il me semble tout de même être un homme bien. Même si je le soupçonne d'avoir carrément fait des trucs dont un enfant ne devrait pas entendre ne serait-ce qu'un seul petit mot, au fond il me semble être un homme bon. Mais je me trompe peut être. Peut être rêve-t-il en ce moment même de plonger ses poignards dans mes flancs et de m'éventrer, tout comme l'autre loup. Peut être que la situation l'a contraint à nous aider. Et à la vue de son attirail, je commence à me demander si justement il n'en avait pas l'intention lorsqu'il est venu ici. Tuer du surnaturel, faire un petit job de chasseur. Les chasseurs j'en ai déjà vu par le passé, j'ai déjà dû m'en occuper aussi. Ils sont bien plus coriaces que l'on peut penser. Ils ont eu plusieurs millénaires pour perfectionner leurs techniques et on peut dire que cela leur a bien servi. Alors j'ai appris à ne pas les sous-estimer. Aussi, je ne le sous-estimerai pas non plus. Je compte le garder dans la périphérie de ma vision, au cas-où il lui viendrait dans l'idée de loger une balle perdue entre mes côtes.
Aussi, lorsque le choc l'a expulsé, et lorsque j'ai pu de nouveau savoir où était le haut du bas au même moment où mes mâchoires puissantes se sont refermées d'un coup sur le cou de ce petit vampire, comme un couperet, séparant sa tête du restant de son corps, mes yeux le repèrent rapidement. Comme une nuée d'autres silhouettes tournoyantes dont la plupart se sont aussitôt mises à se diriger vers nous, les loups-garous. Alors je grogne et je bondis, évitant une nuée de coups qui frappent alors l'endroit où je me suis trouvé, quelques secondes auparavant. Heureusement que je suis sous ma forme de loup et que j'arrive très bien à les esquiver. Autrement, dans un nid à vampires pareil, ce serait la mort assurée. D'ailleurs le chasseur a l'air de s'en sortir. Pour le moment. Mais je suis vite bien trop occupé moi-même pour m'en soucier. Je dois bien avoir 5 vampires à mes trousses, ces saletés de suceurs de sang. Ils sont vifs les cadavres... Pour en avoir déjà affronté, ce sont de beaux problèmes ambulants... Il faut juste arriver à les prendre de vitesse, car c'est à peu près la seule chose qu'ils maîtrisent très bien. Mais cela peut paraître facile à un contre un sous ma forme de loup, mais à cinq conte un, c'est nettement plus délicat.
Alors il va falloir ruser. Les vampires à mes trousses, je sautille d'un bond souple sur un mur avant de changer ma course à 90°. J'avise le coin de la pièce non loin que j'avais déjà repéré et par un nouveau bond en angle droit sur ce nouveau mur je me retrouve à faire face à mes poursuivants que je balaie alors comme des quilles en me plaquant au sol, glissant sur quelques mètres par la vitesse que j'avais acquise. Je me relève d'un bond alors que les vampires se relèvent comme des poules effrayées. Mais trop tard pour l'un d'entre eux. Ma gueule se renferme sur sa tête alors qu'il est dos à moi. Tant pis pour le combat dans les règles, il me semble qu'être à cinq contre un n'est pas particulièrement loyal non plus après tout. Mais alors que je tiens fermement le vampire dans ma gueule, je ne vois pas les autres vampires qui fondent sur moi comme des harpies affamées. Heureusement, une balle du chasseur les disperse à nouveau lorsqu'elle en touche l'un d'entre eux à la jambe. Je remercie le chasseur d'un grognement lorsque d'un coup de tête j'envoie le vampire valser à l'autre bout de la pièce. Du coin de l'oeil, je vois mon acolyte loup se mettre à bondir pour attraper le vampire par le bide et le secouer comme une vieille carcasse de poulet finissant par l'ouvrir en deux, déversant ses entrailles sur le sol à force de cris et hurlements. Haha touchdown les mecs !
