Sujet: Dans quel état tu es [Castiel] Jeu 3 Mar 2022 - 16:22
Un an, il c’était écoulé déjà quatre saisons depuis que mon frère avait pris la direction de cette école. Au fond de moi je savais que c’était la meilleure chose à faire, il était en sécurité, et il aurait une belle vie. Parfois j’imaginais le visage de Niel, il devait être épanoui dans un lit douillet, entouré d’amis de son âge.
Un lit, je ne sais même plus ce que c’est ? Quand on a vécu tant d’année dans la forêt, c’était difficile de retrouver du confort ailleurs de derrière les arbres. Pourtant, aussi calmes que j’espérais que soient les nuits de mon frère, les miennes restaient agitées, plus encore ce dernier mois. Je faisais des cauchemars, je me réveillais en sursaut, sans même me souvenir pourquoi.
La seule chose qui me restait, c’était le visage de Niel, et je pouvais sentir sa peine. C’est la première fois que j’ai ce sentiment étrange, et pour la première fois, je regrette de l’avoir laissé partir seul dans cette école. Etrangement, je ne sais pas où se trouve l’école, et pourtant j’avançais dans la direction de mon frère, poussé par un sens immuable qui me menait à Mystic Falls.
Pendant des jours entiers j’ai marché, couru, errer dans les bois, les routes, les sentiers, jusqu’à finalement arrivé devant cette école. J’ai dû patienter encore quelques semaines, trouver une solution pour entrer dans l’école, et voir mon frère. L’avantage de cet endroit, c’est que les loups ne sont pas mal venu, et bien que je me répugne seul d’avoir eu besoin de recourir à un sorcier, j’ai réussi à dissiper les effets du sort de la sorcière.
Aujourd’hui je peux rester humain, et me transformer seulement à la lune pleine, comme ça aurait dû l’être depuis toujours. Durant des jours, j’observais mon frère de loin, impuissant, jusqu’à pouvoir prétendre lui parler, et arriver à le protéger.
Le garçon a passé plusieurs jours à l’infirmerie, et moi je le toisais de loin, je crois qu’il ne m’avait pas vu, il était surement trop faible pour me sentir. Mais moi j’arrivais à suivre son odeur sans problème, et ce matin-là, elle me menait dans le jardin de l’école. Il a grandi, depuis sa naissance, je n’ai pu le voir que caché par la nuit, ou par une épaisse fourrure de loup.
Aujourd’hui je le regarde, et souris bêtement en approchant de ce frère qui ne sait surement même pas qu’il a encore de la famille. L’endroit est assez calme, la plupart des élèves doivent dormir encore, mais je ne voulais pas attendre plus longtemps pour le voir. Au niveau de Niel, je m’arrête, une seconde, mon cœur s’accélère, et je n’en attends pas une deuxième avant de poser ma main sur son épaule.
- Niel !
Castiel Mc Toruh
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Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Ven 4 Mar 2022 - 0:23
Depuis mon retour tout me paraît amer, Alistair me manque, la secte me manque. Peut être parce que j'y avais trouvé une similitude avec la communauté Amish que j'ai toujours connue, parce qu'il y avait moins d'histoire et de tension qu'ici, dans cette école mais je n'ai qu'une envie c'est de m'enfuir et retourner là bas. Puis il y a aussi Nate, j'arrive plus à le regarder, si bien que mes nuits se font à nouveau courtes, je vais dans la chambre le plus tard possible, dans l'espoir de le trouver déjà endormi et part avant son réveil. Aliana, je la fuis au maximum, j'ai trop honte pour l'affronter. Du coup le malaise avec Alec est palpable… Alors j'ai pris la décision de retrouver l'univers littéraire pour seule compagnie, me cachant derrière le petit job que j'ai trouvé en librairie pour esquiver toute activité sociale, après tout je dois rendre mes coups de cœur hebdomadaires.
C'est d'ailleurs une des sorties du mois que je suis en train de lire, tranquillement installé dans l'herbe, dans un coin reculé des jardins de l'établissement. Pour la tranquillité et pour ne croiser aucune âme qui vive, même s' il est encore tôt pour un samedi matin, au moins je n'aurais pas à bouger avant de déjeuner. Il ne me faudra pas long pour me mettre complètement dans l'histoire, m'évader totalement à travers les lignes. L'histoire n'est pas forcément des plus prenante pourtant, même plutôt simple et cliché, mais distrayante, à tel point que je sursaute à moitié en sentant une main se poser sur mon épaule, et que j'en referme précipitamment mon bouquin tel un enfant prit la main dans le sac. " Niel ! " Je grimace, désolé pour le pauvre homme qui s'est trompé de personne, alors que de mon côté je suis soulagé à l'idée de retrouver ma tranquillité dans quelques minutes. Je remonte mon regard vers lui, et j'ignore pourquoi, mais son regard me touche, droit au cœur. Une réel impression de familiarité, seulement je suis incapable de dire pourquoi, mais je ressent quelques choses de profond, un sentiment positive, du réconfort et de la sécurité. Mais pourquoi ? J'ignore totalement qui il est ? Peut-être un nouveau professeur, un surveillant, un cuisinier ou un élève ? Bref après l'avoir sûrement toisé d'un drôle de regard quelques secondes, j'ouvre enfin la bouche. " Non désolé. " Déclarais-je avant de réouvrir mon livre et de tenter de me replonger dedans.
Je pensais que son ombre disparaîtrait rapidement, qu'il s'en irait en quête de se Niel qu'il recherche. Et pourtant j'essaierais un moment de lire la première phrase sans que sa présence ne se dissipe. Je finirais par relever le regard à nouveau vers lui, de toute façon j'ai la tête ailleurs, sur lui et cette impression dont je n'arrive pas à mettre le doigt dessus… " Oui ? Désolé je ne peux rien pour vous, je ne connais aucun Niel. Cela dit, le petit déjeuner ne va pas tarder à être servi, vous le trouverez sûrement là bas. Enfin j'imagine." Fait dire que je dois pas être le seul à sauter ce repas, puis nous sommes samedi, il y a donc énormément d'élèves qui en profitent pour faire le plein de sommeil.
Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Lun 7 Mar 2022 - 18:38
Il était là, en face de moi, et pendant quelques secondes, je détaillais mon frère. C’était la première fois que je pouvais le regarder en étant à sa hauteur. En temps normal, lorsqu’il était humain, pas moi, et vois juste toucher mon frère, c’était quelque chose de magique.
- Niel !
Je redis son prénom en souriant, j’ai cru comprendre avec les jours passés ici que mon frère s’appelait Castiel. Quand on y réfléchit, maman n’avait jamais pu l’appeler par ce prénom qu’elle avait choisi pour lui. Alors le principal, c’est au moins qu’il soit au courant de ce nom qui aurait du être le sien.
- C’est comme ça qu'elle voulait t’appeler.
Comme expliquer à son frère qui est un homme maintenant, qu’il n’a jamais été abandonné. Je ne savais absolument pas ce que sa famille lui avait raconté, mais je ne pouvais pas les juger trop sévèrement alors qu’ils avaient pris soin de lui.
Sans pouvoir détacher mon regard de lui, je me mets à rire sans vraiment le contrôler lorsqu’il me parle du déjeuner. L’endroit serait rapidement envahi de monde, et je devrais passer derrière tous ces adolescents souvent irrespectueux de la nature pour ramasser ce qu’ils jettent n’importe où.
- C’est bien toi que je cherche.
Mon frère aurait ce déclic, enfin je l’espérais, cet instinct animal qui nous fait se sentir protéger en meute. Est-ce qu’il ne ressent pas la même chose que moi ? Depuis que je suis ici, même sans l’avoir encore approché, je me sentais plus complet.
- Je m’appelle Noé.
Castiel Mc Toruh
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Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Mar 15 Mar 2022 - 22:55
truk ft. [machin]
« Dans quel état tu es ? »
Je lis jusqu'à être interrompu par un jeune adulte qui se trompe d’ami ou du moins d’interlocuteur. Désolé, je m’excuse sincèrement, surtout en découvrant son sourire attendrie quand je relève les yeux sur lui. C’est sûrement une des raisons qui me laisse accepter sa main sur mon épaule. Certes j'ai toujours été plutôt tactile, mais ces derniers temps, entre les morsure de mon dieu et celle d'Andromeda, bien que les vêtements cachent mon corps mutilé, je préfère ne laisser à personne la possibilité de les sentir à travers les tissus. Je fini par lui expliquer qu'il fait erreur que je ne suis pas se Niel qui fait naître son sourire, mais le pauvre insiste, sûrement bien trop dans l'euphorie pour entendre la vérité. " je suis Castiel désolé. " je lui adresse un nouveau sourire désolé, mais je n'aurais pas le temps d'en dire plus qu'il m'affirme que c'est ainsi que je devrais m'appeler. Je fronce les sourcils, autant dire que je ne comprends rien. Qui voudrait me rebaptiser ? Dans quel but ? Je le regarde interdit et perdu un instant. C'est extrêmement étrange, j'aime pas ça, je sent encore la mauvaise blague qui va tomber, alors je préfère ignorer la chose, ne pas entrer dans le jeu.
Je reprend donc, continuant sur la seule lancé logique, qu'il y erreur de personne et l'invité donc à regarder ce qui se passe à la cafétéria. Un rire, je me crispe, cette fois c'est sûr, il se fou de moi et le montre ouvertement. J'en ai marre, c'est trop demander que me laisser tranquille ? " Moi hein ? Alors que tu ne connais même pas mon prénom et que je n'ai absolument aucune idée de qui tu peux bien être ? " J'arque un sourcils, le regarde un moment avant de finalement préféré me replonger dans mon livre, du moins essayer. Je pensais qu'il partirait, qu'il me laisserait seul, seulement je peux encore sentir sa présence, et maintenant que je fait attention a mon entourage, j’ai ce sentiment sur lequel je ne démordrai pas. ”Arthemis ! ” Un simple murmure alors que mon regard commence à explorer les environs. J’en mettrais ma main à couper, il traîne non loin, je peux aisément sentir son ora. L’autre doit m’avoir entendu puisqu’il se présente comme si d’un coup, je marchait dans sa blague et le reconnaissait. Mon regard traîne toujours du côté des bosquets et de la forêt, et sans même un regard pour lui, je pose ma main sur son épaule et la serre amicalement. ” Désolé Noé, on vois ça plus tard s’il te plais, j’ai une urgence “ Et sans même attendre de retour de sa part, je m’élance en courant sous les arbres, me mettant à hurler le nom de mon loup dans l’espoir qu’il se montre enfin.
Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Jeu 24 Mar 2022 - 11:00
Tout était en train de changer, du moins, je me sentais comme transporter par un souffle qui m’avait conduit jusqu’à mon frère. J’aurais cru que ça serait plus simple, et pourtant le garçon n’avait aucune idée de qui j’étais. Je crois qu’il était trop jeune pour se souvenir de sa famille, et qu’il ne lui viendrait même pas à l’idée que je puiss être plus qu’un loup.
Il reste devant moi, persuadé que je me trompe, et mes efforts pour essayer de le ménager restaient vains. Pourtant, je vois qu’il se détends un peu, et que sa garde baisse doucement. Je continuais de le détailler du regard, mais le contact physique avec cessé. J’allais lui dire qui j’étais quand Niel se mettait à courir loin.
- Je suis ton …
Si moi j’avais toute mon attention sur lui, le jeune loup était obnubilé par les environs. Il me laisse en plan, en criant ce nom que j’avais entendu souvent lorsque j’étais loup. J’avais eu du mal à me faire à ce nom qu’il m’avait donné, mais comme moi, il ne savait pas que je m’appelais autrement. Je m’étais fait à sa façon de m’appeler, et voir mon frère tout excité à l’idée de retrouver son loup me faisait sourire.
- Attends !
En accompagnant le garçon jusqu’à l’orée de la forêt, je le regardais chercher son Arthemis. Je sais maintenant qu’il ressentait la même chose que moi, sauf qu’il n’avait pas encore compris. J’essaye de le suivre, parce qu’il était vraiment en train de courir partout, et je fini par me mettre en face de lui, pour le stopper avec mes deux mains sur chacune de ses épaules.
- Nie … je veux dire, Castiel. C’est moi.
Mon souffle s’accélère, et je regarde mon frère dans les yeux. Avant d’être son parent, j’étais ce loup, et ça pouvait être le début de ce qui m’aidera à prendre sa confiance. En continuant de le toisant sans baisser ni les yeux, ni les mains, je voulais qu’il regarde au-delà des apparences.
- Je suis venu pour toi.
Castiel Mc Toruh
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Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Mar 29 Mar 2022 - 11:59
truk ft. [machin]
« Dans quel état tu es ? »
J'avais presque oublié se ressentie en sa présence, cette sensation de bien être, de sécurité en sa présence. Et si jusque ici, je le cherchais partout, espérant le trouver, cette fois, je sais qu'il est dans les environs, j'en mettrai ma main a coupé que Arthemis est là, quelque part à proximité. L'excitation est bien trop grande, et la joie bien trop immense pour que je perde du temps avec l'homme étrange qui vient de m'aborder. Alors après des excuses poli, mais précipité, je m'élance pour trouver ce loup qui me manque tant. Je cours, et plus je cours, plus je le sens s'éloigner, alors oui, j'ignore se "attend" que Noé me crie. Je veux le retrouver, retrouver l'ami qu'il était, son réconfort naturel, son petit caractère amusant, ses câlins touffus tout doux. Je cours, mon regard à l'affût de tout recoin, ma voix hurlant son nom de plus en plus fort. Il est une des dernières choses qu'il me reste, que je n'ai pas encore bousillé, enfin je crois, j'ai besoin de lui.
Seulement à peine entré dans le bois entourant l'école, des mains puissantes viendront entraver ma course, bloquant mes épaules et ma marché en avant. Instinctivement, je grogne avant de plonger un regard menaçant malgré moi dans les iris du responsable. " Nie … je veux dire, Castiel. C’est moi." A nouveau c'est incompréhensible, mais j'ai pas le temps de chercher à le décrypter maintenant, je ne peux pas laisser passer ma chance avec mon loup. " LACHE MOI ! " Je crois bien que c'est une première dans l'agressivité de mon ton, le loup qui se cache en moi est sûrement en train de prendre le dessus, ou je change complètement, qu'importe pour le moment, mon attention se tourne à nouveau vers les alentours, je suis proche je le sens. Même ça, l'homme ne m'en laissera pas le droit, me serrant légèrement les épaules pour retrouver mon regard. "Je suis venu pour toi." Il connaissait pas mon nom il y a cinq minutes et maintenant je suis son messie ? " C'est gentil, mais ça va devoir attendre. Je ne peux pas le louper ! " D'un geste brusque, je me dégage de son emprise, et alors que mon regard remonte sur le sien, je regrette amèrement mon attitude, c'est comme si je venais d'aller au-delà d'une figure d'autorité. Peut être est ce simplement parce qu'il est plus âgé que moi ? Je remonte alors mon regard dans le sien " Pardon il faut que je le retrouve, et a mon retour je t'accorderais tout le temps q…" C'est en pleine phrase que son regard me parlera d'une manière étrange, me déconcertant au point de m'interrompre. Ses iris, elles ont la même profondeur et scintillent de la même façon que lui. Je me giffle intérieurement, c'est impossible, je suis en train de divaguer parce qu'il me manque, parce que je ressens sa présence. Je secoue la tête pour me remettre et reprend la parole. " Je dois trouver ce loup qui m'a sauvée à plusieurs fois et que je n'ai jamais remercier. Je le cherche depuis plus d'un an, et je sais pas comment dire ça, mais cette fois, je le sens, il est tout pres ! " Pourquoi je lui raconte ça ? Personne n'est au courant de mon passé et je suis entrain de déballer tout a un parfait inconnu…
Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Ven 1 Avr 2022 - 17:41
Après avoir retrouvé mon petit frère, j’aurais cru qu’il serait facile de me faire une place à ses côtés. Pourtant le garçon montrait plus de distance qu’il n’y en avait jamais eu entre nous. Il n’y avait pas de doute sur son caractère tempétueux de loup, mon frère chétif commençait enfin à assumer ses gènes bestiaux.
Suivant le louveteau jusque dans la forêt, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire en le regarder chercher partout, même si je devais avouer que j’étais un peu déçu d’avoir tant de mal à le raisonner. Il n’écoutait rien, je crois qu’il n’était pas prêt, parce que l’idée même en face de lui n’arrivait pas à le faire réagir.
J’étais attendri de le voir aussi excité par l’idée de retrouver son loup. Il me parlait de lui comme s’il faisait partie de sa famille, et pourtant, s’il savait ? Je lui dis plusieurs fois que c’est moi, mais le garçon à part un instant à buguer sur sa dernière phrase continuait de faire comme si je n’étais pas là.
- Grrrr !
Un grognement blasé sort d’un cri étouffé par ma frustration. On est loin du grognement du loup, plus celui d’un humain qui ne savait pas comment faire réagir son frère. Et puis je soupire, avant de retirer mes chaussures, mes chaussettes et mon pantalon que je pose doucement sur le sol. J’arc un sourire en retirant mon t-shirt, faisant un signe avec ma main lorsque le regard de Castiel qui oscillait toujours me croise.
- Tourne-toi.
Je n’avais pas forcément envie que mon frère me voit tout de suite dans ma plus simple apparence. Je termine mes préparatifs, avant de m’approcher du garçon, et lui tends mon collier que je dépose dans le creux de sa main. La transformation ne se laisserait pas attendre, mais je voulais qu’il m’aider à retrouver ma forme.
- Quand tu seras convaincu, remet moi le collier au cou.
Mes mains au niveau de ses épaules, je pousse Castiel de quelques centimètre, l’espace nécessaire qu’il me faudrait pour prendre une forme de loup sans le blessé. Je n’étais pas habitué encore à changer si facilement, mais je voulais aider le garçon à retrouver son loup. Fermant les yeux, les dents serrées, je sens encore chacun de mes os se reconstruire, jusqu’à ce que la transformation opère.
Rapidement, je me retrouve à quatre pattes, couvert de poil qui venaient remplacer mes vêtements qui jonchaient encore sur le sol. J’approche alors ma tête de mon jeune ami. Je viens la frotter contre sa main en grognant, cette fois on avait celui du loup. Je pousse même un peu mon frère d’un coup de tête plus violent, une façon de lui dire qu’il est bête de ne pas m’avoir reconnu.
Castiel Mc Toruh
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Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Mar 12 Avr 2022 - 16:56
truk ft. [machin]
« Dans quel état tu es ? »
La situation est entrain de m'agacer et on peut pas dire que je gère mes émotions, bien au contraire, je m'emporte et fini par hurler sur l'adulte qui n'a rien demandé. Rapidement je me reprends, même si il est étrange dans ses propos, je n'en est pas pour autant le droit de le traiter ainsi. Je m'excuse donc, lui expliquant des choses dont je n'avais jamais parlé à personne auparavant. Comme quoi, cet homme a une aura troublante ! Si déjà cette aspect me remet un peu plus sur mes gardes quant à mes confidences, je doit avouer que je recule d'un énorme pas quand il commence à se déshabiller. Vraiment, il y a pas, je suis un aimant à problème… Andromeda va encore me faire passer un sale quart d'heure si je survis … "Retourne toi ?" Euh… Non ? J'ai peut être aucun instinct de survie, mais quand même, je vais surement pas tourner le dos a un homme qui se déshabille devant moi ! Les yeux écarquillés je hoche négativement la tête. Courir, voilà ce que je devrais faire, et c'est ce que je fais de mieux en plus ! Seulement j'ai cette petite voix qui me dit que me mettre en danger fera peut-être sortir Arthemis de sa cachette. Jeu dangereux et mauvaise décision dans toute sa splendeur, bravo Castiel, tu te surpasses encore une fois ! Je n'aurais pas le temps de me retourner que Noé me confie un bijou, me demandant de le lui remettre quand je serais convaincue. Mais convaincue de quoi ? Je comprend rien, et j'ai pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il me repousse. " As quoi vous jouer ? Je comprend ri…" Enfin si, a se moment là, les bruits de craquement d'os je les reconnais, mon coeur se serre alors que j'assiste à la scène impuissant. Ma transformation n'a beau rien me faire, je ne supporte pas entendre celle des autres, je déteste les pleines lunes ou l'on me force à rester dans les cachots, a entendre les cries de douleurs des autres, j'aimerais tellement l'absorber, la gérer pour eux, mais même un sort ne me le permet pas. Combien de fois ai je pleuré des douleurs des autres et de la mienne que je ne ressens pas ? Enfin, si la scène me traumatisé tout autant, je n'arrive pas à comprendre comment. Le processus est clairement le même que celui des loups, mais il ne joue pas de la pleine lune. Serait-ce un hybride comme Hope ? Je n'aurais pas vraiment le temps de plus me plonger sur ce paradoxe important puisque rapidement je reconnais le loup imposant qui se trouve devant moi. Ses poils, ses yeux, ses longues pattes, sa démarche, sa manière de frotter sa tête pour obtenir une caresse, c'est lui, c'est Arthemis. Je m'écroule au sol, m'accrochant à son cou massif au passage alors que je ne peux plus retenir mes larmes. Il est là, je l'ai enfin retrouvé. " T'étais passé où hein ? " Je peux pas m'empêcher de lui demander ça en attrapant sa tête entre mes mains et en scrutant son regard. " Ne repart plus jamais s'il te plait, c'était trop dur sans toi ! " A nouveau je m'accroche à lui, à sa fourrure que je hume pleinement tout en lui gratouillant l'arrière des oreilles. , Si je retrouve son odeur, j'y retrouve aussi un parfum qui me brise le coeur. Son poil sent le savon, il a fraîchement été lavé. Est-ce qu'il s'est trouvé un nouveau maître ? Mon dieux mais qu'est ce que j'espérais en même temps hein ? Je m'écarte doucement de lui, séchant mes larmes qui ne sont plus à connotation joueuse maintenant. Et s'est en faisant ça dans la précipitation que je me griffe légèrement avec le collier toujours dans mes mains. Je regarde mon loup, puis le collier, puis à nouveau mon loup. Je me sens perdu, j'ai peur de comprendre, et je veux pas comprendre ! Non ! Non ! J'ai l'impression de voir deux ans de ma vie s'envoler. J'envoie le bijou a ses pattes. " Je rêve, c'est un rêve, c'est pas possible autrement ! " je ferme les yeux un instant, enfonce mes ongles dans mes paumes pour me sortir du sommeil, mais rien a part de la légère douleur, qui me fera cesser avant d'avoir une vampire hystérique sur le dos. Je rouvre les yeux sur la bête et me met à hurler comme je ne l'ai jamais fait, l'impression d'avoir été trompé étant la goutte de trop. "Tu t'es bien marré ? Alors tu es quoi ? Un hybride qui se fait chier ? "
Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Lun 18 Avr 2022 - 11:47
Mon frère finirait par comprendre, enfin je l’espérais. Je ne sais pas comment lui dire avec d’autre mots que ceux qu’il ne semble même pas écouter. Je parlais face à un mur, un mur qui cherche son loup disparu.
