Une rencontre de choc [Terminé]

Sujet: Re: Une rencontre de choc [Terminé] Dim 25 Sep 2022 - 10:35

Si notre réveil dans les bois c’était avéré un peu surprenant, la situation se démystifiait tout doucement. On avait besoin surement de parler un peu tous les deux, et étrangement, nous nous ressemblions à travers nos différences.

En me confiant sur ma situation, je profitais d’être dans son dos pour lui parler sans avoir à accuser son regard. Hier soir nous étions deux loups, et si je maitrisais mes actes, la jeune femme parlait de sa louve à la troisième personne. Ce qui me faisait sourire quand elle confirme qu’elle est joueuse et provocatrice.

- Tu veux dire que la louve te vole la vedette !?

Comme une entité en elle qui agis à sa place, j’ai bien connu ça, même si c’était il y a longtemps. Elle prendra conscience assez vite que c’est bien elle qui contrôle la louve, et que ses pulsions ne sont que le reflet de ce qu’elle a tout au fond d’elle-même.

La différence que je faisais moi entre elle et la louve restait physique, même si c’était tout autant compliqué à expliquer. Terminant par faire tomber la belle sur le dos, je la regarde surprise, et apprécie la voir se plier au jeu. D’une certaine façon j’espérais retrouver ce qui c’était envolé dans la nuit, ou peut être juste comprendre pourquoi tout était différent ce matin.

- Je te trouve très belle.

J’essayais de me convaincre peut-être autant qu’elle lorsqu’elle demande si j’étais moins attiré par elle en humaine. Je ne sais vraiment pas trouver les mots pour expliquer ce qui se passait en moi, mais la vérité c’est que la proximité des lèvres de la blonde me faisait ressentir quelque chose. Je me sens étrange, comme engourdi lorsque je laisse mes lèvres se presser un peu plus sur les siennes qu’elle avait porté jusqu’à moi.

Il ne m’est jamais arrivé l’occasion d’embrasser quelqu’un, pas de cette façon, je ne sais même pas comment faire, la seule chose que je sais, c’est que j’avais envie de prolonger ce baiser qui me faisait frissonner malgré moi.

Elle me demande ce que je voulais, a cet instant je ne saurais pas vraiment dire, exprimer ce que je voulais. Je n’ai pas cette pulsion bestiale du loup, celle que j’avais hier, et pourtant tout reste confus, parce qu’elle éveil en moi un désir que je ne savais pas encore exprimer.

- Je voudrais comprendre … ce qui m’arrive.

Elle avait une main sur ma nuque, et je sentais son regard moins froid qu’il y a encore deux minutes. J’approche une main au niveau de son épaule, sa clavicule, et je laisse courir quelques doigts jusqu’à la commissure de sa poitrine. Je ne suis absolument pas habitué au corps d’une femme, mais ça m’intriguait.

L’eau de la rivière ricochait toujours sur son corps et je pouvais sentir son cœur battre au rythme des clapotis de l’eau. Je souriais en regardant la jolie blonde avec un regard tendre. J’avais tellement envie de pouvoir la désirer autant que la louve d’hier soir, même si je crois qu’elle devait être aussi perturbée hier que moi ce matin.

- Apprends-moi à être humain, je t’apprendrai à ne faire qu’un avec ta louve.

Sujet: Re: Une rencontre de choc [Terminé] Mer 5 Oct 2022 - 1:13

Une rencontre de choc

feat. @Noé Dowel

Une situation qui sort totalement de l’ordinaire pour Deana. C’est bien la première fois qu’elle passe une soirée avec un autre loup depuis qu’elle-même à réveillé son gène. C’était plutôt déconcertant de comprendre la liberté que l’on pouvait avoir alors que la pleine lune venait à gouverner le ciel nocturne. Il est encore compliqué de distinguer si la louve et l’humaine sont deux êtres différents ou bien simplement si l’une était en réalité l’extension de l’autre. Vous en conviendrez que l’on n’a jamais expliqué ce genre de chose à Deana. Et si cela a été le cas, la jeune femme n’en a prêté qu’une oreille ou bien l’a totalement effacé de sa mémoire. Face à cet homme, la nouvelle étudiante de l’école Salvatore ne savait pas vraiment comment réagir. Si en tant que louve, c’était plus simple, sa part humaine émettait encore des limites.

- Tu veux dire que la louve te vole la vedette !?

<< Disons que j’ai dû mal à séparer les deux personnalités. Est-ce une louve qui est en moi ? Ou bien est-ce que c’est une autre partie de moi. >> C’est un peu comme le casse-tête de l’oeuf et de la poule. On en devient vite fou sur le moment avant d’abandonner et de partir sur tout autre chose.

Plus le temps passe et plus Deana se rend compte qu’il reste un peu de l’activité de la pleine lune. son corps entier ressentait encore la présence de la louve, celle-ci n’étant jamais très loin pour intervenir et prendre le dessus sur la jeune femme. Probablement, est-ce cela que son compagnon lupin sentait-il encore autour de Deana.

- Je te trouve très belle.

Le jeu persistant entre eux, Deana n’arrivait pas à vouloir faire autre chose que de jouer un peu avec lui. Suivre le jeu que l’homme venait d’initier entre eux. Peut-être qu’elle aussi, elle souhaite retrouver le goût de liberté de cette nuit. Pas de barrière ni de chaînes et encore moins de raison. Tout à la poubelle ! << Je te retourne le compliment. >> Finit-elle par dire non sans penser aux trois seuls hommes qu’elle a pu aimer. Son ex-fiancé qui devenait dans sa tête une cible à abattre autant que la greluche qui portait son gosse à présent. Thélio qui était parti du jour au lendemain sans plus d’explications que de la préserver. Lisandre avec qui elle s’était séparé d’un commun accord. Tout était éphémère avec Deana et elle n’était pas sûre de pouvoir offrir quelque chose de bien après deux trahisons. Pourtant, elle ne pouvait empêcher sa bouche d’effleurer celle de cet inconnu sans nom. Sans doute, était-ce mieux ainsi.

Ces lèvres se pressent contre celle de la louve et doucement, elle vient l’embrasser sentant une certaine maladresse et hésitation du loup. Tout ce que Deana sentait, c’était le frisson de l’inconnu qui s’accaparait de l’être de son compagnon du jour.

- Je voudrais comprendre … ce qui m’arrive.

<< On a toujours envie de goûter à la nouveauté… Et c’est ce que tu fais depuis hier soir. >> Les doigts de Deana caressait doucement la peau de sa nuque alors que son regard s’ancrait dans celui du loup face à elle. Elle le voit, découvrir son corps allant même effleurer un peu sa poitrine. Le simple mouvement fait naître des frissons sur sa peau.

- Apprends-moi à être humain, je t’apprendrai à ne faire qu’un avec ta louve.

<< Et quel genre d’humain tu voudrais être ? >> Deana l’observe, mais finit par penser que ce genre de question devait être une énigme pour lui. Elle finit par sourire. << Oublie ma question. >> Elle se contente de le regarde longuement. << C’est vraiment une envie de m’apprendre ou bien juste de me revoir monsieur le loup. >> Elle fait glisser le bout de ses doigts le long du bras de ce dernier avant de le prendre à la gorge. Non pour l’agresser, mais le faire tomber en arrière à son tour, joueuse et le dominant comme la nuit dernière. << Mais je vois bien que dans tes yeux, tu ne distingues que ma louve et pas moi. >>

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Sujet: Re: Une rencontre de choc [Terminé] Lun 10 Oct 2022 - 18:40

Si la louve semblait encore vacillante dans sa transition post lunaire, j’étais finalement content de cette situation précaire. Ce qui c’était passé dans les bois, ça aurait dû rester enfouis à tout jamais, muselé par le murmure tempérant de la rivière. Mais ce temps passé ensemble depuis notre réveil me faisait comprendre que j’en attendais plus de ma charmante amie.

Elle était bougonne et fière, mais son humeur patibulaire venait lentement laisser la place à celle qui avait capté toute mon attention la veille. Je me surprenais à dessiner derrière ce corps nu de femme la silhouette lupine qui à enivrer tout mon être. Quand j’ose avouer qu’elle est belle, je me surprends moi-même à oublier de me dissimuler.

Je crois que c’est cette vulnérabilité naissante qui pouvait petit à petit faire tomber la carapace de la blonde. La mienne aussi, à plus d’un titre on se retrouvait nu tous les deux, sans ce barrage troublant d’un souvenir gênant. Je souriais à ma camarade, sans faire semblant de regarder ailleurs, je me laissais aller au joug séducteur de ses jolis yeux.

- La nouveauté … tu veux dire que je n’en aurai plus envie demain ?

Nos lèvres c’étaient frôlées dans un baiser maladroit. Mon corps bouillonnait en effet d’un désir nouveau, incompris. Le temps trop rapide de se baiser, j’avais le souvenir de cette louve fougueuse qui parcourait tout mon être. Perdu entre le rêve d’une nuit fantasmée, et la réalité trop présente de la jeune femme qui venait me faire perdre l’équilibre, je tombe à dos sans rechigner.

- Revoir la louve …

Si je voulais la revoir, c’était indéniable, mais c’était fatalement ce que je comptais lui faire comprendre, elle et cette louve n’était qu’une. D’ailleurs au sol, je l’attire contre en la faisant tomber de son poids sur le mien. Venant capturer une de ses jambes en la crochetant avec les deux miennes, Je me tourne languissant, mon corps contre le sien en mordillant son cou comme le ferait deux loup en rut.

- Te revoir …

Je ne sais pas comment, ni vraiment pourquoi, mais mes lèvres retournent au sienne, dans un baiser qui commence de façon bestial, pour se transformer lentement en quelque chose de plus doux. Comme si une pulsion en moi me faisait comprendre ce qui était bon pour deux humains. D’ailleurs le baiser durait un peu plus longtemps que tout à l’heure, et je fini par me retourner complètement et surplomber la jeune femme dans l’eau.

- Apprends-moi … à te voir, à te toucher ... à te connaitre.

Avatar : Anne Winters Messages : 191 Date d'inscription : 09/01/2022

Une rencontre de choc

feat. @Noé Dowel

Depuis hier soir, Deana a manqué de contrôle. Si elle était partie pour une promenade solitaire, les choses ont rapidement changé. Il a fallu d’une rencontre pour que le moral de la louve se transforme comme si une force l’avait libéré de ce chagrin qui la tenaillait avec violence depuis la mort de son jumeau. Sans doute, avait-elle eu ce besoin si fort de tout oublier l’espace d’un instant, d’une longue nuit. Si elle pensait être avec un loup comme un autre, les choses ont pris une tournure inattendue à son réveil. Oui, elle est devenue bougonne de savoir qu’elle s’était endormie avec un autre loup-garou, d’avoir partagé un lien dont elle ne voulait plus après avoir été abandonnée par deux fois. Son histoire avec Lisandre fut brève et agréable, mais leur nature se confrontait bien trop souvent pour espérer que celle-ci dure. Deana était un danger constant pour le vampire et tous les deux savaient que cette bulle allait éclater le soir où Deana a tué pour le sauver. Si l’un s’en voulait, Deana était heureuse de pouvoir se sentir entière. Elle ne réalisait pas encore que la louve et elle se trouvait être une seule et même personne. Deana se centrait encore dans la catégorie de personnes qui dissociait l’humain du loup. Le stade de l’apprentissage la maintenait encore à bras-le-corps et il était difficile d'admettre que ce qu'elle avait fait durant la nuit avec cet homme se trouvait être de son fait.

Pourtant, Deana ne pouvait s'empêcher de s'approcher et de tenter le diable. Ancrant son regard dans le sien, elle ne pouvait tourner la tête pour regarder ailleurs. Est-ce uniquement le lien ou bien était-ce parce qu'ils se trouvaient l'un et l'autre encore nus qui rendaient toutes barrières inutiles ?

- La nouveauté … tu veux dire que je n’en aurai plus envie demain ?

<< Je n'en sais rien… Je ne te connais pas assez pour savoir si la nouveauté te lassera demain. >> Cela fait un moment que Deana n'était plus vraiment bonne juge. Elle a été trompé si souvent. Abandonnée et mise de côté par deux hommes pour qui elle aurait tout donné. Si son instinct ne la trompait rarement en amitié, quand il s'agit de quelque chose de plus profond et qui la touchait encore plus, les choses se révélait être d'un tout autre niveau.

D'une maladresse certaine pour lui comme pour elle, la caresse de leurs lèvres l'une contre l'autre se faisait maladroite. Pourtant, l'envie restait là et surtout intacte.

- Revoir la louve …

<< Il te faudra attendre la prochaine pleine lune alors pour la revoir… >> Elle s'en était douté, si cet homme a passé une grande partie de sa vie en tant que loup, il est normal que ce dernier préfère être en compagnie de Deana en louve plutôt qu'en humaine. Le geste suivant la prend un peu au dépourvu, si Deana était en position de dominance, voilà que les choses changent. S'ils n'étaient pas nu, cela ne serait qu'un jeu, mais les effluves de l'échange durant la nuit reviennent en mémoire de Deana.

