Quand le passé rattrape [Cassie]

La situation était bien compliquée et j'ignorais comment on allait encore s'en sortir tous ensemble. Cependant, je sentais que pour la première fois j'étais soutenue notamment par Chiron et les élèves et j'étais plus que touchée surtout qu'ils prenaient soin de moi. Il fallait à tout prix que je puisse les sortir de cette époque, même si je devais prendre tous les risques.

En l'écoutant avec la plus grande attention, je n'étais pas plus avancée, mais cela ne m'enlevait pas cependant de l'esprit que peut-être mon intuition aurait pu être la bonne. Avec ses hypothèses, j'étais d'autant plus tentée à enfin connaître la vérité sur ma vie passée même si une partie de moi était effrayée par cette démarche. Je me sentais bien, et c'était grâce à Chiron qui avait su me montrer toute la beauté autour de moi.

«C'est l'une des plus belles qualités que tu possèdes et c'est une beauté à conserver précieusement. J'étais émue en prononçant ses mots. Il méritait de loin ce qu'il y avait de mieux et surtout de rentrer sain et sauf. Il était devenu quelqu'un d'important à mes yeux et je me devais d'être présente pour lui. Qui sait, tout est possible en y pensant. » Ne sachant toujours pas trop quoi penser en l'observant, je répondais avec un beau sourire. Je reprenais peu à peu cette répartie qui me caractérisait tant.

Evoquer ma perte de mémoire était compliqué tellement je me posais la question de comment retrouver mes souvenirs, la vie qui m'était devenue étrangère, et surtout est-ce que j'étais quelqu'un comme maintenant ou bien de radicalement différente. Cependant, je me sentais écoutée en présence de Chiron et triste de lui causer tant de soucis. Il savait tout balayer d'un revers de la main qu'il m'inspirait à commencer cette bataille et à ne pas lâcher.

« Jamais je n'aurais cru que l'on puisse croire en mes capacités et pourtant, c'est bien vrai. Tu me donnes envie de connaître la vérité et de ne rien lâcher. Cela doit être l'une des premières fois que l'on me soutienne autant et je t'en remercie infiniment. Tu pourrais m'aider ? » Je le regardais émue et reconnaissante. Je n'aurais jamais pensé demander de l'aide mais pourtant, cette démarche était bien là, et j'étais inspirée à l'idée de faire confiance au monde qui m'entourait. C'était peut-être la confiance l'une des clés pour que je sois moins submergée par mes dons.

Cependant, avec toute cette situation, j'avais été surprise par mon élève qui s'était excusée pour la dispute que je tremblais d'émotion. Heureusement, j'avais pu respirer et me reprendre pour aider mes élèves, à reprendre confiance en restant bienveillante et en me référant au passé. En regardant Chiron, je sentais qu'il était d'un grand soutien et j'affichais un sourire radieux en retour. Je sentais que l'on pouvait dépasser à nous tous les obstacles.

La réalité revenait à nous, et il allait être question d'une autre bataille, si tout le monde ne se sortait pas de cette situation. J'étais impressionnée par le petit groupe qui s'attelait à la tâche, rien que pour me mettre sur pied et avait réussi à ramener le nécessaire, Je regardais avec une grande émotion leurs efforts, toute fière de les voir se dépasser. J'aurais préféré ne pas les voir dans cette situation, mais qui sait, cela nous permettrait de grandir tous ensemble. J'admirais le fait que les élèves puissent être à l'écoute de Chiron, et puissent être inspirés ensemble. En effet, je ne sentais pas de dispute qui allait émerger entre clans, bien au contraire, et les élèves montraient qu'ils se soutenaient les uns et les autres.

« Vous avez entendu Mr Galanis, on compte sur vous, et on sera encore plus fiers de vous que nous le sommes déjà à l'heure actuelle. »  C'était trop d'émotions d'adresser ses derniers mots que je versais des larmes et que j'essuyais par des revers de main. J'entendais quand même que les élèves avaient écouté soigneusement et se surveillaient les uns et les autres. Puis Chiron vint ensuite me voir avec les feuilles bien chauffées entières. C'était plutôt chaud, mais je me retenais tout de même, car je devais montrer l'exemple. Puis il m'avait construit une attelle en bois qui pouvait tenir le temps sûrement de se sortir de cette impasse et le tissu qu'il avait trouvé allait aider pour le maintien. Alors je testais pour voir si je pouvais me redresser et j'y arrivais mieux. J'étais restée proche de Chiron au cas où je trébucherai. Je vins serrer Chiron instinctivement dans mes bras pour le remercier.

« Ca m'aide énormément, merci. J'étais heureuse, et je vis pour nous tous le bout du tunnel qui s'approchait à grand pas. Je rougissais quelque peu espérant de ne pas avoir trop gêné Chiron avec mon enthousiasme. Cependant, cette pause était vite finie lorsque le nom de Jeremiah me venait au visage. Comment ai-je pu atterrir à cette époque et comme par hasard à une période d'un ancêtre lointain ? J'étais hantée par cette question. Mais les élèves vinrent vite protester contre mon plan, que même Chiron préférait de loin qu'on soit tous ensemble et je cédais. D'accord, nous restons tous ensemble et je veux bien que tu puisses surveiller le temps que je lance le sortilège. »

Cependant, il était temps de s'adresser aux élèves et de commencer notre plan de bataille.

