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Walking With A Ghost | Ariel & Bran

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Brandon Rodriguez
Brandon Rodriguez

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MessageSujet: Walking With A Ghost | Ariel & Bran Walking With A Ghost | Ariel & Bran EmptyDim 31 Jan 2021 - 22:35
⋆ Walking With A Ghost ⋆ Ft. Ariel

Une paire de converses noire et blanche s'arrêta sur le bitume d'une départementale déserte baignée par le couché du soleil. La silhouette aux jambes fuselées dans un skinny en jean déchiré aux genoux hésita au carrefour, puis se décida pour la droite. La chemise rouge à carreau nouée à sa taille reprit son mouvement de balancier. L'adolescent rajusta le sac de sport sur son épaule et retira la capuche de son sweat. Ses boucles brunes rebondirent à l'air libre, un pansement barrait son nez.

Brandon grimaça lorsqu'il regarda autour de lui pour se repérer. L'avait foutrement aucune idée d'où il allait... Mais une chose est sûre, il savait d'où il partait! C'est un refuge pour les gens comme toi, avait dit le directeur en lui présentant la grande bâtisse qui allait devenir son nouveau lieu de rémission. C'était un putain de cirque, oui! Ici des suceurs de sangs immortels, là des lunatiques assassins, et bien sûr, nos petits jeteurs de maléfices! Tous encadrés par un corps professoral expérimenté pour dresser les petits monstres qu'ils étaient!
Trois semaine qu'il était dans ce bahut. Trois semaine qu'il essayait d'en partir.

Une voiture passa. Brandon tendit son pouce. La voiture ne ralentit pas. Il brandit son majeur en jurant. Va donc t'entuber sur un sapin, Ducon!

Trois semaine qu'il était dans ce bahut, et un pion avait fini par trouver des sachets d'herbes et des bouteilles d'alcool cachés sous son lit. On lui avait tout confisqués, et le dirlo voulaient qu'ils consulte une psy! Il disaient que c'est pour son bien, une procédure pour certains de leurs résidents les plus... fragiles : mon cul, ouais! Ils voulaient surtout avoir l’œil sur leurs petites bêtes de foire!

Fuck Saltzman et sa prison pour ados. Bran ne supportait pas les règles et l'autorité, ça lui donnait de l'urticaire et l'envie irrépressible de s'en moquer ou de s'y soustraite. Mais son cynisme n'avait fonctionné qu'un temps avec l'ex chasseur et la sorcière-psy, et c'est pas parce qu'on lui proposait un lit, trois repas complets par jours et de le ré-insérer dans le monde qu'il resterait dans leur foutu pensionnat comme un paumé reconnaissant. Trop de contraintes, lui il avait besoin de vadrouiller où il voulait sans un putain de couvre feu, s'exercer aux sorts marginaux qu'il avait appris de la rue et pas aux petits tours proprets sélectionnés par le pensionnat! et surtout, il avait absolument besoin du traitement illégal qu'on voulait lui supprimer...

L'adolescent poussa un soupir en posant son sac dans l'herbe du bord de la route et s'y assis dessus. Il tira une cigarette de sous sa veste mais fouilla en vain à la recherche d'un briquet. Tan pis, haussa t-il les épaules. Il approcha ses doigts entourés de pansements du bâtonnet, claqua de l'indexe et du majeure, et une gerbe d'étincelle éclaira momentanément son visage. La tige s'alluma, il pompa bienheureusement. Lorsqu'une présence à ses côtés le fit sursauter.

-La vache!!! s'égosilla t-il d'une voix nasillarde d'adolescent, la main plaqué sur le cœur. T'es là depuis quand toi?...

La jeune femme ne répondit rien. Elle se tenait droite, debout à côté de lui, une chevelure blond platine cascadant le long de ses épaules. Elle regardait la route devant elle, patiente et imperturbable. Pas l'air d'avoir percutée le petit tours du magicien... Brandon admira la vue en aspirant une nouvelle latte. Un 85C et une culotte claire, pour sûr. Il ne percevait pas le sous-vêtement à travers la blancheur immaculée de sa petite robe.

-Dis donc, c'est pas un peu léger pour se balader sur les routes, seule, le soir? Ou t'es une folle échappée de l'asile du coin? Ça expliquerait des choses...

... Ses pieds nus en l’occurrence? Et d'une propreté déroutante...

-... Ooh ça fait chier... soupira le clairvoyant en reversant sa tête en arrière quand une sinistre évidence le saisit. Foutus revenants...

C'était une malédiction. SA malédiction! Il ne pouvait pas faire un pas sans être rejoins par un de ces parasites! Pas le genre groupies dont un chanteur à succès pourrait se lasser, non, plutôt du genre moustiques irrésistiblement attirés par une lumière où une peau de rouquin...

Une chevrolet arriva à cet instant. Musique rock à fond. Elle ralentie devant le duo. Un type entretenu à la mode métrosexuel tira le nez par la vitre. Un autre apparu de la banquette arrière tandis que le troisième au volant suivait le regard appréciateur de ses copains.

-Salut bébé. Besoin d'un chauffeur?

Brandon haussa les sourcils et se pointa d'un doigt incrédule. Qui? Lui?... Les trois canons échangèrent des regards dans l’habitacle en riant.

-Non, pas toi l’caniche. Je parle à la blonde. Me dite pas que vous êtes ensemble?

-Nan, en fait on viens juste de...


Minute... Parce qu'ils la voyait? Comme lui?! Oh... Oooh!!! ouais, tout s'expliquait! C'était...

-Grimpe poupée, on te dépose où tu veux. On voudrait pas qu'il lui arrive une tuile avec les tarés qui trainent dans le coin, pas vrai les gars?

Ça rigola avec des appétits de loups du côté des mecs. La jeune femme resta silencieuse. Elle se faufila gracilement dans la voiture, s'assit à côté du garçon sur la banquette arrière, et la porte se referma sur elle.

La voiture s'en repartie sauvagement. Avec à son bord, la silhouette diaphane de la Dame en Blanc.

-Oh ouais, vous en faite surtout pas pour moi! J'vais aller prendre le premier bus qui se présente, chantonna Bran en balançant son sac par dessus son épaule. Il pivota dans le sens de la circulation et repris une marche insolente, sourire aux lèvres quand au loin retentit un cri strident, des crissements de pneus, et après un long silence, les braillements de fillettes des trois virils épouvantés...  


Depuis combien de temps marchait-il le long de la voie?... Il faisait noir quand Brandon aperçu les lumières d'une station service. Et son estomac ne cessait de gronder, pire qu'un loup une nuit de pleine lune! Et il avait le gosier à sec aussi. Il devait-être à plusieurs villes de Mystic Fall maintenant.

Le frisé entra dans le drugstore. Un vieux moustachu obèse assis derrière le comptoir tourna la page de son magazine sans faire cas de lui. Un fusil qui devait être exposé pour dissuader les voleurs était accroché au mur derrière lui, et la radio diffusait un tube phare de Kim Wilde.
L'ado se faufila entre les rayons en baladant ses doigts entre les chips, biscuits et préservatifs, et se rendit au fond du magasin où les bouteilles d'alcool trônaient comme des trophées sur les rayons. Le brun vérifia que le caissier avait le nez dans son papier pour ouvrir une bouteille de liqueur et en avaler deux gorgées. Beuh, infect! Il reposa la bouteille à sa place en s'essuyant la bouche avec la manche et jeta son dévolu sur de la vodka. Une valeur sûre... Bran s'arrêta net, le goulot de la bouteille entre ses lèvres.

Juste au bout du rayon, planté comme un i, un mioche le regardait. Bran dévisagea sa bouille de p'tit jap' - ou chinois, ou allez savoir, 'se ressemblent tous etc'estpasmoiquil'aidit! - et retira l'alcool de sa bouche en grimaçant. TCHOU! Va t'en gamin, retourne voir ta maman et laisse les grands faire leurs achats en paix! Aller, zou! Il glissa la bouteille sous sa veste, le cul de verre calée dans la ceinture de son skinny, et après une mimique Je-fais-c'que-j'veux envoyé au gamin, il reparti côté confiserie.

Chips, chittos, sucettes, mentos, Bran chargea ses poches et ses bras de boites et paquets, et ne résista pas à avaler une poignet entière de bonbons au détails présenté dans des bacs. La vache que ça faisait du bien! Son estomac lui faisait la fê-
Bran darda son regard en bout de rayon. Le gamin le fixait. Encore! Des joues rondes de hamster et une réglisse pendouillant de ses lèvres, le voyou fronça des sourcils en marchouillant.

-Qu'est ch't'a? T'chu veux ma photo?

Mais qu'il ailles voir ailleurs! Brandon recracha une partie des bombecs récoltés dans sa bouche, et BOUAAARGH! Il fit un brusque pas en avant en ouvrant grand les yeux et la bouche et projeta sa main libre vers le gosse comme le ferait un monstre ou un déséquilibré mental sur le point d'attaquer.
Ça fit tomber les boites en équilibres précaires dans ses bras. Bim, Badam. Une grosse voie retentit.

-HEP LA JE T'Y PREND! ON VOLE PAS LE VIEUX GARY, PETIT MERDEUX!

-Et merde! Bouge de là! BOUGE DE LA!!! hurla t-il au gamin en piétinant sur place sous le coup de la panique, le temps de repérer la sortie et de démarrer en trombe, en choppant deux-trios paquets de plus dans sa fuite.

Brandon fonça à travers les portes de la boutiques en perdant la moitié de son larcin, les bras chargés et deux sachets de chips coincés entre ses dents. Le vieux Gary débarqua sur le seuil du magasin, arma son double canon, et visa le chapardeur...

BAM! BAM! BAM! OH PUTAAAIN! Le vioc lui tirait dessus! IL LUI TIRAIT DESSUS!!!

Brandon trébucha derrière le pick-up garé sur le parking. Il le protégea des balles le temps de cavaler derrière la cabane de béton tout près. Il se laissa glisser contre le mur, les bras serrant toujours quelques paquets de bouffes. Et se rendant compte qu'il n'avait pas tout perdu et qu'il ne s'était rien fait explosé, un rire le saisit. Un grand fou-rire! Quelle course!!! Son cœur martelait encore. Mais Il n'entendait plus tirer. Le gros bonhomme n'avait pas la forme pour lui courir après.

-Bien fait pour toi tronche de morse! Ah! Ah! Aaah... J'ai bien cru que j'allais faire dans mon froc...

Et il n'était pas le seul, comme se manifesta une voix qui n'était pas la sienne...

-BEUAAAH! Mais qu'est-tu fous là, toi?!! hurla le junky en remarquant le gosse blottis contre le mur juste à côté de lui.

Il le dévisagea, estomaqué. Ce p'tit inconscient l'avait pas suivit en dehors du magasin sous un champs de tirs quand même?!!


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MessageSujet: Re: Walking With A Ghost | Ariel & Bran Walking With A Ghost | Ariel & Bran EmptyMer 17 Fév 2021 - 22:27
WALKING WITH A GHOST B’cause you’re the only one who see me. Brandon & Ariel Un réveil compliqué pour le bamdin, la fatigue le rongeant toujours après cette sieste, mais la satisfaction de se sentir mieux, ou presque. Une légèreté qu’il avait rarement connu, aucune douleur, juste une difficulté à respirer, comme si ses poumons le contraignait à inspirer selon leur propre volonté. Doucement Ariel se leva de son lit, et heureux de ne succomber à aucun vertige un petit sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il descendait les escaliers, le cœur remplis de joie de se changement de situation brutal, il alla directement en cuisine pensant y trouver et annoncer la bonne nouvelle à sa mère entrain de concocté le diner, mais personne et un calme dans la maison assez inhabituel, madame Inoue aimant mettre un fond de blues pour animer l’habitation. Alors il s’installa sur le siège du mange debout bien décidé à l’attendre et lui faire la surprise. Seulement si il avait regardé avec un peu plus d’attention la pièce, il aurait remarqué l’absence de plat mijotant ou même en préparation. Il resta là une bonne dizaine de minute, a balancé ses pieds dans le vide patiemment avant de finalement décidé d’arpenté la maison. Le petit fit le tour des pièces sans jamais croiser personne, dans le hall d’entrée il vit bien la patère à manteau tombé au sol, il essaya même de la ramasser, mais si il se sentait mieux il comprit qu’il n’avait pas retrouvé toutes ses forces. "Maman ? Maman tu es ou ?" Il remonta dans sa chambre, cherchant un mot qu’elle aurait pu lui laisser pour le prévenir de son absence mais à part voir ses jouets écartés tout autour du lit sans en comprendre la raison, il ne trouva rien. La peur le gagna, jamais il ne s’était retrouver seul sans raison, sans être prévenu, et encore moins quand le matin il souffrait d’une fièvre aussi forte que celle-ci. Il repartie au rez-de-chaussée, et ouvra la porte pour aller vérifier le garage et le jardin, mais toujours rien. "MAMAN ?" S’époumona t’il à plusieurs reprise avant d’aller sonner chez le voisin, peut être que celui-ci serait ou été passée ses parents. Ce dernier ouvra la porte, soulageant le petit cœur affolé de l’enfant. "Bonjour, vous sa savez o…" La porte se referma devant son nez sans qu’il n’est pus finir sa phrase, et dans la maison il entendit le monsieur se plaindre du sale gamin venu lui jouer un tour. Pourquoi ne pas l’avoir écouté ? Jamais il n’était venu l’embêter avant, alors pourquoi ? Décidé, le petit sonna à nouveau, et cette fois il remarqua bien l’homme regarder un peu partout dehors avant de crier « Si je vous attrape ça va mal finir les jeunes ! » Ariel se mis à sautiller pour attirer l’attention. "Monsieur, pardon, s’il vous plais savez…" Mais à nouveau la porte se claqua devant lui, le désespoir l’envahie d’un coup, et le petit bout se laissa tomber au sol, pleurant toute les larmes de son corps. Ou été donc passé sa maman, son papa qui lui aussi devait être rentré du travail ? Et bien les deux pauvres gens étaient au chevet de leur fils, à l’hôpital, à plusieurs minutes de la maison que son esprit arpentait.

Après un moment à pleurer, le petit se frotta les yeux et essuya son nez du revers de la manche, il se releva du perron et partie marché dans les rues. Son cœur battait la chamade, il n’avait pas vraiment le droit de faire ça, mais il refusait de resté seul dans la grande maison familiale. Il marcha et fini par trouver un petit groupe de jeune gens, et il reconnut une des têtes, une des adolescentes du quartier qui avait déjà joué avec lui un après midi. "Bonsoir, excuse-moi, tu aurais vus ma maman partir ? " Demanda t’il à Violette. Aucune réponse, à vrai dire personne n’avait tourné la tête vers lui, ou même remarqué sa présence. Alors il se positionna devant elle, venant agiter sa main devant ses yeux. Aucune réaction, tout était comme si elle ne le voyait pas. "VIOLETTE ?" A nouveau la demoiselle ne bougea pas, et avec un crie pareille dans son oreille, Ariel fit vite le rapprochement avec Susan Storm, il ne savait pas comment, mais il était devenue invisible ! Un élan de joie et d’excitation le submergea, si bien qu’il oublia la disparition de ses parents. Il resta un moment à trainer, enfin plutôt espionner les jeunes. Le temps passa, et le bambin se lassa de l’absence d’interaction, de ne pouvoir réagir aux discussions, d’être entourer et pourtant seul. Ses yeux allèrent trouver les étoiles, et il repensa aux histoires de son père.  Il y a deux ans, peut être trois, alors que les étoiles défilait régulièrement dans le ciel, Monsieur Inoue avait annoncé à son fils qu’il pouvait faire un vœux devant elle, parce qu’il s’agissait d’une âme montant au ciel, cherchant sa place, et qu’elle pouvait emporter son souhait dans leur voyage pour le délivrer à dieux. Bien sûr il lui rappela de ne pas trop abuser non plus, sinon comme l’enfant qui crie au loup trop souvent, on cesserait de l’écouter et de porter de l’importance à ses doléances. Ariel n’avait donc fait qu’un vœux ce soir-là, aller mieux, ne plus être malade régulièrement pour ne plus inquiété ses parents. Il s’était montré patient, mais la fièvre fulgurante de ce matin montrait encore que son vœu avait dû être perdu en chemin. Cela aurai pu le découragé, mais ça n’en fut pas le cas, parce qu’il comprenait que dieu n’ai pas que ça à faire, et que d’autre souffrait surement plus que lui. Alors quand une étoile traversa le ciel sous ses yeux, le gamin ferma les yeux : « S’il vous plais, faites que quelqu’un me vois et m’aide à redevenir visible. Merci d’avance. » Quant il rouvrit les yeux, le décor fut totalement différent.

La lumière de néon agressa ses iris à travers ses paupières, et quand il ouvrit ses yeux brun, Ariel se trouvait au milieu d'une station-service aussi glauque et sale que dans un film interdit à ceux de son âge. Le petit regarda autour de lui, cherchant quelqu'un qui pourrait l'aider, le ramener chez lui, il s'était complètement perdu. Du haut de ses dix ans, il traversa les rayons aux hauteurs ne lui permettant pas de se repérer, créant ainsi un labyrinthe pour lui. Il arpenta des allées, encore et encore, sans croiser âme qui vivent. Après quelques minutes, ses entrailles tourmenté et tordu par la peur,  il trouva enfin le comptoir et s'approcha doucement de l’homme tout aussi « brut » que l’endroit. " Pardon Monsieur, vous seriez où est ma maman ? Je me suis perdu...." Mais rien, l'homme ne le calcula absolument pas, rappelant à Ariel sa nouvelle condition d'homme invisible. Au moins il n'avait plus cette peur au ventre de se faire agresser, puisqu’il était là sans vraiment être là. Traînant des pieds il se dirigea vers la sortie. Se forçant à garder ses larmes pour lui. Il ignorait comment rentrer chez lui, et ne réalisait pas comment il était arrivé là, un peu comme dans un rêve, en même temps, c’était un peu ça non, physiquement le petit Inoue était cloué dans un lit d’hôpital, assisté pour simplement respirer…

Alors qu'il allait traverser l'ultime rayon qui le séparait de la sortie, il vit un jeune adolescent cracher je ne sais quoi au sol avant de s'emparer d'une autre bouteille pour se rincer le gosier. Ariel regarda la scène scandalisé. Ses parents ne lui avaient pas appris la patience ? Ne lui avaient ils jamais demander d'attendre que les courses soient acheté pour en disposer à sa guise ? Il resta planté là, à l'observer avec mépris, un sentiment qui disparut vite pour laisser place à une bouche grande ouverte par le choc quand l'ado soutenu son regard. Le voyait-il ? Ses deux globes émeraude perçaient ils sont invisibilité ? L'enfant n'eut pas grand a attendre pour avoir sa réponse, puisque ce dernier lui adressa rapidement la parole pour l'envoyer balader. Cela aurait facilement pu blesser Ariel, mais ce dernier haussa simplement les épaules en soufflant. «J’aimerais bien… » Des paroles à peine audible, un petit souhait caché dans un souffle, disons que vus l’accueil de l’adolescent, le petit bout n’osa pas vraiment lui demander de l’aide. Alors que le brésilien se dirigeait dans le rayon adjacent, Ariel resta interdis un moment, que devait-il faire ? Suivre ce mal polie qui le voyait, ou rester seul à erré jusqu’à avoir la chance de tomber par miracle sur sa maison et ses parents ? Finalement sa chevelure noir prit le vent jusqu’a l’allée suivante ou son regard  se posa à nouveau sur le clairvoyant qui mangeant des bonbons par poignet. « Tu devrais pas en manger autant, tu vas avoir mal au ventre.  » Dit il innocemment alors que l’adolescent se figea en pleine bouchée pour le dévisager.  Quand il lui demanda avec impertinence si il désirait un cliché de lui, Ariel inclina simplement négativement la tête, totalement intimidé par l’attitude de Brandon, et il prit sur lui pour ne pas décamper, seul ses épaules remontèrent sur son cou alors qu’il ferma furtivement les yeux quand l’autre lui envoya sa main près du visage. Il ne pouvait pas partir, il ne pouvait pas laisser derrière lui la seul personne capable de le voir ! Il devra l’aider, qu’il le veuille ou non, il le forcerait, le collerait ou trouvera un autre moyen de parvenir à ses fins. Dix ans, dix petites années, mais un caractère déjà bien têtu et du courage ou une volonté qui lui était propre, car quand les choses se corsèrent, le monsieur de la caisse arrivant vers eux avec un fusil, le petit ne resta pas sur place bien longtemps et malgré les coups de feu, il suivie le fuyard en imitant ses déplacements d’abris en abris.