- Te revoir …

<< Quoi ? >> Complètement prise par surprise, Deana n'a pas le temps de réagir que déjà la bouche de son compagnon nocturne se pose sur la sienne. Elle y répond à ce baiser. Instinctivement, le prolongeant sans réserve au point de venir mordiller sa lèvre inférieure. La jeune femme se laisse aller à ce tourbillon nouveau et hypnotique.

- Apprends-moi … à te voir, à te toucher ... à te connaitre.

<< Et pourquoi souhaites-tu ça ? Parce que c'est nouveau pour toi ? Après, quand tu l'auras découvert, tu te lasseras. >> Elle finit par se dégager de lui, les souvenirs de ce passé et des traîtrises la rongeant à nouveau comme le pire des poisons. << Les choses sont éphémères, rien ne dure dans la vie. J'en sais quelque chose. >> Tout comme Deana sait qu'elle finit par s'attacher, l'éloignement serait encore une douleur pour elle. << Pourquoi ce lien entre toi et moi ? Qu'est-ce que c'est exactement… >>

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Sujet: Re: Une rencontre de choc [Terminé] Dim 22 Jan 2023 - 9:10

Toujours embrumé par ce réveil troublant aux côtés d’une louve devenue humaine, je la suivais dans cette forêt en quête de mon côté plus de réponse que de vêtements. Si Deana avait eu le réflexe premier de vouloir masquer sa pudeur, ses préoccupations avaient changée.

La nuit avait surement autant troublé la jeune louve que moi, ce qui en résultait aussi. En se retrouvant devant ce même cours d’eau qui avait rythmé le début de cette parade de jeu entre loup, je m’étais laissé emporté par un baiser qui devait faire s’effondrer mes doutes.

Quand je sentais les lèvres de la blonde contre les miennes, c’est comme si le temps d’un instant, plus rien ne comptait. Le flot de questions sans réponses n’avaient plus le même poids, et même si je ne savais pas vers quoi je me dirigeais, je voulais y aller, avec elle.

J’aurais voulu que la jeune m’apprenne à maitriser cette partie inconnue de mon humanité, j’avais l’impression qu’elle était disposée à partager avec moi cette transformation dans ma vie. Pourtant quand je lui demande sans détour d’être cette personne qui m’apprendrait, elle me repousse de façon à ne plus être sous mon corps.

Sans que j’aie le temps de comprendre ce qui arriverait à ma camarade, je ne peux qu’observer son changement de comportement brutal. Elle installe un mur invisible entre nous, et me toisant d’un regard accusateur, m’assassinant de questions auxquels je ne pourrais pas encore répondre. Pourquoi elle, pourquoi maintenant ?

- Si je pouvais rester un loup, et m’enfuir dans les bois, je le ferais.

J’étais venu ici pour mon petit frère, et je ne pouvais pas l’abandonner, pas une nouvelle fois, même si pour ça ça voulait dire devenir humain. Je me met à genou, me retourne, et essaie de me rapprocher de ma voisine sans lui sauter dessus, je m’assois, à croupi pas très loin d’elle pour la regarder sans la dominer.

- J’ai besoin d’apprendre à être humain. Ça ne veut pas dire que je ne serai plus un loup.

Ce que je ressentais en tant que loup, cet instinct animal ne me trahissait jamais. Alors quand elle demande pourquoi elle, c’était une question que la physique ne pouvait expliquer. Mais plus je la regarde, et plus je comprend que ce choix, c’était mon loup qui l’avait fait la nuit dernière en me liant à la jeune louve blanche.

Si je ne me trompe pas, ce lien elle l’avait ressenti aussi, et si elle avait autant de mal à s’approprier sa louve que moi à comprendre ce qui m’arrivait en tant qu’humain, je devrais lui montrer. J’essaie d’attraper sa main, sans la brusquer. Ma paume contre le dos de sa main, j’essaie de glisser nos deux mains contre sa poitrine. Au même moment je pouvais sentir la chaleur de son sein en cherchant à écouter les battements de son cœur blotti jusque derrière ce corps de chair sans poil que j’apprenais à trouver à mon gout.

- Les loups agissent par instinct. Mais ce lien, si tu l’as ressenti hier soir, il est resté, au fond de toi tu le sens.

Je continue à la dévisager, la laissant libre de ses mouvements, si elle voulait se dégager de ma main, à tout instant elle le pourrait. Mais je lui retournais cette question qui me trottait dans la tête, parce que je n’en comprenais tout bonnement pas le sens.

- Pourquoi … pourquoi je me lasserais de ça ?

Avatar : Anne Winters Messages : 191 Date d'inscription : 09/01/2022

Une rencontre de choc

feat. @Noé Dowel

S'il y a bien une chose envers laquelle Deana est certaine, c'est que les sentiments peuvent fluctuer et que les instants sont éphémères s'envolant dans le vent, mais ne peuvent s'oublier malgré le temps. La jeune femme a tant subi au cours de ces dernières années, à devoir se battre pour ne pas succomber, à être forte, mais les derniers événements ont réussi à l'achever comme jamais. Alors, bien sûr qu'elle doute et se méfie quand les choses deviennent plus intenses et sérieuses. Serait-ce un tort de sa part d'ailleurs ? Non, c'est un droit qu'elle se donne et prend à pleine paume pour fermer son poing afin de s'armer contre ce qui pourrait la détruire.

Alors pourquoi ce lien ? C'est tellement déstabilisant et incompréhensible. La dernière fois qu'elle a cru le ressentir, Thélio a disparu sans plus d'explications que celles qu'il avait pu donner à cette époque. Si Deana a connu un instant de vérité et de douceur, ce fut avec Lisandre. L'ami, l'amant et l'amoureux sans avenir. Leurs natures sont si différentes que forcément, elles ne peuvent s'empêcher de se combattre lui et l'autre. Elle est un danger pour lui alors, le moment de la séparation a été attendu, mais aussi salvateur et bien plus sécurisant autant pour l'un que pour l'autre.

La barrière est à nouveau créée. Ce besoin, de se protéger est là, hurlant à pleins poumons. Si l'on tend l'oreille, on pourrait presque entendre sa louve s'exprimer, féroce et pleine d'assurance, se protégeant contre ce quelque chose qui interfère avec la raison.

- J’ai besoin d’apprendre à être humain. Ça ne veut pas dire que je ne serai plus un loup.

<< Et tu voudrais que je t'apprenne quoi au juste ? >> À être traître et menteur ? L'escapade de cette nuit fut agréable, mais le retour à la réalité était déroutant et n'était plus vraiment au goût de Deana qui peinait à se rattacher à la réalité tant son corps lui rappelait au bon souvenir douloureux de sa transition d'humaine à louve et de louve à humaine. Si la souffrance devenait un souvenir, le lien persistait l'arrachant et la tiraillant de toute part. C'était douloureux d'incompréhension et cela la rendait plus que mal à l'aise.

Lorsqu'il attrape sa main, Deana est un peu surprise, mais au fond, celle-ci veut voir jusqu'où il oserait aller et pousser son explication. Sa main sur sa poitrine, elle tente de saisir le geste et la portée de ce début d'explication silencieux.

- Les loups agissent par instinct. Mais ce lien, si tu l’as ressenti hier soir, il est resté, au fond de toi tu le sens.

<< Justement et je veux savoir ce que c'est exactement. Quel est ce lien au juste ? >> Questionna-t-elle en le regardant ancrant ces pupilles dans les siennes.

- Pourquoi … pourquoi je me lasserais de ça ?

Deana voyait bien qu'il ne comprenait pas. Sa question était honnête et non feinte comme un autre aurait pu le faire. << Parce que je n'ai connu que ça… On m'a abandonné et trahi… Et je ne veux plus me laisser avoir, c'est terminé. Je ne suis pas une personne avec qui l'on joue et que l'on jette ensuite, je vaux bien mieux que ça. >> Bien plus encore. Durant son voyage, Deana a appris le respect d'elle-même, barrant l'insouciante et naïve fille qu'elle a pu être autrefois. C'était un luxe qu'elle se permettait parce qu'elle savait qu'on la protégeait. Mais même si à présent, elle n'avait plus que Nate, Deana ne voulait plus continuellement compter sur son autre frère. Il était temps qu'elle se prenne en main et mette les choses au clair comme maintenant. << Tu as vécu très longtemps en loup, alors tu vois la vie d'une façon différente et simple. En vivant comme animal, tu agis de manière très claire. Si tu aimes, tu le montres. Si tu fais confiance, tu te rapproches. Et si le danger sonne, tu grognes, tu montres les crocs et tu attaques. Mais un humain, c'est totalement différent. Il peut tromper à tout moment qu'il aime, qu'il soit, qu'il ait peur ou qu'il ait envie de faire le mal consciemment ou non. >> Elle passe un main dans ses cheveux après avoir rompu le geste qu'avait fait Noé à son égard. << J'ai été fiancé assez jeune, j'ai pensé stupidement que les choses seraient simples, mais au final cet homme m'a trompé avec une autre et m'a laissé tomber. Quand j'ai ouvert mon cœur à nouveau, cette personne est partie du jour au lendemain sans explications. Il est parti au moment où je faisais le deuil de mon frère jumeau assassiné un soir où il faisait la fête. >> Se rappeler la mort de son frère est un crève-cœur pour Deana qui évite à présent tout contact visuel. << J'étais désespérée… J'avais besoin de ma famille, mais mes parents m'ont mise de côté et ne voulait plus me voir… Alors j'ai… J'ai voulu mourir, je l'ai fait, mais j'ai été sauvé à temps. Et à mon tour, je suis partie, je ne voulais plus être ici. Un ami m'a suivi et m'a aidé, c'était un vampire, mais il a été là. Mais un chasseur a voulu le tuer, je me suis interposée et j'ai tué ce chasseur. Si je suis ici, c'est uniquement parce que cette école peut m'aider à maîtriser cette autre part de moi. >> Elle le regarde. << Ce n'est qu'un résumé, mais… Maintenant, tu sais… Tu sais pourquoi je me méfie de ce lien. Oh, bien sûr, tous les êtres humains ne sont pas pareils. Mais est-ce que je suis la meilleure pour t'apprendre ça, j'en doute. Il y a sans doute quelqu'un qui vaut bien mieux que moi. Comme t'as pu le voir hier soir, je peine à faire le deuil de mon frère jumeau alors niveau émotion, je suis plutôt instable. >>

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Avatar : Dobri Dobrev Messages : 100 Date d'inscription : 28/02/2022

Aussi loin que je me souvienne, j’ai passé plus de temps dans la peau d’un loup que celle d’un humain. Si j’ai été humain durant mon enfance, j’en avais oublié les sensations pour laisser la place à mon instinct bestial. Il est vraiment plaisant d’être un animal, c’est quelque chose que certainement peu de personne pourrait comprendre.

Mais justement, la jeune louve était très bien placée pour arriver à me comprendre, malgré nos différences, un tas de sentiments, de vécu communs nous rapprochaient. S’il n’y avait pas Castiel, je pense que je serais resté loup, ça m’allait très bien jusque-là. Et ce matin, je me posais des questions qu’hier encore je n’avais pas à l’esprit.

Les retrouvailles avec mon frère ne c’étaient pas passé comme prévues, j’étais certainement resté trop longtemps enfermé dans mon enveloppe animale, et j’avais beaucoup de mal à m’exprimer. Quand je demandais à la jeune femme de m’apprendre à être humain, moi-même je ne savais pas vraiment de quoi je parlais, si je le savais, pourquoi je devrais apprendre ?

- Je ne sais pas trop … Apprendre à être normal.

Pour la plupart des humains je sais que je dois être perçu comme un animal sauvage. A l’école tout le monde est à part, mais en dehors, le monde des humains est impitoyable. Je souris à ma voisine en repensant à sa pudeur qu’elle ne prenait plus la peine de montrer. C’était le genre de chose qu’un loup ne connait absolument pas.

- Apprendre qu’on ne doit pas se balader tout nu. Et que ça ne se fait pas de regarder le corps de sa voisine dénudée.

Dans le fond, je sais tout ça, ce qu’on doit ou ne pas fait, j’ai certaine notion, c’était surtout l’automatisme qu’il me manquait, les réflexes. En vrai j’ai un tas de choses à apprendre, et je ne veux pas que ça soit une corvée pour la blonde, pourtant à part l’idée que ce que je demande n’a pas de sens, elle n’a pas l’air contre l’apprentissage.

- Je ne sais pas comment l’expliquer, j’aimerais juste passer du temps avec quelqu’un qui me comprends, sans me juger.