« Par contre vous tous, vous allez vous mettre à l'arrière et sans discuter.  Certains élèves allaient commencer à dire quelque chose mais je levais la main pour les stopper dans l'élan. Par contre, il faudra attentivement écouter Mr Galanis ou moi-même car ce qu'il suivra sera éprouvant. Nous tenons énormément à vous tous, et on veut vous voir sauver.  Cependant la petite puce Mademoiselle Evans vint me prendre de peur la main. Chut, ça va aller, nous allons réussir, mais suit Mr Galanis. Je vais aller bien, et je serai saine et sauve. Elle me touchait profondément, et je vins à me mettre en position, alors que j'entendais du bruit à l'extérieur. C'était parti.

Je fis signe de la main à tous les élèves de ne pas faire de bruit. Le silence règnait immédiatement, et je me concentrais pour mettre en place un champ autour avec ma psychokinésie. Pour l'instant, cela tenait à merveille qu'il était temps maintenant de lancer le sortilège pour rentrer. Je me concentrais sur mon don de me projeter tout en récitant le sortilège : « Par votre hôte, j'en appelle aux ancêtres, entendez mon champ et manifestez vous devant cette assemblée... »

Les choses commençaient à dégénérer, car les vampires commençaient à se rapprocher et cognaient, cognaient si fort contre mon rempart, que j'en criais de douleur. Certains élèves sont venus près de moi en guise de soutien, sans que je ne m'en rende compte. Cependant dans cette position, je ne tiendrais pas longtemps. Je prends une respiration, une grande respiration, Soudain, je reçus un coup violent, comme si j'avais reçu quelque chose dans le ventre violemment, et pour cause, c'était une dague. Ca faisait mal ! Je ne devais pas céder à la panique mais par contre les élèves courraient vers Chiron. Je devais tenir, je le devais, ne t'écroule pas alors que j'entendais au loin un « faites ce que vous voulez mais capturez-moi cette sorcière et ramenez-là moi en vie ! »

La situation semblait désespérée que beaucoup n'auraient pas pensé à avoir l'espoir que tout s'arrange mais pourtant, gràce à Chiron et aux élèves, je me sentais connectée au positif et du coup au mieux. J'avais enfin cette grande impression de faire partie d'une communauté, d'un tout, et c'était le sentiment que je recherchais depuis fort longtemps. Je devais absolument les sortir par tous les moyens possibles de cette époque, qu'ils soient en sécurité.

Pour la première fois depuis fort longtemps, je me sentais soutenue, et désireuse enfin d'avancer, et c'était grâce à Chiron, à sa bienveillance, et à une intuition sans faille. C'était rare que l'on puisse se soucier réellement de moi, mais avec lui, je me sentais revigorée, et prête à se servir du positif pour le transformer sur de la longue durée peu importe les obstacles à franchir. Je le voyais toucher que je ne pouvais m'empêcher d'observer un instant, ne voulant pas m'enlever un seul instant de ce sentiment de bien-être qui pouvait m'habiter et, c'était un beau cadeau. Alors qu'il m'avait soigné et aidé à me relever, j'étais touchée, tellement, j'avais l'impression de revenir de très loin et prête à relever les défis qui allaient se présenter. Je marchais lentement, voyant comment je me tenais et près de lui au cas où, et cela fonctionnait. Alors que je le serrais dans mes bras, je sentais cette douceur, cette chaleur de bien-être m'envahir que je ne voulais être nulle part ailleurs que je souriais. Je désirais le voir bien, d'ailleurs, c'était devenu important à mes yeux, Il était tellement prévenant que je le regardais émue et reconnaissante de tout ce qu'il pouvait faire pour moi. Personne n'avait pensé avant lui à se proposer comme il l'avait, à croire qu'ils avaient peur que je découvre quelque chose d'horrible. Et si j'étais quelqu'un de totalement différente à la base ?

« Tu es un ange de faire cela pour moi, j'en perds les mots. Je reconnaissais en Chiron cette qualité si rare, et je lui montrais à ma manière. Je le regardais toute émue et heureuse, posant mon menton à l'intérieur de ma main cachant le bas de mon visage. Je ressens à la fois l'envie d'en savoir plus mais aussi l'appréhension de la découverte, c'est perturbant. Je suis décidée pourtant à passer le pas et c'est grâce à toi. Je me sentais en confiance avec Chiron, même une rare confiance que l'on ne pouvait accorder comme cela, à n'importe qui. C'était comme si nous nous connaissions depuis fort longtemps. Cependant, la question de ma mémoire était certes constante, mais notre sécurité primait sur tout le reste.

En effet, nous nous étions chargés de remotiver les troupes. J'étais émue de les voir tous unis, et en plus à mes côtés. De voir Chiron s'occuper de mademoiselle Evans me touchait profondément, surtout que santé m'importait. Elle n'était pas encore à l'aise pour se révéler, mais il avait réussi à la réconforter. Je regardais à distance Chiron lui faisant un signe de la tête pour remercier.

