The truth shall set you free (Andromeda)

*Asher avait bien des siècles d'expérience derrière lui, il n'avait plus vraiment besoin de se forcer pour se donner un air charmeur bien que surdramatique par moment. Mais, il n'avait plus non plus besoin de beaucoup de temps pour cerner une personne. Ses yeux étaient pareils à des rayons x semblant capable de sonder ton âme aussi aisément qu'il sirotait l'épais liquide rouge contenu dans son verre. Dans le court intervalle entre l'entrée de la blonde et son approche du bureau, tout était résumé. Une attitude nonchalante, contraire à ce qu'on s'attendrait à voir de la part d'une élève ainsi convoquée. Soit elle n'avait vraiment rien du tout à se reprocher, soit elle était trop habituée à cela pour s'en inquiéter.

Le professeur observa la jeune femme, restant muet après sa salutation. Il se contentait de la jauger du regard. Elle était une jolie fille qui savait prendre soin d'elle même sans nul doute, Asher en était plutôt content. Si elle avait été une de ces vampirettes fragile d'esprit et torturée par l'absence de leur créateur, il aurait été...disons... Désappointé. Elle cherche à l'inciter à parler, est elle pressée ? D'autres rendez-vous ? Peut être. S'en souciait-il? Pas le moins du monde. Si il voulait faire durer cela toute la nuit, courage à elle pour sortir de cette pièce. Elle s'installait lourdement dans le siège arrachant presque une grimace à Asher*

J'ai mal à mon étiquette..

*Le vampire savait pertinemment que de nos jours, l'étiquette était un concept vieillot et désuet mais, ça ne l'empechait pas d'avoir un peu d'espoir surtout concernant Andromeda, au vu de ses origines. Il reprit alors sur un ton amusé presque sarcastique et dans leur langue natale, le français*

Ma chère, je ne suis pas certain que ton envie survive bien longtemps... Je pense que ta bonne humeur s'envolera aussi vite que celle de Napoléon à Waterloo.

*Le vampire observa sa "création" doucement, sirotant la fin de son verre sans le moindre bruit. Il reposa le verre avec douceur et essuya la commisure de ses lèvres d'un linge noir. Il faisait durer le suspense volontairement, s'amusant de ce défaut que toute personne possède, la curiosité. Défaut ou qualité selon le point de vu de chacun. En tout les cas, Asher aimait en jouer.*

Il y'a deux points que j'ai à voir avec toi. Ces deux points, risquent fort de se décliner par la suite, du moins, une fois que tu seras prête à en parler. Je te laisse choisir par quoi je vais commencer. Je me suis renseigné sur toi, curieux de savoir comment une aussi vieille vampire c'était retrouvée ici. Alors dis moi, que préfères tu entendre en premier. Le nom de ton créateur et je te prierai d'éviter les blagues sur Dieu, nous sommes en mauvais terme tout les deux, ou les raisons de ta transformation ?

*Asher souriait finement, sans la moindre hésitation dans ses mots, son accent français toujours aussi parfait, il savait le dissimuler lorsqu'il parlait en anglais, mais ne faisait jamais le plaisir a ses élèves de leur simplifier la tâche en leur parlant français avec un accent anglais. Surtout pas à Andromeda. Quoique, cela pourrait être amusant pour la piéger à un test. Idée à creuser. Il attendait patiemment de pouvoir observer sa réaction*

*Atmosphère pesante, la pièce semble se charger d'électricité comme si un orage se préparait ici. Peut être était ce le cas, mais c'était l'ambiance propice aux informations qu'il allait transmettre. Le côté théâtrale du vampire aurait rajouté en fond une musique de suspense mais bon, il ferait sans. Il l'observait et si elle était vive d'esprit, ce dont il ne doutait pas au demeurant, elle aura compris que leur entrevue avait une essence bien lointaine de celle de la Salvatore Boarding School. Cet institut aussi admirable soit-il n'est qu'un grain de sable dans le sablier de leurs vies respectives.

Elle semble satisfaite de lui avoir arraché une grimace, l'arrogante. Asher n'était pas idiot au point d'ignorer qu'aujourd'hui l'étiquette n'avait plus de valeur mais, il aurait espéré qu'entre gens de bonne éducation les choses auraient été différentes, mais visiblement Andromeda semblait déterminée à jouer la fille de ce siècle. Mais, Asher aussi avait de quoi la perturber.

Petite vengeance en la voyant perdre son air si confiant, lire la surprise sur ses traits. Il était professeur de français certes mais elle ne semblait pas s'attendre à ce que ce soit ses origines, intéressant, il passait donc vraiment pour un américain. Son français irréprochable et sans accent américain pour abîmer ces superbes mots. Il évoqua Napoléon, sans savoir qu'Andromeda avait été aussi impactante pour lui. Il savait qu'elle avait servie ce bon vieux Bonaparte mais rien de plus. Il l'observe et visiblement elle est tendue, crispée. Elle à perdu ce masque d'élève qu'elle s'embête à arborer. Asher peut désormais lire sur son visage bien d'autres choses que ce qu'elle montrait plus tôt.

