[Chambre n°6] Discussions ouvertes. [Norys]

Discussion ouverte

Avachi sur son lit, Nohan pianote sur son téléphone. Regardant des vidéos YouTube à la con, écouteurs sur les oreilles. Son sac pratiquement vide et mal rangé au pied de son lit. Il ne prend pas la peine de faire ses devoirs ou même réviser pour le contrôle de demain, puisque toute ces conneries selon lui ne servent à rien. C'est un putain de vampire. Et un suceur de sang n'a pas d'avenir. Ce matin il n'a encore rien fait. Il a juste été attentif et productif pendant le cours de contrôle  de la soif de sang. Puis ensuite comme à son habitude il a dormi en cours, trop désespéré par son attitude les profs ont perdu la foi de le reprendre. Ca, ca allait lui valoir bientôt un nouvel entretient dans le bureau du vieux Saltzman il le sent. Une heure de tig de plus ou de moins, peu importe. Il a changé de coloc récemment. Le précédent était assez silencieux comme lui, et n'a jamais osé aborder la discussion avec le vampire. Il faut bien dire que Nohan lui avait bien fait comprendre qu'il n'avait aucune envie de nouer un quelconque lien avec lui, ni de discuter. Et étant de nature craintif à petit caractère, il n'avait pas insisté et c'était fait tout petit. Puis un jour il a changé de chambre et pendant une semaine Nohan avait eu le loisir d'avoir une chambre rien qu'à lui. Du moins jusqu'à ce qu'on lui mette un nouveau coloc beaucoup plus bavard que l'ancien. Mais Nohan lui avait également fait comprendre son insociabilité, l'ignorant royalement. Il venait presque à regretter l'ancien, lui au moins était moins bavard. En parlant du loup, voilà son coloc qui débarque dans la chambre. Nohan ne lève pas le regard gardant ses yeux fixés sur son téléphone comme à son habitude il l'ignore. Il l'entend parler, bien qu'il ait des écouteurs sur les oreilles, une faculté vampirique l'ouïe développé. Première phrase, il est déjà chiant. Nohan réagit pas, ne lui offrant même pas un regard. Puis seconde. Bon, décidément son coloc a décidé de le faire parler. Et bien qu'il était décidé à continuer de l'ignorer il réplique quand même rapidement de son habituel attitude j'men foutisme « Faut bien que j'rattrape mes nuits de sommeil vu que tu fais que ronfler » dit-il sans décrocher le regard de son téléphone. Ne lui portant plus attention. Bon, il ronflait pas vraiment, mais c'était une manière de lui faire entendre qu'il envahissait son espace personnel. Puis de toute façon, vu qu'il dort, il peut pas savoir si il ronfle ou non donc ca peut être une possibilité.

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Norys.   