Je grogne de satisfaction mais je finis par retourner aussitôt dans la bataille. Je m'agrippe de justesse à un vampire en le mordant au mollet alors qu'il se précipite dans le dos du chasseur. Reste là petite fouine ! Le vampire bascule sur le sol en rageant, une main tendue à quelques centimètres de l'homme. Je ne lui laisse pas le temps de se relever. Mes griffes sortent et labourent alors son dos de larges entailles, aspergeant le sol autour de moi de sang et de peau fraîche. Ses hurlements ne cessent que lorsque je plonge ma truffe dans sa cage thoracique en cassant quelques côtes au passage. Mes crocs se renferment sur son coeur et l'arrachent d'un coup vif, tuant le vampire sur le coup. Mais je recrache le coeur aussitôt, pas question de manger cette chose ! Le coeur quitte à peine mes babines qu'une grosse masse me percute à pleine vitesse et je couine doucement de douleur alors que je roule au sol, projeté par l'impact. Mon acolyte loup se relève alors, boitillant légèrement lui aussi sous l'impact. Je ne comprends pas tout sur le moment mais je comprends assez rapidement qu'on l'a lancé sur moi comme un boulet de canon. Trop tard apparemment si je me fie aux grognements de fureur des vampires qui nous font face.
Ils sont 7 en face de nous, c'est beaucoup pour deux loups mais on se lance à peine un regard avant de foncer comme deux flèches sur nos ennemis. Peu importe l'issue, de toute façon, il est déjà bien trop tard pour reculer. Je fronce les babines en grognant, plein de menaces et la course-poursuite continue. Disons plutôt le jeu du "chat" mortel continue. Le but est de ne se faire choper par personne tout en chopant le plus grand nombre de personnes pour les déchiqueter. Alors on capture des bras, on se fait cogner pour les lâcher, on griffe des dos, des jambes et des faces. En retour on se prend des coups dans les côtes, on nous arrache des poils lorsque l'on esquive des bras qui veulent nous rompre le cou, on se fait faucher une patte par un vampire qui veut arrêter notre course. Bref, même pour moi qui y participe activement, je trouve que tout ça est un joyeux bordel et je ne suis pas toujours sûr de poursuivre le bon vampire parfois. La vitesse c'est pratique, on est agile, on peut difficilement être arrêté mais c'est parfois très confus.
Toujours est-il qu'au terme d'une nouvelle course, j'arrive à déséquilibrer un vampire d'un coup de tête puissant sur son épaule. Il va s'écrouler au loin aux pieds du chasseur alors je ne m'en préoccupe pas tant que ça. Il arrivera sûrement à achever un vampire à terre. Moi en l’occurrence, je dois éviter un vampire qui m'arrive droit devant et me percute de plein fouet. Mon souffle se coupe et je fais un roulé-boulé sur le sol, tant pis pour l'esquive ! Mais je me relève plus rapidement et ma morsure est à nouveau sans pitié lorsque je plonge dans ses entrailles et me délectent de lacérer ce joyeux bordel à l'aide de crocs et de griffes. Mais tout à ma jouissance et à mon ivresse du sang, je me coupe du monde environnant en l'espace de quelques secondes à peine qui me font cruellement défaut. Alors on me percute violemment et je suis projeté à quelques mètres. Je ne vois qu'à la dernière seconde, alors que mon corps lévite dans les airs, impuissant, que trois vampires se jettent sur moi pour me faire passer un sale quart d'heure. Alors je retombe lourdement au sol et la lutte pour ma vaine survie commence. Les coups pleuvent, et je mords dans le vide, je griffe dans le vide pour me débarrasser d'eux. Je défends comme je peux les endroits sensibles de mon anatomie, le cou par exemple, mais je ne suis finalement plus que couinements et gémissements de douleurs. Et pour la première fois depuis bien longtemps, j'ai peur...