Elle semble de moins en moins capable de contrôler sa colère et c'est là le but du vampire. Il ne cherche pas spécialement sa colère, mais il veut qu'elle soit le plus "a nue" émotionnellement lorsque la vérité tomberait. Il voulait pouvoir identifier au plus vite les risques qui en decouleraient. Il sourit finement en la regardant dans les yeux*

Pas même un s'il vous plaît ou un semblant de politesse ? Voilà qui est bien dommageable mademoiselle.. Madame de Beauharnais serait mortifiée si elle n'était pas morte tout court..

*Un fin sourire sur le visage après ce nom glissé la comme si de rien était. Son regard glissa sur les mains de la blonde qui menaçaient son bureau, il haussa un sourcil en l'écoutant*

Je te prierai de lâcher mon bureau, il n'y est pour rien et j'ai eu un mal fou à lui faire passer la porte. Un cadeau hein ? Tant mieux si tu l'estimes ainsi car bien souvent l'éternité se paye à un prix bien trop élevé.

*La tension monte subrepticement, alors que la voix d'Asher reste calme et sereine comme s'ils parlaient d'un devoir. Son sourire était taquin alors qu'approchait l'heure de vérité,une pointe de stress naissait au creux de son estomac. En dépit de tout, si il se décidait à tout avouer à Andromeda ce n'était pas anodin.*

Toujours tant d'impolitesse ce n'est vraiment pas des plus encourageant je dois dire.

*La faire tourner en rond un peu était plutôt amusant mais, tout jeu devait un jour se finir et visiblement il était temps de se lancer dans un nouveau jeu, celui des vérités*

Bien Andromeda, si tu permets, cette histoire demande des mots que l'anglais ne saurait offrir. Donc, je vais la raconter en français. L'histoire remonte à quelques siècles avant ta naissance. Une petite famille de vampires au comble du bonheur vivaient sans aucun soucis jusqu'à ce qu'un jour une vile sorcière n'apparaisse et rongée par la jalousie, n'envoient des chasseurs à la petite famille.

*La voix d'Asher restait stable mais, si l'oreille était affûtée, Andromeda pouvait entendre de légers tressautement dans cette dernière et elle pouvait lire sur le visage du professeur un regard qui durant quelques instants, laissait entrapercevoir l'enfer qu'il taisait ce qui c'était passé pour la famille. Il taisait les tortures, les atrocités car cela ne la concernait pas. Il se ressaisit quelques instants après et reprit*

Seul le père s'en sortit, consummé par la rage et la soif de vengeance, il entreprit de massacrer les descendants de chaque chasseurs. Madame de Beauharnais en faisait partie. Cependant, il ne pouvait l'atteindre alors il fit d'une pierre deux coups car dans l'entourage de la dame se trouvait une jeune demoiselle dont les ancêtres étaient également parmi les chasseurs... Une jeune femme qu'il transformera en vampire.

*Asher ne se défait pas de son sourire et de son air taquin, pourtant il sent bien monter la tension. Il sent que les choses changent et que ce serait bien moins simple que ce qu'il aurait voulu. Mais c'était à ses yeux une bonne chose, cela lui prouvait le caractère de sa "création". Elle était sombre, très sombre. Elle lui rappelait celui que reflétaient son miroir durant quelques siècles, celui qu'il avait été lorsque tout lui avait été arraché. Elle lui rappelait le monstre tapi au fond de lui, le monstre qui n'était jamais bien loin de la surface et qu'il s'efforçait de faire taire. Il haussa un sourcil légèrement*

Une défunte qui me surpasse en tout point? Que c'est mignon parce que tu en semble convaincue. Elle ne reposera en paix que lorsque les crimes de sa famille auront été expiés.

*Asher passa lentement une main dans sa chevelure, les yeux clos, il se concentrait pour ne pas céder. Elle semble avoir perdue son calme et tant mieux, Asher n'était pas sur de pouvoir garder le sien. Il était bon de retrouver sa langue maternelle, dommage que ce soit pour de telles circonstances. Il dut la rappeler à l'ordre pour préserver son bureau et vit bien à sa mine qu'elle s'en fichait*

Tu n'imagines pas les efforts que cela m'a demandé à la fois de l'avoir mais également de lui faire passer ses maudites portes. Les américains ont vraiment un mal fou à faire des portes larges et élégantes..

*Il soupira longuement et remarqua qu'elle s'impatientait de plus en plus. Pour le bien de son bureau il sut qu'il devait se lancer. Sinon Dieu sait dans quel état allait finir ce superbe meuble. Il se lança dans le récit de son existence, en rapide et surtout en limitant les détails sordides. Il écouta posément sa réponse, affichant un sourire fin mais surtout, feint.*

En es tu certaine..?

*Il se leva lentement avant de se déplacer à sa vitesse vampirique pour coller Andromeda au bureau, la tenant par la gorge*

Mais, je te saurais gré de montrer autrement plus de respect à cette histoire et aux personnes concernées. Que tu veuilles me taquiner, me mépriser, me montrer ta soi disant supériorité... Je m'en fiche. Tu peux avoir ton avis sur moi et l'exposer autant que tu le souhaites. Je m'en fiche. Mais quand j'évoque cette famille... Montre leur le respect le plus grand. Fais donc preuve d'un peu de noblesse d'âme.

