La perte d'un être cher peut être brutale ~ Deana & Nate

Cette soirée aurait dû être semblable à toutes les autres. Aucun point noir à l'horizon. Tout aurait dû continuer comme cela l'a toujours été. Mais il suffit d'un instant pour que tout se brise. Deana avait révisé longuement pour se préparer à son prochain contrôle sur le marketing et histoire de la mode. Sans doute, se donnait-elle trop de pression, mais la jeune femme voulait ressortir du lot et prouver que ce milieu est fait pour elle. Qu'elle ne se trouve pas qu'être un joli minois qui devrait défiler sur les podiums comme on a pu le lui dire par moments. Son portable sur le mode silencieux, elle s'était endormie au bout d'un moment. C'est un cauchemar qui la réveille voyant son frère sombrer dans un abysse sombre et sans fond. Il lui tend la main, mais à chaque fois qu'elle pensait le rattraper, sa main passait à travers la sienne. Le cœur battant, elle n'arrive pas à stopper cette soudaine angoisse qui montait en elle frappant désagréablement ses tempes. Instinctivement, elle attrape son portable et voir que ses parents ont essayé de la joindre à plusieurs reprises. C'est l'appel de Nate qui la tient en haleine. À peine, eut-elle entendu le message qu'elle bondit hors de son lit pour se rendre à l’hôpital.

Les mains tremblantes, le trajet lui semblait interminable maudissant les panneaux stop et les feux rouges. Elle aimerait ne pas respecter le code de la route, mais ce n'était pas la peine de rajouter son propre accident dans l'équation de cette sombre soirée. << Et si mon rêve était vrai ? >> Se demanda-t-elle alors qu'elle reprenait la route. << Non... James va bien... Tout va bien... >> Alors pourquoi son palpitant cognait dangereusement dans sa cage thoracique. Elle ne sait pas comment, mais Deana est arrivée avant l'ambulance, mais le visage de Nate la brisa complètement. Les larmes montèrent à ses yeux. Il lui semble crier, mais elle n'en est pas sûre du tout. Deana se sent trembler. Le monde tourne autour d'elle tandis qu'elle ne bouge plus. Ses jambes tremblent. Ce n'est pas possible ! Pas James. Elle se met à pleurer après que toutes ces informations soient rentrées dans sa tête s'accrochant avec un désespoir immense à Nate. Son être entier la brûle. Elle se sent mourir. Une part d'elle s'en va et cependant, la jeune femme veut la retenir de toutes ses forces. << James... >> Toutes ces fois où ils se sont dit que jamais rien ne les séparera lui semblait comme un mensonge. Avec le temps, Nate a fait parti de cette promesse. Au moment même où il est entré dans la famille, que ce soit James ou Deana, les deux lui ont dit qu'ils étaient liés pour toujours et à jamais. Mais cette promesse semble avoir perdu un lien tandis qu'un autre s'effrite. En voyant le brancard que l'on descendait. Deana tenta de s'arracher de l'étreinte de Nate et y parvient en y déployant une force désespérée. Les mains autour du visage de James, elle le voit endormi. Peut-être qu'il dort et qu'il va revenir comme ces personnes qui sombrent un instant pour rouvrir à nouveau les yeux. << JAMES ! ME LAISSE PAS ! >> Elle hurle à plein poumons se sentant de plus en plus mourir. On n'imagine pas perdre quelqu'un un jour. Tout du moins pas comme ça. Pas d'une façon si violente. Caressant les joues de son jumeau, elle se rend compte que plus jamais elle ne pourra lui parler, rire ou encore se disputer avec lui avant de tout oublier. Sa tête se pose sur le torse de ce dernier et elle se met à pleurer de plus belle. Qu'on la délivre de cette douleur. Elle ne veut plus jamais avoir à faire à de telles émotions. Si on pouvait la tuer dans l'instant, elle en serait heureuse.

On lui dit de laisser les médecins légiste l'emmener, mais Deana n'arrive pas à se séparer de son jumeau. C'est son père qui a dû la prendre de force acceptant les coups de sa fille contre lui alors qu'on emmenait James plus loin d'elle encore. Wayne Peterson, le père de la famille ne voulait pas pleurer même s'il le désirait plus que tout. Il prit sa fille contre lui pour la serrer aussi fort qu'il le pouvait. Caressant les cheveux de sa fille dans l'espoir de l'apaiser alors que lui-même tremblait. Il venait de perdre un fils. Voir sa femme pleurer n'était pas pour lui plaire. Voir les siens souffrir, il haïssait ça plus que tout. Dans une étreinte qu'il se veut forte afin de rester le pilier qu'on lui connaissait, il enlaça dans un même élan sa femme, sa fille et son autre fils. Mais Deana se détacha d'eux avec une force presque violente. Elle était aussi forte que fragile. D'un extrême, elle pouvait aller à un autre. << Je veux mon frère. >> C'est tout ce qu'elle parvient à dire avant de courir plus loin pour se cacher dans un coin extérieur de l'hôpital. Se laissant couler le long d'un mur, les genoux proches de sa poitrine, elle se met à pleurer comme jamais. << C'est pas vrai. Ca ne peut pas être vrai. Rien de tout ça est vrai. >> Elle se met à hurler comme jamais. Une part d'elle se meurt. C'est inévitable à présent. Elle n'a même plus la force de bouger. Toute son énergie servant à pleurer.