Une fois à bonne distance de l’arme, les deux s’arrêtèrent derrière un bâtiment, Ariel resta au coin, sentant déjà qu’il n’apprécierait pas sa présence, il jugea bon de se faire discret. Seulement en l’entendant rire  dans une situation pareille, le semi-japonais fut perdu. « Dis, ça va monsieur ?». Demanda t’il de sa petite voix alors qu’un regard inquiet et désolé coulait sur son ainé. A nouveau son cou rentra dans ses épaules et il sursauta au crie de son futur nouvel ami avant de reprendre, son chuchotement timide tranchant avec l’excentricité de son vis à vie. "Me suis..perdu. Dis, tu veux bien m’aider monsieur ?" Son regard, si il n’était pas remplis de larme, était quand même suppliant, faut dire que de son jeune âge et ses problèmes de santé, c’était la première fois qu’il se retrouvait loin de chez lui sans être accompagné. "Il faut que je retrouve ma maman, elle va s’inquiété. Je…J’étais…malade ce matin…enfin je crois…" Une hésitation normal, puisque petit à petit ses souvenirs se brouillaient doucement, un mécanisme de défense de son âme pour ne pas réaliser la situation. En tous cas se fut à son tour de se laisser glisser contre le mur, puis il se prit la tête entre les mains, murmurant pour lui-même. "Pourquoi je suis sortie pour la retrouver…Elle est surement rentrée à la maison maintenant…" A nouveau son regard se posa sur l’adolescent et les paquets de cochonnerie dans ses bras lui donnèrent une idée pour acheter son aide en quelque sorte. Enfin si compter que le jeune homme est faim et ne vole pas par gourmandise. Parce que tout le monde peut manger ce genre de snack à toute heure non ? "Monsieur, si tu me ramènes à la maison, je suis sûr que maman te fera un bon plat pour te remercier. Qu’est-ce que tu aimes toi monsieur ? Un risotto au champignon,  maman le fait trop bien, il est trop trop bon. " Dit il en se léchant les babines rien qu’en pensant à ce plat qu’il affectionne particulièrement.
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Brandon Rodriguez
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MessageSujet: Re: Walking With A Ghost | Ariel & Bran Walking With A Ghost | Ariel & Bran EmptyMer 3 Mar 2021 - 22:15
⋆ Walking With A Ghost ⋆ Ft. Ariel -Dis, ça va monsieur?

-BEUAAAH! Mais qu'est-tu fous là, toi?!!

Brandon fit voler les paquets qu'il avait réussi à subtiliser sous le coup de la frayeur et porta une main à son cœur épouvanté. Mais d'où il sortait ce putain de mioche?!! Il venait de traversé un parking en se faisant tirer dans les pattes!!!... Deux grands yeux noirs, une bouille ronde et pâle comme la lune. Y a pas de doute, c'était lui dans le rayon alcool qui l'avait regardé de travers parce qu'il l'avait vu cracher et qui lui avait fait la morale du côté des bonbons. Tu devrais pas en manger autant, tu vas avoir mal au ventre, qu'il lui avait dit avec le ton réprobateur typique des enfants trop bien éduqué. BOUH! Brandon avait essayé de le faire fuir. Et le voilà qu'il était juste là, caché avec lui derrière le cabanon.

-Me suis... perdu. Dis, tu veux bien m’aider monsieur?

L'adolescent afficha une grimace lourde de condescendance en se pointant du doigt. L'était sérieux? C'est à LUI qu'il demandait de l'aide?

-...J'ai l'air d'avoir que ça à faire?...

C'était un ados. Un ado négligé. Qui puait l'alcool, la cigarette, et probablement des relent de transpiration, aussi. Et tout le monde sait qu'un ado quel que soit son milieu, c'est irrespectueux, et ingrat, et égoïste, et bête au point d'être tenté de se débarrasser d'un petit avorton comme ça dans une bene à ordure en se marrant, et que surtout, le monde ENTIER tourne autour de l'Ado et ses millieeers de problèmes, de pulsions et de frustrations. Minute : est-ce que c'est un regard de Chat Botté qu'il lui faisait, là?... Il allait pas se mettre à pleurer?! AH! AH! No way. Brandon était in-sen-sible à ce genre de manipulation.

-Il faut que je retrouve ma maman, elle va s’inquiéter. Je… J’étais… malade ce matin… enfin je crois…

-Roooh c'pas vrai... un gamin perdu, et la morve au nez avec ça! Les parents mettent pas des puces-GPS à leurs gosses de nos jours?!

Brandon roula de la tête, agacé, puis tira le nez de derrière le mur. Personne à l'horizon, le tenancier était rentré à l'intérieur, et... y avait pas une voiture sur ce parking à part le Land-Rover qui ne pouvait appartenir qu'au gérant de la station service.

-Heu, dis, te met pas à chialer hein, mais à moins que ta mère passe du bon temps avec le gérant de la station et qu'il vous ramène tous les deux au bercail, j'crois qu'elle t'as carrément oubliée là. Y a plus sa voiture... Cela dit ce genre de chose arrive à pas mal de parent lorsqu'ils ont un coup de trop dans le pif! se marra t-il pour lui-même. Avant de claquer joyeusement des mains : Bon bah, j'crois que t'es officiellement orphelin! Félicitation et bonne chance pour la suite!

-Pourquoi je suis sortie pour la retrouver… Elle est surement rentrée à la maison maintenant…

Brandon s’apprêta à partir mais inclina son regard perplexe sur le marmot qui pleurnichait, pour essayer de relier tout les bouts. Ok, elle l'avait donc pas abandonné derrière elle après une petite course nocturne. Mais quelle mère laisserait son gosse seul chez lui?...  

-... Hey, mais en quoi ça me concerne, moi, toute cette histoire?! Y a pas écris Armée du Salut sous cette tignasse!

Bran commença à ramasser ses paquets de nourriture et à se lever. Alors le p'tit asiat' dressa ses grands yeux embués sur lui.

-Monsieur, si tu me ramènes à la maison, je suis sûr que maman te fera un bon plat pour te remercier. Bran s'arrêta net. Bon plat il avait dit? Il était tout ouïe. Qu’est-ce que tu aimes toi monsieur? Un risotto au champignon, maman le fait trop bien, il est trop trop bon.

Le petit s'en léchait les babines. Un long, trèèès long gargouillis retentit dans le silence.

-Sale traitre... feula Brandon à l'intention de son estomac. Depuis combien de temps il n'avait pas eu droit à un plat digne de ce nom? Il reluqua le môme du haut de ses quasi mètre 80 avec le sérieux d'un négociateur en pleine réflexion. Admettons... Elle est célibataire ta mère?

...Fichtre. Avec de la chance, il aurait pu obtenir une nuit dans un lit douillet et un peu plus de chaleur qu'un petit plat préparé-maison de la part de la daronne. M'enfin, du risoto au champignon, il saurait s'en contenter!

-Ok, ça marche. Mais t'arrête de m’appeler "Monsieur"! qu'il le pointa d'un indexe autoritaire, faisant tomber à nouveau un ou deux paquets de bonbons à ses pieds. C'est à peine si je commence à avoir du poil au menton.

Pas de quoi être traité comme un vieux débris. La voie était libre sur le parking. Brandon sorti prudemment de sa cachette et se déplaça loin des lampadaires, suivit du gamin.

-T'habite où? demanda t-il en fourrant son butin dans ses poches et à l'intérieur de son sweat. T'as le numéro de chez toi qu'on puisse apeller? Et comment t'as fait pour te retrouvé ici tout seul en pleine nuit?! J'ai pas vu de maison depuis des kilomètres! T'es pas somnambule ou une connerie du genre, hein? Me fait pas le coup du gamin qui traverse des kilomètres les yeux mis-clos et les bras en avant comme un zombi... Brrrr.

Y avait quelque chose de trop... horrifique là dedans, il n'aimait pas ça du tout. Maintenant qu'il avait de quoi se sustenter et en attendant les réponses de son indésirable compagnon, Brandon s'engagea vers la route qui l'avait menée ici. Mais même s'il avait décidé d'abandonner le gamin, lui-même n'avait pas prévu la moindre destination ni établis de plan pour le reste de la soirée. Ce patelin était gouverné par des étendue de forets et de champs... Il lorgna vers le Land-Rover garé un peu plus loin, pensif...  

-T'as l'air d'un gamin plutôt bien éduqué. Poli, tout ça. Elle est comment ta mère? J'veux dire, tes parents. Ça leurs arrive souvent de te laisser tout seul?

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MessageSujet: Re: Walking With A Ghost | Ariel & Bran Walking With A Ghost | Ariel & Bran EmptyMar 9 Mar 2021 - 20:56
WALKING WITH A GHOST B’cause you’re the only one who see me. Brandon & ArielL’enfant avait suivi l’adolescent malgré la fusillade, faut croire que ce dernier, juste avec son pouvoir de clairvoyance était bien plus rassurant que de rester seul, sans personne à qui parler. Pourtant Brandon était quand même un peu effrayant, notamment à rire après avoir failli prendre une balle, ou à se mettre à hurler en le voyant. Si il sursautât légèrement, il se mis à ramasser les paquets tombés des bras pour les lui rendre timidement en expliquant qu’il s’était perdu. Si le petit avait déjà les larmes aux yeux, il les eux encore plus au premier refus du brun. Cependant, Ariel savait comment s’y prendre en cas de refus, avec sa santé fragile et tout le reste, ses parents avaient multiplié les interdis, et le gosse se donnait régulièrement aux négociations pour obtenir des exceptions même ponctuel ! Alors non, ses larmes n’étaient pas des larmes de crocodile, l’enfant ne mentait presque pas, puis il avait férocement peur, il se forçait juste à ne pas y penser. Aide toi et le ciel t’aidera. Ici il devait tout faire pour obtenir l’aide du brun, la terreur, il la laisserait s’exprimer quand il aura retrouvé les bras de sa mère. Donc pour le moment il tenta de faire céder le brésilien, lui parlant de son inquiétude pour sa maman et de son état de ce matin. Le petit fronça les sourcils et croisa les bras sur son torse en tirant une moue boudeur quand l’autre insinua qu’il avait le nez qui débordait. "C’est pas vrai, mon nez coule même pas ! " Dit il avant de lui sauter sur le dos accrochant ses mains autour de son cou et enroulant ses jambes autour de sa taille avant de reprendre ne riant légèrement. "Non pas besoin de puce quand on a un cheval GPS ! " Déclara l’enfant en donnant un tout petit coup de pied dans l’estomac de son destrier sans oublier de s’accrocher bien fort tout de suite après, ce doutant que l’adolescent n’allait pas aimer. "Fallait pas dire que j’étais répugnant ! " Murmurait-il à l’oreille du jeune homme avant de reprendre avec un peu moins d’assurance. "Aide moi s’il te plais, sinon je te lâche plus et je te fais un bisous pour tu sois malade comme moi !" Les derniers mots, ses petites menaces presque mignonnes furent bien sûr à peine audibles, c’était la première fois qu’il en arrivait là et il espérait que ce soit la dernière.

Quand l’adolescent commença a regarder de l’autre coté du mur en direction de la boutique, l’enfant se blotti un peu plus contre lui, serrant sans le réaliser un peu plus ses prises sur sa taille et autour de son coup, dans le but de se fondre. Tout ça lui avait un peu fait oublié son invisibilité soudaine et l’idée de retourner dans le magasin le faisait trembler d’avance. Si bien que quand le jeune homme fit un pas de plus, Ariel lâcha la prise et retourna se cacher derrière le cabanon. "Mais euh ! Arrête ma maman connais pas ce monsieur étrange et elle m’oublierait jamais ! " Dit-il en retrouvant sa mine renfourner et ses sourcils froncés avant se rider un peu plus, mais d’incompréhension cette fois. "Et ça veut dire quoi un coup de trop dans le pif ?" A dix ans et sans sortir énormément, il est normal que beaucoup d’expression utilisé par l’adolescent lui échappe. En revanche le bonne chance pour la suite, il le comprit rapidement, surement grâce au claquement de main, en tout cas ses pleurent redoublèrent presque alors qu’il se maudissait lui-même d’avoir quitté la maison. Si il parla plus pour lui, il fut heureux et soulager d’entendre la voix du brun encore si proche. Et ses propos le divertirent pour un instant. "Wouha ! T’as quelque chose d’écrit sous tes cheveux ? Fais voir s’il te plais !" S’enthousiasma le petit en s’approchant pour dans l’espoir de découvrir ce qui n’existait absolument pas, enfin que dans son esprit d’enfant trop premier degré.

Il faut que jeunesse se passe comme qui dirais, mais pour le moment il fallait surtout qu’il arrive à ne pas exacerbé plus le seul être capable de l’aider, alors en le voyant se préparer à bouger, Ariel attrapa sa main et posa ses yeux a nouveau remplis de larme à l’idée de se retrouver seul, seul dans la nuit, seul dans la nuit au milieu de nulle part. Et comme pour le lui faire mieux comprendre, une chouette se mis à hululer au loin, et le brun se refugia contre son nouvel ami. Et faisant rapidement l’amalgame entre les cochonneries qu’il portait et une possible faim, il lui parla du risotto de sa mère. Un petit rire sortie de sa buche à la réponse donner bruyamment par le corps de l’adolescent. Il rigola a nouveau quand l’homme lui demanda si sa mère était célibataire. "Bah non hein, y a mon papa ! Tu dis vraiment tout le temps n’importe quoi ?" L’enfant hocha innocemment sa tête avant qu’une sourire s’étire sur son visage quand il accepta de le ramener contre un repas, et dans son élan de joie, le petit serra la jambe du plus grand pour un câlin de remercîment. "Alors comment je dois t’appeler mons… toi ?"

A sa demande Ariel lui donna son adresse, sans préciser la ville, ne pensant pas l’espace d’un instant qu’il se retrouvait à l’autre bout du pays, au seul endroit où quelqu’un était capable de le voir, comme il l’avait souhaité au fond de lui. Il donna aussi son numéro, malheureusement si le jeune homme pouvait téléphoner, il tomberait sur le répondeur, Madame Inoue ayant pris soin de l’éteindre en arrivant à l’hôpital. Le fantôme le suivis sagement, rigolant à nouveau des bêtises de son acolyte. "T’es nul, mes yeux sont pas mis clos, je suis juste bridé comme mon papa ! T’as jamais vue un asiatique ou quoi ? Puis les zombies ça n’existe pas d’abord, c’est que dans la littérature et le cinéma… " Ses yeux roulèrent dans leur orbites, alors qu’ils en rigolait encore. "Mais tu aimes les zombies ? Mon papa lit un manga là-dessus, mais celui-là j’y ai pas droit…je sais plus le titre, mais je crois ça parle d’un chat aussi. Tu aimes les chats toi ? Moi je sais pas trop j’en ai jamais eux. Mes parents veulent pas d’animaux à la maison, je crois je suis … mince je sais plus le mot…. Quand tu supportes pas quelque chose, que ça te rend malade." Le petit déliait un peu sa langue maintenant qu’il allait concrètement retrouver sa maison et ses parents, sa joie de vivre avait repris le dessus, pour le meilleur et pour le pire. Entre deux grand bavard, allaient ils réussir à s’écouter un minimum ? Du côté d’Ariel pas trop de doute, sa politesse et son respect le faisait écouter et attendre que le brun ai fini pour reprendre. Du moins dans un premier temps, à dix ans, la patience n’étant pas toujours accomplie. "Non, je crois pas, ou c’est la première fois que je me réveil quand ils s’absentent. Ma maman, mmm…Elle est magnifique, et parfaite ! Comme mon papa. Ils est trop gentils et drôle, enfin, quand le travail a pas été trop dur et qu’il est pas fatigué. Mais c’est pas grave parce que quand c’est ça, il me fait des gros câlins et on lit ou regarde un dessin animé ensemble. Même que parfois il s’endort et maman elle est obligé de le réveiller." Il rigola légèrement sur ses derniers mots avant de chercher d’autre anecdote à fournir au jeune homme, mais finalement la curiosité l’emporta et il regarda un petit moment le junky, perdu dans sa contemplation interrogative, il ne vit pas la petite racine sortant du sol et fut à deux doigts de tomber, cependant il se rattrapa de justesse en agrippant le bras à ses côtés. "Pardon" S’excusa t’il timidement mais sincèrement sans pour autant relâcher sa prise, enfin si, mais à la place se fut pour prendre la main de l’adolescent, parce que c’était bien plus rassurant comme cela. "Et toi ? Tes parents ? il disent rien que tu rentres si tard ?"
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Brandon Rodriguez
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MessageSujet: Re: Walking With A Ghost | Ariel & Bran Walking With A Ghost | Ariel & Bran EmptyMar 30 Mar 2021 - 23:50
⋆ Walking With A Ghost ⋆ Ft. Ariel Qu'est-ce qu'il avait fait pour se retrouver avec un gamin perdu dans les jambes?! Tout ce que Bran voulait c'était aller chipper de la bouffe en paix, lui! Oh merde. Et il fallait qu'il se fasse harceler par un morveux, en plus.

-C’est pas vrai, mon nez coule même pas!  

Gueula le gamin avant de lui bondir sur le dos, et l'étouffer entre ses petits bras et ses petites jambes féroces.

-Beuah! Mais tu fais quoi, là?!!

-Non pas besoin de puce quand on a un cheval GPS!

-Un ch'val GPS?! Descend de là! Descend de là, J'AI DIS, sale petit parasite!


Brandon gesticula dans tous les sens en renâclant, ses mains cramponnées aux poignets qui - ARGH! - l'étranglaient avec innocence, décidé à faire tomber son cavalier indésirable. Mais aïeuh! Mais c'est qu'il lui kickait les flancs, l'espèce de...

-Fallait pas dire que j’étais répugnant!

-T'es pire que répugnant!
répliqua l'adolescent.

-Aide moi s’il te plais, sinon je te lâche plus et je te fais un bisous pour tu sois malade comme moi!

-Beurk... garde tes microbes, sac-à-morve.


Mais Bran se calma malgré lui. Le gosse n'avait plus la force de s'imposer, juste supplier et s'accrocher à lui comme un naufragé à une bouée. Le sorcier soupira et jeta un coup d’œil vers la station-service vérifier que la voie était libre. Il sentit le gamin se recroqueviller sur son dos, il pouvait deviner ses yeux sombres à peine visible par dessus sa tignasse bouclée. Quand Bran se décida à bouger, le petit descendit de son perchoir. Si ça s'trouve, sa mère était en train de se faire culbutée par le gérant à l'arrière de la boutique... sinon, l'absence de voiture voulait dire qu'elle était parti sans lui.

-Mais euh! Arrête ma maman connait pas ce monsieur étrange et elle m’oublierait jamais!

-Ça c'est c'que tous les enfants croient!
ricana méchamment le gamin errant. Tandis que l'asiatique fronça le nez d'une façon qui aurait fait craquer n'importe qu'elle nana.

-Et ça veut dire quoi un coup de trop dans le pif?

-Ben dis donc, t'as toute une éducation à la vie à te faire, toi...


... Et Bran n'avait pas le temps à perdre avec ça! Y avait pas écrit Sainte Thérèse sur son front, non?

-Wouha! T’as quelque chose d’écrit sous tes cheveux? Fais voir s’il te plais!

-Hey! Bats les pattes microbe, personne ne touche à mes tiffs!
Brandon battit des mains en moulinet pour chasser le gamin. Tchou! Ouste! M'approche pas avec tes petites mains toutes crades! On sait jamais où ça a traînée à c't'âge là... Un trou de nez si pas pire...

Il s'apprêta à partir quand des larmes le retinrent. Le bouclé se retourna sur le môme. Une chouette hulula, il se colla à lui. Effrayé, loin de son p'tit foyer. Livré à lui-même. Rah, ça fait chier...

Quelque chose se battait en Bran, quand le petit parla de bouffe. De la bonne bouffe, préparé avec amour, à déguster dans les assiettes en porcelaine de mamie Suzette-Chan, au chaud dans une petite cuisine toute bien rangée qui sentait bon le propre et aux couleurs gourmandes... Quelques mots suffirent à faire travailler l'imagination de l'éternel fugueur, mais une question d'importance lui vint : elle était bonn-CELIBATAIRE sa mère?...

-Bah non hein, y a mon papa! Tu dis vraiment tout le temps n’importe quoi?

-Fichtre. J'aurais pas été contre quelques câlins! grinça t-il de la gorge en s'étirant la colonne vertébrale.

Il ramassa son larcin qu'il dispatcha dans les poches de son sweat et balança son gros sac sur l'épaule. Ok, marché conclu. Il allait le ramener chez lui contre un risoto-maison. On peut dire qu'il était doué en affaire le p'tit pot de colle. Qui s'accrocha à sa jambe, manifestement content. Wow, minute, mais pour quoi il le prenait, là? Un doudou ou un pissoir pour cabots? Brandon secoua sa guibolle en grimaçant.

-Lâche moi la jambe, l'Minitruc!

-Alors comment je dois t’appeler mons… toi?


Le sorcier pris une moue méditative, consulta un coin de son cerveau, et répondit simplement.

-Bran Le Magnifique.

Ouais. Ça sonnait bien. Quitte à se le coltiner, autant qu'il serve à redorer son égo! Le plus grand se gonfla en énonçant son plan de manœuvre.

-Bon! On a une adresse. On va chercher une cabine téléphonique pour appeler chez toi prévenir que t'as pas été enlevé par des extraterrestre ou un psychopathe pervers, et on ira se dégotter une carte routière - ou une voiture avec GPS? - pour se repérer dans ce trou perdu. J'ai aucune idée d'où on est...

Ils se trouvaient à plusieurs kilomètres de Mystic Falls. Considérant la bonne éducation du mioche, il devait vivre dans un petit patelin pour famille de riches des environs. Brandon se faufila jusqu'à la route tenter de se repérer. D'ailleurs, comment il s'était retrouvé ici? Pas une crise de somnambulisme, hein?... C'était trop glauque, les somnambules, avec leurs yeux révulsés et leurs bras en avant, mode zombies...

-T’es nul, mes yeux sont pas mis clos, je suis juste bridé comme mon papa!

-Tu m'en dira tant!

-T’as jamais vue un asiatique ou quoi? Puis les zombies ça n’existe pas d’abord, c’est que dans la littérature et le cinéma…


Brandon éclata de rire.

- Les zombies ça n'existent pas, qu'il dit!!! C'est trop mignon. Mais mon p'tit, tu ferais dans tes couches si tu savais tout ce qui existe vraiment... laissa t-il planer, d'une voix obscure...

