Dans quel état tu es [Castiel]

Il ne c’était pas passé tant de temps que ça depuis que Castiel avait pris la route de l’école Salvatore, pourtant en le retrouvant aujourd’hui, j’avais l’impression de ne pas retrouver le frère que j’avais laissé. Si moi j’avais été impatient de ce moment où je pourrais parler enfin avec le jeune loup de toutes ses années de silence, je n’avais pas un instant essayé de me mettre à sa place.

Pendant que le garçon procédait à son rite dinatoire, je l’observais, un peu circonspect de voir qu’il nourrissait un sorcier sur ses réserves. Le loup est un animal de meute, mais aucun sorcier ne fera jamais partie d’entre elle, aussi euphorique et jovial soit-il.

- Tu as vécu pourtant avec moi ces années de chasses. Tu devrais être satisfait de manger à ta faim.

Castiel pensait aux autres avant de penser à lui, ce qui pouvait être mignon quand on était juste tous les deux, qui devenait moins flatteur en le voyant ployer devant un sorcier. Je me souviens très bien de nos moments privilégiés, et il n’avait pas besoin d’en dire plus pour que je comprenne à quoi il pensait à cet instant.

- Je veux dire par là que tu as connu cette époque, alors tu devrais manger pendant que tu le peux. Faire des réserves en te disant que rien est acquis.

L’école surnaturelle prônait l’égalité des chances pour chacun, c’était même une des raisons pour laquelle j’avais laissé le professeur emporter mon frère sans rien faire pour le retenir. Je me demandais aujourd’hui si j’ai eu raison de le laissé partir, c’était un tout, ce mélange d’incertitude, de doute et d’incompréhension du moment qui faisait que le ton montait.

Si j’avais tant rêvé de retrouver mon frère, j’étais en train de regretter amèrement ces mots qui n’étaient absolument pas ceux de mes visions endormies. Mon frère qui courbe l’échine devant ce sorcier, et qui tient tête à la seule famille qu’il lui restait, peut-être parce qu’il savait au fond de lui que je ne pourrais jamais lui en vouloir.

- Si je suis là c’est pour toi, que tu le veuille ou pas.

Ma main sur son poignet, découvrant lentement son avant-bras, je toisais le loup d’un regard sérieux. Qu’il en soit conscient ou pas encore, j’ai un ascendant sur lui qu’il devra apprendre à tolérer.

Je me battrais jusqu’à la mort pour mon frère, m’opposant à quiconque ferait du mal à la seule famille qu’il me restait. Je n’avais juste pas imaginé que celui qui lui ferait le plus de mal serait lui-même. Je le dévisage, conservant ce contact sur son poignet quand il essaie de partir jusqu’à ce qu’il repousse ma main violement.

- Tu ne pourras pas fuir éternellement.

En lançant un regard plutôt sévère à son ami sorcier qui bien sûr n’avait rien loupé de la scène, je me levais à mon tour pour suivre mon frère. Il avait surement besoin de temps, et je lui en donnerais, je sais qu’on arriverait pas à tirer un trait sur tout ça, et faire comme si rien n’avait d’importance, mais je n’avais pas spécialement d’intérêt à rester seul ici.

Mon plateau n’avait quasiment pas bougé, mais l’appétit n’était plus vraiment au rendez-vous. Dans d’autre circonstance j’aurais pu en faire profiter l’ami drogué du sucre, il faudra surement du temps pour accepter les termes de cette amitié avec mon frère. Je laisse mon plateau à côté de celui de Castiel en continuant de le poursuivre.

- Montre-moi ta chambre, j’aimerais voir où tu vis.

Si mon frère avait un caractère buté, moi aussi, surement le gène teigneux des loups. Le ton de ma voix était redescendu, et je soupire en comprenant bien que c’était trop pour lui, trop vite, trop soudain.

- Je te raccompagne, et je m’en vais. Je veux juste voir.

Mon arrivée dans l’école serait vraisemblablement salvatrice pour mon petit frère. Je ne m’étais pas rendu compte que je l’avais laissé seul pendant si longtemps qu’il avait pu s’affaiblir, se laisser distraire par ses autres camarades. Quand le professeur m’avait promis que Niel serait mieux à l’école que dans la forêt, je l’avais bêtement cru.