Moi j’avais des choses à lui apprendre également, si on pouvait parler d’apprentissage. La conversation devenait moins désinvolte à mesure que le temps s’écoulait. Me rapprochant encore un peu plus de ma camarade, je posais ma main contre sa poitrine, essayant de sentir la chaleur de son cœur qui bat. Elle ne me repoussait pas, et j’accusais son regard interrogateur.

- Un lien qui ne s’explique pas par des mots. C’est quelque chose qui se ressent, qui se partage. Je ne peux pas parler pour toi, mais ta louve l’a fait à ta place.

Le lien restait enfoui à l’intérieur, et si elle n’arrivait plus à le sentir, il reviendrait. Je sens que la belle est encore dissociée de son état lupin, et à l’instar de ses souvenir, ses émotions doivent être diffuse. Je pourrais l’aider à se souvenir, mais c’était d’autres souvenir qui refaisaient surface. Elle me demandait pourquoi je ne voudrais pas l’abandonné alors que tout le monde l’avait fait avant moi.

J’arquais un sourcil, un peu dubitatif quant à sa question, et pendant que je cherchais une réponse à donner, je m’aperçois que Deana n’avait pas terminée. Elle avait besoin de parler, et c’était surement ce flot de question, de souvenir embrumés qui réveillait tout ça en elle. Je l’écoute, du moins je l’entends raconter son histoire, même si tout me parait rapide et compliqué à remettre dans le contexte.

On n’avait pas bougé, ma main restait sur elle jusqu’à ce qu’elle se recule un instant et que j’estompe mon geste. Elle me parle de son frère, de ses parents, son fiancé, et j’essaie de tout assimilé bien que l’histoire que je visionnais à cet instant apparaissait comme une bande annonce d’un film dont on vous vante uniquement les moments les plus percutant.

Pendant toute la durée de son histoire je reste coi, je la dévisage, et ne peut m’empêcher de remarquer la tristesse qui se lit rapidement sur son visage qu’elle tente tant bien que mal de cacher un instant. Elle se retourne finalement de nouveau vers moi pour conclure sur la note qu’elle ne voudrait plus jamais de lien.

- Je suis … désolé.

Un peu pris au dépourvu, je ne sais pas vraiment comment réagir à ce flot de nouvelles. Je n’avais pas idée de l’histoire dans sa globalité, pourtant ces émotions, ce vécu je l’ai ressenti hier soir dans les hurlements de la louve. Je la toise avec douceur et me déplace sur son flanc pour passer ma main dans la sienne en tentant d’y mêler mes doigts entre les siens.

- Je ne suis pas certain d’avoir compris toute la situation, mais … ce lien, c’est ce qui me permet de la ressentir.

Sans vraiment savoir expliquer comment, je pouvais sentir la détresse de la louve dans son regard. Je passe à moitié derrière elle, sans relâcher sa main. Ma tête proche de la sienne, je regarde cette fois dans sa même direction qu’elle, laissant mon corps derrière le sien pour qu’elle puisse s’y reposer si l’envie lui prenait.

- Je ne sais pas vraiment ce que le mot tromper veux dire, mais je crois que j’en saisi l’importance. Je ne veux pas te duper, je ne sais pas vraiment ce que je veux, tu sais, je ne t’ai pas suivi, je n’ai pas fait exprès de tomber sur toi hier soir. J’étais là, et tu étais là.

Basculant maintenant totalement derrière elle, je relâche sa main pour venir la place devant ses yeux. L’autre également, je suis entièrement derrière, mon corps épousant pratiquement le sien, j’applique mes deux paumes contre ses paupière en essayant de la faire se détendre sans avoir l’impression de la brusquer.

- Essaye de faire le vide en toi. Pense à la louve, forte et fière, la louve impériale et intrépide que tu es. Tu es dans ces bois à méditer avant que j’arrive.

D’une certaine façon, je voulais qu’elle se rappelle, en retrouvant les souvenir oublié de la veille, j’espérais que Deana saurait que je ne lui voulais pas de mal. Je voulais qu’elle se rappelle, et qu’elle comprenne que ce lien aucun de nous ne l’avait prévu. Je la laisse se plonger lentement dans une transe méditative qui je l’espérais la calmerait un peu. De plus en plus je me rapprochais d’elle, sans même me rendre compte de cette proximité qui ne laissait plus de place au vide.

Sujet: Re: Une rencontre de choc [Terminé] Dim 5 Mar 2023 - 10:19

Une rencontre de choc

feat. @Noé Dowel

- Je ne sais pas trop … Apprendre à être normal.

<< Personne ne peut être parfaitement normal. >> C'était une évidence à laquelle Deana croyait dur comme fer. Tout le monde était différent à sa manière pour marquer les gens d'une certaine façon. Si Noé était sauvage, c'est parce que le temps passé en tant que loup a construit une grande partie de son caractère et de sa façon de faire et d'interagir avec le monde. Agir comme un animal au cœur de l'école n'était pas un mal étant donné la particularité des lieux, mais c'est vrai qu'en dehors de l'enceinte, cela pouvait être problématique. Mais dans les grandes lignes, certainement, que ce dernier arrive à paraître plus ou moins normal. Tout du moins, autant qu'il le pouvait. Deana ne savait pas comment faire pour l'aider, ne sachant même pas si elle en était capable. Peut-être pourra-t-elle lui dire ce qui peut être fait ou non. Ou bien encore ce que l'on peut dire et ce qui doit être gardé pour soi. Il y a tant de codes à respecter parmi les humains que ça peut paraître compliqué d'une personne à une autre.

<< Mais tu sais, tu auras beau paraître le plus normal possible que les gens auront toujours quelque chose à dire sur toi. >> Le monde ne peut pas stopper les rumeurs et les ouïes dires. Non, le monde aime critiquer et pointer du doigt parce que c'est plus simple que de se regarder soi-même et d'arranger ses propres défauts. Immanquablement, Deana revient sur Thélio qui a été pointé du doigt à cause de son apparence. Cette malédiction qui s'est collé à lui avant d'en être libéré parce qu'elle l'a vraiment aimé. La louve retient alors une larme parce que oui, elle en souffre encore. Une souffrance qui a pourtant été utile à sa propre évolution. Elle s'est renforcée avec le temps d'une certaine manière. Même si l'épée de l'évolution est à double tranchant.

- Apprendre qu’on ne doit pas se balader tout nu. Et que ça ne se fait pas de regarder le corps de sa voisine dénudée.

Un rictus au coin des lèvres, Deana pense à autre chose l'espace d'un instant sous la réplique de son compagnon nocturne. C'est vrai qu'ils sont tous les deux nus et qu'il n'y a pas d'arrière-pensée. C'est comme si l'instant était normal entre eux. Juste deux personnes qui discutent dans leur plus simple appareil.

- Je ne sais pas comment l’expliquer, j’aimerais juste passer du temps avec quelqu’un qui me comprends, sans me juger.

Le regard de la jeune femme se tourne doucement vers lui, alors que son regard reste d'une profonde tristesse. C'est étrange, elle pensait s'en être débarrassée hier soir en hurlant à la lune, mais il semblerait que ça lui colle à la peau. Elle aura besoin de plus d'une pleine lune pour extérioriser sa peine et sa douleur. << On peut oui… Si ça peut t'aider. >> Fit-elle simplement alors qu'elle détourne son regard pour regarder l'herbe sous elle alors qu'elle en arrache quelques-uns pour penser à tout autre chose. Elle le sent se rapprocher d'elle, mais si avec quelqu'un d'autre, Deana viendrait à dire stoppe, elle a plus l'impression que c'est un animal qui vient vers elle pour se connecter comme le faisait son petit tamia avant qu'elle ne le laisse retourner dans son milieu naturel. Qu'était-il devenu d'ailleurs ? Elle avait fait de son mieux pour qu'il ne soit pas trop éloigné de la forêt dans laquelle elle l'avait trouvé. Secouant légèrement la tête, Deana replonge pieds dans la réalité lorsque Noé pose sa main contre sa poitrine. Surprise sans l'être vraiment, Deana ne bouge pas, mais elle ne sait pas. Elle ignore encore à quel point le lien était grand. Bien plus important que tout ce qu'elle avait pu connaître jusqu'à présent. Certainement que Nate sentira le changement comme les autres loups. Là où pour d'autres, c'est une chose qu'ils comprendront, pour Deana, les choses sont différentes et encore très floues.

- Un lien qui ne s’explique pas par des mots. C’est quelque chose qui se ressent, qui se partage. Je ne peux pas parler pour toi, mais ta louve l’a fait à ta place.

<< Tu m'as marqué c'est ça ? >> Finit-elle par demander d'une petite voix peu sûre d'elle. La louve en elle savait très certainement la profondeur de ce qu'il s'est passé en l'espace d'une nuit. Mais pour la part humaine, c'était beaucoup plus compliqué à saisir. Comment le pourrait-elle, on ne lui jamais parlé de cette capacité lupine. Peut-être se souvient-elle des émotions de la nuit, mais son cerveau refuse de s'en rappeler exactement. Elle combat cet état de fait par peur de comprendre et de se laisser avoir. C'est certainement pour cela que Deana se met à tout expliquer, peut-être pas de la façon la plus cohérente qui soit pour l'esprit d'un homme comme Noé, mais elle fait de son mieux.

- Je suis … désolé.

<< Pas autant que moi… >> Avoue-t-elle à bout de souffle. C'est comme si elle avait fait un marathon. C'était épuisant de se remémorer tout ce mal-être qui reste en elle malgré toutes les convictions qu'elle peut avoir sur le fait de les avoir surpassés. Mensonge !

Au bout d'un moment, Deana sent un mouvement à côté d'elle puis une main se posant sur la sienne et des doigts qui enlacent les siens. Un soutien silencieux d'un être qui ne comprend pas ce genre d'émotion propre aux humains. Comment pourrait-il les saisir alors qu'il a passé tant d'années dans la peau d'un loup ?

- Je ne suis pas certain d’avoir compris toute la situation, mais … ce lien, c’est ce qui me permet de la ressentir.

<< De ressentir quoi ? >> Deana est perdue et ne semble pas comprendre le sens de ces mots. À nouveau, il change de position pour se placer derrière elle.

- Je ne sais pas vraiment ce que le mot tromper veux dire, mais je crois que j’en saisi l’importance. Je ne veux pas te duper, je ne sais pas vraiment ce que je veux, tu sais, je ne t’ai pas suivi, je n’ai pas fait exprès de tomber sur toi hier soir. J’étais là, et tu étais là.

<< Je sais… On s'est croisé simplement dans un endroit où on pensait être seuls face à la nature. >> Deana regarde droit devant elle. Les lieux n'ont pas changé comme elle l'avait pensé l'espace d'une seconde, mais c'est plutôt elle qui a changé. << Au moins tu es honnête… Tu ne sais pas ce que tu veux… On est pareil sur ce point d'ailleurs. >> Que veut-elle réellement ? Elle ne voulait pas s'attacher plus que nécessaire à quelqu'un, mais son côté louve en a décidé autrement. La louve n'en a fait qu'à sa tête.

Elle sursaute un peu lorsque Noé pose ces mains sur ses yeux, ne sachant pas trop où il veut en venir.

- Essaye de faire le vide en toi. Pense à la louve, forte et fière, la louve impériale et intrépide que tu es. Tu es dans ces bois à méditer avant que j’arrive.

Si sa respiration a été plutôt rapide durant un instant, Deana finit par se calmer tentant de faire le vide tout en fermant les yeux. Elle essaie de se remémorer la soirée d'hier. Oui, elle se revoit bien près de l'arbre à hurler toute sa souffrance à la lune. Ce besoin de solitude et de communion avec les souvenirs qui étaient encore dans sa tête. De toutes les conversations qu'elle a pu avoir avec son jumeau ou encore de ces deux déceptions amoureuses qu'elle a pu avoir. Deana qui offre son cœur pour ensuite se le faire broyer purement et simplement. Sa troisième histoire s'étant terminée d'un commun accord. Au bout d'un moment, Noé peut sentir des larmes couler. << Je ne méditais pas… Je me rappelais de tout ce que j'ai perdu… De tout ce qu'on m'a pris… >> Elle appuie son dos contre son torse posant ses mains sur les siennes pour les serrer un peu. Si aucun son ne sortait de sa bouche, les larmes, elles, continuaient d'affluer sur ses joues. << Je… Je ne sais pas pourquoi j'ai réagi comme ça quand tu es arrivée… Je ne sais pas pourquoi ma part louve s'est lié à toi, je ne le cherchais même pas. Je ne cherchais plus rien de ce qui se rapproche de près ou de loin d'un lien de ce genre. >> Elle retire lentement les mains de Noé pour tourner lentement la tête vers lui. << Tu ne le cherchais pas et moi non plus. Alors, je dois m'attendre à quoi maintenant que c'est fait ? Quel impact ça aura sur nos vies ? >>

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Sujet: Re: Une rencontre de choc [Terminé] Jeu 9 Mar 2023 - 9:20

Notre lien était difficile à expliquer, parce qu’il n’y avait pas de raison de l’expliquer. Quand Deana voulait savoir ce que j’attendais d’elle, autre que ce qu’on venait de partager dans les bois la veille, je lui suggérais qu’elle pourrait m’apprendre à être normal. Quelque soit la hauteur de la barre où on plaçait la normalité, j’avais des choses à apprendre.

