Juste le temps d'une nuit.

Avatar : Lisa Tiege Messages : 116 Date d'inscription : 18/01/2021

It's time of Midnight

Alessio & Anthéa

Le calme, la fraicheur de la nuit. La lumière est restée éteinte, ce soir elle se contentera des rayons de la lune. D’ailleurs, postée devant la grande fenêtre on pourrait croire qu’elle est perdue dans ses pensées. Pourtant il n’en est rien, prostrée dans son silence elle attend. Une nouvelle fois elle en oubliera de trouver le sommeil. Bien trop occupée à attendre cet instant, le moment fatidique où tout devrait déraper une fois de plus. Elle attend que sonne l’heure. Malheureusement elle n’a rien de cendrillon, et même si parfois elle ose encore rêver au bonheur il n’y a aucun prince charmant qui pourrait la rechercher après ce soir. Minuit ne sera pas non plus l’heure du crime. A vrai dire elle même ne sait jamais vraiment s’il s'agira d’un crime ou non. Elle ne sait même pas si il se passera quelque chose ce soir. Mais parfois il lui arrive de regretter le vide, le néant qu’elle avait connu dans le malivor. Car après tout, personne ne meurt dans le néant, et la Banshee n’a jamais à crier, et elle ne subit pas non plus les échos de ces nuits trop bruyantes. Seulement parfois… car le reste du temps elle se raccroche au plaisir de lire un sourire sur un visage.

Qu’attends-t-elle alors donc, là, face à cette fenêtre ? Une nouvelle qui la pousse à l’impatience ? En vérité il n’en est rien. Non elle attend la catastrophe, le drame, le son du gong qui régira le cour de sa prochaine journée. Dans quelques minutes une nouvelle journée commencera, dans quelques minutes elle saura, elle prendra connaissance du destin de la ville dans un sens. Vieillesse, meurtre, ou accident… Si quelqu’un venait à quitter ce monde dans la journée de demain, la créature ne devrait pas tarder à s’exprimer. Un hurlement presque douloureux, qu’elle ne contrôle en aucune façon viendrait alors retentir dans les environs. Un cri qu’elle tente tant bien que mal d’étouffer au loin, pour ne pas troubler la tranquillité des élèves. Ces élèves qui finalement ne sont pas si éloigné de son âge que ça… Si elle ne s’était pas perdu dans le néant de cette entité qui à privé tant de créature fantastique de leur droit à exister.

Elle était persuadée d’être seule, a vrai dire chaque nuit elle prend le soin d’éviter au maximum la proximité des autres. Elle déteste se retrouver dans cette situation, celle où elle doit expliquer à ceux qui l’entourent ce qu’elle est vraiment, en quoi cela consiste. Elle à finalement en horreur cette simple réalité qui veut que sa mort aurait du subvenir il y a bien longtemps, et que ceux qui l’ont causé sont aussi ceux qui ont provoqué sa condition actuelle. Finalement la plus part du temps elle se voit plus comme un fantôme, qui n’aurait pas eu le droit de quitter son enveloppe charnelle.
Perdu au milieu de tout ses livres elle s’imagine a l’abri de tout, à l’abri de la curiosité des élèves. Caché derrières les rayons de livres, prête a se précipiter dans la réserve si jamais si cris venaient à être trop puissants. Et c’est ainsi chaque nuits, cette peur de déranger, d’être entendue… La peur de ce que ça représente. Vous imaginez un instant, toutes les minutes, de chaque journée, redouter l’idée qu’une personne puisse perdre la vie dans la ville. C’est une situation qui paraît bien difficile. ..

Un bruit, un craquement, elle ne sursaute pas, et se retourne doucement. A l’aide d’un rayon de lune elle perçoit une silhouette. L’obscurité n’a plus vraiment de secret pour elle, alors elle observe et prend le temps de le détailler. Pourquoi fallait-il que quelqu’un la trouve à cet instant. Il s’agit d’un élèves, inévitablement. Un de ceux qui ont la chance de trouver l’enseignement d’une manière vivante et pédagogique, loin de mon temple de livre poussiéreux. Pourtant, au milieu de la nuit il est là. Elle est perturbée, déstabilisée et ne sait pas vraiment comment réagir. Par comme un adulte responsable de l’école le devrait en renvoyant l’élève dans son dortoir. Non elle le fixe doucement, après tout elle à du mal à se mettre a la place de l’adulte responsable, quand certains de ces élèves ont pratiquement son âge. N’ont-ils pas pour certains passés l’âge d’être baby-sitter ?

« Bonsoir, que faites vous ici à cette heure ? »

Sa voix et douce, calme et posée, loin de la panique qu’elle vit actuellement. Comme une louve les soirs de pleins lune, elle redoute l’instant ou la lune aura atteint le centre du ciel. Pas de montre, pas de téléphone dans ces moments étranges. Se laissant généralement être victime du temps qui passe elle ne sait pas vraiment quand viendra l’heure. Quelques minutes ? Quelques secondes.

« En règle général les élèves fuient ces vieux livres… Alors pourquoi se donner la peine de parcourir ce jardin de silence quand toute l’école dort paisiblement ? »

Une sorte de fantôme étrange, un être vivant qui à oublier de ressentir. Même si elle redoute ce qui pourrait arriver, elle n’arrive plus à l’exprimer. Tout comme elle aurait aimer lui offrir un sourire rassurant, mais sont visage ne saurait plus comment s’illuminer… même pour un instant. Il paraît que c’est l’attention qui compte ? Mais peut-on réellement percevoir toutes les attentions ?

