Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez
Invité
Invité
Sujet: Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez Lun 30 Nov 2020 - 9:51
Assis sur un banc, sous les étoiles
feat. Brandon Rodriguez
Il fut un temps où je ne sortais presque pas voir si rarement. Je préférais me fondre dans mes créations et ça coulait en moi comme une source qui ne voulait plus se tarir. Aujourd'hui, je ne veux plus rien. J'observe seulement le temps qui s'élance comme un cheval sauvage au galop. Je veux profiter de la vie à ne me soucier que de moi ni plus ni moins. J'en ai assez de passer pour la jeune femme sage et sensible qui pleure pour un oui ou un non. J'en ai assez que l'on m'abandonne quand je pense toucher le bonheur. La douleur fait partie de la vie, mais pour ma part, cette souffrance semble être une couverture que je ne peux pas enlever. C'est presque sécurisant de se dire que l'on peut ressentir encore une émotion. Le plus souvent, je joue du piano. Toujours le même air en boucle qui fait apparaître l'image du vampire que j'ai aimé et qui s'en est allé. Était-il réellement en danger ? Ou simplement que ma mortalité l'effrayait autant que ceux qui m'entourait ?
Papa ne me regarde presque plus, je dois lui rappeler sans cesse James. Comment est-ce que cela peut en être autrement. Je serais toujours la jumelle qui a survécu. Maman n'est plus que l'ombre d'elle-même qui veut pourtant tenir le rôle de ce pilier de la famille. Celui dont l'émotion ne gagne jamais, mais perdre un enfant est horrible et le regret me ronge chaque jour. Moi, qui souhaitais être mère plus que tout, je n'ai plus ces rêves d'autrefois, bannis et enfermé dans une cale de navire prompt à chavirer à la moindre tempête.
Cette fête organisée par une ancienne connaissance du lycée a été un break dans le déroulement coutumier de ma soirée. À défaut de faire du piano, me voilà assise sur un banc à côté d'un garçon que je ne connais pas. Je fume un joint avec lui, chose que je n'ai jamais faite jusqu'à présent. Après avoir toussé une ou deux fois à la première latte, je me laisse aller sous les étoiles, le regard rivé vers les cieux sombres. Aussi sombre que mon esprit en cet instant. Un silence règne dérangé par la musique non loin de là. << Quel effet ça va me faire ? >> Je n'y connais rien. Je dois être la gentille fille qui tente le diable pour la première fois de sa vie, mais je n'espère pas la dernière. Des envies subites me viennent. Des lubies qui n'avait pas existé jusqu'à présent. Par moment, je me dis qu'une part de James s'est davantage glissée en moi. Lui qui a toujours profité de la vie de toutes les manières possibles et inimaginables. Le casse-cou dans sa forme la plus pure et la plus belle. J'étais la jumelle qui le tempérait et aujourd'hui, je n'en ai plus la force. Est-ce que je glisse sur une mauvaise pente ? Ce n'est pas comme si je prenais de la drogue dure. C'est juste que je veux tenter des choses que je n'ai pas tenté jusqu'à présent. La cigarette et le joint en font partis tout doucement. L'alcool aussi. Mais je n'ai pas trop envie de me rendre malade avec la boisson. Je n'ai pas échappé à un enfer pour en finir dans un autre. Quoi que les frontières sont minces n'est-ce pas ? << Je sais ! >> Fis-je comme pris d'une illumination soudaine. << Tu es élève à l'école Salvatore. C'est ça ? >> Sa tête commence à me revenir. Moi qui pensais que le joint que nous partagions, allait m'éviter de trop penser, je me suis trompée. << J'croyais que ta merveille allait m'endormir un peu l'esprit. J'ai l'impression qu'il fonctionne à plein régime. >> Quelle arnaque. Et j'ai payé pour ça. Mais bon, tant pis.
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR dopamine & red
Brandon Rodriguez
Membre Servant(e) de mère nature
Avatar : Robert Sheehan Messages : 1021 Date d'inscription : 03/04/2020
Sujet: Re: Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez Ven 4 Déc 2020 - 18:33
Assis sur un banc, sous les étoiles Ft. Deana Peterson-Quel effet ça va me faire?
Bran reluqua du coin de l’œil son ingénue voisine de banc qui s'étouffait à ses première bouffée de beuh, et se marra gentiment. Elle était mignonne...
-Du bien. C'est un peu comme si tu allait recevoir un massage du cerveau. D'abord, une pression en moulinet sur tempes, tout en douceur, ensuite, un pétrissage de l'avant du crâne - le délice! -, et puis un bon malaxage des cervicales et de l’ensemble de ta cervelle! Tu vas te sentir touuute détendue de partout... bon, ok, dis comme ça a l'air dégeu, mais j't'assure que c'est super agréable...
Est-ce qu'il essayait de la dégoutter? Ce serait mauvais pour les affaires, mais c'était assez marrant à voir, alors... Bran était avachis sur son banc, la nuque calée contre le dossier, ses longues jambes étendues sur le chemin devant eux. Des bracelets de cuirs et fines médailles accompagnaient un débardeur graphique et un leggins déchiré ici et là, enfoncé dans une paire de boots mal cinglées. Seule une écharpe de toile fine semblait le protéger du froid. Il balançait sa tête au rythme des basses et du brouhahas lointain qui venait de la maison en fête où il avait atterrit sans trop savoir comment. Il devait bien avoir un bière pong et d'autres absorbions dans le gosier depuis qu'il en avait franchi le seuil... Après ses folies habituelles, un peu de calme, dehors au frais avec une silencieuse compagnie, lui faisait le plus grand bien.
-Je sais!
Il sursauta, violemment tiré de ses pensées.
-Quoi donc? Pourquoi le P.Q. est rose?
-Tu es élève à l'école Salvatore. C'est ça?
-Oh, ça! Mouais. Entre autre... Mais c'est très réducteur c'que tu dis là, j'espère que tu en as conscience! la gronda t-il en agitant le pétard sous son nez. Je suis beaucoup plus que élève à l'école Salvatore, singea t-il. Je suis... Il pris une latte, le temps de réfléchir et trouver ses mots, puis il se présenta avec emphase et de grands gestes des bras. Je suis Bran le branl... non, DEALeur, revendeur de plantes exotiques, dénicheur de trésors, sorcier expérimenté dans des domaines obscurs, assistant en cours de chimie, et un amant comme tu en rêvera pour le restant de tes nuits... termina t-il en se laissant tomber à côté d'elle, son bras étalé sur le dossier du banc derrière ses épaules, un sourire charmeur à son intention. Ah, et accessoirement, je suis immortel. Mais j'avoue que celle là, je l'ai pas encore véritablement vérifié...
Il lui tendit la fumette, l'observant toujours avec attention.
-Et toi? Tu es?
Une gentille fille qui se cherche, à son humble avis. Elle n'avait pas l'aisance des rebelles et des paumées. Sans doute qu'elle était même venue à la fête grâce à une invitation... Bran n'avait besoin que de capter de la lumière et de la musique à fond pour se retrouver on ne sait comment à s'agiter et à boire au milieu des fêtards... Voilà qu'elle fit la grimace.
-J'croyais que ta merveille allait m'endormir un peu l'esprit. J'ai l'impression qu'il fonctionne à plein régime.
-Mh. Ça fait ça parfois... Attend. Tu sais faire des ronds de fumée?
Les tentatives de la blonde le firent rires. Était-ce sa tête, ou ses piètres formes, il lui donna deux trois conseils pour mieux s'y prendre. Plus rond la bouche! Plus sèche l'expiration! Le malicieux se retint de tout commentaire quand la jolie tendit juste un peu le nez en l'air en soufflant, les lèvres toutes rondes et les yeux mis-clos... vision lubrique pour un esprit dépravé... Enfin un cercle de fumée décent en sortie. Bran pointa ses doigts vers la fumée exactement comme un geek poserait ses doigts sur un écran tactile, et tandis qu'il écarta doucement les doigts, le cerceau s'agrandit devant leurs yeux.
-Voilà qui est parfait!
Bran lui pris alors la cigarette pour absorber une bonne bouffée. Il lui fit signe de bien observer et... Quand il ouvrit la bouche, il éructa un lapin... munie de cornes de béliers?!... qui sauta dans les airs et bondit à travers le cerceau. Fier de sa prouesse, la créature agita sa queue en pompon puis se dissipa en vague de fumée.
-Et j'ai tout un bestiaire à mon actif! annonça fièrement le jeteur de sort.
Est-ce que ça avait réussi à la distraire? Même un peu?... Il devait bien avoir d'autre sorts et anecdote à partager avec elle pour la détendre. Ou bien il pouvait l'enlever et la faire boire de force, aussi, réfléchit-il avec un inquiétant sérieux...
-T'as la tête de quelqu'un qui sourit pas souvent. constata t-il. Pas un vrai sourire en tout cas. Ou t'es juste née comme ça?
Sujet: Re: Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez Lun 14 Déc 2020 - 11:24
Assis sur un banc, sous les étoiles
feat. Brandon Rodriguez
-Du bien. C'est un peu comme si tu allait recevoir un massage du cerveau. D'abord, une pression en moulinet sur tempes, tout en douceur, ensuite, un pétrissage de l'avant du crâne - le délice! -, et puis un bon malaxage des cervicales et de l’ensemble de ta cervelle! Tu vas te sentir touuute détendue de partout... bon, ok, dis comme ça a l'air dégeu, mais j't'assure que c'est super agréable…
J’avais besoin de quelque chose pour endurer toutes les pensées qui se bousculent dans ma tête. Le besoin de ne plus être cette gentille fille que l’on veut que je sois. Ce besoin irrépréhensible de faire ce que James aurait fait. Lui qui tentait tout sans se soucier de rien et surtout pas des conséquences. Cette attirance constante de l’interdit pour se dire qu’il a tenté quelque chose de différent et de surprenant. En somme, le besoin de me sentir proche de ce jumeau que je ne peux que voir en photo. Cette envie de tout oublier, mais de continuer à me souvenir aussi. Est-ce que ce joint va me permettre d’être moins sur les nerfs ? Sans doute, c’est ce que j’attends de ce bâton de délice qui semble faire son effet sur mon voisin en tout cas. Il semble ailleurs comme pris par la beauté des cieux de ce soir. La musique aide à une certaine détente, mais ce n’est pas non plus l’extase tel qu’il me l’a décrit. Peut-être parce que je n’en suis qu’à mes débuts et que je ne fais que tousser depuis que j’ai commencé à fumer. Moi, qui détestais ça, voilà que je change du tout au tout. Je prends des vices qui ne me semblent pas m’appartenir. C’est comme si mon être veut prendre ces habitudes appartenant à cette part de moi qui n’est plus. James était la plus belle part de mon être. Ma force. Mon tout. C’est une sensation que peu de personnes peuvent comprendre. Nous étions jumeaux et nous avons toujours été très proches l’un de l’autre à tel point qu’on n'avait aucunement besoin de se parler pour se comprendre. Loin de moi, je savais quand mon frère n’allait pas bien et c’était un état réciproque. Aujourd’hui, je ne ressens plus et c’est ce qui me brise plus encore. C’est dur de se dire que toutes ces sensations d’autrefois ne seront plus jamais vécues ni ressenti.
Je tente de regarder les étoiles, la tête posée sur le bras de mon compagnon nocturne avec la certitude de l’avoir déjà croisé quelque part. L’illumination me prend soudainement.
-Quoi donc? Pourquoi le P.Q. est rose?
Je ris à ces paroles. Il est amusant et il me permet d’oublier ce pour quoi mon cerveau a décidé de me pousser à fumer un joint en compagnie de ce dernier.
-Oh, ça! Mouais. Entre autre... Mais c'est très réducteur c'que tu dis là, j'espère que tu en as conscience!
<< J’ai plus vraiment conscience de grand chose ces derniers temps, tu sais. >>
-Je suis beaucoup plus que élève à l'école Salvatore … Je suis… Je suis Bran le branl... non, DEALeur, revendeur de plantes exotiques, dénicheur de trésors, sorcier expérimenté dans des domaines obscurs, assistant en cours de chimie, et un amant comme tu en rêvera pour le restant de tes nuits…
Je tourne la tête vers lui sous cette présentation peu commune et ça me fait un peu rire. C’est bien la première fois que je rencontre quelqu’un comme lui. Le genre qui ne prend pas les choses au sérieux. Au fond de moi, j’ai l’impression qu’il se serait plutôt bien entendu avec James. Enfin, si l’on oublie le fait qu’il me fait fumer un joint. Chose que James n’aurait clairement pas aimé étant donné que pour lui, j’étais la petite sœur irréprochable, celle qui était la sagesse et qui l’empêchait à lui de faire des bêtises.