Castiel avait sa vie, et j’ai eu la mienne, une vie de loup, et d’humain qui n’ont pas su se retrouver avant aujourd’hui. Je ferais tout pour rattraper ce qu’on nous avait enlever, et la première étape passerait par l’acceptation.
En retirant mon collier, je donne au garçon ce bijou qui m’aiderait à passer du temps avec lui. Je lui laisserais apprécier la suite, et me juger à sa façon. Niel avait toujours été impulsif, le tempérament des loups de la famille.
La transformation restait une phase douloureuse, mais ça n’était rien comparé à ce manque, la séparation qui semblait jusqu’à lors insurmontable. Mon corps se déconstruisait, lentement, avant que chacun des os se remette en place pour former la carrure imposante de ce loup que le garçon aime tant.
Pendant le temps d’un câlin, le temps d’un long soupire, je parvenais à retrouver le sourire de mon frère. C’était celui d’un garçon perdu, qui retrouvait la lumière. J’aurais dû être là, et ne pas le laisser venir seul dans cette école, je regrette de ne pas avoir franchi le pas plus tôt.
En venant heurter le corps du garçon avec ma tête, je le laissais se blottir comme à son habitude, il était si content de revoir celui qu’il appelait par un autre nom que l’idée ne lui traversait toujours pas l’esprit, pas encore. A mon tour, je profitais de cet instant précieux, sans précipiter le retour à la réalité.
C’est seulement quelques minutes plus tard que Castiel se met à lancer le collier devant moi, et je le vois changer d’attitude. L’explication, je ne pourrais pas l’avoir en loup, même si c’était la seule façon que j’avais trouvé pour lui balancer la vérité en face.
Je grogne un instant, et hurle pour attirer son attention, avant d’essayer de faire passer le collier qui gisait au sol autour de mon cou. Ça n’était pas la première fois que je m’attelais à l’exercice, pas si facile sous forme de loup de retrouver le bijou. Je le fais glisser en le soulevant avec mon nez, et celui-ci dévale le long de mon cou imposant, bénissant l’idée du sorcier qui avait prévu adapter le bijou à mes deux formes.
Le craquement se faisait ressentir à nouveau, et je n’avais pas fini de me remettre de ma dernière transformation que déjà mes os mutaient et me faisait passer par une nouvelle phase de douleur. Je serre les dents, et grogne encore jusqu’à me retrouver allonger sur le sol, avec une peau sans fourrure. A genou, je reprends mon souffle, essayant de lire une émotion dans le regard de mon frère qui montrait sa déception.
- Ni … Castiel …
Je devrais me faire à son nom, comme il devrait apprendre le miens. En retrouvant mon équilibre, je reprends mes vêtements pour les enfiler sans perdre de temps. J’en avais perdu assez à courir les bois sans pouvoir parler à mon frère, ce temps-là était révolu.
- Tu es prêt à m’écouter maintenant ?
Si j’ai pu imaginer souvent nos retrouvailles, même dans chacune de ces situations que j’avais pu transposer dans mon esprit, je n’avais jamais réussi à trouver les mots. Comment dire à quelqu’un que son loup n’en était pas un ? Et que sa famille ne l’a pas abandonné, mais protégé d’une vie pire encore que celle qu’il a vécu ?
- Je suis un loup, comme toi, enfin, presque. Nous venons d’une lignée qui n’est pas d’ici, une meute presque éteinte. Niel, je n’ai pas cessé de veiller sur toi.
Castiel Mc Toruh
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Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Mar 10 Mai 2022 - 19:04
truk ft. [machin]
« Dans quel état tu es ? »
L'ascenseur émotionnel est dur à suivre, la joie intense de retrouver ce loup que je cherche depuis des années et la descente au enfer de découvrir qu’il s'agit simplement d’un tour de passe passe ou je ne sais quoi d’un sorcier ou autre, je passe par des états diamétralement opposés en quelques secondes. Me voilà à hurler, moi qui n’a jamais, ou que rarement, un mot au-dessus de l’autre. Je le regarde s'affairer avec difficulté pour remettre son bijou, trop indécis pour l’aider. J’ignore si je veux vraiment une réponse à mes question, ou juste prendre mes jambes à mon coup et aller retrouver monsieur Alistair. Tout était plus simple là bas, comme à l’époque, à la cabane avec mon loup.
A nouveau les craquement d’os se font entendre, je ferme les yeux douloureusement, j’ai beau être énervé et à bout de ce jeu ignoble, je peux pas rester insensible à sa souffrance, alors oui, je m’approche de lui, me fichant bien de me faire mordre au passage et le serre dans mes bras, caressant son pelage puis son dos pour tenter de l'apaiser. Quand la transformation arrive à sa fin, je le couvre de son t-shirt pour préserver son intimité, bien que se mettre nue devant moi tout à l’heure n'avait pas l’air de le gêner… Je m’éloigne, le laissant reprendre son souffle, alors que mon regard retrouve maintenant de la froideur pour la tromperie. D’ailleurs je commence à me demander s' il s'agit vraiment de celui qui a été mon loup, ou s' il s’agit d’un simple élève qui me fait un sale tour. Seulement dans ce cas, je me demande bien comment il a su pour Arthemis ?
Mon nom traverse sa bouche, et je ne saurais dire ce qui me traverse, quelque chose d'électrisant, mais doux en même temps. Je retiens un frisson et une grimace de ce phénomène étrange et lui laisse le temps de se rhabiller. Suis-je vraiment prêt à l’écouter, j’en suis pas certain, j’ai trop de bons souvenirs avec Arthémis pour les mettre à mal, tant pis si ils sont dans un monde de bisounours ! Et d’un autre côté, la curiosité, la soif de connaissance peuvent prendre le dessus si facilement. Tellement que me voilà à hocher la tête positivement, comme si mon corps avait décidé avant moi. Je l’écoute tout ouïe, mais sûrement pas assez pour prendre tous les détails, comme ce nous qu’il utilise sans raison. Non se que je remarque le plus, c’est ce prénom avec lequel il m'accable depuis notre rencontre. Qui est ce Niel ? Pas cessé de veiller sur moi hein ? Ou était-il quand les vampires m'agressent de toute part ? Quand la meute s’en est pris à moi ? La colère remonte aussi vite qu'elle s’était dissipée.
Je croise mes mains sur ma poitrine et le fixe fermement alors que mes doigts tapotent mon avant bras, attendant la suite de ses mensonges impatients. Mais faut croire qu’il attend ma réaction, et je suis aussi choqué que lui quand ma main part dans son visage avec suffisamment de force pour bien claquer, mais pas assez pour le blesser réellement. ” Tes idées sont remises en place ? “ Demandait-je en le fixant d’un regard noir. Hors de question que je me laisse avoir par un stupide jeu, ou que je laisse qui que se soit bafouer mon histoire. Puis si c’est bien lui, alors pourquoi s’obstine il a m’appeler ainsi ? ” Si tu es vraiment ce loup que j’ai connu, prouve-le. Tu dois des anecdotes non ? Parce que pour le moment tes explications sont juste incohérente… “
Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Jeu 26 Mai 2022 - 11:29
La seule solution que j’avais trouvée pour essayer de le convaincre, c’était de lui montrer physiquement que le loup qu’il cherchait partout était là, devant lui. Il l’avait senti, sinon il n’aurait pas cherché comme un fou tout à l’heure. Mais en plus de l’odeur, l’aura, et le voir, toucher, il avait besoin de plus, toujours plus.
J’avais parcouru le pays pour venir le retrouver, il était ma seule famille, et même si un moment j’ai cru qu’il serait mieux à l’école, sans moi, aujourd’hui je voulais qu’il sache qui j’étais. Je m’évertuais à lui montrer, à lui parler, mais Castiel restait fermé, et je le vois dans son regard, cette détresse, cet appel au secours.
Essayant tant bien que mal de remettre mon bijou pour reprendre la forme avant ma transformation, j’endure une nouvelle fois la transformation pour revenir à cet état doué de parole. C’était tout sauf amusant de se transformer, et le loup savait ce par quoi j’étais en train de passer. Je le sens un peu compatissant en récupérant mon t-shirt.
- Pourquoi je voudrais te duper ?
Je ne sais pas quel intérêt aurait quelqu’un d’autre à se faire passer pour le loup qui l’a suivi depuis tant d’année. J’essayais de faire appel à sa logique, mais je crois qu’il était trop sonné pour ça. Je terminais de me rhabiller jusqu’à ce que je vois Castiel arrivé, d’un pas ferme et décidé jusqu’à me gifler. Je soupire, et pose ma main sur la sienne, sur ma joue rougie de son geste.