-Mais tu aimes les zombies?

-Non, j'aime pas les zombies! C'est morts, ET vivants, et foutrement dégueulasse! ça pue et ça suinte de partout... Je suis allergique aux zombies! Comme à tout ce qui a rendu l'âme, d'ailleurs...

-Mon papa lit un manga là-dessus, mais celui-là j’y ai pas droit…

-'M'étonne pas.

-Je sais plus le titre, mais je crois ça parle d’un chat aussi.

-Si t'y a pas droit, c'est qu'il y a pas que des chats à mâter dans son manga à ton père...
rêva t-il à voix haute, surtout pour lui même...

-Tu aimes les chats toi? Nan, j'aime les boobs, songea l'ado en s'engageant sur le bord de la route, éclairée par quelques hasardeux éclairages et les étoiles. Moi je sais pas trop j’en ai jamais eux. Quel scoop! Il l'en voyait choqué... Mes parents veulent pas d’animaux à la maison, je crois je suis… Mais qu'eeeest-ce qu'il peut causer ce gosse! mince je sais plus le mot… Y a un bouton off quelque part?! Quand tu supportes pas quelque chose, que ça te rend malade.

-Allergique.


Ce que Bran était à peu prêt-sûr de devenir envers les gosses au contact prolongé avec ce spécimen là. Ça expliquait que les darons aient tentés de se débarrasser de lui! Ça lui arrivait souvent de se réveiller chez lui, seul, sans surveillance?... Il avait quoi comme genre de parents pour se trouver dans une telle situation, des négligeant?...

-Non, je crois pas, ou c’est la première fois que je me réveil quand ils s’absentent. Ma maman, mmm…Elle est magnifique, et parfaite!

-Quel ravissement.

-Comme mon papa.

-Oh! La Famille DuBonheur, si je m'y attendais...

-Ils est trop gentils et drôle, enfin, quand le travail a pas été trop dur et qu’il est pas fatigué.
Brandon singea le gosse en train de parler. Ma maman elle est trop belle, et mon papa c'est l'plus fort, et gnagnagna... Mais c’est pas grave parce que quand c’est ça, il me fait des gros câlins et on lit ou regarde un dessin animé ensemble.

-C'est trooop mignon! Si j'en avais un dans l'estomac, je rendrais mon p'tit'déjeuner...

-Même que parfois il s’endort et maman elle est obligé de le réveiller.


Pitié, achevez le!!! La vie ce gosse ressemblait à une série guimauvissime pour petite familles bourgeoises. Ou à un livre pour enfant. Brandon songeait qu'avancer d'avantage ne les mènerait nulle part quand le môme se cogna contre lui. Bah alors, il tient pas sur ses jambes?

-Pardon.

Qu'il souffla, timide, avant de glisser sa petite menotte dans la sienne. Brandon sentit un fourmillement lui traverser le dos en même temps qu'un pincement chaleureux dans les tripes. Un contact innocent contre sa peau. Une compagnie inattendue?... Un petit air tellement paumé...

-Et toi? Tes parents? il disent rien que tu rentres si tard?

Le solitaire ouvrit la bouche, surpris. Puis il redressa le nez sur leur route et réfléchit silencieusement. Avant de se rendre compte, vexé.

-Hey! J'ai l'air d'être le genre de gosse à qui les parents disent quoi que ce soit? Naaan. Je suis mon propre parent. Ça veut dire que je fais c'que je veux quand ça me chante, et ça, c'est le must du must! J'vais te montrer.


Brandon fit demi-tour et amena le gosse à sa suite. Aller, aller! s'il voulait lui tenir la main, il fallait suivre le rythme de ses longues jambes pressées! Ils traversèrent à nouveau le parking, rasant prudemment les murs comme des ombres vivantes, et trouvèrent refuge derrière le seul pick-up du parking. Bran posa son sac militaire par terre et farfouilla dedans en jeta régulièrement des regards vers les lumières de la station-service, à travers les vitres de l'engin.

-Tu sais quoi? Surveille que le type quitte pas son magasin, commanda t-il en tirant de son sac une longue tige de métal plate. Si jamais il bouge, préviens moi, ok?

Brandon se redressa contre la portière à verrouillage manuel, toujours au aguets du moindre témoin potentiel, et glissa la réglette entre le joins et la vitre. Doucement. Dès qu'il sentit de la résistance, il commença à remuer, les yeux levés au ciel et grimaçant au grès de des sensations qu'il rencontrait. Là! Il reconnu le système de verrouillage, choppa le goujon d'ouverture-fermeture et tira...

CLAC! La goupille sursauta derrière la vitre. Brandon tira sur la poignet et la porte s'ouvrit...

-Votre carrosse! annonça t-il, un large sourire aux lèvres.

Il laissa le môme grimper et se faufiler sur le siège passager avant de lui balancer son gros sac sur les genoux et s'installer derrière le volant. Il referma la portière derrière eux. Quand le môme ouvrit la bouche, Brandon le coupa d'un index contre ses lèvres.

-ATTEND! Ne dis rien... soupira t-il. T'es super content, parce que c'est la première fois que tu t'assois à l'avant, parce que Papa et Maman Ming - ou Chong, ou Yamada - ne te laisse pas y aller.

Qu'il avoue qu'il avait raison! Il commençait à connaître le genre gosse de bonne famille qu'il était! Là dessus, Bran se tortilla reluquer le dessous du volant.

-Me faut de la lumière... dans le sac, choppe moi la lampe torche.

C'était plein d'affaires dans le sac. Des fringues qui ne sentaient pas la rose, un flacon de shampoing, un livre ancien gravé de symboles étranges, des... bourses de cuirs bien fermées... un sachet d'herbe haché. Un crayon de Khôl et du vernis. Des sachets de friandises chiffonnés. La lampe torche!

-Thanks!

Bran eu le temps de retirer le cache qui protégeait le système électrique de la voiture. La lampe torche coincée entre ses dents, il farfouilla dans les câbles. Quand le môme s'agita à nouveau.

-Chut! J'me concentre...

Rah... il se souvenait jamais quelle couleur était rattaché à quel élément de la bagnole... bon, testons jaune et rouge...
Le gosse gueula. Ou fusse une grosse voix autoritaire et pas contente? Bran se cogna la tête au volant en se relavant. Le gérant de la boutique fonçait vers la voiture en brandissant le poing.

-OH SHIT! Tu pouvais pas prévenir?!

-DESCENT DE LA P'TIT MERDEUX!


Shit, shit et SHIT! Les fils électriques pendouillaient sur ses genoux, et le fou furieux se ruait sur eux!

Brandon paniqua : il joignit ses poings l'un face à l'autre les indexes en miroir. Un faible crépitement, une lueur bleu peut-être, nimba ses mains quand il déploya rapidement ses majeurs, les roula autour de ses indexes, tourna les mains l'une sur l'autre dos à dos, brandit ses pouces et les mis en contact dans un mouvement des mains imitant un tour de clef.

La voiture se mit-à démarrer comme par magie. Bran hurla un fier Yahou!, écrasa les pédales, passa la première, et relâcha brusquement l'embrayage. Le pick-up secoua en reculant en trombe, décrit un brusque demi-arc de cercle sur le parking en crissant des pneus, rasa de près les pieds du gérant du drugstore, et disparu sur la route déserte de campagne.

Le jeune sorcier riait aux éclats, fier de son coup. Avant de remarquer le regard insistant du mioche sur lui. Aïe.

-T'as rien vu. lâcha t-il d'une traite. Non, t'as rien vu j'te dis, c'était le fruit de ton imagination.

Non, il n'avait pas vu ses mains briller ni la voiture démarrer à ce moment là, non d'un esquimaux à la rhubarbe!!!

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Anonymous
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MessageSujet: Re: Walking With A Ghost | Ariel & Bran Walking With A Ghost | Ariel & Bran EmptyVen 9 Avr 2021 - 21:15
WALKING WITH A GHOST B’cause you’re the only one who see me. Brandon & ArielLe petit Ariel alternait entre les phases de peur et les phases de rire, l’avantage de son jeune âge et de l’insouciance qui va avec.  C’est cette dernière qui l’avait poussé à escalader le dos de l’adolescent et son âme d’enfant l’avait transformé en cheval que l’imagination avait doté d’un GPS. Heureusement, la destination maison n’était pas enregistrée dans les données de navigation, sinon le brun l’aurait surement abandonné là aussitôt en comprenant que l’enfant n’avait pas pu traverser le pays en quelques heures d’errance.  A moins que ce soit la raison de la rébellion soudaine du destrier ? Mais il y a plus fort à parié, que ce que l’enfant prenait pour un cheval de selle, ne soit rien d’autre qu’un mustang indomptable ! Indomptable, mais doté du pouvoir de faire rire le petit bonhomme qui s’agrippait de toutes ses forces pour ne pas être désarçonné et en donnait même des jambes pour le calmer. "C’est toi le saquamorve ! " Râla Ariel sans même comprendre de quoi il parlait, et en lui tirant la langue sans réaliser que de là où il se trouvait, le brésilien ne pouvait pas vraiment le voir. Et encore heureux pour le plus vieux, car le gamin avait hésité entre lui répondre cela, ou lui mordre l’oreille qui le tentait à quelques centimètre de ses dents !

Des rires à la peur, un sentiment revenu rien qu’en regardant le bâtiment qu’il avait fuis en esquivant des balles de fusil. Caché dans le dos de son bienfaiteur du soir, Ariel s’offensa toute fois quand il prétendu que sa mère était de mèche avec la brut qui tenait l’établissement ou l’avait oublié. Le rire diabolique dans la nuit fit encore grimper le trouillomètre qui perdit un peu de son aplomb, mais essaya de se rassurer comme il put. "Non c’est toi qui dis que des bêtises monsieur !"  Oui, ça ne pouvait être que ça, parce que ses parents l’aimaient comme ils lui disaient tout le temps ! Si le comportement tantôt méchant tantôt gentille du brun le perdait un peu parfois, son langage et ses expressions argotique l’aidait encore moins à percer le jeune homme à jours. Quoi que le fait qu’il se paie sa tête à ses questions pour enrichir son vocabulaire aurais dû l’aider. "Normal, j’ai à peine dix ans moi ! Et puis tu parles trop bizarrement monsieur !" Une justification que le petit porta en écartant ses mains et en levant ses yeux au ciel, découvrant au passage le magnifique ciel étoilé que cette nuit leur offrait. D’ailleurs le langage du brun lui joua des tours, puisque la chevelure de jais voulu fouillé la chevelure brune prétendu marqué. Ariel bouda un peu de se faire rembarrer, mais il commençait à comprendre que le jeune était ainsi, étrange, à le prendre pour un bébé et à le repousser tout le temps.  Manque de chance pour lui, peu importe les traitements, il n’allait pas le lâcher, pas en étant au milieu de nulle part !

L’esprit enfantin avait du mal à suivre la logique de son ainée, et pensait tout simplement qu’il passait du coq à l’âne, ignorant le lien entre les plats de sa mère, la présence ou non de son père et les câlins. Et à nouveau il retrouva sa bouille désabusé puisque sa mère distribuait des câlin à la demande, et lui aussi il aimait ça, il pourrait lui en faire si il passait au-dessus de sa prétendue saleté ! "Je t’en ferait moi des câlins, après mon bain si tu veux monsieur, comme ça tu pourras pas dire que je suis sale." Déclara le môme  en prenant une pose de cupcake, main en coupe sur son visage, tête incliné et sourire lumineux malgré la nuit. Comment lui résisté ? En voyant la scène avec des yeux de pervers, en interprétant ses propos avec un double sens., chose que l’adolescent aux hormones dominantes allait surement faire, d’autant plus quand le petit par enthousiasme s’accrocha à la jambe à sa portée.  Si il rigola en se faisant secoué comme un prunier, il obéi toutefois en se reculant d’un tout petit pas, sans même relevé le nouveau surnom dont il venait de se faire affublé. Et si lui n’en avait donnée qu’un au jeune homme, un poli, puisqu’il se contentait de l’appeler monsieur, se terme semblait exaspérer le jeune qui lui demanda de l’appeler Bran le magnifique. Un petit rire sorti de ses lèvres avant qu’il hoche la tête. "D’accord Gatsby le magnifique !" Il ria à nouveau en repensant à cette pochette de dvd dont il avait dû lire une bonne centaine de fois le titre. Et il aurait l’occasion de le relire, puisque après l’avoir interrogé sur son numéro de téléphone, puis sur son adresse, le brun allait visiblement l’aider à rentrer chez lui ! C’est donc le cœur plus léger qu’il se mit en route.

Pour animé cette petite balade nocturne, et entre deux protagonistes bavards, la conversation se fit. Et faut croire que le plus jeune n’était pas le seul effrayé puisque le magnifique voulu s’assurer qu’il soit bien humain.   "Arreteeeuuuh ! Je vais pas dormir sinon. Les montres ça existe pas, t’es un menteur !" Un fantôme qui ne reconnaît pas le monde surnaturel, c’est assez peu commun, cependant, le petit ignore totalement sa nouvelle condition… Pour dédramatisé un peu, l’enfant se mis à parler d’un manga que son père lisait et qui parlait aussi d’un chat. Il en arriva donc à parler de ses petites bêtes, mais Brandon ne semblait pas disposer à déblatérer sur le sujet, et la conversation revient sur ses parents dont il ne se fit pas prier pour faire l’apogée. Et à nouveau, le petit ne comprenait pas la réaction du jeune, qu’il dise trouver sa mignon, alors que son attitude comme ses propos d’après, laisser à penser qu’il n’aimait pas ce qu’il entendait. Ariel était perdu, ne comprenait plus rien et ne savait absolument pas ce qui se passait dans la tête friser de son sauveur. Il essayait d’y réfléchir, mais l’ironie et les sarcasmes n’était pas encore assimiler, et donc il se triturait les méninges pour rien. Parce que même avec toute l’imagination dont il disposait, jamais mignon n’aurait de sens avec vomir ! Il contempla un moment son visage, comme si la réponse à ses interrogations allait y apparaitre. Sauf que ses pieds eux, ils ne virent pas la racine. L’avantage c’est qu’il gagna ainsi la possibilité de prendre la main du sorcier, chose qui le rassura un peu plus.  

Jamais il n’aurait retourné la question si il avait su ce qui l’attendrait ! Rien que la tirade du brun n’annonçais rien de bon, le gamin ne comprenait pas tous les mots, mais n’osa pas en faire la demande sinon il y a fort à parier que le brésilien se moquerait de lui, encore. Cependant si Ariel savait qu’il devait obéir à  ses parents, il savait que les ordres et les interdictions étaient pour son bien et sa sécurité. Si Ariel essayais encore de mettre un sens sur ce must du must, il fut rappelé à la réalité par sa main que l’adolescent tirait dans l’autre sens. Revenir sur leur pas ? Mais pourquoi ? Le petit n’y comprenait rien, et courait comme il pouvait à côté du sorcier qui marchait à pas de géant. "Mais ooooon va ouuuu ?" Voix tremblante dut au secousse de cette course improvisée, mais au moins il tenait le choc, ce qui aurait pu lui mettre la puce à l’oreille, sa santé bien trop fragile ne lui permettant pas vraiment de fournir pareil effort ses derniers temps. Sa main serra de toutes ses forces celle du brésilien quand ils arrivèrent sur le parking, la peur lui arrachant les tripes ou presque. "On devrait pas revenir ici…" Un simple murmure, a peine audible, si bien que le brun n’en fit rien, enfin si, il lui donna l’ordre de surveiller l’homme qui le terrorisait. Il eut du mal à lâcher la main, l’adolescent dut lui arraché, et rapidement, au premier petit bruit, l’enfant s’agrippa au jean et son regard, suppliant chercha celui du jeune, mais ce dernier trop concentré ne le vit pas vraiment et Ariel le regarda donc a l’œuvre, sursautant quand la goupille céda.

Tout se passait vite pour la tête de jais, si il était perdu, quand on lui demanda de monter dans le véhicule,  il eut toute fois un petit moment d’hésitation. Le magnifique était vraiment en train de voler se 4x4 ? Ce qui faisait de lui son complice ? Non, il ne pouvait pas monter dans la voiture, il ne devait pas. Si dans un premier temps, il plongeât son regard dans celui émeraude en secouant sa tête négativement, un petit bruit le fit sauter dedans avant même qu’il n’est le temps de s’expliquer.  Etrangement, une fois dedans, le petit se sentie un peu plus en sécurité, et il accusa le coup du sac sur ses jambes en serrant les dents, avant d’ouvrir la bouche pour protester, pour mettre du plomb dans la cervelle du brun, comme dirait sa mère, lui faire entendre que ce n’était pas bien du tout. "T…" Coupé à peine commencé par un index atterrissant sur sa bouche, il grimaça de dégout  et se recula rapidement pour fuir l’odeur de tabac froid et une autre odeur répugnante qui émanait du doigt. "Yurk ! Tu pus !" Franchise enfantine qu’il avait bien chercher à le taquiner depuis leur rencontre, et encore taquiner reste un euphémisme. "Et t’as tout faux, je monte déjà devant quand la place est libre ! " Râla t’il. Puis à sa demande, il commença à fouiller le sac qui lui écrasait les jambes pour trouver la lampe de poche, avant de réaliser que non, il ne le ferait pas pour l’instant, il arrêta donc ses recherches et croisa ses mains sur son torse en se renfournant, ne réalisant pas que le temps était compté dans ce vol. "J’ai pas entendu les trois petits mots monsieur Bran le magnifique impolie !" Il ne bougeât pas, pas tant que l’autre ne lui dise s’il te plait, et seulement à ce moment-là, il lui tendu la torche qu’il avait toutefois pris soin de repérer.  Il regarda le jeune s’affairer sous le volant, la boule au ventre, le stress commençant à se manifester puisqu’il n’avait plus rien pour le distraire. Cela dit, cela lui permis d’entendre le petit claquement de porte, et c’est ainsi qu’il découvrit le méchant bonhomme qui essayait de courir vers eux. Le souffle coupé par la peur, il s’agita, ses mains se secouant dans tous les sens alors qu’un gémissement sortait de ses lèvres, puis il finit par venir tapoter l’épaule du brun pour le prévenir, ou au moins qu’il regarde par le parebrise et découvre le danger se rapprochant. Et quand il comprit enfin, le brun lui râla dessus plutôt que de faire le nécessaire, si bien que l’atmosphère de la voiture se chargea de panique en un instant. Par reflexe, bien que inexplicable, l’enfant se cacha au pied du siège, regardant le brun avec supplice de mettre fin à tout ça. Le petit tremblait dans sa cachette, jetant de petit coup d'œil au sorcier dans l'espoir qu'il les sorte de là. Si ses yeux voyaient très bien les mouvements des longs doigts et la pointe de magie qui ressortait dans l'acte, son cerveau était bien incapable de le comprendre. La scène défilait devant des yeux vide, peut-être plus tard le jeune pourrait interpréter les choses, mais pour le coup, il sursauta quand le moteur de mit en route, se cognant une première fois au vide poche avant que ses sourcils ne se froncèrent quand le brun lui déclara qu'il n'avait rien vus. Dans sa tête, Ariel se demanda furtivement ce qu'il avait loupé, mais le deuxième coups à la tête par le tableau de bord quand la voiture démarra en trombe lui fit totalement oublié ce détail. Pour le moment du moins...

Plein de reproche naissaient dans la tête de jais, sur le fait qu'il ait démarré alors que aucun d'eux n'étaient attaché, sur sa conduite trop rapide, sur le vol du véhicule parce qu'après tout, il n'avait encore rien dit là-dessus non plus. Pourtant il se tué, parce que dans un sens il lui avait sauvé la vie, même si ce magnifique l'avait mis en danger avant, si lui-même ne l'avait pas fait en sortant de sa maison, il n'en serait pas là ! Il était le seul coupable dans tout ça au final. Quand la conduite se stabilisa un peu, le petit essaya de se remonter sur le siège. Moment stratégique mal choisi puisqu'il le fit en plein virage redoutable, il prit donc la portière dans l'arcade avant d'être expulsé contre le levier de vitesse et après un effort surhumain, il arriva à ses fins en riant aux éclats. " Même pas eux mal ! " Expliqua t'il au regard vert intrigué pose sur lui tout en bouclant sa ceinture. "Tu devrais le faire aussi. Ta ceinture." Évidement la réponse du plus grand se fit par la négatif, et Ariel monta les yeux au ciel, découvrant le toit ouvrant du 4x4. Il repensa alors à ce qu'il lui avait dit plus tôt, personne à qui obéir, qu'il fessait ce qu'il voulait quand cela lui chantait. Oui il avait eu du mal à comprendre, mais les grosses lignes lui restaient accessibles. Un sourire coquin ce dessina sur ses lèvres. "Dit ? On peut dire que je suis sous ta surveillance maintenant ? Et tu sais que les chats ne font pas des chiens ? Du coup, si c'est toi mon baby-sitter, moi aussi je peux faire ce que je veux quand ça me chante !" et sans attendre de réponse, le petit déverrouilla sa ceinture, se leva sur le siège et appuya pour ouvrir le toit avant d'y passer sa tête et ses mains. Le petit souriait, avant que l'air ne le fasse grimacer en le frappant, fouettant plein visage. Ariel resta un moment ainsi, inutile de lui demander si ce moment était plaisant ou non, il ne serait répondre. Le vent n'était pas très agréable, mais le sentiment de liberté, lui, l’était complètement !