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La famille l'étouffe. Elle ne veut que s'éloigner pour hurler son mal. Deana se sent définitivement mourir aussi. De plus en plus, elle a l'impression que ce lien si précieux avec son jumeau disparaît dans l'air et le temps. Naïvement, celle-ci pensait que rien ne pouvait les séparer avant qu'ils ne soient vraiment très vieux. Elle pensait le voir se marier et devenir père. Elle avait pensé à un tas de choses les concernant. Depuis toujours, ça n'a jamais été l'un sans l'autre. Qui viendra à l'appeler quand il sentira le mal-être de sa jumelle. Qui va-t-elle appeler pour des conseils ou simplement pour parler pour déverser son sac. Quand elle composera son numéro, il n'y aura qu'une tonalité avant qu'une voix de femme que ce numéro n'est plus joignable. Elle n'avait pas eu le temps de dire à James ce qu'elle avait vu. Elle aurait dû dire qu'elle voulait sortir, mais aller autre part qu'en boîte. Elle aurait dû se rendre disponible. Prostrée dans le noir, son corps se balance d'avant en arrière. La pauvre pleure sans pouvoir s'arrêter, sans savoir comment on fait pour respirer à nouveau. Tout ce qui est essentiel lui est inconnu à présent. Elle ne sait même pas si elle aura la force de se lever, de pouvoir boire ou encore manger.

N'y a-t-il pas un moyen de retour en arrière ? Deana a cet espoir fou que de trouver une solution. Mais quand la mort touche, il n'y a pas de retour en arrière possible. Elle sent quelqu'un se glisser à côté d'elle. Mais Deana n'y fait pas plus attention. Ses sanglots sont bien trop présent pour se concentrer sur autre chose que sa personne. Plus rien ne compte hormi sa douleur. Qui pourrait lui en vouloir ? Personne. Deana a toujours soutenu tout le monde, alors qu'on lui laisse ce droit de s'abandonner. Qu'on ne lui dise pas d'être forte. Ce n'est pas ce qu'elle veut. Elle veut pleurer jusqu'à ce que ses larmes tarissent. Jusqu'à ce que cela l'épuise et qu'elle vienne à s'écrouler de fatigue sur le bitume froid. Aussi froide que cette mort qui a emporter son jumeau dans un endroit qu'elle ne pourra pas rejoindre avant très longtemps.

« Je n’arrive pas à croire qu’il ne soit plus là. Je… suis désolé. Tout est de ma faute, j’aurais du le pousser à partir avant qu’ils n’arrivent et… » ... « C’était quelqu’un de formidable, il n’aurait pas du partir comme ça, il ne le méritait pas. »

<< C'est ma faute... >> Fit-elle dans un souffle coupé de sanglots. Oui, c'est sa faute. Si elle avait dit oui en proposant une autre sortie. James serait encore là à rire avec eux d'une blague stupide qu'il a fait ou qu'il voulait faire. << Si j'avais dit oui, je nous aurais fait aller autre part et James sera encore là. >> Elle lève les yeux devenu rouge de par ses larmes. Sous l'assaut d'une peur subite, elle prend la main de Nate croisant ses doigts aux siens. Il est là. Lui n'est pas parti. Il est vivant. << Je veux qu'on me le rende, Nate. >> Elle vient à se coucher sur les jambes de son frère. Pour elle, cela n'a jamais été autrement entre eux. << Pourquoi il ne revient pas ? Je croyais que rien ne pouvait tuer les lycans. J'ai l'impression de mourir aussi. >> Elle n'a qu'à faire les yeux pour voir son jumeau lui caresser les cheveux quand elle n'allait pas bien après la trahison de son ex-fiancé. Le nombre de fois où il a pu la veiller, à savoir calmer les crises d'angoisse qu'elle pouvait faire à cause de tout ça. Qui pourra la calmer à présent ? Elle se lève comme un automate ayant perdu toute notion de réalité. << J'ai promis à James de venir le chercher. Je dois y aller, il m'attend. >> Le choc est bien trop pour elle. Son esprit semble déliré. << Tu veux venir avec moi Nate ? J'suis sûre qu'il a fait une connerie encore. >> Un pas. Puis deux. Avant de s'écrouler au sol. Inconsciente.