T’as décidé de faire parler ton nouveau colocataire de chambre. Et pour cause, depuis que tu as changé d’espace, on ne peut pas dire qu’il t’ait décroché beaucoup de mots. Tu pourrais presque croire qu’il est muet, bien que tu sais maintenant que ce n’est pas le cas. Tu as entendu parler de lui au détour de divers couloirs de l’école. Il paraît qu’il est spécialiste pour dormir en cours, chose que tu apprécies également, quand tu n’es pas occupé à faire rire la galerie. Mais il faut être honnête, cela amuse régulièrement toute ta classe. Et ainsi, le cours est moins ennuyeux. T’allongeant sur ton lit, tu reprends la parole pour faire interagir ton colocataire. Malheureusement, il ne semble pas réceptif, et tu avoues que tu commences à perdre patience. Si tu avais su qu’il ne parlerait jamais, tu aurais demandé une autre chambre. Tu patientes encore quelques secondes, avant de soupirer lourdement. Finalement, ce n’est toujours pas aujourd’hui que tu arriveras à lui faire la conversation. Mais soudain, contre toute attente, Nohan prend la parole. Alors certes ce qu’il t’annonce n’est pas des plus sympathiques, mais en tout cas, tu as déjà réussi. Te redressant sur ton lit, tu reprends la même position que quelques secondes auparavant : coudes posés sur les genoux, tu portes ton regard sur ton nouveau colocataire. « Alors déjà, remettons les choses au clair, je ne ronfle pas toutes les nuits ! » Tu ris pour atténuer ça, surtout que clairement, tu ne sais même pas si tu ronfles ou pas. Après tout quand tu dors, on ne peut pas dire que tu entends ce qui se passe autour. Même si tu as tendance à avoir un sommeil léger, depuis ton enfance. A cause de ton père qui avait tendance à confondre le jour et la nuit, avec l’alcool ingurgité. Il avait donc tendance à venir dans ta chambre pour te battre, quand il en avait fini avec ta mère, même en pleine nuit. Aussi, tu as développé un sommeil léger, permettant de te réveiller au moindre bruit ou au moindre pas dans la chambre. « Et puis, tu devrais dormir la nuit, au lieu de tourner quinze fois dans ton lit. Parce que même si je ronfle, je t’entends tu vois ? » Ce n’est nullement un reproche, mais simplement, vu qu’il semble enclin à parler, autant en profiter. Mais une question te trotte en tête. Tu as tendance à te réveiller à cause de cauchemars. Est-ce que ça ne serait pas son cas également ? Tu aimerais savoir mais d’un côté, comment aborder le sujet sans te montrer intrusif ? Une idée vient germer dans ton esprit au même instant. « Comment ça se fait d’ailleurs que tu dors mal ? Depuis le temps que je suis ici, je ne t’ai jamais entendu passer une nuit complète. »

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Nohan est allongé sur son lit les yeux rivés sur son téléphone écoutant d’une oreille distraite son colocataire. Il n’est pas du genre à taper la discute. C’est un solitaire dans l’âme et il pensait lui avoir fait comprendre. Mais bon son coloc semble en avoir décidé autrement et finalement a arraché quelques mots au vampire. Entament donc un début de discussion. Le sorcier se défend quant à son ronflement. Nohan hausse les épaules avec j’men foutisme sans quitter son téléphone du regard  « C’est toi qui le dis ». Il continue d’écouter d’une oreille son coloc qui semble d’humeur à discuter. Apparemment il l’entend bouger la nuit. Il répond un simple   « Mmh » comme si il n’écoutait pas. Mais en réalité cela le ramène à ses cauchemars du soir. Mais ça pas question de lui dire. Nohan est un solitaire qui garde tout pour lui. Il ne se confie pas et encore moins à un inconnu. Car bien qu’il soit son coloc de chambre il ne connaît pas plus que ça. Puis il n’aime pas parler de ça. C’est un point sensible chez lui.  « J’suis insomniaque » lache t-il toujours sans quitter son téléphone du regard. C’est un mensonge. Du moins en partie. Il l’est un peu mais c’est surtout ses cauchemars qui le réveillent et qui le maintiennent éveillés. Il se revoit bondir sur son ex petite amie, planter ses crocs dans sa jugulaire et aspirer sa vie entre ses bras. Monstre. C’est le mot qu’il entend en boucle dans sa tête. Il se réveille alors toujours en sueur. Puis après il n’arrive pas à se rendormir ou plutôt il ne veut pas. Visiblement son camarade de chambre semble s’en être aperçu. Mais d’ailleurs lui aussi ne semble pas passer des nuits complète. Il l’entend aussi la nuit, étant donné qu’il ne dort pas. Est-il aussi sujet à des cauchemars ? Où est-il réellement insomniaque lui ? Il décide donc de reprendre la parole en lui jetant un rapide coup d’œil pour étudier sa réaction   « D’ailleurs j’suis pas le seul. Toi aussi tu gigotes beaucoup » puis il ajoute un petit sourire en coin avec une touche d’humour  « en plus de ronfler » ouais il peut être taquin quand il veut le vampire insociable.

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Norys.   