*Il la lâcha alors et lissa lentement son haut en l'observant légèrement. Sa voix était froide, et profonde. Bien différente de celle qu'il employait généralement. Point de grandes envolées, ni de ton taquin, non. Sa voix n'était que froideur et gravité. Il se reinstalla tranquillement avant de reprendre*

Donc oui, en effet, je t'ai transformée car tu étais issue d'une famille autrement plus monstrueuse que tout ce que tu as pu faire dans ta vie.

*Asher n'avait aucune raison de faire durer les faux-semblants avec Androméda si ce n'est pour le plaisir de la voir se noyer dans la curiosité, mais il savait approximativement où les mènerait cette conversation, dans quels abîmes il devrait replonger pour repeindre le tableau exact de sa transformation et des raisons de cette dernière. Si c'était une partie d'échecs longue qu'il avait voulu, au moins aurait-il choisi une personne avec qui il pouvait miser ce qu'il voulait. La non, tout était décidé par avance, comme une machine du destin dont les engrenages une fois en place, tournent inexorablement sans que rien ne puisse les stopper. Une machine qui ne l'épargnera pas, il le sait. Il y est préparé, la facilité n'à jamais été une option pour lui. L'ancien chevalier avait disparu depuis bien longtemps, comprenant qu'immortalité et principes étaient incompatibles. Que la "vertue" si chère au coeur de beaucoup n'était qu'un poids que l'on choisissait de traîner ou pas. Mais, Asher conservait tout de même sa noblesse. L'étiquette de la Cour des Grands Rois étaient imprimées en lui et chacun de ses gestes en était inspirés, tant bien sûr qu'il conservait son calme. Ils étaient toujours inclus dans sa gestuelle de manière à ce que l'on ne remarque pas l'aspect vieillot, mais, il n'était que rarement courbé, et ses gestes bien que parfois amples ne manquaient jamais de grâce.

Si le professeur se fichait comme d'une guigne de l'échec ou du succès de son plan. De toute manière, quoi qu'il en soit, c'était réglé. Cependant, il ne pouvait supporter un tel dédain de cette histoire qui avait ruinée son existence. Son propre sort et importance, il s'en fichait, mais encore aujourd'hui, mieux valait ne pas le chatouiller sur sa famille, vous risqueriez d'y perdre la vie. Son visage était assombri, déformé par la rage. Ses traits étaient figés, comme si la mort avait enfin repris ses droits sur ce corps, comme si à jamais il conserverait cette expression mêlant rage et douleur. Ce genre de douleur qu'on ne pouvait ignorer, qui pouvait pousser un homme à la folie, aux horreurs et l'en faire sourire. Tel fut le cas, des siècles plus tôt.

Le bois craqua légèrement sous le poids de la blonde. Il connaissait ce bruit, d'autres femmes d'autres époques, mais des circonstances autrement plus plaisantes et un résultat.. Jouissif. Il la tenait à la gorge, ça ne tuerait jamais un vampire, au pire il pouvait lui briser la nuque et lui offrir quelques temps d'inconscience dans cette position, mais, il ne cherchait pas à la blesser. Non, il tenait simplement à s'assurer qu'elle comprenne bien qu'il n'était pas l'un de ces professeurs qui lui donnerait des heures de colle pour son mauvais comportement. Il lisait en elle comme elle lisait en lui, elle était loin d'être la gentille élève et jeune femme pour qui elle semblait vouloir passer. Il finit par la relacher pour la laisser répondre et reprendre son calme, mais visiblement, elle ne semblait pas vouloir l'y aider. Il passa une main dans sa chevelure en soupirant, les yeux clos*

Bien alors note bien ce qui suit pour ta si précieuse survie. N'évoque plus jamais ce sujet sans y offrir le respect qui est dû à ses deux femmes infiniment supérieure à tout ce que tu seras jamais, sinon crois moi, tu n'enverras plus personne nul part. N'oublie pas que si tu marches, c'est parce que je l'ai décidé. Parce que mon sang t'as redonné la vie. Les meurtres que tu as commis, je m'en fou. Je peux t'apprécier comme te détester exactement de la même manière que si tu ne les avais pas commis, tu sais pourquoi? Pas parce que je suis un être absolument génial et à la tolérance à toute épreuve. Non. Je le peux parce que toi et moi, on est ce que l'être humain à engendré de pire. La lie de l'humanité; Prenant plaisir à tuer, à sentir ce dernier souffle s'échapper alors que nos crocs sont encore enfoncés dans le cou de nos victimes. Au début je les regardais dans les yeux, jusqu'au jour où j'ai réalisé que je pouvais sentir cet instant même avec les yeux clos. J'en ai ri, heureux d'être devenu un monstre au point que la vie elle même ne puisse se cacher à mes sens. Toutes les âmes que tu as pues envoyer dans l'au delà, je m'en fous Androméda. Ce n'est pas un jeu, ni un concours alors je ne dirais pas que je suis plus monstrueux que toi, je me contenterais de dire que tu es loin d'être ce que j'ai vu de pire et que tu es loin d'être la seule ici à savoir ce que signifie être un prédateur.