-Ah, et accessoirement, je suis immortel. Mais j'avoue que celle là, je l'ai pas encore véritablement vérifié…
<< On peut tous être immortel d’une certaine façon même si, ce n’est pas pareil que pour certains. >>
L’immortalité n’empêche pas la bêtise et encore moins le droit de briser les autres. J’ai eu mon lot d’immortels pour le moment. Lisandre m’est amplement suffisant parce qu’il est accroché à ma vie depuis un certain temps et que j’ai besoin de lui pour me sortir de cette autodestruction dans laquelle je me berce depuis que je suis sortie de l’hôpital.
-Et toi? Tu es?
Je prends le joint de sa main sans le quitter des yeux. J’aspire un peu de ce délice qui est censé me rendre bien et me faire un peu oublier. Il me semble que je tousse moins, comme quoi on s’habitue vite à ce qui peut nous faire le plus grand bien. Disons que c’est pour des effets thérapeutiques nécessaires au bon fonctionnement de mon esprit et à l’évacuation de ces pensées qui ne sont qu’un océan qui me noie de jour en jour. << Deana, une paumée parmi tant d’autres qui a décidé de changer la direction de sa vie. >> Le joint entre mes doigts, je repose ma tête sur son bras pour observer le ciel. << Ancienne étudiante en stylisme et musicienne sans public sauf pour la mélancolie et la solitude devenues mes meilleures amies et alliées. >> Je fume encore et il me semble que ça me fait doucement effet. Enfin, je crois…
-Mh. Ça fait ça parfois... Attend. Tu sais faire des ronds de fumée?
Je tente de faire des ronds, mais on ne peut pas dire que ce soit un franc succès. Bien au contraire ! Si je n’avais pas les effets de ce joint qui commencent, je me sentirais en effet des plus ridicules. Je le soupçonne de se moquer voir même de penser à des choses pas très nets, mais Bran à la décence de ne pas faire de commentaire sur ce point. Ce qui est très appréciable, je dois bien l’avouer.
-Voilà qui est parfait!
Sous ces doigts, je vois mon anneau s'agrandir. Bran reprend le joint pour tirer une latte à son tour et lorsque lui ouvre la bouche, cela me paraît moins ridicule pour le coup. La suite me laisse coi quand je vois un lapin avec une corne prendre forme et sauta à travers mon anneau. J’ai l’impression d’être une enfant sous ce spectacle un brin magique.
-Et j'ai tout un bestiaire à mon actif!
<< Ah oui ? Et tu serais capable de faire quoi encore ? >> Fis-je en esquissant un sourire alors que mon regard bleu sonde le sien sans vouloir le comprendre comme je l’aurais fait à un autre moment de ma vie.
-T'as la tête de quelqu'un qui sourit pas souvent. … Pas un vrai sourire en tout cas. Ou t'es juste née comme ça?
Là, j’ai besoin d’une autre latte. Je prends le joint, inspire cet ingrédient miracle qui me mènera vers de futiles pensées éphémères, mais nécessaires, je dirais. Je laisse le temps à la fumée de faire son trajet avant de le recracher doucement dans un léger souffle. << James Peterson. Tu dois connaître cet élève lycan tué il y a peu. >> Je lui laisse le temps de réfléchir enfin s’il le peut encore. Sans doute, pense-t-il qu’il s’agit de mon petit-ami. << C’était mon frère. Mon jumeau pour être exact. Alors, non, je ne fais plus de vrais sourires depuis un moment. Plus encore depuis que j’ai perdu mon frère. >> Et aussi parce que mes parents trouvent que c’est mieux pour moi d’avoir mon appartement pendant un temps. Ils subviennent à mes besoins. Je n’ai pas de budget précis pour mes dépenses quotidiennes tant que je continue à suivre une thérapie que je trouve inutile et que j’arrive à me tenir. << Et le fait est que mes parents m’ont… Comment dire… “jeté de la maison” ça n’aime pas à avoir vraiment un sourire. Le défaut d’être le jumeau encore vivant. >> Je lui tends le joint et regarde les cieux. << James t’aurait apprécié, c’était le genre à tout tenter et à tout vouloir essayer au moins une fois. Moi, j’étais la jumelle sage qui était là pour rattraper ces conneries. >> Je souris doucement en repensant à toutes ces fois où il m’a appelé au secours pour que je lui vienne en aide ou pour manger un morceau afin d’avoir une discussion. << J’ai le cerveau qui tente de combler le rôle de mon frère et de jouer celui que j’avais. Tu comprends pourquoi j’ai besoin de me vider l’esprit. >> Sans oublier que mon petit-copain est parti pour me préserver d’un danger. Enfin, mon ex petit-copain, je devrais dire. L’abandon est quelque chose d’assez récurrent pour moi à présent.
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR dopamine & red
Brandon Rodriguez
Membre Servant(e) de mère nature
Avatar : Robert Sheehan Messages : 1021 Date d'inscription : 03/04/2020
Sujet: Re: Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez Sam 19 Déc 2020 - 21:58
Assis sur un banc, sous les étoiles Ft. Deana PetersonLe ciel était dégagé. L'absence de luminosité dans ce coin de quartier où ils s'étaient posés leur permettait d'admirer les étoiles qui scintillaient sur la voute céleste, la tête de la blondinette calée contre l'épaule du tactile. Tiens, elle vint seulement de se rappeler où est-ce qu'elle l'avait déjà croisé : à l'école Salvatore où ils étaient tous les deux élèves. Mais le reconnaitre, lui, comme un simple étudiant? Il était bien plus que ça! Tout un C.V. à lui déballer sous le nez! Dealeur, sorcier, aimant à ennui, apprentis chimiste, et un bon coup au pieux.
-J’ai plus vraiment conscience de grand chose ces derniers temps, tu sais.
Un joli petit rire échappa à la jeune fille sur cette fin de présentation. Oh, et est-ce qu'il lui avait parlé de sa faculté à échapper à la mort? Ce n'est pas que, techniquement, il se soit déjà réveillé dans un cercueil, mais s'il faisait les comptes des ses overdoses, plus les coups pris à la tête, plus les accidents divers et variés dont il ressortait indemnes...
-On peut tous être immortel d’une certaine façon même si, ce n’est pas pareil que pour certains.
Brandon roula sa tête vers elle, pour la dévisager. Des paroles bien sibyllines. Les vampires étaient immortels. Certains sorciers avaient trouvés moyen de conserver leur jeunesse pour des siècles. Sans parler des nombreuses créatures dont la durée de vie surpassait celle des humains. Mais ce n'est pas ce dont elle parlait, n'est-ce pas?...
-On peut tous être immortel... répéta le junky, en reportant un regard vague vers le ciel. Il cligna des yeux. L'espace d'un instant, ses ténèbres furent assaillie de flash ectoplasmiques, de supplications damnées. Il rouvrit les paupières, sur les étoiles et la brume tiède de son herbe dont il aspira une longue bouffée. Mmh. L’immortalité, qui mieux que lui pouvait en attester?... Ouais. La vie, la mort... La vie après la mort... tout ça, c'est très relatif...
Il s'était présenté. En omettant sa principale caractéristique, celle qui le faisait frémir en songeant au trépas et ses obscures vérités. Mais elle? Elle était bien mystérieuse, sa petite camarade...
-Deana, une paumée parmi tant d’autres qui a décidé de changer la direction de sa vie.
Oh. Belle entrée en la matière!
-Ça tombe bien : moi aussi je suis un paumé! Mais la direction de ma vie me convient très bien par contre.
Pas touche à sa vie de marginal! Son truc à lui, c'était plutôt d'aider les autres à prendre un nouveau départ, souvent en posant le pied dans le monde des consommations interdites... Il la lorgna taffer et mieux s'installer contre son épaule. Son corps tiède appuyé contre le sien amenuisait le froid nocturne.
-Ancienne étudiante en stylisme et musicienne sans public sauf pour la mélancolie et la solitude devenues mes meilleures amies et alliées.
-Anh! Stylisme et musique, mais va falloir que tu m'en dise plus ma jolie! La mode et la musique, ce sont des domaines qui accompagne ma vie chaque jour, s'amusa l’excentrique en faisant tournoyer le bout de son écharpe, parfois sauvé par ses écouteurs lorsque les drogues venaient à manquer à leur devoir ou à manquer, tout simplement.
Et donc, elle ne jouait plus que pour Mélancolie et Solitude. Ô Déprime, quand tu nous tient! Une couleuvre lové dans l'estomac, les poumons oppressé entre ses courbes, le cœur crevé par ses crochets, venin de culpabilité et de regret distillés dans l'âme, lourde! si lourde bête qu'on lutte pour ne pas se laisser étouffer par elle et sombrer dans les ténèbres... Bran, habitué au traintrain des maudits de cette terre le sentait venir : ça puait la mort ou la morsure c't'histoire...
Hey. Elle savait faire des ronds de fumée? Bran lui demanda son aide pour lui présenter l'un de ses petit tours de magie préféré. Ce n'était pas extraordinaire de regarder un lapin à corne constitué de fumée faire des numéros de cirques, mais ça avait le mérite d'allumer un petit quelque chose dans ses yeux mornes.
-Et tu serais capable de faire quoi encore?
-Oh, tout ce qui me passe par la tête!
Hé! Mais ne serait-ce pas un sourire qu'il venait de voir passer sur ses lèvres? Bran lui fit remarquer, sans méchanceté mais avec son manque de pudeur naturel qu'elle n'avait l'air de sourire très souvent. Ça l'a fit retomber dans la mélancolie. Il la laissa se calmer avec leur pétard avant de refaire entendre le son de sa voix.
-James Peterson. Tu dois connaître cet élève lycan tué il y a peu.
-Mh. Possible. fronça t-il des sourcils. Ou pas...
A dire vrai, si le nom ne lui semblait pas inconnu, il n'avait pour l'heure pas tous les détails de l'affaire en tête. Des morts, cette écoles en comptait son lot, entre l'attaque de la Malivore l'an passé et les... petits accidents que pouvait subir des monstres comme eux. Bran n'était pas du genre à trop s'attarder sur une perte qui ne faisait pas chanceler son business. Une déduction lui vint.
-Tu sortais avec lui?
-C’était mon frère. Mon jumeau pour être exact. Oh. Alors elle ne sortait pas avec lui... Alors, non, je ne fais plus de vrais sourires depuis un moment. Plus encore depuis que j’ai perdu mon frère.
-Mouais. Ça se comprend.
Les infos venaient hasardeusement chez Bran, pas toujours dans la partie la plus sensible ou raisonnée quand il le fallait. Son détachement pouvait aussi bien être perçu comme un défaut que comme une force. Jumeaux, donc. Lui, il n'avait jamais eu de jumeau, ni même de frère ou de sœur d'ailleurs! pas a sa connaissance en tout cas, alors, il ne pouvait pas prétendre comprendre. Mais ça devait faire quelque chose... perdre un proche quel qu'il soit, ça faisait forcément quelque chose...
-Et le fait est que mes parents m’ont… Comment dire… “jeté de la maison” ça n’aime pas à avoir vraiment un sourire. Le défaut d’être le jumeau encore vivant.
Brandon récupéra le bédo, la tête inclinée vers elle pour pouvoir la regarder et capter chacun de ses mots et mimique. Il eut un petit sourire navré à son intention. Elle avait l'air d'une fille bien-née et bien éduquée, quelqu'un qui avait eu un foyer où s'épanouir et des êtres pour la protéger. Une belle vie. Éclatée en mille morceaux... Le junky n'avait pas la prétention de comparer les malheurs d’autrui, d'après son expérience chacun avait ses forces et ses faiblesses, et pour rien au monde il ne céderait sa divertissante folie pour une vie bien propre et bien rangée! Sans condescendance non plus mais avec une lucidité étonnante, il se dit que ça devait-être dur de perdre le confort, la sécurité, et l'amour qu'elle avait toujours connue et naïvement imaginé être inconditionnel de la part de sa famille, en plus de son monozygote.
-James t’aurait apprécié, c’était le genre à tout tenter et à tout vouloir essayer au moins une fois.
-Ah oui? C'est qu'il a l'air cool le frangin... s'amusa t-il, surpris.
-Moi, j’étais la jumelle sage qui était là pour rattraper ces conneries.
Il vit de tendres souvenirs adoucir son visage. Ça le fit sourire avec elle, curieux et compatissant. Et néanmoins, une triste réflexion vint au junky. Une seule cellule scindée en deux personnalités distinctes. Mais distinguées par quoi? Leurs caractères, ou les étiquettes qu'ils avaient finis par s'attribuer?... Il tira sur la tigette incandescente.
-J’ai le cerveau qui tente de combler le rôle de mon frère et de jouer celui que j’avais. Tu comprends pourquoi j’ai besoin de me vider l’esprit.
-Ouais. Je crois que vois ce que tu veux dire... réfléchit-il, un peu perplexe au début, mais en sentant instinctivement quel creux elle essayait de remplir et par quel mécanisme. Combler le vide. Remplacer les absents. Faire perdurer les morts...