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<< Deana.... Deana... >>

Cette voix. Je la reconnais entre mille autres. C'est James qui se trouve devant moi alors, que je pleure encore son absence. C'est étrange. Je me trouvais peu avant sur le parking de l'hôpital et à présent me voilà dans cette forêt dans laquelle nous courrions tous les deux surtout lorsqu'il se trouvait sous sa forme de loup et qu'il n'avait besoin de rien d'autre que de ma compagnie. << Idiot ! Où étais-tu ! >>

<< J'ai toujours été là, tu ne m'as pas vu ni entendu c'est tout. Tu étais encore dans la lune petite sœur. >>

Dans la lune ? Pourquoi dit-il ça ! Je ne comprends absolument rien. Qu'importe, je veux le serrer contre moi et oublier cette envie de l'engueuler sur cette mauvaise blague qu'il a pu nous faire. Mais je passe à travers son corps. Tout autour de moi, le paysage change. Tout n'est plus que ténèbres. Une absence lourde qui se crée. Il n'y a plus que nous. Mais plus aucune vie ne coule autour de nous.

<< Tu ne pourrais plus me voir maintenant, Deana. Je ne suis plus vivant. >>

<< Dis pas ça. Comment je vais faire sans toi. >>

<< T'es pas seule. T'as papa, maman et Nate. Prends soin d'eux. Tu dois être forte maintenant. >>

Mais je ne le veux pas ! Je ne sais même pas si j'ai assez de courage en moi pour transformer toute ma peine en force. Qu'est-ce que je vais faire ! << Mais... >> Je sens la chaleur de ces mains se posant sur mes joues. J'ai l'impression que lui seul, peut me toucher. Ces lèvres se déposent sur mon front et je sais plus que jamais qu'il ne sera plus du même monde que le mien. Et ça me fait mal d'imaginer Mystic Falls sans lui. Sans nous. Sans notre petit trio qui aurait dû se transformer en quatuor avec le retour d'Aliana. << Je ne sais pas si... >>

<< Tu l'es. Je te fais confiance pour ça. >>

Je le vois devenir ce loup que je connais si bien. C'est seulement là, que je sais que je peux le toucher. Ma main se pose sur sa fourrure comme je l'ai déjà fait. Posant ma tête sur la sienne, les larmes ne cessant de couler le long de mes joues. << Tu me manques déjà, James. >>

<< Grand-père m'attend. Ouvre-toi Deana, t'es pas faite pour rester seule. T'es née pour aimer et être aimé. On s'en fout du chemin que tu choisiras, si t'es heureuse, je te soutiendrais toujours. Ou que je sois. Ne l'oublie pas. Il est pas loin ton bonheur. >>

Je n'ai pas le temps de lui demander quoi que ce soit que déjà, il s'efface. S'éloignant pour rejoindre un autre loup, plus vieux et grand. Je sais que c'est grand-père parce que je reconnais ce regard clair semblable à celui de James et de moi. Je ressens toute cette vague d'amour qui, au lieu, de m'apaiser me déchire plus encore.

Quand j'ouvre les yeux, je suis sur un lit d'hôpital. Mon bras rattaché à une perfusion. De quoi ? Je l'ignore, mais j'ai l'impression de ne plus être totalement moi-même. J'entends ma mère me dire qu'on m'a donné un calmant assez fort. Le même qu'on m'a déjà donné quand j'ai fait ma première grosse crise d'angoisse. Est-ce que ça recommence alors ? Je retombe dans ce cercle vicieux ? << Où est Nate... Je veux Nate... >> Comme frère, je n'ai plus que lui. << Il va bien hein ? Il n'est pas parti lui non plus. >> C'est là que je le vois. Un mélange de détresse et de soulagement traverse mon regard. Ma main serre la sienne. << Me laisse pas Nate. Je ne veux pas te perdre. >>

Papa murmure quelque chose à l'oreille de Nate. Sans doute, lui demande-t-il de rester avec moi. Maman me fait savoir qu'elle doit aller remplir quelques papiers avec papa. Oui, sans doute, qu'elle veut être sûr qu'il ne craque pas sous l'assaut de toutes ces émotions. Je serre un peu plus la main de Nate dans la mienne alors que je pose mon regard sur lui. << Qu'est-ce qu'on va faire maintenant sans James... J'ai peur Nate. J'ai l'impression que... Que tout ça... Non c'est tellement bizarre... >>