Aujourd’hui je me retrouve en train de manger avec un presque inconnu, qui se retranche derrière la facilité. Je me doute bien que s’il donne son dessert, en plus du fait de vouloir aidé son prochain, c’est que le garçon à peur, pas forcément du sorcier, mais peur de décevoir, peur d’être abandonné, comme je l’ai moi-même abandonné.

- Je veux juste que tu manges et agisse pour toi. J’irai parler au sorcier, c’est la dernière fois que tu lui apportes à manger.

Si je lui apporte un dessert, ça sera pour lui retourner sur la tête. Personne n’avait le droit de raquetter mon petit frère, et même si ce Brandon m’avait été d’une grande aide jusque là pour ma transformation courante, je ne pourrais pas le laisser abuser d’un loup trop timide pour se défendre.

Les choses changeraient ici, dans l’école, un nouvel homme d’entretient est dans la place et il compte bien faire un peu de ménage ! J’apprendrais à parler avec Castiel, parce que si notre première conversation n’était pas celle que j’espérais, on aurait désormais du temps pour s’apprivoiser.

Le louveteau après avoir pris la mouche une fois encore décidait de fuir … une fois encore. Je lui emboite le pas jusqu’aux chambres, lui demandant de me montrer où il vivait. Ça me tenait à cœur de faire un dernier état des lieux sur la vie de mon frère, même si je remarque rapidement qu’on est pas forcément au bon endroit.

- Niel, arrêtes tes bêtises. C’est le dortoir des filles ici.

M’occupant de l’entretient et du ménage, la première chose que j’avais du apprendre c’était à me diriger dans l’école. Je ne comprenais pas bien pourquoi Castiel m’emmenait ici, et encore moins pourquoi il entrait dans une chambre pour se cacher derrière cette fille. Je pénétrais également dans la pièce en dévisageant la demoiselle.

- Je m’appelle Noé, enchanté …

Je toise la blonde en cherchant encore à savoir dans quel aventure avait voulu me conduire mon petit frère. Ça n’aurait pas été plus simple de juste me montrer sa chambre à lui, je l’aurais laissé tranquille après ça … Il était caché derrière la femme de stature assez fière et imposante pour que je sente qu’elle n’était pas humaine. Je fais un signe avec deux doigts au loup derrière pour qu’il revienne.

- Excusez-nous, mon petit frère c’est trompé de chambre visiblement.

Il restait difficile de cerner cette personne qu’était devenu mon frère. Il reste tantôt renfermé, timide, ou juste introverti, un peu mal confiant surement, et tantôt le loup surgit, et il prend la confiance, juste un peu. Je souris quand il m’explique de façon autoritaire que je n’irais pas parler à son ami Brandon.

Je ne renchéri pas, parce que déjà le garçon se levait pour quitter la table. De loin je préférais voir mon frère se battre pour défendre ses convictions que de s’enfuir comme un lâche devant ses doutes. Sans lui laisser vraiment le choix, du moins, il ne me repousse pas non plus, pas pour l’instant, je suis Castiel jusqu’à une chambre qui ne devait certainement pas être la sienne.

Entrant dans la chambre comme s’il était chez lui, il va se cacher derrière une jolie blonde qui ne semblait pas surprise de son geste. Je ne sais pas qui elle est, mais certainement quelqu’un d’important pour mon frère qui affirme ne jamais s’être trompé de chambre. Je sais ce qui se passe entre les humains de sexes opposé, même si je n’ai aucune expérience dans ce domaine, c’est la même dans la nature.

Tout en restant poli devant son amie, j’aurais voulu que Niel m’explique ça, j’étais content malgré tout qu’il me présente ses amis. Je restais à observer la blonde et nous excusant du quiproquo quand le loup derrière elle bondi en laissant son sang de loup grimper à l’intérieur de ses veines.

Est-ce que je devais me réjouir de voir Castiel embrasser sa nature profonde ? J’ai toujours été plus loup qu’humain, de toute ma vie vécue, je pense avoir passer plus de temps dans un corps à fourrure que celui que j’arbore actuellement. Ce même corps que mon jeune frère s’appliquait à redessiner de son poing martelant sur mon visage.

