Deux corps au cœur d’une insomnie ♦ Sur le toit ♦ Andriel

Deux corps au cœur d’une insomnie

Andriel

La nuit calme, le ciel sombre, la lune qui rayonnent et les étoiles qui tentent de l’imiter. De longues inspirations me permettent de m’encrer dans le présent. Je sens les bras du loup se glisser autour de mes épaules. Une nouvelle inspiration, lente, longue, comme s’il s’agissait de la dernière. Je sens son parfum, il me permet d’oublier tout le reste. Elle a toujours eu un effet immédiat et souvent excessif. Me menant de la faim, a l’envie. C’est comme si elle avait régit mes instinct les plus primaires jusqu’ à présent. Je laisse mes épaules se poser contre lui et me laisse aller au confort de cette étreinte.

Quand je me regarde dans le miroir, je hais ce visage qui me dévisage. Étais-ce le projet initial de ce vieux fou d’Alaric… Quoi qu’il en soit en sortant de cette boite de torture, j’avais du tout déballer… tout dans les moindres détails, mon histoire, mes mensonges, et exprimer dans un même élan ces craintes de moi même qui m’oppressent désormais. Le plus surprenant dans tout ça ? Je lui ai tout dit, d’une traite, sans bronché tel un robot programmé. Le retour de mon humanité aura fait disparaître toute trace de combativité. Évidement il aurait pu me chasser de l’école, mon age en tant que vampire, mes expériences passées… Tout ce que j’avais pu caché et transformé en m’inscrivant dans cette école… Mais il faut croire que mon état est assez pitoyable pour l’en dissuader… Même si il faut l’admettre, c’est Castiel qui aura motivé sa décision finale. Lui et lui seul, comme la réponse à chacun de mes problèmes. Ce Castiel dont je sens enfin la présence, celui la même qui me rejoins au bord de ce toit. Comme une image en réponse à tout ce que nous avons vécu… moi qui l’entraînait dans ma noirceur, le voilà désormais près de moi, au bord du précipice.

Je frémis, a chacun de ses baisés. A chaque fois que je m’habitue, il accélère la cadence. Je sais ce qu’il essai de faire, et je ne peux qu’apprécier l’attention. Je cherche à me détendre, je tente de faire le vide, et quand ses doigts viennent torturer mes hanches mon visage ce permet un sourire tendre, qui paraît tellement inhabituel pour les muscles de mon visage. Son idée d’inversé les rôle me fait même émettre un petit rire. Certes mi amusé mi crispé, mais il n’en était pas moins un rire quand même. J’ouvris un instant la bouche pour lui répondre, et fut forcé de me ravisé lorsqu’un frisson me parcours de part en part au contact de ses crocs.
Je ne réalise pas sur l’instant, des dents, des crocs… Peut m’importe, je me laisse simplement aller un peu plus contre lui. M’abandonnant simplement dans ses bras, Ivre d’un air frais trop peu respiré et de ce lien qui nous unis. Ce lien que j’ai enfin accepté, puisque désormais je le laisser la plus part de mes mouvements depuis plusieurs semaines.

Une sensation étrange, une vague de chaleur presque brûlante, l’odeur du sang, pourtant ma première réaction fut de pousser un simple soupire en basculant ma nuque vers l’arrière pour lui laisser d’avantage d’espace !
Soudainement il s’écarte, laissant entre nous un espace qui me glace le sang. Je le regarde stupéfaite, sans comprendre avant de finalement portée une main intriguée a mon cou. Alors qu’il se confond en excuse, là je ne peux retenir un vrai rire. Amusée et attendrie par son attitude. Castiel, aussi loup qu’il puisse être, il faut croire que même la lune ne changera pas certains aspect de sa personnalité.

« Hé ! Du calme Cass... » Je passe ma main le long de son visage, en dessinant calmement le contour et en plongeant mon regard dans le sien. « Ce n’est rien d’autre qu’une égratignure, un accident comme il en arrive quand les enfants jouent. » Je tourne le dos au parc de l’école pour le regarder plus attentivement. Non, définitivement je ne ressens pas le moindre danger émaner de lui, a moins que je refuse simplement de le voir. « Tes crocs resterons aussi proche de moi que ceci le permettra. » Je pose un baisé a la commissure de ses lèvres avant de reprendre une moue attristée.

Alistair… Durant toute une année j’avais tout ignoré de son existence… Ce passage commun dans la boite m’aura permis de comprendre l’origine de plus d’une douleur partagée avec le calice. Si je n’arrive pas a lui en vouloir, je reste cependant perturbée, attristée et dépassée par ce culte qu’il semble lui vouer.

« Cependant, cet Alistair n’a rien a voir la dedans… si ce n’est peut-être ta faculté a te mettre en danger, ou celle d’apprécier les mauvaises personnes... » Alistair, Androméda… En voilà des créatures sanguinaires autour d’un loup au sang bien trop attirant. Et si cette dernière phrase exprime clairement une dose de jalousie accompagné de culpabilité, je ne peux m’empêcher de chercher a retrouver le contact de ses bras.
Je n’ai jamais été le bon choix pour lui, j’en suis certaine. Mais je n’ai pas la force de lutter contre tout ce qui m’attire chez lui.