- Je ne parle pas du regard des autres. Ça m’ait égal qu’on me voit comme un loup, c’est ce que je suis. Mais je voudrais essayer de comprendre pourquoi on me regarde comme ça.

Ce qu’on pouvait raconter sur moi à l’école ça me passerait au dessus. Je pouvais entendre déjà ce qui se disait, même si je n’étais arrivé que depuis très peu de temps. J’ai pu comprendre que l’homme à tout faire de la maison n’était pas la place la plus enviée, mais j’appréciais vraiment l’opportunité que m’avait faite le directeur.

- Je n’ai plus été à l’école depuis … assez longtemps pour que je m’en souvienne. Mes parents sont mort peu après, j’ai du me débrouiller seul dans la forêt.

Si j’avais mon frère pour partager certain instant, c’était la seule chose qui m’avait forcé à me dépasser. J’essayais de m’ouvrir un peu à la blonde qui ne cherchait pas moins de réponses que moi. En passant du temps avec une louve qui elle a connu l’autre côté de la transformation, je pourrais apprendre, et surtout comprendre.

Quand elle accepte l’idée, je lui souriais, et me rapprochais un peu d’elle, essayant à mon tour de répondre à cette question de lien qui la taraudait. Elle me parle de marque, et je ne suis pas bien sur de savoir traduire ça en langage humain. C’était quelque chose qui n’avait pas de nom, une sensation qu’on sens mais qu’on ne peut pas toucher.

- Marquer, je ne sais pas. Mais je t’ai remarqué, ça c’est sur.

Deana prenait du temps pour me raconter ce qu’elle avait sur le cœur. Chacun de ses sentiments extériorisés ressortait comme s’ils étaient enfoui depuis trop longtemps. Je ne pourrais pas forcément lui être de bon conseil, simplement parce que je n’avais pas tout compris, pour l’instant, mais j’essayais de lui montrer que j’étais prêt à l’écouter, encore, jusqu’à ce que je comprenne réellement.

D’ailleurs, je voulais qu’elle se souvienne de ce qui c’était passé, au moins autant que moi. Alors je me positionnais derrière elle, en l’aidant à faire le vide, l’incitant à se replonger dans ses souvenir de la veille. Je sais qu’ils sont encore là, et qu’elle ne tarderait pas à ressentir chaque circonstance qui nous avait emmené où nous somme à cet instant.

Epousant chacun de ses mouvement, je pouvais sentir son cœur s’emballer au rythme de ses sentiments brisés. Elle se laisse emporté par ses souvenirs, et je l’écoute me raconter ce qu’elle voyait en accueillant son corps toujours plus près du bien quand elle se reculait, qu’elle se blottissait contre moi.

Deana restait silencieuse un petit instant, court, mais si intense que ça semblait durer, assez pour que ce lien qui naissait m’assure de sa tristesse. Je n’ai jamais connu non plus ce genre de situation, avec personne, et si je voulais qu’elle sente ce qui s’est passé hier, à aucun instant je n’avais voulu la replonger dans sa transe de triste mélancolie.

- C’est important de se souvenir, personne ne te prendra jamais ça.

Les loups avaient comme pour beaucoup de sens plus développé, une mémoire qui ne laissait pas grand-chose leur échapper. Je caresse doucement le dos de la main de la blonde avant qu’elle ne la lâche pour se tourner un peu plus contre moi. Son corps restait tout contre le mien quand sa tête se tournait, mais ma main libérée me permettait de venir passer un doigt contre sa joue humide.

- Honnêtement, je ne saurais pas définir ma vie aujourd’hui. C’est comme si du jour au lendemain, j’étais mort, et né à nouveau … alors ce que ça changera ?

En devenant humain, j’avais laissé tout ce que je connaissais, je n’étais loup qu’à la pleine lune, et c’était cette nuit que je retrouvais mon instinct d’avant. Deana m’avait permis de laisser le loup en moi communiquer, s’épanouir, se ressourcer assez pour supporter l’idée de devoir rester humain le reste du cycle lunaire.

- Je ne prétends pas changer ta vie, je ne la connais pas encore.

Je ne sais pas ce qu’elle attendait, si ce n’est qu’elle ne voulait pas de ce lien. Je la regarde, ses yeux si bleu, si joli, rougi par les larmes qui avaient marquées chacune de ses joues. J’approche mon visage du sien mon nez contre sa joue en me lovant contre elle comme le ferais un loup pour témoigner son affection envers sa congénère.

- Et si c’était toi qui m’avais marqué cette nuit-là ?

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Une rencontre de choc

feat. @Noé Dowel

Le chagrin et la douleur n'ont que trop marqué la vision de Deana. Sans doute, s'exprimait-elle ainsi pour être sûre de ne pas être qu'un passage dans une vie. De ne pas être abandonné. Deana est le genre de personne qui se donne pleinement, qui s'est trop donné par le passé, capable de tous les sacrifices pour le bien-être de ceux envers qui son cœur a balancé. Si la mort fut un passé violent dans la vie de la louve, il n'en reste pas moins que l'amour lui a été intolérable pour la rêveuse qu'elle cache au fond d'elle à présent. Trahi et abandonné à plusieurs reprises comme si une malédiction pesait sur elle. Mauvais sort lancé sans qu'elle ne sache pourquoi. Elle le voyait bien que Noé ne comprenait pas pourquoi elle se plongeait dans toutes ces interrogations et certainement que l'esprit lupin de celui qui lui faisait face était à des milliers de kilomètres de ces interrogations un peu trop humaines pour lui encore. Lui qui veut qu'on lui enseigne comment être un homme et non plus un animal. Lui qui a été condamné à ne vivre qu'une fois en tant qu'homme et le reste en loup. Le sort a été inversé et tout lui dépasse. Deana le comprend, mais n'a pas l'impression qu'elle pourrait l'éclairer tant, l'esprit humain est un labyrinthe de complication.

- Je ne parle pas du regard des autres. Ça m’ait égal qu’on me voit comme un loup, c’est ce que je suis. Mais je voudrais essayer de comprendre pourquoi on me regarde comme ça.

<< Tu sais… Les gens auront toujours à regarder les autres étrangement ou bien à les juger et ce même, si tu as passé ta vie en humain. >>

Le jugement est la religion première de l'être humain. Qu'il y ait des capacités ou non, les gens pointent du doigt et critiques parce que ça les soulage de leur petite vie sans saveur où eux aussi se voit victimes des mêmes préjugés. C'est un cercle sans fin.

- Je n’ai plus été à l’école depuis … assez longtemps pour que je m’en souvienne. Mes parents sont mort peu après, j’ai du me débrouiller seul dans la forêt.

Noé a connu une autre façon de vivre. Plus brute et animale, Deana ne pouvait que le constater dans sa façon de faire et de se tenir. Bien que nu, tous les deux, ces gestes restaient d'un grand respect avec elle. Pas d'arrière-pensée, c'est comme si leurs corps respectifs se trouvaient couverts par des vêtements. Si cela mettait mal à l'aise la jeune femme en premier lieu, les agissements de Noé ont pu la détendre rapidement laissant ce détail bien loin derrière elle.

<< Tu as été à l'école de la nature. >> Certes loin de toutes les règles de la société, mais il avait des capacités qu'elle-même n'avait pas avoir et qu'il pourrait lui enseigner. Ensemble, ils pourraient trouver leur compte. Lui apprendre à comprendre l'être humain et lui pourrait l'aider à mieux saisir sa part lupin.

L'esprit légèrement perdu dans les souvenirs de la nuit derrière qui revenait par petit flash, Deana ressentait le chagrin que la louve a hurlé à la lune loin de Nate et de l'inquiétude qu'il aurait pu avoir. En tant qu'alpha et frère, il s'est toujours senti concerné par Deana, plus encore depuis la mort de James.

Sans prononcer un mot, le loup semblait compatir sincèrement au chagrin et à la tristesse qui émanaient encore de Deana. Son regard rouge témoignait de la souffrance dans laquelle celle-ci se plongeait encore malgré le temps qui s'est écoulé depuis la mort de son jumeau et de toutes ces épreuves qu'elle a dû subir seule. Bien que parfois entouré, les individus peuvent malgré tout ressentir une profonde solitude. On ne peut pas l'expliquer, elle se vit, se supporte et parfois se dépasse.

- Marquer, je ne sais pas. Mais je t’ai remarqué, ça c’est sur.

<< Ce n'était pas mon but de me faire remarquer. >> Non, seule la solitude et le besoin d'extérioriser sa tristesse lui semblaient vitales à cet instant.

Deana se tourne vers Noé plongeant son regard dans le sien. Sincère comme depuis le moment où il a pris son apparence humaine, dès que l'aube s'est éveillée. Gênée à sa déclaration, la jeune femme ne sait pas quoi répondre, parce qu'elle n'a jamais eu l'intention d'être remarqué, mais juste de se plonger dans son recueillement face à l'astre d'argent.

- C’est important de se souvenir, personne ne te prendra jamais ça.

Hochant la tête à ces paroles pleines de sagesse, même si ça faisait mal, Deana ne veut pas oublier pour qu'un jour, elle puisse se dire qu'elle ait pu surmonter tout ça. Se rappeler sans souffrir comme aujourd'hui ?

Néanmoins, au-delà de tout cela, il y a cette question qui taraude l'esprit de la louve. Pourquoi ont-ils autant été attiré l'un par l'autre ? Quel est le lien qui s'est ficelé entre eux. Elle le sent fort, puissant et comme si rien ne pouvait le briser. Elle se sent perdue, mais aussi effrayée parce que c'était bien trop fort pour l'esprit torturé de cette louve. Et pourtant, il lui semblait vital. Quelle est encore cette contradiction qui se dessine en elle.

- Honnêtement, je ne saurais pas définir ma vie aujourd’hui. C’est comme si du jour au lendemain, j’étais mort, et né à nouveau … alors ce que ça changera ?

Arquant un sourcil interrogateur, Deana est suspendue aux lèvres de Noé. Ces paroles la touchent la faisant même presque rougir.

- Je ne prétends pas changer ta vie, je ne la connais pas encore.

Baissant la tête, Deana ne dit rien. Elle entend, mais ne sait pas quoi dire parce qu'elle-même se sent perdue. Tout ceci est nouveau pour elle. Pourtant, cette nouveauté, elle s'y accroche parce qu'elle sent que celle-ci est nécessaire à sa propre évolution.

- Et si c’était toi qui m’avais marqué cette nuit-là ?

<< Moi ? >> Fit-elle en relevant la tête surprise. Comment aurait-elle pu le faire ? << Mais comment ? Je… Je ne me souviens pas d'avoir fait quelque chose… Ni même comment m'y prendre. >> Bien que la jeune femme doit se douter que c'est inné à sa race. Sans même connaître la façon de faire, cela a pu lui venir simplement, instinctivement. << Tu crois ? >> Perdue, elle tente de rassembler plus encore ses souvenirs. Deana se souvient du choc de la rencontre, l'errance joueuse dans la forêt… Le reste… Elle en rougit de savoir que sa louve ait pu se laisser autant aller avec celui qui se trouve face à elle. << Peut-être que c'était tous les deux aussi. >> Elle ancre son regard dans le sien comme si la réponse allait apparaître, mais une nouvelle évidence la frappe. Celle qui aurait dû se faire connaître quand l'un et l'autre se sont réveillés en pleine nature. << J'ignore ton nom… Je ne crois pas que tu me l'ais dit. >> Les loups ne communiquent pas ce genre de chose. Ils font connaissance par l'odeur et se reconnaissent grâce à cette dernière. << Je m'appelle Deana Peterson… Je crois que nous aurions dû commencer par cela. >>

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Avatar : Dobri Dobrev Messages : 100 Date d'inscription : 28/02/2022

Ce qu’on était en train de vivre, de découvrir tout les deux échappaient à notre entendement. S’il y avait une chose qui restait évidente dans toute cette situation, c’est que je n’étais pas le seul à naviguer à l’aveugle. J’essayais d’expliquer à ma partenaire ce que je ressentais à cet instant, lui montrer combien c’était nouveau pour moi.

Elle avait baissé sa garde, et la baissait encore un peu plus à chaque minutes, du moins j’avais cette impression de retrouver la louve de la forêt, triste, mais pas agressive. On était assis, tout proche l’un de l’autre et en cherchant une signification à ce que ma voisine blonde appelait la marque, je devais lui montrer que rien n’était planifié.

- J’ai beau chercher, je ne vois aucune marque.