Alors que j'avais enfin commencé le rituel, la bataille avait débuté avec les vampires et je m'étais reçue cette dague. J'étais comme sonnée, je devais tenir, ils ne devaient pas rentrer, et je sentais une telle panique autour de moi. Je tentais de respirer, de prendre mon souffle mais c'était si dur. Je devais résister, je devais y arriver. Je sentais que Chiron avait aidé les élèves, à les secourir, Le rempart n'avait pas tenu à la vue de mon état, mais il fallait que j'expulse vite les ennemis loin du sort. Avant de pouvoir m'énerver contre les sales vampires qui étaient venus nous affronter, je devais tout de même montrer que je tenais aux élèves.

« Ne vous inquiétez pas, rester avant tout unis, et nous allons nous... en.. sort...ir.  Cro..y..ez en votre des..tin. Il fallait que quand je parle, j'ai horriblement mal, ce qui n'avait pas trop arrangé la situation, alors il me fallait faire au plus vite. J'entendais un « mais qu'attendez-vous pour aller la chercher, je la veux maintenant ! »  des assaillants qui se disaient que de m'avoir était leur plus beau trophée de chasse, mais je n'allais pas faire ce plaisir à la famille de Klaus présente dans cette époque ou bien à n'importe quel autre ennemi. Je m'avançais doucement vers la porte intiment aux élèves de ne pas bouger. Ce qui.. va.. arr..iver est trop dangereux pour vous, le revers de la magie. » Je regardais Chiron, ne pouvant cacher le danger qui allait me guetter, mais je devais le faire.

Je m'avançais avec cette douleur qui était toujours présente. Si je pensais à soigner vite la blessure, je ne pourrais pas agir. Etant juste devant la porte à l'extérieur, les vampires s’arrêtèrent net, ne pensant pas que j'allais vite arriver mais c'était mal me connaître. Ils se précipitèrent vers le boss, un lieutenant sûrement à la solde de Klaus. Il n'était pas question que je laisse faire. Je m'agenouillais et les crétins pensaient vite que j'avais capitulé. Ils commencèrent à approcher, mais je dessinais un symbole au sol puis sur l'extérieur de la demeure abandonnée les consacrant pour ce qui allait suivre  de plus douloureux.

« Imbéciles, ne jamais énervée une sorcière ! Vous vous en êtes pris à ceux qui sont le plus important, maintenant, vous allez vivre d'éternels tourments. » Je me concentrais sur les pensées, les émotions, me servant de force télékinétique mentale et les maintenant sous ma coupe, leur insérant l'idée de leurs pires cauchemars et de leurs destructions mutuelles, et je les serrais jusqu'à ce qu'ils disparaissent dans la douleur et la poussière. Leurs cris alimentaient mon cri, et augmentaient mon pouvoir qui me permettait ensuite d'avoir l'énergie pour le rituel : « Par votre hôte, par ce lieu consacré, j'en appelle aux ancêtres, entendez mon champ et manifestez vous devant cette assemblée, par votre hôte, faites de moi votre dévouée servante et accordez leur votre savoir pour une heure. »

J'entendais la panique des élèves, leur frayeur, et certains qui prévenaient « Madame, non !!! ». Cependant, je n'avais pas le choix, il me fallait faire quelque chose. Un autre élève, cette fois-ci un loup garou vint directement vers la porte pour tenter de m'arêter mais il n'avait pas pu. Je me concentrais sur la fin en utilisant ma projection et le portail s'ouvrit, pas par accident. Je sentis que quelqu'un était près de moi pendant tout ce temps. Non, ce n'était pas possible, il n'avait pas osé faire cela ! Que quelqu'un se risque à une telle chose, j'en étais retournée.

«Chiron, c'est toi ? Tu as été là près de moi alors que j'ai fait tout cela ? Je ne fais pas peur avec tout ça ? » J'étais en panique mais aussi heureuse qu'il soit là. Maintenant la fin était proche, on pouvait enfin sortir de cet endroit.

Ce sentiment de solitude et d'être considérée comme un paria et un monstre ne m'avaient jamais quitté jusqu'ici, mais grâce à Chiron et aux élèves également, je comprenais enfin ce qu'était la communauté, une famille de cœur et de raison, et m'avaient amené une sérénité, et une positivité qui me faisaient défaut. Je ne me souvenais pas avoir été soutenue, et regarder pour moi avant tout, et non pour mes dons. Ils étaient tous important pour moi, ils méritaient enfin de sortir de ce lieu et peu importe ce que je devais faire ou les conséquences que je devais subir pour la suite.

Je me sentais reboostée et apaisée d'autant plus grâce à Chiron, sa bienveillance, et son soutien, aucune autre personne ne m'avait auparavant offert cette sérénité. Je désirais tant lui apporter cet apaisement et cette sécurité qu'il avait réussi à m'amener au point de pouvoir enfin dépasser mes propres peurs. Je comptais bien le remercier pour tout ce qu'il faisait pour moi, mais là, la bataille était bel et bien enclenchée, et elle allait être difficile, mais j'étais convaincue que l'on pouvait y arriver.

Seulement, cette dague me sonna. J'avais lutté pour tenir, pour ne pas succomber, cela avait été difficile mais je devais pouvoir les aider, les ramener sain et sauf. Les entendre se battre me donnaient la force de dépasser mes limites. Cette peur, cette frayeur provenant des élèves était en train de me submerger, et je ne devais pas céder, non, je devais y arriver pour eux tous. Nous devions rentrer sain et sauf, sauf que les vampires allaient arriver. Il fallait en finir avec eux, et d'entendre que la jeune mademoiselle Evans s'était même battue me donnait un coup de force afin de continuer.

