I'm not a fairground monster ~ Julian & Abby

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I'm not a fairground monster

Quelques mois étaient passés depuis l’accident, les cauchemars d’Abigail étaient moins présents bien qu’ils demeuraient toujours certaines nuit. Nous étions début janvier, la nouvelle année était fraichement là. Comme chaque année Abby tentait de se donner au moins une résolution, cette année était de vaincre sa peur du regard des autres face à sa prothèse et ses nombreuses brûlures. Cela n’allait pas être simple mais ce n’était pas une bonne chose de se cacher en permanence, s’empêcher de vivre tout ça parce que les gens critiquaient toutes personnes n’étant pas dans la norme. Il fallait qu’elle reprenne sa vie en main. Pour le nouvel an Abby n’avait rien fait d’extraordinaire au contraire, elle était restée chez son oncle ne souhaitant pas se rendre à une quelconque fête. Son oncle avait proposé à la demoiselle de lui tenir compagnie mais elle avait refusée, après tout elle ne voulait pas empêcher son oncle de s’amuser, surtout qu’elle savait qu’il avait quelque chose de prévu. Quant à sa petite sœur, elle avait quelque chose de prévu, mais Abby ne pouvait pas non plus lui en vouloir. C’était tout à fait normal qu’elle sorte, pour la blonde c’était simplement qu’elle n’était pas prête, puis à vrai dire elle n’était pas très fêtarde aussi. La nouvelle année était là depuis quelques jours maintenant et Abby avait repris les cours, bien qu’elle n’allait toujours pas à la FAC et prenait toujours ses cours à domicile.

Il faisait beau et la neige avait cessé de tomber, la blonde se glissait alors dans son manteau puis pris la direction du centre-ville pour rejoindre un café. Après des heures de travail, chez elle, elle s’était dit qu’un petit café ne lui ferait pas de mal, puis cela lui permettrait d’avancer dans la résolution qu’elle s’était fixée. Elle prend une grande inspiration avant de pousser la porte du café, essayant de ne pas faire attention aux regards qu’on lui porte. La vendeuse était aimable et faisait comme si Abigail n’avait absolument rien sur le visage. Un certain soulagement empare alors la blonde qui vient même à sourire, laissant le léger stress s’effacer. Elle prend un café mocha blanc ainsi qu’une petite gourmandise, autant se faire plaisir jusqu’au bout. Elle regarde autour d’elle cherchant une place et s’y installa lorsque sa commande fut prête. Pas trop loin de la porte pour fuir si besoin bien que pour l’instant personne ne semble trop s’attarder sur la jeune femme. Pourtant quelques minutes après qu’elle ce soit installé des jeunes viennent à passer devant elle se moquant ouvertement de son visage. De la pure méchanceté, le cœur d’Abby vient alors à se serrer. Elle se dit que finalement ce n’était pas une bonne idée de vouloir de nouveau se montrer en plein jours comme si de rien n’était. Car la plupart des gens sont méchants et ne pèsent pas leurs mots lorsqu’ils prennent la parole. « Je ne suis pas un monstre de foire laissez-moi.. » dit-elle doucement. Pourtant cela ne les arrêtent pas ils continuent. Abigail ne sait quoi dire devant ces personnes qui la touchent en plein cœur, elle baisse la tête honteuse puis s’apprête à partir alors que pratiquement tout le café les observe...