- Comment tu as senti que ton loup était là tout à l’heure ? Pourquoi tu t’es mis à me chercher. Demande toi surtout, qu’est ce qui a changé au point que tu ne me reconnaisse même pas ?
Il sait que c’est moi, et il a besoin de s’en convaincre lui-même. J’était là quand il était perdu dans la forêt, quand on s’est fait attaquer, et quand le professeur est venu le chercher. J’essaie de lui raconté avec mes mots ce dont je me souvenais, depuis ma carcasse de loup. Ces moments où il était venu s’endormir sous mon corps de loup pour ne pas succomber au froid rude de la région l’hivers.
Je lui parlais de ce village dans lequel il avait grandi, avec sa famille adoptive, j’étais là, depuis le début, même si lui ne me voyait pas. Je lui raconte le premier contact qu’on a eu tout les deux, cette fois où il est venu me sortir d’un piège à loup. Je m’en souvenait encore, comme si c’était hier.
- Tu étais si jeune, insouciant encore de ta véritable naturel. Les chasseurs m’auraient tués si tu ne m’avais pas sorti du piège.
Et puis le jour de sa transformation, il ne le savait pas, mais j’étais là aussi, mais pas à en loup cette fois. On avait jamais pu se croiser sous la même forme, jusqu’à aujourd’hui. Je ne sais pas vraiment par quel point commencé, mais je voulais qu’il comprenne que j’étais là, durant toute son enfance.
- Chaque pleine lune, quand tu te transformais, moi aussi, et si j’ai fait mon possible pour retarder ta malédiction, c’était inévitable.
Si j’avais été humain, j’aurais peut-être pu l’aider, mais à cette époque, il n’était pas prêt à savoir. J’espérais seulement qu’aujourd’hui il le soit. Je continuais à le détailler du regard, comme si je voyais mon frère pour la première fois. J’étais si content qu’on puisse avoir cette discussion, enfin.
- Demande au bibliothécaire de te parler de la meute Dowel, tout ton passé est à portée de main.
L’émotion me submergeait également, mais je n’étais pas encore très doué pour contenir ce corps d’humain. J’avais l’impression que des larmes cherchaient à sortir, et pourtant mes yeux restaient sec, et bercé d’espoir, celui qu’aujourd’hui tout change. J’approche alors de lui, et lui montre en soulevant le bas du pantalon, la trace du piège à loup sur mon tibia qu’il avait soigné enfant.
- C’est toi qui a soigné cette jambe.
Castiel Mc Toruh
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Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Lun 6 Juin 2022 - 22:42
truk ft. [machin]
« Dans quel état tu es ? »
Sous le choc complet, j'arrive pas à croire à cette histoire, je dirais même que je ne veux pas y croire, je ne veux pas qu'on change mon passé, la nature d'une relation qui m'a profondément marqué qui plus est. Je peux pas le croire, non et sa réflexion ne fait que jouer un peu plus avec mes nerfs ! Pourquoi vouloir me super hein ? Si seulement je savais pourquoi tout le monde se joue de moi tout le temps ! Enfin oui, il me déteste tous, pour mes gènes contradictoires. " Si j'en connaissais la source tu crois pas que j'essaierai de régler le problème ? " dit je avant de le gifler pour bien faire comprendre que sur ce point, je ne me laisserai pas faire et je ne te dirais pas la deuxième joue comme j'ai usuellement l'habitude de le faire. Il reste là, sans réaction, ou même pire au final en posant sa main sur la mienne. Intérieurement je boue, j'ai envie de partir, de le planter, seulement j'ai déjà essayé et les échecs ont été cuisants.
Un instant le silence s'installe, mon regard sonde le sien, comme pour retrouver celui de la bête qui a partager ma vie, mais je crois que mon état m'empêchera de le voir de toute façon. Je veux pas, je veux pas que mon loup soit un imposteur ! Et pourtant il avancera un argument qui me figea quelques secondes avant que je retire ma main de la sienne. Il a raison, j'ai senti Arthemis, j'ai senti la présence de mon loup, et elle s'est rapprochée quand il m'a rattrapée. NON ! Je refuse. " Ce qui a changé hein ? C'est que t'es en train de bousiller une relation magnifique ! " Les nerfs l'emportent, libérant le loup en moi, montrant une violence dont je n'ai jamais été capable avant. Mes mains finissent sur ses pectoraux, et me voici à le pousser brusquement à chaque syllabe. " Tu es entrain de réduire en cendre plus d'un an de ma vie, de me dire en me regardant comme si de rien n'était que je me suis fait berner, que TU m'a berner ! " Je ne crie pas, au contraire mes gestes deviennent moins violent et ma voix se calme après ce tu insisté, parce qu'au final c'est après moi que je devrais être en colère, c'est encore moi qui est rien vus !
C'est alors qu'il commence à me raconter les anecdotes que je lui ai demandées, mon coeur meurt doucement, seul lui, seul Artemis pourrait connaître autant de fait, autant de détails. Et je réalise au fur et à mesure à quel point je suis naïf et pitoyable, parce que quand j'y repense, Arthemis comprenait beaucoup trop mes monologues pour qu'il soit réellement un animal. J'ouvre les yeux sur une réalité qui m'achever et n'en suis pas au bout de mes peines trop perdu pour assimiler une partie que je ne comprendrais que plus tard dans la conversation quand il parle de me renseigner sur la meute Dowel en y mêlant mon passé, mais je n'aurais pas le temps de le questionner sur se point. Il enchaîne en me montrant une cicatrice que je reconnaît que trop bien et qui m'achever littéralement. Mes jambes me lâche, je tombe sur mes fesses, et me raccroche à la douleur alors que mes larmes se déversent sur mes joues. Je suis trop con ! Alister pitié sort moi de tout ça ! Dis moi que tout ça n'est qu'un sombre cauchemars, que le manque d'Artémis a provoqué. Secoue moi, réveille moi, mange moi ! Pitié !
Je reste un moment à prier les yeux fermés, à espérer qu'en les ouvrant je serai dans la sectes. Ça ne peut pas être réel, ça ne doit pas être réel ! Je pris, j'enfonce mes ongles dans mes mains, me focalise sur la douleur pour sortir de ce cauchemar, mais quand je les ouvre, Noé est toujours là, à me regarder, perdu et cette fois, je retrouve dans son regard celui de mon compagnon. Mes larmes redoublent, je ne contrôle plus rien, même pas ma main tremblante qui s'avance sur la jambe toujours à découvert, pour retracer du bout des doigts la trace de la plaie que mes onguents n'ont pas su faire disparaître. " C'est impossible… improbable. " Ma voix est faible, le son a du mal à sortir. Le silence s'installe, je ne serais dire combien de minutes passent, le temps n'est plus, chaque moment a ses côtés me revient en mémoire alors que je l'observe, incapable de dire un mot, de simplement bouger.
Finissant par reprendre mes esprits, tellement de questions me hantent que j'ignore par où commencer. " Pourquoi revenir maintenant ? " C'est ce qui me paraît le plus approprié, je l'ai cherché des mois durant, sentant son odeur, et pourtant à aucun moment il ne s'est montré. " J'ai suivie ta trace nuit après nuit sans jamais pouvoir t'atteindre. Alors pourquoi revenir maintenant ! Pourquoi revenir, te montrer sous ta forme humaine alors que tu ne voulais plus de moi ? " j'ai besoin de comprendre, pourquoi attendre plus d'un an avant de venir me retrouver et m'expliquer qui il est alors que c'est lui qui m'a presque forcé à venir dans cette école.
Hors RP : Coucou mon Paulo ! Petit message pour te rappeler que Castiel ne sais absolument pas qu'il a été adopté, les Toruh ne lui ont jamais dit ! Pour lui, il est le fils biologique des Amish. Bisous !
Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Mar 28 Juin 2022 - 15:25
Cette conversation avec mon frère, je savais qu’il faudrait que je l’aie un jour ou l’autre. Etrangement je n’étais pas pressé, le laissé dans l’ignorance, tant qu’il avait une belle vie, c’était en quelque sorte le but de la manœuvre. Pourquoi est ce qu’il avait fallu qu’il se transforme ? S’aurait été tellement plus simple de le laisser à l’abris dans ce village pauvre.
Je ne savais clairement pas comment parler de tout ça avec mon frère, et en même temps, je n’ai passé que si peu de temps en homme ces dernières années que trouver les mots juste n’était pas une mince affaire.
Notre lien, ce qui c’était passé entre nous, ce que Castiel m’accusait d’avoir rompu, trahis, je comptais justement là-dessus pour le faire revenir à la raison, et qu’il arrive à comprendre ce par quoi nous étions passé tous les deux.
- C’est compliqué de toute t’expliquer en quelques secondes. Ça prendra du temps, mais je te promets que tu sauras tout.
Sa famille, son loup, son ami, il comprendrait, du moins, je lui expliquerais. Il est toujours resté seul avec sa malédiction, et même si j’ai fait un bout de chemin avec lui, il n’avait personne pour lui expliquer. J’aurais cru justement que cette école en était le remède, et que ça lui permettrait d’avancer.
Vraisemblablement j’ai eu tort, et je ne sais même pas pourquoi je l’ai laissé venir ici. Si j’avais su que ça ne servirait à rien, on serait resté les deux dans la forêt. Alors quand je sens la main du loup sur mon visage, qui me gifle sans retenue, je le dévisage avec une certaine rancœur. J’en veux à mon idiot de frère de réagir de façon aussi puérile.
- Ne fait pas l’enfant. Ça a été dur pour tout le monde, tu crois vraiment que tu es le seul ?
Je ne m’énerve pas, mais mon ton est plus sec, comme celui d’un grand frère moralisateur que je n’avais jamais pu être. Je balaye l’horizon d’un élan de la tête, cherchant comme quelqu’un qui pouvait nous sortir de cette situation de gêne. Il voulait des preuves, toujours des preuves, alors que jamais une fois je ne lui avais laissé une occasion de douter de moi.
- Mais on t’apprend quoi dans cette école ? Personne ne t’a donc jamais montré de quoi nous étions capables ?
Persuadé que je pourrais parler à un adulte, j’avais l’impression d’échanger avec un louveteau, un enfant gâté. Pourtant si on avait voulu lui épargner une vie de loup, rien ne laissait présager que la famille où on l’avait confié le rendrait faible et pleurnichard.
Quand je lui parlais de ce qu’on avait vécu ensemble, ce récit m’emplissait à mon tour d’une mélancolie que je n’étais pas préparé à ressentir. Peut être qu’on avait besoin de ça tout les deux pour se retrouver. Le garçon paraissait moins agressif, il s’ouvrait, lentement, mais s’ouvrait quand même.