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Tout me semble si étrange. Si différent. Bien qu'une impression tout autre plane dans l'air. Comme si rien n'avait changé. Tout du moins, c'est ce que mon esprit s'entête à penser pour ne pas sombrer à nouveau. Je viens de faire une crise de nerf. Encore. Ma dépression revient, je le sens comme on peut voir venir un serpent rampant dans le désert. Cette maladie m'a déjà frappé quand mon ex-fiancé m'avait trahi et trompé avec une autre. J'ai réussi à la chasser même en revoyant cette bande de traître heureux, fiancé et dont l'une se trouve enceinte. J'ai réussi à échapper à l'envie de meurtre que ma louve ressentait à l'égard de ce couple vicieux. Et à présent, la mort de mon frère jumeau m'est trop pénible pour que je puisse avoir la force de faire quoi que ce soit. Pourquoi ? C'est la question qui me hante. Je pensais que les loups avaient une capacité de guérison accélérée, mais James n'a pas réussi à se remettre de cette blessure mortelle. Pour quelle raison ? À croire que l'assassin savait à qui il avait à faire. Est-ce que notre famille est pourchassée ? Nate, est-il en danger également ? Papa ? Moi ? Maman est humaine, mais j'ai peur qu'elle soit prise également pour cible. Non, ces êtres n'iraient pas jusque-là. Je devrais arrêter de penser à tout ça. Nous ignorons encore ce qui a bien pu se passer. Cela n'a peut-être rien à voir avec la nature qui se cache au fond de nous.

Papa s'en va en compagnie de maman. Si chez l'une, je peux lire aisément la souffrance. Pour mon père, c'est une force désespérée qui le maintient dans la frontière entre le contrôle et l'éclatement complet. Son loup doit hurler de douleur tout autant que la mienne qui se bat pour sortir. Mais je la contiens ou plutôt le calmant que l'on m'a donné fait office de chaînes. Tant mieux, je sais que je serais capable de tout pour retrouver et tuer moi-même ceux qui ont fait à mon frère. Dans ma plus sombre colère, comme j'ai eu envie de tuer cette garce et son bébé, je suis capable de tuer toute la famille de l'assassin sous son regard pour ensuite le tuer à son tour. Tout ceci, pour que ce dernier comprenne ma douleur. La mort n'engendre que la mort et la violence sème la violence. C'est une roue sans fin qui se poursuit. Un acte de paix peut atténuer les choses un temps avant de reprendre de plus belle à la première odeur de sang.

« Je suis là Deana… »

Sa voix me rassure et me sort de ces sombres pensées. Je pose alors mes yeux sur lui serrant sa main dans la mienne. Sa chaleur ne rend cet instant que plus réel encore. Nate n'est pas mort. Il est là. Mais qu'importe ce que je peux faire, j'ai toujours l'impression de voir James à ces côtés. Je pince mes lèvres entre mes dents pour ne pas pleurer. Je dois me contenir parce que lui aussi souffre. Il doit s'en vouloir alors qu'il n'est responsable de rien, juste d'avoir voulu s'amuser comme tous les adolescents.

« Jamais je ne te laisserais. »

On ne dit jamais ce mot. Car tout peut arriver. James m'a promis de toujours rester avec moi et voilà où nous en sommes. Lui est mort. Moi, je suis sur un lit d'hôpital. Et notre famille le pleure. Alors, peut-on vraiment croire que jamais rien ne nous arrivera. Je finis par lâcher sa main pour la poser sur la joue de Nate. Je souffre, mais c'est lui qui me fais le plus mal. Je suis perdue et il essaie de me rassurer de toute la force qu'il possède encore et qu'en ce moment, j'envie.

« On va se battre pour lui, lui rendre hommage. Je sais, et ça risque d’être bizarre un petit moment, croit moi je sais de quoi je parle. Mais on va se relever ensemble, il s’en voudrait de te voir dans un état pareil. »

Je baisse les yeux qui déjà se recouvrent de larmes. Je sais très bien que James ne supporterait pas de me voir ainsi. J'ai encore ce rêve qui comble mon esprit à la fois en un baume apaisant et en un poison horrible. Il est parti tout en me promettant d'être là pour moi. Comment est-ce que ça peut être possible ? Le monde surnaturel est aussi vaste que celui que nous connaissons tous, mais j'ai dû mal à concevoir à cette possibilité.

« Ca va aller d’accord ? Je suis là okay, j’vais pas t’abandonner. »