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Abigail & Julian

Julian s’est levé du mauvais pied ce matin. Enfin en réalité tout allait bien, jusqu’à ce que maman Fell lui annonce qu’il a reçu une invitation de la part d’Alaric Saltzman. Sérieusement ? Dans son école en plus. Mauvaise idée… Très mauvaise idée. Un chasseur entouré de surnaturels n’est jamais une bonne chose. Qu’est-ce qu’il essaie de lui prouver au juste ? Que certains surnaturels sont de bonnes personnes ? Merci, mais non merci. Julian n’ira pas à ce rendez-vous, jamais de la vie. Sa mère n’est pas enjouée par sa réponse. Elle s’attendait probablement à ce qu’Alaric le convainc d’arrêter la chasse, à cause du danger et tout et tout… Mais Julian n’ira pas et ne reviendra pas sur sa décision. Sauf que voilà, tout cela l’a mis de mauvaise humeur, parce que penser à Alaric lui rappelle le jour où il est venu chez eux pour effacer la mémoire de Théa et le chasseur l’a toujours de travers, même s’il a donné son aval pour cela. Il regrette. Chaque jour il s’en veut, à chaque fois qu’il la voit… Mais il continue de se convaincre que c’est mieux ainsi.

Sac à dos balancé sur l’épaule, Julian espère trouver l’inspiration pour ses devoirs dans un café. Il n’arrive pas à travailler chez lui et en dehors de la chasse, il a toujours des travaux à rendre. Les notes du chasseur ont baissé à nouveau, elles ont même totalement dégringolé et il doute de pouvoir valider son année… Mais le jeune Fell n’a vraiment pas la tête à cela, même s’il essaie de se forcer. Sérieusement, pourquoi est-ce qu’il y a autant de noms et de dates à retenir par cœur ? L’histoire géo est probablement son pire cauchemar. Julian entre dans une boutique et se dirige vers le comptoir pour commander une boisson, celle qui lui permettra d’avoir le plus grand taux de caféine. Il entend des rires derrière lui mais n’y prête pas tout de suite attention, jusqu’à ce qu’il remarque le regard de la serveuse passer par-dessus son épaule et afficher une mine triste. Qu’est-ce qu’il se passe encore ?

Ce n’est une surprise pour personne que le chasseur est quelqu’un de colérique. Il a toujours eu des problèmes d’impulsivité, à se battre à l’école pour un oui ou un non. On l’a fait faire des tas de sports de combat pour canaliser toute cette colère. On a même fini par l’envoyer voir un psy pour tenter de comprendre d’où provenait le problème. Son comportement a fini par se calmer quand Julian a découvert la vérité sur le monde qui l’entoure, mais parfois… Parfois ça revient. Son sang chauffe dans ses veines sans qu’il ne puisse rien y faire et tout ce à quoi il pense, c’est quel coup fera le plus mal. « Vous savez quoi ? Laissez la cafetière. » La serveuse rouspète sur le fait qu’elle ne peut pas faire cela, sauf que Julian l’a lui a déjà volé des mains et se dirige d’un pas assuré vers le groupe d’abrutis qui continue de faire les malins. Julian ne connaît pas réellement Abigaël, seulement de nom, seulement de loin, mais il est au courant de ce qui lui est arrivé, comme tout le monde au lycée. Il ne comprend pas qu’on puisse se comporter de la sorte avec une personne qui souffre.

« Hey, du con ? » L’un des types se tourne et Julian envoie son poing cogner son nez d’un coup sec et précis. Le sang coule sur son visage alors que le type se plaint et au moment où il voit les autres sur le point de réagir, le chasseur en attrape un au hasard, le renverse sur l’une des tables du café et rapproche la bouilloire de son visage. Pas assez près pour le brûler, mais suffisamment pour lui faire ressentir la chaleur au point de transpirer. « Qu’est-ce que tu dirais de finir avec la moitié du visage cramé, hein ? On pourrait faire débuter la cicatrice de ton œil droit, avec un peu de chance je ne te le crèverai pas, et on descendrait jusqu’au cou ? Pourquoi pas ! » Ses camarades tentent bien de se rapprocher pour les séparer, mais Julian leur fait clairement comprendre la menace en rapprochant un peu plus la bouilloire de son visage. Au moindre pas supplémentaire, leur ami trinque. « À ton avis, comment tu vivrais le fait de voir ce nouveau visage tous les jours à travers le miroir ? Je suis sûr que tu adorerais qu’une bande d’abrutis viennent se foutre de toi pendant que tu bois tranquillement un café sans déranger personne. » Une part de lui a envie d’aller au bout de la menace. Sa mauvaise part. La part dangereuse qui réside en lui et qui peut l’effrayer parfois.