C’était des larmes qui venaient frotter ses joues, et quand il voulait enfin accepter l’idée que tout ça n’était pas que mensonge, je sentais mon frère tressaillir. Je peux sentir sa détresse, même si encore une fois je ne me sentais pas du tout équiper pour gérer ce genre de situation. Quand j’étais un loup c’était plus simple, la parole n’existait pas.
J’attrape cette main qu’il avait contre moi, pour la serrer à mon tour dans une main. Sans argumenter d’avantage, je le sonde avec un regard lourd, je voulais qu’il se calme, et qu’il arrête de parler. J’essayais sans crier, simplement d’un geste compatissant l’amener à intérioriser un peu plus.
- Avant d’arriver ici, je n’étais qu’un loup. Un des élèves m’a donné ce collier.
S’il ne l’avait pas encore compris, c’était ce bijou qui conservait le secret de ma transformation. Je ne le retire pas cette fois, mais m’en servait pour tasser la situation. Et puis je décide de marcher un peu, et de m’enfoncer un peu plus dans cette forêt où le garçon me cherchait. J’attends qu’il me suive, il comprendrait de lui-même que ce cadre serait plus propice à nos retrouvailles.
- Et si on laissait un peu de questions pour plus tard ? Et que tu me montrais ta forêt ?
Castiel Mc Toruh
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Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Sam 2 Juil 2022 - 14:51
truk ft. [machin]
« Dans quel état tu es ? »
Je suis traversé par tellement d'émotions différentes que je ne gère plus rien, la colère, la honte, un soupçon de joie, de la déception, tout ce mélange pour ne garder qu'une négativité globale dans l'incompréhension totale. Mon loup est un humain, une créature comme moi, comme tous les êtres ici. J'arrive pas à l'accepter. Et lui me refuse les explications pour le moment. C'est compliqué. Un argument faible, surtout pour un samedi ou j'ai du temps, mais comment pourrais je lui en vouloir, moi qui avance ça à longueur de temps… Au moins il me laisse une promesse d'en parler, même si je n'ai aucune idée de si il l'a tiendra, naïvement, je lui fait confiance, comme je le faisais avec Arthemis, avec lui.
Si je laisse cette affirmation sans réponse, cela ne m'empêche pas de sortir ce que j'ai sur le coeur, de lui faire comprendre la trahison que je ressens. Ne plus me laisser piétiner par tout le monde, ne plus laisser Andromeda ou quiconque me faire du mal. Mais faut croire que je n'ai pas les épaules pour, pour une fois que je m'exprime, je me fait remettre à ma place pour enfantillages. Non, ça n'en est pas ! " Comment pourrais-je le comprendre puisque tu n'explique rien ? Comment puis-je me mettre à ta place sans rien connaître ? " Cependant, pour le moment, je pense que je ne pourrais pas, mon mal être me bloque, l'effet de surprise et de trahison passé, avec le recule j'aurais sûrement une autre réactions à tout ça. Seulement le brun n'a pas l'intention de me laisser seul pour réfléchir, d'ailleurs je cligne plusieurs fois à sa nouvelle question déroutante sur ce que l'école nous apprend. " pardon ? Qu'est ce que ça a avoir la dedans ? " Je ne vois aucun rapport entre se sont les loups sont capables et notre histoire. Au contraire, les loups ne se transforment qu'à la pleine lune, alors comment a t'il pu garder sa forme lupine chaque jour ? Un métamorphe ? Une créature du malivor ? Non il m'a bien dit être un garou. Par respect de ses propos, je ne pose pas la question. Je me renforgna jusqu'à ce qu'il évoque tout ses souvenirs passé et m'écroule devant lui par l'émotion trop forte, trop soudaine, par la réalité que je ne peux plus nier.
Sa blessure, l'utilme preuve, même sur sa peau humaine, elle a garder chaque forme, chaque traces particulières que le piège à laissés. Je redessiné chaque contour comme pour m'en imprégner, ne relevant pas le regard jusqu'à sentir le sien sur mien. Je suis incapable de soutenir son regard, c'est trop douloureux, tant pis si il n'arrive pas à le comprendre pour le moment. Je reviens donc dans le vide, vers cette forêt que je vois d'un nouvel œil. Maintenant elle n'a plus cet espoir et se réconfort qu'elle m'apportait, les souvenirs sont ternis, abîmés. Un nouveau flot de larmes alors qu'il me parle de ce bijoux. Alors c'est ça, ce collier qui le rend humain ? Mais alors il n'est pas un garou, juste un loup humanisé par la magie ? Je comprend rien, j'ai juste l'impression de ne plus rien avoir du tout.
A nouveau il me demande de garder mes interrogations, de juste accepter les choses pour le moment. Ça m'énerve, mais en même temps je suis trop lasse et sonné pour le montrer, pour me battre. "Non, je veux plus rien avoir à faire avec elle ! Laisse moi. Tu ne veux pas répondre à mes questions, soit. Mais laisse moi digérer tout ça d'accord ? " Je veux être seul, j'ai besoin d'être seul, besoin de réfléchir, besoin de prendre du recul, d'analyser. Pas d'une balade dans une forêt qui me renvoie toute la douleur de sa perte, toutes ses nuits à le chercher, toutes les punitions de mes fugues, de me prendre l'odeur similaire de mon ancienne maison partagée avec un loup qui n'en était pas un. " Laisse moi la journée. Retrouvons nous ce soir, disons vers dix-neuf heures au réfectoire. " Fébrilement je me relève et sans même attendre sa réponse, je titube aussi vite que je le peux pour m'éloigner.
J'ai tenu debout jusqu'au cachot, le seul endroit où j'aurais de la tranquillité si Noé ne m'a pas suivie. Et mieux vaudrait pour lui, sinon je risque de lui montrer ce qu'on apprend au loup ici. Installé dans la cellule la plus lointaine, je commence à réfléchir à tout ça en jouant avec un cailloux qui traîne là. Si d'abord je le lance en l'air et le rattrape pour occuper mes mains, rapidement le jeu tourne à le serrer de plus en plus fort pour m'entailler la main. Je mets un temps à le réaliser et fini par le jeter aussi loin que possible pour ne pas attirer la blonde et attraper les chaînes pour m'attacher et ne pas être tenté de recommencer. Au final j'aurais passé ma journée là, seul à réfléchir. J'ignore comment mais Arthemis a une forme humaine, enfin si grâce à ce collier, mais comment marche t'il ? Et après tout, qu'il soit loup, ou humain, au final ça ne change rien à ce qu'on a vécu. Enfin si, mais à demi mesure. Mon ego de mon feeling avec une bête en prend un coup, mais il a toujours été là pour moi non ? Et puis sans se collier, comment aurait-il pu m'en parler ? On a été là l'un pour l'autre durant un an, au final si je le repousse maintenant, c'est peut être moi qui crache sur notre histoire. Je doit au moins le laisser s'expliquer, comprendre son point de vus. Mais pour ça faut qu'il accepté de me le donner…
Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept ! Sept ! Merde ! Le clocher de l'église vient de sonner les dix-neuf heures. J'ai absolument pas senti le temps passer et Noé doit m'attendre au réfectoire ! Bordel non ! Rapidement, j'attrape la clef laissée à portée de main et court au réfectoire. J'arrive la bas à bout de souffle sans même remarquer ma main, mon avant bras et mes vêtements marqués par du sang séché. J'inspecte du regard la salle, cherchant ce visage dans la salle et finit par le trouver, et me remet en route. " Pardons, j'ai pas vu l'heure. " Avouais-je en baissant le regard. Je dois avoir au moins dix bonne minutes de retard, si se n'ai plus, mon corps ne s'étant pas montré très coopérant à la course après une journée immobile et sans rien avalé si j'en crois les vertiges qui me traverse et me force à me retenir contre le mur. "On va manger ? " J'ai absolument pas faim en réalité, mais si j'avale pas quelque chose, mon corps va finir par me lâcher et j'ai aucune envie de me réveiller encore une fois à l'infirmerie !
Hors RP : Coucou mon Paulo ! Désolé d'imposer la pause de toute la journée, mais je pense que sinon Castiel se serait montré de plus en plus agressif et mauvais et ne l'aurait pas digéré plus tard… La au moins tu vas avoir un "ami" plus à l'écoute ! Si jamais Noé ne compte pas se pointer à la cafétéria, ou n'aurais pas attendu avec son retard, hésite pas à me le dire je changerais pour un Castiel qui reste à attendre devant la cafétéria jusqu'à sa fermeture (comme ça au pire il se retrouveront quand Noé vient pour faire le ménage(chose qui peut être tout aussi intéressante au final ! ))
Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Sam 23 Juil 2022 - 11:35
En découvrant les pouvoirs de ce collier pour la première fois, je pensais que ça résorberait la distance entre mon frère et moi. J’avais tellement hâte de lui parler que je n’avais pas imaginé un instant le choc que ça pourrait faire au loup. J’ai vécu ma vie entière à le couver de loin dans le regret de ne rien lui dire. Et lui depuis tout ce temps ne c’était douté de rien.
Chaque explication restait veine, Castiel était fermé, obtus et ne voulait pas laisser de place à la moindre explication qui pourrait entraver sa vision imagée qu’il c’était faite de son ami loup. Je pense que marteler d’explication ne mènerait à rien de bon, pas dans l’état où était le garçon. Même s’il laissait parfois son côté bestial répondre pour lui, je sais que quelque part au fond il essaie de faire le vide.
Quand je pensais que la forêt nous aiderait à retrouver ce qu’on y avait laissé à l’époque, Castiel lui avait une tout autre idée de la suite. Il est encore hostile, son ton agressif, et c’est pour ça que j’acceptais sans broncher sa proposition. Il fallait qu’il se calme, et s’il voulait le faire seul, de toute façon je le retrouverais où qu’il s’enfui.
- De toute façon je travaille ici maintenant ! Tu vas être obligé de me supporter.
C’était une information peut être en plus à digérer. Mais je voulais qu’il sache que j’étais venu pour avoir quelque chose de plus durable cette fois. Je découvrais tout juste le potentiel de ce que je peux faire en tant qu’humain, je veux dire plus qu’un jour par mois, et ça laissait tout de même de beau projet en perspectives.
- Par contre je …
Castiel était déjà parti avant que j’aie le temps de terminer ma phrase. Mais j’avais encore tellement de chose à apprendre pour me faire à ces conditions d’humain. La première serait justement le temps que j’avais toujours estimé avec le soleil, sans posé dessus une notion chiffrée précise des minutes qui passent.
- Je n’ai pas de montre.