<< À qui dis-tu ça. Moi ? Ou cherches-tu à te convaincre aussi. >> Fis-je simplement. Je sais très bien qu'il a dû mal, je l'ai connu lorsqu'il a perdu les siens et je me souviens à quel point cela a été dur pour lui. James et moi, on a toujours été là même si j'ai eu plus de facilité à entrer dans le monde de Nate. Je tends mes bras pour qu'il y vienne s'y réfugier. Même si je souffre, il m'est plus insupportable encore de voir un autre membre de ma famille souffrir. Je préfère me mettre en arrière et de soutenir les miens comme je l'ai toujours fait jusqu'à présent. << Viens là. Je ne t'abandonnerais pas non plus. >> Les larmes coulent malgré moi. Une part de mon être se meurt et je ne peux rien faire contre cela. C'est horrible de sentir cette flamme s'éteindre. C'est étrange, mais j'aimerais que Thélio soit là. Je ne sais pas pourquoi, mais je sais que je peux me montrer tel que je le voudrais sans avoir à animer quoi que ce soit dans l'être de Nate et papa. L'impuissance rendant en colère les loups qu'ils sont vraiment. Maman est là pour calmer notre père et je suis là pour Nate même si Aliana est de retour et que celle-ci aura bien plus de pouvoir que je ne pourrais en avoir sur mon frère. C'est une bonne chose parce qu'ils sont de la même nature. Éveillés tous les deux à ce gène lycan. Moi, même si je l'ai, je ne reste qu'une simple humaine et que je ne serais jamais totalement dans leur monde. Papa ne le souhaite pas espérant que je puisse faire comme grand-père, vivre sans jamais devenir une lycan. J'ai été forte jusqu'à présent selon lui et que je devais continuer. C'est dur de devoir taire cette parole sombre que je voudrais faire exploser. Je ne sais même pas comment je m'y prends pour être honnête. << Il faut qu'on reste tous ensemble. Qu'on se soutienne. C'est ce que voudrait James. On... >> Je tremble en le tenant contre moi laissant un sanglot se faire encore. << On doit rester ensemble. Tu pourras toujours compter sur moi grand frère. >> Pour moi, il a toujours fait parti de notre famille. Si notre sang ne se ressemble pas. D'une certaine façon, le même coule dans nos veines. << Je te protégerais. >> Fis-je en déposant un baiser sur le haut de sa tête. Ce geste que j'ai déjà eu lorsqu'il s'est confié à moi pour la première fois. Cette attitude ne me quitte pas alors que je suis celle qui a éclaté la première. Celle que l'on a dû calmer avec un médicament pour ne pas faire une crise d'hystérie. Qu'est-ce qu'on doit faire maintenant ? Je me sens vidée de toute mon énergie. Je n'ai plus la force de rien sauf de vouloir pleurer et de serrer les miens un peu plus encore. << Tout... Tout ira bien. >> Qui est-ce que je tente de convaincre...

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Nate aura beau vouloir se cacher envers les autres pour garder cette image de force que rien ne peut briser, mais je le connais bien depuis toutes ces années. Je le sais facilement fragilisé par la perte des êtres qui lui sont chers et son besoin irrépréhensible de ne plus vouloir s'attacher à qui que ce soit. En tout cas, plus que nécessaire pour ne plus être brisé. Contrairement à moi, qui me lie si facilement aux autres et me sens tellement concerné par ce qu'ils sont, ce qu'ils font, ce qui les rends heureux ou malheureux. J'aimerais être celle qui guérit tout, mais c'est impossible. Et c'est d'autant plus le cas à présent, que mon cœur et mon âme souffrent d'une perte que je ne pourrais jamais combler. J'aurais beau aimer de toutes mes forces, que la perte d'un jumeau est un sentiment que rien ne peut adoucir. Certaines choses me paraîtront si amères que je n'aurais plus le même goût qu'autrefois. Que mes visions d'avant ce drame ne verront jamais le jour. Tout me paraîtra incohérent. À chaque fois que je penserais à James, il y aura un mélange de détresse et de colère qui prendra le pas sur les meilleures émotions que mon être peut contenir. Je ne sais pas comment je vais faire face à tout ça. Cela me fait peur et c'est ce qui me rend instable. Ce manque de contrôle peut me faire commettre le pire et il se pourrait bien qu'à mon tour, j'endosse la fourrure d'une louve. Autant cette option me paraît douce qu'elle me fait peur. Papa a toujours souhaité que je suive la route de grand-père, c'est-à-dire, une vie sans que la pleine lune ne signe mon apparence lupin. Mais j'aurais beau prendre toutes les précautions du monde que je ne pourrais pas changer ce qui a été décidé pour moi.

Pour le moment, je tiens bon. Je veux le faire parce que je ne pense pas que James soit heureux de me voir supprimer une vie, accidentellement ou non. Devoir affronter ma première transformation tout en prenant conscience de l'acte commis. Cependant, une rage si intense gronde en moi qu'elle veut me pousser à tuer. A faire mal. Le sang doit être versé pour le crime qui a été commis. Crime qui passera sous silence parce que bien sûr, cela serait mettre en lumière le surnaturel. Un univers qui doit rester cacher pour le commun des mortels. Justification, ô combien, injuste cependant.

« Toi aussi tu pourras toujours compter sur moi. On est une famille non ? »

<< Bien sûr qu'on est une famille. >> Je resserre mon étreinte faisant fi de mes tremblements. Au-delà de ma propre douleur, c'est Nate que je v eux consoler pour avoir été aux premières loges. << Je sais que tu seras toujours là pour moi. >> Vraiment ? Mon cœur saigne et pourtant, je pense à me fondre dans les bras d'un vampire. Je doute que cela plaise à Nate. J'en suis même certaine.