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Le silence de la nuit, le calme du toit, l'excitation de la sortie d’Andromeda, le besoin de l’entendre rire, me mèneront à des choix, à un comportement éloigné de moi. A moins que tout ça ne soit que le résultat de son pouvoir sur moi. La lune, la malédiction des loups, la mienne, l’astre qui nous poussent à détruire les maudits de son antagoniste le soleil, les vampires, elle. Pas encore à son apogée, je suppose qu’on évite le pire, mais mes crocs se sont toutefois plantés dans sa chair, et mon venin coule peut-être lentement dans ses veines, la tuant à petit feu. L'ambiance joyeuse laisse place à la panique, la peur, je m’excuse, et si je tente de nous imposer des règles pour sa sécurité, Andromeda est prête à jouer avec le feu. Sa main s’approche de mon visage, en dessine les contours, je tremble, autant de cette douce sensation que de la probabilité que mon loup reprenne le dessus. Non, ce n’est pas qu’une égratignure ou un accident, pas quand je suis le plus grand prédateur. Je n’aurais pas le temps de broncher, ses lèvres venant effleurer la jonction des miennes. Je frissone, incapable de me rebeler étant trop dans la delectation de se moment doux. Je ne peux prétendre que nos derniers échanges ne sont pas tous aussi qualitatifs, depuis notre retour de la boîte, Andromeda me montre le meilleur d'elle-même, j’ai parfois même l’impression d’être le seul qui la relie encore au monde réel. ” Andromeda, je t’aime mais c’est risqué ce soir et demain…” Maintenant que je le dis à voix haute, mon esprit dérive sur la positivité de son envie. Je veux dire par là, que d’un côté je la retrouve un peu, elle et son penchant à jouer et titiller le danger. Je profite de notre proximité pour vérifier l’état de son cou, et remercie Alistair, rassuré de voir la plaie cicatriser doucement. Loin de m’attendre à ce qu’elle réagisse à  l’évocation de mon dieux, je souffle doucement, finissant même par grogner à la suite de sa phrase. Je ne suis pas d’accord, du tout, de ses sous entendu. Et même si mon bras se passe dans son dos quand elle se penche vers moi, je n’ai pas dit mon dernier mot. ” Arrête avec ça. Andromeda, je t’aime et tu n’es pas une mauvaise personne, loin de là.  L’Homme fait des erreurs, des mauvais choix, c’est un fait. Et tu ne me feras pas croire que tu ne le regrette pas. “ Pas après des semaines à rester enfermé dans le noir, à te flagelle. Je tairais cette partie de ma réflexion, inutile de lui rappeler ça alors qu’elle fait enfin un pas en avant. J’embrasse sa chevelure tout en la serrant un peu plus contre moi pour lui offrir mon soutien. Installé l’un contre l'autre, je profite de cette étreinte, lui caresse tendrement le dos de son bras.

Le silence s’installe, mon esprit diverge sur cette pleine lune de demain que j’avais complètement oubliée. Faut croire que dans tout ça moi aussi j’ai oublié le monde qui m’entoure, entre Noël et, ça. D’habitude nous prévoyons ses journées longtemps en avance, pour ne pas prendre de risque, bien que la demoiselle ait le temps de fuir quand viennent les premiers signes de transformation. Sauf que demain, j’ai accepter des heures à la librairie sans me méfier du calendrier lunaire, Nathanael va surement me tuer, Monsieur Saltzman me passer un sacré savon, et Andro va devoir attendre pour se nourrir… Bien jouer Castiel ! Cependant, ce qui m'ennuie le plus dans cette histoire, c’est que Andro commence à sortir et va devoir rester enfermé demain. Peut-être que ” Viens, allons nous promener un peu. “ Je me redresse et lui tend la main pour l’aider à se relever. J’aimerais qu’elle reprenne goût à la liberté, mais ne la force pas, de toute façon se serait contre productif. Quand elle se lève, je lui sourit, heureux de la voir reprendre du poil de la bête, et l’embrasse tendrement. J’aurais pu garder sa main dans la mienne et l’emmener tranquillement au bord du toit pour que nous sautions ensemble, mais une autre idée me trotte dans la tête. Je la lâche et lui offre un sourire joueur. ” Ce soir, il va falloir attraper son repas Mademoiselle Blake “ Puis je m’élance dans le vide, commençant à courir vers la forêt en m’assurant qu’elle me suive. J'espère que cette petite chasse lui fasse plaisir, lui remonte le moral. La course m’a toujours libéré la tête, puisse t’il en être de même pour elle. je cours aussi vite que je le peux, la lune jouant déjà sur ma vitesse, mais une fois dans la forêt, pour lui offrir plus de sensation, je slalom entre les arbre, et n’hésite pas à grimper sur ses derniers pour sauter de branche en branche, me risquant un coup d'oeil en arrière de temps à autre pour m’assurer que la vampire joue le jeu.

Deux corps au cœur d’une insomnie

Andriel

"Je t’aime "

Depuis quand en étions nous arriver là exactement ? A quel moment ces trois mots ont-ils pris du sens… A quel moment en suis-je devenue dépendante ? Tout semble encore confus, trouble dans mon esprit. J’ai compris, et réaliser bien des choses… Mais a quel moment nous sommes nous officiellement offert l’un a l’autre de cette manière ?
Androméda Blake la vampire sanguinaire, en couple, coincée dans un relation exclusive avec un louveteau, une petite chose fragile.
Mais aujourd’hui, que signifie réellement vampire sanguinaire… Dans cette fable étrange a laquelle nos vies sont rendues : qui incarne réellement le louveteau égaré ? Qui est la petite chose de qui maintenant ? Et toutes ses choses qui tournent dans mon esprit alors que mon corps ressens impensablement le besoin du sien. Encore quelque chose de nouveau ça aussi. Depuis quand mes envies se sont transformées en besoin, a quel moment le simple fait d’être entourée de ses bras me rend si sereine ? Ce n’est plus réellement cette soif de sang, ni l’expression de pulsions de rage, de colère qui créaient ces pulsions encore plus étranges qui nous jetaient littéralement sous les draps… Non aujourd’hui c’est cet aura, cette présence qui m’est nécessaire. La dernière question étant : étais-ce déjà le cas il y a encore quelques semaine, quand l’humanité n’avait pas encoré chamboulé mon existence ? Ou alors … Non bien trop de questions auxquelles je n’ai pas réellement envie de répondre, surtout pas là maintenant alors qu’il essaie de me convaincre que mon âme pourrait encore éventuellement être pardonnée. Il y a au moins une chose dont je suis convaincue maintenant comme par le passé : ce ne sont pas les regrets qui changerons quoi que ce soit. La seule différence étant qu’aujourd’hui je suis en mesure de comprendre le sens des regrets.