*Une fois réinstallé, il avait retrouvé son visage affable, pas la moindre imperfection dans ce masque qu'il venait de retrouvé, il était presque impossible de croire que ce Asher et celui présent quelques instants plus tôt étaient la même personne. Il observa son verre avec encore un peu de ce liquide si attrayant reposant à l'intérieur, nectar divin pour son espèce, le sang. Il était amusant de ce dire que sa vie et celle de toute son espèce se basait sur les autres espèces, sans lesquelles pas de nourriture donc pas de vie. Eux les plus grands prédateurs de la planète. Il reporta son attention sur la demoiselle lorsqu'elle reprit la parole, il voulait lui laisser le temps de digérer l'information sur son "héritage" d'autant qu'il avait encore une carte cachée dans sa manche, un petit coup bas à sortir pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Mais, cela pouvait attendre un peu.*

En effet Androméda, tu sembles destinée à cela, mais ça ne semble pas te déranger.. Tes proches par contre ne doivent pas être fan. Rassure toi, je ne me suis pas plus que ça intéressé à ceux qui t'entourent, je me contente d'écouter ce qui se dit... Les bruits qui court.. Un loup-garou, vraiment? J'espère au moins qu'il est propre et que tu as une bonne laisse.

*Un trait d'humour, rien ne le dissimulait, comme si Asher avait peur qu'elle ne saisisse pas la blague, aucun artifice pour la dissimuler. En réalité, les loups ne le dérangeait pas spécialement, mais il adorait taquiner. Il sortit de son bureau une poche de sang qui elle n'était pas marquée du sceau de salvatore.*

Pour te répondre, je suis venu car j'ai senti le besoin de rendre ma vie meilleure. Pour expier mes fautes j'ai même enseigné au lycée public, tu te rends compte? Moi au lycée public? Quel affront.

*Il jeta son verre à travers la pièce pour qu'il s'écrase contre un mur avec son contenu*

Je déteste le sang de lapin.

*Il versa le contenu de la poche dans le verre tranquillement et l'odeur était indéniablement humaine.*

Il est toujours utile de connaître de bons médecins facile à hypnotiser pour un apport en sang régulier, intracable et surtout non létale.

*Tué ou être tué, voilà la seule règle régissant réellement ce monde. Peu importe ce que tu peux penser, tes principes, ta morale. Le règne animal ne souffre aucune exception. Les vampires sont de loin les prédateurs suprêmes de l'humanité. Biologiquement fait pour surpasser leur proie et surtout incapable de vivre autrement qu'en s'abreuvant de la vie elle même. Epicure aurait probablement été fasciné par cette existence, si lui même n'était pas un vampire ce qui expliquerait sa philosophie parfois. Dans un tel monde le remord est un luxe bien précieux, quiconque souhaite en éprouver doit avoir à ses côtés quelqu'un capable de le protéger peu importe ce qu'il en coûte. Du moins, c'est ainsi que le monde fonctionnerait à l'état naturel. Mais non, l'Homme à décidé de domestiquer même les lois fondamentales de la nature. Parfois, Asher se surprenait à se demander si leur existence n'était pas une réponse de la nature à l'humanité.

Cette salle ne comportait rien de réellement personnel à part évidemment ce bureau que le français semblait affectionner au moins esthétiquement. Elle était d'une neutralité phénoménale. C'est pour cela qu'il l'avait convoqué ici. Un lieu neutre, qui ne souffrait aucun avantage à quiconque. Il mettait de côté leur statut de professeur et élève pour lui parler simplement, avec certes de jolies tournures et un peu de surjeu, mais pas de mensonges. La simple vérité. AU final, il n'attendait pas grand chose de tout cela, si ce n'est offrir la vérité à celle qu'il à privé de choix des siècles auparavant. Pas de regrets, pas de remords, un simple désir d'assumer. La bête envie de répondre à une question dans l'existence immortelle. Une question qu'elle ne s'était peut-être même pas posée, ou qui ne l'intéressait pas le moins du monde.

Les bruits de couloirs, les ragots, les potins appelés les comme vous voulez, étaient un des rares passe temps d'Asher. Il aimait ces rumeurs qui bien souvent, se basaient sur un fond de vérité. Une source d'information sans limites du moment que tu sais tendre l'oreille. Asher avait eu des siècles d'entrainements car ces rumeurs lui servaient du temps de sa vengeance à identifier et repérer ses cibles. Elle se tend à l'évocation du loup, la surprise peut-être? Peu lui importait, l'effet était plus que suffisant pour Asher qui observait donc la blonde doucement.*

Une "erreur" décidément bien chère payée pour qu'elle en arrive à faire l'objet de rumeurs. Il est compliqué de s'égarer dans un tel océan de vide Androméda. Mais il est amusant de constater comme parfois l'absence de quelque chose en dit bien plus long sur une personne que la présence de cette chose. La question n'est donc pas "Que ferais-tu à t'encombrer d'un sac à puces" mais plutôt, pourquoi uniquement ce sac à puces justement. Ne va pas me dire que ta charmante personnalité et ton physique avantageux ont laissés de marbre les gens de cet institut, je ne te croirais pas le moindre instant. De plus, si tu le souhaitais, tu n'aurais aucun mal à te faire passer pour quelqu'un qui deviendrait aisément populaire. Tu n'es pas idiote et tu as assez vécue pour savoir comment jouer ce genre de rôle à la perfection n'est ce pas? Comme tout bon prédateur tu sais te fondre dans la masse, mais tu sais également en prendre le contrôle, la guider, tel un berger et ses moutons. Donc la question qu'il faut réellement se poser c'est, pourquoi tant d'absent autour de toi? La première réponse qui viendrait c'est la peur de l'attachement, à moins que tu n'estimes que ta compagnie ne s'offre pas à n'importe qui auquel cas, tu as probablement héritée de on égo par je ne sais quel mystère de notre nature.