Après un petit moment passé la tête dehors, l'enfant refit irruption dans l'habitacle, riant aux éclats maintenant que sa bouche ne subissait plus de frottement d'air. " Viens c'est trop drôle ! " Non, il ne réalisait pas que le brun conduisait et ne pouvait donc pas venir partager ce moment-là. Et il repartie si vite qu'il était venu ! Seulement cette fois si, le changement d'atmosphère le fit perdre l'équilibre, et il se dit projeté sur la banquette arrière. "Je vais bien !" nouvelle affirmation jeter entre deux rire avant qu'il ne se relève et repasse sur le siège passager, et cette fois ce ne fut pas au bouton du toit ouvrant que les petits doigts s'attaquaient, mais au bouton de la radio ! Il le digona un moment, le temps de trouver une station dont l'activité première n'était pas de parler, mais de passer de la musique, mais aussi de la bonne musique, et un petit crie sortie de sa bouche quand une musique qu'il appréciait grandement fut dans la boîte. Cette fois il tourna un autre bouton pour augmenter le volume et il se mit à danser, enfin gigoter serait peut-être plus réaliste, parce que de sa position en tailleur, cela ne ressemblait pas à grand-chose ! Inconscient, il attrapa la main sur le volant pour le faire se mouvoir avec lui. Ariel bougea donc au rythme de la musique, puis d'une autre et petit à petit la lumière au bout de la route sinueuse arriva. Des lampadaires au long éclairaient une bourgade dont la voiture s'engouffra. Ville fantôme à cette heure de la nuit, aucune lueur à travers les vitres des maisons, pas une voiture, pas un piéton, le calme total d'une ville endormie. " C'est pas ma ville ça Bran le magnifique..." La voix dessus par l'échec qu'il vivait. L'enfant ignorait être à l'autre bout du pays, et pensait être arrivé à cette station-service à pied, alors dans sa tête, il n'avait pas quité Seattle, où il n'en était pas loin. A dix ans la marche à pied ne vous mène jamais a plus de quelques minutes de votre point de départ surtout en si peu de temps !

Les larmes commencèrent à inonder les yeux noir, sa maman lui manquait et se rendre compte que l'adolescent ne savait pas plus que lui la route du retard lui mis un sacré coup sur le moral. "Tu crois qu'un jour je rentrerais chez ? STOP !" Se coupa l'enfant lui-même en passant du murmure à un énorme crie qui aurait pu réveiller la ville. Comme pour s'expliquer, il pointa du doigt une cabine téléphonique survivante. Jamais il ne c'était servi de pareil engin, mais ses parents lui avait expliqué qu'il s'agissait de téléphone. " on peut appeler ma maison s'il te plais ? La voiture stoppé, il n'attendit pas plus pour sortir et courir vers la boîte métallique. Il tira de toute ses forces sur la porte coulissante, laissant ses veines apparaître sous l'effort, il eut tellement de mal que dès qu'une petite ouverture se fit, il se faufila telle une anguille à l'intérieur, son premier bras attrapant déjà le combiné avant même que son corps ne soit totalement à l'intérieur. Ses doigts s'agitaient a une vitesse folle pour taper le numéro de portable de sa mère, il attendu, des secondes qui lui parurent sans fin, mais rien, aucun bruit, aucune tonalité. Alors il lâcha le combiné en larme, ne se doutant pas qu'il lui manquait seulement de l'argent pour remédier à cet échec. Il voulut sortir, mais là aussi, ses petit muscles refusèrent de pousser la porte trop lourde pour lui sans l'adrénaline pour l'aider, pourtant cela l'enfant ne le remarqua pas, car son corps passa a travers la matière pour courir se réfugier dans les jambes du brun qui s'approchait. "Ça...ça mar...marche...p...pas."
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Brandon Rodriguez
Brandon Rodriguez

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MessageSujet: Re: Walking With A Ghost | Ariel & Bran Walking With A Ghost | Ariel & Bran EmptyLun 3 Mai 2021 - 0:08
⋆ Walking With A Ghost ⋆ Ft. Ariel Mais comment Bran avait pu se retrouver à baby-sitter un pauv' gosse perdu dans une station service au milieu de nulle part?! Il n'aurait pas à se poser la question plus longtemps, ils avaient trouvés un excellent compromis : le fugueur l'aidait à retrouver son chez-lui, et en échange sa mère lui préparait un repas maison comme il n'en avait pas mangé depuis des années! Et avec un peu de chance, l'ado fantasma comment une mère éplorée pourrait remercié le charmant sauveur de son fils en l'invitant à passer la nuit à la maison, séance câlins et petites-douceurs comprises...

-Je t’en ferait moi des câlins, après mon bain si tu veux monsieur, comme ça tu pourras pas dire que je suis sale. dit le petit innocent en lui présentant sa bouille la plus adorable.

-Non... c'est pas... Bran gesticula dans tous les sens et ébouriffa sa crinière en grognant. Puis baissa littéralement les bras et tapota la tête de l'ingénu. Viens me redire ça dans... six ou sept ans, et on en reparlera, ok?

Bigre, c'était pas le genre d'affection dont un ado submergé par ses hormones avait besoin! Il avait passé l'âge de serrer un bisounours dans ses bras pour se consoler.

-D’accord Gatsby le magnifique!

-Qu...?! Bran! C'est BRAN le magnifique, s'pèce de dyslexique auditif! D'ailleurs c'est quoi ton nom? Non pas que j'm'intéresse à toi hein, mais enfin, j'ai pas de laisse, alors si tu suis pas mon rythme et que tu t'perds vaut mieux que je sache comment te rappeler au pied.


Ce qui ne semblait pas sur le point d'arriver. Le gosse semblait collé à lui comme un bout de ruban adhésif. Brandon avait beau se secouer dans tous les sens en râlant, quand il n'était pas sur son dos, il finissait accroché à sa jambe, ou collé à sa main! Indécrottable le mini truc... Ça ne s'arrangea pas quand le sorcier évoqua l'existence des créatures de la nuit...

-Arreteeeuuuh! Je vais pas dormir sinon. Les montres ça existe pas, t’es un menteur!

-Bien sûr que si ils existent! Y a pas trois jours que je m'envoyais en l'air avec une louve-garoute, cette garce m'a lacérée le dos en hurlant!


Bien sûr que c'était vrai! Ça lui grattait encore derrière l'épaule... Là dessus, le frisé retourna côté parking. Il avait un plan...

-On devrait pas revenir ici…

-On va pas faire la route jusqu'à je ne sais même pas où à pied! Arrête de pleurnicher et suis moi...


Le pic-up du tenancier de la station était à leur disposition. Un peu d'astuce et le délinquant parvint à forcer la portière et pénétrer dans le véhicule, suivit du gamin, peu convaincu. Quoi encore, papa et maman ne le laissait pas s'assoir à l'avant? Ben qu'il en profite!

-...t’as tout faux, je monte déjà devant quand la place est libre!

-Oh! Toutes mes félicitations Mini-Pouce. Si j'avais une médaille, je te la remettrais,
ironisa t-il en bidouillant les câbles électriques sous le volant. L'avait besoin de la lampe torche... Assistant! La lampe torche!

-J’ai pas entendu les trois petits mots monsieur Bran le magnifique impolie!

Brandon pinça les lèvres et renifla méchamment par les narines, les yeux ronds. Meuh keskilé inirvant c'gosse!!!

-Aboule la lampe ou j'te jette dans le premier bois qui passe et je te laisse te faire bouffer par les loup-garous-zombis!

Na! Il y était presque quand un juron le sortie de sa concentration. Le proprio de la station et du pic-up qui déboulait! Mais le gamin était censé jouer les sentinelles pendant qu'il tentait de faire démarrer le véhicule?!
Brandon fit appel à ses pouvoirs magiques par réflexe, la voiture démarra sans contact, et il prirent la fuite à toute allure, voyant l'homme vociférant rapetisser dans le rétroviseur. Ils avaient réussi! AH! AH! A eux la voiture! A eux la route!

Brandon fusa sur les routes désertes. Sait-on jamais que le gros moustachu n'ai pas moyen de les courser. Il lui avait fichu une peur bleu! Il pris un virage à toute vitesse et se rappela la présence de son passager au "Aïe!" qu'il lâcha en valdinguant d'un côté à l'autre de sa place. Sa tête avait heurté plusieurs coins. Ouch...

-Rien de cassé? grimaça l'ado, s'attendant à lui découvrir une blessure au front.

-Même pas eux mal! qu'il rigola joyeusement, indemne.

-Ben mes aïeux, t'es costaud.

-Tu devrais le faire aussi.

-Quoi? Me servir de ma tête comme d'une boule de flipper?

-Ta ceinture.

-Oh. Non merci, Môsieur-Trop-Bien-Eduqué.


Mais ouais, valait mieux que lui s'attache bien. Bran n'était pas très responsable, mais il gagnerait à ramener un gosse à sa mère en un seul morceau plutôt que blessé de partout.

-Dit?

-Mh?
marmonna l’adolescent qui gardait les yeux sur la route, plus serein après leur vol mouvementé.

-On peut dire que je suis sous ta surveillance maintenant?

-Tu vois quelqu'un d'autre pour te surveiller ici?


-Et tu sais que les chats ne font pas des chiens?

Bran lui jeta un coup d’œil en plissant des sourcils. Où il voulait en venir le p'tit malin? Qu'est-ce qui se mijotait dans sa p'tite tête? Ça sentait le coup foireux...

-Du coup, si c'est toi mon baby-sitter, moi aussi je peux faire ce que je veux quand ça me chante!

-Quoi?... J'ai jamais dis... hey, HEY! Tu fais là?! Descend d'là! Descent, qu'j'ai dis!!!


Pas croyable! Le gosse se détacha, bondit debout sur son siège et engouffra sa tête à travers le toit ouvrant! La voiture zigzagua le temps que Bran le tâtonne de sa main droite pour essayer d'agripper un bout de vêtement et l'obliger à se rassoir, sans succès. A la place, il leva les bras au ciel en riant dans le courant d'air.
Se rendant compte d'une part qu'il ne pouvait pas l'attraper sans lâcher le volant et d'autre part qu'il semblait stabilisé sur son siège, Brandon le laissa faire, pas trop rassuré d'abord, puis de plus en plus à l'entente de ce rire qui venait du cœur. Le bouclé sourit lui aussi dans l'habitacle. Sa joie était contagieuse, plus que ça, on aurait dit que le gosse vivait ça pour la première fois, cette liberté. Puis le sorcier rit franchement quand le gamin revint à l'intérieur tout ébouriffé et l'air un peu sonné par la vitesse. Il voulait jouer les rebelles? Il faisait moins le fier, maintenant!

-Viens c'est trop drôle!

-Et qui c'est qui tient le volant, Shelock? Ton ami imaginaire?!


Et le voilà repartie la tête dans les nuages... quand une pression subite le fit s'envoller de l'avant du véhicule.

-OH MERDE!

Brandon freina d'un coup sec. La voiture crissa sur plusieurs mètres, et tout l'avant de son corps rebondit à l'arrêt. Le p'tit venait de se faire aspiré par le toit ouvrant!!!

-Je vais bien! déclara une petite voix à l'arrière. Brandon se retourna sur son siège et découvrit l'asiatique étalé sur la banquette. Le sorcier porta une main à son cœur affolé en soupirant. Doux Jésus! Il avait bien cru qu'il s'était littéralement envolé...

-'Tain, fait attention! J'lui dit quoi à ta mère, moi, si j'te ramène en miette?! Plus de toit ouvrant! se hissa t-il refermer celui-ci avant de redémarrer.

... Alors l'intenable s'attaqua à la radio!


-Mais ça suffit! qu'il tapota la main touche-à-tout du petit avant qu'il ne la lui ravisse pour fangirliser sur une chanson qu'il a-do-rait et se mettre à danser dessus. Brandon commença à désespérer. Ce gosse était épuis-

Mais il venait pas lui prendre le volant pour faire valser la voiture dans tous les sens le malade?!! Bran hurla, le mioche rit aux éclat, la voiture tangua sur les rythmes de Britney et rasa de près un luminaire perdu au milieu de la nuit.  La taule fit quelques étincelles.

-Ce gosse me rend diiiingue!!! geint-il en choeur avec la chanteuse pop des années 90.

Que quelqu'un lui vienne en aide!... Il parvint à le renvoyer sur son siège d'une bourrade du coude.

-Tu veux nous tuer?! Ne refait jamais ça! P'tit inconscient...

C'te flippe qu'il avait eu... Un peu plus et il se mangeaient le lampadaire. La route fut de plus en plus éclairée, révélant l'entrée d'un village. Désert.

-C'est pas ma ville ça Bran le magnifique...

-Psssht. Me parles pas, p'tit déconcentrateur...


... Il n'avait foutrement pas plus idée que lui d'où ils avaient atterrit... Un reniflement alerta Bran. Oh c'pas vrai! Voilà qu'il pleurait maintenant! Est-ce qu'il y avait été trop fort avec lui?!

-Hey, arrête, morve pas dans ma voiture! pesta t-il. Il dodelina de la tête, désemparé.

-Tu crois qu'un jour je rentrerais chez moi?

-Mais oui, mais oui, le temps de trouver l'adresse et-

-STOP!


Quoi encore?!! Brandon pressa sur la pédale de frein, la voiture les secoua à nouveau brusquement. Un p'tit chien sous les roues?! Un apparition fantomatique dans ce lieux à l'air abandonné?!

-On peut appeler ma maison s'il te plais? demanda t-il le plus innocemment du monde en pointant du doigt une cabine téléphonique.

Brandon écrasa une main tatouée HELLO sur son visage et la laissa glisser très lentement, donnant à ses traits une expression fatigué et morbide... assassine? C'est ça. Il serait bien tenté de commettre un petite meurtre, un tout petit de rien du tout, après les coups sur coups du gamin. Il cacherait son corps, personne ne remarquerait rien... Ce dernier ne se fit pas prier pour bondir hors de la voiture et se ruer sur la cabine.

En le voyant batailler avec la porte, réussir à se faufiler et se jeter sur le combiné comme un désespéré, Brandon soupira. Ce n'était qu'un mioche qui avait une famille, s'était retrouvé dehors sans rien comprendre, et était pressé de les revoir. Il aurait pu le laisser s'agiter sur les touches encore un moment avant qu'il se rende compte que cette machinerie avait besoin d'être nourrie de quelques pièces pour fonctionner, histoire de lui donner une punition après ses bêtises et pour se marrer un peu, mais ses pleurs firent abandonner toute malice au sorcier. Bran leva les yeux au ciel et fouilla dans le range-monnaie de la voiture et - Bingo! - en tirer ce qu'il fallait.

Il sorti de la voiture en faisant sauter les piécettes dans sa main quand le gosse quitta la cabine en pleur. Quand le gosse passa au travers de la cabine en pleur. Quand... quand le gamin qui le suivait depuis quelques heures... vint juste de...
Brandon resta figé quand il lui atterrit dans les jambes comme un petit boulet de canon et s'y accrocha en sanglotant.

-Ça...ça mar...marche...p...pas.

... quand le gosse qui n'avait interagit avec personne d'autre que lui, ne savait pas d'où il sortait, ne gardait aucune blessure de ses chocs, venait de TRAVERSER UNE PUTAIN DE VITRE?!! et crade, la vitre, pas le genre à pas y être, hein.

Le médium repoussa le gamin et darda un doigt tremblant vers lui.

-T-Toi... grinça t-il, de peur? de colère? de fatigue? Depuis quand?...

Brandon fit un pas en arrière quand le mioche à l'air perplexe approcha de lui.

-Depuis quand est-ce que tu es...?!! Non. Non non nonononononononooooooooon et NON!!! C'est hors de question! Le jeune junky gronda, se pris entre les mains, et éclata d'un rire dément. J'ai pas signé pour ÇA!

Il était censé ramener un gosse VIVANT à ses parent, pas... pas... Il reluqua le faux ange, sa peau au teint lunaire, sa petite bouille perdue, son pyjama, ses... ses pieds sans chaussures... Ooh, il le sentait, maintenant! Il le sentait même très bien, les fourmillements à son contact! La rencontre, quasi naturelle pour l'habitué des esprits entre un corps spectral et le sien de chair, d'os, et de capacités médiumniques qu'il n'avait jamais réclamé!

-Mon risotto au champignon!!! gueula t-il, sous le choc.

Il pouvait tiré un trait dessus, maintenant!... Brandon se sentait trahit. Exploité par un vil ectoplasme! Il tourna les talons en agitant sa paume qui disait...

-Goodbye.

Non, non, non, il ne se coltinerait pas un nouveau fantôme. C'était trop pour lui. Il débouchait une bouteille de vodka restée calée dans son pantalon quand le gosse ne l'entendit pas de cette oreille et vint s'accrocher à lui comme un désespéré. Alors Bran, lui-même à deux doigts de pleurer derrière ses rires fit volte face en agitant sa bouteille vers lui.

-De l'aide?!! Mais on ne me demandent que ça, de l'aide! Toute ma vie ils m'ont harcelés pour avoir mon attention et puiser dans mon énergie!!! Mais les... les êtres comme toi... accusa t-il, saoul de colère. ... Ils se fichent pas mal des conséquences! Ils m'ont gâchés ma vie!... Ils ont... Ils... Ils ont tout ruinés... A chaque fois... Ils ne savent faire que ça...

Ils étaient là. Depuis tout petit. Depuis toujours. Encombrants, égoïstes, sans scrupules pour le pauv' gosse paumé qu'il était!!! Il ne représentait qu'une oreille sensible à leur tourments, rien qu'une source d'énergie pour leurs permettre de se manifester, tout comme le mioche qui puisait lui aussi sans même s'en rendre compte au point de passer pour un vivant!!!...
Ils avaient ruinés ses relations.
Ils avaient anéantis toute sa crédibilité...
... Fait de lui le fou allié...

Un junky solitaire et bon pour l'asile.

Il rit encore un peu, un petit rire déchirant, puis se calma, épuisé.
Ce n'était pas la faute du gamin. Bien sur qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il ce passait. Il ne pouvait pas comprendre l'état dans lequel il se trouvait réellement, que sa maman ne l'attendrait sans doute plus à la maison...

Dans son hystérie, le sorcier en avait lâché ses pièces éparpillée au sol. Il savait déjà ce qui se passerait si le gosse les choppait pour appeler. Il arriverait à les attraper, puisque c'est Brandon qui le lui permettrait malgré lui, lui insufflant la capacité de toucher la matière comme n'importe quel vivant tant qu'il restait dans son sillage. Alors paierait la machine, composerait le numéro... mais quand sa mère décrocherait, il entendrait sa voix à elle sans parvenir à se faire comprendre... au mieux sa voix filtrerait comme un filet grésillant que seul une écoute minutieuse et un appareillage sophistiqué de chasseur de fantôme pourrait détecter, et encore...

Le médium passa la main dans sa tignasse, le visage las. Il n'était pas, mais alors vraiment pas, d'humeur à balancer à un mioche de 10ans qu'il avait quitté le monde des vivants.

-... Écoute Ariel... faut que j'te dise un truc. Je vois les gens qui sont morts.

Silence. Est-ce qu'il comprenait?... Lui et sa manie du premier degrés!

-Je te vois. Toi. Et tu es... Il agita les bras en le désignant tout entier, à défaut d'arriver à prononcer les mots. Je ne suis pas censé te voir! T'es capout! T'as clamsé, trépassé, tu manges les pissenlits par la racine, là!

Bran écarta grand les bras pour appuyer le sérieux de ses propos. C'est pourquoi le gamin vint à nouveau se coller à lui, voyant là une blague de sa part alors qu'il était parfaitement capable de le prendre dans ses bras contrairement à Casper! Brandon leva les yeux aux ciel, ses bras toujours bêtement tendus. Mouais, alors, s'il devait lui expliquer ses le fonctionnement de ses pouvoirs aussi, ils étaient pas rendus...

-...Ouais, ok, mais en fait non, moi, je suis pas comme les autres, tu vois? J'vois les gens dans ton cas et j'peux les sentir au touché, aussi. Il posa ses longues mains d'ado sur ses frêles épaules d'enfant pour l'écarter de lui et demanda, plus tendre mais sérieux. Est-ce que t'as pas vu une... grande lumière, quelque part? Un tunnel lumineux? Un escalier qui montait au ciel, une connerie du genre?

Nan, parce que, ça l'arrangerait bien, en fait. Il saurait très exactement où l'accompagner. Mais non, point de lumière à l'horizon. Ce qui était quand même étrange pour un spectre de son age : les enfants étaient rares sur terre. Peut-être parce qu'ils n'avaient rien à régler de leurs vies. Et celui-là n'avait très clairement pas eu une fin traumatisante... alors? Mystère...

Les choses devenait soudain compliqué. Que faire de ce mioche? Comment s'en débarrasser?! Il devait le ramener chez lui, c'est sûr. Au plus près de ses proches, ou du lieux où reposait son corps. Il devait bien y avoir une carte routière des environs dans le vieux pick-up pour repérer son adresse. Mais pour l'heure... le mioche était bien décidé à parler à sa mère.

-Je vais appeler chez toi, d'accord? Mais si je te passe ta mère, voilà ce qui va arriver : elle ne t'entendra pas. Tu pourra appeler, et crier aussi fort que tu veux, personne ne t'entendra. A part lui... C'est ce qui arrive quand on est...

Bref. Se disant, Bran alla à la cabine, garda la porte ouverte pour le mioche qui... se rappela l'étrange phénomène de plus tôt et, conscient de sa nouvelle capacité, réitéra son tour de magie avec succès sous le regard blasé du sorcier.