Ce qui m'angoissait le plus était la réaction que tout le monde aurait après moi après ce que je faisais. J'avais conscience du risque encouru, d'un trop gros risque et les élèves le savaient. Leur tristesse, leur frayeur résonnaient en moi comme un grand coup de poignard, un qui était plus difficile à enlever que la dague qui m'avait blessée. J'entendais les « madame, ça va vous tuer ! » de certains élèves vampires prêt même à intervenir rapidement. J'avais tué le reste des vampires, mais aussi, j'avais lancé le sort, et j'étais à la fois heureuse de pouvoir faire rentrer tout le monde mais aussi en panique. Chiron m'avait vu me déchaîner sur ses créatures vampiriques comme un château de cartes. Sa réaction me touchait profondément que j'essuyais les larmes coulant de ma joue. Il était temps de rentrer et de faire passer les élèves en premier.

« Tu es d'une telle bonté et tu as grand cœur, je suis extrêmement touchée. C'est la première fois que l'on reste comme cela à mes côtés, et je t'en remercie sincèrement. Je ne pouvais qu'être des plus reconnaissantes face à ce qu'il avait fait pour moi. Tu es d'un calme olympien, quel est ton secret ? A un moment donné, je saurais comment il réussit à faire face à une telle situation sans perdre pied. Je remarquais cependant en l'observant cette couleur, non, on l'aurait blessé ? Non, il n'était pas question qu'il lui arrive quoi que ce soit ! On t'a touché ? J'espère qu'il a eu ce qu'il méritait, mais surtout laisse moi te soigner comme il se doit. Je m'en voudrais s'il devait t'arriver la moindre chose.   Je faisais une légère moue. Je tenais à lui, je ne saurais expliquer comment, mais sa sécurité était essentielle pour moi. Il méritait ce qu'il y avait de mieux, tellement que j'oubliais moi dans l'histoire. Tu as raison, on devrait rentrer à la maison tous ensemble. J'appréhende la manière dont on va me regarder après tout ça. Je n'étais pas tranquille, me demandant ce qui allait arriver, et comment Alaric allait réagir à cet épisode. Allait-il m'en vouloir ? J'étais certaine par contre que j'allais être surveillée dorénavant, c'était le prix à payer.

Les élèves voyant que tout était rentrée dans l'ordre arrivèrent devant nous et voyant le portail, ils applaudissaient. L'un d'eux, un loup-garou qui voulait venir me chercher était inquiet.

« Madame, vous oubliez la dague non ? »  Oops, il y avait encore cette dague plantée, et je devais vite l'enlever. En attendant, les élèves devaient passer le portail. Allez-y, passer le portail, et vous voyez en face la salle de classe, vous y arriverez directement, et on vous accueillera. On s'assure que tout soit parfait et on saute derrière, ne soyez pas inquiets. Crédibilité, zéro dans mon état, mais je regardais Chiron pour savoir ce qu'il en pensait. Est-ce qu'ils seraient capable de tous me regarder, puis de me faire sauter la première ? Ils n'oseraient pas non.

Puis je vis la jeune mademoiselle Evans s'approcher et venir faire un câlin, et soudain, elle m'enlevait la dague. Elle est dingue ! Je ne la pensais pas capable de cela, que je restais bouche bée et touchée.

« Ne mourez pas je vous en supplie ! Je ne pensais pas vivre ce genre de chose mais je pleurais. Non, je vais survivre, ne vous en faites pas, tous mais toi, ce que tu as fait c'est courageux Kira. Et Mr Galanis te dirait exactement pareil. On est fiers de toi. Allez-y tous maintenant ! »  

Les élèves commencèrent à sauter et je pouvais les voir un à un arriver à bon port dans la salle et attendant que l'on puisse sauter. Je vis derrière eux que du personnel et d'autres professeurs allaient prendre soin d'eux, j'étais rassurée. Pour le moment, Alaric n'était pas encore arrivée dans la salle, mais c'était sa réaction que je craignais le plus. Je savais qu'il serait inquiet pour moi, mais je m'attendais à un discours personnalisé. Il ne restait plus beaucoup d'élèves, mais ils étaient les plus récalcitrants. J'allais m'approcher d'eux, mais l'énergie que je ressentais était en train de m'épuiser que je trébuchais légèrement. Je n'allais pas être en bonne position pour les convaincre.

« Je vous ai précisé qu'il fallait y aller, le portail ne tiendra pas longtemps. Je regardais Chiron touché par ce genre d'affront que les élèves me faisaient et murmurant. Je ne pensais pas que les élèves me tiendraient tête à ce point. » J'étais gênée par une telle situation. Je pensais que les personnes me détestaient par rapport à mes dons et mon statut, mais là, c'était l'inverse, je me perdais littéralement.

Au loin, je sentis une présence, une familière, et cela n'était pas bon. Il fallait vite que l'on puisse tous sauter, et les élèves n'allaient pas nous retenir pendant bien longtemps.