On était toujours sans aucun vêtement, et si un des deux portait une marque physique, on ne pourrait pas le dissimuler. Mon regard n’était pas intrusif, mais plutôt curieux de découvrir les formes d’un corps que je n’avais jamais vu nu. Elle ne se cachait plus, et je lui souriais en ne dissimulant plus les yeux que je posais sur elle.

- C’est la première fois tu sais ?

Sans lui donner plus de détail sur ce que je sous entendais, je supposais qu’elle comprendrait. Je crois qu’un lien c’était tissé, ce qu’elle appelait marque, je le ressentais comme un échange sans parole, une façon de communiquer ce qu’on ressentait d’un seul regard. Je n’avais jamais vu le corps d’une femme nue avant.

Quand elle me donne son nom et son prénom, je lui souris, en avançant une main vers elle comme pour la saluer. Les humains se serre là main pour se présenter, c’est ce que j’avais cru apprendre ces derniers mois passé à essayer de perdre mes habitudes bestiales quand je marche avec deux jambes.

- Noé, Dowel, c’est ce qu’il y a écrit sur ma carte d’identité.

Je n’avais plus utilisé mon matricule depuis la malédiction qui me condamnait à rester un loup chaque jour. Alaric m’avait aidé à me refaire un passeport, et avec cette nouvelle vie, c’était comme une nouvelle identité que je m’habituais doucement à porter. Je lui souris, en mettant un genou à terre pour me relever, avant de tendre la main à Deana pour qu’elle se relève également.

C’était une nouvelle marque de confiance, pour indiquer que si elle prenait ma main, on pourrait essayer d’avancer et arrêter de revenir sur ce qui c’était passé cette nuit. Je continuais à la détailler du regard, à la recherche d’une marque sur son corps, une fois debout je voyais plus facilement. Et à cet instant je pointe du doigt, venant caresser sa peau au niveau de ce qui ressemblait le plus à une marque.

- Ici ! La marque

[Hrp : Je te laisse trouver un endroit où Noé à pu déceler une marque sur le corps de Deana ! Une tatouage, une tache de naissance, une cicatrice ? Une piqure de moustique ! Tu as le choix de la marque et de l'endroit]

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Une rencontre de choc

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Certainement, que Deana se pose un peu trop de questions. Elle veut chercher toutes les réponses dans l'immédiat au lieu de laisser le temps faire son œuvre. Cependant, on ne peut pas dire que la jeune femme apprécie les surprises. Pas après tout ce qu'elle a pu vivre jusqu'à présent. Celle-ci aime tout savoir quitte à perdre son temps en n'ayant pas de réponses à ces interrogations. Le loup face à elle semblait plus poser. Son esprit étant encore celui de l'animal dans lequel il a toujours vécu. À marcher au pas d'un loup pendant des années, ces préoccupations ne sont pas les mêmes que celles d'un être humain tout autant que la vision des choses et du monde. Alors voir sa partenaire de la nuit se poser autant de questions le dépassait. Mais Deana lui était reconnaissante de ne pas la juger, il essayait au contraire de la rassurer et de la comprendre, ce qui poussait forcément la jeune femme à lui faire confiance.

- J’ai beau chercher, je ne vois aucune marque.

Il l'aide. Même si lui ne veut pas réfléchir plus loin. Un pas à la fois, n'est-ce pas ? C'est ce que l'on dit quand on veut trop se précipiter au risque de se perdre plus encore. Cependant, la marque dont parle Deana n'est pas visible sur la peau. C'est une odeur, une certitude, c'est quelque chose qui repousse les autres loups une fois qu'ils ont capté l'odeur d'un autre sur la peau de la femme ou la femelle qu'ils ont choisi. Ce n'était pas encore très clair pour Deana non plus. Son père ne s'était jamais épanché sur le sujet pensant que sa fille ne rejoindrait jamais la lignée des loups Peterson. Mais le destin en a décidé autrement autant que Deana lorsqu'elle a voulu sauver son ami Lysandre.

- C’est la première fois tu sais ?

La voix du loup la ramène à la réalité et elle lève vers lui un regard interrogateur. << Hm ? La première fois ? >> Sur le moment, elle ne comprend pas, mais en captant le regard de ce dernier posé sur elle sans aucune arrière-pensée, Deana finit par saisir ce qu'il voulait dire par là. Elle se contente de sourire. Pour sa part, ce n'est pas la première fois qu'elle voit le corps nu d'un homme. Un seul ceci dit et pas le meilleur.

Lorsqu'elle se présente, Deana se trouve un peu ridicule, surtout après tout ce qu'il s'est produit jusqu'à présent. Mais elle voulait savoir qui il était parce qu'elle sentait que cet homme allait faire partie de sa vie.

- Noé, Dowel, c’est ce qu’il y a écrit sur ma carte d’identité.

La jeune femme vient alors lui serrer la main tout en ancrant son regard dans le sien. La nudité entre eux ne lui pose plus aucun problème. De toute manière, ce serait ridicule étant donné les circonstances. Il s'est passé quelque chose durant cette nuit de pleine lune. Et ce matin encore, ils se sont embrassés après que l'instant interrogation soit passés. Marquage ou non, un lien s'est forgé entre eux même s'ils ne pouvaient pas en définir la nature exacte. << Et bien, enchanté de faire ta connaissance, Noé Dowel. >> Finit-elle par lui dire dans un léger sourire.

En voyant son geste, Deana n'hésite pas en prenant sa main pour se relever à son tour. Quelque chose lui dit qu'elle peut lui faire confiance. Tout du moins, en espérant que ce côté-là de sa personnalité ne lui fasse pas défaut comme autrefois.

- Ici ! La marque

Deana baisse les yeux vers l'endroit que montre Noé et sourit. << Oh non… C'est une cicatrice. >> Fit-elle en observant la forme qui se trouvait sur sa hanche gauche. << C'est un chasseur qui me l'a faite… >> Elle pose son regard sur Noé. << Mais t'en fais pas, il est mort… Je ne laisse personne s'en prendre à mes amis. >> Il n'y avait aucun regret dans la voix de Deana et encore moins du dégoût d'elle-même ou bien la peur face à ce qu'elle a pu faire. C'est une femme déterminée qui faisait face à Noé. À cette louve qu'il a pu voir lors de leur rencontre. << La marque dont je te parlais, n'est pas visible… Mais elle se sent… Enfin, ce n'est pas très clair, mon père ne s'est pas épanché sur le sujet… Et avant que tu ne poses la question, j'ai tiré un trait sur mes parents alors je ne risque pas d'aller les voir pour leur demander. >> L'abandon qu'elle a subi lui a fait si mal qu'à présent, la jeune femme n'éprouve que dégoût et colère. Nate a bien du mal à tempérer les sentiments qui ressortaient de Deana dès qu'il mentionnait les parents. Même si elle sait que ça faisait mal à son frère, lui qui a perdu ces parents biologiques, mais elle n'y pouvait rien. Deana a été abandonnée quand elle avait besoin d'eux. Ils l'ont mis de côté sous prétexte que c'était trop dur de la voir elle et pas James. Et quand Deana a tenté d'en finir avec sa vie, ils n'ont rien trouvé de mieux que de lui acheter un appartement pour l'éloigner de la maison au lieu de la soutenir. Les choix ont de lourdes conséquences. S'ils le regrettent, il est bien trop tard à présent. << Tu dois te dire que c'est ridicule que je me pose autant de questions. Tu vois les choses comme le loup que tu as toujours été. Tu as une vision plus simple, plus calme et certainement plus sage que moi… Mais… J'ai eu tellement de mauvaises surprises dans ma vie que je veux savoir quitte à ruminer encore et encore. >> Elle prend sa main dans la sienne pour la serrer doucement. Avoir un contact avec lui, même simple, lui paraissait à la fois nouveau et normal à la fois. << Je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé la nuit dernière entre nous, mais un lien s'est formé… Bien plus fort que tout ce que j'ai pu avoir jusqu'à présent. c'est déroutant… Effrayant aussi… >> Elle finit par lever les yeux vers Noé. << Tu… Tu ne vas pas fuir ce lien rassure-moi. >>

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Avatar : Dobri Dobrev Messages : 100 Date d'inscription : 28/02/2022

Depuis que j’avais trouvé un moyen pour rester humain, je n’avais encore jamais expérimenté ce genre de relation. Je ne sais même pas exactement ce qui est en train de se passer, mais ce qui est certain, c’est que la louve est tout aussi perdue que moi. J’essayais de lui faire comprendre avec mes mots que c’était la première fois, jamais avant je n’avais passé autant de temps avec une femelle, encore moins sous forme humaine, totalement nue.

- J’ai vécu une grande partie de ma vie dans les bois

Avec Castiel on était bien tout les deux, jusqu’à ce que l’école fasse son apparition, et que je décide de le laisser trouver sa voie. Ça avait été à la fois la meilleure et la pire des décisions que je n’avais jamais prise, peut être que je pourrais en parler, un jour avec Deana.

Elle avait l’air plus calme, et quand elle prend ma main, je sens de la douceur à la fois dans son touché et dans son regard. Je restais toujours perplexe, mais souris lorsqu’on se présente officiellement. C’était assez formel, ça me rappelait les formules de convenance qu’il avait fallu que je retienne pour rester à l’école.

On finissait par se relever, et je relevais cette marque sur la hanche de ma voisine. Je voulais arriver à mettre une idée concrète sur cette histoire de marque, mais celle-ci n’était qu’une cicatrice. Ça avait l’air plutôt grave, mais elle en parle comme s’il s’agissait d’une action de routine. J’approchais ma main de sa hanche pour venir caresser la cicatrice.

- Un chasseur tu dis ?

Je n’ose imaginer ce qu’elle avait pu traverser. Alaric ne m’avait pas parlé de chasseur de loup dans la région, et si c’était le cas, je devrais peut-être m’inquiéter pour mon frère. Il y avait tant de chose que je devais assimiler sur mon nouveau cadre de vie, et ma condition humaine, mais j’avançais chaque jour un peu plus.

La louve me racontait ce qu’elle ressentait, elle essayait de nouveau de me parler de cette marque, mais tout ça restait tout de même vague. Je sens bien que la blonde est troublée par la situation, et qu’elle se noie elle-même sans l’explication de son ressenti. Quand elle prends ma main à nouveau dans la sienne, je la regarde dans ses jolis yeux perdus.

- Si je fuis, je t’emmènerai avec moi.

Mais pour fuir il fallait un point de départ, et un point d’arrivée. Aujourd’hui je ne sais pas encore si cette école était chez moi, et je n’avais pas vraiment d’autre endroit où allez de toute façon, excepté la cabane. D’ailleurs, l’idée de cette petite cabane perdue dans les bois me rappelait tant de souvenir que je ne pu m’empêcher d’y songer. Ma main caressait cette de Deana, mon pouce venait frotter à l’intérieur de sa paume de façon naturelle.

- Je voudrais te montrer un endroit. C’est pas tout prêt, mais au point où on es ?

Il y avait déjà une partie du chemin de faite en s’enfonçant dans cette forêt, on pourrait faire le reste en se déplaçant de façon rapide si on court à vitesse de loup. J’imagine que pour elle ça n’a jamais été vraiment un atout qu’elle développe, cette vitesse, et que ça ferait un bon entrainement de son loup intérieur. Je serre alors sa main un peu plus fort, entremêlant mes doigts dans les siens comme pour qu’elle comprenne qu’elle ne devrait pas lâcher ma main de toute la course. Je me penche alors contre son visage, mes lèvres tout près de sa joue, en lui murmurant à l’oreille.

- Tu verras, c’est pas si désagréable de courir nu en pleine forêt.

Et je commence à courir, entrainant ma voisine avec moi. Je lui tiens la main jusqu’au bout, adaptant toujours mon rythme au sien pour ne pas qu’on s’éloigne. A mesure qu’on s’enfonçait plus profondément dans la forêt, je reconnaissais chaque endroit, même si on les passait à grande vitesse. Je faisais courir ma nouvelle amie un peu plus d’une heure avant d’arriver jusqu’à la cabane, notre cabane à Castiel et à moi.

On avait couru assez vite, mais la vigueur du loup nous permettait de le faire sans s’épuiser, du moins pas facilement. Pourtant quand on arrivait sur place, je sentais mon cœur battre à tout rompre, je ne sais pas si c’est l’adrénaline de la course, la présence de Deana, ou les souvenir avec mon frère, mais on y était. J’ouvre la porte qui ne fermait pas à clé, et fini par tomber assis sur la planche qui servait de lit à Castiel. Il restait toujours ce vieux drap troué qui attendrissait la raideur du lit, mais c’est sur mes genoux que je faisais basculer la louve, pour qu’elle se repose plus confortablement.

- C’est … c’était … chez moi.

Je reprends mon souffle doucement en laissant aussi à ma camarade le temps de reprendre le sien. Naturellement, je viens l’enlacer de mes bras autour de son corps pour la gardée un peu mieux assise contre moi. Le temps de quelques secondes, c’était comme si tout était naturel, et comme si Deana avait toujours eu une place ici.