Sujet: Re: This world sucks [violent] Sam 22 Aoû 2020 - 1:05
This world sucks
Jake & Julian
Julian se retrouve au beau milieu d’un joyeux bordel ! On est loin du programme qu’il s’était imaginé, franchement une bombe aurait été bien plus efficace ! Il chasse cette pensée de son esprit alors que la bataille fait rage. Va falloir qu’il trouve un plan pour survivre à cette soirée, parce que si ce nid à vampires leur fait défaut, il vaut mieux ne pas songer à toute la foule de vampires regroupée autour de l’arène. Certains prendront probablement la fuite en les apercevant, mais d’autres resteront se battre et à trois ils ne feront jamais le poids. On plutôt à deux et demi, car même si Julian se débrouille bien, il n’aurait pas survécu une minute s’il n’y avait pas les deux loups pour attirer l’attention. Honnêtement, il n’est pas sûr qu’ils survivent, mais ils se battront jusqu’au bout. Julian a au moins la satisfaction de voir quelques vampires tomber, d’en blesser certains et d’en tuer un lui-même. Mais il n’a pas l’intention de s’arrêter à un alors que les loups font un carnage à côté. Il faut bien qu’il prouve sa valeur ! Sauf qu’il devrait plutôt penser davantage à surveiller ses arrières, car si l’un d’eux n’avait pas bondit sur l’un de ses ennemis, Julian n’aurait pas donné cher de sa peau. Il le remercie d’un signe de tête… avant de grimacer en le voyant arracher le cœur du vampire dans sa gueule. Beurk.
Pendant que les loups retournent dans le feu de l’action, Julian entend des gémissements qui attire son attention. C’est là qu’il l’aperçoit, un autre loup. Il ne se trouve pas dans une cage, mais ligoté à des chaines suffisamment résistantes pour qu’il ne puisse s’en libérer et faites dans une matière qui lui brûle la peau. Le chasseur jette un coup d’œil vers les deux autres loups qui risquent de ne plus tenir le coup longtemps et lâche un léger grognement résolu. « Pourvu que celui-ci soit aussi sympa que les autres… » Julian se précipite vers le loup couché et tente de rapprocher sa main des chaines pour l’en libérer, mais recule de justesse lorsque celui-ci se débat et tente de le mordre. Bordel, il a bien failli y perdre sa main ! « On se calme le poilu, je ne suis pas un ennemi. » Pas pour l’instant en tous cas. Je le regarde dans les yeux et tente de… j’en sais rien. L’apprivoiser ? Pas sûr que cela fonctionne. « Tes potes ont besoin de toi et je suis sûr que tu ne serais pas contre l’idée de pouvoir te venger de ces suceurs de sang, je me trompe ? » poursuit-il en approchant doucement sa main des chaines, guettant les réactions de l’animal. Ce dernier relève son regard vers le champ de bataille et une lueur sauvage semble briller dans ses iris. Au moins, il ne tente plus de lui croquer les mains. On va finir par renommer Julian le meilleur ami des loups à ce rythme…
Le corps d’un vampire atterrit alors derrière Julian et attire son attention. Ce dernier ouvre de grands yeux en le voyant sur le point de libérer le loup et se met à hurler. « Non ! Pas lui ! » Trop tard… Le chasseur vient de le libérer de ses chaines et s’est projeté à plat ventre sur le côté, esquivant de justesse le loup qui a immédiatement bondit en avant, babines à l’air. Ce dernier arrache littéralement la tête du vampire avant de se précipiter vers d’autres ennemis, permettant aux loups de compter un allié supplémentaire dans leur camp. D’ailleurs, il est temps pour le chasseur de retourner dans la bataille. Julian aperçoit l’un des loups en difficulté avec trois vampires sur le dos et se rapproche dans sa direction. Il range sa machette dans son dos et s’empare de deux dagues à la place, fines et tranchantes. Le chasseur profite que les vampires soient concentrés sur le loup pour bondir vers eux, enfonçant chacune de ces lames dans le cerveau d’un vampire. Le loup peut d’ailleurs voir le bout des dagues ressortir du front de deux de ses adversaires. « Si quelqu’un doit te buter, ce sera moi et ce n’est pas prévu au programme. » Pas dans celui de ce soir en tous cas.