T’as envie de faire parler ton colocataire de chambre. C’est bien gentil d’avoir un muet, mais à un moment, ça en devient pesant de n’entendre aucun bruit pendant toutes les soirées. Surtout que tu n’as pas eu totalement le choix de changer de chambre. En plus, tu es à l’école depuis l’âge de sept ans, donc autant dire que tu connais relativement les personnes qui y logent. Mais avec Nohan, c’est différent. Tu as simplement entendu parler du fait qu’il a tendance à dormir en cours. Et on va dire que dans un sens, cela vous fait un point commun puisque toi aussi, tu aimes perturber les cours. C’est sûrement d’ailleurs pour cette raison que tes notes sont aussi mauvaises. Quoi qu’elles le sont un peu moins depuis que tu travailles avec Angela. Aussi, tu préfères remettre les points au clair avec lui, même en rigolant, car pour toi, tu ne ronfles pas. Surtout que tu as tendance à te réveiller régulièrement la nuit à cause des cauchemars. Mais également à cause de ton passé, bien que tu saches pertinemment que ton père ne pourra jamais t’atteindre ici. Continuant sur ta lancée, vu qu’il te répond pour une fois, tu ne peux t’empêcher de lui signaler que lui aussi, à tendance à bouger énormément la nuit. Tu l’entends souvent se retourner, comme s’il était en proie à des cauchemars. Maintenant c’est vrai que tu n’en as pas la certitude, mais c’est ainsi que tu vois les choses. T’essayes donc d’en savoir plus. Après tout, s’il fait des cauchemars, tu peux peut-être l’aider. Enfin tu ne sais pas comment, mais tu trouveras bien une idée au moment voulu. Hochant la tête, tu fais genre de croire que tu le crois. Tu sens au fond de toi qu’il y a une part de vérité, mais surtout une grande part d’ignorance. « Ouais je vois le genre … » Tu as surtout l’impression qu’il ne veut pas tout dire, et tu ne pourras pas l’en blâmer. Riant à sa réplique, car tu vois bien qu’il s’agit d’une boutade, tu te laisses une nouvelle fois retomber sur le lit. « Je ne ronfle pas. » Tu dis ça sur le ton de la rigolade bien évidemment. Mais effectivement, toi aussi, tu tournes souvent la nuit. Soupirant, tu plantes ton regard sur le plafond. Peut-être que tu devrais t’excuser ? « Je suis désolé si je t’empêche de dormir. C’est juste que … que mon passé s’invite souvent dans mes cauchemars. » T’es vague mais pour une fois, ça te semble important d’en parler. Pourtant, tu ne parles jamais de ton passé. Tu n’aimes vraiment pas ça. Te souvenir que tu étais une personne faible, qui n’a pas su protéger sa mère des coups de son père. Alors oui tu n’étais qu’un enfant, mais tu n’arrives pas à te raisonner que tu n’étais pas fautif. « Enfin en tout cas, c’est plus plaisant quand tu parles, même si c’est presque des phrases type ‘sujet, verbe, complément’. Le temps est moins long. »

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 Ca fait combien de temps que tu n'as pas fais une bonne nuit complète ? Tu ne le saurais le dire, tu ne comptes plus les nuits à te faire réveiller en sursaut par ces affreux cauchemar. Ces insomnies qui te maintiennent éveillé. Si, tu sais. Ca fait depuis ce jour fatidique. Depuis ta transformation forcé en vampire, depuis que tu as tué celle qui tu avais toujours juré de protéger. Donc non en effet, tu ne dors pas beaucoup la nuit. Mais qui pourrait te le reprocher après tout ce que tu as du vivre ? Ton monde c'est écroulé sous tes pieds en une fraction de seconde. Le chasseur que t'étais est devenu vampire. Tu as été forcé de tuer ta copine pour assouvir ta soif de sang. Puis tu t'es fais renié et rejeté par ta famille qui t'ont même menacé de te tuer après ça. Mais d'un côté tu les comprend. T'es devenu un putain de monstre. Et pourtant ils étaient ton sang, ta famille. T'as été blessé d'une telle réaction. Le coeur meurtri. Mais tu t'es toujours dis qu'au fond tu le méritais. C'est ta punition pour ce que tu lui as fait à elle. Et tu te le fais déjà payé tout seul en te haïssant toi même. Mais tout ça tu ne l'as jamais dis à personne. Tu gardes tout pour toi car t'es pas le genre de garçon qui aime se confier au contraire. T'es le genre qui garde tout en lui et qui envoi chier la personne qui te tend la main. Tu ne mérites pas qu'on t'aide. Tu veux juste qu'on te laisse tranquille. T'emmerde le monde. T'es pas non plus du genre à t'apitoyer sur ton sort, donc t'as pas envie d'en parler. Pour ça que tu prétends que ce n'est qu'à cause de tes insomnies alors que c'est bien plus que ça. Tu jettes un coup d'oeil à ton camarade de chambre qui n'a pas l'air convaincu. Mais tu t'en moques. Tu le taquines légèrement quand tu évoques une nouvelle fois son ronflement. Même si t'es un putain d'insociable il t'arrive de plaisanter vaguement et t'as toujours été plus ou moins taquin et piquant. « Comment tu peux en être sur ? » répliques-tu quand il affirme qu'il ne ronfle pas. C'est vrai, il ne ronfle pas. Mais ça, il ne peut pas le savoir, si ? On ne s'entend pas quand on dort normalement. A moins que ce soit un truc spécial sorcier ou quelque chose dans le genre.

