Nightmare party

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Zirnitra & Julian

Il s’est disputé toute la nuit avec maman Fell, profitant que Théa dorme chez une amie pour avoir une petite -ou plutôt longue- conversation. Elle lui a retiré sa machette. Son arme fétiche. Son bébé. Elle n’avait pas le droit de faire cela… Soi-disant parce qu’il est trop jeune pour sortir la nuit affronter les monstres qui errent dans les rues, mais surtout parce qu’elle a peur qu’il lui arrive le même funeste destin que son paternel. Il a beau tenter de la rassurer, quand maman Fell dit non, c’est non. Donc le voilà privé de machette jusqu’à nouvel ordre. Oui, les punitions sont un peu spéciales dans cette famille ! Tant pis, il a d’autres armes sous la main, comme ces deux petites dagues et un Glock 23 qu’il camoufle entre ses vêtements. Il est l’heure de partir à la chasse. Julian fait le mur, vu que sa mère ne travaille pas de nuit aujourd’hui, mais il a l’habitude d’escalader la fenêtre de sa chambre pour pouvoir sortir. Dans ces moments-là, il rêve de pouvoir s’acheter son propre appartement afin de pouvoir bénéficier pleinement de son indépendance.

Julian a enregistré une adresse dans son téléphone, celle d’une fête organisée à l’écart de la ville, près du grand lac de Mystic Falls. En somme, l’endroit parfait pour un petit massacre discret quand on est un surnaturel. Le chasseur a l’habitude de se rendre à des soirées, non pas pour en profiter comme il le devrait à son âge, mais pour traquer quelques bestiaux avec des dons surnaturels. À peine arrive-t-il qu’une charmante demoiselle l’attend à la porte, munie d’un gobelet rempli d’un breuvage inconnu qu’elle lui tend. « C’est obligatoire pour entrer. » Après tout, pourquoi pas… Afin de ne pas attirer l’attention, Julian se plie aux règles et vide le verre d’une traite pour que la blonde l’autorise à entrer en lui adressant un chaleureux sourire. Le brun aurait mieux fait de se méfier de ce cadeau empoisonné.

Il ne sent pas que son corps s’écroule dès l’instant où il traverse l’entrée. Le chasseur s’aventure dans la maison et jette un premier regard autour de lui. Les invités y sont nombreux, il va devoir d’autant plus faire attention. Julian vérifie discrètement que ses armes sont bien en places avant de poursuivre son parcours, analysant les personnes autour de lui. Combien d’entre elles ne sont pas humaines ? Il est persuadé de pouvoir trouver son compte ici, loin de se douter qu’il est lui-même la proie d’un autre. Le brun refuse les prochains verres qu’on lui propose, tout comme la partie de beer pong. Il n’est pas venu pour s’amuser. Au bout d’une demi-heure, Julian finit par repérer sa première cible, il en est à peu près certain étant donné l’éclair rouge qu’il a vu traverser son regard.

Discrètement, le voilà qui suit le jeune homme qui cherche à s’éloigner de la foule en charmante compagnie. Il le suit dans le couloir de cette immense villa et le voit disparaître derrière une porte. Après quelques secondes d’attente, Julian tente de l’ouvrir à son tour. Verrouillée… Pourtant il ne se souvient pas avoir entendu le cliquetis de la serrure. « Merde. » Il observe autour de lui. Personne dans les environs. Julian tente d’enfoncer la porte, en vain. Il faut qu’il trouve quelque chose pour l’ouvrir. Le chasseur commence à peine à faire demi-tour qu’il entend un hurlement digne d’un film d’horreur retentir dans le couloir, pourtant il ne voit personne dans les environs… Cerise sur le gâteau, le couloir se met à tanguer sous ses pieds, comme un bateau qui remu de droite à gauche. Super ! Il fallait qu’il y ait une foutu drogue dans sa boisson !

