Cassie Davenport : Madness for two, one broken spirit

Née au sein de la Nouvelle Orléans le 08 juillet 1998, j'étais la fierté et le bonheur de mes parents. J'étais ce que l'on pouvait être leur rayon de soleil, mais pour le reste des sorciers, j'étais déjà dans leur collimateur, comme si j'étais une bombe à retardement ce que j'ignorais encore. Même si cette menace allait venir, j'étais née au sein d'une famille bien traditionaliste dans la pratique de la magie.

Pendant ma jeunesse, je m’entraînais quotidiennement au maniement de l'esprit et aux jeux d'échecs en famille. J'étais face à des experts et un en particulier, donc depuis sa tête était devenue floue. Il m'indiquait que dans la sorcellerie, le maniement des sorts ou des pouvoirs importait peu mais que c'était le comportement qui jouait en la faveur d'un sorcier ou d'une sorcière et de sa magie, que les Davenport étaient experts dans l'art des opportunités et pour cela que dans l'histoire, dans la chasse aux sorcières, l'un de mes ancêtres s'était caché pour en dénoncer d'autres. Je n'étais pas fan de ce genre d'histoire, surtout que c'était une tâche au tableau dans la famille, mais je compris vite que la survie importait plus que les mots. Seulement, cette stratégie me valait d'être chahutée dans les cours de récréation, d'une des rares écoles de sorciers existant et dont mon père m'avait fait rentrer par ses relations, voire même d'être mise au placard comme un véritable monstre. J'étais solitaire pendant un moment jusqu'à ce que deux jeunes garçons viennent me trouver pour me dire que j'étais la plus intéressante et qu'ils voulaient jouer avec moi. Je sentais leur côté fourbe et cette envie de se moquer de moi. Alors, cet instinct qui me caractérisait si bien m'avait poussé à les monter l'un contre l'autre au point qu'ils se battaient à la récréation. J'étais satisfaite de mon exploit mais ce n'était pas au goût de la proviseur qui vint à m'exclure pendant un temps pour pratique de la magie noire. Ma mère était en colère et furax qu'elle m'enferma pendant des jours durant avec interdiction de me servir de la magie. Bien sûr, je ne comptais pas obéir et je désirais utiliser un sort pour m'échapper. A ce moment-là, alors que je désirais tenter ma chance, soudain, je me sentais comme grogi, incapable de pouvoir me rappeler de quoi que ce soit, et je vins à crier maman aide-moi !! Mais elle n'était pas là, et quand je vins à la salle à manger, je vis une photo de famille complètement changée pour finalement voir mon père disparaître de la carte, mais alors que j'étais triste un moment, voulant tout expulser de mes émotions, j'étais comme reboutée, ne ressentant aucun vide. Je l'ignorais, mais mon père avait été en réalité kidnappé par la Triade et jeté dans le Malivore. Ce que j'ignorais, et qu'il me cachait à merveille comme à ma mère, c'était qu'il avait des dettes et qu'il avait fait appel à des personnes peu recommandables. Au lieu de se contrôler, il avait explosé de rage, surtout en entendant que j'allais être la cible si jamais il ne payait pas. Il avait en effet mis le feu de manière incontrôlée à un bon nombre de demeures, et causé la mort de dizaines d'innocents. Des témoins avaient assisté à la scène au point de provoquer un vent de grande panique mais surtout, cela avait été exposé dans les journaux. Mon père était un grand pyrokinésiste et généralement, ce genre de sorciers perdait le contrôle facilement. En voulant se venger, il avait tué bon nombre d'humains, et avait alerté sur sa dangerosité, mais ce qu'il ignorait, c'était qu'en faisant cela, sa famille aussi serait ciblée. Mais toute sa vie avait été effacée, et ce manque, je ne pourrais le récupérer. En effet, la triade l’avait jeté dans le Malivor pour que les humains oublient cet événement afin de préserver le monde surnaturel du grand public.