Jusque là je n’avais pas eu besoin de ça, mais pour mon travail que je commençais cette semaine, de toute façon il faudrait bien que je trouve un moyen d’avoir l’heure. J’avais prévu me trouver un téléphone, c’est ce que tout le monde utilise, mais il faudrait que j’aie déjà un peu d’argent avant d’envisager d’accessoiriser mon quotidien.
Du coup je me retrouvais tout seul devant cette forêt, mon frère était parti faire sa vie de son côté. Je m’assois un instant sur une souche d’arbre et soupire. Il a besoin de temps et je lui laisserai ce temps, mais il faudra bien qu’il comprenne que nous ne sommes pas toujours maitre de ce qui se passe autour de nous.
Je me rends compte que mon frère a été peut être surprotégé. On a tellement fait pour qu’il se sente en sécurité, qu’il n’ait pas à endurer la malédiction, et après qu’il arrive à contrôler son pouvoir. Castiel n’avait pas été confronté à la souffrance, ou trop peu pour s’endurcir comme un vrai loup solitaire.
De ce soupir, je ravale ma fierté et mes ambitions de formater mon petit frère. Je vais passer la journée à faire le tour de cette école où je comptais passer la plus part de mon temps. Il y a beaucoup de jeune, pas tous stables, mais je pense que c’est quand même un bon endroit pour mon petit frère.
Entrant dans la bibliothèque, je prend un livre sur les loups garou, essayant de trouver quelque chose d’intéressant pour Castiel. On voyait bien le loup sur la couverture, mais tout ce temps passé en loup où je n’ai jamais rien eu à lire m’avait laissé des lacunes certaines. Je me souviens de ce que j’avais appris à l’école, même si quelques mots restaient moins évidents que les autres à déchiffrer.
C’était surtout un livre d’histoire que je voulais, mais celui là ne semblait relater que des légendes. Je prends plusieurs livres différents, jusqu’à en trouver un qui parlait de ce sort ancien, celui de la malédiction lancée sur la famille. Je ne sais pas si c’était exactement celui utilisé, mais les effets semblaient similaires, il est écrit que le sort est très dangereux, et n’aurait pas été utilisé depuis des siècles.
Tout n’était pas à jour, mais ça ferait l’affaire, je m’arrange pour sortir le livre, et surveille l’heure sur la pendule de la bibliothèque. Il faudra que j’explique au louveteau que les rendez vous ponctué ça n’était pas naturel pour moi. Quand l’heure venait à poindre, je me dirigeais vers la cafétéria, en me demandant si le garçon serait là.
En voyant les étudiants se relayer pour manger, je ne pouvais m’empêcher de me demander s’ils avaient des bouteilles de sang pour les vampires, et des réserves encore plus rare pour d’autres créatures aux pouvoirs diverses. A première vue ça ressemblait à un endroit commun, bien que je n’aie pas connu beaucoup de réfectoire dans ma vie.
Les minutes passaient, mais mon frère n’arrivait pas. Je pense que je m’étais trompé sur la pendule de la bibliothèque, après tout je n’avais pas lu l’heure depuis aussi pas mal de temps. Mais quand je m’apprêtais à partir, Castiel arrivait, plutôt pimpant. Il semblait différent de tout à l’heure, en tout cas dans de meilleures dispositions.
- L’heure …
Je reprends le mot que je lançais dans le vague, sans vouloir insister sur la difficulté que j’avais eu à mon tour pour me la procurer. Peut être qu’on ne devrait pas parler de ça, pas tout de suite. Mon frère montrait plus d’enthousiasme, et me parle de manger. Je retrouvais enfin un semblant de sourire, parce que j’avais très faim moi aussi.
- Tu sais quoi, j’ai une faim de loup.
Et sur ce trait d’humour involontaire, je me mettais à rire, content de ma connerie, et c’était surtout les nerfs qui se relâchaient d’un seul coup, comme si on allait enfin pouvoir commencer à avoir une conversation plus posée.
Castiel Mc Toruh
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Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Sam 30 Juil 2022 - 14:12
truk ft. [machin]
« Dans quel état tu es ? »
Le retard est loin d'être dans mes habitudes, sauf quand il s'agit d'emmerder Andromeda, mais dans ce cadre là c'est une autre histoire. La course jusqu'au réfectoire me paraît interminable, mes jambes ne coopérant pas complètement en même temps, tout comme mon corps me fera regretter mon action une fois terminé. Ma tête tourne et je galère à reprendre mon souffle pour m'excuser, mais au moins Noé est encore là. Quand il reprend ce mot en particulier, heure, je m'attend à me faire remonter les bretelles sévèrement, pourtant rien ne suivra, un moment de silence s'installe, et si je me sens encore plus honteux. Je ne peux clairement pas lui explique la raison de ce manquement, lui dire que je suis resté enfermé dans le noir toute la journée. "J'ai encore oublié mon portable dans ma chambre, et j'étais absorbé par mon activité, j'ai pas vus le soleil descendre." Je prie pour qu'il ne me demande pas mon activité, j'ai pas envie de lui mentir, bien que j'en serais déjà obligé si il découvre l'état de mes bras. A cette pensé, je tire inconsciemment sur mes manches pour bien les faire descendre sur mes mains et lui proposé d'aller manger avant que je ne tombe complètement en hypoglycémie. Je déteste le métabolisme du loup pour ça, avant je mangeais comme un oisillons, et pouvait sauter plusieurs repas sans en ressentir trop d'effet, où il se confondait avec les symptômes de ma maladie, faut dire que je tenais rarement debout de base.
La réaction de Noé me laissera dubitatif, une faim de loup, tu m'étonnes. Es-tu un loup humanisé ou un garou au même titre ou presque que nous ? Je souffle, me restreignant à lui poser la question. Je ne veux pas être invasif, mais je n'arrive pas non plus à m'ôter de la tête d'avoir été trompé, trahi, et sans explication comment comprendre ou bien même pardonner ? " Allons manger alors ! " Dis je en y mettant de l'enthousiasme, peut-être même un peu trop, non pas que je me force complètement, je me suis fait à l'idée qu'il était Arthemis, et je suis vraiment heureux de le retrouver, surtout qu'avec sa forme humaine, la communication sera plus facile encore, mais dans un sens, j'ai peur de ce que je peux apprendre, de savoir le réel font de sa pensée sur notre relation. D'apprendre que je ne suis pas aussi important pour lui que lui l'a été, et j'espère le sera toujours, pour moi.
Nous avançons vers les présentoirs pour nous servir, et alors que je tends mon bras pour m'emparer d'une assiette de tomate mozzarella, salivant déjà du goût du fromage, je remarque les tâches rouge-brunâtre sur mon pull. Merde ! Un entraînement, une écorchure, c'est pas comme si j'étais reconnu comme ultra maladroits… Sauf que, Arthemis sait que je ne le suis pas, rare ont été les fois dans la forêt ou je me suis abîmé de la sorte… Je continue d'avancer tout en essayant de trouver un probable accident, et prenant des plats sans réellement regarder ce que j'attrape. En cherchant une table pour nous deux, j'aperçois Brandon et passe lui remettre mon dessert comme à l'accoutumée. Je ne comprends pas que les cantinières ne le laissent pas se resservir avec sa maladie, alors que les vampires peuvent descendre autant de poches de sang qu'il le désire… Puis je fait signe à Noé de me rejoindre vers une table encore libre, un peu à l'écart pour que nous soyons tranquilles pour bavarder. "Bon appétit. " Déclarais-je avant de mettre une fourchette dans la bouche. Mozzaaaaa ! "L'f'omag' é l'vi ! " Repris-je la bouche pleine, avec une mine comblée d'en avoir dans la bouche, comme je le fais chaque fois que j'en mange. Alistair bénisse le jour au Andromeda m'a fait découvrir ce succulent met !
" Noé ? Si ce n'est pas indiscret, ou et qu'à tu fais de ton année ? " Demandai- je timidement, la bouche vide cette fois-ci. Encore une fois, j'ai pas envie d'être impolie, et pour tout dire, je sais même pas si j'ai envie de connaître la réponse dans le fond, encore une fois, elle m'effraie. Je déteste penser comme ça, mais je ne peux pas le nier, je suis juste un égoïste et jaloux par dessus le marché… J'ai pas envie d'apprendre qu'il s'amusait ailleurs, enfin si, je veux qu'il soit heureux c'est aussi indéniable, ce qui me fait peur, c'est que lui ai bien vécu notre séparation… Après tout, c'est lui qui m'a poussé à venir ici et est parti avant que je ne fasse demi-tour… Il voulait peut-être simplement se débarrasser de moi… Puis, il travaille ici maintenant, "tu devras me supporter" qu'entendait-il par là ? Et si il voulait qu'on ne se parle plus ? Mon regard se baisse alors que je repousse mon assiette. Finalement je n'ai plus vraiment faim, même pour du fromage, mon estomac est bien trop tordu par la peur et la contrariété…
Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Sam 13 Aoû 2022 - 11:18
Sans réellement savoir à quel heure mon frère arriverait, parce que j'avais encore des problèmes avec la notion de ponctualité et d'heure, j'avais attendu l'arrivée du loup dans une quiétude plutôt monotone.
Il débarquait un peu essoufflé, je le vois qui est fébrile et maladroit, ce qui ne correspondait pas au garçon avec qui j'avais vécu dans la forêt. Si je pensais que l'école l'aiderait à se renforcer, je ne pouvais que constater que ça avait rendu mon frère plus léthargique qu'il ne l'était.
- Tu as couru ?
Où est ce qu'il avait bien pu aller qui avait nécessité de se hâter pour revenir ici ? Je ne savais toujours pas comment entamer la discussion avec mon frère, alors je le laisse se faire à l'idée qu'on mangerait ensemble. Il semblait distrait mais enthousiaste, j'apprécie quand même le voir faire des efforts.
Je lui offre un sourire quand il renchéri pour dire qu'on allait manger et le suis pour l'imiter au service. Je ne venais jamais ici, mais je pense qu'après ça je pourrait le faire. Il suffisait de prendre ce qu'on veut, de demander à la cantinière qui nous offrait une assiette, ça paraissait simple et très bien organisé.
- Tout es si accessible. C'est agréable de se nourrir sans avoir besoin de chasser.
Même si l'instinct animal dominait, et qu'il ne posait pas d'entrave à la chasse, j'appréciais ce côté pragmatique de la nourriture facile. C'était surement l'humain en moi qui essayait de revenir en force à la surface.
Mon frère saluait la plus part des personnes sur place, je le regarde, content qu'il ait un peu d'ami, et fait un signe à ce sorcier à qui Castiel était parti donner à manger. Je les regarde de loin jusqu'à ce que mon frère revienne vers moi, et je lui pose la question.