Le chasseur oublie déjà le hurlement et part à la recherche de toilettes pour vomir ce foutu poison. Julian ne se rend compte qu’après… cinq minutes ? Qu’il marche continuellement dans ce couloir sans en trouver le bout. Bordel, ce breuvage est vraiment puissant ! Il décide de faire demi-tour, peut-être que ça marchera mieux dans l’autre sens… C’est là qu’il aperçoit un autre type dans le couloir. Un brun, des yeux marrons et d’à peu près le même âge que lui. « Hey, toi ! » On ne vous l’avait pas dit ? Julian est quelqu’un d’extrêmement sociable… Le chasseur se rapproche de l’inconnu qui semble aussi paumé que lui et se dit qu’au moins, ils doivent être deux à avoir réalisé que quelque chose cloche avec cet endroit. « Toi aussi tu essaies de quitter ce couloir infernal depuis une heure ? » D’accord, il exagère un peu avec la durée donnée. D’ailleurs, le type le regarde étrangement, où alors il cherche à vérifier à quel point ses yeux sont rouges. « Ne me regarde pas comme ça, on est vraiment bloqué ici. Tiens, essaie d’ouvrir une porte et tu verras bien par toi-même ! » Quelque chose chez lui aussi, il en est persuadé. Son regard semble s’attarder derrière lui, mais Julian ne vérifie pas ce qu’il se trouve, puisque l’inconnu s’empare rapidement de la poignée de porte sur sa droite et… L’ouvre. Aussi simplement que ça. Julian cligne plusieurs fois des yeux, l’air de se demander si on ne se fout pas de lui. « Ok, c’était un coup de chance. »

Il est sur le point de se présenter à l’inconnu, quand un vent frais soufflé depuis l’intérieur de la pièce sombre qu’il vient d’ouvrir caresse sa peau et lui donne un frisson. Julian entend alors une voix l’appeler… Une voix qu’il n’avait pas entendu depuis quatre ans mais qu’il reconnaît parfaitement. Celle de son père décédé. Le type à ses côtés semble tout aussi perturbé que lui, mais Julian se demande s’ils entendent et voient les mêmes choses… Dans quel foutu monde parallèle vient-il d’atterrir ?! « Et si on ouvrait une autre porte, hein ? Celle-là ne me dit rien qui vaille… »

acidbrain

Il n'était pas encore arrivée le moment où je me sentirais bien dans cette époque. Arriverait-il seulement? Je commençais a bouillir de l'intérieur. Je devais constamment m'adapter et faire attention, pas un instant de répit. J'avais commencé les cours dans l'école parmi les humains. Une souffrance que je devais m'infliger jours après jours. Les voir gesticuler, rire, vivre tout simplement alors qu'ils étaient en partie responsable de la mort des miens avec les loups, les vampires et les sorciers... J'avais du mal à le tolérer. Hélas, je ne pouvais présentement rien faire. Il fallait que je me fonde dans la masse, me rendre invisible et qui sait, un jour viendra peut être le moment de prendre revanche sur tous ces êtres qui se sont octroyées le monde dans le sang et la souffrance. Nous autres, les créatures échappées du Malivor, nous avons peut être présentement notre rôle à jouer à présent. Le temps de rééquilibrer cette balance penchant depuis bien trop longtemps que d'un seul coté. Emilien m'aidait jour après jour à me faire à cette société. Je commençais à comprendre tout doucement les téléphones et les ordinateurs, même si j'étais encore très loin de maîtriser aisément une telle technologie.

Aujourd'hui en cours, une rumeur avait circulé sur quelques bouches. Un petit cercle fermé d'élèves parlaient d'une fête organisée près du grand lac. D'ordinaire, après cette journée de supplice à resté assis à écouter tout un tas de sornettes, je serais rentré chez moi avec hâte. Mais l'idée de continuer à me mêler à eux et pourquoi pas me faire bien voir en allant à ce genre d'événement pourrait m'être profitable. Il fallait savoir placer ses pions. Si la crainte est un moyen de gagner le pouvoir, c'est par l'adulation qu'on le garde. Grâce à mon ouïe fine, j'avais pu entendre tous les éléments dont j'avais besoin, heure, endroit,... Aussi en rentrant, j'avais emprunté des vêtements de mon colocataire pour l'occasion. Les plus amples qu'il avait car nous n'avions pas vraiment la même silhouette. Puis une fois le temps venu, je me mis en route. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Je ne m'étais jamais rendu dans un tel événement. En arrivant j'entendais le vacarme qu'ils osaient appeler musique résonner à l'intérieur. Mais à l'entrée, une dame me présenta un verre, obliger de le boire pour rentrer.