Le jeune Fell n’a pas le temps de constater les dégâts faits sur le loup que le troisième vampire grogne de rage et lui saute à la gorge. Les deux roulent au sol, Julian repoussant sa tête en arrière pour éviter une morsure tandis qu’il essaie d’attraper une arme de sa main libre. Il ne lui reste plus grand-chose hormis sa machette dans son dos et une dernière dague inaccessible. « Bordel ! » Le chasseur décide de sacrifier sa gorge quand il relâche le visage de son adversaire, lui permettant à son grand regret de pouvoir enfoncer ses canines dans son cou tandis qu’il essaie d’atteindre sa dague de son autre main. Cela ne dure que quelques secondes, le temps pour lui de s’emparer de son arme la planter dans le cœur du vampire. Mais les endorphines ont eu le temps de s’insinuer dans ses veines et Julian sent déjà leurs effets, même s’il se contente de secouer la tête et de repousser le cadavre pour constater où ils en sont. Plus de cadavres ambulants bougeant dans les alentours… Il semblerait qu’ils aient gagné cette première manche. « J’aurais presque envie de vous faire un câlin. » Ouais, la drogue ce n’est décidément pas fait pour lui. Julian se tourne vers le loup qu’il a aidé, commençant à faire un pas vers lui pour constater s’il a besoin de soins, même s’il est franchement nul pour cela. De toute façon, le dernier loup qu’il a libéré ne semble pas être d’accord avec ce rapprochement, puisqu’il lui bondit dessus. Julian se retrouve allongé sur le sol, encore, mais cette fois ce sont les crocs d’un loup qui le menacent. « Je retire ce que j’ai dit, je ne suis plus du tout tenté par un câlin… »
acidbrain
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Sujet: Re: This world sucks [violent] Mar 8 Sep 2020 - 1:49
This world sucks
feat. Julian Fell & Jake Raeken
La terreur me visse les entrailles qui s'entortillent en moi tel un nid de serpent douloureux. "Merde". C'est tout ce que je peux penser à ce moment là et cela tourne en boucle dans ma tête comme un refrain, un prélude de mon propre décès, car oui je pense bien y passer cette fois. A force de flirter avec la mort, elle finit par vous embrasser non ? Pourtant, j'y jette mes dernières forces. Immobilisé au sol, je lutte avec ardeur et ma mâchoire me fait office de dernier rempart, un maigre bouclier de salut. Les vampires ont pour instinct salutaire d'éviter mes morsures lorsque j'ai l'instinct de survie de m'en servir, dans l'espoir vain de les toucher. Mais en réalité, je ne sens que leur griffes qui lacèrent ma fourrure, essayant de passer le cuir qui se fait de plus en plus douloureux et fragile. Ils ne peuvent pas m'atteindre aux points vitaux, pas encore, mais je sais que la fatigue aura raison de moi, comme elle pourrait avoir raison de n'importe qui. Le combat n'est pas loyal, mais la vie lui ressemble. Et je sens leur colère monter petit à petit, les coups se font plus violents, peut-être parce que la fatigue me rend également plus faible. Les coups pleuvent sur mes côtes dans l'espoir d'en briser une. D'ailleurs, l'une cède et la douleur irradie sur tout mon côté droit alors que je pousse un gémissement de douleur terrible.
Puis, alors que ma garde faiblit et que la terreur laisse place au désespoir le plus complet, la chance me sourit. Ceux qui semblaient être un instant auparavant de vraies machines à tuer sont devenues deux poids morts, m'éclaboussant de leur sang. La surprise me fige, surtout en voyant un petit bout de cerveau ressortir de la plaie béante de l'un d'eux mais très vite je reprends vie à nouveau et me dégage de l'étreinte des vampires dont le dernier termine de mourir sous les coups du chasseur. J'imagine que l'on est quitte tous les deux... Sa réplique me rassure et m'inquiète à nouveau. La bivalence du chasseur-sauveur est toujours aussi difficile à cerner. Je me contente de grogner à sa remarque avant que le dernier vampire ne lui saute à la gorge sous mon regard atterré. Mais cela se passe trop vite pour que je puisse agir, et surtout avant que je puisse agir sans le blesser. Le jeune chasseur sacrifie sa gorge pour se défaire de son ennemi d'un coup de poignard qui est en lui-même une belle ode à la violence, projetant des gouttelettes écarlates par centaines d'une veine désormais éclatée.