Tu es surpris quand soudain il se met à s'excuser et d'autant plus quand il te livre quelque chose de personnel. Donc lui aussi fait des cauchemars dû à son passé la nuit ? Cela explique pourquoi ton oreille aiguisé l'entend souvent se retourner dans son lit. « Je vois » répond-tu simplement. Oh oui tu vois très bien car il t'arrive aussi exactement la même chose. Sauf que contrairement à lui, tu ne lui as pas dis. Tu te sens quelque part un peu touché qu'il se livre à toi ainsi alors qu'en soit vous vous ne vous connaissez presque pas. Tu es toujours resté muré dans le silence avec lui. Peut-être essai t-il de se rapprocher de toi ? Mais toi t'es bien seul. Du moins c'est ce que tu te dis, ne pas s'attacher aux gens c'est plus simple. Tu ne mérites pas vraiment d'être entouré. Et pourtant lui t'avoue tout ça. Tu n'iras pas lui avouer la même chose car tu ne veux pas qu'il te pose des questions. Et tu ne veux pas lui poser de questions car tu n'aimerais pas qu'on t'en pose. Même si une partie de toi est curieux, tu ne veux pas l'interroger sur sa vie privé, un point sensible. Ca ne te regarde pas, si il souhaite t'en parler il le fera de lui même. Et tu l'écouteras évidemment. Car même si t'es un beau connard parfois, tu sais aussi te montrer à l'écoute quand il faut. « Et c'est pas toi qui m'empêche de dormir, t'inquiète » finis-tu par reprendre, tu ne veux pas qu'il se sente désolé. A la base tu disais juste ça pour l'embêter. Au final tu laisses échapper une phrase plus profonde « On a chacun nos propres démons et la vie merdique qui va avec » même si tu généralises la chose tu fais comprendre dans un sens que tu comprends ce qu'il ressent car toi aussi il t'est arrivé des trucs moche. Mais t'entre pas dans les détails. T'as bien assez parlé comme ça pour l'instant. D'ailleurs il te fait remarquer que c'est plus agréable quand tu parles. C'est vrai qu'au fond c'est plaisant, même si c'est pas trop ton truc de sociabilisé avec les autres. T'es mieux seul d'habitude. « Ne t'y habitues pas trop » finis-tu par dire. Même si c'est vrai qu'avec cette discussion tu le vois d'un autre oeil, il te parrait presque sympathique. Et c'est déjà un exploit pour toi le grand insociable. « Toi t'as l'air de bien aimer parler par contre » ajoutes-tu sans prétention. Après tout, c'est lui qui t'as poussé à décrocher un mot. T'imagines que quitte à partager sa chambre il aimerait que ce soit avec quelqu'un avec qui on peut échanger. Nohan n'est pas vraiment ce genre de garçon. Mais bon qui sait, peut-être arrivera t-il à te sociabiliser un peu. Bonne chance pour ça en tout cas, c'est pas gagné.

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Norys.   