« Je pense que je suis plus à même de te protéger plutôt que l’inverse. »

<< Tu oublies les cours de taekwondo que je prend depuis que je suis petite. Je ne suis pas une demoiselle en détresse. >> Oui et non. Je suis trop sensible et concerné par le mal-être des autres, ce qui fait que cela me fragilise et ça, Nate a su largement le comprendre au fil du temps. Je n'ai pas non plus montré une face très forte quand mon ex-fiancé m'a trompé. À pleurer le soir et à me réveiller en hurlant, cela n'a pas été des plus glorieux. Et maintenant... Oh, je sais que cela va se reproduire, je vais me réveiller en criant le nom de James et espérant le revoir. Même si je veux me contenir, je sais que cela est impossible. Encore une fois, je vais les faire souffrir et je me déteste pour ça.

« Même s’il n’est plus là, il continuera de vivre en nous. On ne le laissera pas disparaitre. »

Je me laisse aller contre Nate laissant cette fois-ci, de nouveaux sanglots se faire entendre.

« On lui rendra hommage comme il se doit. On ira là où il aurait voulu aller. »

<< Dans une orgie ? >> Je ne peux m'empêcher de plaisanter, de tenter de penser à l'effet positif qu'a eu James sur moi pour ne pas trop souffrir. Lui si amoureux de la vie, des hommes et des femmes. Cela lui aurait bien plus d'être dans une telle situation. << Excuse-moi, c'était déplacé. >> Mes mots se meurent entre certains sanglots. << Tu te souviens de nos soirées au Mystic Grill. De ces paris débiles entre vous où je devais faire l'arbitre. Qui séduit le plus de personne ou bien aura le plus de numéro. >> Je me redresse pour le regarder. << Je veux que tu me fasses une promesse. Après ce qu'il s'est passé, je ne veux pas que tu les recherches Nate. >> Je prends son visage en coupe. << Promet-le moi, je ne veux pas perdre un autre frère. Je n'y survivrais pas s'il t'arrivait quelque chose à toi aussi. C'est déjà trop dur de penser à l'avenir sans James alors si toi, tu venais à disparaître, j'en mourrais. >> Même si moi-même, je ressens une rage et une haine nouvelle, je ne veux pas y céder. Même si c'est plus dur de contrôler quoi que ce soit lorsqu'on est propriétaire du gène lycan. Cela doit être pire pour Nate, lui qui a déjà tant perdu. Je m'inquiète pour lui surtout qu'il partageait une chambre avec James à l'école Salvatore. Comment va-t-il faire à présent qu'il n'est plus là.

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« C’est vrai, mais je n'ai jamais dit que tu étais une demoiselle en détresse, je sais que tu es capable de te défendre, mais contre certaine personne c’est plus difficile. »

Je le sais que je suis un poids lourd par moment. Un maillon faible parmi les membres de la famille. Cependant, il m'arrive parfois d'être si forte tentant de faire preuve de sagesse pour avoir un minimum de contrôle sur ma propre existence. Mais je me sens résignée à ma nature. Comme j'aimerais pouvoir être louve. Saurais-je maîtriser un peu mieux la situation ? Sans doute, ne serais-je pas devenue folle au point qu'on me fasse une injection de calmant pour maîtriser mon chagrin et ce qu'il a engendré. Il y a des moments où tout semble couler de source. Où l'on pense que rien de pire ne peut vous arriver, mais la vie nous rappelle à quel point celle-ci peut être fragile voir défaillante, incontrôlable et sans pitié. Nate n'a que trop connu ça et voilà que ça continue. J'aurais aimé le préserver tout comme j'aurais aimé avoir le pouvoir de maîtriser ce qui est arrivé, le changer et donner une autre alternative à cette fin qu'à connu mon frère. Injuste et injustifié. Comment un loup censé guérir de petites blessures, se voit au final pousser son dernier souffle. Je n'ai pas de réponse à cette question et je sais que la chercher me rendrait autant folle de rage que de douleur. Que puis-je faire alors que tout est fini pour James. La vengeance est salutaire pour beaucoup, mais laisse un goût amer. Je ne veux pas que Nate s'y plonge au risque de le perdre aussi. Un frère trépassé me suffit. Un second et je n'y survivrais pas tout comme je me vois mal retrouver un jour le sourire. Mon être s'affole, me ronge et bouillonne de toute part. Quelque chose s'anime en moi et je sais que c'est cette louve endormie qui laisse éclater une rage qui m'atteint par les émotions qui s'élèvent, mais que je parviens sans le savoir à maîtriser. Le calmant y est pour beaucoup. Ma condition humaine ne me permet pas de combattre cela. La bouche sèche, le cœur battant, les membres flasques comme inexistant. Les yeux qui se ferment, mais luttent pour se rassurer de la présence de Nate à mes côtés. Qui rassure qui, je me le demande.