La situation semblait enfin pouvoir se résoudre ce qui me réjouissait et me soulageait car enfin les élèves et Chiron seraient en sécurité. Cependant, ce qui m'inquiétait était la réaction d'Alaric face à tout ce qui était arrivé. J'aurais le droit à ses séances où expliquer pourquoi je n'aurais pas dû faire ce genre de chose mais surtout, il montrerait sa désapprobation profonde. Je ne devais surtout pas céder à mes propres appréhensions alors que l'on s'approchait du but, et que le positif était à portée. Chiron m'avait apporté la sérénité qui me manquait pour affronter les choses et ça, c'était un cadeau en soit.

J'étais plus qu'inquiète pour Chiron. Je me sentais coupable car je n'avais pas été présente au bon moment, rien que pour l'aider, alors qu'il était là pour moi. Il n'était pas question qu'il ait quoi que ce soit. Il était cette bienveillance incarnée, et cette gentillesse qui m'avait redonné confiance, alors je comptais l'aider à mon tour. Son geste me rassurait un peu, mais je restais toujours préoccupé par son bien-être. Il était quelqu'un d'important à mes yeux dorénavant. Il était prévenant que je le regardais toute émue et affichant un léger sourire pour montrer ma présence auprès de lui.

« Tu es sûr ? C'est que je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit, tu es important pour les élèves et pour moi aussi. Bien sûr que je n'étais pas sûr qu'il aille bien, je connaissais ce genre de sentiment, mais je me concentrais sur lui afin de garantir sa sécurité et son bien-être. En plus, j'avais avoué bien plus de choses en cet instant, qu'en d'autres depuis ma perte de mémoire ce qui me chamboulait agréablement. Tu sais que je serai toujours là au besoin, n'hésite surtout pas. Une petite larme coulait le long de ma joue tellement l'inquiétude était encore présente et que j'effleurais d'un revers de main. Je posais mes mains tout près de lui en guise de soutien. Vraiment le bain de bouche ? Je riais légèrement, c'est qu'il avait réussi à me changer les idées. D'ailleurs, cette sensation, cela ne m'était pas arrivé depuis au moins la perte de mémoire. Ne serais tu pas un ange en plus par hasard ? » C'est vraiment très gentil. Je souriais un peu joueuse, c'était vrai que je désirais lui changer les idées.

Le passage était enfin là, et c'était la fin de cette situation des plus périlleuses. Cette salle de classe était le lieu de délivrance, et peut-être aussi le début de ma punition pour la faute que j'avais commise. J'avais conscience que je devais passer par cela, mais j'étais inspirée par la force des personnes autour de moi pour le surmonter. Chiron était clairement merveilleux avec les élèves que je les sentais bien inspiré pour la suite et cela me touchait profondément. Jamais je n'aurais pensé que la petite Kira Evans puisse faire cela pour moi. Au fond de moi, c'était comme si j'avais l'impression d'être une mère fière de sa fille. Et si je l'étais réellement ? Que le monde serait cruel si c'était le cas de ne pas se souvenir d'être mère. Avec ce discours auprès des élèves restants, j'avais enfin cette impression qu'ils avaient compris le danger que j'en étais soulagée. Je n'avais qu'une seule angoisse : c'était qu'ils n'obéissent pas au point de rester ici, heureusement, ce n'était pas le cas.

« Vous avez entendu Mr Galanis, allez-y maintenant ! Je commençais à voir les élèves restant en face dans la classe sain et sauf, en train d'être pris en charge par les professeurs et le personnel. Pour l'instant, il n'y avait pas encore Alaric de présent, mais j'imaginais déjà qu'il devait être courant. Je me tournais vers Chiron un instant. C'est gentil de les avoir encouragés, Au moins, maintenant, nous pouvons y aller.»  Il était normal de le remercier comme il se devait par rapport aux élèves. Avec toute cette situation, les rapports entre eux et moi étaient bouleversés. Ils tenaient à moi comme je tenais à eux.

Cette odeur, cette puissance, ce sentiment si familier était non loin de nous et heureusement que les derniers élèves sautèrent dans le portail. J'étais attentive au bruit alors que finalement, il ne restait plus que Chiron et moi pour sauter à l'intérieur. J'essayais de voir, d'apercevoir la silhouette, et peu importe ce que c'était, je n'arrivais pas à savoir. J'avais l'impression d'être plongée dans mon cauchemar que je n'arrivais pas à bouger quelques secondes. Je devais me reprendre, vite, il me fallait réagir. Soudain le bruit se rapprocha, le feu s'allumait comme par enchantement, un sort plutôt puissant, et cela me faisait froid dans le dos, surtout qu'en ayant peur, j'étais aussi attirée vers cet événement. Je regardais Chiron pour me reprendre en main. Je me souvenais de sa bienveillance, de sa compassion, et cela me réveillait d'un coup.

« Il faut vite que l'on saute. Je suis juste derrière. » Je n'étais pas tranquille, j'étais apeurée comme une petite fille dans ses propres cauchemars.

Je ne voulais pas inquiéter plus que je ne le devrais mais c'était plus fort que moi. Il devait sauter, et j'allais suivre, même si j'avais conscience du risque encouru. Le feu se rapprochait de plus en plus et avec ce son super dérangeant autour « Cassie ». J'étais d'autant plis préoccupée par la situation, car cette menace était grande non pas pour nous mais pour l'école aussi. A moins, que cette menace ne soit mon ancêtre. Et si c'était Jeremiah mon cauchemar ? Ou bien est-ce une nouvelle énigme liée à mon passé ?