Ton but c’est de faire parler un peu ton colocataire de chambre. On ne peut pas dire que tu sois du genre insociable, aussi, avoir un peu de conversation te fait toujours plaisir. Surtout que tu aimes beaucoup parler de tout et de rien, bien que la plupart des gens pensent que c’est pour te rendre intéressant. Et pourtant, tu sais te montrer sérieux. Simplement, tu n’aimes pas réellement ça … Et cela te permet aussi de contrer les mauvais souvenirs d’enfance que tu as. Et puis c’est également pour combler le fait de tes pensées que tu voudrais que ton colocataire de chambre te parle un peu. Tu te dis qu’en parlant avec le soir avant de dormir, tu pourras peut-être empêcher les cauchemars de s’invitaient dans les nuits. Du moins tu l’espères. Parce que même si tu ne dis rien, tu espères qu’un jour, tu arriveras à passer une nuit correcte. Te laissant retomber sur le matelas, tu plantes ton regard sur le plafond. Tu sais parfaitement que ton colocataire essaye de faire une petite boutade, aussi, tu ne t’en vexes pas. Après tout, c’est sûrement la plus longue des conversations que vous avez pu avoir depuis que vous partagez la même chambre. Répondant donc que tu ne ronfles pas, tu as l’impression que cela le fait sourire doucement. « Comment je peux en être sûr ? Simplement que si je ronflais autant, tu m’aurais sûrement étouffé dans mon sommeil avec mon oreiller. » Riant, tu sais pourtant que quelque part, ça peut être une part de vérité. Mais tu te mets à la place, et tu te dis que si ton colocataire de chambre venait à ronfler autant, c’est peut-être l’idée qui te serait passée à l’esprit. Soupirant lourdement, tu te dis qu’il faudrait que tu t’excuses. Après tout, tu l’empêches peut-être de passer une bonne nuit ? Alors certes, tu restes vague. Tu ne veux pas tout livrer de ton passé, car tu ne veux pas que ceux de l’école soient au courant. Mais d’un côté, tu te dois de justifier le fait que tu bouges toutes les nuits. Aussi, quand il reprend, tu mets quelques secondes à réfléchir. Tu voudrais te montrer curieux, mais tu ne veux pas que les questions se retournent contre toi. Après tout, c’est dur pour toi de te replonger dans ton passé. Mais ce qu’il dit en suite pique d’autant plus ta curiosité. Quelque part au fond de toi, tu es certain que vous partagez plus que vous ne pouvez le penser. Inspirant, tu laisses échapper un rire jaune avant de lui répondre. « C’est certain. De toute façon, la vie est merdique. Tu te détaches d’un démon, et un nouveau arrive derrière. Ainsi va la vie … » Triste idée à avoir, surtout pour un jeune. Mais c’est pourtant ce que tu penses, surtout quand on voit que tu as été incapable de protéger ta mère des coups de ton père. Reprenant la parole, tu ne peux t’empêcher de lui faire remarquer que c’est plus agréable quand il parle. Après tout, le temps passe beaucoup plus rapidement. Un sourire en coin s’affiche sur tes lèvres, alors que tu retiens un rire. « Je trouve ça plus agréable d’échanger, effectivement. Mais t’inquiète, je ne dirais rien. Je ne voudrais pas bousiller ta réputation d’insociable muet. » Riant en te redressant, tu poses tes coudes sur tes genoux, plantant ton regard sur lui. Tu te demandes comment lui faire une certaine proposition, sans pour autant qu’il pense que tu veux le changer. « Tu sais, on pourrait parler ici ? Et une fois la porte passée, faire comme si de rien n’était. Je ne te force pas, mais je pense que pour toi, comme pour moi, on se fera moins chier le soir. »

