Vengeance familiale. [Olympe/Serafina]

Vengeance familial

Olympe n’avait pas réellement fait son deuil. Même si en apparence elle paraissait forte, une battante. Un alpha déterminée et conquérante, derrière se cachait une fille meurtrie par la mort de son père. Pourtant elle n’était pas proche de lui, pendant des années elle a tenté de s’éloigner de lui et à juste titre. Mais maintenant qu’il est parti, une partie d’elle s’est éteinte. Non, elle ne regrette pas son choix d’avoir quitté la meute à l’époque. Elle ne cautionnait pas ses agissements et c’est toujours le cas. Néanmoins, ça ne l’empêche pas de souffrir de sa mort, car malgré tout il restait son père et elle l’aimait. Le pire dans l’histoire, c’est qu’ils se sont quittés sur une dispute. Olympe avait été dur avec lui ; d’un autre côté il voulait la forcer à se marier pour unir deux meutes. Aujourd’hui aussi ironique soit-il, il a fallu qu’il meurt pour que son vœu soit exaucé. Par un enchainement de circonstances Olympe avait accepté la demande de Chris, l’alpha de l’autre meute. Surement, au fond, l’avait-elle un peu fait en l’honneur de son père. Même si c’était la bonne chose à faire. Cette alliance lui permettrait d’autant plus de pouvoir venger la mort de son paternel. Parce que oui, Olympe ne compte pas en rester là. Elle est une Guerrera. Elle veut obtenir justice, vengeance. Elle veut savoir qui est responsable de la mort de son père, car c’est un meurtre. Et le venger comme il se doit.

La louve ne montre pas souvent ses émotions. Elle les enferme à l’intérieur d’elle. Elle pleure loin des regards indiscrets. Jamais devant la meute. Quand elle a des moments d’introspections, il lui arrive parfois de se rendre devant la tombe de son père. Elle vient le voir beaucoup plus souvent que lorsqu’il était en vie. Une partie d’elle veut se trouver proche de lui. Parfois elle se dit aussi qu’elle vient le voir pour se dire de ne jamais devenir comme lui. Un alpha tyrannique. Mais surtout, elle y va pour lui parler. Elle lui a promis de le venger, et elle compte bien tenir cette promesse. La voilà donc devant sa tombe, silencieuse, le regard dans le vide. Le cœur saignant. Elle lui parle dans sa tête. Sujette au doute, elle ne lâchera pas l’affaire. Elle trouvera qui est derrière sa mort. Soudain son esprit est rappelé par une voix douce qu’elle ne connait que trop bien : sa tante.

Elle avait été l’image de la mère qu’elle n’avait jamais eu. Loin d’être comme son frère, Serafina était quelqu’un de bien. Elle et Serafina n’avaient pas réellement discuté de la mort du père et frère. Sans doute que ni l’une ni l’autre n’avaient envie de l’évoquer. Pourtant, si elles étaient ici, c’est qu’elles pensaient toutes les deux à lui malgré tout. « Salut » répondit Olympe avant de reporter son regard sur la tombe, toujours ailleurs. « Ça va » répond simplement la louve quand sa tante lui demande. Mensonge ? Peut-être. Elle faisait de son mieux on va dire. Elle refoule sa tristesse pour se concentrer sur la vengeance. « Et toi ? » finit-elle quand même par demander en retour. La seconde question de sa tante la surpris presque. Elle lui jetait un coup d’œil puis fixa de nouveau la tombe. « Non. Enfin oui. Un peu » oui il lui manquait, et c’était dure de l’avouer. « Ce n’était pas quelqu’un de bien. Mais il restait mon père » un rire sans joie s’échappa de ses lèvres « Je n’aurais jamais été le voir aussi souvent de son vivant, qu’à sa mort » puis elle poursuivit dans un murmure sans réellement s’en rendre compte : « On s’est quitté sur une dispute » oui, ils n’étaient pas en bon therme avant la tragédie. Elle l'avait envoyé bouler. Et ça, ça fait mal. Très mal même. Elle n'avait pas été là pour lui. Alors que lui, aussi terrible avait-il pu être, avait toujours été là pour elle en cas de problème. Maintenant il n’était plus là, mais elle comptait bien le venger. « Je le vengerai » affirma t-elle cette fois-ci d’une voix déterminée, la tête haute. Se tenant ainsi, dans sa voix et dans sa posture, on pouvait voir un peu de lui en elle. Elle lui ressemblait bien plus qu'elle ne le pensait dans le fond.