J'hume le liquide mais rien ne me paraît suspect. J'avale cul sec et pénètre les lieux sans me rendre compte de ce qui vient réellement de se produire... Juste un frisson qui me parcours ce corps qui n'est que vaporeux puisque celui fait de chaire et d'os vient de tomber inconscient sans que je ne le sache. Il y a beaucoup de monde, de l'alcool à foison, ça empeste la sueur humaine, le tabac et autres substances. Qu'est ce que c'est que cet enfer? Tout le monde à l'air joyeux ou complètement déchiré. Ils me font pitiés. Difficile de suivre le rythme et de me mêler à eux. Je ne suis définitivement pas de leur monde et je n'ai pas envie d'y appartenir. Je m'adosse à un mur dans un coin et observe. Alors c'est ça une soirée étudiante? Du son assourdissant, tout le monde qui gesticule en appelant ça danser, boire jusqu'à l'inconscience, crier pour se faire entendre, risquer de se faire brûler les rétines par toutes ces lumières... Un monde de dégénérés. Mais de l'autre coté de la pièce, mon attention est attiré par un homme emmenant une jeune femme. Mon instinct et son odeur me font sentir un malaise, non humain. Suivit par un deuxième homme. Cela sent les ennuis à plein museau.

Je m'élance à mon tour. Un mec m'attrape par l'épaule. D'un geste mécanique, sans même chercher, par pur réflexe, je saisi son bras alors et le retourne dans un bruit sec, déboîtant ainsi son coude. Je n'ai même pas daigné poser mon regard sur lui. Je l'entends crier mais je continue ma route. Il suffira d'une seconde et de quelqu'un d'un peu débrouillard pour lui remettre son bras en état. Bande de mauviettes ces humains, difficiles à croire qu'ils aient pu tuer un jour ceux de mon espèce. Je monte les marches. Mais j'ai comme une drôle de sensation. Le son à disparut, je voix les murs et le sol bouger. J'ai du mal à maintenir mon équilibre. Qu'est ce qui se passe? La boisson que j'ai bu en arrivant doit y être pour quelque chose... Je m'apprête à faire demi tour mais les escaliers derrières moi il y a encore quelques secondes ont disparut. Seul un long couloir infini semble s'étendre devant et derrière moi. Inutile de rebrousser chemin, je décide d'avancer, espérant au moins tomber sur les personnes que je suivais.

J'entends alors une voix. Le deuxième type qui suivait la femme et l'homme. Il m'a vu alors que j'arrive à sa hauteur. Je l'observe, visiblement il n'y a pas que moi qui est ses hallucinations. Il à l'air de vouloir dissimuler sa panique. Bon il m'annonce que nous sommes bloqué ici, c'est un fin esprit, mais j'aurai pu le deviner tout seul. Super je suis tombé sur un demeuré? Il me demande d'ouvrir une porte soit disant bloquée pour vérifier ses dires. Je m'exécute et la porte n'oppose pas la moindre résistance. La pièce est plongée dans le noir, un vent froid comme la mort s'en échappe. Un bruit rauque s'éleva alors, venant de l'ombre... Ce rugissement que je n'avais plus entendu depuis des siècles; celui de ma mère... Mais elle était morte, je le savais. C'était un tour d'illusion, surement un piège funeste. Mon acolyte de fortune semble du même avis que moi. Je hoche la tête en signe d'approbation. Je referme la porte et me tourne vers celle qui se trouve sur le mur d'en face.

Je tire mais ça résiste. Qu'est ce qui se passe encore? J'insiste, mais rien. Je grogne et tape un coup sec. La poignée tient bon. Je regarde le jeune homme qui m'accompagne, c'est peut être à son tour d'ouvrir la porte? Je me décale et d'un geste de la main indiquant la porte je lui lance,

-A toi l'honneur...

Comme je m'y attendais, il parvint à l'ouvrir. Est-ce qu'il y avait seulement une logique à tout ça? Comme la porte précédente, la pièce était plongée dans le noir totale. D'abord le silence. Puis un petit vent sortant de la pièce... Le schéma se répète. Sauf qu'un grognement, non plus celui d'un dragon, remonte des ténèbres. Puis quelque chose sort à toute vitesse de la pièce et se jette sur nous. Une sorte de créature immonde et cauchemardesque qui nous attaque. J'ai juste le temps de m'écarter pour l'éviter. Espérant pour l'humain qu'il est eu le même réflexe que moi...