De démunie, un instant, j'étais passée à joyeuse, guillerette, au point d'énerver ma mère qui ne me supportait  pas. Il était loin le temps d'un souvenir perdu à jamais. Ma mère ne supportant pas mes demandes d'attentions alors que j'avais envie d'histoires, de jeux, de pouvoir profiter de la famille, mais elle préférait m'enfermer dans le placard. Les premiers temps où elle me faisait cela, j'essayais de hurler mais rien ne venait, comme si je m'étouffais, et parfois je m'évanouissais, voyant cette silhouette d'un homme aussi bienveillant que parfois impitoyable et ce conseil d'user de stratégie. Alors qu'elle me faisait cela encore une fois, cette fois-ci ma concentration avait payée que je la bloquais en renvoyant son émotion de haine contre elle et puis en me concentrant suffisamment, je l'amenais à ressentir un sentiment tout autre. J'étais horrible de faire cela mais non, elle l'avait bien cherché ! J'étais sa fille, mais maintenant, elle serait mon cobaye, celle qui allait subir mes nombreuses expériences. D'ailleurs, à l'école, il y avait un spectacle de magie, où les jeunes sorciers montraient l'étendue de leur talent, mais moi, alors que je montrais un spectacle lié à la pyrotechnie grâce à une formule bien préparée, j'avais lancé un sort sur ma mère pour qu'elle aille saboter le travail des autres sorciers, et tout le monde n'y avait vu que du feu, surtout en chuchotant à ma mère de me défendre lorsque l'on m'accusait ouvertement. J'aurais pu pleurer mais non, hors de question, car je savourais ma victoire et j'allais en savourer d'autres.

Mon comportement allait changer du tout au tout, devenant cette jeune fille sûre d'elle et plus tard, au cours de mes années de scolarité, un jeune homme bien sous tout rapport et il s'intéressait à moi, réellement à moi. Je pouvais enfin dire youpi au lieu d'être considérée comme un monstre mais je devais rester prudente, c'était de mise. Alors, je le faisais miroiter, lui demandant de faire mes devoirs à ma place alors que je ferais le mur, ou d'être mon alibi quand je faisais de grosses bêtises, et lorsque l'on atteignait mon honneur, d'être mon preux chevalier. Il ne marchait pas, il courrait ! Mais avec une bouille adorable et puis, il m'avait eut avec la plus belle déclaration que le monde pouvait apporter. Oh ce pouvoir, par moment, il me faisait aller dans tous les sens, mais j'étais heureuse pour la première fois. Cependant, cela n'enlevait pas ma capacité à voir les garces non loin si elles voulaient me prendre ce qui était à moi. Un petit sort pour changer le sexe de leur petit ami en fille ? Un moyen de leur couper leurs cheveux dans leurs sommeils ? Ou de leur offrir en pâture à la tête de serpent en guise de trophée ? J'avais l'embarras du choix, ou aussi de jouer du côté frustré de leurs copains en me servant comme dans un supermarché, je savais m'occuper quand on m'énervait. Alors que je découvris ce bonheur par une nuit de pleines lune, la Triade était venue pour moi, voulant me kidnapper, et disant que j'étais le plus grand de tous les dangers publics. Ceux-ci voulaient que je les suive, mais ils rigolaient ou quoi ! En fait, ils avaient un dossier sur moi ce que j'ignorais sur ce que j'avais pu commettre plus jeune, sur ce que j'avais fait en changeant d'orientation, et des témoignages de certains qui m'avaient vu. J'avais tout gagné, mais là, cela n'était que le début, surtout qu'en plus du dossier, les éléments du dossier de mon père depuis disparu de la surface a fuité et se trouve entre les mains des services secrets avec mon nom et celui de ma mère qui plus est. Encore une fois le nom des Davenport devenait une menace pour la préservation du monde surnaturel. La triade souhaitait m’éliminer avant que ça ne fasse encore plus de bruit. Puis, là, ils tiraient une flèche sur mon copain de l'époque et par ma plus grande stupeur, celui-ci s'énerva, et vint tuer certains des membres en les dévorant, oui, c'était un loup-garou et j'aurais dû pousser plus loin mes investigations, amour aveugle ! D'ailleurs pourquoi il ne m'avait jamais dit qui il était ? Pourquoi il m'avait caché la vérité ? Il avait peur que je ne puisse pas l'accepter tel qu'il était ? J'avais suffisamment été mise au placard pour ne pas comprendre son mal-être à ce point ? J'avais mal, je pensais qu'il m'aurait confiance, que mon copain aurait cru en nous au lieu de cacher la vérité, sa vérité sur qui il était réellement. Cependant, celui-ci après en avoir fini avec eux, ne me reconnaissait pas et vint à ma poursuite, alors, à cet instant, j'ai dû utiliser à l'époque mes capacités à ma limite, que je m'étais évanouie, pour mieux l'endormir. Liam, celui que j'avais aimé, je ne savais pas ce qu'il était devenu, car je m'étais réveillée, dans une maison, bien isolée, reculée de tout, protégée contre les forces démoniaques, entourée de tendresse et d'amour, que ça me faisait vomir.