Soudain c’est comme si mon corps était saisit par le froid, je tourne rapidement la tête en direction du loup qui s’est redressé. Comment ? Aller se promener ? Mais pourquoi ? J’accepte alors la main qu’il me tend plus pour rétablir le contact que par réelle conviction de suivre ses plans. Cet effort aura été récompensé, et j’accepte le baisé qu’il m’offre comme une sucrerie volée par un enfant. Nos lèvres se détachent et il m’offre un sourire malicieux, un sourire que je crois reconnaître mais encore une fois mes instinct laissé en sommeil n’ont pas été assez vif. Je n’aurais pas le temps de réagir que plusieurs mètres nous séparent...plusieurs mètres de haut.
Ebetée je m’approche du vide et le regarde s’élancer au travers de la forêt. Alors que j’allais rechigner a m’élancer a sa poursuite un flash me surprends. Un souvenir, qui m’apparait presque comme une redécouverte. Cette manière de sauter dans le vide, de tenter de mettre de la distance. Une sensation de déjà vu douce-amer s’éveille en moi. C’est de cette manière que tout à commencé. Quand bien même les raisons qui m’ont poussé à agir ce jour là peuvent être douteuse, ce sont bien ces actes qui nous ont conduit ici. Un petit sourire, léger, se dessine sur mon visage alors que je murmure pour lui, mais surtout pour moi même.

« Tu m’as pas échappé la première fois… Compte pas t’enfuir aujourd’hui. »

Je saute, et m’élance a sa poursuite. Mes articulations me paraissent douloureuses, presque rouillées par les temps passé recroquevillée sur moi même. Il me faut plusieurs foulées pour réapprendre, trouver le rythme, me sentir à l’aise. Encore quelques mètres, et voilà que je commence à accélérer. Mes sens, tous sans exceptions sont focalisés sur le loup quand je décide de suivre ses trajectoires a la lettre.Un arbre, puis un suivant. Je manque de perdre l’équilibre…
Je perds une seconde pour reprendre mon souffle. Dans un nouvel élan je reprends ma course. Je m’élance, reprends confiance… un peu trop peu être. Une branche, une seconde, et cette fois alors que je me jete sur ma proie je perds l’équilibre. Je te tiens ! Aurais-je voulut crier avant de l’attraper. Mais vu la trajectoire que prends mon assaut : disons que pour une fois je ne suis pas certaine que cette chute se termine par la capture du loup. Par ce que soyons honnête : cest une chute plus qu’un assaut !

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Deux corps au cœur d’une insomnie

Andriel

Les souvenirs… Dernièrement j’ai été confrontée aux pires d’entre eux. Des plus vieux aux plus ressens. Des souvenirs oublier, d’autres dont j’aurais préféré ne pas me rappeler. Ma famille, ce qu’elle était. Mon père que j’aimai tant et mon frère qu’il entrainait a la chasse. La chasse, dire qu’à cet époque j’étais encore assez naïve pour croire qu’ils chassaient simplement du gibier. Le moment où ils m’ont envoyé en France, en tant que Dame de compagnie… Comme si ils étaient pressés de me voir partir. J’avais choisi de me souvenir de cet instant comme d’un moment libérateur. Me convainquant qu’une soif d’aventure m’avait poussé vers d’autres horizon. Mais il n’en était rien… Comme si ils savaient que mon destin était scellé. « C’est la meilleure solution pour nous tous. » avait murmuré ma mère en sanglotant pendant qu’Anita hurlait en pleurant « Droméda!!. » Des souvenirs dont je me rappelait désormais. Le genre de souvenirs que j’avais occulté, modifiés mais qui avaient finalement participé au retour de mon humanité. Des souvenirs qui avaient été partagés avec Castiel, sans que je puisse vraiment le choisir. Je n’ai pas encore décidé s’il s’agit d’une bonne ou d’une mauvaise chose. Mais tous ces moments clefs de mon existence lui ont été offert sur un plateau. Mais si les souvenirs semblent être mis à l’honneur dernièrement, cette nuit ce sont ceux de notre première rencontre qui me reviennent. D’ailleurs je le connais assez bien pour suspecter que ces similitudes soient volontaires.

Sauf que je suis bien loin de mes aptitudes de vampire chasseuses d’Hommes que je possédait à ce moment là. Bien loin de cette agressivité, de cette rage de vaincre. A des années lumières de cette envie de dominer un royaume tout entier. Aujourd’hui plus que jamais j’étais cette adolescents du 21ème siècle. Cette jeune fille au lourd vécu, fragilisé par les circonstances, qui a besoin de cette personne qui est depuis toujours la seule capable de l’aider, de la comprendre. Alors que jusqu’ici j’ai mis tant d’énergie a me persuader du contraire. La chute ne me fait pas peur, je ne redoute pas l’impacte. Simple renonciation ? Où confiance aveugle en les évènements qui allaient suivre ?

Il suffira d’une fraction de seconde pour qu’une masse aussi dure que confortable vienne me heurter pour choisir une nouvelle trajectoire a la gravité qui nous emporte désormais tout les deux. Mes omoplates viendrons épouser le sol humide et froid. Pourtant je trouve un certain confort a cette situation. Surtout quand la silhouette de Castiel se dresse au dessus de mon corps engourdi. Dans un rayon de lune je me permet d’observer chaque détails. Son corps, son visage… A cet instant je me rends compte qu’il a beaucoup changé en une année. Certainement pas pour me déplaire. J’étais juste trop… absente pour vraiment m’en apercevoir. « Qui chasse qui ? Ca je m’en fiche... » Lui gourmand -je doucement mais hâtivement afin de pouvoir lui rendre ces multiples baisés avec douceur et passion.