Nightmare party

Zirnitra & Julian

Est-ce que Julian a déjà dit qu’il n’aimait pas les fêtes ? Non ? On dirait bien que c’est le moment de l’avouer, quoi qu’il semblerait que ce soit un peu tard pour cela. Tant pis. Le chasseur est ravi de voir une nouvelle âme qui vive dans ce couloir et en même temps, il s’est toujours mieux débrouillé seul. Mais peut-être que ce type à une idée pour se sortir de ce couloir infernal ? Vu que les portes sont condamnées… Ou peut-être pas. Comment a-t-il fait pour ouvrir cette porte ?! Ce n’est pas du jeu… Qui a défini les règles ici ? Parce que le chasseur aimerait bien porter plainte. Ou peut-être que ce type a pu ouvrir la porte uniquement parce qu’il fait partie des surnaturels présents à cette soirée… Tu parles d’un super pouvoir ! Ouvrir des portes. Julian veut bien lui laisser la vie sauve s’il a aussi peu de chance dans la vie.

En parlant de trucs bizarres -autre que ce type-, Julian ne la sent vraiment pas, cette pièce toute noire… Vu la tête que tire Monsieur Silence, il semblerait qu’ils soient au moins d’accord à ce sujet. La porte se referme et le chasseur se sent mieux tout à coup, pourtant il ne se laisse pas impressionner facilement mais… Il n’aurait franchement pas eu le courage d’affronter son père décédé. D’ailleurs, il ne préfère même pas y penser ! Les nouveaux acolytes se dirigent vers la porte suivante que Musclor ne parvient pas à ouvrir. « Ah, tu vois ! Je te l’avais dit ! » Il est presque enthousiaste lorsqu’il prononce ces mots, sa manière de dire qu’il avait raison. Face au silence qui suit ses mots, Julian se racle la gorge pour que ce soit moins gênant et Musclor dit enfin quelque chose. « J’ai déjà tenté toutes les portes tu sais, mais puisque tu insistes. » Le brun pose sa main sur la porte qui… s’ouvre devant eux. « Bon, peut-être que j’ai oublié celle-là… » Julian entendrait presque son acolyte l’insulter d’idiot, mais il préfère se dire que c’est uniquement dans sa tête.

Un grognement qui provient de la pièce attire son attention. Pourquoi est-ce qu’ils ne peuvent pas ouvrir une porte qui mène à une plage ? Un petit endroit paradisiaque où il n’y aurait pas de rugissement bestial ni de voix provenant de l’au-delà. Non, visiblement c’est trop en demander. Cerise sur le gâteau, il faut qu’une foutue bestiole leur saute à la tronche ! Musclor s’écarte à temps… et lui permet généreusement de se recevoir cette créature ignoble en pleine poire. Le chasseur tombe à la renverse et repousse d’un bras cette… chose, tandis qu’il attrape son Glock 23 dans l’autre main. Tant pis pour la discrétion, sa vie est en jeu. « Mange ça, enfoiré ! » Il enfonce le canon dans l’espèce de bouche géante prête à l’engloutir et tire deux balles qui lui font exploser la cervelle et le recouvre de sang, de matière gluante et de… Il ne préfère même pas songer à ce qu’il a sur lui. Julian se redresse, toujours armé, son regard plongé vers Musclor qui le fixe. À cet instant, le chasseur est incapable de deviner ce qu’il pense. « Le prochain, j’te le laisse. » dit-il avant de donner une pichenette sur un morceau de la créature accrochée au canon de son arme.

Aussitôt nettoyée, Julian braque à nouveau son arme vers Musclor sans le quitter des yeux. « Ou peut-être que la prochaine balle sera pour toi. » Il n’est pas étonné. Ceux qui ne sont pas étonnés sont soit des humains au courant du surnaturel, soit des surnaturels eux-mêmes. Et si c’était lui, le piège ? Peut-être que ce type joue avec son cerveau et qu’il lui suffit de l’éliminer pour se sortir d’ici. C’est une option envisageable en tous cas. Le truc, c’est que Julian n’a pas le temps d’argumenter davantage, que des sortes de lianes noires et visqueuses attrapent Musclor par les bras et les jambes pour l’entraîner à l’intérieur de la pièce. « Et merde… » Est-ce qu’il va devoir rentrer là-dedans pour l’aider ? Si c’est un surnaturel, il se débrouillera très bien tout seul. En fait, ce serait même mieux s’il pouvait ne pas en ressortir. Mais c’est peut-être un humain, chasseur tout comme lui et… Fait chier ! Julian peste à voix basse et se rapproche discrètement de la pièce sombre, essayant d’y voir quelque chose, ou au moins de repérer monsieur Musclor.