Je sens la tension redescendre en même temps que les derniers vampires vivants s'effondrent. Je vois deux loups-garous se charger des pauvres âmes damnées restantes et je décide de m'accorder une petite pause méritée. Je m'allonge sur mes pattes et entreprend de me lécher consciencieusement les petites plaies qui sont apparues le long de mon corps. C'est mon sang cette fois-ci qui ternit ma robe qui ressemble à présent davantage à une tapisserie criarde qu'à un désert du Sahara. Du coin de l'oeil cependant, j'observe le dernier élément qui s'est ajouté à notre groupe. Il est puissant, bien plus puissant que moi ou que l'autre loup : un alpha. Ils ont réussi à capturer un alpha. Comment ont-ils pu réussir ? Aussitôt j'abandonne mon léchage alors que mes yeux se dardent sur lui pour l'observer avec une plus grande attention, mon instinct me criant que la situation ne va pas tourner à notre avantage. Je ne peux alors réprimer un doux grognement comme un moteur qui ronronne doucement sans ne plus vouloir s'arrêter.
Puis l'humain se met à se comporter bizarrement, probablement affecté par le venin du vampire qui se met à se propager dans son corps. Je grogne fasse à cette impudence. S'il continue d'être aussi familier avec un alpha, ce dernier n'hésitera pas à ne plus le considérer comme un ami. D'ailleurs c'est ce qu'il fait, recentrant son attention sur le chasseur-sauver-éméché, toutes griffes dehors. La tournure ne me dit rien qui vaille. D'ailleurs je sens déjà l'autre loup bêta céder doucement face à la force insidieuse que dégage cet alpha et qui nécessite toute mon attention et ma volonté pour ne pas céder moi-même à son emprise. Alors que l'alpha progresse vers le chasseur, le bêta se met à le suivre comme s'il faisait partie de sa meute. En voilà une mauvaise nouvelle. Moi je grogne de plus en plus fort, les deux oreilles tirées en arrière, toutes dents dehors. Je sens la catastrophe et tente de l'éviter mais c'est déjà trop tard. Le loup alpha bondit déjà sur sa cible qui vient tout juste de comprendre qu'il vient tout juste de comprendre qu'il est devenu une proie. Je saute aussitôt sur mes pattes, menaçant, tous poils dressés sur mon corps et j'aboie violemment pour détourner l'attention de l'alpha pour éviter l'irréparable.
Mais il ne veut pas lâcher prise et je sais déjà à l'intérieur de moi qu'il ne recherche que la violence et la vengeance, peu importe qui se dresse sur son chemin. Tout son langage corporel est assez évident à décrypter en ce sens. Il aboie à son tour, cherchant à me soumettre à sa volonté mais j'ai déjà un alpha et son jeu ne prend pas. Mais je ne lui laisse pas le temps de s'en apercevoir. Je lui saute directement à la gorge. Je sais très bien qu'il n'osera pas me tuer. Notre espèce commune, c'est le dernier rempart à sa folie. L'autre bêta est trop surpris pour réagir et reste figé comme une statue. Tant mieux. L'alpha est projeté sur quelques mètres et j'en profite pour aboyer violemment sur le chasseur-sauveur de prendre les jambes à son cou s'il ne veut pas mourir maintenant. Je le pousse d'ailleurs d'une patte arrière. Les yeux rivés sur les loups qui me font face à présent, j'entends le chasseur se bouger enfin. Leur hésitation lui permet de gagner quelques secondes d'avance mais face à deux loups, dont un alpha, je sais pertinemment qu'il va avoir besoin de plus que ça ! Et je sais aussi très bien que je ne vais pas pouvoir lui en donner assez...