« Tu t’améliore… définitivement !» répondis-je en coulant un regard  gourmand vers ses muscles. Soudainement les premiers indices du temps qui passent se dessinaient devant nous. Sans savoir si c’est l’effet de la lune ou autre chose il a plus que jamais l’allure de celui que j’ai eu l’occasion de rencontrer lorsque seul nos subconscient étaient capable de communiquer. Celui qui éveillait tant la crainte que le respect, et éveillait en moi une certaine forme d’envie secrète.

« Tu n’es plus qu’un simple Calice » lui affirmais-je en souriant, avant de me reprendre. «  Tu ne l’a jamais été… Tu es un calice, un homme beaucoup trop bien intentionné pour être réel. Mais tu es aussi un loup, Solide, Puissant. Tu es bien plus que ces que tu penses croire Castiel McToruh» J’avouais toute l’admiration qu’il m’inspire, et une partie de cette fascination naissante pour la bête qui sommeil en lui.

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Deux corps au cœur d’une insomnie

Andriel

J’ignore encore l’étendue des conséquences de tout ce que nous avons vécu ces derniers mois. A vrai dire, j’ai l’impression de devoir faire mon deuil, sans vraiment comprendre ce à quoi je dois dire au revoir. Finalement, je suis toujours ici, bien vivante dans ce monde. J’ai récupéré des souvenirs oubliés, enfoui, ignorés. La plus part de humains qui consultent un psychologue devraient pensé que je suis aujourd’hui une meilleure version de moi même. Pour autant, il y a cette noirceur qui fait partit de moi, que je traîne a ma suite. Non, mes intentions ne sont plus réellement les même. Narcissique, égocentrée, voilà deux qualificatif qui, j’en suis certaine, ne me définissent plus aujourd’hui. Pour autant, avoir pris conscience de tous mes méfaits passés me laisse un ressentit étrange, une culpabilité amer.  Je sais, et j’ai conscience de ce dont je suis capable. Et si celle d’hier venait a refaire surface sans prévenir ? Et si, sans prévenir le diablotin venait a sauter hors de sa boite ? Et si c’était pire encore ?
Les raisons qui m’ont poussé à choisir de me retrancher dans ma chambres durant tout ce temps sont nombreuses. J’aurais même du mal à l’admettre devant lui, mais les soirs où la tentation de sortir a été la plus grande, ne sont autre que les soirs de pleine lune. Une minute ! Loin de moi l’envie d’émettre l’idée d’un quelconque penchant suicidaire. Il y a plus simple, plus rapide, et bien moins douloureux pour en venir a cet extrême que d’aller provoquer un loup ! Non, tout simplement par ce que ces soir là, je sais que je ne serais pas le monstre le plus dangereux, ou le plus meurtrier des environs… Dans ce genre de situation, je ne représenterait finalement pas un grand danger pour le monde, je ne représenterais pas un danger pour lui…

L’air frai de la nuit, la chaleur que dégage son corps, voilà deux sensations qui me font me sentir incroyablement plus vivantes ! Il se pourrait que je finisse par croire au destin, il se pourrait même que ce prof loufoque mérite toute ma gratitude pour m’avoir poussé à réfléchir dans des moments ou j’aurais préféré fuir la réalité. Est-ce possible de dénigrer autant l’amour et de s’y retrouver empêtrer corps et âme si rapidement ? Je me rends compte aujourd’hui, que cette manière de le fuir, de le repoussé avait été si importante pour cette version inhumaine de moi même, n’était autre qu’une stratégie de conservation… Il était le déclencheur d’une sorte d’apocalypse intérieure je dois l’admettre. Maintenant et bien… il ne reste plus qu’à reconstruire !
Je me sens bien ici, et c’est la seule chose a laquelle je décide de me raccrocher. Jusqu’à ce que j’entende finalement sa voix résonné dans mon esprit comme une douce musique libératrice. Je n’ai même pas à contrôler mon esprit, a peine aura-t-il prononcé le mot « goûté » que mes canine s’allongent. Elle me semblent même douloureuses, brûlantes, comme si seul l’entrée en contact avec la carotide que je vois trembler le long de son cou pourraient calmer cet incendie. « Je t’interdit de disparaître comme un songe, aujourd’hui, comme a l’avenir ! » Lui soufflais-je alors, la voix légèrement modifiée par les pointes aiguisées qui ne tarderai pas à pénétrer délicatement la chaire du loup, son odeur fascinante me faisant frissonner de plaisir. Elles s’enfoncent encore un peu plus profondément, jusqu’à ce qu’une effluve délicieuse et chaude ne viennent délecter mes papilles. Un gémissement de plaisir et mes bras de jettent autour de son dos pour le rapprocher de moi. Aucun doute, il est bien réel !
« Tu vois ! Finalement je savais que tu ne pouvais pas être un rêve, on en serait pas la sinon. »
Ce ne sont que des pensées, alors que mes crocs sont toujours présents dans sa jugulaire, me laissant  le plaisir de me délecter de plusieurs gorgées alors que je laisse aller mon esprit a de nombreuses niaiseries se terminant secrètement par «  Je tiens a toi plus que tu ne peux l’imaginer, je t’en supplie ne me laisser jamais tomber… Je t’en prie... » Des pensées secrètes… du moins c’est ce que j’imaginais...