-Ouiii, tu peux passer à travers les objets... tu vois : truc de fantôme! ... Non, pas de mutant: de fan-tôme, j'ai dis! précisa t-il quand l'amateur de manga commença à partir dans des délires de super-héros.

Ça devint vraiment gênant quand il tenta d’étudier son don avec ses humeurs de pile électrique. Soudain, Ariel se cogna contre la surface à exploiter. Une lueur bleuâtre disparue mystérieusement des poings de Brandon en même temps qu'un air narquois sur son visage. Hé, hé. Venait-il de comprendre que lui aussi il était un peu magicien et qu'il avait le "pouvoir" de contrecarrer son don, ou bien?... Pour preuve, quand il lui demanda de mettre les pièces dans la fente et taper le numéro, le gamin parvint à le faire sans difficulté.

Ça sonnait dans le combiné. Brandon coula un regard hésitant sur Ariel. Il se croyait encore vivant. Bizarrement invisible et capable de traverser les murs à l'occasion, mais vivant. Un chez lui où rentrer, les bras de ses parents à retrouver... Ça sonnait. Tuuuut. Tuuuut. Il pouvait encore laisser tomber et lui faire croire qu'il était en vie pendant un temps. Oui mais combien?! Une telle supercherie ne prendrait pas éternellement! Et ça sonnait... sonnait... Cruel compte à rebours. Bran avala sa salive et ferma les yeux pour se donner du courage. Aller, dès que Maman-Ariel décrocherait, il lui passerait son fils et alors, parlant dans le vide, il finirait par admettre que quelque chose clochait et qu'il avait trépassé d'une façon ou d'une autre.

Bran ne savait pas pourquoi il était là, il devait avoir quelque chose à régler. Il l’emmènerait chez lui, devant une maison dont la porte resterait hermétiquement close, et à moins qu'il décide de hanter les lieux, il le mènerait jusqu'à sa tombe sur laquelle il ne pourrait qu'admettre la réalité de sa triste condition.
Il lui raconterait tout, la mort, les esprits, le processus, tout ce qu'il avait compris au terme d'année et d'année de médiumnité non-consenti et qui pourrait l'aider dans sa nouvelle vie de fantôme, et enfin, l'heure venu, il lui dirait adieu en levant une bouteille de vodka fraichement volée ou un flacon de pilule pour pouvoir l'ignorer et reprendre leurs routes respectives en toute sérénité...

...Ce qui devrait lui prendre au bas mot une petite partie de la nuit : il serait enfin libre à l'heure du petit déjeuner!

BIP!

-Bonjour, vous êtes bi-

-Allo? C'est... personne!, j'ai quelqu'un à vous passer :

Alors Brandon tendit le téléphone au gamin.
Azy, cause à ta mère chagrinée et rend toi compte qu'elle ne te répondra pas parce qu'elle est incapable de t'entendre comme le FANTÔME que tu es! songea t-il, pressé de passer à autre chose. Il avait terriblement envie d'un verre, là...

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MessageSujet: Re: Walking With A Ghost | Ariel & Bran Walking With A Ghost | Ariel & Bran EmptyMar 20 Juil 2021 - 22:36
WALKING WITH A GHOST B’cause you’re the only one who see me. Brandon & ArielLe petit découvrait la liberté en voiture, et si au début il se contenta d'enlever sa ceinture, son inconscience le fit braver des interdits sans avoir conscience du danger. Alors après avoir joué avec le toit ouvrant, mit son brushing inexistant a mal, puis s'être fait éjecter à l'autre bout de la voiture, il s'en prit à la radio, montant le volume plus que nécessaire avant de danser comme un fou dans l'habitacle. Si cela était mignon, ce le fut beaucoup moins quand il commença à mettre des à-coups dans le volant. Heureusement le brésilien arriva à rétablir la trajectoire et pesta contre le petit. Ariel pourtant d'un naturel obéissant n'en fit rien, trop excité par le moment qu'il vivait. Il aurait fallu que le brun le force à s'arrêter et à l'écouter pour qu'il prenne les paroles au sérieux. Hors là, il ne fis que rire de plus belle à la voix suraiguë de son nouvel ami, se moquant gentiment de lui jusqu'à se faire renvoyer sur son siège. Oh, il serait volontiers retourné à l'assaut du volant, ou bien, du brun lui-même en le chatouillant, seulement cette fois, la voix plus menaçante de Brandon ne lui échappa pas.” Pardon, je recommencerait plus.” Plus calme, il se mit alors à regarder par la fenêtre. L’obscurité fut bientôt mise à mal par beaucoup plus de lumière, seulement, le décor inconnu qui défile devant ses yeux mis son esprit sur une autre réalité. Il n’était pas dans sa ville, la lumière était un peu plus présente certes, mais à Seattle, dans les rues, il fait jour même la nuit, puis il y a toujours du monde partout, la ville ne dort jamais, du moins c’est se que ses parents lui avaient dit une fois ou ils rentraient de chez des amis, et qu’Ariel s’était étonné du nombre de piéton qu’il voyait. Il n’était donc clairement pas proche de chez lui, c’était une certitude dont il avertit le conducteur.

Si déjà la réalité était dure à admettre pour l’enfant, que Brandon lui ordonne en plus de se taire en utilisant un adjectif peu glorieux pour le qualifier fut la goutte d’eau. “Me boude pas… Je suis désolé…” Le supplia le gosse alors que les larmes lui montaient aux yeux. Cent mètres plus tard Ariel pleurait a chaude larmes, sans pour autant en être bruyant, ou chercher plus que ça l'attention du jeune, mais faut croire que celui qui refusait de s'occuper de lui, gardait un oeil sur lui quand même. " C'est pas ta voiture..." Non il l'avait volé, et rien qu'à se souvenir, le gamin grelota de frayeurs et se rappela a quel point il voulait retrouve sa famille et comment il en était loin. A nouveau le boucle, bien qu'assez maladroit tente de le réconforter et de le rassurer, seulement la concentration infantile était déjà partie sur une petite cabane d'acier et de verre de plus d'une trentaine d'années. Un crie et les pneus de la voiture se mirent à crisser, le bruit aurait pu réveiller tout le quartier mais il n'en fut rien, et après s'être rattrapé sur le tableau de bord, l'enfant demanda à appeler sa famille et sauta de l'auto sans voir la tête dépité de l'adolescent.

L'idée d'entendre une des voix parentales était bien trop ancrée dans le jeune cerveau, l'idée de mettre enfin fin à tout ce calvaire beaucoup trop réjouissante, pour que la chute ne soit pas brutale. Aucune tonalité, aucun bip, rien, un silence pesant qui fit exploser en sanglot Ariel, et cette fois il se précipita dans les bras de l'adolescent pour se faire cajoler. Plus d'espoir, plus rien déjà, et pourtant, pourtant le filet de secours se rompt devant lui aussi. Son aide, son âme charitable, son sauveur, il le repoussa, violemment, avant de lui crier dessus. Le petit le regarda béa, enfonçant sa tête dans ses épaules à mesure qu'il criait en le pointant du doigt. Un cauchemars qu'il ne comprenait pas. Qu'avait il fait ? Sortir de la voiture sans vraiment de permission ? Oui, ça devait être ça. Ariel pleurait maintenant sans aucune retenue, ne comprenant pas vraiment ce qu'on lui reprochait sans pouvoir le pardonner. En tout cas,dans de nombreux murmures sans fin il s’excusait, encore et encore, alors qu’il tentait à nouveau de s’approcher, de s'agripper à lui. Et chaque fois que sa main le repoussait à nouveau, le coeur d'Ariel se déchire un peu plus, sa frayeur prend de l'ampleur pour le grignoter un peu plus. " Pardon, je t'obéirai, me laisse pas la s'il te plais. " Ses supplications durent jusqu'à ce que le brun ne parle du plat promis s' il le ramène chez lui, il se calme un instant, cherchant une logique, mais tout lui échappe.Ariel était jeune, passer du coq à l'âne était habituelle chez lui, il y voyait toujours des logiques loufoque, mais là, il n’avait pas la solution " Pourquoi tu parles de ça ? ," demanda t’il en chouinant alors que l’adolescent le laissait sur le carreau, l'abandonnait ici à son triste sort. Trois secondes seulement, et le voilà à lui courir après, à s’accrocher aussi fort qu’il le pouvait à la grande jambe fine. Parce que non, il ne restera pas seul dans cette ville abandonnée qui l’effrayait tout autant que la supérette ! ”Tu as dit que tu m’aiderais, qu’il suffisait qu’on trouve l’adresse. Tu ne peux pas abandonner ! t’as pas le droit ! SInon tu es pas Bran le magnifique mais Bran la poubelle !” Accusation qu,il accentua avec une moue indignée, ses petits sourcils tout froncés et ses lèvres pincées, et il aurait sûrement croisé ses bras si il n’avait pas eu peur de lâcher la jambe. Le brun s’indigna lui criant de plus en plus dessus au fur et à mesure qu’il lui expliquait des choses tout aussi abstraites que depuis son retour de la cabine téléphonique. Ariel était loin d’être habitué aux cris, cela le terrifiait un peu plus, si bien qu’il ferma ses yeux avec force et s’efforça à se concentrer sur le contenu pour passer outre. Il associe donc les être comme lui, aux enfants tout simplement. " Brandon le magnifique, c’est normal, nous ne connaissons pas les conséquences encore. Apprends nous, explique nous, on est pas si bêtes on peut comprendre. Et s’il te plait arrête de crier, ça fait peur..." Ses derniers propos furent prononcés plus doucement, alors qu’il rouvrait ses yeux et lui offrait un petit regard suppliant. Le petit l’observe passer sa main dans ses cheveux alors que son faciès change, un sourire vient illuminer son visage, fier que ses paroles et sa petite moue ont eu raison de la colère de son interlocuteur. Ariel se hisse même sur la pointe des pieds pour embrasser la joue du jeune homme avant de venir planter son regard dans le sien." Je t’aiderais moi aussi, promis. Je t’aiderais à les comprendre, et les empêcherais de te gâcher la vie ! "
Le gamin hocha la tête positivement pour prouver son sérieux. Si seulement il avait su dans quoi il venait réellement de se lancer, peut-être aurait-il changé son discours, ou non d’ailleurs. L’enfant est plutôt altruiste, alors oui, dans un futur qui ne sera pas si lointain, il tiendra sa promesse. Du haut de ses dix ans, il approchera tous les défunts s’approchant de l’adolescent pour les éloigner. Il serait le garde-defunt du jeune, lui offrant une pause dans sa merde, avant de disparaitre du jour au lendemain.

Pour le moment il devait apprendre la situation, et le brun n’y alla pas par quatre chemins. Il lâcha l’info de but en blanc. " -... Écoute Ariel... faut que j'te dise un truc. Je vois les gens qui sont morts." Pas vraiment de pincette, pourtant le môme scilla simplement ne sachant pas trop si il le menait en bateau ou non. " -Je te vois. Toi. Et tu es... Je ne suis pas censé te voir! T'es capout! T'as clamsé, trépassé, tu manges les pissenlits par la racine, là! " Cette fois c’était plus clair, et Ariel se mit à rire. " T’es nul ! Mais je ne serais pas contre une soupe de pissenlits, c’est trop bon ! Tu connais ? En plus papa il arrête pas de dire que c’est bon pour la santé et la jeunesse ! " Le petit Inoue gourmand ? Absolument, surtout des petits plats que cuisinait sa mère. Seulement le sujet n'était pas aussi léger, et Brandon remis l'innocent sur la réalité ignoble alors qu’il resserait un peu plus son emprise sur l’adolescent a cause de ses propos effrayant."-...Ouais, ok, mais en fait non, moi, je suis pas comme les autres, tu vois? J'vois les gens dans ton cas et j'peux les sentir au touché, aussi. Est-ce que t'as pas vu une... grande lumière, quelque part? Un tunnel lumineux? Un escalier qui montait au ciel, une connerie du genre? " Un nouveau rire, avant que la réalité, enfin sa réalité à lui ne le rattrape. " Arrête, c’est plus drôle. Et non rien de tout ça, me suis perdu en sortant dehors pour trouver maman… On peut trouver un moyen de l’appeler s’il te plaît ? " Sans repousser les mains sur ses épaules, la chevelure corbeau se glissa contre le corps fin pour un câlin réconfortant. Un silence s’installa, et Ariel resta contre lui, essayant de se rassurer, de se reprendre et de trouver une solution. Un peu tout à la fois, mais ce fut le brun le plus rapide, du moins ce fut lui qui rompit le silence lourd. " Je vais appeler chez toi, d'accord? Mais si je te passe ta mère, voilà ce qui va arriver : elle ne t'entendra pas. Tu pourras appeler, et crier aussi fort que tu veux, personne ne t'entendra. A part lui... C'est ce qui arrive quand on est..." Persuadé à une blague dont le frisé ne démordait pas, Ariel le regard de ce regard filou, celui au dessus des paupières avec les sourcils froncé et le petit rictus des lèvres pincé sur un côté." Tu t'arrêtes jamais hein ?" Phrase empruntée à sa mère bien entendu. Elle lui répétait assez régulièrement, quand il n'était pas cloué au lit, Ariel avait une joie de vivre débordante qui le faisait saute un peu partout, un peu comme Brandon le découvrait cette nuit. Les deux avancèrent alors, l'excitation du petit grandissante à chaque pas, il allait parler à sa maman, elle viendrait le chercher et ce calvers prendrait fin ! "-Ouiii, tu peux passer à travers les objets... tu vois : truc de fantôme! ... Non, pas de mutant: de fan-tôme, j'ai dis! précisa t-il quand l'amateur de manga commença à partir dans des délires de super-héros" Il n'avait pas percuté ce qu'il venait de faire, beaucoup trop concentré sur ce qu'il allait dire à sa mère. Alors il regarda les iris verte, secoua sa tête en signe de désappointement, et… Ria. "N'importe quoi...la porte était ouverte ! Je passe pas a travers les carreau moi, je suis juste invisible, sauf de toi… j'espère que maman me verra... " Sa petite moue triste repris possession de son visage a cette pensée. Que ferait-il ? Pour se changer les idées, et aussi par curiosité et excitation, le petit essaya doucement, du bout des doigts, de passer à travers la vitre. " ÇA MARCHE ! JE SUIS DE L'ANTIMATIÈRE ! " Crie de joie alors que le petit s'amusa en riant à passer à travers a plusieurs reprise jusqu'à ce que *BoUMm* Un crie, puis un rire franc, alors qu'un réflexe le fit se frotter le front. "Mais...mais...pourquoi ça marche plus ? C'est toi ? " demanda t'il soupçonneux avant que ce dernier ne le concentre sur le coup de téléphone tant désiré quelques secondes plus tôt. Il pris donc les pièces, et composa le numéro de sa mère alors que Brandon prit le combiné. L'attente fut longue pour le gamin qui sautillait sur place, trépignant d'impatience comme le matin de Noël. Ses petits bras tendus pour attraper le combiné sans vraiment d'autorisation, il voulait parler à sa maman, maintenant. Il avait plein de choses a lui dire, lui parler de son invisibilité, de sa possibilité de passer à travers la matière.

Enfin, enfin il avait l'appareil dans les mains et son débit de parole ne se fit pas attendre " allô ? Maman ? Tu me croira jamais ! Personne sauf bran le magnifique peut me voir, et j'arrive à passer à travers les murs ! Je suis un super hero ! Enfin je dit les murs, mais j'ai pas encore essayé, pour le moment je l'ai fait que a travers la vitre de la cabine ! Ah bah oui, je t'appel d'une cabine, Bran y m'a aidé un peu, mais j'ai réussi à l'appeler quand même ! Dis maman tu peux venir me chercher ? Enfin nous. Brandon, il peut manger avec nous ? Tu nous ferais un risotto au champignon ? Il est gentil, il m'a aidé, enfin il devait me ramener à la maison même qu'il a volé une voiture pour ça. Oh et j'ai failli passé à travers le toit ouvrant, après on a danse sur la chanson que tu écoute parfois. Oh et je t'ai pas dit pour le messieurs. Pan ! Pan ! Pan ! Il nous ti.."" Si vous souhaitez modifier votre message..." *bip bip * le petit raccrocha avant de fondre sur le sorcier et de le taper de ses petits poings. " T'es méchant ! Tu m'as laissé parler au répondeur ! Je te déteste ! C'est normal que les enfants te gâchent la vie si tu agis comme ça ! Ramène moi à la maison ! " Il attrapa le poignet du jeune et le tira en dehors de la cabine, puis jusqu'à la voiture ou il prit place sur le siège passager dans un premier temps. Seulement l'adolescent n'avait pas l'air de vouloir bouger, alors il se mis sur le siège conducteur, arriva à allumer le contacte par pure mimétisme, de la même manière, il desserra le frein à main, se qui mit le véhicule en mouvement..."AU SECOURS ! " Crie de désespoir d'un enfant effrayé qui ne pensait pas que l'adolescent le laisserait aller aussi loin dans sa bêtise. Devait-il sauter du véhicule ? Attendre le crash contre le mur qui se rapproche ?
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Brandon Rodriguez
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MessageSujet: Re: Walking With A Ghost | Ariel & Bran Walking With A Ghost | Ariel & Bran EmptyJeu 11 Nov 2021 - 16:10
⋆ Walking With A Ghost ⋆ Ft. Ariel Oh bordel de...
Un fantôme.
Ariel, le gosse de la supérette qu'il se traînait depuis leur rencontre afin de le ramener à ses parents étaient un putain de fantôme.

Brandon le repoussa violemment quand il vint se coller à lui. Il se sentait trahis, exploité, il... il était pas question qu'il revive ça!!! Il ne passait pas sa vie à boire et se shooter pour qu'un de ces sale parasite ectoplasmique le colle à nouveau!...

-Pardon, je t'obéirai, me laisse pas la s'il te plais.

Des suppliques, des lamentations... toujours TOUJOURS le même cinéma! Bran ne demandait pourtant pas grand chose : vivre sa vie en paix. Loin des jérémiades et des requêtes incessantes d’entités  aigrie par leur condition.

-Tu as dit que tu m’aiderais, qu’il suffisait qu’on trouve l’adresse. Tu ne peux pas abandonner! t’as pas le droit ! SInon tu es pas Bran le magnifique mais Bran la poubelle!

-Oh que ouais! Et même la plus sexy des poubelles, baby!
se moqua l'adolescent, décidé à avaler les gorgées d'alcool qui ferait disparaître le gosse de sa vue et noyer le peu de culpabilité qui pourrait encore le retenir avec ça! Il avait pas idées, le p'tit, de ce que les esprits lui avaient gâchés la vie...

-Brandon le magnifique, c’est normal, nous ne connaissons pas les conséquences encore. Apprends nous, explique nous, on est pas si bêtes on peut comprendre. Et s’il te plait arrête de crier, ça fait peur... Je t’aiderais moi aussi, promis. Je t’aiderais à les comprendre, et les empêcherais de te gâcher la vie!

Brandon se calma. La colère apaisée laissa place à un regard vibrant de tristesse et d'émotion. Bordel... Il savait, il SAVAIT qu'il regretterait. Mais peut-être, derrière ses conneries et son cynisme habituel, lui aussi, se sentait comme ce pauvre môme paumé qui avait tellement besoin d'une main tendue pour le guider encore un peu.

-T'es un peu cours sur pattes pour prétendre au rôle de chevalier blanc, le gnome. qu'il lui ébouriffa le crâne.

Il hésita, mais fini par lui cracher ce qu'il était. Pas l'Homme Invisible. Pas un super-héro. Mais le fantôme d'un gosse parti trop tôt.

-T’es nul! Mais je ne serais pas contre une soupe de pissenlits, c’est trop bon! Tu connais? En plus papa il arrête pas de dire que c’est bon pour la santé et la jeunesse!

Facepalm. Mazette comme ça promettait d'être long, tout ça... Pitié, qu'il ait au moins vu une petite lumière blanche quelque part!

-Arrête, c’est plus drôle. Et non rien de tout ça, me suis perdu en sortant dehors pour trouver maman… On peut trouver un moyen de l’appeler s’il te plaît?

Bran l'emmena à la cabine. Il savait ce qui l'attendait. Il pourrait tenter de parler à sa mère, cette dernière serait incapable de l'entendre. Il le laissa faire, néanmoins. Il fallait qu'il en passe par cette douloureuse expériences, et d'autres encore, pour sortir du déni.

-allô? Maman? Tu me croira jamais! Personne sauf bran le magnifique peut me voir, et j'arrive à passer à travers les murs! Je suis un super hero ! Brandon s'était adossé contre la vitre et se préparait un bédo. Un sourire étira ses lèvres, contaminé par la joie enfantine du gamin. Enfin je dit les murs, mais j'ai pas encore essayé, pour le moment je l'ai fait que a travers la vitre de la cabine! Ah bah oui, je t'appel d'une cabine, Bran y m'a aidé un peu, mais j'ai réussi à l'appeler quand même ! Dis maman tu peux venir me chercher? Enfin nous. Brandon, il peut manger avec nous? Tu nous ferais un risotto au champignon? Il était brave, ce gosse, convint-il en recrachant la fumée à travers la porte entrouverte. Si la situation était moins funèbre, il aurais sûrement passé un bon repas, tous ensemble... Il est gentil, il m'a aidé, enfin il devait me ramener à la maison même qu'il a volé une voiture pour ça. Brandon haussa ostensiblement un sourcil. Wow, minute, on devrait peut-être s'en tenir à... Oh et j'ai failli passé à travers le toit ouvrant, QUOI?!! Mais il voulait sa mort ou quoi?!! L'aut' qui balance ça de but en blanc et avec un fucking sourire!, après on a danse sur la chanson que tu écoute parfois. Oh et je t'ai pas dit pour le messieurs. Pan ! Pan ! Pan ! Il nous ti..