La situation était sur le point enfin de trouver sa solution et cela était rassurant. Que ce soit Chiron ou bien les élèves, ils devaient être pleinement en sécurité et pouvoir reprendre une vie tranquille. J'allais devoir affronter les conséquences de tout cet accident, mais je me raccrochais au fait que je comptais pour les élèves mais aussi pour Chiron, et ce genre de sentiment, je devais m'y accrocher, pour éviter d'autres accidents. Je serai peut-être enfin capable de me maîtriser totalement au niveau de mes dons, même si je n'avais pas encore récupéré ma mémoire.

Chiron était plutôt prévenant que je le regardais touchée et avec bienveillance. Il savait éveiller la positivité en moi comme personne d'autre ne l'avait fait jusqu'ici et cela me faisait du bien. Cependant, en moi, j'avais toujours cette question de savoir si Chiron allait bien, c'était plus fort que moi. J'étais protectrice envers les personnes qui comptaient pour moi.

« Tu me rassures comme personne ne l'avait fait jusqu'ici pour moi. Je souriais légèrement. Je ne veux que le meilleur pour les personnes qui comptent à mes yeux et tu en fais partie. Je rougissais légèrement. J'étais surprise d'être touchée par un si beau compliment. Je suis profondément touchée. C'est vrai, tu vises juste, je suis quelqu'un qui se donne sans compter pour les personnes qui sont importantes pour moi.  Je le regardais toute émue et je restais proche de lui. J'imagine aussi que tu es comme cela, quelqu'un qui se donne sans compter pour les personnes autour de lui. Tu serais comme moi. » C'est vrai que cela ferait un beau point commun en y pensant.

Cet épisode ici allait profondément marquer, mais cela me laisser aussi avec plusieurs questions en tête dont une en particulier : qui était Jeremiah Davenport mon ancêtre pour faire aussi peur ? Et puis les vampires qui étaient là pour les Mikaelson, cela voulait tout dire sur le lieu. J'avais intérêt à mener mon enquête, mais j'avais une idée en tête, et il m'avait un peu inspiré. Avec lui, je ne pensais même pas à ce qu'il pouvait arriver, je m'étais même remise à sourire, cela ne m'était plus arrivée depuis aussi longtemps que je m'en souvienne. Puis je le sentais taquin que je mettais encore plus à sourire, et à apprécier ce moment.

« Un savoureux mélange que je ne peux que constater. J'affichais un sourire un peu plus radieux. Puis je m'approchais lentement en murmurant afin que les élèves n'entendent pas. Je préférais mieux ne pas évoquer devant les élèves mais on pourrait voir les résultats en rentrant. Je pensais rechercher des éléments sur Jeremiah, ou bien sur cette époque, un banquet fait par Klaus je dirais aux alentours de 1200. Ca te dit de le faire avec moi ?» Je voulais m'assurer qu'on puisse le faire ensemble afin de mieux protéger les élèves et d'éviter un autre accident de ce genre.

Au moins les élèves étaient passés au niveau du portail, et il ne restait plus que Chiron et moi. Seulement, une menace utilisant clairement le feu et étant familière pour moi venait dangereusement vers nous. Ecoutant avec attention, je m'accrochais. C'était la première fois que je faisais cela, et j'en étais émerveillée. Puis on sautait ensemble dans le portail et on le vit se refermer derrière nous. On était arrivés à bon port et je vins m'approcher instinctivement de Chiron pour le remercier en étant contre lui. Les élèves nous ayant attendu vinrent aussi pour être rassurés.

« Tout va bien, nous sommes là à présent. Je les regardais avec bienveillance afin de les rassurer et qu'ils puissent partir en toute sécurité avec les professeurs. Puis je vins porter mon attention sur Chiron en l'observant et espérant que tout aille bien dorénavant. Comment tu te sens après tout ça ? Je me sentais enfin en sécurité mais une partie appréhendait profondément la réaction d'Alaric qui arrivait en trombe mais je voulais éviter cette grande discussion avec lui. Il était paniqué ce qui n'était pas souvent, mais en même temps soulagé que je le vis juste faire signe que l'on devait partir à l'infirmerie. Non, pourquoi l'infirmerie, je détestais y aller. Mais il ne laissait le choix à aucun d'entre nous. Alors on s'avançait tranquillement pour aller vers la direction de l'infirmerie, je vins murmurer une idée, oh, on allait se faire gronder, mais cela évitait d'être à l'infirmerie trop longtemps. Et si on se posait dans un coin bien reculé pour récupérer ? Je déteste l'infirmerie et puis ce serait l'occasion de pouvoir enquêter sans être dérangé.» Je ne savais pas s'il allait accepter la proposition, mais cela nous permettrait enfin d'être tranquille et de mettre à plat nos idées, de pouvoir se confier aussi sans être regardé.

La situation était enfin sur le point de trouver une porte de sortie et je me sentais rassurée et libérée. De savoir que l'on pouvait faire du mal aux élèves et à Chiron m'attristaient au plus haut point mais heureusement, ils allaient pouvoir souffler au sein de l'école, loin de ses menaces inconnues. Par contre, pour moi, même si les conséquences de cet accident m'attendaient, je devais mener une enquête pour enfin trouver la vérité à mon sujet. Je ne pouvais plus vivre sans savoir qui j'étais et d'où provenait les miens.