- Mon frère et moi, on à habité ici, tout les deux. Moi j’étais un loup, ma paillasse est là-bas.

D’un mouvement de la tête je montre un lit de branchage, de feuille, de mousse un peu plus loin. Castiel avait construit ça pour que je dorme au sol, que je sois confortablement installé, près de son lit d’humain. Je ne sais pas pourquoi je partage tout ça avec la blonde, peut être parce qu’elle m’avait parlé de sa famille.

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Une rencontre de choc

feat. @Noé Dowel

- J’ai vécu une grande partie de ma vie dans les bois

Ce n'était pas difficile à Deana de le croire. Noé n'est pas un homme comme les autres. Il est différent, plus simple et sauvage d'une certaine manière. Ce qui est étonnant pour la jeune femme, c'est de trouver naturel d'être avec lui et qui plus est, totalement nue. En d'autres circonstances, l'élève de l'école Salvatore se serait sentie peu à son aise et aurait tout fait pour fuir pour trouver quelque chose à mettre sur son dos ou du moins retrouver ceux qu'elle a laissé derrière elle, la nuit dernière. Mais Noé n'est pas un homme pervers avec des regards déplacés. Malgré la situation, il reste respectueux même s'il semblait tactile d'une certaine façon. Mais étrangement, Deana pressent que c'est nouveau pour lui. Agir avec une femme n'est pas quelque chose dont il a l'habitude.

Lentement, la jeune femme se calme et chasse toutes ces interrogations, auxquelles elle ne pourrait pas avoir de réponses pour le moment. À quoi bon se donner la migraine ? La lumière se fera au bon moment. C'est ainsi que cela fonctionne après tout. Tant que l'on s'acharne sur quelque chose, l'évidence s'éloigne. Une situation que l'on ne souhaite absolument pas.

Se relevant avec l'aide de Noé alors que les présentations ont été faites. Les choses ne se passent pas dans l'ordre qu'il faudrait. Mais c'est fait, n'est-ce pas ? Elle sourit doucement avant de regarder la cicatrice qu'elle a récoltée il y a quelque temps à présent. Peut-être que cela lui paraît étrange, mais tuer un chasseur fut aussi normal que de respirer. Après tout, Deana a voulu sauver la vie de son amant, de son ami. Lisandre lui a permis de ne pas se détruire et elle le connaissait depuis si longtemps, qu'elle n'aurait jamais pu l'abandonner à un sort qu'il ne méritait pas.

- Un chasseur tu dis ?

<< Oui… >> Fit-elle en hochant la tête alors qu'il touchait sa cicatrice tout en tentant d'imaginer ce qu'elle a pu traverser. C'est ce que son regard lui témoignait, mais la jeune femme se contenta de poser sa main sur la sienne. Comme pour le rassurer. Les gestes se font naturellement entre eux. L'évidence semble murmurer, mais à peine entendue pour le moment. La nouvelle devant être apprivoisé. << Mais pas ici, t'en fais pas. C'était dans une autre ville. >> Elle voulait le rassurer. Deana a lu l'inquiétude dans son regard.

L'inquiétude la ronge soudainement. Quelque chose se passe, se construisant entre eux. Alors, elle ose une question qui pourrait en faire fuir plus d'un. Après tout, cela déroute de se voir impacter par un lien que l'on ne saisit pas. Quand on se sent perdu, on prend parfois peur alors on fuit parce qu'on ne sait pas comment réagir autrement.

- Si je fuis, je t’emmènerai avec moi.

La réponse directe étonne Deana. Elle le regarde serrant sa main. Comme si c'était important pour eux, ils gardaient le contact. Qu'importe comme ce dernier se fait, clairement, il semble nécessaire entre eux. Instinctivement, Deana pose sa main libre sur la joue de Noé et vient déposer un baiser sur son autre joue. Pour la première fois, on lui disait qu'on ne l'abandonnerait pas, mais qu'on l'emmènerait avec. La jeune femme ne demandait pas grand chose au final.

- Je voudrais te montrer un endroit. C’est pas tout prêt, mais au point où on es ?

<< Ah oui ? Où ça ? Onest nus encore, je te rappelle. >> Pas tout prêt. Deana se demandait où Noé voulait la conduire, il semblait bien mystérieux en cet instant.

- Tu verras, c’est pas si désagréable de courir nu en pleine forêt.

<< Si tu le dis, je n'ai jamais tenté l'expérience. Enfin jusqu'à présent. >>

À peine finit-elle sa phrase que Noé se met à courir. Deana le suit tenant fermement sa main. Bien sûr, ce dernier est plus rapide qu'elle, mais la jeune femme parvient à suivre la cadence même si cette première expérience déroutante manque de la faire chuter par moment. Cependant, ses réflexes lupins lui permettent de ne pas s'étaler au sol. L'endurance l'aide et étant sportive de nature, elle parvient à arriver au point d'arriver sans être trop essoufflé. Mais la pauvre est encore fatiguée par la transformation de la nuit dernière. C'est encore une jeune louve qui découvre sa condition animale.

Durant toute la route ou plutôt leur course, Noé ne l'avait pas lâché. Deana ne cherchait pas non plus à chasser sa main, elle découvrit une cabane, pas dans le meilleur état, mais habitable tout du moins. À l'entrée, Noé ouvre la porte et la jeune femme pu découvrir l'intérieur des lieux et voir que cet endroit a été habité. Par lui ? Rapidement, après quelques pas, Deana finit sur les genoux de Noé alors qu'il venait de s'installer.

- C’est … c’était … chez moi.

<< Tu as vécu ici ? >> Fit-elle tout en donnant un coup d'œil circulaire à l'endroit. Soudainement, la louve se sent mieux lotie que lui. Après tout, malgré l'éloignement, ses parents ont toujours viré de l'argent à Deana ou lui ont acheté un appartement. Le souffle un peu court encore, Deana reprend lentement, mais sûrement son souffle.

- Mon frère et moi, on à habité ici, tout les deux. Moi j’étais un loup, ma paillasse est là-bas.

À son geste, Deana tourne la tête vers les branchages étalés sur le sol. Mousses et feuilles constituaient un matelas de fortune. << À t'entendre, c'était une période heureuse de ta vie. >> Finit-elle par dire en reposant son regard sur lui. La situation pourrait être gênante, ils sont encore nus, mais non. Deana était à son aise. << Moi aussi, il m'arrive de revenir là où j'étais toujours avec mon frère. C'est là-bas que l'on s'est rencontré… Enfin heurté serait le mot le plus approprié. >> Elle sourit en le regardant passant une main dans ces cheveux en une caresse douce. << Mais l'important… C'est que ton frère et toi, vous soyez toujours ensemble. >> Le regard de Deana se perd dans le vide, se faisant triste voir désespéré en se souvenant de son jumeau disparu. << J'ai encore un frère… Adoptif oui, mais pour moi, c'est comme si nous partagions le même sang. Il est très important pour moi… alors, je sais ce que tu peux éprouver, Noé. >> Elle lui sourit finalement au bout d'un moment. << Cela me touche que tu partages cela avec moi. >> Elle pose sa main sur la sienne et la serre avec tendresse. << C'est étrange comme tout peut être naturel sans qu'on ne l'ait cherché… C'est peut-être cela, la marque. On se complète d'une certaine manière… C'est déroutant, mais ça attire et rassure en même temps. tu ne penses pas ? >>

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Avatar : Dobri Dobrev Messages : 100 Date d'inscription : 28/02/2022

Depuis ce mystérieux réveil auprès de la jeune louve, j’en apprenais plus sur elle, sur son ressenti, sa façon de vivre avec son animal, et en même temps j’en apprenais également d’avantage sur moi. Ça fait si longtemps que je me complais dans la peau d’un loup que je n’ai jamais chercher à laisser s’exprimer mon côté humain.

En tout cas jamais de cette façon, à tel point que je navigue totalement à l’aveugle. Deana parle d’une marque, mais pour moi c’est tout aussi abstrait que le parfum de cette rosée du matin. La jeune femme me raconte l’histoire de ce chasseur, et avant que je lui demande d’entrer dans les détails, elle me fait comprendre que c’était loin et plus d’actualité.

Si ça ne fait qu’une journée que je passe du temps avec elle, quelque chose en moi venait se manifester quand j’imagine ma camarade en train de risquer sa peau. C’est vraiment très étrange comme sensation, et je l’écoute, à la fois curieux et frustré de ne rien maitriser à cette situation.

Je lui faisais comprendre que tout ce qu’elle me racontait ne me laissait pas indifférent, et je décide de partager à mon tour une partie de moi. Quand je lui propose de m’accompagner, je lui souris en baissant les yeux sur elle et sur moi, comme pour vérifier ses dires lorsqu’elle annonce qu’on était encore nu. Ça n’avait pas tant d’importance, au contraire cet état de nudité laissait planer le loup toujours présent en nous.

- Là où on va, tu n’auras pas besoin de vêtement.

Aussi loin que je me rappel, nous n’avions jamais eu beaucoup de visiteur mon frère et moi dans cette cabane. Glissant ma main dans celle de Deana, je l’invitais à me suivre, en faisant attention de ne jamais la laisser en défaut. Chaque fois que je sentais mon amie vaciller, je ralentissais, et d’une impulsion de ma main dans la sienne, je l’aide à retrouver un équilibre certain jusqu’à ce qu’on arrive à destination.

Quand je nous laisse tomber tous les deux sur ce qui ressemblait de près à un lit, je me mettais à rire un peu de cette folle épopée. La louve n’avait pas du tout l’habitude de courir comme ça, et sans vouloir être désobligeant avec elle, je riais de cette façon mignonne qu’elle avait d’être maladroite.

- Va falloir qu’on t’entraine un peu à courir dans la forêt.

C’était un bon deal, si elle m’aidait à me familiariser avec ma partie humaine, je pourrais lui apprendre à mieux gérer ses pouvoir de loups. D’ailleurs j’étais plutôt content de voir qu’en quelque heure ma partenaire avait baissé sa carapace du tout au tout. Je la vois détailler la pièce avec attention, et je me demandais ce que penserais Castiel de savoir que j’avais emmené quelqu’un chez nous.

- C’est la seule famille qu’il me reste.

J’avoue d’une petite voix que sans Castiel il ne me resterait personne. Je n’avais pas vraiment d’autre relation, pourtant je sentais quelque chose d’inconnu et de fort naitre avec la louve qui partage mon ancienne maison avec moi. Elle me parle de son frère, et d’une main je caressais celle avait posée dans la mienne.

Une nouvelle fois Deana essaie de me parler de cette marque, de cette sensation étrange qui venait nous habiter tous les deux. Je pouvais comprendre ce qu’elle dont elle me parlait, pas par ses mots, mais surtout parce que je ressentais ce même sentiment si naturel et troublant. Elle cherche à ce que je la rassure, d’une certaine manière, je la vois quérir mon approbation avec son regard tendrement désemparé.

- C’est une jeune femme blonde, nue et inconnue que j’ai devant moi, mais je te regarde, je te parle et je n’arrive pas à oublier cette louve d’hier soir. Je sens ton odeur, je caresse ta fourrure, et pourtant la louve est partie. C'est ... vraiment perturbant

En m’écartant un peu d’elle cette fois sur le lit, je mettais une distance nécessaire pour la regarder encore, étayant mon propos. C’est cette même sensation étrange qui fait que tout est trouble, confus, et pourtant facile et agréable. Je passais la main contre la peau nue de son épaule quand je lui explique que j’avais l’impression de caresser sa fourrure.

Ce matin la jeune femme ne voulait pas que je la regarde, et mes yeux désormais la détaillait sans aucune gêne. Je remonte ma main de son épaule jusqu’à sa joue que je caresse de façon plus tendre. Je laisse deux doigt contre celle-ci, et lui lance un sourire doux et rêveur. Elle est à bout de force, je le sens bien qu’il ne manquait pas grand-chose avant sa chute.

- Tu devrais t’allonger, te reposer une heure où deux. Je suis désolé de t’avoir épuisé.

Quand je l’avais entrainé dans mon sillage, je ne m’étais pas rendu compte que tout le trajet la priverait du reste de son énergie. Mais l’avantage c’est qu’elle pourrait profiter du lit le temps que la nuit tombe, et qu’on en profite pour rentrer plus discrètement. Aidant ma voisine à s’allonger sur le lit de mon frère, j’en redescend avant de m’agenouiller près du matelas, posant mon visage au niveau du sien, mon nez caressant pratiquement celui de la belle allongée.

- Tu n’as rien à craindre, je veille sur ton sommeil.

Je reste près d’elle jusqu’à ce qu’elle s’endorme, venant poser mon front contre le sien comme je l’aurai fait avec la louve en forme lupine. Je souris quand j’entends sa respiration changer de rythme, indiquant que son corps était en train de récupéré. Je me relève sans faire de bruit, et m’occupe le temps de son sommeil pour récupérer du bois, et faire du feu là où Castiel avait l’habitude de le faire.