-File moi ce combiné!


Si vous souhaitez modifier votre message..." *bip bip*

Brandon n'eut le temps de rien. Il resta, son bras prêt à arracher le tél des mains du garçon suspendu en l'air tandis que Ariel s'était lui-même immobilisé. Puis il raccrocha. Pour se jeter sur lui...

-T'es méchant! Tu m'as laissé parler au répondeur! Je te déteste! C'est normal que les enfants te gâchent la vie si tu agis comme ça! Ramène moi à la maison!

-Hey! Hey! OH! Qu'est-ce qu... Mais tu vas t'calmer oui?!!
se défendit l'adolescent qui en retour au coups de poings inoffensifs battaient de ses propres mains, injustement accusé. Voilà exactement pourquoi il détestait les fantômes! Incapables d'assumer leurs responsabilités!

Il se fit embarqué de force à la voiture par un Ariel courroucé. Brandon lui retira son bras des mains, et le laissa s'installer sur le siège. L'ado laissa ses bras retomber le long de son corps. Il avait besoin de réfléchir. Ou se laisser noyer par le non-sens de toute cette histoire. Où est-ce que tout ça les menaient? Etait-il réellement prêt à s'engager sur la route pour emmener le fantôme d'un gosse... où ça?! Sur sa tombe?! A la maison de ses parents toujours viv- Ohey, minute, qu'est-ce qu'il fait à migrer côté conducteur?! NON D'UNE CREPE!

-Qu'est-tu fous?!! Descend de là TOUT DE SUITE!

-AU SECOURS!

La voiture gronde. La voiture part au quart de tours. Le mur attend le gosse, prêt à recevoir son petit corps d’ectoplasme s'écraser dessus. D'ailleurs, est-ce qu'il va plutôt s'éclater contre la façade comme un œuf sur une porte un jour d'Halloween? Ou est-ce qu'il va plutôt passé à travers?!

Brandon puisa dans toute son énergie. Une lumière bleuâtre enveloppa ses bras qu'il jeta en avant en lançant un ordre clair sur la voiture.

-Immobilitas!!!

Alors, malgré l'élan, la voiture stoppa net à quelque centimètre du mur. Quand Bran compris que le petit ne craignait plus rien, il baissa les bras. La lumière stagna quelques instant puis s’évanouit comme un feu qui s’éteint doucement.

Il ouvrit la porte du côté conducteur. Brandon ne dit rien. Il regarda simplement, longuement, le visage neutre, le gosse qui n'en ratait pas une niveau connerie.

-Bouge, ordonna t-il. Il grimpa à la place d'Ariel, referma la porte, et relança le moteur. Il manœuvra pour les sortir de leur tête-à-tête avec le mur, et il reprit la route sans un mot.

-Il est tard, fini t-il par soupirer. Toi, t'a peut-être pas besoin de dormir, mais en ce qui me concerne, je pourrais pas rouler toute la nuit à la recherche de "nulle-part". On va s'arrêter quelque part et pioncer un peu. Demain matin, on cherchera ton adresse.

Brandon avisa les environs. Des champs, des portions de forêts... instinctivement, il tourna à un petit sentier qui le mena droit vers un petit lac. Il arrêta la voiture. La lune était lumineuse et reflêtait de jolies lueurs sur l'eau.

-L'endroit est parfait pour crécher, personne ne viendra nous faire chier ici. Et si t'as envie de pisser, tu peux sortir en sécurité.

Une chouette se fit entendre non loin. Brandon remua dans le pick-up. Il dégagea les saloperies qui traînaient sur la banquette arrière, s’aménagea un lit de fortune en utilisant son sac de sport comme oreiller, et d'un long manteau qu'il gardait dans son sac comme d'une couverture. Un long manteau noir bordée de fourrure. Il s'installa comme il put, et se recouvrit avec le par-dessus, et... Rien. Bran poussa un long, énorme, ronflement.

Il ne dormait pas. Il voulait juste pas que Ariel l'enquiquine encore...

-Fichemoilapaix t'es un fantôme, t'as pas besoin de dormir, donc, t'as pas besoin d'un pieux. CQFD! grogna t-il en lui retournant le dos. Trouve toi un jeu, ou compte les étoiles, ou j'en sais rien, moi, médite, tiens! Mais moi, j'ai besoin d'dodo.

Et se disant, le médium remua confortablement sa joue contre son sac rapiécé, prêt à se reposer.
Tant qu'un Ariel ne décidait pas de l'ouvrir...

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MessageSujet: Re: Walking With A Ghost | Ariel & Bran Walking With A Ghost | Ariel & Bran EmptyMer 24 Nov 2021 - 6:58
WALKING WITH A GHOST B’cause you’re the only one who see me. Brandon & Ariel
Ariel put enfin raconter son histoire a sa maman, et il avait tellement a dire qu'il se lançait dans ses explications excitante sans même avoir entendu la voix rassurante de sa maman. Il y mettait toute ses émotions, lui décrivant étapes par étapes cette première partie de nuit. Si toute ses craintes et petits s'étaient envolé durant se coup de fils, ses nerfs furent mirent à rude épreuve quand il comprit que Brandon lui avait joué un sale tour avec le répondeur. La colère pris le dessus sur le petit être qui après avoir envoyé ses quatre vérités au sorcier, monta en voiture prêt à prendre de l'avance sur les leçons de conduite.

Le mur se rapprochait dangereusement et Ariel ignorait totalement quoi faire, il se mit simplement à hurler, la peur l'emportant jusqu'à ce que l'auto se stop brutalement, le laissant se manger le volant dans le nez. " Aiiiiie " Ronchona l'enfant avant de rire et de déclarer un même pas mal en riant alors qu'il sortait sa tête par la fenêtre pour être sûr que le brun soit rassuré. " Waaaaaaouuuuuu" S'exclama t'il en découvrant la voiture surélevée dans les airs qui retrouvait lentement la route. " C'est toi qui fait ça ? Toi aussi t'as des pouvoirs magiques ? Trop bien ! " Son enthousiasme fut vite mis à l’épreuve par le brun au visage froid lui demandant avec une amabilité hors pair de bouger. Ariel s'exécuta, et retrouva sa place coté passagé. Il ne releva pas qu’il lui avait deja donné son adresse, ni même que lui aussi avait besoin de dormir, il se contenta d’un simple d’accord en souriant et resta silencieux  observer le paysage défiler.

Apres quelques minutes, l’adolescent immobilisa le vehicule et coupa le moteur. Parfait, si le petit en prenait plein les mirettes avec cette étendu d’eau baignant dans les reflets de la lune et le ciel campagnard hautement étoiler, l’enfant ne se sentait pas pour autant en sécurité loin de là, et il aurait bien aimé que Brandon ne parle pas d’envie d’uriné à un moment pareil, maintenant il avait envie, mais jamais il n’oserait sortir dehors, encore moins après l’énorme sursaut de frayeur que lui causa une chouette. Si il commença à se précipiter a l’arrière voulant se coller à nouveau au bresilien, ce dernier l’envoya une nouvelle fois voir ailleurs si i ly était. Ayant promis d'obéir au jeune homme, Ariel le laissa se coucher tranquillement sur la banquette arrière et lui tenta de s'installer sur le siège passager. Bon ce n'était pas le plus confortable, loin de là, mais le petit s'en fichait au moins il n'était pas seul. Il ferma ses yeux, pensant réellement que lui aussi avait besoin de dormir, mais le marchand de sable l'avait belle et bien oublié. Il resta tranquille un long moment à jouer, sans appuyer vraiment dessus, avec les différents boutons de la voiture, devenue une fusée voyageant vers Krypton. La mission, retrouver superman pour qu'il sauve le monde bien sûr ! Et le brun derrière était l'appa, Lois Lane. Un hurlement de coyote plus tard, et le petit commandant galactique se retrouva dans les bras de sa prisonnière. Non il ne le réveilla pas, il se contenta juste de se hisser derrière et assis au pied, il attrapa le bras pendant du brun pour le serrer dans les siens tremblants. Sa peur mit un moment à se calmer, et retourner devant lui demanda un courage monstrueux, mais il le fit pour l'adolescent qui tirait de plus en plus son bras. Après tout qu'il soit devant ou coller à lui ne changeait pas grand chose non ? Donc il devait tenir sa promesse, lui obéir, et sa dernière demande était de le laisser dormir.

De retour derrière le tableau de bord, le brun trouva la forêt changée, il n'aurait su dire quoi, mais elle lui apparaissait plus sombre, moins illuminé par les rayons de la lune. S'était effrayant, si bien que le petit décida de ne plus regarder dehors et s'installa au pied du passager à jouer cette fois avec une éponge, le représentant lui et un racloir, alias Bran le magnifique, trouver dans le vide poche de la porte. Il s'imagina la suite de leur aventure à la quête simple, retrouver sa maison et son papa. Le petit jouait tranquillement jusqu'à ce qu'il envoie l'éponge sur le siège conducteur après que la voiture imaginaire n'ait heurté à nouveau un mur. Quand il se redressa pour aller récupérer l'accessoire, il retint un cri d'effroi. Deux pupilles venaient de se planter dans les siennes, il se tassa sur lui-même, sa tête dans les épaules avant de réussir à bouger pour se réfugier vers l'adolescent, découvrant tout un attroupement humain autour de la voiture. " Brandon...y a du monde partout..." Pour seule réponse, il eut le droit à un grognement de mécontentement.  Ariel trouva le courage de regarder à nouveau et il fut surpris de découvrir tout ce petit monde pointer le brun du doigt. C’est à ce moment qu’il vit les vis les détails plus dramatique et morbide des silouhette. Un déclic se fit dans sa cervelle, tout devenait plus clair, et pour s’en assurer, Ariel passa sa petite main a travers le siège. Il était bel et bien mort, comme tous ses gens effrayant dehors.

Effrayer est un mot faible pour définir ce que ressent le jeune Inoue, et pourtant, il sortie de la voiture en passant à travers la portière. La peur ne devait pas, même n’avait pas le droit d’ignorer sa promesse, il pouvait être un gnome prince sur son cheval blanc et il le ferait. ”Brandon le Magnifique dort, il est interdit de le réveiller. Que lui voulez-vous ? “ Il essaya de ne pas trop trembler, ni avec son corps, ni avec sa voix, mais la tâche était ardu face au visage et corps mutilé s’offrant à ses yeux innocent, d’ailleurs pour tenir le coup il se berça dans l’illusion que tout cela n’était que maquillage. De son petit mètre il ordonna à ses ainée de se mettre en file et assis sur le capot du randge écouta une à une les histoires, les demandes, les supplications, les lamentations, les envies, les besoins. Il les nota même sur un petit carnet trouvé dans le sac du juncky, il promit de faire de son mieux pour répondre à tout à chacun, mais qu’en contrepartie ils devaient partir et ne plus embêter le sorcier.

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Brandon Rodriguez
Brandon Rodriguez

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MessageSujet: Re: Walking With A Ghost | Ariel & Bran Walking With A Ghost | Ariel & Bran EmptyMar 15 Mar 2022 - 16:20
⋆ Walking With A Ghost ⋆ Ft. Ariel
[Quelque part aux Etat-Unis, dans les années 2020...]

Affalé sur un banc, une tête de boucles brunes coiffée d'un casque dodelinait au rythme de la musique. L'adolescent mâchouillait gaiement son sandwish en guettant le prochain gadin au skateparc en face, quand une ombre se posa à côté de lui.
C'était un jeune lui aussi, mais que l'age ingrat n'avait pas gâté. Acnée, surplus de graisses, et un look fadasse qui, sur Brandon, aurait étonnamment bien matché. Bran le reluqua de la tête au pied, et comme l'autre le regarda à son tour, l'air hagard, il se recroquevilla sur son sandwish d'un air outré.

-Range tes yeux, sale goinfre! J'te refilerais pas mon sandwish même contre 20$!!! Ok, d'accord, j'te le file pour 15$, si tu insistes, mais je garde les cornichons.

-Parce que... parce que tu peux me voir? couina le boutonneux.

Le médium le fixa quelques secondes avant de détourné le regard, dépité. Chier, en voilà un autre. Quoi que celui-ci au moins n'avait pas une tête de cauchemar, ni l'air de vouloir lui voler sa peau. Et il ne se cachait pas non plus dans son placard comme quand il était p'tit... Il remarqua seulement la plaie béante sur sa tempe.

-Anh merde, Gros! Tu... tu pourrais pas te retourner, steuplait?! Je voudrais conserver mon sandwish de midi encore quelques heures!

-Tu peux me voir, donc tu peux passer un message à quelqu'un pour moi...

-Nah. Nop, pas de message, la boutique est fermée.

-Il faut qu'elle sache. C'est une fille, je ne vois plus qu'elle depuis que... bref, elle occupe tout mon esprit, je dois régler quelque chose avec elle.

-Chuper, continuait-il d'engloutir son sandwish. Et alors?

-C'est... c'était ma copine. Mais elle sait pas que je l'aime.

Le sorcier éclata de rire.

-Mec, si elle sait pas que tu l'aime, c'était pas ta copine.

-Mais il faut qu'elle sache! Les petits mots dans son casier, c'était moi! Tu dois aller la voir et lui dire. C'est ma seule chance de "monter".

Le médium mâchouilla sa bouchée, dubitatif. Mouais...

-Déso, pas déso, mais non! Il jeta la boule de papier et se leva avec la souplesse d'un ressort. En plus, t'a clamsé, tu pourrait même pas me payer. J'bosse pas gratis Mathis!

La dessus, le magicien rentra chez lui sous le regard d'un fantôme penaud.
Il arpenta les rangées de maisons et pénétra dans la petite bâtisse blanche. La pelouse était tondue, un par-terre de fleur poussait sous les fenêtres récemment nettoyée. Il balança son sac et sa veste dans l'entrée et se dirigea directement dans la cuisine, avec la nonchalance et l'énergie de sa jeunesse.

-Brandon, qu'est-ce qu'on a dit à propos du sac et de la veste?

-Mouais, sorry Madeleen.


La quarantenaire à l'air conciliant quoique quelques ridules trahissait son autorité latente, sourit à son jeune pupille. Brandon n'était pas le premier adolescent qui avait grandit dans cette maison, et il ne serait pas le dernier qu'elle saurait remettre sur le droit chemin avec l'aide de son mari, ils s'en étaient fait un devoir.
Brandon rangea ses affaires, puis attrapa bol, céréale et lait et s'installa à la table quand la femme soupira de nouveau.

-Bran... Qu'est-ce qu'on a dit au sujet des placards...

-Hey! Mais je viens de le fermé!


Pourtant, lorsqu'il regarda, le battant était grand ouvert.
Madeleen le referma et repris sa vaisselle. Bran son goûter. Alors, un grincement retentit dans leurs dos...
Lorsqu'ils regardèrent, la porte était à nouveau béante.

-... Bran... hésita t-elle, à mi-chemin entre l'agacement et l'inquiétude.

Ce n'était pas la première fois qu'il se passait des choses étranges en la présence de l'adolescent. Lorsque ses émotions le travaillait, la lumière vacillait. Des objets tombaient de leurs perchoirs. Et son mari jura un jour avoir vu une lueur phosphorescente reluire dans ses iris et danser autour de ses maigres poings énervés...
Bran ne releva pas. Il enfonça le nez sur son bol et mangea plus vite. Sa nuque le hérissait.

Soudain, la porte du placard s'ouvrit d'un coup, arrachant un vif sursaut aux deux humains présents.

Madeleen darda un regard effrayée et lourd sur l'adolescent.

Alors Bran avala son bol d'une traite et grimpa quatre par quatre les escalier menant jusqu'à sa chambre.

-Bon sang, mais à quoi tu joue?! s'emporta t-il en fermant la porte. Je suis là depuis cinq mois, et c'est mon record, ok?! Je sais pas de quel milieu est sorti ta petite carcasse de boulimique, mais chez moi, les familles ça s'mérite! J'peux pas me permettre de foirer avec ceux là! J'retournerais pas en foyer...

-Il faut que tu m'aide, réclama l'ado au physique ingrat planté au milieu de sa chambre.

-Ok, ok, OK! Bran s'en voulu d'avoir haussé la voix et ferma énergiquement les yeux. Il se détendit en n'entendant pas la voix de sa tutrice et repris, plus bas, s'obligeant à plus de calme. Okay... j'vais aller la voir ta meuf, mais TOI! Tu... vires de là, que j'te vois plus! Et ne r'met plus jamais les pieds dans cette maison.


* * *

-Waaaaaaouuuuuu! s'exclama le petit fantôme asiatique, au volant de la voiture volée un peu plus tôt dans le parking d'une station service, et qui venait de brusquement s'arrêter à deux centimètre d'un mur pour se mettre à léviter. C'est toi qui fait ça? Toi aussi t'as des pouvoirs magiques? Trop bien!  

Brandon soupira profondément. Sa nature de sorcier n'était plus un secret, et sans doute aurait-il paniqué, ou s'en serait-il amusé, mais la situation ne s'y prêtait pas. Le mioche qu'il se coltinait depuis le début de la soirée était plus mort que vif, et celle-là, il aurait aimé l'apprendre plus tôt. Parce qu'alors, JAMAIS il ne s'en serait fait un fardeau à sauver.
Les esprits, ça lui causaient trop de problème. Ça lui avait TOUJOURS causer des problèmes... Toujours...

* * *

L'adolescent appuya sur la sonnette et attendit qu'on daigne lui ouvrir. Saleté de fantôme. Il aurait préféré passé sa soirée à gribouiller les murs de sa chambre avec un joint et la musique à weck que débarqué chez une pauvre fille qui ignorait qu'un de ses camarades fraîchement décédé en pinçait pour elle. Et puis, est-ce qu'elle savait seulement qui il était ou est-ce qu'il ne la stalkait pas plutôt dans l'ombre comme le pervers dont-il avait l'air?! Écœurant. Brandon poinçonna plus fort sur la sonnette. Pas qu'ça à faire que jouer les messager pour un mort!
La porte s'ouvrit. Une blonde au mignon tour de taille et de poitrine avec quelques années supplémentaires que lui apparue dans la lumière du vestibule, un sourire accueillant aux lèvres.

-Oui? Je peux t'aider?

Oh ben meeerde alors...
Il lui avait pas dit, le lourdaud, que sa meuf était un véritable canon!

C'est a ce moment là que tout bascula. L'adolescent se sentit venir un appétit de lion et l'aura qui va avec. Il arbora son plus charmant sourire pour expliquer à la jeune fille qu'il était un ami de leur trèèès regretter... Bob? Rob?, bref, et qu'il venait s'assurer qu'elle allait bien. Il savait comment plaire, le petit délinquant. A force d'yeux de chiot et de sourires de renard, il parvint amadouer la demoiselle et à se faire inviter à lui tenir compagnie en l'absence de ses parents. Fier et bouillant comme un jeune chien fou, le sorcier se pourlécha la lèvre, et la suivit à l'intérieur, oubliant l'objet initial de sa visite...

* * *

Bran et Ariel avait trouvé refuge dans un bosquet au bord d'un lac. Question pratique : ils auraient de quoi se laver après une nuit à la belle étoile! Enfin, lui, il pourrait se laver... Son acolyte n'en n'aurait ni besoin ni la capacité à moins que Bran lui donne suffisamment de matière pour jouer avec de l'eau. En attendant, la soirée avait été riche en émotion, et le jeune sorcier était épuisé. Il n'était, non plus, en état de regarder le garçonnet en face.
C'était un fantôme. Un maudit fantôme. Il avait presque faillit s'attacher à lui, à projeter dans son inexpliqué présence à des kilomètres de chez lui la fugue d'un mioche livré à lui-même comme il l'était depuis des années, si au fond il ne l'avait pas été toute sa vie, emmené loin de son pays natal à un age dont il n'en gardait aucun souvenir, puis trimballé de foyer en famille d'accueil d'aussi loin qu'il s'en souvienne. Nah, ce n'était pas un pauvre gamin perdu, comme lui. Lui, c'était un foutu fantôme qui puisait sans même s'en rendre compte dans son énergie pour se donner contenance.

Brandon s'installa à l'arrière du véhicule sans un mot, s'enroula dans la veste au col en fourrure qu'il avait déniché il y a peu et dont il ferait sa marque de fabrique pour les années à venir, et s'endormit comme une masse.

* * *

Il était tard lorsque la silhouette longue et malingre se faufila par la fenêtre de la proprette maison de quartier. Brandon envoya un clin d’œil à l'intérieur avant de descendre en s'aidant de la gouttière et des colombages. Il atterrit à pied joint sur la pelouse avec un équilibre chancelant d'ivrogne. Un sourire béat et des boucles plus en batailles que d'ordinaires témoignait du shoot de bien être qu'il venait de s'envoyer. Quelques marques de gloss à lèvres lui collait encore les joues.
Le fantôme qui patientait en bas lorgnait sur son t-shirt débraillé avec des yeux interdits.

-Brandon, qu...

-Ooh mec! Pourquoi tu m'as pas dit qu'elle était si bonne?! Cette fille est une véritable... Grooaarh!

-Brandon. Toi et m... ma... tu l'as pas vraiment...

-Ooh, arrête. T'es plus d'ce monde, mais la Terre a pas cessé de tourné sans toi! Tu t'en remettra, qu'il tapota son épaule froide d'exctoplasme.

-Est-ce que tu lui a dis, au moins?...

-Ouaip.