Il baragouine quelque chose d’incompréhensible, et je mets ça sur le fait que je ne suis pas tant familier au langage que ça. Si je sais parler, mon éducation actuelle ne me permet pas de saisir chaque fois le sens des conversations distinguée. Pourtant ce que je saisi, c’est sa colère quand il avoue avoir tué sa sœur.

- Tu ne sais rien !

Castiel était déjà épuisé après quelque coup, cette école le ramollissait clairement. Je l’attrapais d’une main tendue par les cheveux que je tiens dans une poignée fermée pour avoir une certaine emprise. Je le regarde dans les yeux sans me préoccuper de la femme qu’on avait laissé derrière.

- Tes parents, ta famille, ne sont pas ceux qui t’ont élevé.

De mon autre main j’essaie de maitriser son poing devenu plus faiblard. Je le tourne pour qu’il soit lui-même dos au mur, et m’appuie de mon coude sur ce même mur. Je le regarde dans les yeux, et quand il essaie de dévier mon regard, je continue de maintenir la direction de son visage avec ma main solidement arrimée dans ses cheveux.

- Je suis ton frère, que tu sois d’accord ou pas, plus tôt tu t’y feras, et plus vite on pourra passer à la suite.

J’aurais du dire à ce professeur Saltzman de lui parler de sa famille, on n’en serait pas la cette fois. Tout ce que je voulais, c’était retrouver mon petit frère, mais pas comme ça. Retirant ma main de ses cheveux, je viens cogner mon poing dans le mur à côté de sa tête, laissant une emprunte de mon passage dans cette chambre.

- De quelle famille tu crois tenir ta force de loup ? Ta défunte sœur Ariel, est ce qu’elle avait des crocs ?  

Mon frère était tout ce qu’il y avait de plus buté, et quoi qu’il en pense, ce trait de la famille aussi il le tenait bel et bien de notre paternel qu’il n’a pas eu le temps de connaitre. Je n’arrivais à rien avec ce jeune loup, mais j’espérais qu’après sa colère impétueuse j’aurais le droit à un instant de calme un peu plus réfléchi.

Comme c’est ce qu’il attendait, je me battais avec lui, pour l’instant de façon inoffensive ou presque. Essayant de l’immobiliser plus que de lui faire mal, je voulais arriver à le faire réagir quand sa blonde se mêlait à nos histoires. Elle écartait Castiel avec une facilité déconcertante et je me retrouvais rapidement face à un adversaire autrement plus coriace.

- Mêles-toi de tes affaires blondies.

Tout s’accélérait le temps de plusieurs secondes. La jeune femme se battait comme une tigresse et je devais passer en mode défensif le temps d’analyser si je devais l’abimer ou non. Je n’avais même pas encore eu le temps de me décider quand c’est mon frère lui-même qui arrêtait son amie en réclamant de se battre lui-même.

Je souriais, et le laisse revenir, commençant à aiguiser d’avantage mes sens. Le loup devenait plus hargneux, alors j’encaissais un peu plus, retenant moins également ma violence lorsque j’essayais encore de le plaquer. Ça ne donnait rien, parce que si je ne voulais pas faire de mal à mon frère, lui ne démordrait pas.

- Ils étaient bon, c’est bien pour ça que mère les a choisis, tu n’aurais pas dû te transformer, jamais.

En confiant l’enfant à cette famille inoffensive, ça aurait dû être différent, et pourtant à croire que l’instinct animal prend toujours le dessus. J’essaie d’arrêter les coups haletant du loup tout en lui révélant une vérité qu’il n’avait pas envie d’entendre.

- Au fond de toi tu as toujours su que tu étais différent d’eux.

Ce lien qu’on avait tous les deux, même quand je n’étais que son animal domestique, celui qu’il prenait pour un loup de compagnie, il ne pouvait pas savoir pourquoi à ce moment-là, et pourtant ce lien existait. J’essayais de l’en convaincre, lui et cette fille avec qui j’ignore pourquoi on partageait l’espace à cet instant.