<< Laisse-moi croire que je le peux. >> Demandais-je calmement. Je veux juste y croire même si je sais que ce n'est pas possible. Au fond, je serais toujours dépendante de quelqu'un, même si je fonce parfois tête baissée dans les ennuis pour aider ma famille ou mes amis. Je sais que ma sensibilité est grande et qu'on peut me briser facilement. Mais je sais également que cela peut me rendre plus forte au fil du temps lorsqu'on voit les choses sous un angle différent, un tant soit peu positif. Tout du moins, c'est l'illusion des gens qui sont comme moi. Je plonge. Je le sais. Ce n'est qu'un début.

« Oh oui que je m’en souviens, on n’était jamais bien loin l’un de l’autre d’ailleurs… »

Je souris en tentant de m'ancrer dans les bons souvenirs. Mais même si c'est rassurant de s'en souvenir, cela fait mal. Cela brise un peu plus. Cela nous plonge plus loin encore dans la réalité. James n'est plus et nous oui. Nous devrons vivre avec la douleur, le regret, une certaine joie aussi parce qu'il est mieux d'avoir fait un bout de chemin avec lui que de ne pas en avoir fait du tout.

<< Vous avez toujours eu du succès tous les deux. >> Fis-je en souriant posant ma tête sur son épaule. Le silence s'impose comme une évidence qui se fait pourtant pesante pour moi. C'est atroce, j'en ai peur. C'est comme si le vide me dévorait et me laisser avec l'écho de ma propre faiblesse. Vous savez, cette petite voix malveillante qui vous dit que faible comme vous êtes, c'est mieux de suivre les pas de James. Faible et inutile, c'est le sentiment que j'ai. C'est stupide, mais j'ai déjà ressenti ça.

C'est pour cela que je supplie Nate de ne pas chercher qui a fait ça à James. Je veux être utile pour l'empêcher de se mettre en danger même si je sais qu'au fond, c'est inutile.

« Je t’en fais la promesse, mais si je viens à découvrir, par les journaux ou autres qui sont ces connards, je ne pourrais pas me retenir. Tu sais bien de quoi je suis capable lorsqu’on s’en prend à mes proches. »

La preuve est là, dans ces paroles. Bien sûr que je sais de quoi il est capable. << Oui, je sais... J'aimerais pouvoir être plus utile. >> Je me sens lasse. Tout ce temps, je me suis bercée d'illusions.

« Je ne ferais rien de stupide, du moins je vais tenter. Je ne contrôle pas vraiment mon impulsivité, mais je ferais de mon mieux. »

<< Que le gêne soit endormit ou non, l'impulsivité fait partie de nous. Papa est à deux doigts de craquer. Je t'en prie, fais en sorte qu'il ne fasse rien de stupide non plus. >> Papa a toujours été maître de lui, mais là, il s'agit de James. Son fils. Lorsqu'on s'est moqué de moi, papa a bien failli tuer mon ex-fiancé et sans aucun état d'âme. Alors, je ne parierais pas sur son self-contrôle si l'on vient à découvrir les coupables du meurtre de James. << Tout me semble... Si vide et dépourvu de couleur. >> Fis-je en m'allongeant à nouveau sur le lit, la fatigue prenant le pas à nouveau sur moi. << Si... Inutile... J'aimerais être différente... Moins stupide et sensible... Je me sens tellement vide. >> Je finis par regarder James. << Une partie de moi est morte, Nate. Jusqu'à présent, je sentais les émotions de James, ce lien qui nous unissait depuis notre naissance. Si fort et inébranlable. Maintenant, ce n'est qu'un lien effilé et qui se casse lentement. J'essaie de le retenir, mais plus je le fais et plus j'ai mal. >> Je ferme les yeux laissant couler des larmes. << La vie... Me fait peur maintenant. >> Mes yeux se ferme doucement. << Si peur... >> Ces propos me sont familiers. Je crois que... J'ai dit la même chose à Nate et James quand j'ai découvert qui était vraiment mon ex.

La vie ne m'a rien offert. Elle m'a tout prit. Jusqu'à mon cœur et mon âme.