Le silence s'installa. Au loin dans la baraque en fête, les accord du groupe The Police se firent entendre. Les fils se connectaient dans la tête de Bran, une continuités d'invisibles petits éclairs de lucidités et de chocs émotionnels... Alors il la regarda dans les yeux. Et sans crier gare, il fronça méchamment les sourcils et s'indigna :
-Mais qu'est-ce que tu viens faire ici?! C'est pas une fête étudiante qu'il te faut ce soir! Ni un bédo! C'est TRÈÈÈS loin d'être suffisant tout ça, crois-en le Docteur Rodriguez!
Il balança son grand corps en position debout et posa les poings sur ses hanche en pivotant face à la jeune femme.
-Que t’aie besoin de compenser la perte de ton jumeau en mimant sa vie, ok, no soucis, fumer un joint, tenter les fiestas, j'peux comprendre. Mais Deana. T'as pas à porter tout ça toute seule!
Se rendait-elle compte qu'en jouant à la fois le rôle du frère rebelle et celui de la sœur tempérante qu'elle s'engageait dans une sinistre comédie?... Une folie comme Brandon ne les aimaient pas. Une folie funeste. Alors il pointa un doigt intransigeant sur elle.
-Je ne peux rien faire pour Mélancolie, mais tu vas rompre avec Solitude. Cette bitch ne te fera que du mal dans ton état!
Oh, le deuil ne se ferait pas en copinant avec le premier imbécile venu! Mais elle ne pouvait pas endurer tout ça dans son coin. Ça clignotait comme un signal évident dans l'esprit du sorcier. C'était... c'était dangereux.
-J'te promet pas d'adoucir tes douleurs, encore moins d'être encore là pour toi demain. Mais pour ce soir ma jolie, je serais ton soutient.
Le junky se proposa à elle en une galante révérence. Deana n'avait pas besoin de s'oublier dans des divagations éphémères. Deana avait besoin de partager une partie de son fardeau, au moins pour une nuit, et de se sortir des échardes du cœurs...
-Et puis qu'est-ce qui vous défini comme lui le James rebelle et toi la sage Deana, hein? Qui vous a fichu cette idée dans la tête? Papa et maman? Les potos du bahut? Votre reflet dans le miroir?! Qui a dit que TU devais être la voie de la raison et LUI la passion qui vient des tripes?! Regarde moi, j'ai la plus facile à vivre des étiquette : celle du type versatile et duquel on ne doit jamais rien attendre. Comme ça, j'ai jamais eu à vivre avec le poids des responsabilités!
Et ni a réellement s'attacher ou à compter pour personne... Mais c'était son choix après tout. Un sacrifice qui valait bien sa sainte liberté. Pas vrai?...
-Ce soir on se fout de qui tu es! James, Deana, ou Stéphanie de Monaco, engueula le brun, parce que ce soir, je serais là pour rattraper James et pour décoincer la p'tite Deana.
Et dans la tête d'un Bran, s'improviser babysitter promettait d'être une expérience comme il lui manquait d'en vivre... Soudain, il exécuta un brutal bras d'honneur.
-Et puis, FUCK tes vieux! T'es encore en vie, et alors? Tu devrais subir leur blâme parce que ça n'est plus assez pour eux?! Parce qu'avoir perdu un rejeton ça fait mal à leurs p'tits cœurs et que ça r'met en question leurs rôles de géniteurs?! Et alors quoi, ils devraient nier qu'ils restent des parents pour se permettre d'oublier le vide que laisse leur gosse disparu?! Et tu laisses faire ça?! Mais c'pas censé s'passer de cette façon ma Deana! Ne me dis pas que ça te fout pas en rogne! Il l'attrapa par les épaules et la secoua un peu. Accroche toi ma grande, accroche toi à ta dignités et à ton droit d'exister, quitte à leur exhiber sous le nez!!!
Brandon balança le pan de son écharpe dans son dos s'imaginant qu'elle lui ferait l'effet d'une fière cape, et il choppa Deana par la main.
-T'sais quoi? On va aller chez tes parents. Maintenant. Alors DEBOUT! ordonna t-il, ses yeux vert intensément ancrés dans les siens en la tirant en position verticale. T'inquiète, on prendra le bus, si c'est loin. Raconte moi : ils ont une maison? La voiture, dans le garage ou sur le trottoir? Y a beaucoup de voisins par là bas? Ton père, baraqué ou pas baraqué?
Et ce disant, sans même savoir quelle direction prendre - oups, c'est de l'autre côté en fait? - Bran trainait la jeune fille derrière lui, mains dans la main, animé par une incurable détermination.
♪ Walked out this morning, don't believe what I saw A hundred billion bottles washed up on the shore Seems I'm not alone in being alone A hundred billion castaways looking for a home ♫
Sujet: Re: Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez Dim 3 Jan 2021 - 15:01
Assis sur un banc, sous les étoiles
feat. Brandon Rodriguez
Douce couverture qui s’empare de mon esprit pour en diminuer les pensées qui font naître une souffrance continuelles, des interrogations en perpétuels renouvellements. L’envie de comprendre. De faire la différence entre mes propres envies et celles d’un frère qui n’est plus de ce monde. Il est difficile voir impossible de faire la séparation quand on a été si proche, lui et moi. Dormir dans sa chambre me manque, cela m’offrait un réconfort certain durant mon sommeil troublé. Mais c’est un droit que l’on m’a retiré pour la simple et bonne raison que je suis la jumelle qui est toujours là. Celle qui rappelle que quelqu’un manque à l’appel. Même si mes parents subviennent à mes besoins malgré le fait que j’ai mon propre appartement désormais. Je prends ça comme une trahison ultime de me laisser tomber au moment où j’ai besoin d’être la plus entourée. Ont-ils oublié ce que j’ai fait ? Non, ils le savent et pourtant, me voilà à la fois loin et proche d’eux. J’ignore ce qu’il s’est passé dans leurs esprits, mais à croire qu’ils sont les seuls à souffrir dans cette histoire. Je fronce mon regard alors que je tire une nouvelle bouffée de ce joint salvateur qui se voit disparaître de mes mains alors que je le tend à nouveau à mon ami de rêves enfumés et psychédéliques. Je pars même dans des paroles philosophiques dignes de Confucius ou Lao Tseu. Une présentation simple sans fioritures inutiles. Je n’ai plus ces envies d’être loquace. Et pourtant, la présence de Bran et le joint m’aident à extirper de mon cœur ce qui me ronge de jour en jour.
-Ça tombe bien : moi aussi je suis un paumé! Mais la direction de ma vie me convient très bien par contre.
La mienne ne me convient plus. Je ne sais même plus si je pourrais faire quelque chose de potable à dire vrai.
-Anh! Stylisme et musique, mais va falloir que tu m'en dise plus ma jolie! La mode et la musique, ce sont des domaines qui accompagne ma vie chaque jour.
J’esquisse un sourire en le voyant tournoyer son écharpe. Je l’observe un instant puis je viens à me rappeler tout ce que j’ai pu créer et bien entendu ce que je n’arrive plus à faire. L’inspiration me manquant cruellement désormais. Je me souviens d’un passé pas si lointain où Thélio me disait que je pouvais facilement me faire une place dans ce milieu grâce à mon talent. Mais tout est parti avec les derniers événements. << Je ne vois pas trop quoi rajouter. Que cela soit en musique ou en mode, j’ai toujours eu tendance à créer et à faire ce qui me passait par la tête ou à améliorer à ma façon. >> Je ne compte plus les tenues faites pour James, Nate ou encore aux modèles qui ont collaboré avec moi.
Mais tout ceci est oublié par l’apparition d’un lapin cornu qui fait naître un sourire enfantin sur mes lèvres. C’était adorable de le voir sauter à travers le cercle que je venais de créer. Ainsi donc, il pouvait tout faire ? J’aimerais voir ça. C’était amusant. Mais autant ai-je retrouvé une humeur bon enfant que le tout disparaît subitement, le sort lunatique me prenant aux tripes à nouveau. Injuste, mais présent.
-Mouais. Ça se comprend.
Ce n’est pas l’impression qu’il me donne et pourtant, je me sens à mon aise avec Bran. Je ne sais pas pourquoi Sans doute l’effet du joint. Assez fort pour me satisfaire, mais pas tout à fait pour oublier.
-Ah oui? C'est qu'il a l'air cool le frangin...
<< Il l’était oui. >> Sauf quand on le faisait chier. Ensemble, nos punitions pouvaient être horribles, mais tellement amusante pour nous..
-Mais qu'est-ce que tu viens faire ici?! C'est pas une fête étudiante qu'il te faut ce soir! Ni un bédo! C'est TRÈÈÈS loin d'être suffisant tout ça, crois-en le Docteur Rodriguez!
Je sursaute en le voyant se mettre debout. C’est quoi le problème ? Penchant la tête sur le côté, je l’observe comme s’il venait de débarquer d’une autre planète. << On m’y a invité pourquoi ? >> Fis-je simplement alors que j’ai l’impression de voir les engrenages de son cerveau se mettre en marche.
-Que t’aie besoin de compenser la perte de ton jumeau en mimant sa vie, ok, no soucis, fumer un joint, tenter les fiestas, j'peux comprendre. Mais Deana. T'as pas à porter tout ça toute seule!
Non, ce n’est pas tout. J’ai besoin de décompresser à ma manière. De voir que le monde peut encore tourner même si ce n’est toujours pas très clair pour moi. Comme si j’étais encore très loin de tout ça.
-Je ne peux rien faire pour Mélancolie, mais tu vas rompre avec Solitude. Cette bitch ne te fera que du mal dans ton état!
<< Vraiment ? >> Je m’adosse au banc croisant les jambes alors qu’un sourire narquois se dessine sur mes lèvres. << Pourtant, ces deux amies me semblent tellement douces en comparaison à ce que je peux sentir en moi. >>
-J'te promet pas d'adoucir tes douleurs, encore moins d'être encore là pour toi demain. Mais pour ce soir ma jolie, je serais ton soutient.
<< Ah bon ? Et ça t’apporte quoi au juste de jouer le bon doc avec moi ? >> Est-ce l’entrain du moment qui l’emporte ? Certainement. Sans doute le besoin de combler un certain vide. Un ennui évident.
-Et puis qu'est-ce qui vous défini comme lui le James rebelle et toi la sage Deana, hein? Qui vous a fichu cette idée dans la tête? Papa et maman? Les potos du bahut? Votre reflet dans le miroir?! Qui a dit que TU devais être la voie de la raison et LUI la passion qui vient des tripes?! Regarde moi, j'ai la plus facile à vivre des étiquette : celle du type versatile et duquel on ne doit jamais rien attendre. Comme ça, j'ai jamais eu à vivre avec le poids des responsabilités!
<< Parce qu’on a pris ce rôle depuis tout petit. >> Fis-je tout simplement sans vraiment réfléchir à la question. C’est ainsi que nos routes se sont tracées.
-Ce soir on se fout de qui tu es! James, Deana, ou Stéphanie de Monaco, ... parce que ce soir, je serais là pour rattraper James et pour décoincer la p'tite Deana.
Le coude sur mon genou, cette fois-ci, et le menton posé dans ma paume, je le regarde avec un intérêt soudain. << Donc, tu as une idée de comment t’y prendre. Intéressant. J’dois me méfier ou pas ? >>
-Et puis, FUCK tes vieux! T'es encore en vie, et alors? Tu devrais subir leur blâme parce que ça n'est plus assez pour eux?! Parce qu'avoir perdu un rejeton ça fait mal à leurs p'tits cœurs et que ça r'met en question leurs rôles de géniteurs?! Et alors quoi, ils devraient nier qu'ils restent des parents pour se permettre d'oublier le vide que laisse leur gosse disparu?! Et tu laisses faire ça?! Mais c'pas censé s'passer de cette façon ma Deana! Ne me dis pas que ça te fout pas en rogne! ... Accroche toi ma grande, accroche toi à ta dignités et à ton droit d'exister, quitte à leur exhiber sous le nez!!!
Être secoué ne la réveille pas plus que ça. Cela l’étonne, mais rien de plus. << Il y a un tout. J’ai déçu mes parents en étant la petite-amie d’un vampire. >> Encore un mauvais choix de fait. Mais je me suis laissée guider par mon cœur et ça a toujours été ma faiblesse. Être trop dans la sensibilité et l’émotion.
-T'sais quoi? On va aller chez tes parents. Maintenant. Alors DEBOUT!
<< Non ! Mais t’es fou ! >>
-T'inquiète, on prendra le bus, si c'est loin. Raconte moi : ils ont une maison? La voiture, dans le garage ou sur le trottoir? Y a beaucoup de voisins par là bas? Ton père, baraqué ou pas baraqué?