Je vis encore plus la qualité de Chiron en l'écoutant attentivement que je l'observais avec bienveillance et émue. Ca se voyait que son père adoptif était quelqu'un de spécial pour lui que j'en étais touchée plus que je le pensais. J'aurais aimé connaître le mien, ou de me souvenir de lui, mais je n'avais aucun indice. Pourtant, je ne savais pas comment expliquer mais cette sensation me manquait. Evoquer le père était toujours un sujet sensible mais je tentais de me concentrer uniquement sur Chiron.

« C'est vrai, veiller sur les autres, il n'y a pas meilleure vocation. Ton père t'a inculqué une valeur si noble et exceptionnelle et tu l'exécutes merveilleusement bien. Je rougissais légèrement. Chiron était quelqu'un d'exceptionnel et il méritait d'être reconnu en tant que telle. Il m'avait permis de me remettre sur le bon chemin alors j'aurais pu faire de nombreux dégâts à cause d'être submergée par mes dons ce qui était rare. Je lui en serais à jamais reconnaissante de m'avoir montré le côté positif du monde qui nous entourait. J'imagine qu'il devait être merveilleux. » Je le regardais troublée et avec gentillesse en posant mon menton sur l'intérieur de ma main. J'aimerais connaître davantage Chiron et notamment sur son enfance mais je savais qu'il ne fallait pas trop brusquer, intuition . Seulement, j'ignorais ce qu'était une relation avec son père alors je ne faisais qu'imaginer. Peut-être que j'idéalisais un peu trop.

Heureusement, cet ennemi qui s'approchait ne nous avait pas coincés Chiron et moi, et on avait pu sautés dans le portail. Les élèves avaient été merveilleux de nous accueillir mais ma crainte était l'arrivée d'Alaric. Je m'attendais à tout sauf à ce qu'il m'envoie avec Chiron à l'infirmerie. Peut-être que c'était ma punition car Alaric savait que je détestais ça. On se dirigeait vers l'infirmerie mais j'avais une autre idée en tête : vite m'échapper pour avoir des réponses à toutes les questions que l'on pouvait se poser et éviter une menace future. Je me souciais du bien-être de Chiron, après tout, s'il a subi cette attaque et des blessures éventuelles, c'est à cause de moi, de cet accident, et je veux veiller à ce qu'il soit le mieux. Je me sentais rassurée en l'écoutant que je souriais légèrement le regardant avec un air apaisé.

« Je suis rassurée, le côté angélique est intact. »  J'affichais un doux sourire, oui, je taquinais, un peu, mais ça me faisait du bien et d'une certaine manière, je soufflais après cette situation bien stressante, et dont je me sentirais toujours coupable.

J'avais pensé à m'échapper de l'infirmerie et de pouvoir enquêter, et il était d'accord avec moi que l'on se retrouvait dans le petit endroit tranquille non loin du parc. Il me donnait un excellent conseil que je le regardais touchée et émue.

« C'est gentil de m'aider comme tu le fais, c'est même bien rare et ça me touche profondément. En effet, tu as raison, on doit aller aux archives de la ville, qui remonte à loin dans le temps. Je ne pouvais m'empêcher de verser une larme tellement, je n'avais jamais vu jusqu'ici quelqu'un prêt à m'aider à découvrir la vérité. D'habitude, on essayait de m'en empêcher, ou au contraire de me changer les idées. J'étais en retour bien stressée, car je m'approchais grandement de certaines vérités à commencer par mon ancêtre. Qui était Jeremiah ? Et s'il faisait peur à l'époque, est-ce que c'était pareil pour ma lignée et pour moi ? C'est vrai que la bibliothèque de l'école est moins bien fournie, et je n'avais pas trouvé ce que je désirais. En même temps, je n'avais pas de base pour travailler. Maintenant, j'ai la possibilité de tracer ma généalogie, la base pour baser d'autres recherches. J'étais un peu honteuse de n'avoir pas grand chose depuis ses trois ans, remplis d'incertitudes, de doutes et de remises en question. Je comprenais un peu mieux pourquoi je n'étais pas réellement maîtresse de mes dons. Juste pour arriver là-bas, je dois être un peu mieux, j'avoue, mais je serai loin d'être comme toute à l'heure, un sort simple. » Je me sentais honteuse d'avouer que je n'étais pas en super forme mais surtout, je me sentais en confiance, une véritable à laquelle, je pouvais être moi.

Une guérison, même en partie, nécessitait de simplement fermer les yeux, et de penser, à l'endroit. J'avais bien conscience que je ne pouvais pas le faire entièrement vu ce qui m'était arrivée, mais au moins, je tiendrais pour les recherches, et je les ouvrais alors que Chiron était non loin de moi. Je souriais pour le rassurer.

« Je suis prête à y aller. J'étais troublée qu'il soit là près de moi. Il me semble qu'ils ont des archives privées que l'on peut consulter en plus de celles consultables par les habitants ? Ca pourrait encore plus aider. Je savais d'autant plus que ce genre de documents pouvait être précieux, alors, il valait mieux être prudent. Afin que l'on ne soit pas dérangés par d'autres personnes qui font des recherches, on peut demander à être seuls ? Il vaut mieux que l'on soit en sécurité, le plus possible. » Je ne savais pas ce qui pouvait nous attendre mais je préférais mieux redoubler de prudence.