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Tu aurais aimé que les choses se passent autrement. Que ton père ne soit pas celui qu'il a été. Tu ne peux pas t'empêcher de penser que c'est ce qui lui a coûter la vie. Après tout il c'était fait bon nombre d'ennemis au cours de son existence en agissant de la sorte. L'alpha tyrannique qui décimait les meutes pour les soumettre à son autorité : voilà l'image qu'on avait de lui. Tu aurais aimé te dire que ce n'était que justice de choses, et pourtant tu n'arrives pas à accepter sa mort. Certes il était imparfait, mais il restait ton père. Puis vers la fin il avait entrepris de faire des efforts pour se rapprocher de toi, laisser ses vieux démons derrière lui. Pourquoi était-ce au moment où il souhaitait se repentir que cela arrivait ? Alors oui, il avait tenté plusieurs fois de t'imposer ces choix, comme ce mariage qu'au final tu avais fini par accepter. C'est sa mort qui a fait que tu tétais plié à sa dernière volonté. Parce qu'à travers ce mariage tu allais pouvoir augmenter tes forces et le venger. Des fois tu te dis aussi que si tu étais resté, peut-être que tu aurais empêché ça. Néanmoins tu étais parti pour une bonne raison et tu ne regrettes pas. Tu ne pouvais plus cautionner ses actes à l'époque. Observant fixement la tombe de ton père, tu sens la présence rassurante de ta tante à tes côtés. Elle te serre délicatement la main et ca te réchauffe le coeur de savoir qu'elle est là pour toi. Tout comme tu seras toujours là pour elle. Tu remercies le ciel de l'avoir encore avec toi. Elle te comprend, elle le connaissait. Elle non plus n'aimait pas ses méthodes mais elle aussi au fond l'aimait. Elle est la seule personne a réellement pouvoir te comprendre donc tu te permets de te confier à elle. T'es plutôt du genre à enfouir tes sentiments d'habitude et à ne rien laisser filtrer, mais là tu laisses parler ton coeur. Elle a raison, rare sont ceux qui n'ont pas quitté ton père sur autre chose qu'une dispute. Pourtant tu aurais aimé qu'il en soit autrement. Qu'il ait été diffèrent. « C'est vrai. Notre relation n’était faite que de disputes » confies-tu d'une voix blanche. Tu ne t'apitoies pas sur ton sort, tu ne pleures pas. Tu annonces juste un fait. Pourtant ca n'empêche pas ton coeur de saigner. « J’aurai aimé le détester, mais je n’y arrive pas » continues-tu. Ca aurait été tellement plus facile. Sauf que rien ne l'est. Tu annonces ensuite que tu comptes le venger, tu sens encore une fois dans les mots de ta tante qu'elle te soutient. Alors quand elle te demande ce que tu comptes faire tu lui réponds sans filtre : « Maintenant que j’ai la meute avec moi, nous allons chercher qui a fait ça. Je le trouverai et je le tuerai » tu ne mets pas les gants. Tu l'annonces avec assurance. Tu le feras. Peut-être qu'ainsi tu ressembles beaucoup plus à ton père que ce que tu ne l'aurais voulu. Mais que veux-tu ? Son sang coule dans tes veines. Tu tournes enfin la tête vers ta tante quand elle annonce qu'elle sera là. Tu étires un sourire doux « Je sais. Je suis contente que tu fasses parti de ma vie. Tu es la seule famille qu'il me reste » dis-tu en serrant à ton tour sa main dans la tienne « Ton soutien m’est précieux » c'est celui qui compte le plus d'ailleurs en ce moment.