<< Nan c’pas ça le problème, j’ai ma voiture, mais… J’ai pas envie de les voir surtout pas maintenant. >> D’un pas rapide, je le rejoins et le tourne vers moi. << Mon père est un lycan. Tu penses vraiment que j’ai envie d’affronter sa colère et sa triste. Il est intenable ces derniers temps et tu risque toi-même de le regretter. >> À mon tour, je le secoue comme un prunier. << Putain arrête de déconner. Même complètement stone, j’irais jamais le voir. >> Main dans la mienne, il m’entraîne avec lui, je ne sais où. << Bran arrête ! J’ai pas envie que tu subisses la colère de mon père. Et c’est à peine si j’me contiens. Même en sommeil, j’ai le sang qui bouillonne et la colère qui peut me faire, faire n’importe quoi. Crois-moi, j’en ai trop fait ces derniers temps. >>
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR dopamine & red
Brandon Rodriguez
Membre Servant(e) de mère nature
Avatar : Robert Sheehan Messages : 1021 Date d'inscription : 03/04/2020
Sujet: Re: Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez Jeu 7 Jan 2021 - 22:44
Assis sur un banc, sous les étoiles Ft. Deana PetersonOh my... mais comment une petite chose qui venait de perdre son jumeau, être abandonnée par ses parents et qui se noyait seule dans sa mélancolie depuis pouvait imaginer un instant qu'une fête et un pétard suffirait à adoucir ses maux?!
-On m’y a invité pourquoi ?
Ça allait pas l'faire, mais alors pas du tout. Parole de Dr. Rodriguez. S'il pouvait excuser qu'elle compense la perte de son frère en jouant les rebelle qu'il n'était plus et subisse du chagrin, il ne pouvait pas la laisser enfouir ses émotions plus longtemps.
-Vraiment? le provoqua t-elle. Pourtant, ces deux amies me semblent tellement douces en comparaison à ce que je peux sentir en moi.
-Illusion! accusa le camé. Ok pour Mélancolie, il faut bien que chagrin ce fasse, mais la Solitude! No way. Ça pourrait finir par te rendre folle...
Brandon ne pourrait rien changer au passé et aux blessures qu'elles portaient en elle, mais pour cette nuit, il lui serait entièrement dévoué. En toute innocence, s'entend...
-Ah bon? Et ça t’apporte quoi au juste de jouer le bon doc avec moi?
Brandon se figea deux secondes. Un besoin de se divertir? Un élan impromptu de compassion?... Est-ce qu'ils avaient vraiment besoin d'une raison?!
-Si ça te démange à ce point, on peut toujours négocier un prix ma jolie, je suis pas quelqu'un de difficile... Mais, Hey! n'essaie pas de détourner la conversation! l'accusa t-il avant de poursuivre. On a plus urgent sur le feu!
Rien ne l’obligeait à rester Deana la bonne petite fille ou endosser le rôle de son frère la canaille disparu. Elle pouvait-être bien plus ou bien moins que tout ça. Pour ce soir, Bran décida qu'elle n'aurait pas à s'en inquiéter : il serait présent pour mesurer son James intérieur et pour débrider la petite Deana.
-Donc, tu as une idée de comment t’y prendre. Intéressant. J’dois me méfier ou pas?
-Toujours! répondit honnêtement le déluré, mais tu regretterais de ne pas prendre ce risque...
Et que dire de ces parents? En méritaient-ils seulement le nom?! Lâcher leur fille seule avec son deuil, c'était inconcevable! Ignoble!!! Qu'est-ce qui pouvait excuser un pareil comportement? Mais que dalle! Rah, elle devait sûrement être en colère, leur en vouloir! Il fallait que ça sorte. Il fallait exiger ré-pa-ra-tion!
-Il y a un tout. J’ai déçu mes parents en étant la petite-amie d’un vampire.
What?... Donc les parents savaient pour le surnaturel. Et ils n'étaient pas fans des vampires...
-Et ben raison de plus!
Il embarqua la jeune femme dans sa marche rapide. En route chez ces odieux parents : maintenant!
-Non! Mais t’es fou!
-Carrément! Mais on a plus grave à régler.
Bon, qu'elle éclaire sa lanterne : ils vivaient loin? Appart' ou maison? Isolé ou du voisinage? Si y avait pas moyen de s'y rendre, ils trouveraient : un bus de nuit ou un emprunt de scooter, faudrait voir ce qu'ils arriveraient à chopper en premier...
-Nan c’pas ça le problème, j’ai ma voiture, mais… J’ai pas envie de les voir surtout pas maintenant.
-Les voir? arqua t-il un sourcils, interrompu dans le scénario imaginaire qu'il lui communiquerait plus tard, mais qui a dit que tu allais les v-
-Mon père est un lycan. précisa la jeune femme en le retournant vers elle d'un coup.
-Oh... Ooh?!? Parce que t'est une garou alors!
Bran leva les yeux au ciel. Oui, maintenant qu'il y pensait, peut-être qu'ils auraient du commencer les présentations par là...
-Tu penses vraiment que j’ai envie d’affronter sa colère et sa tristesse. Il est intenable ces derniers temps et tu risque toi-même de le regretter.
-... Mais ta tristesse et ta colère à toi, on en fait quoi?... se désola le sorcier. Wow! La voilà qu'elle le secouait comme un vulgaire prunier.
-Putain arrête de déconner. Même complètement stone, j’irais jamais le voir.
-Jamais? répéta seulement le junky. Ce qui lui donna une raison supplémentaire de la chopper par la main et la tirer quand même : Stone ou pas stone, tu pourra pas passer ta vie avec un tel poids sur le cœur. Faudra bien que ça sorte un jour, et le plus tôt sera le mieux! Ça s’infecte ces conneries là!
-Bran arrête! J’ai pas envie que tu subisses la colère de mon père.
-T'inquiète pas pour moi : je gère. Des garous pas contents, j'en ai connus d'autres.
-Et c’est à peine si j’me contiens. Même en sommeil, j’ai le sang qui bouillonne et la colère qui peut me faire, faire n’importe quoi. Crois-moi, j’en ai trop fait ces derniers temps.
Bran ralenti le pas, et se retourna sur la jeune blonde. Il la dévisagea, leurs mains toujours liées. Elle en avait déjà trop fait?...
-... Tu m'expliques?... Tout, j'veux dire. Ce qui c'est passé avec ton frangin, le comportement de tes parents, ce que tu as fais... Tout, insista t-il, attentif mais ferme. J'connais pas l'histoire de ta famille, mais être sorti avec un vampire, ça constitue pas un crime, si c'est ce que tu te reproches...
Sujet: Re: Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez Dim 17 Jan 2021 - 12:34
Assis sur un banc, sous les étoiles
feat. Brandon Rodriguez
-Illusion! Ok pour Mélancolie, il faut bien que chagrin ce fasse, mais la Solitude! No way. Ça pourrait finir par te rendre folle…
La folie ne m’a-t-elle pas déjà emporté d’une certaine manière ? L’incohérence fait partie de mon quotidien désormais et j’ai l’impression d’être Alice dans un monde sans dessus-dessous. Et que pouvais-je faire envers une situation qui me plaît au fond ? C’est vrai, j’éprouve ce besoin de me morfondre de laisser aller mes émotions, de les gérer de la manière qui me satisfait le plus. Mais il est vrai qu’une simple fête et d’un joint ne suffiront pas à effacer toute la détresse et l’amertume qui comblent odieusement mon être ces derniers temps. L’éphémère est satisfaisant que pour un petit moment, mais rien de plus. Le grandiose de toute liberté est bien loin de moi. Je n’ai plus cette impression de légèreté que peut apporter la liberté d’être délesté de toutes ces mauvaises émotions. James avait réussi à panser mes plaies et à me permettre de revoir les choses d’une façon plus douce. Il a su essuyer toutes mes crises de larmes, mais le silence de sa présence trop lointaine pour moi me brise à nouveau. Thélio qui était censé me soutenir n’est plus présent à mes côtés. Moi, qui pensais que nous serions ensemble longtemps. Lui qui m’a fait des promesses. Fut-il réellement sincère au moment de les avoir prononcés ? Je me suis battue pour nous, pour nous donner ce droit de nous aimer, mais tout a été gâché par une simple décision. Combien de fois, n’entendais-je pas - je te l’avais bien dit -. Je n’en pouvais plus de toutes ces critiques que je me suis laissée à l’envie d’être libéré des chaînes qui me retenaient dans un monde sans plus aucun sens pour moi. Alors oui, cette illusion, tant qu’elle perdurera me sauvera. C’est une certitude que j’ai en ce moment.
-Si ça te démange à ce point, on peut toujours négocier un prix ma jolie, je suis pas quelqu'un de difficile... Mais, Hey! n'essaie pas de détourner la conversation! On a plus urgent sur le feu!
En quoi ma situation doit être si importante pour lui. Je ne comprends pas cet élan qui le prend à mon égard. C’est vrai, je ne suis qu’une paumée parmi tant d'autres avec une histoire autant semblable que différente des autres. Je ne vois pas en quoi ça peut l’intéresser de me sauver de cette misère qui me plaît pour le moment. Même si passagère, elle doit être utile à ma propre évolution non ? Ne dit-on que toucher le feu ne peut qu’aider ? Enfin la plupart du temps. J’imagine que certaines personnes ne veulent pas ou ne peuvent pas s’en sortir par manque de force et de courage.
J’arque un sourcil devant son caractère qui l’emporte vers cette envie qui me dépasse surtout que cela me concerne. À part ma famille et quelques amis, personne n’a souhaité m’aider. Sans doute ce psychiatre, mais c’est son travail et il est payé pour m’aider à remonter la pente à coup de paroles et de médicaments plus fort les uns que les autres et que je me refuse à prendre. Je sais très bien finir à l’état de larve par mes propres moyens sans aide médicamenteuse pour cela.
-Toujours! … mais tu regretterais de ne pas prendre ce risque…
Un petit rire amer me prend alors que je croise les bras sur ma poitrine. << J’ai pris énormément de risques jusqu’à présent et on ne peut pas dire que cela m’a aidé. >> Pensait-il que j’allais lui faciliter la tâche ? Il ne faut pas rêver non plus. Je ne suis plus aussi aveuglément l'autre, et même s’il m’a donné quelques taffes d’un joint censé alléger mon esprit, ce n’est pas pour autant que je vais le suivre aussi aveuglément.
-Oh... Ooh?!? Parce que t'est une garou alors!
Sans doute, aurions-nous dû commencer par nos natures respectives parce que j’ai l’impression que cela freine son ardeur première. Il faut dire que c’est plutôt intimidant de faire face à un lycan surtout quand ce dernier n’est pas d’humeur. << Non, je ne le suis pas. Je n’ai pas réveillé mon gène. >> Fis-je simplement, mais cela ne m’empêche pas d’avoir des émotions bien plus intenses que des êtres humains lambdas. Trop en ce moment, je dois bien l’avouer.
-... Mais ta tristesse et ta colère à toi, on en fait quoi?...
<< Elle a besoin de s’exprimer, mais pas face à mon père ou ma mère. Cela ne servirait à rien à part foutre un bon gros bordel. >> Maman n’est pas lycan, mais elle a dû faire face à de nombreuses fois à mon père et ces élans d’émotions. L’âge et le temps ont su l’aider à tempérer tout ça, mais la mort de James semble avoir tout foutu en l’air.
-Jamais? Stone ou pas stone, tu pourra pas passer ta vie avec un tel poids sur le cœur. Faudra bien que ça sorte un jour, et le plus tôt sera le mieux! Ça s’infecte ces conneries là!
<< Jamais. >> Répétais-je à mon tour. << Crois-moi, deux lycans qui se confrontent, c’est jamais bon. Même endormi, j’ai des émotions qui éclatent facilement et ça ne fera qu’envenimer les choses. >> Finis-je par dire simplement.
-T'inquiète pas pour moi : je gère. Des garous pas contents, j'en ai connus d'autres.
<< J’ai dit non ! >> Ma voix se fait plus forte parce que je ne veux pas compter une nouvelle mort sur ma conscience. Et je ne pense pas qu’il est prêt à se faire blesser ou tuer afin de m’aider, c’est complètement ridicule et j’en vaux pas la peine. Avec le temps, je l’ai bien compris. Je ne vaux plus grand chose à part être une ombre à peine utile dans ce monde.