Au bout de plusieurs longues secondes, Julian finit par abandonner la bouilloire sur la table et libère sa victime. « Foutez le camp avant que vous ne me fassiez regretter ma décision. » Il pourrait parfaitement leur botter le cul si ces abrutis décidaient de venir l’emmerder quand même. D’ailleurs, Julian reconnaît l’un d’eux qui se trouve dans le même lycée, celui même qui lâche un : « T’es complètement cinglé, Fell ! » Il ne relève pas le compliment. Bah ouais, les insultes ne lui font pas grand-chose. Julian se contente de porter son regard vers Abigaël et lui adresse un clin d’œil. « Seuls les idiots sont incapables de saisir la beauté qui se cache derrière un masque, ne l’oublie pas. » Le chasseur n’a pas vraiment l’occasion de discuter davantage avec elle que le gérant des lieux vient jusqu’à lui pour le jeter dehors. Bah voyons, on fout la paix à ceux qui emmerdent une cliente, mais on fout dehors celui qui vient rétablir un peu de justice dans ce monde de brutes. Plus rien ne l’étonne. « Ça va, ça va ! Je sors. » Julian ramasse ses affaires et adresse une dernière parole à la jeune blonde avant de sortir. « Je connais un coin beaucoup plus sympa que ce café, si jamais ça te tente. »

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Abby ne se sentait pas à sa place mais elle tentait de faire de son mieux. Aller de l’avant car elle ne pourrait continuer longtemps à vivre ainsi. Elle s’était rendue dans un café pour prendre du bon temps, elle ne demandait rien à personne, pourtant il y a quand même des abrutis qui viennent s’en prendre à elle. La critiquer et se moquer de la prothèse qu’elle portait pour protéger ses brulures. Déjà qu’elle avait l’impression d’être un monstre, et tous ça n’aidait pas vraiment à faire qu’elle se sente mieux. Son cœur se serre, elle aimerait disparaitre en un claquement de doigt et se faire totalement oubliée. Elle n’aurait pas dû sortir, les gens ne voyaient en elle que la face extérieure qui leur faisait peur. Elle sait que les humains ont bien souvent peur des personnes différentes, alors oui elle était différente mais elle ne méritait pas d’être traitée ainsi. Elle qui restait tranquille sans jamais chercher de problème à qui que ce soit. Intérieurement la jeune blonde se recroqueville sur elle-même alors que les personnes se moque ouvertement d’elle. Elle aurait voulu être plus affirmée et les envoyer bouler, mais elle n’avait pas vraiment se caractère étant plutôt réservée. Abby baissait la tête honteuse, de plus tout le monde les observait mais personne ne bougeait un doigt pour la défendre.

Son cœur se serre, mais finalement c’est un homme qui vient prendre sa défense, au début elle ne le reconnait pas. Après tout c’est le frère d’une amie de sa sœur alors ce n’est pas vraiment une très grande connaissance. Elle l’a certainement croisée plusieurs fois lorsqu’elle était encore au lycée de Mystic Falls mais cela remonte déjà à quelques temps. Elle sursaute alors que le jeune homme colle l’un des responsables sur une des tables le menaçant avec une bouilloire. Tétanisée par la peur la blonde ne fait rien pour arrêter ça ou quoi que ce soit. Elle est sous le choc complet. Entendant les paroles du jeune homme, elle se dit au fond qu’il n’a pas tort, il était vrai que si lui aussi était dans cet état il comprendrait bien mieux. « Arrêtez… » supplie-t-elle doucement alors qu’elle retrouve sa lucidité. C’est donc après quelques secondes que le jeune homme lâche l’un des responsables des moqueries. « Fell ? » ce nom lui disait bien quelques choses. Elle regarde alors le jeune homme plus longtemps, découvrant enfin quel était le jeune homme qui avait prit sa défense. Alors qu’il prend la parole pour parler avec la blonde le gérant arrive pour le faire sortir. Abigail affiche une mine dégoutée, il était le seul à avoir pris sa défense et c’était lui qu’on foutait dehors ?