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Avoir un coloc de chambre c’était pas fait pour Nohan, lui qui aimait la solitude. Déjà qu’il était entouré d’élèves la journée lors des cours - bien qu’il réussissait à les éviter grâce à son petit endroit secret derrière le gymnase qui lui permettait d’être peinard - il fallait aussi qu’il se farcisse quelqu’un en rentrant le soir dans sa chambre. Non décidément, c’est vraiment pas son truc. Il c’était donc enfermé dans le silence pour que son coloc ne tente pas de lui parler. Ça avait marché un temps, jusqu’à ce que le sorcier se mette en tête de le faire parler. Même si au début ça l’avait fait suer, au final ce n’était pas si désagréable que ça. Il était plus sympa qu’il en avait l’air. En cours il jouait au con. Bon, Nohan aussi vu qu’il pionçait mais au moins il emmerdait personne lui. Finalement il réussi même à plaisanter sur le faux ronflement du jeune homme, un véritable exploit pour ce vampire insociable « Pas faux » réplique t-il donc quand Emrys lui dit qu’il l’aurait sûrement étouffé dans son sommeil si c’était le cas. Bien que, il n’arrive déjà pas à dormir la nuit, alors les potentiels ronflement du sorcier n’aurait pas changé grand chose si c’était le cas. Mais ses insomnies, c’était une autre histoire. Et il avait pas vraiment envie d’en parler. « C’est un peu ça oui... » dit t-il simplement quand Emrys dit que la vie est merdique et que nos propre démons reviennent toujours. Personnellement, Nohan avait perdu tout goût à la vie depuis sa transformation. Il jette un coup d’œil à son coloc qui parle de sa réputation d’insociable « Ma réputation j’men cogne pas mal. Même si au moins grace a ça les gens me laissent tranquille. C’est tout ce que je demande » répond t-il franchement et avec son éternel nonchalance en reportant son regard sur le plafond. C’est vrai. La plupart des gens peuvent peut être voir Nohan comme un connard mais au final il n’est qu’un garçon qui ne demande qu’à ce qu’on le laisse tranquille. Ni plus ni moins. Et oui, il peut se montrer cinglant quand on l’approche de trop prêt et qu’on vient l’emmerder. Mais à la base, c’est eux qui viennent. Pas lui. Lui il a rien demandé. Finalement Emrys tente de passer un marcher avec lui « C’est pas parce qu’on partage la même chambre qu’on ai obligé de sociabiliser, mec » rétorque Nohan. Ouais, bon c’est pas sympa mais c’est du Nohan tout craché. Il rejette un coup d’œil à son coloc. Il est pas méchant. Il a juste envie de parler. Et Nohan aime pas parler. Mais bon il peut au moins essayé d’écouter. Même si c’est pas vraiment son truc non plus. Quoi qu’il en soit le sorcier semble en avoir besoin. Habituellement il serait resté sur ses potions en l’envoyant bouler mais au final il lâche un soupir de résignation « De temps en temps, okay. Mais compte pas sur moi pour te raconter ma vie ou des trucs du genre à la con » capitule t-il. Peut être qu’au fond ça lui ferait du bien à lui aussi, qui sait.

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Norys.    