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Deux corps au cœur d’une insomnie

Andriel

Castiel a toujours eu ce don, cette capacité étrange a me faire oublier le reste du monde. C’était le cas il y a plusieurs mois, car je nai jamais oublié cette nuit d’hiver. Du plus loin que je me souvienne… C’est cette nuit qui a tout changé… Cette nuit où cette version de moi même, celle que je suis aujourd’hui, est revenue pour la toute première fois.
Si j’aime ces silences, ces moments où nous n’avons pas besoin de parler pour nous comprendre, je ne peux que me délecter de la surprise d’entendre la musique de son rire rompre le silence. Cette manière d’essuyer le sang sur mes lèvres m’évoquent une sensation de confort, de bienveillance, même si sa manière de m’inciter a ne pas en perdre une miette m’éloigne rapidement de la contemplation de son visage amusé. Ces mots provoquent en moi une vague de chaleur qui vient jusqu’à illuminer mon visage d’un sourire. Sourire qui laisse place a un rire qui ressemble plus a un soupire de soulagement qu’autre chose quand se doigts viennent gentiment torturer mes cotes.
Lorsqu’il m’invite pour une balade je sais pertinemment ce qu’il risque, et peut être risquerais-je des sanctions équivalentes. Mais quelque chose en moi me pousse a croire que nous avons besoin de cette soirée plus que le directeur n’a besoin de nous surveiller…

« Je te suivrais au bout du monde », annonçais-je avec un sourire franc. Si son contact et sa présence me procurait cette chaleur et la sécurité que j’aimais tant, profiter d’une simple balade me semblait la meilleure des idée qui soit. Dans ces regards je peux apercevoir bien des choses, des vérité comme des inquiétudes, et j’aimerais cessé pour un instant d’être la petite chose fragile sur laquelle il doit veiller.  


La nuit et totale, et nous avançons tranquillement dans la forêt depuis plusieurs minutes déjà, main dans la main. A vrai dire je refuse de le lacher, quoi qu’il arrive. Mes pieds d’ailleurs semblent parfois vouloir le rejoindre au-delà de ma volonté propre, rapprochant nos épaules puis nous éloignant. Une petite danse, comme si j’étais ivre. Ivre de sa présence peut-être.

- Tu trouve pas ça étrange ?
Je romps le silence avec cette question, ce ça nous désignant nous. Pour autant je garde mon calme, ma sérénité lié a sa présence. Le sourire au lèvre et les yeux perdus dans la nuit.
« Petite chose fragile » annonçais-je alors en le regardant comme javais pu le faire autrefois . « La petite chose a bien changé tu crois pas, a moins que les rôles ne se soient inversées. »
Je laisse ma trajectoire dévier de manière a ce que nos bras soient tendu. D’un pirouette, comme si nous étions entrains de danser j’enroule nos bras autour de ma taille pour me retrouver collée contre lui. « Ne t’en fais pas tant pour moi Cass... ». Je lève les yeux pour rencontrer son regard pour la première fois depuis que j’ai commencé a parler. « Je me suis comportée avec toi comme un monstre, et pourtant tu as accepté de me suivre en enfer… Tu as pu rencontrer toutes ces facettes de moi, passé, présent. Tu as vu tout ce que j’avais oublié… » Je marque une pause, je souhaite trouver les mots juste. Parfois j’ai tant de mal a réfléchir, tant de mal a trouver les bons mots quand il se trouve a proximité. «La différence entre avant et aujourd’hui, c’est que je me vois comme tu devrais me voir… comme le monde me vois. Ou me voyais je ne sais pas... »

Androméda Blake, ce nom résonnera encore pendant longtemps comme celui d’une vampire sans coeur, sans limite, sans âme. Je n’avais même plus vraiment conscience de mon humanité, éteinte ou non… je ne recentais plus rien… Pire encore… Ce fameux soir d’hiver… Alors que mes pensées  reviennent encore a cette fameuse nuit, je décide de mettre des mots sur mes pensées ; comme pour éclaircir un mystère qui restait entier entre nous deux…

« Mon humanité c’est pleinement rallumée pour la première fois ce soir la… cet hiver... » Je rougis en y repensant. « Puis c’est flou, comme si j’avais pris peur de mon humanité, de ce quel représente. Où de ce que je me représentais si elle revenait… J’ai éteins mon humanité une fois encore, une fois de trop peut être, par ce que j’ai eu peur de t’aimer Castiel… Mais on l’a vu ensemble.. Mon humanité, la vraie, celle que tu as fais renaître… ça fait des siècle qu’elle était endormie... »

Une nouvelle pirouette pour prendre de la distance, non dans déposé un baisé sur sa joue pour rendre l’instant plus léger, moins solennel. Je veux lui montrer simplement que tout n’est pas perdu. Si j’ai perdu foi en moi même je suis toujours la même personne au fond, et ma détermination prendra forcément le dessus. Aujourd’hui il est mon moteur, mais je ne vois pas où est le mal dans cette situation.

« Le problème vient du fait que je réalise tout ce que j’ai fait, tout ce qui s’est passé… ça ce limite pas a ce que j’ai fait depuis notre rencontre. Ca touche a ce qu’on enseigne dans les livre d’histoire. Pourtant, aujourd’hui, sans que je comprenne pourquoi, t’es toujours là. Alors j’ai peu être perdu la confiance que j’avais en moi. Mais j’ai confiance en toi, et je ferais en sorte d’être a la hauteur de ce que tu crois voir en moi… Je te dois biens ça après tout... »

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Deux corps u cœur d'une insomnie

Je te suivrait au bout du monde. Ses paroles résonnent dans mon cœur. Entre ça, ses sourires, ses rires, je te devrais être comblé. Cependant, l'idée d'un masque reste une crainte harcelant ma raison. Je fonctionne ainsi, même si la tendance commence à s'inverser, normale que je me pose la question. Cela dit, je compte bien profité de se moment, et juste laisser ça dans un coin de ma tête. Je me relève avant de lui tendre la main pour l'aider, et ne la lâcherais pas en commençant d'avancer. Je ne compte pas aller forcément très loin, je préférerait rester sur le domaine de l'école, il est assez vaste pour, et aussi histoire de limité les conséquences avec Alaric. Marchant tranquillement, mes sourcils se froncent, intrigué par le comportement de la blonde qui ne cesse de me rentrer gentiment dedans avant de s'éloigner pour recommencer. Pensant qu'elle veux jouer, je m’apprête à l'attraper au prochain contact. J'attends patiemment, mais finalement c'est ça voix qui émanera du silence.