Le monde était vraiment dégueulasse, il n’y en avait que pour les crapules à partir du moment où certaines personnes n’étaient pas dans les normes. Le gérant vient alors à s’excuser auprès de Abby, lui offrant sa commande. Elle eu presque le rire au nez, elle rattroupe ses affaires sans un mot puis sort de l’endroit. Il était certain qu’elle ne remettrait pas les pieds ici et qu’elle ne le conseillerait pas à ses proches ou ses amis. Elle pousse délicatement la porte puis regarde à gauche et à droite cherchant Julian du regard. Elle voulait au moins pouvoir le remercier. C’est plus loin qu’elle le voit, la blonde se dirige alors dans sa direction. « Merci d’avoir pris ma défense Julian. Mais tu sais la violence ne résout pas toujours les choses. Ta réaction était peut-être un peu excessive, même si pour le coup tu as été le seul à prendre ma défense et je t’en remercie, vraiment. » dit-elle assez timidement. Ce n’était pas souvent qu’on prenait sa défense à vrai dire jamais on ne s’occupait réellement d’elle en dehors de ses porches. Les gens ne voyaient pas à quel point ça faisait mal de se sentir ainsi, et surtout avec l’évènement qu’elle avait traversé. Elle avait perdu ses deux parents alors qu’elle, elle était toujours là. « Tu disais connaitre un café plus sympa et si on y allait ? Pour te remercier je payerais, c’est la moindre des choses que je puisse faire. » dit-t-elle avec un sourire. C’était comme si avec lui elle avait cette impression de ne plus rien avoir sur le visage, elle savait que lui au moins ne poserait pas mille questions et ne chercherait pas à se moquer ou autre. Après tout ce n’était pas simple de vivre avec des brulures sur toute la moitié du corps.

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Abigail & Julian

La colère a toujours été son plus gros défaut, il pensait s’être calmé avec le temps, mais la réaction qu’il a eu au café prouve bien que ce n’est pas le cas. Julian soupire une fois qu’il se retrouve dehors, mis à la porte. Il est persuadé que Théa en entendra parler, probablement sa mère également, les rumeurs circulent vite à Mystic Falls, il est bien placé pour le savoir. La dernière fois qu’il s’est emporté de la sorte, maman Fell a clairement stipulé qu’elle trouverait quelqu’un d’autre pour remplacer April Lance, son ancienne psychologue, s’il perdait à nouveau le contrôle. Hors de question qu’il retourne consulter l’un de ces charlatans ! Pourquoi est-ce que tout le monde pense que c’est lui qui a un problème dans ce putain de monde alors que c’est le monde qui tourne mal ? Julian n’a pas manqué d’apercevoir le regard inquiet d’Abigail quand il s’en est pris à ces abrutis, comme si elle avait peur de lui, de ce qu’il serait capable de faire. Il préfère chasser cette pensée de son esprit et s’éloigne du café, mains dans les poches.

Peu de temps après, Abigail le rejoint. Malgré sa proposition, il ne pensait pas qu’elle le suivrait, elle avait vraiment l’air de le craindre à l’intérieur, mais cette peur semble avoir disparu de son regard. Le chasseur hausse les épaules lorsqu’elle dit que sa réaction a été excessive avant de le remercier. Peut-être qu’elle l’a été, probablement même, mais les choses sont faites et il ne peut pas revenir en arrière. « Au moins maintenant ils ne devraient plus venir t’emmerder. » Si tout le monde le prend pour un dangereux psychopathe et considère qu’Abigail Munoz est sa protégée, alors plus personne ne viendra l’importuner. En tous cas, c’est ce qu’il espère. « Et tu n’as pas besoin de me remercier pour ça. » Julian ne veut pas des remerciements de la jeune femme, c’est normal de prendre sa défense, il ne comprend d’ailleurs pas que personne n’ait réagi avant lui.