Elle parle à Castiel comme à un enfant blessé, pas étonnant qu’il était devenu faible avec tous ces élèves à l’école qui le traite comme une créature fragile. Observant la suite, je vois Castiel briser le doigt de son amie sans ménagement. Je ne vois pas où il veut en venir avant d’observer la phalange du garçon prendre la direction de celle de la vampire.

- Quel est cette magie ?

Ça n’est pas la première fois que je peux observer les effets d’une malédiction sur la famille, pourtant je n’ai jamais rien vu de tel. Je m’approche d’eux en furie, et pousse la blonde avec force d’une pression sur son thorax pour l’éloigner et m’occuper de mon frère. J’attrape sa main dans la mienne et observe son doigt en essayant de le remettre dans l’autre sens.

- On va immédiatement te changer d’école, ça n’est plus un endroit pour toi ici.  

Castiel se cachait derrière la blonde qui n’avait pas l’air très surprise par la situation. Du moins elle ne se laissait pas faire, et se battait comme si elle devait défendre le louveteau. La situation devenait totalement anarchique, et en prenant du recul, aucun de nous trois ne devait réellement comprendre les circonstances de ce qui avait conduit à notre affrontement.

Je déteste me battre avec ou contre mon frère, mais il ne voulait absolument rien comprendre. Ce qui était certain c’est qu’il avait hérité du caractère têtu de la famille. En continuant de remuer la poussière de la chambre par des allez et retour de démonstration veine de force, on finissait par mettre sur la table le sujet qui l’ennuyait au plus haut point.

- Ta mère serait certainement triste si elle était encore en là.

Elle serait probablement perturbée à l’idée de voir ses deux garçons se battre. Elle aurait donné tout ce qu’elle avait pour épargner le même destin à Castiel, d’ailleurs elle l’a fait. Elle a abandonné ce qu’elle avait de plus cher, son dernier enfant à des inconnus pour le protéger. Je peste contre mon frère qui se plaint de la mort de ses faux parents, sans savoir que les siens n’étaient plus de ce monde.

- Nos parents, ceux qui t’ont donné la vie. Ils nous ont quitté il y a plusieurs années.

Autant d’année pendant lesquels je m’étais évertué à veiller sur lui. Jamais je n’ai pu évoquer ce passé avec mon frère, jamais jusqu’à maintenant. Castiel était assez grand pour entendre ce que j’avais à dire, mais était-il prêt à comprendre ? Je le repoussais avec une main contre son torse jusqu’à sa blonde.

- Personne n’est responsable de ce qui est arrivé. On ne pourra pas changer ce qui a été.

J’avais perdu assez de temps à chercher comment le protéger, et il était temps d’avancer, peut-être de faire des choix différents. J’étais venu pour mon petit frère, et je ne partirais pas sans lui. Si j’essayais de faire entrer dans sa tête qui j’étais, lui à son tour décidait de me faire partager une partie de cette vie qu’il c’était construite ici.

Quand il se blesse seul, je ne suis pas capable de comprendre ce qui se passait. Il a l’air tellement fier de sa connerie, et pourtant je le vois souffrir et crier de douleur, cette douleur qu’il venait de s’infliger seul en copiant celle de son amie. Je fronce les sourcils en haussant le ton, ça n’était plus un lieu pour lui ici.

- Qu’est-ce que tu as fait à mon frère ?

Je fonce sur la blonde en lui enfonçant mon genou sans ménagement au niveau de son abdomen. Je bondis sur elle, essayant de la plaquer contre le mur de la chambre de mon genou bien placé sans m’apercevoir que je pouvais faire mal à mon idiot de frère calicé. Je ne sais même pas vraiment ce que ce mot signifie, pas pour l’instant.

- Ça n’est pas parce que tu es une fille que je vais te ménager. Tu vas laisser Castiel hors de tes maléfices.  

En suivant mon frère dans cette chambre, je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais certainement pas à ça. Je ne sais absolument pas comment ce lien est possible entre lui et cette blonde qui ne m’inspirait pas du tout confiance. Si Castiel m’avait conduit ici, c’est qu’il avait ses raisons ? Pourtant il ne fallut pas longtemps pour que les hostilités démarrent.