-Et qu'est-ce que...

-Elle m'a répondu : c'est qui, Rob?

L'être effacé devant lui se transfigura.

-Hey! Me regarde pas comme ça! J'ai fait ce que tu m'as demandé, maint'nant elle sait qu'un creepy la suivait, j'suis médium, pas Cupidon! Aller, go rejoindre la lumière au bout du tunnel et tout le tointoin, moi je vais pieuté. Salut.

* * *

Mmmmrhmmh... Le médium gesticula dans son sommeil. Un bruit nocturne sans doute, venait de le troubler. A moins qu'il ne s'agisse de la petite masse tiède qui s'était installer entre ses bras et autour de laquelle, inconsciemment, il se referma, plongeant le nez dans ses cheveux de jais et resserrant ses bras pour le caler d'avantage contre lui.
Brandon frissonna. Contre la vitre, des empreintes de mains apparaissaient et disparaissaient, emportées avec le sifflement sinistre du vent dans les branchages.

-Brandon...y a du monde partout... couina le gamin.

Brandon geint en resserrant ses bras autour du petit corps réconfortant : Il avait froid. Il avait peur. Les ennuies frappaient à sa porte. Encore...

* * *

Il était tard lorsque Brandon regagna l'intérieur de la maison par la fenêtre qui donnait sur le garage. Plus d'une fois il avait emprunté cette entrée pour ne pas réveiller ses parents d'adoption au retour de ses virées nocturnes. Mais cette fois, lorsqu'il traversa le hall sur la pointe des pieds, la lumière du salon s'alluma.

-Brandon Rodriguez, est-ce que tu as vu l'heure? Où étais-tu passé? gronda l'homme de la maison, debout au côté de sa femme.

-Merde, j'pensais que vous dormiez...

-Il y a des règles à respecter dans cette maison, et tant que tu vivra sous ce toit, nous te demandons de-


Un fracas retentit dans le dos du couple. Une poignet de livres venaient d'être arraché de la bibliothèque, un dernier tomba avec les autres sur le sol. Un frisson d'une effroyable intensité traversa le corps du médium. Les adultes posèrent tout deux un regard accusateur sur lui.

-J'ai rien fais...

Bran plaidait coupable : il ne contrôlait pas ses dons étranges qui le faisait gonfler et décroître le feu d'une simple intention, ou léviter les objets, et oui, c'était bien lui qui s'était esclaffé de brouiller la télé lors de chaque but d'un match de foot dont s'ennorgueillait son tuteur. Il était bel et bien un gamin bizarre capable de faire des choses inexplicables, et il niait par instinct plus que par malice, remettant la santé mentale de ses adoptifs en question. C'était un farceur qui ne se connaissait pas assez, mais là, c'était la vérité : ça ne venait pas de lui.

-Brandon. J'ignore comment, mais tu arrêtes ça immédiatement.

-J'ai rien fais,
insista t-il.

Soudain, le verre d'un tableau se brisa. Un autre. Encore un autre... Un enchaînement dans tout l'appartement.

-Brandon, stop!

Les portes des placards se mirent à claquer, la vaisselle à bringuebaler. Une tempête s'élevait partout à la fois dans la maison. Madelenn se mit à crier, son époux était dépassé.

-Brandon, pour l'amour du ciel!

-C'est pas moi cette fois, j'vous jure que c'est pas moi!!! hurla t-il.

Le médium ne pouvait, qu'impuissant, observer le gros garçon au visage effroyable de haine flotter derrière les adultes, centre du tumulte qui agitait l'atmosphère et les objets tout autour d'eux.

-J't'en pris, je suis désolé! J'aurais pas du te faire ce coup là, mais par pitié, il faut que tu arrêtes!

* * *

-... Pitié... marmonna le jeune Bran dans son sommeil.

La petite masse rassurante contre lui venait de s'évaporer.

* * *

Lorsqu'il avait vu le visage du medium se tordre de douleur, qu'il fut certain qu'il venait de lui arracher quelque chose de précieux à celui qui l'avait humilié, le fantôme s'en était allé.
La tempête avait cessée, mais Maddeleen avait pleurée toute la nuit. Elle n'osait pas le regarder dans les yeux, et son mari n'était que cri et aboiement à l'encontre du sorcier.

Combien de malentendus? Combien de familles d’accueil troublées, effrayées, l'avait stigmatisée et renvoyées à cause de ses bizarreries?! Mais comment leurs expliquer à tout ces ignares la différence monumentale entre les bêtises qu'il pouvait faire à cause de ses dons extraordinaire encore mal gérés, et les poltergeists des entités qui le harcelaient depuis son tout jeune age et sur lesquelles il n'avait aucun foutu contrôle?!!
Brandon n'osa pas descendre de sa chambre après ce qui s'était passé. Il s'y risqua, néanmoins. Monsieur et madame chuchotaient dans la cuisine.

-Qu'est-ce qu'on va faire?... On ne peut pas appeler la police pour leur dire ce qui est arrivé? Ils nous prendraient pour des fous...

-Quoi qu'il ce soit passé, nous ne pouvons pas garder ce garçon sous notre toit.

-Et un exorciste?... On peut peut-être faire appel à un exorciste? Seigneur dans quel monde avons nous atterrit, tout ça est complètement dingue!

-Dingue, tu as raison ma chérie. C'est pourquoi nous n'allons ni contacter la police ni le prêtre exorciste.


Brandon resta coller contre le mur de l'autre côté de la cuisine, le cœur battant. Il écouta monsieur saisir le combiné et taper un numéro. Après un moment de silence, il parla.

-Bonjour, service psychiatrique? Il y a un problème avec le jeune homme que nous gardons.

Et encore sous le coup de la violence de la veille, madame éclata en sanglot près du téléphone. Brandon eu le souffle coupé et une terrible envie de chialer. L'asile. Incapable de comprendre et de s'en référer à l'autorité adéquate, il escomptait l'envoyer à l'asile...
Un être de sa nature, dans un asile psychiatrique...
Il en deviendrait fou.
Sinon un sujet d'étude...


Le jeune sorcier su ce qu'il lui restait à faire.
Il remonta dans sa chambre, embarqua l'essentiel de ses affaires dans un grand sac de sport, et il s'évada par la fenêtre.
Il ne retournerait ni en taule, ni en foyer, ni à l’hôpital pour les fous.
Cette fois, il quittait la société des humains pour de bon et dans l'intention de ne jamais y revenir.

* * *


-Brandon le Magnifique dort, il est interdit de le réveiller. Que lui voulez-vous?  

Brandon-le-magnifique réveillé par cette brave déclaration se frotta les paupières. Il se retourna sur son siège en ramenant le manteau sur ses épaules frémissante, changeant la position de ses jambes trop longues pour s'étendre sur le siège arrière, et il découvrit que le mioche se tenait dehors, assit sur le capot de la bagnole, face à … une horde d'esprits auxquels il commanda de se mettre en file indienne pour prendre leurs requête.

Brandon n'osa pas bouger de beaucoup de crainte d'attirer l'attention des morts, et parce qu'il avait besoin de voir de ses yeux ce qui était en train de se passer. Le gamin, du haut de ses trois pommes et de sa voix haut-perché, prenait note des lamentations de ses pairs sur un bout de papier, hochant sa petite brune, écoutant avec grande attention, l'un après l'autre, les esprits qui se succédait.

Le sorcier demeura interdit. Il resta ainsi un long moment à considérer la situation. Jusqu'à ce que le dernier des esprits ne s'en fut évanouis dans les premières lueurs du jour.

Alors seulement, il daigna se hisser en position assise. Il ne dis rien quand Ariel le remarqua, il se contenta de le regarder, indéchiffrable et épuisé.

-Pourquoi est-ce que t'as fais ça?...  

C'était... est-ce que Bran ne venait pas de l'envoyer bouler la veille? Et d'où tenait-il un tel courage avec sa taille de gnome?...
L'adolescent s'étira comme il put, faisant craquer ses os douloureux. Il enfila correctement sa veste noire bordée de fourrure qui faisait ressortir les cernes sombres sous ses yeux, gratta à travers ses boucles brunes, et tira un paquet de clope de son sac. Il en alluma une en s'affalant dans la banquette et reluqua longuement le petit Inoue, puis égara son regard sur l'horizon qui blanchissait doucement.

-J'avais une mère je crois, mais je l'ai pas connue. commença t-il à raconter. [/b]Du moins, j'me rappelle pas d'elle, seulement les foyers, et puis les familles d'accueil. J'ai découvert, quand j'ai rencontré des sorciers dans l'Underground, qu'un mortel qui revient d'entre les morts peut chopper la capacité de voir les esprits.[/b] Il tira une longue taffe, et la tête posée contre la vitre, perdu dans le paysage, poursuivit. J'en conclu que j'ai du prendre un pet au casque un peu trop fort quand j'étais marmot, parce que je vois des fantômes depuis que je suis tout p'tit.

Il sourit à Ariel. Il le voyait, lui.

-Ils m'ont pourris l'existence... D'un côté, il y avait mes pouvoirs. Il se passait des choses quand je maîtrisais pas mes émotions, et même quand je maîtrisait, les gens étaient flippé parfois, alors j'ai appris à le cacher. Et puis en même temps, il y avait les fantômes... Ça m'a pris du temps pour faire la différence, savoir ce qui venait de moi, et ce qui venait d'eux. Mais les humains... Comment leur expliquer quand moi je faisais léviter un objet et quand c'est un fantôme qui le faisait traverser une pièce? Ils ont jamais fait la différences. Les poltergeist, les apparitions, tout ça, ils ont toujours crus que ça venait de moi...

Il se revoyait, garçonnet plus jeune encore que Ariel, caché sous ses draps pour ne pas voir les silhouettes écœurantes qui rodaient dans sa chambre. Il se souvint, bien avant le boutonneux rancunier, les éclats de colères d'esprits qui comme lui avait engendré des tempêtes qu'on lui avait mis sur le dos...

-Toute ma vie les esprits m'ont harcelés pour avoir mon attention et pour pouvoir puiser dans mon énergie. Ça leur donne la capacité de se matérialiser, me demande pas comment ça marche, je comprend pas moi-même. Y a que quand je suis défoncé qu'ils arrivent plus à m'atteindre... il tapota la cendre de sa cigarette à même le sol déjà crasseux de la vieille auto et ramena les genoux contre son torse. Mais eux... Ils se fichent pas mal des conséquences de leurs actes. Ils m'ont gâchés ma vie. Ils ont tout ruinés, à chaque fois... Ils ne savent faire que ça...

Ils ont brisé ses chances de trouver une famille avant que lui-même ne les gâche avec ses conneries d'ado inadapté. Déjà mioche, ils étaient là, encombrants, égoïstes, sans scrupules pour le simple gosse paumé qu'il était. Il ne représentait qu'une oreille sensible à leur tourments, rien qu'une source d'énergie pour leurs permettre de se manifester.

-Ils ont ruinés mes relations. Ils ont anéantis toute ma crédibilité. Il regarda son batonnet fumant, un sourire pale, cynique au bord des lèvres. Ils ont fait de moi un junky solitaire et bon pour l'asile...

Et il prit le partie d'en rire, un petit rire suave, moqueur, fatigué. Il posa les yeux sur le garçonnet.
Bon sang. Ce qu'il pouvait haïr les fantômes...

Il croqua des yeux ses joues pouponnes, son teint lunaire, ses grands yeux noirs tellement expressifs.

-T'aurais pu me tourmenter. suggéra t-il. T'avais pas à t'occuper d'eux, surtout s'il te foutaient la trouille.

Il pompa fortement ce qu'il restait de sa cigarette et l'écrasa sur l'appuie tête en face de lui. Bien sûr qu'il avait vu qu'il avait peur. Il en menait pas large, le fantôme miniature, face à ces abominations aux morts tragiques. Et pourtant, il avait fait preuve de plus de bravoure que Brandon n'en avait jamais vu dans sa très longue vie.

-Tu fais un piètre fantôme, tu le sais, ça?

Brandon lui souriait. Mais un sourire adoucit, amusé. Sa remarque sonnait d'avantage comme une félicitation qu'un reproche.

-... Mais tu fais une bonne secrétaire. Je devrais peut-être songer à t'embaucher? Par contre, compte pas sur moi pour te payer autrement qu'en Haribos. J'ai pas un rond à t'filer. Mais, tu devrais en être reconnaissant : tout le monde ne deviens pas la secrétaire de Brandon le Magnifique!

Il ébouriffa le crâne du petit ange, et il descendit du véhicule aller soulager sa vessie tout en élucubrant sur son embauche.
Il faisait un piètre fantôme, mais un efficace gardien de son sommeil, pour sûr.

-Attache ta ceinture Casper. Je vais t'aider à rentrer chez toi. Comprendre comment t'es arrivé là et voir ta famille une dernière fois. Je vais faire ce que je peux, admit-il modestement en s'installant derrière le volant. Pour ça, il me faut ton adresse. Ville, rue, numéro de ta baraque.

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Anonymous
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MessageSujet: Re: Walking With A Ghost | Ariel & Bran Walking With A Ghost | Ariel & Bran EmptyLun 6 Juin 2022 - 23:07
WALKING WITH A GHOST B’cause you’re the only one who see me. Brandon & Ariel

Jusqu’au petit matin le garçon à la chevelure corbeau prit les doléances et autres des esprits venus chercher leur paix intérieure. Il les nota précautionneusement, et comptait bien en démordre comprenant au fur et à mesure l’importance de libérer toutes ses âmes. Pour certaines demandes, il pris soin aussi d’écrire quelques idées pour résoudre la tâche, comme des lettres à envoyer, des appels à passer… DIre qu’il ne vit pas la nuit passer serait un mensonge, le petit bout est totalement épuisé quand il écoute son dernier plaintif et est bienheureux d’en finir enfin. Il se laisse d’ailleurs tomber sur le capot en soufflant de soulagement.

Après quelques minutes, il inclina plus fortement sa tête de manière à apercevoir l'intérieur de l’habitacle et ainsi vérifier que personne n’ennuyait son sorcier. En le découvrant assis à l’observer, Ariel lui offrit son plus beau sourire, toute dent sortie, avec sa position il devait ressembler au chat du Cheshire quand il retourne sa tête flottante dans les airs. Puis il se redressa en un bon, faisant craquer le capot sous son poid pourtant plume, et passa à travers le pare-brise. ” Jour ! Bien dormis Le Magnifique ? “ Une voix suraiguë et un débit de parole reflétait son excitation. Faut dire qu’il allait enfin pouvoir parler de chose plus drôle que tout ce qu’il venait d’entendre dans la nuit ! Les conversations allaient être moins tristes avec lui non ? Où pas vue la remarque qu’il se prit, et avec l’air vide du sorcier, l’asiatique pensa clairement qu’il allait se faire remonter les bretelles, alors il baissa les yeux penaud. ” Tu as dit que tu voulais dormir, et ils voulaient te réveiller… Pardon, j’ai cru bien faire.Je recommencerais plus… “ De petites larmes commencèrent à perler au coin de ses yeux, se sentant mal d’avoir fait une bêtise malgré lui.

L’enfant releva les yeux quand Brandon reprit la parole avec une voix qu’il ne lui connaissait pas encore, puis faut dire que le sujet lui fit froncer ses petits sourcils. Il crois ? C’est obligatoire d’avoir une maman non ? Puis il comprit, et son empathie le fit se diriger lui aussi vers la banquette pour faire un câlin à son sauveteur en continuant de l’écouter attentivement. Dire qu’il comprenait tout serait un mensonge, beaucoup de termes lui échappaient, et des expressions aussi, mais le jeune ne se sentait pas de l'interrompre, comprenant que l’adolescent était sûrement en train de vider ce qu’il avait sur le cœur. En revanche, il les rangea dans un coin de son esprit, il demanderait cette nuit aux esprits de passage de lui expliquer ! C’était le meilleure à faire, pour le moment, il voulait juste lui remonter le moral, et du haut de ses dix petites années, la seule chose qu’il pouvait faire c’était de continuer son câlin et de papouiller son bras, sauf sur quelues points. ” T’es plus solitaire, je suis là maintenant ! “ Déclara le bonhomme avec un grand sourire. ” Et t’as rien à faire dans un asil Bran le Magnifique !“ Il ignorait totalement ce que signifiait le mot, il se doutait seulement qu’il était péjoratif à la façon dont le brun l’avait avancé, bien qu’il ne comprenait pas pourquoi il avait ri après.

Un petit silence se fit, ou Ariel baissa les yeux devant le regard insistant et impressionnant des prunelles jade. Puis sa voix brisa le silence, et cette fois il n’eut d’autre moyen que de demander une précision de vocabulaire, si seulement il avait pu avoir un dictionnaire avec lui, il aurait pu regarder les définitions comme il avait l’habitude de le faire en lisant ses mangas. ” Tourmenter ? “ Dit il d’une petite voix timide, penaud et mal à l’aise d’avouer son manque de compréhension. Si bien qu’il enchaîna sur la suite qu’il avait assimilée. ” Je risquais rien, je suis un super fantôme maintenant. Et toi, tu avais besoin de dormir. “ Sa voix était sincère, et son coeur sur la main l’avait belle et bien poussé à agir de la sorte. L’enfant hocha simplement les épaules quand son aînée lui affirma qu’il était un mauvais fantôme, il le faisait pas exprès, tout a était nouveau pour lui, il n’avait aucune idée de comment se comporter, alors il restait simplement lui-même.


Un sourire se dessina sur ses lèvres et ses yeux se mirent à briller quand son mentor parla de l’embaucher. Il se retena autant qu’il put mais fatalement, l'excitation prit le dessus, et le petit se rua à nouveau dans ses bras pour le serrer fort contre lui. ” Merci ! Merci! Merci ! “ S’exclama Ariel avant une énergie débordante avant de reprendre son sérieux pour quelques secondes. ” Pas de salaire en bonbon, c’est pas bon pour les dents ! On se les est même pas brossés en plus hier soir.“ une moue aux sourcils froncés et une grimace de réprimande arpente son visage en affirmant cela. Et à vrai dire, il se fichait bien du salaire, tant qu’il pouvait rester avec lui et ne pas se retrouver seul dans se monde qui ne peut ni le voir ni l’entendre. ” Rester avec toi, voila mon salaire ! “ Affirma le brun en hochant la tête. Oui, il n’avait rien besoin de plus, ou peut être…

Alors que Brandon sortit de la voiture, le brun réfléchissa, et ses parents lui manquaient cruellement, il voulait les voir, peut-être qu’il pourrait demander ça en contrepartie, aller de temps à autre leur rendre visite. Il n’eut pas le temps de le demander, que de retour au volant, le brésilien lui proposa d’aller là bas pour comprendre ce qui lui était arrivé. Le petit s’empressa de donner son adresse, à Seattle, l’autre bout du pays. Puis de son sourire malicieux, et d’un regard du coin de l’oeil, le petit sauta sur la banquette et ouvrit le toit ouvrant. ” Pas besoin de ceinture, je suis un fantôme ! Et la voiture c’est carrément trop mieux sur le toit ! “ Et sans attendre, il passa sa tête par la vitre et tapota doucement sur la carrosserie pour que son ami démarre l’engin.

Le petit s'éclate, se prend pour le roi du monde sur son perchoir roulant, et malgré la musique, on peut entendre ses rires dans l’habitacle, ses exclamations joyeuses ou ses jurons enfantins due aux moustiques ou au paysage défilant devant ses yeux. Mais après une demi-heure de route, il se laissa glisser sur le siège en soufflant. ” On est bientôt arrivé dit ? “ La route allait être bien longue pour l’enfant, sans compter pour le brun qui allait devoir subir un marmot qui s'ennuie durant deux trois jours de trajet, avec les arrêts pour dormir ou pour s'alimenter. ” Faut s’organiser aussi pour aider les personnes de cette nuit. “ Il avait donné sa parole qu’il le ferait, et il n’abandonnerait pas, sinon ils reviendront embêter le sorcier, certain l’avait juré.



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Brandon Rodriguez
Brandon Rodriguez

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MessageSujet: Re: Walking With A Ghost | Ariel & Bran Walking With A Ghost | Ariel & Bran EmptyDim 18 Sep 2022 - 19:19
⋆ Walking With A Ghost ⋆ Ft. Ariel Un Brandon, ça ne naissait pas dans les choux. Ni dans les fleurs. Ni dans les champignons hallucinogènes, quoiqu'il ne serait pas surpris de découvrir avoir été imprégné de leur substance lorsqu'il n'était qu'une crevette lové dans un ventre rond de femme. Savez vous comment naissent les médiums? Avez vous bien appris votre leçon? Pour cela, rien de plus simple : il suffit de mourir et être ramener à la vie. Lorsqu'il l'avait appris de la bouche d'un sorcier de l'Underground, Brandon avait fait le calcul et en avait conclu qu'il avait frôlé la mort sûrement très tôt dans son enfance. Il faut dire que le tableau s'y prêtait assez : il avait eu une mère, comme tout le monde, mais on l'avait éloigné d'elle et de son Brésil natal trop tôt pour s'en souvenir et il aviat vaquer de familles d'accueil en familles d'accueil avec ce que la situation suggère d'inévitable environnements louches et d'une étiquette de « gamin indésiré et indésirable » plus une mention spéciale « Freaks ». C'est que les phénomène inexpliqué avait suivis le gamin toute sa vie. Des pouvoirs qu'il ne contrôlait pas, et des fantômes impossibles à fuir autrement que dans la drogue et l'alcool.
C'est sa médiumnité qui l'avait fait junky. Ce sont les esprits qui l'avait fait passé pour fou ou plus sorcier qu'il ne l'était au yeux des mortels ignorants.
Tous. Depuis toujours. Sans aucun scrupules.