- Tu le connais ? Il m'a aidé tu sais, à pouvoir rester ici.
Je montrais en le sortant de sa cachette le collier que j'avais autour du coup, pour faire comprendre au louveteau que c'était son ami qui avait fait ça. ça avait l'air d'être une grande famille ici, et j'étais encore un peu étonné par cette ambiance qui régnait dans l'école.
On s'assoit et j'observe mon voisin s'empiffrer de fromage. Encore un trait plutôt humain, mais d'une certaine façon c'était une bonne chose que ça soit son côté prédominent. Moi j'avais pris une grosse part de lapin sans beaucoup de garniture autour. Le petit gibier et le poisson c'était ce qui nous nourrissait le plus souvent dans la foret.
- Excuse moi ? J'ai rien compris.
Je lui fais répéter sa phrase qu'il avait dite la bouche pleine avant qu'il ne m'interroge sur l'année écoulé. S'il s'était mis à croire en l'idée qu'on c'était quitté quand j'étais son loup, le garçon voulait comprendre comment on était arrivé à cette situation. J'arrache un bout de lapin avec mes doigts en mangeant tout de même de façon que je voulais essayé de garder propre.
- Je suis resté là bas. J'ai essayé de me faire à cette idée que c'était la meilleure chose pour toi.
Quand le directeur avait récupéré mon frère, j'avais essayé de faire mon deuil, en imaginant que tout ça ne serait que bénéfique. Moi je ne pouvais pas vivre parmi les humains, mais ça Castiel était encore trop jeune pour se rendre compte du sacrifice que je faisais.
- Saltzman, je l'ai rencontré la nuit où j'étais humain. Il a dit que tu serais protégé ici. Mais j'ai toujours gardé un vide en moi.
C'était cet instinct de loup, ou peut être juste de grand frère qui m'avait poussé à le retrouver. Je ne pouvais pas lui expliquer ça, je ne savais même pas comment me l'expliquer à moi même. Pourtant j'essayerais d'être au plus franc avec le blond.
- J'ai marché jusqu'ici, pendant des semaines j'ai parcouru les bois, les villages. Je ne sais pas comment dire ça, je n'avais pas de carte, pas de boussole, mais je savais au fond de moi que je devais être ici.
A ce moment j'arrache alors un bout un peu plus conséquent de ma viande pour l'a manger en rosillant autour de l'os que j'aurai mangé si j'étais sous ma forme de loup. Je souris avant d'attraper ma serviette pour la passer autour de ma bouche, observant d'autre faire ça autour de nous.
- Ce qu'il faut que tu comprennes, c'est que je n'ai pas planifier tout ça. Personne ne se moque de toi. Dans mon plan, j'aurais du rester loin, tu aurais grandis sans moi, comme un humain, paisiblement sans te poser de questions sur tes origines.
Castiel Mc Toruh
Membre Épileptique à la pleine lune
Avatar : Chace Crawford Messages : 1048 Date d'inscription : 22/03/2020 Age : 21 Localisation : A la SBS ou dans la forêt
Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Dim 21 Aoû 2022 - 13:57
Do you remember me ?
Arrivée à destination je m'excuse de mon retard, bien content que celui qui fût mon loup ai pris la peine de m'attendre. " Oui, je … je voulais pas que tu penses que je viendrais pas… écoute, je suis désolé pour ce matin, ma réaction était… vive. Sûrement disproportionné pour toi. Mais, ce qu'on a vécu ensemble, ça représente tellement pour moi. C'est difficile pour moi de découvrir qu'il y a un homme derrière l'animal…" Voilà au moins les choses sont dites, j'espère seulement qu’il comprendra à quel point les moments que l’on a passé ensemble sont important pour moi, ce qui fait que la nouvelle est plutôt compliqué à encaisser.
Nous finissons par aller se servir, et je m’amuse de la réaction du jeune homme. C’est assez drôle, j’avais eu la même réaction à mon premier repas ici. Un en de chasse et de cueillette, puis même à la ferme, la nourriture n'avait jamais été aussi abondante et diversifiée. C’était troublant au début, surtout le gaspillage que cela doit engendrer… ” On s’y fait vite tu verras, mais le plaisir de la chasse te titilleras aussi ! “ Oui, bien que je n’ai jamais été capable d’achever le gibier que nous pourchassions, heureusement que Artémis était là pour le faire, la traque, la course, la balade dans la forêt me manque. Bien sûr, l’idée de le faire pour l’amusement lors de mes joggings m’a traversé, mais sans lui, c’était plus douloureux qu’autre chose…
Avant de trouver une table, je passe donner à Brandon mon dessert, petit rituel que nous avons depuis un moment maintenant. A mon retour vers le brun, je hausse les épaules pour lui répondre. ” Pas vraiment, je lui donne juste mes desserts, le pauvre à besoin de sucre et les cantinières ne le laissent pas prendre plus de désert. “ En revanche je fronce les sourcil quand il m'avoue que c’est grâce au sorcier qu’il peut rester ici. ” C’est lui qui t’as fait ce collier ? “ Je préfère m’en assurer alors qu’une idée malsaine ne me vient à l’esprit. Pourquoi ne pas demander à Brandon si Noé est Noé ou un Arthemis versions Homme. Je sais que je ne devrais pas, c’est à lui seul de me révéler ce secret, seulement, j’ai besoin de réponse pour avancer…
A table, je me jette sur mon assiette par gourmandise pour le fromage qu’elle contient, et ne manque pas de l’exprimer, riant de l'incompréhension de mon interlocuteur. La bouche encore pleine, et riant toujours, je pique une tranche de mozzarella avec ma fourchette avant de la mettre dans sa bouche. Peut être que pour lui aussi le fromage sera une révélation. Une fois mon fou rire et ma bouche terminé, je répète : ” Le fromage c’est la vie ! Depuis qu’Andromeda m’a fait découvrir ça, je ne peux plus m’en passer. En plus c’est inimaginable le nombre de sorte qu’il y a ! “Il me tarde d’en découvrir le plus possible d’ailleurs. Mais pour le moment, je recentre le sujet sur lui, essayant de le guider vers les explications que je désire.
Sa réponse me brise le cœur un peu plus. Chaque nuit je retournais là bas, l’appelait et le cherchais pendant des heures. Si il y était, pourquoi ne m’avoir jamais répondu, pourquoi m’avoir laissé dans la douleur sans possibilité de lui dire au revoir ? Mon regard s'obscurcit par la douleur de cette révélation, alors que je laisse ma fourchette retomber sur mon plateau, la colère commençant à bouillir dans mon sang. Pourquoi ne pas m’avoir répondu ? parce que c’était mieux pour moi ? Et en suoi hein ? L’envie de lui hurler dessus, de l’attraper et de le secouer me prend sévèrement, pourtant je continue de l’écouter pour tenter de comprendre sa version de l’histoire. Et en le voyant s’en prendre à sa viande comme un sauvage, je fini par lui aarrachet l'assiette pour la couper avec mes couverts, y passant mes nerfs au passage avant de lui rendre en lui mettant sa fourchette dans les mains.
J’ai beau y mettre du mien, l’écouter attentivement, je trouve rien qui justifie les choses, trois mois à m’ignorer et il revient vers moi sans autres raison que le manque ? Alors oui, peut être que l'arrêt forcé par Alaric de mes recherches à jouer pour qu’il réalise enfin que je lui manquais, et qu’il lui a fallu sept mois pour trouver ce bijoux, mais cela n’arrive pas à me calmer. Puis c’est quoi cette histoire d’origine ? ” Mes origines ? Je les connais, pourquoi je m’en poserais des questions ? Et si tu fais référence à mon côté calice, personne ni aucun bouquin n’a de réponse ici de toute façon. ” La tristesse prend place sur colère alors que je pense à ma famille que j’ai tué lors de ma première transformation. ” En revanche, celle que je me pose, c’est que si tu as rencontré monsieur Saltzman sous ta forme humaine, pourquoi ne t’a t’il pas proposé de venir à l’école, toi aussi ? “A moins qu’il l’ai fait, mais que Noé ait refusé, ce qui expliquerait aussi la punition quand il a découvert que chaque nuit je partais à la recherche du loup dans un sens. J’ai est marre, je comprend rien, les réponses ne m'amènent qu'à plus de questions ou d'incompréhension au final…
Je repousse mon plateau, j’ai absolument plus aucun appétit pour le moment, tant pis si une crise d'hypoglycémie m’emporte, qu’elle le fasse, rapidement et définitivement, ça m'arrangerait ! En tout cas, je le sens sincère dans ses propos, peu importe le fond de ses raisons d’agir de la sorte, il a fait ce qu’il pensait le mieu. Je dois arrêter de lui en vouloir, même si ses actions me font mal et m’ont blessé. Accorder le pardon, et accepter son point de vue, aussi flou soit-il. ” Laisse tomber, aujourd’hui tu es là, sous… Humain, on verra bien si on retrouve notre complicité. “ Murmurais-je avec espoir, bien que j’ai l’impression que ce malaise, que ma colère vont pas se dissiper demain…
Avatar : Robert Sheehan Messages : 1021 Date d'inscription : 03/04/2020
Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Sam 3 Sep 2022 - 1:18
⋆ Dans quel état tu es ⋆ Ft. Le distributeur de dessert et son frérot caché
Cafétéria de la Salvatore High School. Une ombre souple de noir et de pastel vêtue s’immisça dans la file d'étudiant qui avançait vers le self. Brandon s'empara d'un plateau et de couverts, et fit glisser le tout sur les rayons métalique. Il se pourlécha les lèvres devant la vitrine. Miam, miam, miam. Les tomates étaient bien rouges, et la mozarella coulante, et ça flairait bon le lapin cuit. Certes, c'était un repas scolaire, mais de la nourriture pour vampire et garous malgré tout, et ça suffisait à faire saliver l'ex gamin des rues. Mais, plus que les plats, son regard était attiré par les desserts...
Il y avait sans doute de l'affectif là dedans. C'est que, à bien y penser, le pastel, l'acidulé, le sucre glace et tout ce qui inspirait du bonbon au junky ne faisait qu’amener à son cerveaux des images de douceurs qui n'avaient en commun avec les desserts que leur forme candides, leur couleurs arc-en-ciel, et l'immense bien être qui en résultait.
Il venait de placer une coupelle de crème brûlée dans son plateau qu'un frisson glacé le figea, sa main tendue au dessus d'un petit carré de brownies. Brandon leva les yeux. Par dessus le comptoir, une matrone au visage porcin et qu'il imagina baptisée d'un nom ingrat à consonance germano-polonaise le regardait. Fixement. Le gourmand ravala sa gourmandise d'une grosse déglutition, lorsqu'un bruit de flambée soudaine retentit en cuisine. Le temps que l'imposante femme ne détourne les yeux, le délinquant avait disparue, ainsi qu'une portion du chocolaté.