Il ne faut qu'un aboiement pour que la chasse ne commence, les deux loups s'élançant tel un seul lupin. Et moi je n'hésite pas une seconde pour me mettre en travers de la route de l'alpha : c'est lui le plus dangereux. D'un bond nos corps rentrent violemment en collision en un bruit effroyable d'un craquement. Je pousse un hurlement plaintif face à la douleur qui me projette à plusieurs mètres sur le côté. Chance ou non, je percute l'autre loup par ricochet et celui-ci s'étale de tout son long. Cours chasseur, cours ! Je ne peux plus rien pour toi. Les loups se relèvent aussitôt alors que je mets un peu plus de temps qu'eux pour me relever ma côte me faisant un mal de chien. Je m'élance à leur poursuite mais ils ont déjà de l'avance sur moi. Je ne vois pas le chasseur pour le moment mais je sais qu'il n'est pas loin, son odeur, et la mienne, sont encore palpables dans l'air et si elles le sont pour moi...
Je fais de mon mieux pour les ralentir, essayant de leurs mordre les pattes arrières pour les faire chuter mais je suis trop lent et nous sommes bien vite sur les traces du chasseur. Cela ne tient qu'à un cheveu lorsque la mâchoire de l'alpha se referme à quelques centimètres de la tête du chasseur. Ce dernier s'est engouffré à la dernière minute par une porte dérobée menant à un long couloir. Moi de mon côté, je chute à nouveau. Vous avez déjà vu une boule de bowling percuter des quilles ? C'est à peu de choses près ce qu'il s'est passé entre moi et les deux loups renégats. Alors je m'emploie à les ralentir à nouveau, mordant un membre par ici, poussant un loup par là mais ils finissent par m'échapper à nouveau et repartent aussitôt à la poursuite du chasseur. La course-poursuite ne s'arrête finalement qu'à l'autre bout du couloir, après des luttes acharnées pour la survie de la part du chasseur-sauveur ou pour ralentir ses poursuivants de mon côté. Mais bientôt on émerge dans une très large salle, pleine à craquer d'humains, de vampires et de loups. L'arène s'étend devant nos yeux surpris et plus rien ne compte alors que cette foule immense s'époumonant face à des loups qui se battent ou d'autres qui attendent leur tour dans des cages minables. Mais déjà, les premiers regards se tournent vers nous, la surprise laissant vite place à la haine ou à la peur selon les individus qui nous toisent...
Sujet: Re: This world sucks [violent] Mar 20 Oct 2020 - 7:03
This world sucks
Jake & Julian
T’aurais dû rester chez toi, Julian. Bien au fond de ton lit, à te reposer de ces longues nuits de chasse qui t’ont bouffé toute ton énergie. Mais non, ce serait bien trop simple de dormir un peu ! Il ne fallait quand même pas louper la chance de ta vie de te retrouver confronté à un troupeau de loups et à un nid de vampires en même temps ! Parfois, le chasseur se demande s’il passera la vingtaine, à force de se rendre dans des missions suicides de ce genre. Mais hey ! Il a fait ami-ami avec des loups au moins, donc il a peut-être une chance d’avoir la vie sauve pour cette fois. Peut-être… Ou peut-être pas. Pour l’instant le chasseur et les loups semblent se battre dans le même camp, mais ce n’est qu’une question de durée avant que la situation ne dégénère. C’est effectivement ce qu’il se passe. Quand il ne reste plus de vampires à éliminer dans les alentours, l’attention des loups se reportent sur moi et si les deux premiers semblent s’être habitués à ma présence, ce n’est pas le cas du dernier que je viens de libérer de ses chaines. Pff ! Aucune gratitude les mecs !