J'avais l'impression d'être dans une sorte de transe, de pause, comme si plusieurs sorcières m'avaient jeté un sort, oh, mais je voyais aussi une équipe au fond, je vis quelqu'un de connu, c'était Alaric Saltzman, chasseur et aidant ce groupe. Comment était-il arrivé là ? J'imaginais qu'on avait dû lui demander un service, un renvoi d'ascenseur et il avait dû accepter d'aider. Une super sorcière à la grande réputation ? Cela ne m'étonnerait pas ? Bennet, c'était fort probable. En tout cas, il était présent et me sortait la chanson que je pouvais être quelqu'un de bien, que j'avais besoin d'un guide sur lequel je devais appuyer mes émotions, de pouvoir distinguer le tout, mais tout que je sentais, c'était comme si j'étais ailleurs, et puis je me sentais grogi, léthargique, et on me bombardait de bienveillance, de gentillesse, de compassion. Alaric avait à mon avais vu en moi que j'avais besoin d'aide, et il avait dû voir en moi cette petite fille qui avait vécu des galères. En tout cas, j'étais comme transformée, alors que ma folie, elle, était mise sur pause. Dès lors, je me mettais à aider les personnes à ma libération alors que j'étais cette jeune femme pleine d'entrain, mais craintive, à apprendre à chanter telle une sirène et à parcourir différents recoins, surtout à me cacher alors que je me sentais observée, traquée, et je courrais vite pour passer à l'endroit suivant. A force je devenais parano à surveiller partout. Seulement, j'ai rencontré mon petit ami Thomas, alors qu'il travaillait dans un centre associatif. Dès lors, c'était au premier abord le coup de foudre, et puis, il était prévenant, voulant même m'aider à découvrir certains aspects de mon passé, surtout de sorcière, mais on me mettait des bâtons dans les roues, et pourquoi je n'avais pas le droit de découvrir mon passé ? Ou bien qui était mon père ? Je me sentais apaisée, bien, mais en même temps, alors que l'on était tous les deux, il était loin d'être le meilleur coup du siècle. Je l'aimais au début, mais là, avec le temps, il savait grave m'exaspérer. Il savait être là pour m'aider à trouver des réponses, mais j'avais envie de ce grain de folie, de pouvoir enfin me dire, voilà, je suis là, j'ai tout, j'ai plus à cherché, mais cela, il ne voulait pas comprendre, il pensait m'avoir conquise et que maintenant c'était fini. On n'était pas mariés non mais !!! Avec tout cela, j'avais toujours cette crainte sans le savoir d'être vue, observée de loin, et j'étais prête à partir mais pourquoi est-ce que je ressentais cela ? Pour cause, je l'ignorais mais la Triade n'était pas loin.