Ça ? Si elle fait référence à son comportement, complètement ! Elle passe de totalement refermé sur elle même, à être joueuse. Alors oui, c'est assez déstabilisant pour être honnête, et me conforte un peu plus dans mes doutes. Heuresement, elle ne me laissera pas le temps d'exposé mes pensées profonde, se lançant dans un monologue. Trois petit mot et un regard, un frisson me parcourt comme au premier jour, celui de notre rencontre sur ce pont. Au début j'ai du mal à comprendre pourquoi elle revient sur une conversation qu'on à déjà eu et qui nous irrite. Mais la encore, pas le temps d'ouvrir la bouche, mon bras s’étirant sous la traction du siens, avant qu'elle ne revienne vers moi gracieusement, son dos contre mon torse. Instinctivement je la serre un peu plus contre moi, embrasse doucement son cou à ma merci. Je l'écoute attentivement, continuant de l'embrasser doucement pour l'aider à se livrer. Cependant, je fais quelque pose, résistant férocement dans mon besoin de la couper pour la corriger. Je ne supporte pas quand elle parle ainsi d'elle, même si c'est un peu l’hôpital qui se fou de la charité. Ça reste dur d'entendre un être qu'on aime ce dénigré de la sorte.

Un baisé déposé sur ma joue, et je la sens s'extirper de mon étreinte. Je me laisse faire, ne voulant lui crée un sentiment d'entrave alors qu'elle s'ouvre et ressent peut être aussi le besoin de s'exprimer physiquement. Son passé revient à la charge dans ses propos, sombre, sanglant, et je revois encore son sourire et la lueur dans ses yeux lors de ses massacres. Ces images me glacent le sang, me répugne, mais sans son humanité, pour moi, cette personne n'ai qu'une façade, pas Andromeda.  Si j'ai beaucoup à reprendre de son discourt, au final je préfère ne pas y revenir. Du moins pas pour l'instant, être juste une oreille me parait plus propice à cette instant. Je fait un pas vers elle, m'incline poliment avant de monté mes mains pour débuter la célèbre danse de la cérémonie de Miss Mystic Fall. Merci Elizabeth de nous avoir forcé à tous l'apprendre.

Je lui laisse le temps de comprendre ou je veux en venir, et quand ses mains rejoigne les miennes, en gardant bien entendu cette distance imposé, je commence à tourner, mon regard ancré dans le sien.  « Mademoiselle Blake, vous dites avoir remarqué un changement en ma personne n'est ce pas ? Vous êtes vous posée la question de la raison ? Ne pensez vous pas que votre manière de vous comporté avec moi puisse être le déclencheur ? N'etes vous pas la seule à avoir outre passé mes limites jusqu'à m'obliger à m'affirmer ? » Il n'y a aucun doute là dessus, elle est la seule à réussir à me pousser à une tel intolérance, la seule à qui je me soit opposé. « Réfléchissez y Mademoiselle, si votre humanité avez été, auriez vous été aussi loin avec moi ? N'est ce pas un mal pour un bien ?  » La distance devenant insoutenable, j'attrape ses mains, et la pousse contre moi avant d’envelopper ses hanches. « Ce qui est ne peut pas être changé Androméda, l'avenir lui est au creux de tes mains, et les miennes pourront les soutenir si besoin. » Déclarais-je avant de la basculé sur le coté et l'embrasser fougueusement pour clôturer cette danse.

Je reprend notre marche, toujours main dans la main, nous menant jusqu'au moulin. « Ce n'est certes pas notre cabane, et nous devons partager l'endroit avec tout l'école, mais ça peut être notre petit nid pour ce soir. » Expliquais je en entrant dans l'édifice. Je prend un petit moment pour faire un état des lieux, et fini par mettre des couvertures dans les bras de la blonde, puis remplir les miens de coussin. Un petit rire m'échappe, énonciateur de ma petite bétise à venir, mais je m'approche d'elle et attrape son col dans ma bouche pour l'inviter à me suivre. Je monte l'escalier, ouvre le volet donnant sur l'avant toit du porche et y jette tout mes cousins, suivie des couvertures. J'escalade le cadrant et tend galamment la main à la demoiselle pour l'aider à en faire de même. Une fois un petit nid avec les quelques fournitures récupérer improvisé, je m'y installe et lui tend les bras. « Toi, moi, les étoiles, comme cette première nuit a laquel tu est particulièrement attaché se soir. »

Deux corps au cœur d’une insomnie

Andriel

Sa remarque me fait sourire. Oui aussi étonnant que ça puisse paraître je reconnais qu’il a peut-être  raison… Castiel était un cas a part, un loup domestiqué par un éducation particulière, un loup soumis a un état de santé fragile. Pourtant aujourd’hui j’ai parfois du mal a reconnaître celui qu’il était le tout premier jour…
Il ne sen rend peut-être pas compte, mais il est devenu un autre genre de personne. Il n’est plus celui qu’on devrait protéger. Au contraire il est celui qui accompagne, celui qui aide, donne de sa personne . Je le sais mieux que quiconque…    
Même si l’idée qu’avoir été aussi horrible avec lui ait été une bonne chose me paraît difficile à concevoir, je sais que j’ai aussi aimé découvrir un loup plus hostile. Un loup sur de lui, menaçant, ce regard sombre et déterminé… Je me perds dans mes pensées, redessinant chaque aspect de cette scène décisive. C’est lui qui a fait plier le monstre en moi, qui a permis a mon humanité de revenir… Je me demande parfois… Je me souviens des premiers sentiments, comme de la fierté… S’il avait raison, si c’était là tout ce que le monstre attendait du calice… Oui si on était dans un conte de fée le monstre attendait peut être la certitude d’une présence solide pour veiller sur la vampire fragile que je risquais de devenir…
Mais on est pas dans un conte de fée, dans un conte j’aurais du redevenir humaine techniquement. Je ne vois d’ailleurs aucun cheval blanc a l’horizon. Même si il faut l’admettre il n’a rien a envier aux princes que j’ai pu côtoyer.
Aucune de ces danses dans dans ces châteaux de m’a fait ressentir ce tourbillon de joie qui me submerge quand j’atterris dans ses bras. Je me laisse submerger par la douceur de son baisé et m’accroche a son cou pour ne pas totalement perdre pieds.
J’aurais voulu répondre quelque chose, mais finalement je me contenterais de laisser ces questions avec pour seule réponse un silence de résilience, animé d’un sourire qui ne me lâchera que lorsque Castiel me lâchera a son tour.