La situation dérape en un rien de temps. La colonne vertébrale du chasseur claque contre le sol et il se félicite intérieurement de ne pas être trop âgé ou trop fragile, autrement ses os auraient pris cher. Est-ce que c’est le moment où il lui enfonce une lame entre les deux yeux ? Ou alors c’est celui ou le loup referme ses crocs autour de la gorge pour lui arracher la tête. Va savoir qui sera le plus rapide… Bon d’accord, on devine tous la fin, mais vous pourriez parier sur moi de temps en temps quand même ! En attendant, sans l’intervention du loup qui lui a pissé dessus, Julian aurait probablement déjà lâché son dernier souffle. Sauf qu’il le remerciera plus tard, parce que l’alpha n’est pas mis hors d’état de nuire et il n’a pas l’intention de lâcher sa proie aussi facilement. Courir, c’est ce qui lui semble le mieux à cet instant, pourtant il ne bouge pas tout de suite, s’assurant que son nouveau super pote ne se fasse pas bouffer à sa place. Visiblement il tient le coup ! Quand tous les regards se tournent alors dans sa direction, Julian comprend que c’est le signal d’alerte pour prendre ses jambes à son cou. « Et merde… »
Il détale comme un lapin, ce qui amuserait probablement les loups si la situation n’était pas aussi… Extrême ? Folle ? Incohérente ? Heureusement, Julian a une bonne endurance, autrement il se serait déjà fait croquer le derrière depuis longtemps. Dès qu’il le peut, il ripe d’un couloir à un autre, essayant de trouver des chemins étroits, mais il n’y a rien pour se planquer ici ! Et Julian ne tiendra pas éternellement comme cela. Alors la seule idée qui lui vient pour sauver sa peau, c’est d’emprunter le prochain couloir qui mène à la salle principale où a lieu la petite fête. Là-bas, les loups devraient avoir autre chose en tête que de vouloir le bouffer… Il court à travers la foule sans trop prendre gare aux vampires autour de lui et rapidement, toute l’attention est portée sur les trois loups qui débarquent. Le chasseur en profite pour reprendre son souffle pendant que les surnaturels se fusillent du regard… Puis le carnage commence.
Certains surnaturels prennent la fuite, même si Julian aurait préféré tous les voir mourir ici. D’autres se lancent en pleine bataille et avant que les trois loups ne soient en difficulté, Julian abandonne son rôle de proie pour reprendre celui du sauveur. Il s’attaque aux vampires qui gardent piégés dans des cages au dans l’arène d’autres loups afin de les libérer et équilibrer les forces. Il tente également de sauver la vie de quelques humains, même si les loups auraient tendance à prétendre qu’ils méritent de mourir et même si c’est le cas, Julian ne peut pas simplement leur tourner le dos. Honnêtement, il ne sait pas comment il s’en sort dans tout ce bordel. Il voit des corps faire des vols planés, entend des hurlements d’agonie ou encore des cris de guerre. Le sang gicle de tous les côtés à tel point qu’il est difficile de savoir qui des loups ou des vampires a le dessus. La seule chose que Julian sait, c’est qu’il ferait mieux de ne pas se retrouver dans le coin, une fois que la bataille sera terminée, et l’autre loup non plus. Alors le chasseur le cherche, esquivant des corps, évitant de participer à cette grande bataille qui n’est plus la sienne.
Il finit par retrouver le loup en train de décapiter un vampire avec ses crocs et arrive sur son côté droit. « Hey, toi ! Suis-moi. » Ouais, on se fait la malle et alors ? Les loups ont l’air de bien s’en sortir et ce ne sera pas notre cas dans quelques minutes, pourtant le poilu semble vouloir rester. « Tu crois qu’il se passera quoi, quand tes copains l’auront emporté ? L’autre poilu est un alpha, pas vrai ? Il veut ma mort et vu comme tu l’as défié, je doute qu’il te laisse tranquille aussi. Alors à moins qu’il n’y ait un autre alpha dans le coin, toi et moi on est foutu si on reste. » Ce n’est pas de la lâcheté mon pote, mais juste l’instinct de survie. Toi et moi on est les véritables héros de cette histoire, car sans notre intervention, rien de tout cela ne se serait produit. Mais les héros doivent savoir tirer leur révérence avant que ça ne dégénère. « Enfin tu fais comme tu veux, mais moi j’ai pas l’intention de crever pour ça. » Si encore il offrait sa vie pour sauver des humains, pourquoi pas, mais il ne la sacrifiera pas en étant le héros des loups, encore moins alors qu’il commence à regretter ce choix. Les vampires ne sont plus très nombreux debout, alors avant que Julian ne soit le prochain, il préfère prendre la direction de la sortie.