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Olympe est heureuse d’avoir sa tante dans sa vie. Sans doute sa vie n’aurait pas été la même sans elle. Elle l’a toujours soutenue et défendu contre son père. Serafina c’est comporté comme une mère avec elle. Elle a toujours été sa figure maternelle. Olympe l’a respecte énormément. Sa bienveillance et sa bonté a toujours été un modèle pour la jeune alpha. Une bienveillance qui contrebalançait avec le caractère tyrannique de son père. Olympe est fière de dire qu’elle a davantage hérité du bon coeur de sa tante. Bien qu’elle tient aussi de Pablo, quoi qu’elle en dise. Elle lui ressemble plus qu’elle ne le voudrait néanmoins elle n’est pas comme lui. Et elle ne veut pas devenir comme lui. Les Guerrera ont une grande force de caractère mais elle ne doit pas se laisser entraîner vers la mauvaise pente. « Oui tu as toujours voulu me protéger, comme la mère que je n’ai jamais eu ». Olympe n’a jamais connu sa mère mais ce n’est pas plus mal. De ce qu’elle a pu entendre dire, Francesca n’était pas non plus une femme de coeur. Si elle avait grandit avec ses deux parents peut être que l’étudiante aurait été différente elle aussi. Façonné à leur image. Heureusement Serafina avait été la pour elle, pour l’élever. « C’est surtout grâce à toi si j’en suis là » elle le pense sincèrement. Et elle lui sera toujours reconnaissante de tout ce qu’elle a fait pour elle.

Oui, Olympe aurait aimé pouvoir détester son père. Mais elle n’y arrivait pas. Elle souffrait de sa mort. Serafina l’explique simplement. Oui, c’était son père, mais la génétique ne devrait pas tout pardonner. Si ? « Mais ca n’excuse pas tout » soufflé t-elle en fixant la tombe de son père. Sa tante fini par lui demander si elle a des pistes quant à l’assassin. Le regard dur d’Olympe se perd sur l’horizon. « C’est comme si il n’y avait aucune preuve. Aucune trace, rien. Mais je vais trouver. Mon père avait des informateurs un peu partout en ville. Je vais commencer par là. Puis j’irai me renseigner auprès de chasseurs. Il est évident que celui qui l’a tué n’est pas humain. La meute est également sur le coup, ils cherchent du côté des ennemis qu’il avait. C’est à dire les 3/4 du pays. Ce n’est pas gagner mais on y arrivera » dit-elle déterminée. Elle a confiance, elle le retrouvera. Elle sent la pression de la main de sa tante sur la sienne. Elle feront front ensemble, Olympe n’en doute pas. Serafina a raison. On ne touche pas à la famille. Peu importe qu’il n’était pas parfait. « Ne jamais sous-estimer les Guerrera » confirme t-elle pour appuyer son propos. Les Guerrera ont toujours été une meute puissante et Olympe compte bien le démontrer en débauchant le meurtrier. Il ne vaut mieux pas trop se frotter à eux et elle allait leur faire comprendre. Celui qui a fait ça regretterait de s’en être pris a un Guerrera. En pensant ainsi, elle ressemble à son père. Parce qu’il y a quand même une chose importante qu’il lui a inculqué : l’importance de la famille. Malgré tout ses défauts Pablo protégeait toujours sa famille. Et Olympe fera pareil. La louve se tourne vers sa tante « Tu crois que tu pourrais te renseigner auprès d’Alaric de ton côté ? » elle aurait pu le faire. Après tout elle connaissait le directeur pour avoir étudié là-bas avant de s’envoler pour ses études. Néanmoins avec la meute, ses études et son projet de vengeance elle n’avait pas le temps pour ça. « Comme la plupart ce n’était pas un grand fan de mon père, mais il s’y connaît dans le domaine des créatures. Peut être qu’il pourrait identifier la nature de l’enfoiré qui l’a assassiné. Ce serait déjà une bonne piste » explique t-elle. Elle sait que sa tante l’aidera. Elle l’a toujours fait. Elles sont ensemble dans cette épreuve.