-... Tu m'expliques?... Tout, j'veux dire. Ce qui c'est passé avec ton frangin, le comportement de tes parents, ce que tu as fais... Tout. J'connais pas l'histoire de ta famille, mais être sorti avec un vampire, ça constitue pas un crime, si c'est ce que tu te reproches…
J’ai arrêté de le secouer et de le suivre comme dénué de toutes mes forces. Je n’ai pas envie d’aller chez nous, dans une grande maison respirant la richesse. L’argent oui, mais ça manque de la richesse affective que nous avions autrefois. Tout n’est que vide à présent. Quand je pose mon regard sur Brandon, il doit saisir la portée de l’erreur que j’ai commise il y a peu. Je me sens mal à l’aise parce que je n’ai pas su ne pas répondre à cet appel de libération si tentante pour moi. << Je ne me reproche pas d’être sorti avec un vampire, mais c’est un crime pour une famille de lycans. Sans compter que ce vampire m’a laissé tomber il y a peu alors que je venais de perdre mon frère. >> Mains dans les poches, je lui tourne le dos pour regarder la voûte céleste. << J’me laisse facilement tromper à cause de mes rêveries. L’abandon est une chose que je dois subir constamment. >> Sans doute le retour d’un karma d’une vie antérieure où je fus la pire des personnes. << De toute façon, ma décision est prise, je n’irais pas là-bas. Pas dans cet état et je risque de faire ou de dire des choses que je vais regretter. >> Est-ce de la sagesse ou bien une nouvelle façon pour moi de fuir, je n’en sais trop rien. << Allez je t’invite à manger. Ma voiture n’est pas loin. À moins que t’as d’autres choses à faire. >> J’en suis peu sûre, mais sait-on jamais.
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR dopamine & red
Brandon Rodriguez
Membre Servant(e) de mère nature
Avatar : Robert Sheehan Messages : 1021 Date d'inscription : 03/04/2020
Sujet: Re: Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez Dim 17 Jan 2021 - 23:25
Assis sur un banc, sous les étoiles Ft. Deana Peterson-J’ai pris énormément de risques jusqu’à présent et on ne peut pas dire que cela m’a aidé. se moqua la jeune fille, bien résolue à ne pas suivre le junky dans ses délires.
Bran voulait aller chez les parents de la belle, ces odieux personnages qui l'avaient chassée avec son lourd chagrin. Des parents qui n'étaient autres que des garous... Mazette. Bran ne l'avait pas vue venir celle-là. Tout bien considéré, sa détermination n'en restait pas moins coriace, mais il allait falloir revoir ses plans en prenant cette nouvelle donnée en compte : qui disait loup-garou disait obligatoirement faire appel à leurs réflexes de survie tel que fuir imminemment au moindre dérapage, et de se montrer plus discrets qu'il le pensais de prime abords... Et donc, ça voulait dire qu'elle en était-une aussi?
-Non, je ne le suis pas. Je n’ai pas réveillé mon gène.
-Oh. Bien, bien, nota mentalement le sorcier. Au mieux il se ferait mordre ou égratigner par une folle furieuse, mais pas un fauve enragé, ce qui était plus sûr. En théorie...
Deana refusait de causer plus de mal à ses géniteurs... mais Bran avait du mal à l'accepter. Et ses émotions à ELLE dans cette histoire?... Elle ne pouvait pas garder sa rancœur enfouis éternellement!...
-Un jour quand tu t'y attendra le moins ça risque d'exploser, et alors...
-Elle a besoin de s’exprimer, mais pas face à mon père ou ma mère. Cela ne servirait à rien à part foutre un bon gros bordel.
-Parfois, y a rien de mieux qu'un bon gros merdier pour que les choses retrouve un meilleur équilibre.
Mais elle était têtue la pas-encore-garoute. Et Brandon aussi! Jamais elle n'ira confronter ses parents, qu'elle dit! Alors il l’entraîna de force aller se défouler au seuil de son ancien foyer.
-Jamais. Insista t-elle. Crois-moi, deux lycans qui se confrontent, c’est jamais bon. Même endormi, j’ai des émotions qui éclatent facilement et ça ne fera qu’envenimer les choses.
Le jeune homme tiqua. Est-ce qu'elle avait peur de le mêler à ses éclats de colères et disputes familiales? Parce que c'était des vilains poilus à crocs?! Brandon était un sorcier amateur de magie noire, et il en avait vue bien d'autres, c'est pas ça qui allait l'arrêter ni le terrasser : il était coriace!
-J’ai dit non!
-J'ai dis si! Pour l'amour de toi-même Deana, il faut que tes vieux sachent qu'ils n'ont pas à t'écarter parce que ton frère n'est plus là et que ça te fait du mal!...
Elle le retint autant qu'elle pue, et soudain avoua qu'elle en avait déjà trop fait. Ça freina le junky dans ses élans. Il demanda à ce qu'elle lui explique tout, la mort de son frère, le problème de son idylle avec un vampire et les mœurs familiales... ce qu'elle se reprochait d'avoir fait.
Le grand brun dévisagea la jeune blonde, calmé et toute son attention revenue sur elle. Elle avait perdue son énergie elle aussi. Et dans ses yeux clairs brillait un profond regret.
-Je ne me reproche pas d’être sorti avec un vampire, mais c’est un crime pour une famille de lycans. Sans compter que ce vampire m’a laissé tomber il y a peu alors que je venais de perdre mon frère.
Oh... c'était plus clair maintenant. Ces risques qu'elles n'était plus prête à prendre, trahir les traditions vampiro-garouesques dans ses dramatiques conditions et pour du vent... Un maudit cumul...
-... C'est moche... se désola le junky. C'était triste pour elle... Et foutrement salop de la part de ce satané vampire! AH, s'il lui mettait la main dessus, il lui referait bien le portrait! Elle lui tourna le dos et s'évada dans la contemplation des étoiles.
-J’me laisse facilement tromper à cause de mes rêveries. L’abandon est une chose que je dois subir constamment.
Brandon ne dit rien. Il contempla l'âme rêveuse, affective, et son regard flancha vaguement sous le coup d'une émotion subtile et difficile à discerner, une réflexion abstraite. Brandon n'était pas certain de comprendre, parce qu'il n'était pas certain d'être sensible à ça. L'abandon. Il avait connus des tas de bougres au cours de sa vie, des amitiés croustillantes, des aventures de passages, peut-être même était-il vaguement tombé amoureux d'une poitrine réconfortante ou de biceps protecteurs. Il avait brutalement perdu des potes, trop accrocs, endettés, ou simplement trop monstrueux pour coexister avec le commun des mortels du goût des chasseurs. Mais toujours Brandon avait relevé le nez et repris son petit bonhomme de chemin, en quête de nouvelles connaissances auprès de qui se distraire, de nouvelles affections illusoires, d'amitiés éphémères... Une vie de bohème ou l'avant se confondait avec l'après, sans origines ni buts, une ritournelle sans fin toujours identique et jamais la même à la fois. Était-ce qu'il vivait dans son monde à lui, éternellement détraqué et anesthésié par ses consommations? Ou était-ce une capacité qu'il avait développé à se défaire de ses sentiments d'attachement?... Peut-être pour le découvrir faudrait-il que Brandon se sèvre et retrouve toute sa lucidité et sa pleine capacité à éprouver le monde. Mais ce n'est pas un risque qu'il était disposé à prendre...
-De toute façon, ma décision est prise, je n’irais pas là-bas. Pas dans cet état et je risque de faire ou de dire des choses que je vais regretter.
Brandon aurait aimé pouvoir dire quelque chose. Un truc réconfortant, partager avec elle sa capacité à emmerder le monde sans aucun scrupule. Il regretta qu'elle se restreigne à régler cette affaire avec ses vieux. Ça lui donnait un triste gout de renoncement. ...Brandon ne savait pas quoi dire, mais il savait contrecarrer les chagrins autrement : il brisa la distance qui les séparait et captura la blonde entre ses bras. Il la serra fort, le nez plaqué dans ses cheveux, en silence. Juste leurs corps tièdes pressés contre l'autre un moment, la respiration calme du brun contre celle en apnée de la plus jeune... Il relâcha doucement son étreinte quand elle le lui réclama.
-Allez je t’invite à manger. Ma voiture n’est pas loin. À moins que t’as d’autres choses à faire.
Brandon fourra les mains dans les poches de son skinny, jeta un regard vers la maison en fête, et haussa les épaules.
-Manger, c'est pas de refus. Tu crois qu'ils font encore des gaufres à cette heure-ci?
Et contre toute attente, l'hyperactif retrouva son indolence des moments stones et suivit tranquillement la jeune fille jusqu'à son véhicule.
-Tu sais, j'avais pas l'intention de foncer tête baissée dans la gueule du loup - sans mauvais jeu-de-mot. J'me disais juste qu'aller péter une vitre ou deux de la voiture parentale, et aller taguer ta colère sur les murs de ton ancien-chez-toi, ça pourrait te défouler un peu. Tu vois? Ni vue, ni connue...
Tel était le plan de Brandon. Bon, d'accords : l'UN des plans de Brandon. Ça bougeait en permanence sous sa tignasse de boucle échevelée. Il n'aurait pas été tout à fait contre se faire chopper, ou aller directement frapper à la porte sur un coup de folie pour balancer en face toute l'injustice que les parents faisaient subir à leur adorable fille! C'était honteux...
-Sinon, on pourrait se venger de ton ex? sourit-il à pleine dent, infatigable... Je connais une palanquée de maléfices qui pourraient faire l'affaire : tiens, j'en ais un qui fait éternuer en continue pendant 12 heures, énuméra t-il, un autre qui oblige à parler en ne faisant que des citations de chansons, encore un autre qui fait pousser des attribues d'ânes - ça marche aussi avec d'autres animaux si ton ex était un porc ou un chameau - Oh! Ou alors, j'en ai un pour lui refaire la tronche en biais!!! Qu'est-ce que t'en dis? Tu l'imagine se réveiller un matin, se regarder dans le miroir, et se retrouver face à Elephantman? Beuuh! Le cri qu'il pousserait! Moi, ça me ferais bien marrer... gloussa t-il.
Sujet: Re: Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez Sam 23 Jan 2021 - 16:10
Assis sur un banc, sous les étoiles
feat. Brandon Rodriguez
Rien ne pourrait défaire les derniers événements et les décisions qui en ont découlé par la suite. Est-ce une punition pour avoir osé faire ce que j’ai fait ? Sans doute, je n’en sais rien. Sans doute que je représente à moi seule toute l’impuissance et la déception de mes parents. En fait, pour être honnête, les certitudes ne sont plus des choses que je connais et cela ne fait plus partie de ma vie. Moi, qui commençais à voir de l’avant en me disant que rien ne pouvait être pire qu’hier. Aujourd’hui, cette notion est balancée aux ordures et je ne vois qu’un profond gouffre dans lequel je plonge plus rapidement que je ne le souhaite. Je n’ai plus la force de faire quoi que ce soit à part combler ce vide qui s’est créé en moi. Ce vide que mon jumeau a laissé mon jumeau et Thélio. Je dois composer avec trop de pertes et d’abandons. Saurais-je un jour guérir de tout cela ? Plus cela avance et je sens la rancœur prendre la place de ma tristesse. Serait-ce mieux si mes émotions étaient pleinement éteintes ? Je n’aurais plus à me soucier d’une quelconque souffrance. En cet instant, je me dis que je me sentirais mieux en louve. Une partie du vide serait comblé et je sentirais l’appel de la meute qui satisferait mon besoin d’être entouré. Peut-être que mon père m’accepterait mieux à la maison.
-Un jour quand tu t'y attendra le moins ça risque d'exploser, et alors…
S’il savait. J’ai déjà laissé exploser une bonne partie de ma colère et de ma détresse. J’ai commis le pire en pensant que c’était la solution la plus logique pour moi. Mais l’était-ce réellement au fond ? Ce vide que je ressens ne disparaît plus. Le voulais-je seulement ? J’ai l’impression que c’est la seule émotion que je suis capable de m’autoriser. Je ne suis pas seule, c’est vrai. J’ai Nate, Li et Aliana autour de moi, mais c’est comme si je restais seule au fond.
-Parfois, y a rien de mieux qu'un bon gros merdier pour que les choses retrouve un meilleur équilibre.
Un sourire amer apparaît alors sur mon visage. Impossible pour lui de se douter que sur ce point, j’en ai fait énormément déjà. Ne serait-ce que par mes choix et mes mots. J’ai un vague souvenir que je m’en suis pris à mes parents, mais tout est encore flou à cause des médicaments qu’on a pu me donner à ce moment-là. Le psy ne m’aide en rien parce qu’il ne peut pas comprendre pleinement ce qu’il se passe dans ma tête. Je luis cache des choses de par la nature qu’est celle de ma famille. Ce n’est pas d’un être humain dont j’ai besoin pour me comprendre, mais d’un être qui connaît le monde que je côtoie depuis mon enfance. Encore là, je suis obligée de jouer double jeu. Tout autant que moi, Bran s’entête et veut que je fasse quelque chose. Que je le suive dans son délire de faire face au mien. Mais c’est bien plus compliqué qu’il ne peut véritablement le comprendre. Même avec ce joint fumé plus tôt, mon état psychologique ne change en rien. J’ai juste faim, c’est tout.
-J'ai dis si! Pour l'amour de toi-même Deana, il faut que tes vieux sachent qu'ils n'ont pas à t'écarter parce que ton frère n'est plus là et que ça te fait du mal!...