Jusqu'à aujourd’hui ?

Ariel écoutait Bran avec beaucoup d'attention. Il avait fait preuve d'une intelligence rare en prenant en charge les esprits errants. Il n'était pas comme les autres. Il ne demandait rien à Brandon. Rien de plus que sa présence et l'aider à retrouver ses parents à tout le moins et, c'était inédit et le plus inconcevable, Inoue lui apportait à lui bien plus qu'il ne prenait en retour, et sans jamais s'en plaindre.
Il n'était pas si difficile à supporter, pour un fantôme...

Après tout, peut-être pouvait-il le garder avec lui encore un moment. Le gamin eu un sourire jusqu'au oreille, et c'est le soleil qu'on cru voir exploser de tout son être.

-Merci! Merci! Merci!

-Whoa, whoa, whoa, t'excite pas Fantôminus! Va pas croire que le métier d'assistant de Brandon le Magnifique soit de tout repos!


Le gamin se calma et repris un air adulte le temps de convenir :

-Pas de salaire en bonbon, c’est pas bon pour les dents! On se les est même pas brossés en plus hier soir.

-Tans mieux. Ça en fera plus pour moi.

-Rester avec toi, voila mon salaire!


Le jeune homme se força à conserver un air neutre. Pourtant, un coin de sourire le trahit.
C'était touchant, cette affection innocente. Ça l'atteignait, l'ado mal-aimé. Néanmoins, ce serait utopiste de croire qu'il pourrait s'entendre pour l'éternité. Il allait le ramener auprès de ses parents, là où chacun pourrait faire dignement son deuil. Tout ce qu'il lui fallait, c'était son adress-

Bran écrasa la pédale de frein, et la voiture crissa sur l'asphalte. Leurs tête firent un rebond brutal vers le pare-brise puis contre les appuies-têtes.

-SEATTLE?!! hurla l'adolescent, hystérique.

Seattle?!! Ce gosse, rencontré dans un drugstore au milieu de nulle part dans le sud ouest des Etats-Unis, résidait en fait à Seattle?!! A l'autre bout du continent!

-Non d'un pangolin en rut...

Bran redémarra en implorant les dieux de le prendre en pitié. Mais qu'est-ce qu'il avait fait pour se retrouver dans des histoires pareilles?...

-Ok Casper. Je ne sais pas ce que tu as fait pour faire buguer ainsi la Matrice à ectoplasme, mais ici, on est à, genre, un continent de Seattle! Je savais même pas que c'était possible... T'es sur que t'as pas été enlevé par un taré et distribué en pièce détaché d'un bout à l'autre du pays?...

Nan, qu'il oublie ce qu'il venait de dire, pour ce que son cerveaux ingénu était seulement capable de comprendre. Bon sang, mais qu'est-ce qui c'était passé?! Est-ce que ce gosse aurait été comme attiré par lui? C'est pourtant pas comme s'il était le seul médium dans ce foutue pays! Oh, d'ailleurs : et s'il se rendait à la Nouvelle Orléans? Les médiums ne manquaient pas dans le coin, il saurait bien en trouver un qui veuille bien s'occuper d'un esprit perdu comme lui! Ou l'exorciser? Ou en faire son fantôme esclave... Brrrr. Non, tout compte fait, il allait le garder. Il n'y avait pas d'esclavagiste pour fantômes plus cool que lui, le gamin en conviendrait.
 
-On est bientôt arrivé dit?

-Mais qu'est-ce que tu crois, tu vis à Seattle! On en a pour des ANNÉES de routes avant d'atteindre Washington! Si seulement on arrive à franchir les frontières sans encombres...  
songea le délinquant.

-Faut s’organiser aussi pour aider les personnes de cette nuit.

-What?! Non. Nonononon, on n'aide personne! Si tu commences à en aider un, c'est une centaine qui viennent, et si tu offre un doigt, il repartirons avec ton bras! Oublie ça, j'ai un moyen infaillible d'éloigner ces sangsue ectoplasmique.  


Alors il agita fièrement sa bouteille de vodka. Tadaaa...

-Il n'y a aucun problème que l'alcool ne saurait résoudre. Affirma t-il avec un sourire de renard. Avant de garder pour lui l'évidence qui lui vient.

Si drogues et alcool l'empêchaient de voir les fantômes, ne l’empercheraient elles pas également de perde contact avec lui ?... Bran avait besoin de ses doses. Du reste... il soupira.

-Ok, parlons boulot. Règle numéro un : on ne conteste pas les ordres de Bran le Magnifique, sauf s'il a pris de la coke-fraise-tagada – ce mix me ferait dire et faire n'importe quoi. Deuxièmement : on ne POMPE PAS dans l'énergie de Bran le Magnifique au delà d'une stricte dose journalière et pour quelque chose d'utile – je suis pas un distributeur à énergie-fantôme, ok?!  Secundo : on ne dérange pas Bran le Magnifique lors de ses « méditations » – j'ai besoin de mes médocs et de... repos, tu m'suis? Tercio, on n'enfreint pas l'intimité de Bran le Magnifique lorsqu'il réclame un moment avec lui-même! - tu comprendra quand tes hormones feront des siennes. Quatriemo : tu veillera sur ma tranquillité en faisant ton truc de diplomate avec les autres fantômes. Mais fait quand même gaffe à toi, hein! Je voudrais pas avoir à trouver un nouvel assistant trop vite parce que l'actuel s'est fait harcelé par plus spectre que lui. Quintissimo : nos pouvoirs conjugués vont nous être utiles. Oh oui, trèèèès utiles... et pour finir...

Il regarda le plus jeune avec un petit air moqueur sur la figure.

-Tu t’appelle vraiment Ariel? Comme la petite sirène du dessin animé?


* * *

[Virginie occidentale]

Ainsi débuta un road trip aussi trippant que la coopération entre un ingénue petit fantôme et le plus rusé des sorciers que les Etats-Unis d'Amérique avait connu. La voiture était garée sur le bas côté d'une route, et Bran commençait à cuire sous le soleil midinal. Il planchait sur une carte routière étalée sous le capot et traçait au feutre khol la meilleure route pour relier leur point quelque par en Virginie jusqu'à Seattle. L'adolescent aurait voulu réfléchir en paix, mais une petite voix surexcitée ne cessait de l'importuner. Ouiii, « Ohio » c'est rigolo à prononcer, et oui, ils allaient traverser la région. Nooon, on ne va pas rencontrer des indiens en Indiana. Comment ça, faire un détour par le Kansas, qu'est-ce qu'il croyait trouver là bas, Toto et Dorothé?! Leur route tracé, le plus âgé roula la carte et retourna dans la voiture, en route pour les états du nords.

[Illinois]

-Donc tu as compris : tu traverse la porte de la chambre. Tu t'assure bien d'être invisible, tu vérifie qu'il n'y a personne, et alors tu m'ouvre.

Le plan était rodé. Bran laissa son apprentis vol-son ASSISTANT disparaître dans la chambre d’hôtel pendant que lui zieutait que personne ne les surprenne. Au bout d'un moment, il entendit le cliquetis d'un loquet, et la porte s'ouvrit.

-Yes yes yes! A nous lit douillet et marchandises à revendre!

Il ne comptait plus le nombre de fois aujourd’hui qu'ils avaient fait ça. Lorsque leurs maigres sous venaient à manquer, il s'arrêtait à un motel et dévalisait les chambres voisines, lorsqu'il ne les squattait pas durant l'absence de leurs propriétaire. Et Ariel était doué pour ça. Un peu rabat-joie à lui faire savoir que c'était mal de voler, ce à quoi Brandon expliquait qu'il empruntait seulement des choses pour une durée indéterminée et qu'il comprendrait ce concepts hautement complexe quant il aurait l'age de suivre des cours d'économies. Bran en profitait pour prendre ses douches, pendant que Ariel regardait des dessins d'animés.
Bran en était à son quatrième couplé d'un tube incontournable des années 80 et à sa quatrième poignet de champoing qu'un bruit le fit tiquer. ARIEL?! Qu'il gueula en retirant de devant ses yeux la perruque de mousse qui lui couvrait la tête. Ariel, c'est le room service qui apporte la bouffe?!

Hélas non. Le fantôme déboula à travers la porte, arrachant un cri indigné au sorcier qui s'enroula dans le rideau. Il cligna des yeux.

-Comment ça, y a un couple qui vient de rentrer dans la chambre?!!

Le couple en question entra dans la salle de bain. Bran hurla. Le couple hurla. Le petit fantôme translucide hurla...

On ne sait pas comment les deux acolytes s'en sortirent, mais on affirme que le couple de la chambre 101 se serait évanouis, qu'un enfant hanterait la dite chambre, et qu'on aurait aperçu un adolescent s'enfuir nu du motel.

[Wisconsin]

Un café sans prétention dans une petite ville. La serveuse ne savait quoi penser de cet ado qui bavardait dans le vide, en tête à tête avec un amoncellement de plats et boissons diverses et... devait-elle se taire ou bien mentionner la tasse de chocolat posée en face de lui et dont les marshmallow disparaissait mystérieusement les uns après les autres?!!

[Minesota]

-Tu vois : ça c'est la vrai vie mon p'tit!

Sans rancune ni mauvais jeu de mot. Bran est heureux. Bran s'agite et se balance au rythme endiablé de la sono et des corps déchirés qui l'entourent. Ils ont fait escale dans une boite de nuit. Il y a trop longtemps maintenant que Bran ne s'est pas amusé : la babysitter à besoin de son moment à elle! Et comme il ne peut pas se séparer de son petit suiveur... Il y a quelques heures qu'il a avalé un bonbon au goût de fête, et il a autorisé Ariel à se montrer. Dans la lumière changeante des projecteur, sa nature ectoplasmique sera à peine visible, rien qu'un effet d'optique dans lequel il pourra se fondre comme se refleter. Tout le monde est un peu à l'ouest pour remarquer un enfant de toute façon, alors tant qu'il évite les barmans et les videurs, ça devrait aller! Et puis, comme ça, Bran peut l’entraîner dans sa danse! Il attrape ses petites mains dans les siennes et il le fait remuer avec lui en riant. Jusqu'à ce que Bran ne rentre malencontreusement dans un danseur dans son dos. Alors son attention s'éloigne d'Ariel. L'inconnu est plutôt mignon, la vingtaine bien entamé, une mâchoire carré ombragée d'une barbe et pas trop farouche. Il sait ce qu'il est venu cherché dans cette boite de nuit, et à son regard, il est évident que ce quelque chose s’appelle Bran. Le junky se pare de son plus joli sourire, et ses mouvements se font plus fluides, plus envoûtant contre le type. Qui pourrait dire si Ariel a perdu sa consistance ou si les grandes personnes ont simplement décidées de l'ignorer?... Après quelques murmures à l’oreille du grand châtain au corps ferme, Bran se sent obligé de revenir vers Ariel.

-Écoute, j'ai besoin d'aller pisser un coup. Va au bar, fais toi discret. Pique un coca, des cacahuète et une ombrelle en papier, et attend moi là bas sagement, ok? J'en ai pour cinq minutes.

Aussitôt dit, l'adolescent efflanqué s'en glisse la main dans celle de son nouveau partenaire de jeu, et galope comme une biche insouciante jusqu'aux WC de l'établissement.

Son souffle se perd dans celui alcoolisé de l'homme. Leurs corps cognent contre la porte des toilettes puis contre un lavabo. Bran se fait meneur, repousse le type en descendant son cul de l'évier, et il le pousse dans une cabine. La sentence tombe : se sera pas gratuit. Machoire-Carré hésite, mais faut croire que ses longs cils noirs et ses mouvements lestes l'ont charmés ce qu'il faut parce qu'il accepte. Un sourire de chat étire la face indolente de Brandon. Des clients sans hontes mais sans être des monstres. C'est comme ça qu'il les aimes. Eux au moins ne font pas de chichi. Brandon laisse couler ses yeux vert sur lui, passe un bout de langue le long de ses lèvres qu'entoure un duvet encore invisible, et doucement, glisse le long de son corps sans le quitter des yeux, tout en faisant voler ses doigts autour de sa ceinture...

-OH FUCK! Merde, mais qu'est-ce que tu fous là?!! J'tavais dit d'attendre au bar!

Brandon a eu le sursaut de sa vie. Machoire-carré aussi. Qu'est-ce qui lui prend à celui-là, à gueuler vers les hauteurs de la cabine voisine?!! Ce n'est pas comme si quelqu'un se tenait debout sur les chiottes et qu'une tête les observait?! Bran s'agite en arguant la règle numéro un et numéro quatre, le châtain, confus et pas rassuré, s’éclipse. Le frisé tente de le retenir, en vain. Il pousse un énorme soupir de frustration.

-... J'avais perdue ma lentille. Bien sûr que je porte des lentilles! J't'avais pas dis? Je suis myope comme une taupe! Qu'il râle en jaillissant hors de la cabine pour dégainer son crayon de khôl et se redessiner des yeux dans le miroir. Énième soupir quand dans la glace, il regarde le reflet de l'enfant qu'il est seul à voir. Évidemment, que le gosse n'est pas bête au point de croire qu'il est subitement binoclard. Mais ce monde...
Bran se dit que, décidément, ce n'est pas une bonne idée. Ce n'est pas un univers pour lui. Mais c'est son univers à lui, et en même temps... sur qui d'autres peut-il compter, à part lui?...

-Aller, viens. souffle-il avec indulgence en lui tendant la main, un sourire néanmoins sincère aux lèvres. On retourne danser.

[Dakota du sud]

Une station service. Si on avait aperçu un jeune homme à la tignasse bouclée inratable et semble t-il un peu dérangé? Ah que oui! Le gredin avait fait le plein d’essence, puis il avait fait le tour de la boutique, et il avait pris la fuite les poches pleines de bombecs et autres produit! Et lorsqu'il s'en était revenu à la caisse, cette dernière était vide, et sur un post-it, une écriture ronde et appliquée disait "Désolé"!

[Wyoming]

Emmitouflé dans la fourrure de son manteau, Brandon agitait de tant à autre le béret étendue à ses pieds sur le trottoir. Aller aller m'sieur dame, à vot' bon cœur!... Quand une trentenaire jeta une pièce au quémandeur, celui-ci lui répondit avec un clin d’œil charmeur. Aller, debout! Clama t-il pour lui-même – ou vraisemblablement pour la silhouette invisible à ses côtés, ils avait assez pour leurs « besoins ».
C'est à force de bavardages avec des inconnus de la rue, comme lui, que Brandon rencontra un énigmatique personnage au fond d'une ruelle crasseuse. Il avait été très clair – et très sérieux aussi – avec Ariel qu'il ne devait pas se montrer, et... Et Bran n'éprouvait aucune fierté à trimballer ce gosse dans des endroit sordides pour aller acheter sa came. Sachet de poudre et billets changèrent de mains sans encombre, mais le junky déguerpit rapidement en embarquant le gamin par le col de son manteau invisible. Et comme toujours, il lui rappela que c'était un médicament dont il ne pouvait se passer, suite à quoi, à l’abri dans un leur voiture, Bran absorbait son achat et sombrait, pour les heures à venir, dans une délicieuse torpeur qui le rendait vaseux, coulant, un peu pathétique, mais malgré tout affectueux pour son fantôme auquel il aurait voulu dire qu'il était désolé, parce que mort ou vif, il méritait sans doute mieux comme compagnie, et combien il lui était reconnaissant de rester à ses côtés malgré tout.

[Idaho]

Fais chier! Rien à faire : le moteur fume noir et la jeep refuse de redémarrer. La route est déserte, et la batterie du téléphone que Bran a chipé est morte!

-Tout ça c'est d'ta faute, reproche le camé dont les mains tremblent de plus en plus depuis des heures. C'est toi et... tu pompes toute l'énergie environnante! T'as aussi pris dans le téléphone!

Bien sur qu'il disait vrai! Sinon pourquoi l'électricité ferait des siennes lors des manifestations de fantômes, hein?!!

-Si c'était pas pour te ramener, je me serais jamais embarqué dans ce merdier. Aaanh, merde, et plus de came... geignait-il en curant le fond de ses poches vides. Et puis en plus, c'est que lui il s'en fichait bien de la pluie : c'était un fan-tôme! La pluie, ça lui passait à travers! Bran lui, il était gelé. Et sa peau le grattait. Et son estomac faisait des nœud improbable dans son ventre et...

-FICHE MOI LA PAIX! Rembarra t-il le petit consolateur. Dégage! Va t-en. J'aurais mieux fait de te laisser dans cette station service...

Les mots sortaient tout seuls. Ils sortaient si facilement, les mots qui font mal, quand les brumes qui l'entouraient comme un cocon rassurant n'étaient plus et que la réalité et ses angoisses le frappait de plein fouet. Ce furent les larmes dans les grands yeux noir du petit fantôme qui calmèrent Brandon.

-Ariel, je... il se massa le visage, soupira, chercha ses mots. C'est pas toi, d'accord?... C'est juste que, je suis pas fait pour prendre soin d'un gamin : je sais même pas prendre soin de moi-même!

Il rit comme un hystérique. Plutôt que faire face à sa honte, il replongea le nez dans le moteur. Il allait le réparer. Et ils allaient retrouver ses parents. Et lui de la came, de la bonne, délicieuse came! Ouais, ça allait le faire, juste un p'tit effort...

-Ariel, passe moi le truc là, cet outil qui fait un tourniquet! … ... ...Ariel?

Brandon se retourna. Il ne vit pas Ariel.

-Ariel?...  

D'abord, il fut incrédule. Il tournicota sur lui-même pour scander son environnement proche. Puis il retourna dans le moteur en se disant qu'il avait du s'éloigner, et à juste titre. Mais il se décida à vérifier à l'intérieur de la voiture, vide... Il appela. Cria que ce n'était pas drôle comme blague. Qu'il n'était pas dupe de toute façon, et que le gamin se lasserait de ce jeu avant lui. Il convint que le mieux serait de l'ignorer. Puis, de prétendre qu'il allait bouffer tout les haribos qui restait!... Tous, JUSQU'AU DERNIER! Et de s’extasier : OMG! Mais serait-ce possible?! Un dragibus EN OR?!! Mmh, qui allait bien pouvoir le manger... Ok, c'était vraiment plus drôle, la comédie avait assez duré. Il devait ré-apparaitre maintenant : houhou! Il avait gagné! Bran avait la trouille et se posait des tas de questions : un fantôme pouvait-il le larguer?! Lui?! Le seul médium capable de le voir et de l'accepter?! Ah, parce qu'il n'en trouverait pas d'autre des comme lui, à ça non! D'ailleurs, il savait quoi?! Bah il avait qu'à se barrer pour de vrai, tiens! Il le pensait tout à l'heure finalement, il avait pas besoin d'un chialeur dans les pattes! Sa vie, elle était bien mieux avant! SANS LUI!!!
Puis Bran s'était embrasé de lumière bleu, et il avait massacré la voiture avec une rage occulte. Un long, profond cri avait retentit sur la départementale infinie et desserte. Et puis il y eu des sanglot. Et pour finir, une respiration sifflante, un ronflement inquiet sur la bas côté de la route.

* * *

Bran ignorait depuis combien de temps est-ce qu'il marchait seul le long de la voie. Le ciel était lourd, mais la pluie avait cessée, et ce qui restait de sa voiture et de ses colères semblait loin derrière lui maintenant. Il jeta un coup d’œil par dessus son épaule en reniflant. Ah, nop. En fait, elle était encore visible à une centaine de mètre à l'horizon. De même qu'une masse blanche qui arrivait sur l'asphalte... Il plissa des yeux. Son instinct le retint de lever le pouce, alors même qu'il su qu'il avait été bien repéré par le conducteur du véhicule...

-... Dite moi qu'je rêve...

La Chevrolet Tahoe blanche de 2007 ralentit tranquillement et se cala sur la marche de l'adolescent. La vitre s'abaissa. Un homme qu'il commençait à bien connaître s'adressa à lui.

-On peut dire que tu nous aura donner du chemin à faire.

L'ado leva les yeux au ciel sous le regard autoritaire mais pas dénué de bienveillance qui le fixait. Il étendit les bras, comme s'il était pris sur le fait, tout ses plans machiavéliques de fugue à travers les États-Unis révélés au grand jour, et qu'il était prêt à se rendre.

-J'pensais honnêtement pas que vous me courriez après sur tout le continent. Vous en pincez pour moi en fait?

-Brandon...

-Aller. Avouez que vous en pincez pour moi. Vous auriez pas fait toute cette route sinon.

-Monte dans la voiture. Tout de suite.


Le gamin s'exécuta en traînant les pieds. En silence. Il n'avait pas la force de fuir ni se battre. Et puis...

-J'vais être puni?

-Ooh que oui. Le genre de punition qui te fera regretter de ne pas nettoyer les vestiaires après les matchs de football de l'école. Recommence ça et je demande à Mademoiselle Tig de te coller un traceur magique aux fesses.

-Sûr, m'sieur Saltzman. Comptez sur moi,
soupira l'intenable pupille de la Salvatore en appuyant le front contre la vitre fraîche de la voiture qui fit demi-tour sur la route. Son corps tremblant et meurtrie se détendit sensiblement, et il cligna des yeux, avec dans le cœur un mélange de soulagement, de tristesse et d'incrédulité.

Parce que tout ça, le mioche fantôme, leurs incidents ici et là, leur amitié improbable... ça n'avait pas été que le fruit de ses prises illicites, pas vrai?

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