Visite surprise à une vieille connaissance: PV Mia De Castro

Mia était arrivée il y a quelques temps déjà. Oh, pas tant que ça, mais elle avait l'impression d'être là depuis des mois et des mois et des mois. Elle n'avait pas trouvé mieux à faire que de s'incruster dans cette école pour rencontrer, enfin, sa mère. Mais celle-ci avait une réputation qui faisait un peu peur à Mia. Pourtant, à part la cruauté en elle-même, la vampire n'a peur de rien. Ou presque. Sûrement avait-elle peur que sa mère ne veuille pas d'elle dans les parages. Après tout elle l'avait abandonné et était partie. Puis Mia n'avait sans doute rien à faire ici. Elle n'avait rien à apprendre dans cette école. Elle était plutôt vieille, la vampire, et il y avait peu de choses qu'elle ne connaissait pas. Au contraire, les cours étaient assez ennuyeux. Et les adolescents prépubères aussi. A vrai dire elle en avait un peu marre, mais ne pouvait rien faire de très concret pour le moment. Elle ne pouvait pas partir. Elle voulait apprendre à connaître sa mère et celui qui était son père.

Dans sa chambre, Mia regardait par la fenêtre. Elle avait envie de sortir, de se promener, mais elle ne le pouvait pas. Elle sentait qu'il fallait qu'elle reste ici. June était partie pour passer du temps avec d'autres personnes, mais quelqu'un toqua à la porte. Sursautant presque, comme si elle ne s'y attendait pas, elle se leva et alla ouvrir. Elle fronça les sourcils, regarda de qui il s'agissait. Maléfique. Cette « jeune » femme qui avait compté pour Mia et avec qui elle avait passé de bons moments. Elles s'étaient perdues de vue mais elle la reconnu directement. « Ca, si je m'y attendais ! » dit-elle, sourire se dessinant sur le visage. Naturellement elle s'approcha et la prit dans ses bras, puis la laissa entrer. « Maléfique ! Qu'est-ce que tu fais là ? Qu'est-ce que tu as fait pendant tout ce temps ? » demanda Mia, pressée de tout savoir. Peut-être avaient-elles eut des désaccords, ou peut-être pas. A vrai dire la vampire ne s'en rappelait pas. Elle avait rencontré tellement de personnes depuis Maléfique. Pourtant elle ne l'avait pas oublié et avait gardé un bon souvenir de cette jolie femme.

Bien sûr Mia avait aussi de très bons souvenirs en mémoire en ce qui concernait Maléfique. Elles avaient passé des moments extraordinaires, ce n'était un secret pour personne. Enfin...Pas pour les deux femmes en tout cas. Elle avaient été si proches pendant quelques temps qu'il semblait naturel pour Mia de l'accueillir comme une vieille amie. Dans tous les sens du terme. Parce que ce n'est pas un secret pour tout le monde : elles sont vieilles. Mia est un peu plus vieille que Maléfique, mais elles se sont toujours comportées comme des sœurs. Ou en tout cas c'était l'impression qu'avait la ripper. Elle ne savait pas vraiment ce que cela était d'avoir une sœur, mais elle se le représentait bien avec la place qu'avait eut Maléfique dans sa vie pour un moment. Oui, elle était un peu comme sa sœur. Puis elle s'étaient perdues de vue et là...Là Mia avait eut du mal à s'y faire, comme si quelque chose manquait dans sa vie. Non seulement elle n'avait pas de parents mais, en plus de cela, la femme qui était importante pour elle était partie. Mais ce qui était surprenant (ou peut-être pas) c'était qu'elle ne lui en voulait pas le moins du monde.

« Tu peux parler. Tu t'es vu ? Une bombe comme diraient certains de mes camarades. » répondit-elle, riant légèrement puis soupirant. Elle avait fini par s'habituer au langage des jeunes. Elle qui avait traversé ses centenaires en changeant de façon de parler. Encore une chose où il fallait qu'elle s'habitue.

Maléfique n'avait pas changé. Toujours aussi directe. Et ce n'était pas pour déplaire à son amie. « Oh c'est super ! Dans la police...Ohlala ça doit être si...Entraînant ? » avait-elle fini par répondre. Mais elle n'était pas sûre de son mot. Pourtant, le vocabulaire n'était pas ce qui manquait le plus à la belle Mia. « Et bien...J'ai suivi la piste d'une certaine personne qui m'a abandonné et je pense que je vais bientôt partir. Je ne sais pas trop. Sortir du cadre de l'école. Les élèves sont si...jeunes ou assez immatures. Voir puérils. Ce n'est pas méchant mais je m'étais habitué à des comportements différents. ». Soupirant, elle fini par sourire et la faire s'asseoir sur son lit tandis qu’elle allait à la chaise de son bureau. Qui était très peu confortable, mais qui ferait l'affaire. Puis elle se rendit compte d'une petite chose : « Tu veux qu'on sorte faire un tour ? ».