Je hausse les épaules comme toute réponse. Même si je comprends ce qu’il dit, ce n’est pas possible d’accéder à sa demande. Que pourrais-je faire ou dire. Je vois déjà là, la scène. Des voix qui s’élèvent pour se faire plus fortes l’une que l’autre. J’ai envie de frapper. Il faut que je pense à aller m’entraîner un peu. Frapper des sacs m’aidera sans doute à pallier mes émotions dévastatrices. Me plonger dans le sport et la musique sera la meilleure solution pour ne pas faire de mal à une pauvre âme qui fera face à une louve endormie en détresse et en colère. Je le retiens et le secoue pour le réveiller de cette démence passagère, mais j’ai l’impression de voir ces idées fuser à mon propos et son besoin de me ramener chez mes parents pour que je dise mes quatre vérités.
-... C'est moche…
Je le relâche doucement, le regard brillant par des larmes qui me menacent, mais qui ne sortiront pas. J’ai trop pleuré sur tous les points. << Oui, tu peux le dire. Plus que ça… Je me suis battue pour nous deux. >> Aller contre les miens et leur stupide avis sur le fait que je ne pouvais pas être en couple avec un vampire. Mais les humains ne sont pas mieux et les loups encore moins. Tous sont pareils. On ne peut pas prétendre être meilleur parce qu’un homme est un lycan ou un humain.
Je contemple le ciel, les mains dans les poches. Mon âme mélancolique s’ouvrant à une vaste contemplation explicative poétique. La douleur me rend artiste, bien plus que lorsque je me sens heureuse et apaisée. À moins que ce ne soit que mon impression. Mais je ne m’attendais pas à ce que Bran me prenne dans ces bras. Que faire d’autre quand je rejette toutes les autres solutions qu’il m’offre même si ces dernières ne sont pas si stupides quand on y pense. On ne peut pas mal voir le fait de vouloir alléger son cœur. Doucement, je l’étreins à mon tour recherchant ce réconfort que mes parents me refusent. Je le serre doucement en respirant son parfum pour me rappeler celui de James ou encore de Thélio. Mais non, je peine à m’en souvenir. Mes larmes sont à la frontière, mais je les retiens avec désespoir. Un moment passa avant que je ne reprenne contenance et contact avec la réalité. Il me libère et me voilà à proposer de l’inviter à manger quelque chose. Ce joint m’a donné faim.
-Manger, c'est pas de refus. Tu crois qu'ils font encore des gaufres à cette heure-ci?
<< Oui, je connais à dinner ouvert 24h sur 24. >> Fis-je simplement avant de commencer à marcher vers ma voiture. Le silence nous accueille alors que la musique s’éloigne de plus en plus de nos oreilles. Cela ne me paraît plus aussi important de faire la fête. Je sens mon portable vibrer dans ma poche. Je le prends pour lire un message d’un ami qui se trouvait toujours à l’intérieur. Je lui écris que je rentre. Pour ne pas changer de toute manière. Mes envies changent encore plus vite que par le passé.
-Tu sais, j'avais pas l'intention de foncer tête baissée dans la gueule du loup - sans mauvais jeu-de-mot. J'me disais juste qu'aller péter une vitre ou deux de la voiture parentale, et aller taguer ta colère sur les murs de ton ancien-chez-toi, ça pourrait te défouler un peu. Tu vois? Ni vue, ni connue…
Tout en rangeant mon portable, j’esquisse un sourire. << Oui peut-être, mais je ne pense pas que ça serait passé inaperçu pour mon père. >> Dis-je en tapotant mon nez pour lui faire comprendre que l’odorat de mon père était, on ne peut plus, développé depuis qu’il a fait sa première transformation.
-Sinon, on pourrait se venger de ton ex?
Prenant les clés de ma voiture, j’appuie sur le bouton d’ouverture automatique de ma petite citadine couleur grise. Je le regarde néanmoins. << Je n’ai rien qui lui appartienne et puis c’est pas ça qui arrangera les choses. >> Fis-je avant d’ouvrir la portière où un parfum de fruit rouge règne dans l’habitacle de métal.
-Je connais une palanquée de maléfices qui pourraient faire l'affaire : tiens, j'en ais un qui fait éternuer en continue pendant 12 heures … un autre qui oblige à parler en ne faisant que des citations de chansons, encore un autre qui fait pousser des attribues d'ânes - ça marche aussi avec d'autres animaux si ton ex était un porc ou un chameau - Oh! Ou alors, j'en ai un pour lui refaire la tronche en biais!!! Qu'est-ce que t'en dis? Tu l'imagine se réveiller un matin, se regarder dans le miroir, et se retrouver face à Elephantman? Beuuh! Le cri qu'il pousserait! Moi, ça me ferais bien marrer…
Assise devant le volant, je laisse Bran prendre place. Il n’imagine pas que j’ai sauvé d’une malédiction avec mon amour. Je l’ai réellement aimé qu’importe son physique et maintenant… J’ai l’impression qu’il s’est servi de moi purement et simplement. Est-ce la vérité quand Thélio m’a dit qu’il partait pour me protéger. De qui ? De quoi ? Je l’aurais suivi jusqu’au bout du monde s’il me l’avait demandé, mais il a pensé à ma place et est parti en me demandant de continuer à vivre. Vivre ! Pourquoi ! J’ai perdu beaucoup en l’espace de si peu de temps. << Thélio était un habitué des malédictions. Je l’ai sauvé de la sienne et pour rien. >> Je mets le contact après avoir mis ma ceinture puis voilà que ma petite beauté des villes avance sur le bitume vers le dinner. Mon ventre comment à se tordre tellement je commence à avoir faim.
Il n’en faut pas beaucoup pour arriver au dinner. Cela prend une dizaine de minutes avant que je n’en pousse la porte après m’être garé tranquillement devant la grande baie vitrée. Une bonne odeur nous accueille tandis que je vais vers un coin tranquille prenant place sur la banquette. << C’est moi qui offre, je te dois bien ça. >> Fis-je simplement en le regardant. << Dis-moi… Pour changer de sujet. Qu’est-ce que ça fait d’être un sorcier ? De sentir la magie déferler en toi. Qu’est-ce que cela fait ? >>
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR dopamine & red
Brandon Rodriguez
Membre Servant(e) de mère nature
Avatar : Robert Sheehan Messages : 1021 Date d'inscription : 03/04/2020
Sujet: Re: Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez Sam 13 Fév 2021 - 19:31
Assis sur un banc, sous les étoiles Ft. Deana Peterson-Manger, c'est pas de refus. Tu crois qu'ils font encore des gaufres à cette heure-ci?
-Oui, je connais à dinner ouvert 24h sur 24.
Bien, alors. Brandon avait perdu son intérêt pour la fête qui battait son plein dans la villa à côté. Des fêtes estudiantines et des lieux de divertissements, il n'en manquait jamais dans cette ville pour un bohème comme lui. Le sorcier suivit la louve-qui-n'en-était-pas-une jusqu'à sa voiture. Ses pensées divaguaient entre l'idée d'aller se remplir la pense, l'air qui passait maintenant dans la baraque au loin, et son scénario d'aller jouer les casseurs chez les parents de Deana qui s'estompait comme un nuage de fumée... Une idée de plus réduite à l'état de délire passager.
-Oui peut-être, mais je ne pense pas que ça serait passé inaperçu pour mon père.
-Mmh... T'as p't'être pas tord... réfléchit-il à ses filouteries en prenant la dimension papa-garou en considération. Mais ne me sous-estime pas, je me suis sortie de pire situation que ça.
Papa-garou ne lui faisait pas peur! Pas encore... Ça aurait surement été différent s'il s'était réellement retrouvé devant lui. Mais c'était l'avantage et l'inconvénient avec Brandon qu'il ne savait pas lui-même avec certitude qu'elle réaction il allait avoir avant d'avoir suivit ses stupides impulsions.
Le grand brun s'accouda sur le toit de la voiture pendant que la blonde ouvrait du côté conducteur. Et si on rejetait toute cette rancœur sur son ignoble ex? Hein?
-Je n’ai rien qui lui appartienne et puis c’est pas ça qui arrangera les choses.
La mine réjouit de Brandon se tordit en une vague bouderie. Ce n'est pas que la soirée manquait de palpitant, mais le junky se sentait comme un enfant auquel on refuse quelques plaisirs. Pourtant, il connaissait un tas de maléfices qui n'attendaient que d'être utilisés! lui énuméra t-il en se laissant tomber sur son siège.
-Thélio était un habitué des malédictions.
-Un habitué des malédictions?...
-Je l’ai sauvé de la sienne et pour rien.
Brandon inclina la tête vers Deana. La petite puce... Il aurait aimé pouvoir lui dire que non, qu'elle l'avait sauvé pour une bonne raison! Mais rien ne lui vient d'assez convainquant. Il lui sourit, compatissant, et reporta son regard sur le paysage quand la voiture se mit en mouvement.
-S'il était un habitué, c'est qu'il devait bien le mériter. Je lui souhaite de finir avec une tronche de Monsterman! Avec tout le respect que j'ai pour ce brave vampire - un pote qui a hérité de la tête d'un Freddy Kruger mal cosplayé, précisa t-il en jouant avec le pendentif accroché au rétroviseur. Ça sentait bon la cerise là dedans, ça lui creusait l'appétit!
Ça faisait un moment qu'il ne l'avait plus revu celui-là, avec son crâne chauve, ses balafres et ses bouts de métal incrustés dans la peau. Brrr, une vrai Bête. Avec sa force et sa tête atypique, le vampire avait été d'une aide précieuse contre des fournisseurs de drogues zélés. Dire qu'il ne lui avait même pas demandé son nom! Ça avait été bien plus marrant de lui en trouver un de son cru. Surement qu'il était retourné se cacher à l’abri des regards. Bah, qu'importe. Les amitiés de Brandon allaient et venaient sans qu'il ne s'y attache plus que nécessaire. C'était son lot dans la vie, une habitude de vagabond, et il s'en contentait très bien il faut croire.
La citadine se gara devant le dinner. Ça sentait bon le café et les frittes. Il s'assit sur la banquette en face de la jeune fille et s'empara de la carte.
-C’est moi qui offre, je te dois bien ça.
-Thanks ma belle. s'enchanta le junky avec un clin d’œil. Même s'il n'avait pas l'impression d'avoir contribué à tant d'aide qu'il aurait voulu. Une présence, cependant, ça pouvait parfois faire la différence.
La galanterie aurait surement attendue de lui qu'il refuse l'invitation, mais quoique Bran puisse se montrer cavalier quand la fantaisie lui en prenait, il ne crachait jamais sur une invitation à manger. Il ne manquait ni d'un toit ni de repas journaliers à la Salvatore, mais il y a de vieux réflexes hérités de ces quelques années d'errances qui étaient restés ancrés. Et puis, il fallait bien le reconnaitre : c'était toujours meilleurs quand il n'avait pas à débourser.
-Dis-moi… Brandon leva les yeux de son dilemme : gaufres au sucre ou pancake sirop-d'érable?... Pour changer de sujet. Qu’est-ce que ça fait d’être un sorcier? De sentir la magie déferler en toi. Qu’est-ce que cela fait?
Le magicien fut surpris. Qu'est-ce que ça faisait d'être un sorcier?... il n'y avait jamais vraiment réfléchit...
-Ta question est bizarre. fit-il remarquer sans détour. C'est comme si je te demandais ce que ça fait de porter un soutient-gorges et de le remplir avec ce que tu dois...
Il n'y avait pas une réelle méchanceté dans sa moquerie, plutôt de la perplexité. Une serveuse passa leur proposer du café et prendre leur commande. Bran accepta volontiers une tasse, et attendit voir ce que ça compagne allait demandé pour se décidé sur son propre menu. On leur apporta leur boisson à laquelle Brandon rajouta, une... deux... trois cuillères de sucre et un zeste de la flasque qu'il cachait dans la poche arrière de son pantalon. Il en proposa à Deana, et une fois tranquille, il repris.
-J'ai toujours eu ça en moi. Mes pouvoirs. Je crois que... de façon générale, c'est plutôt cool... considéra t-il, les yeux levés vers le sommet de ses réflexions. Je peux épater la galeries, faire des farces et me sortir d'embrouilles plus facilement qu'un p'tit humain. Qui n'en rêverait pas?! désigna t-il le personnel et les consommateurs de nuit absorbés par leur vie morose. Il touilla son café. Sentir la magie à l'intérieur de soi, c'est comme... comme un soir d'été avant un orage. Tu sais, quand l'air est chargé d’électricité! C'est exactement ça, un frisson qui te prend au corps, une montée d'adrénaline...
Brandon posa les yeux sur la main de la jeune fille.
-Tu permets? demanda t-il avec un sourire malicieux.