Ils continuent d’avancer quand la blonde lui demande où il voulait l’emmener, proposant de lui offrir le café en remerciement. « À vrai dire, ce n’est pas à un café que je pensais, mais on peut s’en prendre un sur la route. » Il lui adresse un sourire sincère. Le jeune Fell n’a pas besoin de faire semblant de l’apprécier, il n’a pas peur d’elle. Pourquoi est-ce que ce serait le cas ? Ce ne sont que des cicatrices, elles ne définissent pas qui est Abigail Munoz. Les autres sont vraiment stupides de s’arrêter à ce genre de détails. « Par contre, c’est moi qui offre. Je t’ai dit que je n’avais besoin de remerciements et mon côté galant en prendrait un sacré coup de se faire offrir le premier verre. Alors c’est non négociable. » Après un clin d’œil dans sa direction, Julian s’occupe de prendre deux cafés à emporter avant de les mener plus loin. Il y a une longue route à grimper, mais après cela, les voilà arrivés dans un endroit bien meilleur et plus calme que n’importe quel café du coin. « Promis, je ne suis pas un tueur en série. » plaisante-t-il lorsqu’il lui propose sa main pour l’aider à grimper par-dessus une barrière.

Derrière une route peu fréquentée de Mystic Falls se trouve un spot avec une vue en hauteur sur l’ensemble de la ville. Julian aime beaucoup cet endroit, même si habituellement il y va seul, il ne voit pas de problème à partager son petit coin secret avec la blonde. « La vue est encore mieux de nuit. » Avec toutes les lumières de la ville allumées, c’est un véritable spectacle. Le chasseur se souvient d’un endroit assez similaire où son père les emmenait, lui et Théa, lorsqu’ils habitaient encore à des kilomètres de cette ville. Trouver cet endroit lui a rappelé quelques bons souvenirs et lui donne l’impression de se rapprocher de son père, d’une certaine façon. « Je viens souvent ici pour admirer la vue, m’isoler un peu ou même pour réviser. » Après tout, c’est pour cette raison qu’il est sorti de chez lui aujourd’hui, afin de trouver un endroit calme où étudier l’histoire géo. Il ne se sent plus trop d’humeur à cela à présent. Julian s’installe sur un coin d’herbe, invitant Abigail à le rejoindre si elle le souhaite. « Alors, tu en penses quoi ? Mieux que le café, pas vrai ? » demande-t-il en esquissant un nouveau sourire.

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Sujet: Re: I'm not a fairground monster ~ Julian & Abby Lun 7 Sep 2020 - 9:04

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La vie d’Abby était loin d’être simple, elle avait toujours cette impression d’être un monstre lorsqu’elle se montrait. Et pourtant la blonde à toujours été d’une douceur incroyable, mais les gens n’avaient que faire de ça, ce qui comptait le plus pour eux était l’apparence. Elle avait fini par rejoindre Julian alors que celui-ci avait été contraint de sortir. La moindre des choses était de le remercier, même si ce n’était qu’avec des mots. « Ça c’est moins certains. Les gens sont assez déterminés quand il s’agit de faire du mal à d’autre et ils n’ont aucun mal à le faire. Même si je pense que la prochaine fois ils y réfléchiront un peu plus avant de m’attaquer surtout si tu es dans le coin. Quoi que ce n’est pas le genre de personnes à être réellement intelligent. C’est la moindre des choses de te remercier. Finalement je vais peut-être te prendre comme garde du corps. » dit-elle presque amusée. Il était vrai que si elle avait quelqu’un à ses cotés à chaque fois Abby aurait peut-être moins peur de sortir, bien que le regard des autres était pesant. Peu de gens la défendait, à vrai dire c’était le seul à se manifester en dehors de sa famille et ses quelques proches. Quelque chose qui touchait énormément la blonde qui avait perdu toute confiance en elle.