D’habitude c’était mon frère qui s’occupait de moi, qui faisait le feu, qui allait chasser, qui me caressait avant que je m’endorme. Aujourd’hui mon instinct me poussait à faire la même chose pour protéger cette louve dans la peau d’une femme. Je laisse bruler ce début de braise au cœur de cet âtre de fortune avant de sortir pécher.

J’utilisais mes facultés développées pour attraper sans trop de difficulté de quoi diner avant de rejoindre la cabane et de commencer à griller un poisson sur un pic. Ça me rappelait tellement de souvenir que je sentais une larme caresser le coin de mon œil. En tournant mon visage comme pour chercher le sourire de mon frère, je me surprends à capter le visage de ma nouvelle amie sur son lit.

C’est tellement étrange, je soupire, et détaille le corps nu de la blonde endormie. Je reste un instant subjugué, sans trop savoir quoi penser avant de la sentir plus agité. Je m’approche, et pose une fesse sur le bord du matelas pour m’assoir. Je ne sais pas du tout ce qui se passe dans la tête de ma voisine, mais je tends une main contre sa tempe, avant de glisser mes doigts à travers sa chevelure claire.

- Tu es réveillée ?

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Une rencontre de choc

feat. @Noé Dowel

- Là où on va, tu n’auras pas besoin de vêtement.

La voix de Noé résonne encore dans sa tête alors qu'ils engagent une course folle. Si ce dernier est un habitué pour courir ainsi même après un soir de pleine lune, c'était loin d'être le cas de Deana. Bien sûr, la demoiselle a toujours été sportive et si elle pouvait largement rivaliser avec des athlètes humains, on ne peut pas dire que ce soit la même chose avec un autre loup habitué à sa condition. Pourtant, elle tient bon, même si elle trébuche par moment et que son palpitant rate par deux ou trois battements. Rien d'anormal quand on sent l'épuisement la gagner et son énergie diminuer plus rapidement encore.

Deana ne sait pas où Noé la conduit, mais elle suit. Ce qui est le plus étrange d'ailleurs, c'est ce sursaut de confiance qui naissait envers lui. Pourquoi ? Telle était la question à laquelle la pauvre ne saurait pas répondre dans l'immédiat. Cependant, la jeune femme ne pouvait pas se rendre à l'école sans vêtement et la nuit sera plus propice à rejoindre sa chambre tranquillement. Ni vue, ni connue. Même si elle allait devoir manquer une journée de cours. Qu'importe, elle expliquera à peu près à Alaric pourquoi elle n'y était pas. Il ne lui en voudra pas. Au pire, elle sera collé, au mieux, elle devra juste rattraper les cours. Néanmoins, ça l'arrangeait pas mal, ainsi, elle éviterait cette psy à deux balles qu'on colle à tous les étudiants. Deana en a soupé de ce genre d'individus qui se sentent concernés subitement par ce qu'elle ressent. Elle ne veut plus rien partager si ce n'est avec des personnes de confiance. Autant le dire, elle les compte sur les doigts d'une seule main.

Arrivée à destination, Deana balaye d'un revers de la main toutes les pensées inutiles qui l'avaient assailli. Et qui, fallait bien l'avouer, lui a permis de tenir la course à travers la forêt. Son regard se pose alors sur une cabane de fortune qui, dans le regard de Noé, semblait très importante. Elle y entra avec lui, découvrant l'habitacle pauvrement meublé et surtout rafistolé d'une main humaine peu habile, mais désireux d'y apporter un minimum de confort. Prenant place sur le lit, sans jamais s'éloigner de Noé comme si la proximité semblait nécessaire et évidente entre eux, elle observe autour d'elle. Sans jugement, mais juste un sourire sur les lèvres en entendant et comprenant à quel point cet endroit était important pour Noé. Ce n'était pas seulement une maison, mais surtout un lieu. Un lieu qu'il a partagé avec son frère. Sous forme lupine certes, mais peu importe. Les souvenirs le faisaient vivre, vibrer et sourire.

- Va falloir qu’on t’entraine un peu à courir dans la forêt.

Apparemment, l'essoufflement de Deana n'est pas passé inaperçu. Petite moquerie gentille, mais qui a le don de faire faussement bouder la jeune femme. Sans doute, sa louve qui se manifestait n'appréciant pas de paraître si faible même sous forme humaine. Même si Deana a changé et gagné en caractère, elle reste très différente une fois que la louve apparaît sous l'astre d'argent.

Très vite est oubliée la taquinerie avec le sourire de Deana. La famille, cela a son importance, même si celle de la jeune femme se résume au souvenir d'un jumeau mort, mais toujours vivant dans le cœur et l'esprit de la demoiselle. Ainsi qu'un frère adoptif, étudiant également à l'école Salvatore et alpha de la meute de l'école. Si Deana appartenait à celle-ci, c'est uniquement parce que son frère la dirigeait sinon, elle serait restée à part. Mais on ne peut pas dire qu'elle soit encore bien intégrée. Elle s'y perd un peu, il faut dire. << On sent que tu y tiens beaucoup à cet endroit et à ton frère. >> Ce n'était pas difficile pour la jeune femme.

Mais doucement, et peut-être pour épargner de la douleur à son cœur en pensant au terme famille. Elle revient sur la marque. L'énigme reste complète même si elle avance des théories qui engendrent de nouvelles questions. Des interrogations un peu trop grandes et frustrantes quand on ne trouve pas les réponses.

- C’est une jeune femme blonde, nue et inconnue que j’ai devant moi, mais je te regarde, je te parle et je n’arrive pas à oublier cette louve d’hier soir. Je sens ton odeur, je caresse ta fourrure, et pourtant la louve est partie. C'est ... vraiment perturbant

Ancrant son regard dans le sien, Deana l'écoute oubliant encore une fois, qu'ils sont nus tous les deux. Cela semble évident dans l'esprit encore présent des deux loups qui se sont heurtés la nuit dernière. << Tu te trompes… La louve est encore là… Puisqu'elle est une part de moi. >> L'autre part de Deana. Une part qui est encore à définir puisque devenir louve engendre toujours autant de douleur lorsque la transformation se fait.

La caresse de Noé fait apparaître quelques frissons sur la peau de Deana. Elle sait qu'il cherche à comprendre. Mais en toute honnêteté, Deana est trop fatiguée pour pousser les investigations. La course a véritablement épuisé son énergie et elle sentait ses paupières se fermer malgré elle.

- Tu devrais t’allonger, te reposer une heure où deux. Je suis désolé de t’avoir épuisé.

<< Hm ? >> Fut la seule réponse qu'elle donna avant que ce dernier ne l'aide à s'allonger sur le lit mettant sur elle ce qui servait de couverture. Cependant, malgré la fatigué, Deana combattait encore le sommeil. Comme si elle cherchait à se protéger. À voir si elle pouvait se reposer en toute confiance. Son regard se pose sur le visage de Noé, juste devant elle. Son nez caressant presque le sien. Cette attitude animale ne le quittait pas.

- Tu n’as rien à craindre, je veille sur ton sommeil.

Tout comme son instinct de protection apparemment. << D'accord… >> Finit-elle par dire d'une voix presque faible. << Merci… >> Dit-elle dans un souffle avant de fermer complètement les yeux et de se laisser aller à un sommeil réparateur. Et il faut bien l'avouer. Même le pire des lits se voit devenir le plus confortable qui soit lorsqu'on est épuisé.

Deana sent les quelques gestes d'affections de Noé, mais elle n'arrive plus à ouvrir les yeux, ni même à parler. Morphée l'emportant au loin, à savoir où il la mènerait dans le voyage qu'il avait prévu.

Honnêtement, Deana aurait préféré que Morphée l'oublie surtout si c'est pour lui faire revoir la mort de son jumeau. Sommeil agité et le cœur qui se brise. Plainte qui sort de sa bouche alors que Noé ne se trouvait pas auprès d'elle.

Depuis combien de temps dormait-elle ?

Deana l'ignorait, mais elle voulait qu'on la libère. << James… >> Une larme coule du coin de ses yeux. Non, elle ne s'en remettra jamais véritablement de la mort de son jumeau. James a laissé une place vide dans son cœur. S'il avait été encore vivant, il aurait senti la détresse de sa jumelle à des kilomètres. Mais à part le souvenir de ces actions dans ce genre de cas, Deana ne pourra pas le voir lorsqu'elle ouvrira les yeux. Tout comme elle ne verra pas sa chambre dans la maison de ses parents. Elle tremble, gigote cherchant à sortir de cet abîme dans lequel elle sombre. Elle veut se rattacher à quelque chose. Quelqu'un.

C'est une caresse qui l'attire. Comme une corde que l'on fait tomber dans ce puits dans lequel on l'a jeté. Elle s'y accroche, finissant par ouvrir doucement les yeux.

- Tu es réveillée ?

<< Grâce à toi… >> C'est un remerciement soufflé alors que son regard se perd dans le lointain. << J'ai dormi longtemps ? >> Pas assez à son goût. Elle sentait qu'elle avait encore besoin de récupérer. Deana se sentait toujours faible et fatiguée. << Tu peux rester avec moi ? >> D'un mouvement, Deana lui fait de la place. << Je veux dire, couché à côté de moi. >> Comme la nuit dernière alors qu'ils étaient encore des loups et où elle a pu dormir sans faire de songes ou de cauchemars. Deana sait juste que lorsqu'elle a ouvert les yeux, elle était un peu plus reposée même si sa condition et la lune lui ont laissé quelques souvenirs que celle-ci devait encore apprendre à gérer. Levant ses yeux vers lui, Noé put voir la louve d'hier soir. Celle qui demandait de l'attention et le besoin de ne pas être seule comme si la solitude et la douleur pouvaient l'arracher à la vie à tout instant. << S'il te plaît… >> Posant sa main sur la sienne, celle posée sur sa tête, Deana ne le quitte pas des yeux espérant qu'il la rejoigne et puisse protéger et chasser ce qui pourrait noircir son repos ou du moins, lui faire oublier son cauchemar.

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Avatar : Dobri Dobrev Messages : 100 Date d'inscription : 28/02/2022

Je n'étais pas revenu a la cabane depuis que j'avais pris mon poste a l'école. Elle serait certainement abandonnée désormais, sans personne pour s'en occuper. Mais j'étais heureux de partager cet habitat avec la blonde. Elle se montre curieuse et je ne cachait pas chacun des souvenir que la maison faisait remonter.

- il est la seule famille qu'il me reste. Et inversement, alors je me dois de le protéger.

J'étais le grand frère, alors c'est mon rôle de tout faire pour protéger castiel. Mais le loup est têtu, et ça reste compliqué de lui faire entendre raison. Je lui présenterai mon frère peut être un jour, mais pour l'instant c'est ma cabane que je lui fait découvrir.

Elle a l'air a la fois curieuse et sur la défense, mais je faisais tomber la dernière ligne de sa carapace avant d'aider deana a s'allonger sur le lit de fortune. Je vois qu'elle avait besoin de repos, et je l'aidais tant bien que mal a le trouver.

Pendant que la jolie louve dormais, je m'étais éclipsé le temps de trouver le dîner. J'étais assez content de moi et j'avais hâte de proposer quelque chose a manger pour mademoiselle. Mais en retournant près d'elle je sent son sommeil troublé.

Je m' approchais du lit, une main douce tentant de caresser ses cheveux quand la blonde se réveillait. Je lui souris, et la regarde avec des yeux tendre. Deana semblait comme essoufflée, et je presse un peu plus ma main contre sa peau quand elle m'y encourage avec la sienne.

- je suis là !

Elle reste presque tremblante, et ça me rend mal de la voir comme ça. Je sentais comme une supplications dans sa voix quand la louve me demande de rester près d'elle. Je n'attend pas plus longtemps avant de soulever ce qui faisait office de couverture pour me glisser dessous avec elle. Je ne sais pas ce qu'elle a, mais besoin d'une présence c'était certain.

- chuttut ! Calme toi.

Mon ton était un peu évasé, mais sincère. A mesure que je m'approche je sens que Deana a besoin d'un contact. Comme si a son tour elle recherchait le loup d'hier soir. Je glisse une jambe par dessus la sienne, comme pour l'empêcher de partir, mais surtout pour qu'elle se sente comme protégée.

Je viens coller mon corps tout contre le sien, sans me demander si j'en avait le droit. Je love la blonde dans une étreinte charnelle, et vient jusqu'à poser ma poitrine contre la sienne pour sentir son coeur battre en accéléré. Je viens d'ailleurs glisser une main entre nos deux poitrine, contre son sein chaud, appliquant ma paume contre sa peau pour sentir plus efficacement encore son anxiété.

- ferme les yeux, et respire.