Brandon pris la main de Deana entre les siennes comme un cocon et se concentra dessus. La presque-louve vit-elle les yeux verts de Brandon prendre une couleur plus intenses tandis que de la chaleur commença à émaner de ses paumes? Ça devait la chatouiller d'abord, puis lui picoter de plus en plus, jusqu'à lui hérisser les grains de la peau de son avant bras : c'était plus que de la chaleur, c'était une électricité statique qui crépitait maintenant dans leurs mains, et qui remontait inexorablement le long du bras de Deana.
Brandon rit en retirant ses mains, et avec elles la lueur bleuté qu'elles cachaient aux regards des humains ignorants et le drôle d'effets qu'elles produisait sur la louve. Il ne lui en voudrait pas de vite récupérer son bras, ça pouvait parfois surprendre.
-Voilà. Ça te donne un aperçu. Imagine cette sensation passer dans tout ton corps, se renfonça t-il dans le dossier de la banquette en esquissant sa silhouette d'un geste aérien des mains. Il suffit de donner une intention à cette énergie pour en faire ce que je veux, jeter un courant d'air ici, faire jaillir une étincelle par là, et à plus forte dose un maléfice, avec le recours de formules. Évidement, plus le sort requiert de puissance et plus la sensation est forte, un peu comme si... un grand feu s'emparait de toi. Dans le sens orgasmique du terme.
Bran voulu faire une démonstration. Il se retourna sur son siège et lui désigna un type vouté sur son donuts au comptoir. Le sorcier pointa les doigts en pichenettes vers lui. L'homme porta la pâtisserie à ses lèvres, Brandon lâcha son majeur et son pouce : le donuts lui explosa au visage! La serveuse renversa du café en sursautant, tous les clients se tournèrent vers le pauvre type à la trogne maculée de morceau de brioche et de confiture... Brandon ouvrit de grande billes et s'enfonça illico derrière le sommier de la banquette.
-...Hé, hé! Heu... oui, en fait ça, c'est le truc marrant! : il s'trouve que je ne maitrise pas encore trèèès bien ma force. Parfois ça part, et POUF!
Il mima une explosion avec ses mains.
-Ne pas pas croire que j'suis précoce, hein! Emma Tig, la psy scolaire, dit que c'est mon... "traitement" accentua t-il les guillemets avec ses doigts qui chamboule tout mon équilibre... s'amusa t-il en amenant la tasse de café alcoolisée contre ses lèvres.Tu as du potentiel, Bran. Tu pourrais être un excellent sorcier si tu arrivait à te défaire de tes mauvaises habitudes, Bran, singea t-il ses airs de maman bienveillante qui récite les mots à dire pour encourager n'importe quel bon petit sorcier. Pfff! Sauf que j'excelle déjà très bien dans tous les domaines que cette école ne tolérera jamais!
Vol, négociation, sorcellerie espiègle ou médecine obscure... Nan, Bran n'avait pas besoin d'arrêter la drogue et l'alcool pour être doué dans ce qu'il faisait. Même s'il avait intégré que le seul moyen d'obtenir la confiance et la fierté des autres était de devenir clean, la sobriété n'était PAS une option.
Être une cause désespéré, ça, il savait gérer. C'était toujours plus facile que de devenir la proie de forces qui le dépassaient. Qui les dépassaient toujours tous, au final...
Brandon ne se rendit pas compte qu'il était parti dans ses pensées. Le regard éteint, perdu loin dans les volutes blafardes et évanescentes de son café. Fantomatique. Ce fut l'arrivé de leur assiette qui le réveilla.
-Bôn âppétit! souhaita le brésilien fait américain dans un français convenable.
Sujet: Re: Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez Mar 23 Fév 2021 - 15:00
Assis sur un banc, sous les étoiles
feat. Brandon Rodriguez
Il était donc convenu que l’un et l’autre iraient manger dans un dinner pour égayer leur soirée d’une sucrerie plus que bienvenu. C’est souvent dans la nourriture que les gens se réfugient quand quelque chose ne va pas. Sans doute que les bonnes choses offrent un sentiment de bien-être même si au fond, ce dernier reste quelque chose d’éphémère. Pour sa part, Deana aiment manger du chocolat parce que cet aliment libère de la sérotonine aussi bien appelé l’hormone du bonheur. Autant dire que la jeune femme n’en manque jamais chez elle de plus, c’est son péché mignon. Elle qui est une grande gourmande et une gourmet qui aime goûter de tout ne s’arrêtant jamais au visuel d’un repas. Sauf ne lui demandait jamais d’essayer ces étranges repas composés d’insectes en tout genre. La demoiselle possède tout de même des limites. Tout comme celle de ne pas se rendre chez ses parents pour foutre le bordel afin d’exprimer une colère qu’elle tente ardemment de faire taire. Rien n’est jamais simple en vérité. D’un extrême à l’autre, on ne sait jamais à quoi s’attendre avec Deana qui l’a déjà prouvé à plusieurs reprises. Et voilà où elle en est. Éloignée de la maison de son enfance pour vivre avec ses propres fantômes. Ces entités qui viennent murmurer, moqueurs de sa pitoyable existence. Si celle-ci avait accepté les pilules de son psy, sans doute, en aurait-elle abusé. En fait, c’est même sûre. Au point où elle en est, Deana accepterait tout et n’importe quoi pour empêcher son esprit de trop se rappeler de ces souffrances qui lancinent et brûlent son être tout entier.
-Mmh... T'as p't'être pas tord...
<< C’est même certain. >> Pour un lycan, ce n’est pas très compliqué de reconnaître une odeur. Autant, son père aurait été certain que sa fille était passée par là. Il aurait eu plus de mal pour celle de Brandon. Après tout, lui, il ne le connaissait pas. Mais sachant le caractère de son paternel, Deana sait qu’il ne serait pas rester là à ne rien faire.
-Mais ne me sous-estime pas, je me suis sortie de pire situation que ça.
<< Là, tu vois, je n’ai aucun mal à le croire. >> Il doit être assez malin pour se sortir de situation délicate autant qu’il peut être inconscient de plonger dans des histoires où la porte de secours se trouve à des milliers de kilomètres. En fait, Brandon ne doit pas trop être du genre à se soucier véritablement des conséquences alors que Deana ne songe qu’à cela. C’est tellement difficile d’avoir une réaction sans penser à ce qui pourrait se passer après. Enfin, nous parlons là de ces moments où la conscience fait encore partie d’elle, parce qu’on ne peut pas dire que la dernière fois, elle se soit souciée de quoi que ce soit. Bien que cela ait pu lui faire du bien, cela a tout de même ruiné beaucoup de choses.
Tandis qu’elle portait la clé à la serrure de sa voiture, d’un mouvement, la jeune fille parvient à l’ouvrir alors que la discussion se dirige vers Thélio. Comment pourrait-elle imaginer que Brandon le connaissait bien que sa définition ne soit pas la même que celle de Deana. Celle-ci n’avait jamais vu qu’un visage, mais également ce qu’il cachait réellement au fond de lui. C’est ça qui la fait tomber amoureuse de ce vampire qui n’avait rien de commun avec les autres. En fait, la jeune fille le pensait réellement différent, mais elle s’était trompée. Lui aussi est parti au moment où elle avait le plus besoin de lui. Deana ne pouvait pas concevoir qu’il s’en était allé pour simplement la protéger. Sa décision a été purement égoïste. Ce qu’il s’est produit par la suite, Deana n’en a que de vagues souvenirs, tout est brouillé. Mais dans tous les cas cela l’a grandement chamboulée.
Alors qu’elle s’installa derrière le volant en disant qu’elle n’avait rien sur elle qui appartenait à Thélio, la jeune fille capta la mine boudeuse de son ami du soir. Mais honnêtement, s’en souciait-elle vraiment ? De son point de vue, il était mieux qu’elle n’avait aucun objet matériel appartenant à son ex. La mélodie qu’il jouait sans cesse lui trottait inlassablement dans la tête au point de la jouer tous les jours sans pouvoir s’arrêter. Telle une possédée qui a besoin d’être exorcisée. Sans oublier que Thélio est un habitué des malédictions, une de plus n’aurait rien changé à la vie de l’un et de l’autre. Deana ne pense pas que cela l’aurait soulagé en fait.
-S'il était un habitué, c'est qu'il devait bien le mériter. Je lui souhaite de finir avec une tronche de Monsterman! Avec tout le respect que j'ai pour ce brave vampire - un pote qui a hérité de la tête d'un Freddy Kruger mal cosplayé.
Le cœur de Deana rate un battement en l’entendant. Est-ce possible ? Quelles sont les probabilités que son ex et l’ami de Brandon ne soit qu’une seule et même personne ? Un vampire doublé d’une apparence effrayante pour bien des gens. C’est bien trop pour n’être qu’une simple coïncidence. Se concentrant plus sur la route que sur les pensées qui l’assaillent, Deana tente de ne pas montrer que les paroles de Brandon aient eu un quelconque effet sur elle.
Il ne fallut pas plus de 10 minutes pour arriver au dinner. Déjà, Deana se sentait soulager de pouvoir goûter à un peu de douceur pour adoucir son moral de ce soir et très certainement pour mieux diriger les paroles précédentes de Brandon dont ce dernier ignorait l’impact qu’ils avaient pu avoir envers Deana.
À l’intérieur, l’ambiance reste la même. Chaleureuse et discrète. Combien de fois la jeune femme ne s’y était-elle pas égaré depuis sa sortie de l’hôpital et plus encore depuis qu’elle a son propre appartement. De ces soirs où il lui est impossible de trouver le sommeil. Elle vient ici pour commander la même chose. Un café. Des pancakes avec de la sauce chocolat dessus. Rien ne change. Une habitude appréciable qui la rassure grandement. Un sourire se dessine sur les lèvres de Deana tandis que Brandon la remercie de l’inviter. C’est la moindre des choses. Sa compagnie lui a permis de s’évader autre part que dans ses propres pensées. Très vite, Deana vient à demander ce que cela fait d’être un sorcier. La curiosité de ressentir quelque chose de différent qu’une bête qui veut se venger constamment de ceux qui lui font du mal.
-Ta question est bizarre. C'est comme si je te demandais ce que ça fait de porter un soutient-gorges et de le remplir avec ce que tu dois…
<< La comparaison est étrange, mais elle est amusante. Et pour information, je le remplis naturellement. >> Fit-elle pour entrer dans sa zone d’humour. Il est que la nature s’est plutôt montrée généreuse sur ce point envers Deana.
-J'ai toujours eu ça en moi. Mes pouvoirs. Je crois que... de façon générale, c'est plutôt cool…
Sans doute que ça peut être cool oui. En tout cas bien plus, que la sensation d’une louve assoiffée de vengeance qui hurle constamment dans l’être de Deana. Oui, assurément, la magie semble mieux que la propre malédiction qui rôde au-dessus de la jeune fille.
-Je peux épater la galeries, faire des farces et me sortir d'embrouilles plus facilement qu'un p'tit humain. Qui n'en rêverait pas?!
Le menton au creux de sa main, Deana buvait chacune de ces paroles tentant d’imaginer ce que cela pouvait faire. Avec certitude, Deana en aurait abusé durant ses années lycée pour se venger de toutes ces vipères qui tentaient de lui mener la vie dure. << Je crois que ça m’aurait amusé, mais j’ai pas eu besoin de ça pour embêter l’équipe de pompom girl du lycée. Poil à gratter ou laxatif, on a jamais su que c’était mon frère et moi. >> Deana n’était pas le genre de personne à laisser passer les insultes. Elle se vengeait en toute discrétion abusant de son minois angélique et de son jeu d’actrice qui n’a jamais connu de fissure.
-Sentir la magie à l'intérieur de soi, c'est comme... comme un soir d'été avant un orage. Tu sais, quand l'air est chargé d’électricité! C'est exactement ça, un frisson qui te prend au corps, une montée d'adrénaline…
Deana s’aperçoit alors, que les sensations d’un sorcier à celui d’un lycan ne sont pas pareils. En fait, pour les lupins l’impression en est violente et brûle de l’intérieur. Tout est décuplé pouvant devenir assez désagréable. Deana le ressent quand ses émotions se font plus démesurées. Après tout, même si endormi le gène est bien présent et fait connaître sa présence. Remuant son cappuccino, la jeune fille imagine la sensation qui traverse le corps de Brandon face à sa magie, mais c’est bien plus compliqué.
-Tu permets?
Son air a dû capter l’attention du sorcier, car Deana accepte de lui tendre la main pour laisser Brandon faire une démonstration. Bien sûr, elle capte le changement de son regard. Ce dernier prenant une teinte différente face à la magie qui prend vie en lui. Deana sent quelque chose chatouiller son bras. Quelque chose d’agréable qui se transforme en picotement hérissant les poils clairs de son bras. Cela crépitait comme un petit feu timide. Deana en trouve la sensation tellement agréable. Étrange et déroutante oui, mais tellement plaisante.