Je me laisse tomber dans ce cocon de douceur, prenant une grande bouffée d’air frais juste pour apprécier ce moment. Tirant une couverture sur moi comme si il m’étais encore possible de craindre le froid de la nuit. Adressant au loup un regard d’enfant suppliant, attendant de pouvoir ajouté a la douceur de couverture la chaleur réconfortante de sa présence.

« Pour ce soir j’accepte de te partager avec les étoiles alors. » Affirmais-je d’une voix innocente avant de laisser ma nuque basculer vers l’arrière pour observer la voûte céleste. Voilà quelque chose qui n’a pas changé, malgré le temps que j’ai passé sur cette terre. La magnificence du ciel n’a toujours d’égal quelle même. C’est aussi pour cette raison que j’ai du mal a envisager l’avenir, je n’envisage aucune destination vers laquelle il pourrait me soutenir… Non pas que j’ai cessé de croire en quoi que ce soit. Mais j’ai déjà pu vivre plusieurs vies ici, celle-ci lui sera dédiée j’en suis certaine. Ce pincement dans la poitrine dès qu’il s’éloigne, la brûlure dans mes veines quand nous sommes tenus éloignés trop longtemps… Dans de facteur qui me permettent cette affirmation.

« On irait où après ça ? »

Songeuse, les yeux toujours fixés vers le ciel je m’interroge. A quoi devrait ressembler la vie pour lui, pas demain, ni les jours d’après. Mais une fois que cette école ne le retiendra plus, une fois que ses études aurons pris fin. Peut-être partirais-je moi aussi de cet endroit avec un diplôme en poche qui sait les choses farfelues que cette nouvelle vie allait m’offrir.

« Au bout du monde c’est bien… Mais c’est quoi ton bout du monde à toi ? L’endroit ou tu voudrais vivre, ou peut être celui que tu rêve de découvrir? »

Pourquoi toutes ces questions ? Peut être que cette nuit j’ai besoin d’ailleurs. Envie de rêver ? Ou peut être que je m’interroge simplement sur ce que nous réserve le temps qui commence a m’angoisser pour la première fois. D’une manière assez étrange et discrète, mais qui commence tout a de même a se créer un chemin vers mon esprit.

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Deux corps u cœur d'une insomnie

Andromeda ne répond pas, mais je ne le cherchait pas forcément non plus. Et puis je ne lui ai pas forcement laisser le temps en l'embrassant rapidement après mon petit interrogatoire improvisé. Ma seule envie était de déposer une petite graine et de la laisser germer tranquillement. Écouter simplement et aiguiller ses réflexions futur, qu'elle puisse comprendre par elle même que je lui suis reconnaissant en quelques sorte. Il lui faudra du temps pour accepter ses vérité, tout comme moi pour comprendre que mes mutilations atteignaient les autres. Et encore la boite à été un sacré électrochoc pour cela. J'ignore encore si je résisterais à la tentation, mais je sais que Andromeda et Aliana seront là pour m'aider si je trouve la force d'en parler.

Notre lit de se soir installer, je souris en voyant la tête suppliante de la demoiselle, et au lieu de lui ouvrir mes bras, je lui offrir une moue de réflexion intense pour la taquiner avant de la serrer contre moi. Je suis assez surpris du confort de notre cocon, pour quelques plaid et coussin, c'est plutôt pas mal. A moins que ce soit moi qui soit facile, c'est une autre possibilité. Le silence s’installe, nous observons les astres pendant que je la papouille distraitement. Sa question résonne dans ma tête, ou veut-elle en venir ?  Demain nous serons de retour à l'école, à retourner en cours, puis sûrement en colle si mon colocataire n'a pas réussi ou eu l'idée de me couvrir. Cela dis elle éclaire vite ma lanterne, me laissant réaliser que j'ai pas vraiment la réponse.

Mon avenir était tracé, je devais être le sage du village, enfin, si je vivais jusque là. Mais c'est vrai que ma transformation a changer ma vie, ma présence à la SBS me permet d'accéder à la fac et à plein de métier que j'ignore encore. J'aime mon travail à la librairie, cependant je n'en ferais pas mon avenir pour autant. Il faudrait que je commence à sacrément y réfléchir, mon diplôme de secondaire sera bientôt là... « Mmmm... je nous imaginais dans une maison, en pleine campagne, avec Spooky, le chien. Et je serais obligé de te sermonner, parce qu'a chaque fois que Noé nous rendra visite, tu t'amuseras à lui retirer son collier et à dire à notre chien de s'occuper tout seul de son invité. Cela dis, ton idée de découvrir, me fait aspirer à autre chose. J'ai aucune idée de travaille encore, alors pourquoi ne pas voyager, traverser le monde entier, on trouvera bien des petits travaille sur notre route, et je nous fabriquerais des cabanes pour la nuit.  » C'est assez troublant pour moi de penser ainsi, jamais dans mon enfance parler du monde n'a été admis, naître au village et y mourir. L'extérieur était le mal incarné, un tabou, c'est à peine si nous abordions les différents continents, alors prétendre vouloir les visiter, je pense que mes parents en ferait une syncope ! « Tu as conscience que mon bout du monde ne peut être un rêve que si tu y consent tout autant ?» Parce que oui, autant le monde peut m’intéresser, mais pas si c'est au détriment de ses envie. Surtout que la demoiselle en connaît déjà une partie, mais ne c'est jamais réellement posé, donc l'option de la maison peut être plus attrayante pour elle.