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La famille c’était ce qu’il y avait de plus important. Olympe était rarement d’accord avec son père mais la dessus elle le rejoignais. Bien qu’elle avait quitté la meute pour vivre sa vie loin de ses agissements, le sang Guerrera coulait dans ses veines. Elle aurait aimé que les choses soient différentes mais ce qui était fait était fait. Elle ne pouvait changer le passer, la seule chose qu’elle pouvait faire maintenant était retrouver l’assassin de son père et le venger. Il n’était certes pas le meilleur des hommes mais il ne méritait pas de finir comme ça. Sa tante était d’accord avec elle, elle était le soutien qui lui importait le plus dans cette quête. Parce qu’Olympe savait qu’elle ressentait la même chose qu’elle. Elles se comprenaient. Toute deux avaient eu une relation conflictuelle avec l’alpha mais ça ne l’empêche qu’elles l’aimaient. Serafina avait toujours été comme une mère pour elle étant donné que sa génitrice n’avait jamais voulu avoir à faire à elle. Elle était un modèle et une figure maternelle exemplaire. Olympe était fière de sa tante. Elle était forte et douce à la fois. Elle aimait se dire qu’elle tenait d’elle aussi même si il était indéniable qu’elle possédait aussi une partie du caractère de son père. « Je sais » dit-elle quand quand Serafina affirme qu’elle la protègera toujours. Et c’était réciproque. Olympe était certes plus jeune mais ça ne l’empêchait pas de défendre ardemment ceux qu’elle aimait. La louve protectrice était capable de tout pour veiller sur ses proches. Viens le moment où Olympe lui explique ce qu’elle a appris et comment elle compte si prendre. Elle lui parle des chasseurs et comme elle aurait du s’en douter Serafina souhaite l’accompagner. Elle ne réfute pas sa proposition. Elle sait que sa tante veut s’assurer qu’elle ne se mette pas en danger. Elle hoche donc la tête. « D’accord, si tu veux. Je t’appellerai quand j’aurai trouvé leur contact » dit-elle. Avant de se lancer à coeur perdu dans cette quête il fallait tout de même qu’elle fasse un peu de recherche avant. On élabore une stratégie et après on entre dans le tas. Quoi qu’il en soit, Olympe ne souhaitait pas faire de conflits avec eux. Cependant en ce qui concernait les chasseurs on était jamais trop prudent. De plus si la manière forte s’avérait nécessaire, elle n’hésiterait pas. Olympe lui demande ensuite de parler à Alaric. Sa tante travaillant a l’école Salvatore elle est la plus à même de le croiser pour lui demander. « Je n’en doute pas. Le directeur Saltzman est quelqu’un de bien. On peut lui faire confiance » affirme t-elle quand sa tante dit qu’elle espère qui les aidera. Alaric a toujours été une figure paternelle pour les élèves de son école. Quand cela allait pas avec son propre père, elle pouvait s’accrocher à lui et sa figure bienveillante. Même si elle n’était plus a l’école désormais elle lui vouait toujours beaucoup de respect. « Oui » dit durement Olympe quand Serafina affirme qu’on fera payer les coupables. Les Guerrera mettront la main sur les responsables peu importe le temps que ça prendra. Il n’est pas bon de s’attaquer à une meute de leur envergure. « Je veux bien, merci » finit-elle quand sa tante lui propose un café. Elle prend néanmoins le temps de s’agenouiller sur la tombe de son père. Elle pose une main dessus et fixe intensément sa photo. Ainsi, elle lui fait une promesse silencieuse. Celle de le venger. Après quelques secondes, elle se relève et se tourne vers sa tante. « On peut y aller » il était temps de quitter le cimetière, se changer les idées pendant un moment lui fera sûrement le plus grand bien. Mais toute cette histoire est loin d’être finie.

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