Mon premier réflexe n’avait pas été celui de préservé le loup, je ne me rendais même pas compte qu’il accusait chacun des coups que je portais à la mégère aux yeux implacables. Mon frère n’entendrait pas raison, pas comme ça, pas tout de suite, mais je ne savais plus du tout comment agir avec lui.

- C’est pour ça que je t’ai dit de ne pas t’approcher des sorciers, même les hypoglycémiques au regard lubrique.

Je ne suis même pas sûr que son explication de calice tient la route, pourtant il a l’air de souffrir avec sa belle. Je reste un instant suspicieux, essayant de comprendre de quoi on était en train de parler avant que mon petit frère demande à sa petite copine de sortir. Je le vois si déterminé à la mettre dehors que j’en viens à me demander si c’était toujours le même Castiel chétif.

- Ne fait pas …

A peine je commençais à comprendre ce qu’il était en train de planifier que je sens tout mon être se préparé à transmuter. Je poussais le jeune loup d’une main pour le faire reculer, mais il avait déjà mon pendentif qu’il conservait fièrement dans le creux de son point. Je ne pourrais même pas parler en tant que loup, alors à quoi bon.

- N…i…e…l

Dans un grognement, j’écorche le nom de mon frère qui devait se réjouir de sa bétise. Il me faut un peu moins de deux minutes pour achever une transformation que je n’ai eu à terminer que trop souvent. La blondasse était partie, et j’avançais aux devant de mon frère pour venir le percuter avec ma tête en partant d’un geste ferme avant qu’il ne pose sa main tendre sur ma fourrure.

J’ai envie de lui mettre un coup de tête tellement je suis en colère après cet avorton, mais il se met rapidement à tomber sur moi, m’enlaçant comme à nos jours heureux. Je sens tout mon corps trembler et mes émotions deviennent plus limpides en laissant place à l’instinct de loup, l’instinct de frère.

D’une certaine façon, c’est plus facile de canaliser ses pulsions en temps qu’animal. Les humains parlent de pulsions animales, mais l’instinct ne laisse plus la place aux émotions. On agit sur l’instant, sans se poser de questions, juste parce qu’on sait que c’est ce qui doit arriver, et pas ce qu’on devrait ou pas faire.

Le garçon pleure, je sens le liquide lacrymal de son corps se déverser sur moi, et je viens apposer ma tête contre sa main qui n’attendait qu’à l’accueillir. Je le lèche un instant sur le dos de sa main, et je viens même mordiller cette même main quand il me traite de patate, joueur, pas du tout de façon colérique comme avant ma transformation.

Je crois qu’il a compris, du moins je retrouvais mon ami d’enfance, Niel, mon frère qui croyais avoir un loup de compagnie. Je mets ma pate contre sa poitrine quand il me raconte que c’était trop pour lui, et je reste appuyé contre son corps en l’écoutant gémir de façon pas forcément très compréhensible.

Pourtant je le comprendrais dans son état, même s’il ne prononçait que la moitié de chaque mot, c’était mon petit frère que je retrouvais. Je le laisse souffler ses états d’âme, montrant mon intérêt en levant les oreilles jusqu’à ce qu’il daigner poser mon pendentif au sol de façon nonchalante. Je détail l’objet avant de hurler assez doucement.

Qu’est ce qu’il veut que je fasse avec son truc au sol ? J’entends qu’il veut que je revienne demain, mais j’aurais du mal à reprendre forme humaine sans lui. J’attrape le pendentif dans ma gueule, et j’essaie de me déhancher en tordant ma tête pour arriver à le passer. La vérité c’est que je n’ai ce collier que depuis une semaine, et que je ne me suis encore pas entrainé à le perdre.

Es deux pattes offensive en direction du collier, je peste du regard avant de l’apprêter plus fermement dans ma gueule. Je viens retrouver mon frère pour le mendier d’un regard un peu déconfit en pressant le pendentif contre sa main. Il devrait m’aider à le remettre s’il voulait que je reparte d’ici sur deux jambes.