Soudain il était arrivé ce qui allait sonner comme un changement de destin des plus surprenants et dévastateurs. J'avais appris ce jour-là, une nouvelle bouleversante, qui me prenait aux trippes, et qui m'amenait sur un océan de bonheur : j'étais enceinte. Mou du genou avait réussi à me faire un enfant oui, ça c'était autre chose, mais de ressentir ce petit être, cet enfant chéri dans mon ventre, j'étais la plus heureuse de toutes les femmes, et je chantais à tue-tête des berceuses, commençant même à confectionner des sorts de mon cru, et me fiant à certains livres d'histoire de ma famille qu'on ne voulait pas me cacher. Je voyais l'avenir sous un jour nouveau et j'aidais sans aucune arrière-pensée des personnes autour de moi, même des gens autour de la ville, car oui, j'avais déménagé entre-temps au sein de Mystic Falls. C'était une bourgade charmante, où il faisait bon vivre et surtout on ne me voyait pas comme un monstre, ou comme une collabo. J'allais tranquillement faire les magasins quand je me fis soudainement attaqué par un groupe composé de la Triade, et d'espèces dont ils avaient fait des prisonniers le 08 juillet 2029. Ils les forçaient à m'attaquer et je n'avais d'autre choix que de me défendre, d'user de mon pouvoir pour leur faire changer leur comportement, mais un loup-garou m'avait prise par surprise, atteignant mon ventre et me blessant gravement au ventre en me ruant de coups. Je reconnaissais celui qui avait fait cela, j'étais brisée, c'était mon ex, et il avait été capturé et incité à me fare ce genre de coup aussi horrible soit-il pour m'attendre, Encore plus, j'étais déchirée en deux, en ne sentant plus son coeur battre. J'étais enragée, j'étais incontrôlable que je hurlais de toutes mes forces, usant de mes dons mentales sur ceux qui étaient aux alentours, et je vins à faire le plus grand carnage de l'histoire, éventrant, déchiquetant, éparpillant au point que cela soit un cimetière, celui de ma rage et de ma peine. Un autre groupe vint, et Alaric faisait partie du lot, que là tout s'éclairait ; il avait été responsable de mon état, et de là où je me trouvais maintenant. Je me souvenais de sa présence lorsque le sort avait été jetée sur moi dans cette maison. Tout se bousculait dans ma tête, des flashs de ce moment-là me venaient encore et encore, et ses tonnes de bienveillance qui étaient envoyés pour me calmer, même de sa part. Je savais bien qu'il n'était pas sorcier mais il donnait un coup de main à l'époque. Alors que cette fois-ci, il était venu accompagnée de sorcières, je vins à lui jeter un sort sur de la longue durée, afin qu'il me prenne pour la fille de son ex, après son imagination allait faire le reste, en tout cas, de Meredith Fell et qu'il vienne à m'aider à tout prix, à m'aider à sortir d'impasses, à trouver les réponses, même la plus importante, où était mon père et ce que représentait réellement la lignée des Davenport, et seul quelqu'un qui connaissait les êtres surnaturels comme lui saurait. En tout cas, avec Meredith, cela ne s'était pas forcément terminée en bons termes d'où je savais qu'elle aurait un certain effet. C'était ma dernière action de ma folie, et le nombre de personnes tuée était considérable. Je m'endormais car le groupe m'avait eu de nouveau, et j'étais comme une toute autre personne à mon réveil, ayant perdu la mémoire. Les sorcières m'avaient lancé ce qui était le pire des sorts : le sort d'oubli et une sorte de reboot, afin de pouvoir à la fois canaliser mes émotions et mes pouvoirs. Bien sûr, il fallait un gardien de ma « prison de l'esprit » et Alaric disant que la sorcière qui l'avait envoyée les aider leur serait que plus reconnaissante de le laisser faire dans le rôle de gardien. Est-ce que le sort faisait effet ? Bien sûr que oui, et là tout serait la difficulté de savoir si mon sort était lié ou bien si c'était sa propre volonté. Tout ce que je ressentais de lui était une grande bonté, prêt à aider les autres et je vis en lui, un peu de ce que j'aurais aimé voir en mon père : quelqu'un de combatif et prêt à faire ce qu'il fallait. Attention, je m'égarais là !

Vidée complètement, je me réveillais au départ dans une cellule, avant que l'on m'indique le peu d'informations, et sous le regard bienveillant de qui vous savez, et comme ma mémoire était vide, comment retirer le sort ? Hi, hi... Enfin, après ce moment rempli de peu d'informations, genre substantiel, j'étais relâchée au sein d'une résidence, et j'avais un dépliant avec un mot : retrouve-moi à l'école Salvatore, je saurais enfin te guider telle que tu le mérites. Je ne savais pas ce que cela voulait dire, mais je n'y allais pas tout de suite.

J'usais de mon diplôme que j'avais acquis pendant ma scolarité afin de devenir professeur d'histoire, et j'aidais un bon nombre d'élèves au sein du lycée de Mystic Falls. Ils étaient plutôt contents de mon travail et j'avais une excellente classe, mais l'école Salvatore ne me lâchait pas, même trois ans après et me fit une proposition de venir à l'entretien d'embauche pour être la première professeur d'histoire de l'école, que j'aurais ma place comme les autres, si seulement, je laissais le bonheur faire son chemin. Ce que j'ignorais c'était que c'était Alaric qui veillait sur moi de loin, à voir comment je me comportais en société et de ce qu'il advenait de ma mémoire. Il voulait que je vienne naturellement pour pouvoir garder un ?il constant et surtout de voir mes progrès. Cependant le sort était là, endormi mais présent. Et il pourrait servir. Il était vrai que j'étais vide et la proposition m'intriguait. Peut-être que j'allais enfin savoir d'où est-ce que je venais précisément ? Qui étaient mes parents ? Et ce qui m'était arrivée pour être dans cet état ? Surtout, que j'étais plutôt désorientée, et surtout d'une grande naïveté à présent. Je voulais vivre ma vie pleinement, et peut-être qu'enfin je la vivrais.