*Il rit légèrement. Il se fichait bien de ses liens avec ce loup, en réalité, c'était juste une manière subtile de glisser qu'il en savait bien plus sur elle qu'il n'y paraissait et donc peut-être reprendre l'avantage que la blonde avait dérobée en lui faisant perdre son calme. Cependant, Asher décida de réorienter la conversation vers des badinages bien plus légers et habituel à leur espèce sur comment se fournir leur nourriture et leurs goûts. Le professeur fit claquer sa langue et observa la blonde.*

Particulier, certes. Bipolaire, je ne pense pas. Inépuisables? Tout dépend de ta fréquence de repas et des quantités que tu désires. De plus, ne me dis pas que la sensation de vider un humain jusqu'à la dernière goutte n'est pas attrayante. Sentir sa vie s'essouffler peu à peu sous tes crocs et entrer en toi littéralement. Cela dit, n'évoque pas trop tes habitudes alimentaires devant un professeur, de mémoire, mordre un humain est prohibé ici..

*Un fin sourire et un ton presque paternaliste volontairement trop mielleux. Il la regardait dans les yeux comme une invitation ou un défi à venir essayer de lire en lui. Si elle y arrivait, alors elle risquerait d'avoir grand besoin de l'aide de madame Tig. Charmante jeune psy et aide, bien que malheureusement une sorcière, ce qui la rendait immédiatement bien plus antipathique aux yeux du français.*

Ce sont pourtant des sujets fascinants, ils me concernent après tout. Tu es certaine de ne pas vouloir en savoir plus? Comme cette fois par exemple où j'ai eu une demande bien cocasse de la part de certains parents d'élèves pour des cours particuliers... Des mères parfois étrangement insistantes mais diablement généreuses en cadeau des repas et des gâteaux fait maisons.. Probablement succulent.. Ahh...

*Le vampire semblait plonger dans ses réflexions concernant les divers pâtisseries reçues de parents cherchant à acheter le professeur. Il ne semblait pas réellement écouter la jeune femme, pourtant, lorsqu'elle acheva sa question, le vampire ne put qu'éclater de rire. Il se tenait les côtes tant il riait et pourtant l'instant suivant, plus un son. Il observait la jeune femme d'un air froid et sombre*

Tuer toutes les sorcières évidemment.

*Il laissa passer quelques instants pour qu'Androméda puisse enregistrer mentalement et laisser peser un peu l'ambiance avant d'éclater une nouvelle fois de rire*

Pardon, il était trop tentant de faire un petit trait d'humour.

*Il essuya une larme imaginaire au coin de l'oeil avant de reprendre sur un ton plus sérieux.*

Je ne cherche rien de plus que la rédemption. J'ai commis des siècles d'atrocités, et au début je t'avoue que c'est la lassitude qui m'a gagné. Mes finalement, je me suis dis que je valais mieux que ça. Mieux que ces maudits chasseur et qu'il était temps pour moi de m'assurer d'une manière plus efficace que les jeunes gens de notre espèce ne vivent pas ce que j'ai vécu.

*Il se leva doucement en tournant lentement sa bague de jour autour de son annulaire gauche, le regard dans le vide, comme plongé dans sa propre tête. Il finit par soupirer avant de se décider à reprendre.*

Tu sais Androméda, quoi que tu puisses penser, ta présence dans ce bureau n'avait pas pour but de recevoir quoi que ce soit de ta part. Je suis heureux si tu as pu mener ta vie de vampire comme tu l'entendais et si tu es heureuse de cette vie bien que je te l'aie imposée. Tu es bien moins décevante que ce que j'attendais et, j'en suis satisfais.

*Il lui offrit un léger sourire et expira lentement avant de boire une nouvelle gorgée de sang tranquillement*

*L'obscurité est une amante parfois bien trop complaisante. Elle ne fait jamais miroiter que ce que nous désirons voir en elle, pouvoir, vengeance, opulence... Tant de démons tentateur qui jamais ne se lassent de jouer les sirènes pour attirer les pauvres âmes à eux. L'âme y succombant se voit ensuite affubler de vices toujours plus dévorant, mensonge, colère, violence,... La poussant toujours plus loin dans l'abime de ce cercle vicieux qui ne déroge jamais à la règle unique de tirer vers le bas et les profondeurs l'âme égarée. Parfois, une âme sombre si profondément que les vices n'ont plus de prises, les démons ne la perçoivent plus et alors, elle remonte vers la surface et cette lueur éblouissante à la chaleur réconfortante qui est offert à tous au moins une fois, l'espoir. Cet espoir prenait des formes bien diverses et Asher ne serait pas étonné que pour la blonde il ait pris l'apparence d'un loup qu'elle semble de tout coeur vouloir rejeter une belle image de ce que le professeur aurait qualifié de "déni de bonté" lui même avait eu à travers les siècles bien des occasions de faire le bon choix et jamais il ne les avait choisies. Parfois trop en colère, d'autres fois trop triste.. Il n'avait commencé à céder à cette part bénéfique de lui que quelques décennies auparavant en réalité.