Deux corps au cœur d’une insomnie

Andriel

Dans notre petit nid, plus rien, aucunes des choses de ce monde n’avait d’importance. Enfin si, et ce sont des choses auxquelles je ne me suis encore jamais vraiment intéressé jusqu’ici. Il faut l’admettre, « demain » n’a jamais été mon problème. Profiter de l’instant au dépend des autres, faire de mes envies la seule et unique priorité, voilà ce qui était mon quotidien. Jamais je n’aurais imaginer aimer, le véritable amour, celui qui vous fait changer… Pourtant devant l’évidence, j’avais été obligé d’accepter. J’avais fini par croiser le chemin de LA personne. ’
Alors ce soir, en profitant de ce moment de douceur, je m’interroge et décide de partager mon questionnement. L’école Salvatore ne sera pas notre avenir, heureusement la tutelle du vieux n’est qu’une simple étape dans notre vie. Si ça n’a pas été dit jusqu’ici il est d’ailleurs évident que la seule chose qui me pousse à rester étant le loup qui partage ce couchage improvisé et si réconfortant. Oui… J’ai toujours entendu dire que l’amour pousse a faire des choix insensés…

Alors quand il commence a répondre a ma question je ferme les yeux, et tente de visualiser cet avenir auquel il songe. Je ne peux retenir un rire tendre quand il parle de spooky, pas étonnée une seule seconde je m’attendrit devant le fait qu’il ait déjà une idée du nom. Et mon rire se fait encore plus marqué quand j’accuse ma propre image jouant un sale tour a son frère. Une attitude très Andromédienne quand on y pense. C’est d’ailleurs là qu’il est admirable. Malgré mes airs de petit oiseau blessé, il arrive a m’imaginer plus tard avec un caractère semblable a celui qu’il a connu jusqu’à présent. Il a toujours vu le meilleur en tout le monde, il espère simplement que cet état de faiblesse ne sera qu’une étape, et en sa compagnie j’arrive a m’en convaincre aussi. J’en arrive même a penser avec impatience a ce jour où nous aurions un chez nous.

Traverser le monde sans but précis était aussi une belle idée, Castiel est bien plus débrouillard que je ne l’ai jamais admis d’ailleurs. Je ne doute pas que nous nous intégrerions rapidement partout où il souhaiterait aller. Il ne faut pas oublier d’ailleurs que l’hypnose a toujours servit dans ce genre de situation. Même si j’ai parfaitement conscience que j’aurais droit a son adorable regard désapprobateur lorsque j’userais de ce pouvoir dans notre propre intérêt.
Il termine sa réponse pour me poser une question à son tour. Une question qui me procure cette sensations de papillons dans le ventre. Qui me ferait presque croire que mon coeur bat la chamade dans ma poitrine. Qui me coupe le souffle et qui me fait ressentir comme… Comme je n’ai jamais ressentit depuis mon adolescence… J’ai été confronté a cette ancienne moi dans la boite… Et la dernière fois que j’ai pensé a ce genre d’avenir, c’est peut être la dernière fois que cette version de moi a exister…

« C’est bizarre, j’ai l’impression d’être revenue plusieurs siècle en arrière. Si j’osais dire une tel bêtise, là tout de suite, je me sent presque humaine... » Je reste un instant songeuse avant de me blottir d’avantage contre lui, cachant mon visage dans son cou comme le ferait un chaton. « Déjà premièrement je réserve ce sort a ton frangin seulement si il me met de mauvaise humeur. Et si ça arrive je pourrais simplement dire que t’avais pas a me donner l’idée. » A cet instant il peut certainement sentir mes lèvres s’étirer en un large sourire amusé. Je dépose un baisé dans son cou avant de reprendre un peu de distance pour regarder a nouveau les étoiles. Les parties de mon corps qui se décollent de lui me semble subitement gelées et vides pendant des secondes qui me paraissent interminable. Le temps que je reprenne l’habitude.

Sans oser regarder son beau visage pour ne pas défaillir , je laisse ma voix partir en direction du ciel. « Tu sais, la dernière fois que j’ai pensé a ce genre de vie, la dernière fois que j’ai pensé vivre une vie rêvée avec mon prince charmant. Je n’avais encore jamais pris connaissance du goût du sang. » Incapable de résister je tourne les yeux vers lui et perds plusieurs seconde a détailler son profil. Je fini même par me tourner dans sa direction, une main posée entre ma tête et un oreiller. Son observation m’étant bien plus captivante que celle des étoiles. «  J’ai déjà eu plusieurs vies, aucune ne m’a comblé. Celle-ci sera différente, et crois moi, je t’offrirais même ce que tu n’as pas encore osé rêver. Rien ne nous atteindra plus tant tu es avec moi… Rêver d’une vie simple, une vie de famille. Ca peut paraître ridicule hein, trop simple pour certain. Mais l’idée d’une vie simple me plait. Finalement peut être que les rêves de la gamine que j’étais vont finir par ressurgir un jour. » Je marque une pose et passe une main sur mon visage rougissant. «  Bordel… Tu me rends d’une niaiseries parfois Castiel... » Je me redresse pour poser un baisé furtif a la commissure de ses lèvres et revient me positionner pour continuer la contemplation de mon loup au clair de lune. «Enfin ça va, je garde encore la raison y en a au moins un qui risque plus de venir chatouiller mon esprit ! » Pour cette dernière phrase, j’étais plus persuadée de penser que de parler. Excès de confiance et de détente, les mots de sont précipités hors de ma bouche sans que je m’en rende vraiment compte.

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