Code by Kah!an

*Douce lune s'élevant dans les cieux, Alessio à passé des siècles à ne pouvoir contempler qu'elle et encore, il à passé une grande partie de ces siècles au fond d'une cave sombre et humide qui n'avait eu pour effet que de peu à peu fracturer l'esprit de celui qui, autrefois, était un jeune noble de l'aristocratie italienne. Peu à peu, à travers les siècles, si sa résistance n'avait jamais vraiment failli, son esprit peu à peu s'était scindé en deux, développant au fond d'Alessio un démon sadique et vicieux, semblable à ce que beaucoup pourrait appeler un ripper. Depuis qu'il avait éteint son humanité, Alessio était devenu plus équilibré. A mi-chemin du monstre sadique et de l'aspirant chevalier d'autrefois. Amené ici par celui qui avait été l'allié de ses tortionnaires, il ignorait encore si il pouvait réellement se reposer, il ignorait si tout cela n'était pas qu'un énième eu de la Famille qui arriverait lorsqu'il se sentirait bien pour tout détruire une fois de plus. Il restait donc éveillé la nuit, de toute manière le sommeil n'était qu'une formalité pour son engeance. Un ajout dont il se passait car de toute manières, ses rêves n'étaient jamais très heureux. Excepté lorsqu'une blonde s'y immisçait afin de teinter ces derniers de son parfum, de son regard, de ses sourires ravageurs. Oui, elle seule parvenait à rendre un tant sois peu agréables les rêves de l'italien, mais elle n'apparaissait que trop rarement pour son plus grand malheur.

La lune éclairait la cuisine dans laquelle le brun était venu piocher une poche de sang, du lapin, pas son plat favoris, préférant de loin le goût d'un O négatif tiré à même la carotide ou l'artère fémorale pour une action plus intime. Mais, il devait se tenir au règle du lieu et donc se montrer sage. Même si le désir de désobéir était comme toujours bien plus fort. Il vida la poche, le regard posé sur l'astre lunaire, il l'avait toujours préféré au soleil, trouvant la lune bien plus élégante mais il ne pouvait nier son adoration actuelle pour l'étoile qui offrait au jour son sens. Simple adoration passagère dûe à l'acquisition de la précieuse bague diurne obtenue de celui qui l'avait mené ici. La poche vide fut jetée et l'italien se demanda que faire de la suite de sa nuit lorsqu'il entendit des bruits. L'ouïe d'un vampire était bien pratique surtout lorsque à l'instar du brun, la paranoïa était une compagne de tout les instants. Il suivit donc tranquillement les bruits qui le guidèrent à la bibliothèque. Un lieu qu'Alessio appréciait, venant d'une époque où ceux-ci étaient le seul moyen d'apprendre et l'un des divertissement les plus plaisant, il n'avait jamais boudé son plaisir pour la lecture. Il caresse la reliure des ouvrages en avançant lentement, concentré sur la présence qu'il discernait dans la pièce jusqu'à tomber sur une demoiselle au moment où le plancher grinça sous son pas. Il soupira légèrement, tant pis pour la discrétion.

La demoiselle se retourna et il reconnut ce visage pour l'avoir par certains moments croisés dans les couloirs ou à l'extérieur. La lune éclaire assez légèrement la pièce, mais c'est plus que suffisant pour lui pour discerner une partie des traits de la femme. Dans cette institut, le surnaturel réside dans chaque centimètre et l'étrange y est synonyme de banalité donc, croisé quelqu'un debout à cette heure-ci et dans cette pièce n'avait pas de quoi surprendre l'italien multi-centenaire. Il détailla légèrement la blonde en penchant la tête, elle semblait d'un calme olympien mais, quelque chose dans son regard semblait indiquer autre chose, la curiosité envahit l'esprit du brun, mais bien vite, il se dit que ce ne sont pas spécialement ses affaires. Il remet le visage sur la personne qu'il croise une des "adultes" de l'institut, même si le terme adulte était sujet à interprétation dans bien des cas ici. Elle le questionne sur sa présence et alors, il se fend d'un léger sourire avant de hausser les épaules doucement*

Je passe le temps et je me disais qu'un livre saurait m'y aider et vous mademoiselle? Madame?

*Le ton d'Alessio est léger, presque digne d'un badinage, l'italien saisissait de mieux en mieux l'intérêt des interaction sociales chose qu'il avait oublié et qui lui avait trop coûté par bien des aspects. Il tente donc de se montrer intéressé par les autres, au moins en apparence. Il reprit ensuite avec le regard se baladant tranquillement*

Certains de ces livres ont été écrits bien après ma naissance, je ne saurais les qualifier de vieux sans m'attribuer ce qualificatif hors, je me trouve plutôt dans la fleur de l'âge. Je leur laisse le sommeil, je préfère profiter de ce calme bien trop rare.

*Alessio, vampire ombrageux se vouant à une forme de solitude pour se préserver et préserver ceux qui l'entoure. Seul Almaël connaissait les secrets se tramant dans son esprit et les raisons de cette envie de solitude, mais Alessio doutait toujours du bien fondé de cet état de fait. Le visage lisse de la femme face à lui semble aussi inexpressif que celui d'un vampire hors, il ne lui semblait pas qu'elle en soit une. Il se demandait alors comment un visage pouvait être si peu expressif.*