Elle avait l’impression de ne plus avoir sa place dans ce monde, que tous le monde la détestait en dehors de ses proches. C’était tout simplement horrible. « Ah oui ? Et a quoi donc pensais-tu ? » demande-t-elle un peu étonnée. Elle n’avait pas vraiment l’habitude qu’on veuille l’inviter à faire quelque chose et encore moins maintenant qu’elle avait cette prothèse sur le visage. Rapidement le jeune homme annonce qu’il payerait le premier verre, au fond c’était prévisible. Déjà qu’il avait été le seul à prendre sa défense alors il était forcément galant. C’était mignon. Au fond Julian était un peu comme le chevalier qui l’avait sauvé de tous ces monstres, car oui au final ce n’était pas elle le monstre mais ceux qui avaient décidés de l’attaquer. Puis il fallait bien avouer que Julian était charmant, même très joli garçon. Certainement qu’un bon nombre de fille avaient déjà craquées sur lui, mais il ne semblait pas être quelqu’un qui se préoccupe réellement de ce genre de chose. Puis à vrai dire Abby non plus, elle n’a jamais eu de copain, et puis c’est certainement le dernier de ses soucis aujourd’hui. « D’accord j’accepte, mais le prochain sera pour moi alors. » dit-elle avec un petit sourire. Elle n’abandonnait pas l’idée de le remercier autre qu’avec des mots. Julian va donc leur prendre deux cafés avant de partir en direction de l’endroit où il avait décidé de l’emmener. Quelques minutes de marche et les voilà enfin arrivé. « Où est-ce qu’on va ? » demande-t-elle rapidement alors qu’elle aperçoit une barrière devant elle. Ce n’était peut-être pas très légal tout ça. Elle ne voulait pas avoir de problème. D’abord hésitante, Julian vient à blaguer avant de lui tendre la main. La blonde fini par l’attraper passant ainsi par-dessus la barrière. « J’espère bien. » dit-elle simplement.

Elle avait pu entendre que Julian était très impulsif, et puis elle avait pu le constater dans le café. Ce n’était pas pour autant qu’il avait un mauvais fond. Avançant avec le brun ses yeux s’illumine alors qu’elle peut voir la ville entière se dessiner en dessous d’elle. « C’est magnifique. » dit-elle avec joie. C’était sur que la nuit cela était bien plus joli, et Julian confirme sa pensée. « Je n’en doute pas, c’est vraiment incroyable. » dit-elle avant de le regarder avec le sourire. « Je comprends que tu viennes ici, c’est un endroit calme et reposant. » annonce-t-elle calmement. Après tout il y avait beaucoup de gens qui cherchait le calme ainsi qu’un endroit où elle pouvait se trouver seule. Julian fait signe à la blonde de le rejoindre sur l’herbe, heureusement que la neige n’était pas tombée cette nuit. Emmitouflée dans sa doudoune elle s’installe à côté de lui un large sourire sur les lèvres alors qu’elle observe l’horizon. « J’avoue que c’est vraiment superbe, je suis contente et à la fois touchée que tu me montres cet endroit. Après tout on ne ce connait pas et tu viens à me montrer ton jardin secret. » Il était vrai qu’habituellement ce genre d’endroit restait secret, on évitait de le partager et encore plus avec des inconnus, car au final les deux jeunes ne se connaissaient que de vue. « Je suppose que peu de personnes sont au courant de cet endroit, c’est mieux ainsi. Sinon cela ne serait certainement plus aussi calme. » dit-elle doucement.