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Il fallait que même quand je fus victime d'un envoûtement quel qu'il soit, je me retrouve avec un clown? J'avais donc si peu de chance dans la vie? Comment j'étais sensé m'en sortir avec ce type qui, visiblement, ne prenait pas en compte l'ampleur de la gravité de la situation? Il ne cessait de jacasser et cela m'empêcher de me concentrer pour essayer de trouver un moyen de sortir d'ici. Même quand cette immondice lui bondit dessus, il ne peut s'empêcher de l'ouvrir en usant de son arme moderne et terriblement bruyante. J'ai juste le temps de me plaquer contre le mur pour éviter de me faire arroser par les liquides visqueux de cette créature. Je lève les yeux au ciel. Bon au moins il a des réflexes, on va peut être réussir à s'en sortir vivant. Enfin si il arrête de faire l'imbécile deux secondes et qu'il connecte ses neurones. Mais visiblement ce n'était pas gagner, le voilà qui me met en joue. Je hausse un sourcil, il commence sérieusement à m'énerver celui là...

-T'es sérieux?...

Après on dit que les dragons sont des assoiffés de sang. Les humains sont pires, c'est un fait. Il avait une seconde pour baisser son arme où j'allais commencer à me chauffer et le transformer en feu de joie. On n'a pas idée de menacer les gens comme ça. Nous au moins quand on attaquait, les gens le savaient, on annonçait la couleur en volant dans le ciel, en rugissant, on n'était pas aussi sournois que les mammifères bipèdes. Mais ses conneries m'empêchèrent d'être pleinement attentif à la salle ouverte à coté de laquelle je me trouvais. Encore une fois de sa faute et c'est moi qui me faisait avoir. Des lianes sortirent et m'agrippèrent pour m'attirer dans le noir de la pièce.

-Mais qu'est-ce que...

Je tombais sur le sol et glissais dans les ténèbres. Si je ne me défaisait pas très vite des ces plantes, jamais je ne pourrais ressortir de là. Mes ongles laissèrent alors place à des griffes et je déchiquetais les lianes. Mais plus j'en coupais, plus il en poussait. Je me libérais et faisais quelques pas en direction de la sortie que déjà d'autres lianes m'agrippaient. La rage montait tout autant que l'instinct de survie. Je pris une profonde inspiration, me tourna en direction de l'endroit d'où venait les lianes, au fond de cette salle noire. Puis je crachais une gigantesque flamme, consumant alors les plantes. Je repris mon souffle puis me mis à courir en direction de la sortie. Je ne voulais pas savoir combien de temps cela prendrait avant que ça repousse. L'encadrement de la porte, je voyais la tête de cet imbécile qui regardait. Je m'élançais d'un bond hors de la pièce,

-Pousses-toi!!

Une fois dehors, je me retournais et fermais la porte d'un claquement sec. M'appuyant alors contre elle pour reprendre un peu mon souffle, j'avais sprinté comme un dingue. Je lance un regard froid à mon acolyte.

-Si tu repointes encore ton arme sur moi, je t'éventre compris?

Je me remets droit, je regarde les deux cotés du couloir qui n'ont pas bougé. Il faut bien commencer quelque part. Alors je prends le coté d'où je pense être venu. Je commence à marcher tranquillement. Je lance alors à l'autre tête de noeud,

-Bon tu viens où tu restes ici tenter ton aventure tout seul?

Une part de moi espère qu'il va décidé de rester en plan. Une autre, une conviction profonde, me fait sentir que son aide pourrait m'être utile. Si il me suis c'est pour m'aider, sinon autant qu'il tente de survivre par ses propres moyens. Je commence à en avoir marre et j'aimerai comprendre ce que c'est que ce fichu bordel. Ah elles sont sympas les soirées des humains, je m'en souviendrai!