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Pando

Nate ne semble pas saisir à quel point ma louve fait des siennes. Même si elle sommeille et que ma nature humaine prend le dessus, je ne peux pas ignorer l'appel qu'elle me lance à chaque seconde. Encore maintenant, je le cache parce que je veux croire que tout ceci n'est que le résultat d'une impression. Le résultat d'un esprit torturé qui veut se complaire dans les endroits les plus sombres de son esprit excusant mon envie de vengeance en pointant du doigt la louve qui est en moi. Je ne sais plus quoi penser alors, je préfère sourire et imaginer que rien de tout cela n'est vrai. Je veux me concentrer sur Nate et le reste de notre famille qui se déchire doucement. Perdre quelqu'un annonce souvent un deuil long et difficile où chacun agit à sa manière et de son côté. Je ne me sens pas la force de vivre ça. Cela serait trop dur, déjà que papa se retient avec une violence inouïe de ne pas tout casser dans cet hôpital. Je ne suis pas folle, j'ai bien vue qu'il a évité de me regarder. Est-ce que cela va être comme ça entre lui et moi à présent ? Être ignorée parce que mon visage lui rappellera qu'il manque quelqu'un dans notre petit cercle familial ? Je ne sais pas comment je vais réagir, mais me connaissant, je ne vais pas apprécier cette ignorance.

« Oui, en même temps on ne peut pas nous résister. »

J'esquisse un léger sourire connaissant très bien le succès de mes frères auprès des autres. Filles et garçons confondus. Moi-même, je ne suis pas en reste, mais en cet instant, je me sens bien plus fade que Nate. Sans doute, est-ce la noirceur dans ma tête qui prend le pas sur la lumière que je tente tellement de garder avec moi. Mais parfois, c'est difficile surtout quand on veut ignorer le cœur d'un problème et se fondre dans un mensonge qui, avec le temps, sera lourd à porter. Tout comme ce masque que je tente de mettre au quotidien et pourtant, qui se trouve craquelé ici et là.

« Ne t’inquiète pas Deana, on s’en sortira. »

Qui de nous deux tente-t-il de convaincre ? Lui-même, je sais que cette mort est dure à accepter. Lui qui a tellement perdu jusque-là, le voilà que le sort s'acharne contre lui. Par automatisme, je pose ma tête contre son épaule et la chaleur qui se dégage de lui, a le don de m'apaiser lentement, mais sûrement. << Oui, on s'en sortira. Nous sommes forts. >> Arrête un peu de te mentir Deana. Tu n'es rien ! C'est ce que mon inconscient me susurre dans une torture lente et désagréablement piquante.

« Je ferais de mon mieux pour le calmer, mais en général ce n’est pas facile lorsqu’il est dans cet état. »

<< Oui, je sais. Mais je ne veux pas qu'il fasse de bêtise. Je n'ai pas l'impression que je pourrais faire quoi que ce soit... >> J'ai la sensation que c'est trop dur pour papa de me regarder en face. Je ne veux pas lui infliger ma présence. Avec Nate, c'est facile de s'exprimer, mais même si j'allège mon âme, je sens que d'une certaine façon, cela est bien inutile.

« Je ne peux imaginer la douleur que tu as. James était important pour moi, mais il l’était bien plus pour toi, vous étiez liés. »

Ma mâchoire se serre sous le coup de cette émotion que je veux garder en moi. J'aimerais exploser, mais le courage et l'envie me manque. Je suis comme paralysée et anesthésiée par quelque chose qui s'insinue en moi tel un serpent vicieux.

<< Il est la meilleure partie de moi. >> Impossible de parler de mon frère au passé. Je sens encore ce lien qui nous unis, bien que faible, je tente de le préserver. Je ne veux pas que celui-ci se casse. Je me sentirais plus vide que je ne le suis à présent.

« Je m’en doute, ce n’est pas simple de perdre un proche, et encore moins une personne avait qui tu es lié. »

<< Je me sentirais tout aussi vide, s'il t'arrivait quoi que ce soit Nate. Je t'aime de tout mon cœur tout comme j'aime James. >> Les larmes coulent, mais ma voix est claire et assurée pourtant. L'honnêteté scintille dans ma voix, je ne veux pas que Nate se sente oublié. Encore une fois, je pense au bien-être des autres avant le mien. Mais c'est ainsi. J'en profite avant que tout ne se brise. Ce n'est qu'une question de temps.

« Je suis là Deana. La vie est faite d’aléas, elle est totalement incontrôlable. Il ne faut pas en avoir peur, il faut aller de l’avant et l’affronter. »

<< Je le sais Nate, mais... Mais si tu savais comme je me sens épuisée. Je ne pense pas être assez forte pour affronter tout ça pour le moment. J'ai juste envie de pleurer, de me cacher et d'espérer que tout ceci n'est qu'une mauvaise blague. Un cauchemar duquel je vais me réveiller. D'un coma dans lequel j'ai plongé et qu'en me réveillant je vous vois tous autour de moi sain et sauf. >> Mais ce n'est pas le cas. Il y en aura un qui manquera à l'appel et c'est James. Serrant la main de Nate, je me laisse un peu plus aller contre lui << Je suis fatiguée... Tu peux rester avec moi jusqu'à ce que je m'endorme s'il te plaît. >>

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