On se dirigeait lui et moi vers les archives de la ville afin d'enfin trouver des réponses aux questions. J'étais encore plus stressée à l'idée de trouver des réponses, mais j'essayais de garder mon calme, rien qu'en regardant Chiron, je réussissais à m'apaiser. Il avait un effet plutôt bénéfique sur moi.

S'en sortir avec cet incident était une chose mais de pouvoir affronter les conséquences et en plus les investigations étaient une autre paire de manche. Certes, j'angoissais pour les conséquences, de ce qu'Alaric pouvait penser de moi, mais ce qui me terrifiait était la vérité, dans son entièreté et ce que j'allais découvrir. D'être avec Chiron dans cette enquête me rassurait, et je voyais grâce à lui le côté positif qui pouvait surgir devant moi. J'étais peut-être bien armée pour affronter l'imprévu.

Je vis à quel point Chiron était admiratif de son père adoptif, que cela me touchait profondément essuyant le coin de mon oeil droit rapidement. Je pensais à ce qui m'avait tant manqué, à l'idée du père que j'aurais aimé avoir auprès de moi, si fière, qui pouvait me guider, ou m'apprendre certains petits tours. De ne pas savoir était si difficile, une torture à chaque instant. Je regardais émue Chiron, je reprenais vite mes esprits, et je m'intéressais à lui, à ce qu'il avait pu vivre. Chiron était important à mes yeux désormais.

« Je ressens à quel point il t'a guidé et inspiré, et il n'y a pas plus beau cadeau au monde que celui-là. J'ai l'impression de le voir rien que la manière dont tu me le décris et par association à te connaître davantage. J'étais émue et troublée plus que je ne le devrais. J'en apprenais plus concernant Chiron et je vis en lui un être rare et d'une bonté sans pareil. Je le regardais avec bienveillance et une certaine admiration. Tu es aussi quelqu'un d'exceptionnel et d'inspirant. » Je rougissais légèrement. Il était vraiment admirable. Rien que le fait de me redonner confiance, de m'offrir l'opportunité de voir le positif envers les autres et le monde c'était déjà énorme.

En étant bien sorti de l'école, j'étais bien décidée à enquêter et j'étais rassurée par la présence de Chiron près de moi. Il me donnait la force d'affronter mes craintes sur mes futures découvertes. Sans lui, peut-être que je n'aurais pas réussi à atteindre cette décision. Il était en plus de bon conseil que je souriais légèrement. Je me disais qu'enfin nous pouvions ensemble avancer et j'étais heureuse.

« C'est rassurant effectivement. Cependant, qu'est-ce qui pourrait le plus m'aider pour connaître davantage la vérité ? L'opinion de Chiron comptait pour moi. Peut-être que je n'avais pas encore pensé à toutes mes options pour enfin découvrir la vérité sur ma perte de mémoire et qui j'étais en réalité. La seule chose qui me venait à l'esprit après une enquête serait de recourir à la magie mais il y aurait d'importants effets secondaires. Je préférais éviter de mettre des personnes en danger. Pas de soucis, j'attends et on y va ensemble. » J'étais heureuse qu'il vienne m'accompagner à ses recherches et que peut-être on pourrait atteindre les réponses tant recherchées ou bien trouver d'autres pistes concrètes. Je n'étais jamais sentie aussi près de redevenir moi-même entièrement, c'était grisant mais effrayant en même temps.

Je vis une fumée marron et je le vis arborer une sublime tenue, parfaite pour arborer les recoins de la ville. J'étais émerveillée par ce type de magie, un qui pouvait juste apporter de la beauté et rendre les personnes autour heureuses que possible. J'étais peut-être une optimiste en puissance. Nous étions sortis de l'école et on se dirigeait tranquillement vers les archives de la ville.

Arrivant quelques minutes plus tard là-bas aux archives, nous nous dirigions vers la porte de derrière, bien plus discrète, afin que personne ne puisse nous surveiller Chiron et moi et nous reconnaître. Je ne désirais pas être arrêtée dan les recherches par qui que ce soit. Le stress m'envahissait à mesure de me rapprocher de ce lieu mais je restais le plus calme possible. Nous étions arrivée devant une porte et gardée par deux gardes pas content du tout. Cela était bien ma veine que l'on se retrouve déjà coincée.

« Pouvez-vous nous laisser passer par hasard ? » Je faisais une moue pour tenter de les convaincre de nous laisser faire. Vous fonctionnez par mot de passe non ? Indiana Jones ? Flynn Carter ? Ethan Hunt ? Vive la blague, je me pensais dans un film d'aventure ou d'espionnage. Allez soyez gentils, faites nous plaisir ! Je commençais à m'énerver, non, je devais rester calme, je devais tout faire pour garder mon calme, alors je respirais tranquillement. C'était quoi ce vilain de mot de passe ?

Je réfléchissais, je faisais les cent pas, et hors de question que je leur suggère une idée, non. Il fallait réfléchir, et je regardais en cet instant Chiron, j'étais désespérée. Quelle idée, j'avais eu de passer par la porte arrière, ça m'apprendra !