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Zirnitra & Julian

Et une créature de moins qui peuple cette planète ! Une ! Si Julian est fier d’avoir réduit en bouillis le monstre non déterminé qui lui a foncé dessus, il aurait en revanche préféré le faire plus proprement, mais parfois il faut être prêt à se salir les mains... et le reste du corps. Et toi Musclor ? À quoi es-tu prêt pour te sortir de là ? Peut-être a-t-il laissé volontairement cette bestiole lui atterrir dessus pour se débarrasser de lui. Non ? Bah on ne sait jamais ! Et quand Julian doute, il ne passe pas par quatre chemins. Une arme pointée vers Musclor, une question posée et une réponse qui déterminera s’il tirera ou non. Est-ce qu’il est sérieux ? Pourquoi ? Il a une tête à plaisanter, là ? Pas l’ombre d’un sourire ne vient traverser la barrière de ses lèvres. Julian est on ne peut plus sérieux. « Si je plaisantais, tu le verrais à ma tête. » Le chasseur attend donc une réponse… Sauf que manque de pot, ils se font interrompre par des lianes vivantes.

Julian reste planté là quelques secondes, à se demander s’il doit l’aider ou le laisser se démerder. Après coup, sa conscience finit par l’emporter et il glisse une tête à travers la porte pour tenter de le repérer. Bon sang, ce qu’il fait sombre là-dedans ! Il est passé où Musclor ? D’ailleurs, jusqu’où va cette pièce au juste ? Julian fouille dans ses poches à la recherche de son téléphone portable doté de l’option lampe torche qui l’aidera à y voir plus clair là-dedans, sauf qu’il aperçoit de la lumière au loin. Vraiment loin. Trop loin pour pouvoir définir d’où provient le feu. Quelques secondes plus tard, Musclor réapparaît en courant droit dans sa direction et en lui hurlant de se pousser, ce qu’il fait mécaniquement, surtout quand il aperçoit quelques lianes essayer de le rattraper. Musclor leur claque la porte au nez et ne prend pas le temps de récupérer son souffle avant de lui jeter un regard noir et le menacer. Calmos, l’amigos ! « Ce sera sûrement mieux comme mort que ce que ces… choses étranges ont prévues pour nous. » Oui, Julian veut bien accepter de croire qu’ils sont dans le même camp tout compte fait, mais juste pour cette fois !

Monsieur Je-Menace-d’Eventrer décide de longer un côté du couloir alors que Julian se demande s’ils vont devoir tenter d’ouvrir toutes ces portes pour pouvoir trouver la bonne, si tant est qu’il y en ait une qui le soit. Que leur réservera le reste de la nuit ? Il n’a pas spécialement envie de le découvrir. Julian déteste vraiment les soirées étudiantes, même si habituellement elles ne se déroulent pas ainsi. « Tu parles d’une aventure ! » peste-t-il avant de décider de le suivre. L’ennemi de ton ennemi est ton ami, pas vrai ? À deux, ils auront plus de chances de s’en sortir. « T’as l’intention de longer ce couloir combien de temps avant d’en avoir marre ? Non parce que, c’est aussi ce que je faisais avant que tu débarques et ça ne m’a mené nulle part. » Les portes sont leur seule issue, en tous cas c’est ce qu’il pense, mais c’est aussi ce qui pourrait causer leur mort.
Au moment où le regard de Musclor se tourne dans sa direction, Julian aperçoit la porte derrière lui s’ouvrir toute seule, comme par magie, et il sent qu’un truc pas beau va encore en sortir. « Baisse-toi ! » Le chasseur a le réflexe de le pousser sur le côté, ce qui permet à son acolyte d’échapper de peu à ce qui lui arrive dessus, même s’il s’écrase par terre. Julian en revanche, réalise qu’il devrait réfléchir à deux fois avant d’agir. Son impulsivité lui coûte de se mettre lui-même en danger et il n’apprécie que très peu la sensation d’un bout pointu lui traverser l’épaule et l’agripper dans le dos, comme un harpon. Ce n’est qu’après coup que Julian remarque le visage de la bestiole étrange qui se dresse devant lui, une sorte de mante religieuse géante et immonde qui a très envie de dévorer sa proie. Évidemment, il fallait que Julian perde en plus son arme dans le feu de l’action et impossible d’attraper l’une de ses dagues avec un bras à moitié handicapé et l’autre qui tente de repousser la gueule du bestiau. « Un peu d’aide par ici ? » demande-t-il à Musclor en serrant les dents, espérant sérieusement qu’il ne le laisse pas tomber.

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