Quand Brandon retire ces mains, Deana ne recule pas son bras pour autant. Elle sent à présent comme un manque. Quelle sorcière aurait-elle fait pour sa part ? Elle l’ignore, mais sans doute que son état actuel aurait rendu le contrôle de la magie plus problématique.
-Voilà. Ça te donne un aperçu. Imagine cette sensation passer dans tout ton corps.
<< J’imagine bien et je t’envie. >>
-Il suffit de donner une intention à cette énergie pour en faire ce que je veux, jeter un courant d'air ici, faire jaillir une étincelle par là, et à plus forte dose un maléfice, avec le recours de formules. Évidement, plus le sort requiert de puissance et plus la sensation est forte, un peu comme si... un grand feu s'emparait de toi. Dans le sens orgasmique du terme.
<< Pour nous, c’est différent. La sensation en est presque violente parce que nos émotions sont ressenties au centuple. Même pour moi, qui n’a pas éveillé mon gène. Ce n’est pas aussi fort que mon frère, mais la sensation est là. Elle te prennent aux tripes et m'effraient par la violence que ça peut faire naître. >>
Voyant le sorcier se tourner, Deana le regarde en arquant un sourcil se demandant quelle idée lui traverse la tête. Cependant, la jeune fille reste silencieuse attendant la suite. Suite qui ne la déçoit pas, mais la surprend au point de sursauter. Sa cible se retrouve recouverte de morceaux de donut et de confiture.
-...Hé, hé! Heu... oui, en fait ça, c'est le truc marrant! : il s'trouve que je ne maitrise pas encore trèèès bien ma force. Parfois ça part, et POUF!
<< Je vois ça. Tu viens de transformer un pauvre donut en explosif. >> Elle se pince les lèvres retenant un fou rire parce que la situation en est tout de même amusante. La suite est aussi amusante à l’écouter reprendre les paroles de la psy scolaire voir même de la mimer, ce qui a terme fait un peu rire Deana. Cela fait du bien d’oublier et de se concentrer sur autre chose que ses malheurs.
Les assiettes garnis de pancakes arrivent, Deana sourit au serveur qui la voit souvent au dinner. Il a presque un rituel pour accentuer son air de charmeur, mais Deana n’y prête aucune intention restant simplement qui elle est naturellement. La fille gentille, mais qui n’est aucunement intéressée. Les histoires d’amour, elle a assez donné jusqu’à présent. Deana a besoin de faire son deuil. Prenant sa tasse qu’elle porte à ses lèvres, la jeune femme vient à boire quelques gorgées de son cappuccino. << Le vampire dont tu parlais avant… Est-ce qu’il n’avait pas des espèces de morceaux de métal incrusté dans sa peau comme des style de piercing ? >> Elle laisse un silence se faire doucement pour laisser cogiter Brandon. << Oui t’as deviné. Ton Freddy Krueger, c’est mon ex. Celui qui est parti. >> Plongeant son regard sur le liquide, la jeune fille se demande où il peut se trouver à présent. << Y a pas de happy end pour une fille comme moi. >> Y a des moments où Deana se demande si elle n’est pas victime d’une malédiction sans le savoir.
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR dopamine & red
Brandon Rodriguez
Membre Servant(e) de mère nature
Avatar : Robert Sheehan Messages : 1021 Date d'inscription : 03/04/2020
Sujet: Re: Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez Dim 2 Mai 2021 - 15:48
Assis sur un banc, sous les étoiles Ft. Deana PetersonUn encas de nuit. Bran était carrément partant. Installé dans un diner, sa compagne d'un soir l'interrogea sur ce qu'il pouvait bien ressentir d'être un sorcier. Drôle de question. Autant lui demander à elle ce que ça faisait de porter un soutient-gorge, non?... C'était pas évidement à décrire de prime abord...
-La comparaison est étrange, mais elle est amusante. Et pour information, je le remplis naturellement.
Ooh! Ben ça... Brandon ne s'attendait pas à un trait d'humour aussi... audacieux de la part de la pas-encore-louve. Son regard glissa instinctivement sur le renflement de la demoiselle qui étirait joliment son haut. Que du naturel, hein? C'était... plaisant à savoir, songea le gentil pervers...
Il essaya de mettre des mots sur sa condition de sorcier. Il était né ainsi, avec des pouvoirs, et bien que ça ne lui ait pas toujours apporté du bon dans la vie, Brandon préféra taire cet aspect pour se concentrer sur tous les bienfaits positifs de la magies. Les farces, l’admiration et le pognon des crédules... Il y avait du bon à être un magicien!
-Je crois que ça m’aurait amusé, mais j’ai pas eu besoin de ça pour embêter l’équipe de pompom girl du lycée. Poil à gratter ou laxatif, on a jamais su que c’était mon frère et moi.
Brandon cracha quelques gouttes de son café de rire. Naaan!
-La petite Deana est moins sage qu'elle en a l'air, alors! Adorable petite peste... la félicita t-il en levant sa tasse à sa santé et aux méchantes pom-pom girls qui ont reçues une punition bien méritées.
Brandon fit mieux que lui expliquer ce que sentir la magie couler en lui faisait : il le lui fit sentir à son tour. Il pris sa main entre les siennes et laissa l'énergie glisser entre leurs membres joints. Le sorcier s'attendit à subir un recul de la part de la garoute, mais au contraire, elle sembla... presque déçu lorsqu'il retira ses mains.
-J’imagine bien et je t’envie.
Ah oui? Bran lui sourit, amusé et à la fois, avec l'étrange impression qu'elle ne se doutait pas de ce qu'être sorcier impliquait réellement. Pour le peu qu'un irresponsable comme lui le comprenait, il faut dire...
-Pour nous, c’est différent. expliqua t-elle. La sensation en est presque violente parce que nos émotions sont ressenties au centuple. Même pour moi, qui n’a pas éveillé mon gène. Ce n’est pas aussi fort que mon frère, mais la sensation est là. Elle te prennent aux tripes et m'effraient par la violence que ça peut faire naître.
-J'ai une vague idée. Non pas que j'ai déjà ressentit une colère destructrice dans mes entrailles un jour! mais j'suis dans cette école depuis longtemps maintenant, entouré de loup-garous. Et, j'en ais déjà côtoyé quelques-uns et pas de la meilleure humeurs au cours de mes années... d'avant la Salvatore. Ses années d'errances, songea t-il en se grattant l'épaule, peau blême marquées de cicatrices discrètes mais révélatrice d'une vie mouvementée. La douleur, le manque de contrôle... j'en ai été témoin.
Le sorcier vérifia qu'on ne les épiaient pas, puis il se pencha vers elle.
-Tu sais... parmi les médicaments que je vend. J'ai des trucs qui aides pour ça. Contre la colère. Contre la douleur, aussi...
C'était dangereux. Addictif pour un être éternellement en proie à ses émotions et sujet à des douleurs atroces chaque pleines lunes. Mais Brandon, tout sensible soit-il, était avant tout un dealeur. Son truc consistait à refourguer du réconfort et de quoi rendre la vie des autres plus facile. Et à adoucir la sienne avec du pognon au passage...
S'ils devaient parler affaire, alors Bran était tout ouïe. En attendant, une démonstration de ses pouvoirs s'imposait! Un jet d'énergie par ici, et... le donuts explosa entre les mains de son propriétaire. Oups? Il avait juste un léger soucis avec la magie. Il avait du mal à la contrôler, parfois... la faute à sa vie dissolue et son organisme pollué, il parait. C'était moins dramatique que ce dire qu'il était un cancre inné!
-Je vois ça. Tu viens de transformer un pauvre donut en explosif.
Hey! Est-ce qu'il venait vraiment de faire rire Deana-la-taciturne? Le sorcier apprécia la lumière timide que dégagea la jeune fille.
-La joie te va bien. apprécia t-il gentiment, les yeux rieurs. Ça faisait plaisir à voir, ce moment de relâchement.
On leur servit leurs assiettes de pancakes. Garnie de fruit rouges et de sirop d'érable pour Bran, au chocolat pour la blondinette en face de lui. Il remarque le joli morcea-, enfin, le serveur regardable faire son manège à Deana. Et cette dernière l'ignorer poliment. Il s'en amusa en silence. Perdu Lulu! Brandon coupa une bonne part de son tas de pancake et l'enfourna dans sa bouche. Mmmh! Délichieux.
-Le vampire dont tu parlais avant… Mouich? Est-ce qu’il n’avait pas des espèces de morceaux de métal incrusté dans sa peau comme des style de piercing?
Brandon avala bruyamment sa bouchée.
-Carrément! Comment tu sais? Oh?... Oooh... un type qui cumule les malédictions qu'elle avait dit... Est-ce que ce serait...
-Oui t’as deviné. Ton Freddy Krueger, c’est mon ex. Celui qui est parti.
Le sorcier resta suspendu au dessus de son assiette. Le temps de faire corréler la vision qu'il s'était faite de l'odieux petit-ami avec son bon poto le Monsterman...
-Wow, non, c'est... Il était tellement sympas... Il m'a un peu sauver les miches, tu sais! Un soir, que j'ai eu un petit différent avec des... amis à moi, préféra t-il appeler ses fournisseurs de drogues. Son rire s’éteint malgré tout par respect pour la louve. J'suis désolé qu'il soit parti.
-Y a pas de happy end pour une fille comme moi.
-Hein? Non! Non non non, dis pas ça, qu'il posa sa main sur la sienne. C'est... une longue et mauvaise passe. Mais j'suis sûr que t'aura des tas de joyeux commencements et de joyeuses continuations et de joyeuses fins...
Brandon fouilla dans les yeux clairs de la jeune femme, puis hésita avant de se renfoncer à sa place et jouer avec son pancake.
-J'ai jamais trop connu l'amour, alors j'peux sûrement pas comparé. J'veux dire, les relations ça va ça vient, 'me suis sûrement un peu attaché, peut-être même un peu tombé amoureux, mais j'en suis toujours sorti indemne, alors finalement, c'était peut-être pas exactement ça... réfléchit-il, le regard volatile au grès de ses pensées. Et j'suis pas un loup, avec des sautes d'humeurs de loup et une famille de loup. Mais tu vois...
Brandon dessina des formes avec le carré de beurre baignant dans le sirop d'érable sur ses pancakes.
-J'ai traîné ma bosse en solitaire pendant... longtemps. rit-il doucement. Depuis longtemps. Toujours?... Et... je te promet qu'il y aura toujours une sortie de secours. Un petit rayon de soleil, un... bien quelque part.
Même si ce bien est artificiel?... Éphémère?... Bran n'était pas très doué pour consoler les gens par la paroles. Son truc, c'était plutôt le divertissement. Il attrapa une framboise collante entre ses doigts et estima la jeune fille en face de lui.
-Ouvre la bouche.
Un petit sourire amusé. Klaus visa et envoya le fruit dans la bouche de la blonde. Panier! Klaus leva les bras en l'air en lançant un Woohoo! sonore qui fit tourner quelques tête. Il se replia sur son assiette en dissimulant une envie de rire.
Il mâchouilla deux-trois parts en silence.
-Je ne chercherais pas à défendre ton ex, mais... Monsterman avait l'air d'un type bien. Peut-être... peut-être que c'était pas un départ volontaire?... Peut-être qu'il avait une mission à accomplir, un monde à sauver! Peut-être que tu comptais pour lui, j'veux dire...
Il avale sa bouchée le temps de trouver les bons mots.
-...Peut-être que tu n'es pas si mal-aimée que les circonstances le laissaient croire après-tout...
Oh, ça ne comblerait pas les absences et les chagrins! Mais... ça faisait une différence. Elle n'était pas indésirable...
-Tiens bon, ok? Une fille aussi mignonne, sensible et gentille-peste comme toi, tu finira par trouver des gens qui ne t'abandonneront pas.
Brandon lui offrit un petit sourire tendre se voulant optimiste. Il voulait y croire. Vivre à travers elle cette Happy Ending de conte de fée auquel les âmes intoxiquée peuvent difficilement prétendre. Elle n'était pas comme lui, capable de se moquer de la solitude et se satisfaire de rencontres de passages. Non elle, elle avait besoin de lien, comme... la louve qu'elle était?
-Oh! Pourquoi pas postuler pour une meute? C'est comme ça que ça marche chez vous, non? Peut-être que tu devrais penser à te trouver une bande de poto garou avec qui partager tes problèmes de louve refoulée?
...Se trouver une famille d'adoption pour compenser ses pertes?
-Je sais! Une annonce sur le journal : "Petite louve pas-encore-éveillée cherche meute pour passer du bon temps! Douée en musique, peu repriser les chemises et refashioniser une garde robe à la demande!":copyright:️ 2981 12289 0
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez
Assis sur un banc, sous les étoiles | PV: Brandon Rodriguez