Il écouta la réponse de sa création et ne put retenir un léger rire narquois en posant son regard dans celui de la blonde. Il secoua la tête lentement*

J'ignore ce qui m'attriste le plus, la platitude de ta réponse ou le fait que tu en sois presque convaincue.. Androméda, tu es le prédateur le plus dangereux de cette école, après moi cela va sans dire, ou à peu de choses près. Ne va pas me faire croire qu'un changement de plan ne t'aurait pas poussée à changer ton attitude. Tel un fauve tapi dans les fourrés lorsque sa proie change soudainement de direction, tu t'adaptes, tu te fonds dans le décor. Pourtant, au lieu de faire cela, tu te distancies autant que possible du reste des gens. A l'exception encore une fois de ce fameux loup. Tu peux le qualifier d'erreur, tu peux dire n'avoir aucune attache pour lui, tu peux prétendre vouloir t'en débarrasser, mais les faits sont autrement plus simple. Il est toujours là. Gravitant dans l'aura de ta réputation, gravitant peut-être même dans ta vie de tout les jours et tu l'y conserves bon gré malgré. Voilà tout le point d'intérêt et de curiosité à soulever.

*Asher posait doucement le regard sur une fenêtre comme éparpillé dans ses pensées, cherchant à résoudre ce puzzle mental, cette énigme qui s'offrait à lui sous la forme de ce lien étrange qui semblait lier la blonde au loup. Il sourit alors à ce qui suivit et haussa les épaules*

Des réserves fraîches indiquent forcément qu'elles ont été prises sur un être vivant à même la veine ou l'artère. Du plus grand cru élimine automatiquement les animaux dont le sang est bien pathétique par rapport à celui de nos bons vieux bipèdes "civilisés" et inépuisables, ils sont 7 milliards on peut qualifier ça d'inépuisables en quelque sorte. Mes conclusions se restreignent donc à 3 espèces. Humains, sorciers ou...

*Le regard du vampire s'éclaira légèrement et il sourit finement*

Loup garou... J'aurais pu mentionner ce phénix également, mais je ne pense pas qu'il te laisserait l'approcher à moins de 500m. Serait-ce donc là le secret de ce loup que tu rejettes aussi fort que tu le gardes dans ton cercle si restreint?

*Asher l'observait finement, si la blonde aimait à jouer sur ses dires pour se garder le beau rôle, Asher allait se faire un malin plaisir de lui offrir une petite leçon d'esprit et de verve qu'elle trouvera probablement des plus profitable pour son avenir. La discussion se perdait sur des sujets plus amusants et Asher se permit un petit trait d'humour sur l'une de ses obsessions les plus anciennes à savoir l'éradication des sorcières. Une obsession qui lui était passé. Il évoqua la rédemption et la réaction d'Androméda fut celle à laquelle il s'attendait en grande partie. Il soupira longuement et la regarda avec un sourire qui trahissait sa lassitude et l'espace d'un instant, son visage traduisait la longueur des siècles et les horreurs qui avaient parsemées son existence d'immortel avant de laisser se sourire s'estomper son visage retrouvant une certaine neutralité et un côté lisse qui estompait l'âge réel lui permettant de conserver cette apparence fringante et jeune*

Le Pardon n'est il pas l'apanage du Divin? Pourquoi les Hommes d'une simple confession pourraient se voir exempt de tout pêcher quand toi comme moi n'avons pas choisi notre condition et avons simplement vécu selon elle? Mais rassure toi. Je ne cherche en aucun cas l'absolution et mes crimes je les portes sur moi sans jamais chercher à les dissimuler, enfin sauf aux humains cela va sans dire. Je n'ai aucune envie du Pardon d'un vieillard aigri incapable de diriger ses créations correctement. Non. Je cherche le pardon d'autres personnes autrement plus importantes et angéliques que n'importe lequel de ces connards ailés. J'ai succombé à l'obscurité alors que j'avais promis de ne jamais le faire, j'ai rompu une promesse et jamais au grand jamais je ne pourrais me racheter assez pour cela, ça ne m'empêche pas d'essayer. Ca ne m'empêche pas de vouloir corriger le tir. L'enfer qui m'attends crois moi, ne pourra pas surpasser celui que j'endure. Dussais-je brûler pour l'éternité, ce ne sera qu'un jeu d'enfant.

*Le professeur  passa une main dans ses cheveux lentement en soupirant légèrement, peut-être en avait-il trop dit? Sûrement, tout cela ne la concernait pas. Mais elle était en quelques sorte sa descendance alors, elle pouvait bien supporter quelques errances sur le passé de son créateur. Il sourit en lisant l'incompréhension sur les traits de la blonde après sa petite déclaration de fierté "paternel". Il écouta la réponse et leva les yeux au ciel*

Cette paranoïa, l'ai-je été à ce point à un moment donné? Je le suis probablement encore mais je le dissimule mieux... Mmh..Pour te répondre, je n'attends pas de changement particulier Androméda. Aussi surprenant que cela puisse t'apparaître. Si tu souhaites forger une relation plus...Avancée avec moi, ce sera avec plaisir. Si tu choisis d'ignorer cela alors je n'y ferais plus mention. Je tenais simplement à t'informer pour que tu puisses avoir le choix et ainsi, si tu as des questions, tu peux te tourner vers moi. Tout simplement. Je sais que c'est dur à appréhender à ton âge, même au mien, mais parfois, les choses sont simplement faites par honnêteté. Sans artifices ou plan complexes dissimulés.