Si un lien existe, c'était le moment de le prouver. J'attends que son rythme cardiaque revienne a la normale et vient lover ma tête contre la sienne. Je depose un baiser long sur sa joue et elle pouvait sentir mon souffle tout entier sur son visage.

- raconte moi !

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Les rêves, même mauvais ne sont qu'une représentation de nos émotions, de nos peurs, de tout ce qui nous fait. Deana a été forgée dans la douleur, en tout cas, celle qui se présente à Noé. Si elle peut être heureuse par moment et si extravertie, c'est qu'elle sait que la vie ne tient qu'à un fil. C'est qu'elle sait ce qu'un cœur en souffrance peut pousser à faire. Elle en a été victime parce qu'elle s'est sentie égarée puis abandonnée. Quand la louve ferme les yeux, le manque de son frère se fait plus grand parce qu'il n'y a plus de frontière entre la réalité et le rêve. Dès que les yeux se ferment et le sommeil frappe, c'est pour diminuer le voile qui nous sépare des rêves et des cauchemars.

Parfois, lorsque la jeune femme s'endort, le rêve est là. À d'autres moments, ce sont les cauchemars qui l'attaquent en masse sans ne lui laisser un seul répit. Comme maintenant, alors qu'elle revoit son frère James mourir encore et encore sans qu'elle ne puisse rien faire. Tout revient avec une telle violence. Il y a des douleurs qu'on ne peut pas totalement soigner. À peine cicatriser.

Alors quand Noé a ce geste, cette caresse, c'est une délivrance qui sonne comme l'appel d'une sirène à laquelle on ne peut pas résister.

- je suis là !

Des mots si peu entendu ces derniers temps, surtout que Deana se cache tentant de ne pas trop déranger avec ce qu'elle vit dès qu'elle ferme les yeux. Tremblante, son regard se pose sur Noé avec qui le lien est toujours aussi étrange et incompréhensible. Et pourtant, tout est naturel. D'un naturel déconcertant même. Alors quand il la rejoint, elle se blottit contre lui comme si tout était normal. Comme si les choses devaient se faire ainsi. Un déroulement logique et naturel.

- chuttut ! Calme toi.

Les yeux se ferment et les larmes coulent. Un silence s'abat malgré quelques sanglots. Si Deana était encore louve, probablement qu'elle en hurlerait tant sa souffrance n'a aucune limite. Sa chaleur sur son corps la raccroche à la réalité. C'était autant salvateur que douloureux. Oui, douloureux parce que dans cette réalité, son frère n'existait plus.

- ferme les yeux, et respire.

La main de Noé contre sa poitrine cherche à calmer les battements effrénés de son palpitant. Le regard de Deana se lève pour s'ancrer de celui de Noé. C'est la louve d'hier soir qui le regarde avec ce regard d'un bleu électrique envoûtant. Le mal accentue les émotions, mais lentement, elle ferme les paupières. Respire et se calme. Tout du moins, Deana tente de ne pas finir folle sous les flashs qui lui viennent en mémoire.

- raconte moi !

Sa main se pose sur celle encore sur sa poitrine. La position qu'ils ont est étrange et pourtant, cela ne gêne pas le moins du monde Deana. Les deux êtres sont dans un cocon hors de tout, hors du monde. Peut-être qu'en retournant à l'école, les choses seront différentes, on ne peut pas savoir après tout. Mais la jeune femme s'accroche au sentiment de protection et d'apaisement que lui apporte Noé. << Je revois mon frère mourir sans que je ne puisse rien faire… Même si je n'étais pas là… Cette vision me hante depuis tellement longtemps. >> Elle se mord la lèvre. << Il me manque… J'ai l'impression que depuis que j'ai éveillé mon gène de louve, son absence est encore plus pénible. Comme si la louve en moi sait qu'il manque son jumeau. >> Serrant doucement sa main, tremblante sous l'émotion qui menace de la faire exploser en larme. << C'est injuste… James ne méritait pas d'être tué… Il n'a jamais fait de mal à qui que ce soit… On a fait des mauvaises blagues comme tous les adolescents, mais jamais rien d'autre. >> Leurs visages sont proches, ses lèvres proches de celles de Noé sans les toucher si ce n'est pas son souffle. << C'était plus dur que je ne le pensais de revenir à Mystic Falls… J'aimerais pouvoir vivre avec tout ça, que ça fasse moins mal, mais j'ai du mal à savoir comment faire. >>

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SHE'S LIKE THE WIND

ANAPHORE

Avatar : Dobri Dobrev Messages : 100 Date d'inscription : 28/02/2022

En laissant Deana se reposer un instant sur le lit, je pensais que trouver le sommeil, ne serait-ce que quelques instants, serait bénéfique pour elle. Elle avait l’air encore fébrile de sa transformation de la veille, du moins c’est ce que je croyais. Je n’avais pas encore conscience que ses blessures n’étaient pas seulement physiques, et que ses cicatrices n’étaient pas seulement celles que j’avais vu en cherchant ce lien invisible.

Répondant à son appel, comme celui d’une louve hurlant à la lune, je m’étais collé contre son corps nu, l’étreignant dans une enveloppe apaisante qu’était mon corps contre le sien. Chaque geste se faisait sans que je me demande quoi faire, ni comment, chacune de mes craintes d’il y avait encore quelques heures, de ne pas savoir gérer mes relations humaines, s’avanouissaient.

J’étais là, comme je le lui indiquais dans mes paroles, et même si je ne savais pas ce qu’elle attendait de moi, je la sens se blottir, appuyer ma main plus encore sur sa peau, sur sa poitrine, et chaque seconde se transformait en quelques minutes, quelques heures. Le temps n’avait plus lieu ici, et ses yeux dans les miens avant qu’elle ne les fermes me faisaient perdre pied.

Ecoutant la blonde parler de son frère une nouvelle fois, je comprenais aisément l’origine de son traumatisme, mais j’étais tout sauf douer pour parler. J’ai passé plus des deux tiers de ma vie dans la peau d’un loup, où la parole n’était pas une option. Quand Castiel me parlait de ses problème à l’époque, je le laissais parler, écoutait, et l’accueillait quand il voulait se blottir contre ma fourrure.

- James !?

Je prononce le prénom de celui qui la hante. Je comprends qu’il s’agit de son frère, jumeaux ? Et j’essaie d’apprendre ce qu’il y a à savoir sur l’histoire, sans poser trop de questions douloureuses. Le souffle de la louve venait humecter mes lèvres, et chaque parcelle de nos peaux étaient si proche que nous ne formions presque qu’une seule et même personne dans ce lit.

- Où qu’il soit, il doit veiller sur toi. Il sera toujours avec toi, et je pense qu’il n’aimerait pas que tu sois triste.

De mon côté je venais de retrouver mon frère, perdu depuis trop longtemps. Je me sentais un peu égoïste de parler du sien qui lui ne reviendrait probablement jamais. Mes lèvres si proches de celles de Deana venaient se fondre sur celles-ci dans un baiser maladroit. Je presse mes lèvres sur les sienne dans un élan de tendresse, de compassion pas vraiment maitrisée.

Je reste coi, un instant, en conservant cette position qui n’appartenait qu’à nous. Une main toujours entre nos deux poitrines, la sienne l’ayant rejointe, et de mon autre main, le glisse contre sa joue bordée de larme. Mes doigts viennent se mêler à sa chevelure que j’humidifiais malgré moi de ses larmes.

- Tu veux me parler de lui ?

Avatar : Anne Winters Messages : 191 Date d'inscription : 09/01/2022

Une rencontre de choc

feat. @Noé Dowel

On dit que les douleurs font grandir une personne. Deana se ne considère pas plus mûre. Loin de là. Par contre, elle admet bien volontiers que sa personnalité a changé depuis son départ de Mystic Falls. Quand bien même, elle peut un peu mieux supporter la perte de son jumeau, il y a des moments où le chagrin est si fort, que celle-ci ne peut le combattre. Comme à présent. La louve se rend compte qu'elle ne pouvait pas partager une course à la pleine lune avec James. Ni à connaître le lien qu'ils auraient eu s'il avait été encore en vie. Son absence la faisait souffrir et même si Nate était toujours là quand elle en ressentait le besoin, cela ne changeait en rien le cœur de sa douleur. Une fois la porte de sa chambre fermée, les larmes coulaient se mélangeant à un sentiment de rage envers celui qui a tué son jumeau ou encore ses propres parents qui l'ont abandonné dans sa souffrance. Deana a attenté à sa propre vie parce qu'elle pensait que cela serait apaisant de partir à son tour plutôt que de vivre une seconde de plus sans James. Mais le destin a choisi une autre voie pour Deana. La mort n'étant pas faite pour elle.

Se mordant la lèvre, la louve a beau retenir ses larmes, mais elle les sentait prête à perler sur ses joues. L'étreinte unique avec Noé la plongeait dans une certaine sérénité. Comme une barque salvatrice que l'on trouve en pleine mer alors qu'on se pense à deux doigts de se noyer. Serrant sa main, la jeune femme s'accroche à ce lien qui s'était forgé entre eux. Surtout les loups. Le lien humain était encore fragile, mais bien présent. Ce dernier devant grandir pendant que l'un et l'autre devaient s'apprivoiser. C'est si étrange comment cette relation s'est créée entre eux.

- James !?

Levant les yeux vers Noé, Deana hoche la tête. Le loup semblant avoir prononcé une sorte de formule magique qui peut autant faire de bien que de mal.

Si proches. Oui, tellement proche l'un de l'autre, qu'on pourrait croire que Noé et Deana ne forment qu'une seule et même personne. Leur nudité ne fait plus rien à la blonde comme si cela était normal. Il n'y avait rien de sexuel dans cette position. C'était juste deux personnes dans leur plus simple apparareil qui apprenaient à se connaître. À se comprendre surtout.

- Où qu’il soit, il doit veiller sur toi. Il sera toujours avec toi, et je pense qu’il n’aimerait pas que tu sois triste.

L'émotion est vive tant les paroles ne sont que vérités venant de Noé. Oui, James serait malheureux de la savoir si mal. Mais peut-on vraiment en vouloir à la jeune femme ? Au quotidien, elle arrivait à tenir, à supporter cette absence. Mais il y a des moments où le deuil se fait fort. Tellement puissant que le supporter en est épuisant et intolérable.

Surprise par son baiser maladroit, Deana y répond lentement en se pressant contre lui. Rapprochant un peu plus la main de Noé contre sa poitrine comme si la chaleur qui se dégageait de sa paume lui faisait un bien fou. Comme si celle-ci pansait une à une les blessures qui se rouvraient sous le joug de la souffrance.

Cette fois-ci, il est dur pour Deana de garder les larmes. Elles coulent sans pouvoir les retenir plus et les gestes de Noé lui font pousser un soupir de soulagement. Comme si c'était un peu plus simple à supporter tout ça.

- Tu veux me parler de lui ?

Sa main libre passe de son torse à sa joue qu'elle caresse doucement. << James était bien plus que mon jumeau. C'était mon meilleur ami… Mon confident… Entre nous, pas besoin de parler pour se comprendre ou bien pour savoir quand l'un avait besoin de l'autre. Même à distance, il savait quand j'étais mal et il se précipitait quitte à faire le mur à l'école. >> Elle lui raconte comment Deana l'a soutenu quand ce dernier est devenu un loup et quand James l'a consolé quand celle-ci s'est faite trahir par son fiancé. Si James était la fougue, la témérité et plus prompt à la vengeance. Deana était le côté plus pondéré, maternel et doux de ce duo qu'ils formaient l'un et l'autre. Mais aujourd'hui, cet équilibre a été rompu et tout se mélange en Deana. << J'aurais aimé vivre ce moment de transformation avec lui, à courir dans la forêt à hurler à la lune. Qu'il m'apprenne comment gérer ce nouveau statut et le maîtriser. >> Un sanglot lui échappe. << J'aimerais juste une fois le revoir… Rien qu'une toute petite fois. >> Mais c'est impossible. James est mort et enterré depuis des mois à présent. << J'ai été si mal pendant un temps que j'ai essayé d'en finir… Au lieu de me soutenir et de m'aider, mes parents m'ont éloignés… Ils ne me regardaient même plus comme s'ils m'en voulaient que je sois encore là. Alors, je suis partie très loin d'ici avec un ami… Il m'a aidé, mais je suis revenue parce que j'ai activé mon gène. Et il n'y a qu'à l'école Salvatore que je pouvais être aidé. >> Elle pose son front contre celui de Noé. << Mais je me demande si c'était une bonne idée de revenir à Mystic Falls. >> Chaque jour est un défi et chaque pleine lune lui rappelle qu'elle courra toujours seule… Sauf la nuit dernière où Noé l'a rejoint sans le vouloir. Une nuit dont elle ne se souvient que peu, mais l'un et l'autre l'étendaient, l'étirant un peu plus encore comme pour coninuer d'en profiter. << Hier, je pleurais encore quand tu es apparu. >>

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