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Sujet: Re: I'm not a fairground monster ~ Julian & Abby Mar 20 Oct 2020 - 7:06

I'm not a fairground monster

Abigail & Julian

Venir en aide à la jeune femme lui a paru naturel. S’il y a bien une chose que le chasseur ne supporte pas, c’est l’injustice. Ferait-il un bon garde du corps pour autant ? Julian esquisse un sourire fade à ces mots, songeant à ce fameux soir où il est arrivé trop tard pour protéger sa sœur. Il y a définitivement mieux que lui pour faire ce job. « Ce serait un honneur, même si je ne suis pas certain d’être à la hauteur. » Il l’a peut-être aidé aujourd’hui, mais il lui a aussi fait peur de par son impulsivité, à elle et à tous ceux présents dans ce café. Ce n’est pas pour rien que Julian reste seul, moins il est en contact avec les autres, mieux il se porte. Quand on est chasseur, il est préférable d’avoir le moins d’attaches possible de toute façon.

Finalement, Julian se retrouve à marcher aux côtés d’Abigail et de négocier sur lequel des deux offre le café. Il parvient à l’emporter sur cette manche, même si la blonde insiste pour lui offrir le prochain. « Deal ! » finit-il par dire avant de commander leurs boissons. Rapidement, les deux nouveaux partenaires se retrouvent dehors à se rapprocher d’un lieu précis que la jeune femme cherche à deviner, mais Julian ne laisser rien filer. « Vers une destination secrète ! » Et pour le coup, il tient à ce qu’elle le reste même s’il décide de la partager avec elle. Ils ne tardent plus à arriver sur place, grimpant par-dessus une petite barrière pour accéder à la vue qu’il souhaite lui montrer. Face aux yeux brillants qu’elle affiche, Julian estime avoir eu raison de partager cet endroit avec elle.

Café en main, le chasseur s’installe tranquillement sur l’herbe et lui fait signe de le rejoindre. La blonde ne se fait pas prier et semble le remercier d’avoir accepté de lui montrer ce lieu. Sans trop savoir pourquoi, Julian s’était dit que cela lui ferait probablement du bien d’avoir un endroit comme celui-là où pouvoir se réfugier, sans que personne ne vienne l’importuner. Il ne s’agit pas de fuir, mais simplement de prendre une pause avec la réalité. « J’aime bien venir ici quand j’ai besoin de réfléchir ou quand certaines choses m’échappent. » Le chasseur n’aime pas laisser son impulsivité prendre le dessus, il finit toujours par le regretter, même quand c’est mérité. « Tu pourras venir ici toi aussi à présent, mais je compte sur ta discrétion ! Je tiens à ce que cet endroit ne soit pas envahi d’imbéciles. » dit-il en lui adressant un clin d’œil avant de porter la boisson à ses lèvres. Le breuvage chaud lui fait du bien, tout comme la vue et la paisibilité de cet endroit.

« Pourquoi est-ce que tu les laisses faire ? » demande-t-il finalement après un moment de silence. Si aujourd’hui Julian a été présent pour la défendre, il devine que ce n’est pas la première fois qu’elle se fait harceler. Les gens sont cons et ont peur de ce qui ne leur ressemble pas. Abigail ferait mieux d’apprendre un sport de combat pour pouvoir se défendre les prochaines fois, car malheureusement il se doute qu’il y en aura d’autres, même s’il garde un infime espoir que ce ne soit pas le cas. « Avec certaines personnes, il faut savoir répondre à la violence par la violence. » Et il est bien placé pour le savoir, après tout il a appris à devenir chasseur pour pouvoir lutter contre la menace que représentent les êtres surnaturels. « Parfois il faut leur donner une bonne raison d’avoir peur. » De cette façon, plus personne n’osera s’en prendre à elle et Abigail aura peut-être l’espoir de pouvoir reprendre une vie un minimum tranquille.

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