*Il haussa les épaules doucement en la regardant avant de reprendre sur un ton égal*

Bien sûr bien sûr, j'en ai fini avec les révélations je suppose.

*Asher se retrouvait beaucoup en Androméda, du moins, il retrouvait beaucoup de sa personnalité, autant dans la partie massacre que dans la partie arrogance et jeu. Un curieux signe du destin que de l'avoir fait si semblable à sa création. Mais, cette ressemblance rendait d'autant plus simple la lecture de la demoiselle, de ses émotions et de ses intentions, évidemment elle n'en devenait pas un livre ouvert, une part d'hypothèses se glissaient dans tout ça mais, la première règle de l'éloquence est peu importe qui à raison tant que tu convaincs. Une règle qu'Asher suivait scrupuleusement, on apprenait autant voir plus d'une erreur que d'une hypothèse juste. Il était intrigué par la française, cette ressemblance dans leur caractères et leur psychés étaient elles dues à la transformation ou bien n'était-ce là qu'un coup tordu du destin ou de l'éventuel vieux barbus trônant dans les cieux éternels? Dur à dire à partir de si peu d'indices, mais, au moins cela lui avait permis de mieux connaître la jeune femme. Asher l'aurait probablement fait dans tout les cas car il accordait une grande importance à la connaissance des gens avec qui il traite. Paranoïa pour certain, sage décision pour d'autres, l'important pour Asher était d'avoir un maximum d'avance sur l'autre, en dévoiler le moins possible mais en savoir le maximum. Ainsi, si tu possèdes l'avantage de l'information, alors tu peux distiller le reste à ta guise. Par exemple, rendre flou tes motivations et déstabiliser l'autre avec un secret de famille qu'il ignorait, ou elle dans le cas présent. Jouer sur la corde raide sans perdre l'équilibre, un jeu dangereux mais plaisant. A tout moment il pouvait lâcher de précieuses informations, il l'avait déjà fait après tout.

Asher, malgré ses discours et ses changements d'attitudes conservait une gestuelle très soigneusement étudiée, preuve de siècles passer à s'y entrainer assidument. Le professeur était tellement naturel dans ses gestes pourtant si théâtrale la plupart du temps, ils ne pouvaient pas être le fruit du hasard, de toute manière, après tant de siècles, la spontanéité n'est plus vraiment de mise. Le français observait la blonde, l'air de rien, notant les petites expressions faciales durant ses réflexions, notant les changements de rythme de cette respiration inutile mais imprimée en chacun et essentielle pour sembler un tant sois peu humain. Il écouta la réponse et roula des yeux en souriant légèrement*

Ai-je parlé d'amour Androméda? C'est toi qui amène cela sur le tapis.. Je n'ai fais que notifier une proximité étrange et une certaine récurrence de ce loup dans ton entourage. Puis, j'ai supposé que ton régime alimentaire devait contenir une espèce en partie humaine et que cela expliquerait donc cette présence aussi étrange qu'intéressante. Mais, j'ai du mal à concevoir pourquoi un loup garou offrirait son sang généreusement à une vampire sans un retour d'une quelconque forme.. Mmh, un mystère de plus que j'ai bien envie de creuser. Je sens qu'il ne me manque pas grand chose pour toucher au but, un simple élément qui lierait tout, la pièce manquante d'un puzzle..

*Asher lui rendait son sourire en restant plonger dans ses réflexions. Le jeu de la vérité était bien souvent dangereux mais c'est aussi le plus attrayant des jeux car la récompense est inégalable. Pas de récompense matériel, c'est d'une vulgarité totale, mais une récompense mentale, un avantage à gagner sur quelqu'un qui pour toujours saura que mentir est une bien piètre idée. La vérité est un pouvoir des plus puissants pour qui sait l'utiliser et Asher n'est pas un débutant en la matière, bien au contraire même. Il sourit finement et haussa les épaules*

Je n'en sais rien, à vrai dire, je n'ai pas goûter dieu sait quelles maladies ils peuvent transporter.. Mais donc.. Cela sous entendrait que ce n'est pas pour ça que tu en restes proche..Mmh...Intriguant vraiment..

*Il posa le menton sur son poing étant accoudé à son fauteuil.*

En effet en effet.. et l'une des magies les plus plaisantes de cette existence immortelle n'est elle pas justement de percer ces petits secrets? Je ne m'inquiète pas, après out même si tu l'avais fais, je suppose que retrouver une preuve serait impossible et donc, je me dois de te croire sur parole, mais pour ton information, ma confiance n'est pas la plus facile à gagner.. Waterloo eût été plus facile à gagner.