La vie est loin d’être simple et il y a toujours un démon pour refaire surface. Et ce n’est pas toi qui va pouvoir dire le contraire, alors que tu es dans cette école depuis que tu as sept ans. D’ailleurs, tu n’as jamais revu ta mère après ça. Fort heureusement, il y a ta sœur encore, ainsi que les amis que tu t’es fait au sein de la Salvatore School. Mais malgré les années passées, tu ne peux t’empêcher de repenser aux coups que ton père te donnait lorsque tu étais plus jeune. Ou à ceux que ta mère a subi pendant tellement d’années ! Préférant t’échapper des idées sombres, tu te concentres sur la conversation actuelle. C’est vrai que c’est réellement plus agréable quand il parle, plutôt que lorsqu’il reste de son côté, sans parler. Tentant de faire un trait d’humour, tu le rassures en lui disant que tu ne feras pas ombre à sa réputation. Après tout, tu sais parfaitement ce qu’on dit de lui dans les couloirs. Personnellement, tu t’en moques. Tu sais parfaitement que les apparences peuvent être trompeuses. Tu en es la preuve : l’image que tu renvoies n’est pas la réalité, ni la personne que tu es réellement. Seuls tes amis les plus proches peuvent voir tes faiblesses et encore, tu ne te laisses pas voir totalement. Souriant, tu comprends parfaitement ce qu’il veut dire. Tu ne veux pas non plus qu’on vienne à l’emmerder. « Ne t’en fais pas, je ne dirais rien ! Au moins, comme ça, tu resteras tranquille et les autres ne viendront pas te chercher des noises. » Réfléchissant à la meilleure manière a abordé la proposition que tu veux lui lancer, tu espères pourtant qu’il ne va pas le prendre mal. Après tout, c’est surtout pour rendre les choses plus agréables entre vous. Ecoutant sa réponse, tu ne peux t’empêcher de rire. Et pourtant, dans un sens, c’est bien ce que vous êtes en train de faire, peu importe ce qu’il en pense. Vous venez d’échanger plus de mots aujourd’hui, que vous ne l’avez fait depuis que vous êtes colocataire de cette chambre. L’écoutant capituler, tu ne peux t’empêcher de rire. Finalement, pour l’asociale qu’il est, il cède bien plus facilement que tu ne l’aurais pensé. « Je ne te demande pas parler de ta vie ou que sais-je ! Simplement, de combler un peu le vide morose qui s’installe depuis de nombreuses semaines dans cette chambre. » Riant, tu te redresses. Allant à la fenêtre, tu regardes dehors. Il fait encore beau aujourd’hui, malgré l’heure tardive. « T’es du genre sportif ? » Histoire de continuer à faire la conversation. Parce que s’il l’est, d’un côté, tu pourras peut-être lui proposer d’aller courir avec toi, un de ces jours ? Une journée sans sport, c’est tout simplement impossible dans tes pensées !

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Nohan se plait dans sa solitude, et il préfère s'engouffrer à l'intèrieur que de tisser des liens avec autrui. Déjà humain il n'était pas un grand sociable, bien que beaucoup plus qu'aujourd'hui. Mais depuis qu'il est vampire c'est pire que tout. En soit ce n'est pas tant les problèmes qu'il évite, c'est le contact avec les autres tout simplement. Dans sa globalité. Si on vient l'emmerder, il ne se privera pas pour envoyer chier les fauteurs de trouble. Nohan a un caractère de merde. Et bien qu'il soit un jmen foutisme à tout épreuve il ne faut pas trop le chercher non plus; « Ca m'étonnerai qu'on vienne me chercher des noises. Quoi qu'il en soit sociabiliser c'est pas mon truc. » répond donc le vampire. Après tout vu sa réputation, peu de monde tente encore de venir l'aborder et c'est très bien comme ça. Il ne tient pas à se faire des amis. En revanche son camarade de chambre lui semble être tout le contraire. Un mec sociable, entouré de potes et avec une grande gueule. Et pourtant le vampire se surprend à l'apprécier un minimum. Il a dit ; un peu. Mais c'est déjà très bien pour l'insociable qu'il est. Néanmoins, on ne change pas la nature profonde de quelqu'un en quelques phrases et bien qu'il accepte de tenir quelques conversations avec lui de temps en temps, Nohan reste fidèle à lui même; « Tu trouves ça morose, moi je trouve ça relaxant » rétorque t-il au sujet du silence. Il y en faut pour tous les gouts. Il jette un coup d'oeil au jeune homme observant par la fenêtre. Surpris de sa question soudaine il hausse les épaules « Je l'étais oui. Avant... ça » dit-il en désignant du regard sa bague de jour, signification donc : avant de devenir vampire. En tant qu'ex chasseur, il avait suivi un entrainement intensif. Le sport il en faisait plusieurs heures par jour pour maintenir la forme. Mais à sa transformation, il avait perdu le gout à la vie et fatalement au sport. A quoi bon désormais ? Se rendant compte qu'il se perd un peu trop dans ses pensées il se reprend rapidement avec cette nonchalance qui le caractérise si bien « Peu importe. Pourquoi ? » questionne t-il. Il y avait bien une raison à cette question ? Ou alors était-ce encore une technique pour combler la conversation. Nohan l'observe et finalement ne peut s'empêcher d'ajouter « Toi t'as la gueule du capitaine de l'équipe en tout cas » une carrure sportif, imposante et ce sourire implacable. Ouais, il a la tronche du mec dans les films américains à la con, pour le peu qu'il a pu en voir en tout cas.

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