Hé, hé, hé! Fier de son coup et libre comme le vent, le sorcier se dandina gaiement entre les étudiants flanqués de leurs plateaux. Sa marche était une danse volatile et joyeuse. Il sourit suavement à un jeune homme impressionnable qui ne vit pas son pot de gelée disparaitre de son assiette, tournoya sur lui même en levant haut son plateau-repas au moment où un couple de copine passaient, récoltant une pomme qu'il fourra dans l'ample poche de sa manteau au passage, puis s'inclina auprès d'une table de bavardes auquel il souffla un potin absurde le temps de subtiliser une briquette de jus d'orange d'un mouvement habile du pan de sa veste... Et il termina son ballet en se laissant tomber à un bout de table désert, les diverses poches de son fourre-tout plus pleines, et une paire de lunettes de soleil sortie d'on ne sait ou posée sur le nez.
Brandon ne manquait assurément pas de nourriture à l'académie. Mais il y a des habitudes qu'il n'était pas prêt de perdre, son gout pour le larcin par exemple, aussi ne s'étonnerait-on plus de constater que, où Brandon passait, des entremets disparaissaient.
Il sirotait sa briquette de jus d'orange en observant l'horizon à travers ses verres teintés quand un baraqué s'assit à côté de lui. Ils se saluèrent avec un checks des poings. Ainsi à l’abri des regards passèrent billets pliés en quatre et sachet d'épices illicites. Aussitôt le lycan avait-il eu sa marchandise qu'il retourna à sa table, et le dealeur à sa briquette de jus de fruit en guettant la venu d'un éventuel nouveau client. Sluuuurp...
Arriva alors la silhouette reconnaissable du petit Castiel. On n'aurait jamais pu imaginer plus serviable et généreuse créature que lui. C'est que, ça avait du se passer à peu près comme ceci, d'après les souvenirs confus du junky : ce devait être il y a quelques années, lorsque vaquant à sa danse habituelle, il avait chouré son dessert au lycan tout juste débarqué à l'école. Surement que la lune était bientôt pleine pour mettre ses sens en alerte, ou était-ce lui qui était trop vaseux de ses prises médicamenteuses, toujours est-il qu'il avait été surpris sur le fait et en avait fait tombé son butin à ses pieds. Dont quelques sachets de sucres qui n'en n'étaient pas... Aïe! Bran s'était arrangé de la meilleure façon qu'il connaisse.
Il était tombé à genou, avait pris son regard de junky battu, et gémit son infortune. C'est que, il avait ab-so-lu-ment besoin de sa dose - de sucre! - à cause d'une... carence qu'on ne prenait évidemment! pas au sérieux, et ce serait bien ignoble de le blâmer pour ça. N'est-ce pas?... L'autre avait observé son teint blafard, ses cernes profondes, et sa lèvre tremblante. Et il l'avait laissé filé. Après l'avoir aidé à se relevé. Et à ramasser ses affaires... même ses sachets de sucres-qui-n'en-n'étaient-pas? Sans poser de question. Brandon n'avait pas compris à ce moment là à quel animal il avait à faire, et que ce dernier reviendrait le voir... pour lui remettre son propre dessert. Une fois. Puis deux. Puis trois...
Ainsi Brandon accueillit le châtain en ouvrant grand ses bras avec toute la mansuétude qu'un dieu doit aux fidèles qui l'adulent. Un type - du bonbon pour les yeux - qui l'accompagnait lui fit un signe. Brandon répondit d'un clin d’œil faussement aguicheur par dessus ses lunettes - pour sûr qu'un certain prof de chimie en aurait fait une syncope, mais on ne changerait pas un charmeur professionnel. Ça n'était jamais que l'expression de son tempérament sociable et joueur. Alors le jeune loup - bonbon pour les yeux numéro deux, et servile avec ça! - s'inclina et déposa devant lui son offrande. Les yeux du sorcier se mirent à reluire de délice. Il joint les mains de gratitude et inclina bassement la tête. Bénit soit les Castiel et leur naïveté excessive!
-Спасибо! Aligato! Danke! Les dieux païens Baklava, Dorayaki et Apfelstrudel veillent sur toi en remerciement pour ton présent, Castiel McToruh!
Qu'il prononça en agitant une main avec l'air de bénir le dévoué. Le châtain s'en alla retrouver son ami. L’excentrique plissa les yeux en mordant dans son brownie. Tiens? Mais cette bouille mâle et un peu paumée nimbé de mystère, elle ne lui était pas inconnue en fait! Ne serait-ce pas un de ces clients de l'extérieur du bahut? Un de ceux qui l'aurait dépêché pour lui trouver un objet rare et magique, le genre qui le faisait s'aventurer dans l'Artillerie de l'école, malgré les soins de Saltzman pour condamner l'accès à l'endroit? Bah... L'autre tira de son t-shirt un collier qu'il exhiba discrètement sous le nez de l'autre. Brandon baissa brutalement ses lunettes. Oh, Oh! Mais bien sûr! C'était l'homme-loup venu le trouver pour lui quémander un objet capable de briser sa malédiction de lycanthropie invers-
Une nouvelle silhouette se glissa à ses côtés. Sous la table, on lui tendait un nouveau billet... Les distractions du moment s'en étaient allées - hé?! et les yeux curieux de Bran les retrouvèrent à quelques tables plus loin où le plus jeune avalait son fromage comme si sa vie en dépendait sous le regard amusé de l'autre. Il les observa quelques secondes, hésitant à céder à l'envie de les épier d'avantages, puis...
Bon! C'est pas tout ces filouteries, mais Brandon Rodriguez avait un business à faire tourner!
[HRP : Tel un démon : on invoque mon nom! J'apparais... Faite pas attention à moi. Je ne faisais que passer. Retourne dans le décor d'un rp qui ne le concerne que le temps de répondre à un échange de dessert et quelques bêtises. ]
Sujet: Re: Dans quel état tu es [Castiel] Sam 3 Sep 2022 - 10:14
Satisfait de retrouver mon frère à l’heure prévue, même si je ne me rendais pas compte que l’horaire avait été dépassé, je le suivais jusqu’à cette plateforme d’échange de nourriture. Je découvre avec enthousiasme l’aisance avec laquelle chaque étudiant pouvait manger à sa faim, enfin, tout le monde à priori sauf le drogué du sucre.
Castiel était passé apporter son dessert à l’homme qui m’avait fait mon collier. Je toise la scène sans m’approcher, mais je vois bien que le sorcier est comme tous les sourciers, totalement barré. D’ailleurs il ne fallait pas être très malin pour voir que ce dernier récupérait du sucre à toute les tables. Si on ne lui en donnait pas, peut être qu’il y avait une raison ?
S’il m’avait aidé, ça n’était pas pour autant que je ferais d’avantage confiance aux sorciers. Ils sont vils et n’aspirent qu’à leurs plaisirs personnels. Mon frère avait l’air surpris quand je lui dis qu’il m’avait aidé, pourtant je n’aurais rien pu faire sans le dessein d’un sorcier qui avait besoin d’un échange en règle.
- Ne fait jamais confiance à un sorcier, aussi charmeur soit il en apparence.
Dans une école, c’était surement pire encore, chacun se fie aux autres sans se rendre compte de la cruelle menace des arcanes. Mais je n’aurais pas eu besoin de vivre tant d’années sans mon frère si la sorcière n’avait pas existé.
- J’avais besoin de quelqu’un pour ce collier. Mais si c’est la magie qui a défait le sort, c’est bien la magie qui reste à l’origine de tous nos malheurs.
Il était trop jeune à l’époque, maintenant le petit loup avait grandi. Je dévisageais son ami sorcier, ce dernier avait plus de malice en lui qu’un troupeau d’hyène affamée. Ça n’est pas le sucre sa drogue, mais bel est bien l’adoration de sa propre personne. Je vois le visage du sorcier qui se réjouissait de toute l’attention que lui portait mon petit frère, et je ne l’avouerai jamais, mais j’étais jaloux de ce qui venait de se passer.
- La prochaine fois échange au moins, un dessert contre ce fromage que tu aimes tant.
Au moins le garçon profitait tout de même de certains plaisirs simples de la vie. Je me réjouis de le voir manger son fromage, même si chaque bouchée aussi délicieuse soit elle ne l’empêchait pas de se poser toujours autant de question sur ce qui avait pu se passer.
Castiel n’arrivait toujours pas à comprendre que j’étais un loup avant toutes ces années, et que ma venue à l’école avec lui aurait été terriblement compliqué dans les mêmes conditions. Je n’avais même pas moi-même songé à venir ici avant que le vent me porte jusqu’au seuil de l’école.
- C’est une école, pour adolescent. Je suis trop vieux, et puis, qu’est ce que le professeur aurait pu faire d’un loup dans son école ? Tu voulais qu’il me construise une niche dans le jardin ?
Avec un peu de difficulté, j’essayais de faire assimilé à mon voisin lupin que si j’ai passé ma vie à superviser la sienne de loin, il n’avait pas le droit de me considérer comme une peluche. Je n’aurais pas pu vivre dans son école avec lui, comme un chiot qu’on emporte et qu’on choie lorsqu’on a besoin de tendresse.
Je suis d’ailleurs un peu déçu de constater que mon frère était d’un égoïsme pur. Il me reproche de l’avoir abandonné, il ne parle que de lui, de ce qu’il ressent, sans jamais une seule fois imaginer ce que moi j’avais pu ressentir. Je lui attrape le poignet, un peu en colère contre lui, m’apprêtant à le sermonner sur son attitude.
- Regarde toi tu …
Quand je m’apprêtais à lui dire qu’il était devenu quelqu’un d’égocentré sur ses petits sentiments personnels, je remarque les traces sur son bras lorsque sa manche se trouvait un peu remontée suite à mon mouvement.
Je le toise, le regard à la fois sévère et mêlé d’incompréhension. Si j’avais cru que l’école lui serait bénéfique, je me rendais compte que je m’étais lourdement trompé, et que le garçonnet était peut être plus heureux quand on était juste tout les deux dans la forêt.
- C’est toi qui à fait ça ?
Il n’était pas capable de faire du mal à un animal, alors comment pouvait-il se blessé tout seul ? Les décisions que prenait le loup étaient loin de ce que j’avais imaginé pour lui. Je reste un peu plus silencieux, remontant la manche de Castiel pour observer l’étendue des dégâts.