*Asher se devait d'attaquer sur tout les fronts, elle était proche de ce loup, c'était un fait assumé, désormais, pour en extirper la vérité, il allait la perdre entre les attaques, tantôt repas récurrent tantôt amant qu'elle essaie de dissimuler. Il sourit de plus belle à la suite des mots de la demoiselle*

Tu t'associes à lui seule, votre proximité vous associe automatiquement. Je me fiche bien que tu sois un ripper, mais tu te trompe sur un point, le régime alimentaire d'un vampire vivant en communauté regarde tout les vampires. Si tu étais un ripper, tu représenterais une menace pour cette école car nous ne sommes plus à l'époque des guerres à l'arme blanche. Nous ne sommes plus à l'époque où la stupidité régnait. Aujourd'hui, des gens connaissent notre existence, comment nous contrer et comment nous tuer. Donc, nos régimes alimentaires à tous concernent les autres, reconnais-le, si l'un des vampires ici représentait une menace pour la sécurité des autres, tu opterais pour l'assèchement voir l'élimination sans hésiter pour ta propre survie. Je le ferais aussi. Loin est l'époque où les livres seuls portaient les informations. Aujourd'hui internet est rempli d'amateurs de légendes et de fantastique qui multiplient les preuves d'existence de nos espèces et les risques d'être surpris sans le remarquer.

*Un rappel probablement inutile mais important à faire à la blonde qui bien trop sûre d'elle, semblait oublier que l'égo ne garantit pas la survie. C'est lorsque on se croit impossible à atteindre qu'on ait le plus facile à atteindre. Asher avait confié ses envies de rédemption, d'être une meilleure version de lui même et ce n'était pas réellement préjudiciable qu'une élève le sache, au contraire même il n'aurait aucun problème à en parler, ça lui donnait un visage plus normal et moins moralisateur lorsqu'il expliquait aux vampires pourquoi se nourrir de sang animal était malheureusement essentiel à leur survie. Pourquoi il n'était pas bien que la moitié du lycée de mystic falls se balade avec des écharpes en plein été. Depuis quand les vampires ne pensaient plus à la discrétion? Asher soupira longuement se pinçant l'arête du nez entre le pouce et l'index*

Les adolescents sont ils tous durs de la feuille? Ai-je mentionné vouloir te sortir d'une quelconque obscurité Androméda? Si tu souhaites passer ton immortalité à dire que tu es une personne trop sombre pour être sauvée, si tu préfères rester dans ta zone de confort où tu te dis que rien ne peut t'atteindre parce que tu es la pire créature qui soit, grand bien te fasse et advienne que pourra. J'ai simplement dis que si tu avais besoins de conseils ou d'aide et que tu souhaitais pousser cette relation au-delà de simplement un lien prof-élève, ma porte te sera ouverte. En aucun cas je ne me permettrais de remettre en cause ton choix de vivre dans l'obscurité, je serais bien mal placé. Mais, je peux simplement te dire qu'un jour, tu t'en lassera car vivre dans l'obscurité est une quête perpétuelle d'avoir toujours plus et mieux. Un besoin qui finit par être une addiction pesante et dure à combler puis l'on se lasse et alors, que reste t-il? Je te dis simplement pour faire court, fais attention il est des choses que jamais l'on ne retrouve une fois qu'on les à gâcher. Des choses perdues à jamais et alors, il ne te reste plus que leur souvenir, c'est la le poids de l'immortalité. Ton histoire avec ton loup ne concerne que toi que ce soit charnel, émotionnel, alimentaire ou autre si tu le perds, souhaites-tu vraiment n'avoir marqué son esprit que comme une créature des ombres? Et lui, veux tu qu'à jamais, dans ta mémoire, il reste un loup que tu as dénigrer auprès de tous alors que peut-être quelque chose d'autres existaient ou aurait-pu exister? Je ne suis pas quelqu'un de bien pensant mais, je suis quelqu'un qui aime à bien penser chaque chose. Peser chaque mot. Si des siècles ne t'ont pas appris l'importance que revêtent ses derniers, j'en suis navré pour toi. Mais plus puissant que les mots pour un immortel sont les souvenirs. Certains disparaissent, d'autres subsistent et définissent ce que l'on pense de nous même et c'est cette pensée qui définit qui l'on est. J'ai été un monstre horrible des siècles durant et pourtant, je ne me vois pas comme tel, je me vois comme un homme qui aujourd'hui avance, si je dois tuer encore, je le ferais sinon, je m'en passerais. Je ne laisse pas mon passé me définir, je ne laisse pas cette ombre dans laquelle j'ai si longtemps festoyer me définir. La seule chose qui puisse me définir c'est moi-même. Je ne laisserais jamais personne d'autre ou quoi que ce soit d'autre dicter qui je suis que mon bon vouloir. Je te pensais avoir un égo à ma hauteur mais finalement, tu préfères te complaire dans cette vision de toi baignant dans l'obscurité, repoussant les mains que les autres te tendent par peur qu'ils ne te voient tel que tu penses être en pleine lumière.. Crois moi, ceux qui cherchent réellement à t'aider, savent déjà ce que tu vaux réellement.

*Le professeur soupira longuement en se laissant aller en arrière dans son fauteuil et en observant la blonde, elle ne suivrait probablement pas ses conseils ou en tout cas pas pour le moment, il le savait fort bien. Mais, il savait aussi qu'elle avait écoutée. Ca lui resterait dans un coin de la tête et peut-être s'en servirait elle un jour.*